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Chap 0 Introduction
Les machines utilisant ou fonctionnant à l’aide des fluides appelées aussi machines à fluides
représentent le principal domaine d’application de la mécanique des fluides et de la thermodynamique.
Elles forment donc le groupe de machines le plus utilisé, le plus rencontré. On les retrouve partout au
quotidien.
Sous la forme de pompes, de compresseurs et de soufflantes, elles permettent le transport de milieux
liquides et gazeux. Comme turbines hydrauliques et éoliennes, elles permettent la production des
énergies dites propres.
Sous la forme de turbines à vapeur, à gaz ou de moteurs, elles transforment l’énergie chimique ou
thermique en énergie mécanique et assurent ainsi notre alimentation en énergie électrique. Les hélices
de bateau ou d’avion ainsi que les convertisseurs de couple dans les voitures ou les locomotives font
également partie du groupe des machines à fluide.
C’est pourquoi la connaissance de la fonction, de la structure, des propriétés et du fonctionnement des
machines à fluide constitue un élément important de la formation technique.
Turbomachine: le transfert d’énergie entre le fluide et la turbomachine se fait par l’intermédiaire d’un
échange d’impulsions avec un rotor.
Machine volumétrique: le transfert d’énergie entre le fluide et la machine volumétrique a lieu grâce à
une modification (variation) du volume. Le volume est modifié au moyen d’un refouleur.
Les machines à fluide permettent un transfert de l’énergie mécanique sur le fluide et inversement. Ce
sont des convertisseurs d’énergie dont on distingue différents types:
Machines hydrauliques
Le fluide est incompressible ou est traité comme un fluide incompressible. Il s’agit d’un liquide ou d’un
gaz avec des différences de pression faibles. Le fluide est mis sous pression et transporté au moyen
d’un apport d’énergie mécanique. Ou bien, l’énergie de pression et l’énergie d’écoulement du fluide
sont transformées en énergie mécanique.
Machines thermiques
Le fluide est gazeux et compressible. Il peut modifier sa pression, son volume ou sa température
lorsqu’on lui apporte de l’énergie mécanique. Ce qui permet de transformer de l’énergie mécanique en
énergie thermique et inversement. Ce procédé est appliqué dans les machines motrices telles que les
turbines à vapeur ou les compresseurs des installations frigorifiques.
Avec les turbomachines, le transfert d’énergie entre le fluide et la machine se fait par le biais des
forces d’écoulement.
Avec les machines à piston appartenant au groupe des machines volumétriques, le transfert
d’énergie se fait par le refoulement du fluide.
Suivant la nature du fluide véhiculé, nous distinguons les machines à fluide compressible des
machines à fluide incompressible.
Dans le cadre de ce cours, nous allons étudier les machines volumétriques dont la première partie sera
consacrée aux machines hydrauliques (à fluides incompressibles) et la seconde aux machines
thermiques (à fluides compressibles).
Une machine volumétrique à fluide incompressible (cette catégorie de machine se réduit en fait en
pratique aux pompes volumétriques) est composée d’un espace hermétiquement clos (corps de
pompe) dans lequel se déplace un élément mobile ajusté, dont le déplacement engendre une
dépression à l’aspiration et une surpression au refoulement. Ces machines sont employées en général
pour effectuer des tâches que l’on peut très difficilement effectuer avec des turbopompes :
- Le pompage de liquides « susceptibles ». Il s’agit de liquides fragiles qui s’accommodent mal des
remous (lait, bière...).
Nous distinguons de cette catégorie les machines motrices et les machines réceptrices.
Ce type de machine transmet le travail mécanique absorbé au fluide hydraulique pour accomplir un
travail donné.
Ces types de machines sont caractérisés par le mouvement alternatif qui anime un piston dans un
cylindre.
─ Lorsque le piston, ou la membrane, se déplace vers le « point mort bas », le clapet d’aspiration
se soulève et le liquide est aspiré. Le clapet de refoulement est fermé.
─ Lorsque le piston, ou la membrane, se déplace vers le « point mort haut », le clapet s’aspiration
se ferme tandis que celui de refoulement s’ouvre, permettant le refoulement du liquide pompé.
A. Pompes à piston
Elles peuvent être à simple effet et, dans ce cas, le piston n’a qu’une seule phase active
(premier temps : aspiration, deuxième temps : refoulement) sur les deux phases que comporte
le cycle.
Elles peuvent être à double effet et, dans ce cas, le piston est actif dans les deux phases,
permettant un débit deux fois plus important et une plus grande régularité de débit.
Il est possible d’associer plusieurs éléments de pompe à piston, décalés dans un cycle de
rotation (pompe Triplex par exemple) de façon à augmenter le débit et la régularité. Ces
pompes possèdent une grande capacité d’aspiration et permettent d’atteindre des pressions de
refoulement importantes.
B. Pompes à membranes
Dans ce type de pompes, le déplacement du piston est remplacé par les déformations
alternatives d’une membrane en matériaux élastiques. La membrane est entrainée par
l’intermédiaire d’un liquide tampon comprimé et décomprimé grâce aux mouvements alternatifs
d’une pompe à piston. Le produit véhiculé se trouve ainsi entièrement isolé de la partie
mécanique de la pompe, et peut présenter un caractère relativement corrosif.
Le volume balayé par le piston étant supérieur à celui balayé par la membrane, il est nécessaire
de limiter la pression du liquide tampon afin d’éviter l’éclatement de la membrane. Une
soupape de sécurité permet d’évacuer l’excédent de liquide tampon en fin de phase de
refoulement. Il est alors nécessaire de prévoir un second dispositif de compensation qui
admettra en fin de phase d’aspiration une quantité de liquide tampon à l’arrière de la
membrane, égale à celle chassée en fin de refoulement.
Une pompe à membrane devra donc être équipée d’un système auxiliaire dit de
« compensation » qui en augmente le coût.
Pour de raison de sécurité la membrane peut être doublée.
Ces pompes sont utilisées sur les débits moyens de l’ordre de 80 m3/h, à des températures
inférieures à 150°C.
Elles conviennent sur les très petits débits, et sont très souvent utilisées comme pompes
doseuses.
Il est possible de représenter le cycle théorique sur un tour de vilebrequin, par un diagramme pression-
volume comme sur la figure ci-après.
Le liquide étant incompressible, la montée en pression (BC) est instantanée ainsi que la baisse de
pression (DA) dès que s’inverse la course du piston. Le cycle théorique est un rectangle.
b. Le cycle réel
La perte de charge à travers les clapets d’aspiration et de refoulement fait que de A à B, la
pression est inférieure à ce qu’elle est dans la ligne d’aspiration et de C à D, supérieure à ce
qu’elle est dans la ligne de refoulement.
Le manque d’étanchéité des clapets et leur retard à la fermeture, déforme les segments BC
et DA, qui ne sont plus alors verticaux.
La présence des gaz dans le cylindre a le même effet. Du gaz dissous dans le liquide est
susceptible, en effet de se dégazer pendant la phase d’aspiration où la pression descend à
une valeur qui peut être plus que la tension de vapeur.
Ce gaz amortit la montée en pression, provoque des oscillations de pression et des
battements de clapet.
Dans certains cas, on peut introduire volontairement une petite quantité d’air par un reniflard
pour amortir les chocs sur le mécanisme et renouveler l’air du réservoir de régularisation du
débit.
c. Conséquences
o Les pressions extrêmes atteintes provoquent des à-coups très importants, fatiguant
le mécanisme et ainsi générant des couples qui peuvent passer des maximums, qui
risquent de surcharger le moteur.
o La pression minimum atteinte, nettement inférieure à la pression que l’on aurait avec
un débit régulier peut provoquer, si la « charge à l’aspiration » n’est pas suffisante :
Un dégazage important, donc une diminution du débit et une usure des
clapets
De la cavitation, si on est proche de la tension vapeur, d’où érosion de
l’intérieur de la pompe et également diminution du débit.
Il faut :
D. Analyse cinématique
E. Analyse énergétique
E. Régularisation du débit
Plusieurs solutions sont employées, principalement :
Pour obtenir un débit régulier, il faut que par compression du gaz contenu dans la bouteille, le volume
A1 soit emmagasiné pendant la phase de refmlkfg ikl l ;koulement et restitué intégralement pendant la
phase d’aspiration (A2=A1=A).
Pour ce faire, le volume de la bouteille est de l’ordre de 25 à 50 fois le volume A1, engendré par une
pulsation.
De plus, il faut éviter que les oscillations propres du système colonne de liquide-matelas de gaz
aient une fréquence propre supérieure ou égale à la cadence de la pompe afin d’éviter tout
phénomène de résonance.
Remarque
On peut être obligé d’installer une bouteille non seulement au refoulement, mais aussi à l’aspiration. En
effet, des lignes courtes et de diamètre suffisant pour limiter les pertes de charge à l’aspiration sont
susceptibles de connaitre des oscillations très importantes accordées à la cadence de la pompe.
L’inertie de la colonne liquide est prépondérante, car les frottements qui pourraient amortir le
mouvement pulsatoire sont faibles.
d. Vibrations importantes
─ défaut d’alignement ou défaut mécanique
─ garniture trop serrée
─ cavitation
─ bouteilles antipulsatoires détériorées : pas de gaz ou pression de gaz différentes de la pression
à écrêter. Membrane perforée
─ cadence de marche non adaptée aux membranes
Leur rôle est de Transformer une énergie fournie par un moteur thermique ou électrique en
énergie hydraulique.
La pompe aspire l’huile dans le réservoir et la refoule vers l’utilisation (vérin, actionneur, ...).
Les pompes sont classées en 3 grandes familles, tel que présentées ci-dessous :
Dans ces familles, il existe différentes technologies de construction et pour certaines des
variantes à cylindrée variable.
L'étanchéité radiale entre l'aspiration et le refoulement est assurée au centre par le contact
entre deux dents, sur l'extérieur par un film d'huile entre les pignons et le corps de pompe.
L'étanchéité axiale est réalisée par une compensation avec un flasque mobile sur lequel on
vient appliquer la pression de refoulement.
Sauf indication contraire, ces pompes peuvent tourner dans les deux sens, mais lorsqu’on
inverse le sens de rotation, il faut inverser les tuyauteries d’aspiration et de refoulement.
Description
Ces forces qui peuvent être très élevées, poussent les dents des pignons contre le carter, ceci
explique les rayures circulaires que l’on retrouve dans beaucoup de pompes endommagées
non équilibrées ou mal équilibrée.
Afin de limiter ces phénomènes dangereux pour la survie de la pompe, les jeux étant de l’ordre
du dixième de millimètre, différents canaux très fins sont creusés dans le carter ou dans les
pignons pour équilibrer les éléments sur eux-mêmes.
En utilisation sous pression moyenne ou forte, les pertes réduisent le rendement et élèvent la
température de l’huile par laminage.
Les fabricants ont amélioré l’étanchéité latérale avec un système notamment appelé « à
compensation hydrostatique et rattrapage de jeu automatique ». Ce sont les pompes les plus
répandues sur les matériels de type agricoles nécessitant des pompes à débits variables.
Enfin ce type de pompes admet une vitesse de rotation de 2000 à 3000trs/min ; elles sont
relativement silencieuses et permettent d’atteindre des pressions de l’ordre de 20 à 50 bars.
Elles sont équipées de quatre paliers, et de un à quatre boitiers d’étanchéité. Elles ne tolèrent
pas le passage de particules solides sans risque de destruction totale
Nous notons aussi l’existence des pompes à engrenage externe double ont les mêmes
caractéristiques de fonctionnement qu'une pompe à engrenage externe simple. Elles
possèdent un seul orifice d'admission commun aux deux pompes. Chacune des pompes
fournit son propre débit par son propre orifice de refoulement et peut alimenter deux circuits
hydrauliques indépendants ou fournir un plus grand débit à un seul circuit.
Le montage d'une pompe triple est également possible.
La roue à denture externe entraîne la roue à denture interne. La roue à denture externe est
excentrique par rapport à la roue à denture interne; les deux roues dentées tournent dans le
même sens.
Un faible encombrement ;
Peu de pièces en mouvement ;
Peu de bruits ;
Une pression de service jusqu’à 300 b ;
Une vitesse de 300 à 3000 tr/min ;
Une cylindrée de 250 cm3 maxi par tour ;
Un rendement élevé 0,9 ;
Et un prix relativement élevé.
Ces pompes peuvent tourner dans les deux sens (sauf indication contraire) mais en inversant
le sens de rotation, il faut inverser les tuyauteries d’aspiration et de refoulement.
Le lobe en pointillé de gauche représente l'orifice de refoulement, tandis que celui de droite
représente l'orifice d'admission (partie A).
La rotation des deux roues dentées se fait dans le sens des aiguilles d'une montre (sens
horaire).
Le fluide hydraulique est aspiré par la cavité créée lors du désengagement des deux roues
dentées.
Le désengagement s'effectue vis-à-vis de l'orifice d'admission (parties B et C).
Le fluide devient prisonnier dans l'alvéole créée entre les roues à denture externe et interne
(partie D).
Lors du réengagement des deux roues à denture (parties E, F et G), le fluide est refoulé vers
l'orifice de refoulement. Le cycle, ainsi complété, recommence.
C. Pompes à vis
Elles sont constituées de deux ou trois vis s’engrenant entre elles. Le liquide remplit les cavités qui
existent entre les vis et le corps. Pendant la rotation des vis, les cavités se déplacent transférant ainsi
du liquide de la zone d’aspiration vers la zone de refoulement. Ce type de pompe volumétrique admet
une vitesse de rotation élevée (3000t/min) ; elles sont silencieuses et permettent d’atteindre des
pressions assez élevées (=100 bar).
Elles ne véhiculent que des liquides à bon pouvoir de lubrification et ne contenant pas de particules
abrasives.
Les deux vis à filets très inclinés s’engrènent directement dans un carter. Une seule des deux
vis est solidaire de l’arbre moteur et entraine la deuxième par contact direct. Les paliers sont lubrifiés
par le liquide véhiculé. Les fuites internes sont relativement faibles, mais le produit pompé doit
posséder un excellent pouvoir lubrifiant et être non corrosif ainsi que très peu chargé de particules
abrasives.
Elles sont utilisées sur les produits visqueux (fuel).
La vis solidaire de l’arbre moteur entraine la seconde par l’intermédiaire d’un ensemble d’engrenages
de synchronisation. Les deux vis permettent un jeu entre elles et ne sont pas en contact direct. Les
deux vis permettent un jeu entre elles et ne sont pas en contact direct. Les engrenages et les paliers
peuvent être en contact direct avec le liquide. Dans ce cas, une seule garniture d’étanchéité est
nécessaire. Si le produit n’est assez lubrifiant ou s’il est chargé, les engrenages et les paliers sont
isolés du liquide mais nécessite un ensemble de quatre garnitures d’étanchéité. Il est à noter que les
fuites internes sont plus importantes et provoquent une ∆P possible, ainsi qu’un rendement, plus faible.
Il est à remarquer que sur les pompes à deux vis, les filets sont symétriques, afin de limiter au
maximum l’effet des poussées axiales.
La partie hydraulique de cette pompe est constituée de trois vis dont une seule est solidaire de l’arbre
moteur. Les deux autres vis sont entrainées par frottement grâce à la vis centrale. Les vis sont à un
seul filet et il est nécessaire d’équilibrer la poussée axiale résultante à l’aide d’un dispositif de
compensation.
D. Pompes à palettes
Il existe deux catégories de pompes à palettes : à cylindrée fixe et à cylindrée variable.
Elles sont généralement composées de :
un corps 1
un stator 2
un rotor 3
un lamage de refoulement 4
un lamage d’aspiration 5
des palettes 6
Le stator est fixe dans le corps de pompe. Le rotor est muni de rainures dans lesquelles sont
logées des palettes.
Le rotor est entraîné en rotation dans le sens horaire par le moteur électrique. Les palettes
sous faction de la force centrifuge sont plaquées sur le stator.
L'excentration « e » entre rotor et stator permet aux palettes d'effectuer des mouvements
alternatifs dans les rainures exécutées dans le rotor.
Quand les palettes passent devant le lamage d'aspiration, le volume entre palettes augmente,
c'est la phase aspiration de la pompe.
Les palettes continuant leur rotation, elles sont repoussées dans leur logement sous l'effet de
l’excentration « e ». Le volume entre palettes est en diminution, c'est la phase de refoulement
de la pompe.
C’est la force centrifuge qui maintien les palettes en contact avec la piste de l’anneau.
Au repos, l’anneau est poussé par un ressort tarrable sur une butée à vis qui définit
l’excentration maximale. La pression obtenue ne dépasse pas 100 bars.
Pendant cette phase, la lumière d’aspiration est en communication avec le patin, l’huile comble
la différence volumétrique en passant par le perçage central et la lumière du plateau incliné au
travers du patin et du piston.
Le clapet de refoulement (5) est maintenu fermé par son ressort (6).
Pendant le second demi-tour du plateau incliné, le piston est repoussé dans son cylindre.
Le volume de la chambre diminue.
Pendant cette phase, la lumière d’aspiration n’est plus en communication avec le patin, l’huile
ne peut s’échapper que par le clapet de refoulement qui s’ouvre et permet à l’huile de se
dirigée vers le circuit.
Cycle de la pompe à pistons axiaux (en gras, sur le dessin de droite, la position du piston).
Dans cet exemple, le barillet solidaire de l'arbre de pompe porte généralement 9 pistons. Le
mouvement alternatif des pistons est imposé par l'inclinaison du plateau. Cette inclinaison
peut-être fixe ou variable.
Durant la phase d'aspiration, les pistons 4 sortent du barillet 5 (augmentation de volume).
Durant la phase de refoulement, l'inclinaison du plateau chasse les pistons dans le barillet,
c'est la diminution de volume.
Cette famille de pompes utilise le même principe que les pompes à plateau incliné, mais dans
ce cas, c’est le barillet qui est incliné. Ces pompes sont ainsi plus compactes. Comme les
autres pompes à pistons, cette pompe est réversible.
F. Pompe péristaltiques
Dans ce type de pompe l’effet de pompage est réalisé par la déformation d’un tuyau souple par des
sabots fixés sur un rotor. Ces pompes de conception très simple ne comportent qu’une pièce d’usure,
le tuyau, mais ont un débit très saccadé.
Son principe de fonctionnement est plutôt simple : un tuyau souple est écrasé par des galets, le fluide est
alors repoussé sans turbulence, ni cisaillement. Il n’y a pas non plus de contact entre le fluide et les
pompes mécaniques. Son débit est limité à des valeurs de l’ordre de 60 à 80 m3/h. Par contre, le
rendement est de 100 % et elle est la pompe doseuse par excellence.
a. La vitesse de rotation
A priori le débit véhiculé par ce type de pompe est proportionnel à la vitesse de rotation. A vitesse fixe,
le débit théorique est constant.
Les fuites internes, qui existent sur ce type de pompe, créent un décalage entre le débit théorique et le
débit réel.
Pour minimiser l’influence des fuites internes, il y a intérêt à faire tourner la pompe le plus vite possible,
mais on est limité d’une part par la tenue mécanique et les frottements, d’autre part, par les problèmes
de capacité d’aspiration.
b. La pression
Lorsque la ∆P entre aspiration et refoulement augmente, la fuite au travers des jeux internes augmente
et le débit diminue de façon sensible.
c. La viscosité.
La viscosité du produit s’oppose au recyclage interne. L’effet combiné de la pression et de la
viscosité est représenté par réseau de courbes comme le montre les schémas ci-dessous.
Pour une vitesse de rotation donnée, le débit théorique est amputé d’une fuite interne qui croit avec la
∆P et décroit avec la viscosité.
d. La puissance absorbée
Q = (Vg x N) / 1000
Avec Q = débit, en litres / minute (L / mn)
Vg = cylindrée, en cm3 / tr
N = vitesse de rotation de la pompe en tr / mn
La puissance réellement consommée varie en fonction des fuites internes (jeux mécaniques,
viscosité, ∆P).
On voit que la viscosité joue un rôle complexe puisqu’elle diminue les fuites internes, donc
améliore le rendement, mais augmente les frottements fluides d’une façon encore plus
sensible.
Caractéristique de fonctionnement
Pour l’étude du fonctionnement des machines, il est utile d’étudier la variation de la différence de
charge entrée-sortie de la machine en fonction du débit volumique fourni, à vitesse de rotation
constante.1. Dans le cas d’une machine volumétrique la caractéristique de fonctionnement que l’on
obtient, à l’allure suivante (cf figure 1-7)
Elle a donc pratiquement l’allure d’une droite verticale. Le débit est quasiment constant (en moyenne)
lorsque la vitesse de rotation est constante comme le laisse prévoir l’équation 1-2 (la cylindrée étant
constante). Lorsque la charge (la différence de pression entrée sortie pour un compresseur) demandée
à la pompe, par exemple, augmente, le couple sur l’arbre et donc la puissance sur l’arbre de celle-ci
augmente. Le moteur auquel est accouplée la pompe doit donc fournir plus de puissance. La fuite
interne (que nous définirons explicitement plus en avant dans ce chapitre) augmente également
diminuant le rendement volumétrique ce qui fait chuter légèrement le débit de la pompe (WHITE, 2011)
(voir l’allure de la courbe figure 1-7). La charge (ou différence de pression) fournie par la pompe est
donc directement limitée par la puissance et le couple fourni par le moteur qui lui est accouplé. Une
soupape de décharge permet de bypasser le fluide pour qu’il effectue un retour vers l’entrée (annulant
de fait le débit fourni par la pompe) lorsque la pression dépasse un certain seuil dépassant le
fonctionnement normal de la pompe. Cette allure de caractéristique des machines volumétriques est
fondamentalement différente de celle des turbomachines.
G. CAPACITE D’ASPIRATION
Il est facilement concevable que seule une pompe sans fuite interne peut avoir un caractère
auto-amorçant. Dans la réalité la fuite interne étant plus ou moins importante, il est nécessaire
d’assurer une pression minimum à l’aspiration, dénommée, charge minimum à l’aspiration.
Le NPSH augmente avec la vitesse et la viscosité, autrement dit, la charge à l’aspiration doit
être d’autant plus grande que la pompe tourne vite et que le produit est visqueux.
─ Le liquide doit être suffisamment visqueux pour limiter les fuites internes
─ Le liquide doit avoir des propriétés lubrifiantes pour la plupart des modèles
─ La pression à l’aspiration doit être suffisante.
Ajoutons une condition importante :
En effet, que se passe-t-il dans une pompe volumétrique si le circuit de refoulement est
accidentellement obturé ?
Les fuites internes ne sont pas suffisantes pour éviter la surcharge, dans le meilleur des cas il y a
déclenchement du moteur puis rupture du corps si aucune sécurité n’intervient.
Ce volant ne doit pas être utilisé afin de réaliser un réglage de la pression ou du débit en marche
normale, d’autres éléments doivent être prévus pour cela.
En effet : pour rester fiable un organe de sécurité ne peut servir d’organe de réglage.
Le recyclage du débit ne peut se faire que par variation de vitesse ou par un recyclage prévu sur le
circuit.
PULSATIONS
Sur une pompe à engrenages, chaque roue ayant neuf dents, tourne à 500tr/min et refoule dans un
circuit à la pression moyenne Pm=100 bar.
La fréquence des pulsations de débit, donc de pression, est la fréquence de passage des dents, soit :
Ces pulsations peuvent être gênantes pour la tenue des organes hydrauliques ainsi que pour la
régulation.
L’amortissement est réalisé à l’aide d’une capacité sous pression de gaz installée sur la ligne de
refoulement.
Pour ce type de pompe, le volume de la bouteille anti-pulsatoire est peu important, puisque fonction de
la variation de volume engendrée à chaque pulsation.
Par contre, la pression de gonflage est tout à fait déterminante : à chaque pression de gonflage
correspond une fréquence dite de coupure (qui augmente avec la pression).
Pour cette fréquence, les pulsations sont très amorties, pour les autres fréquences, l’amortissement est
beaucoup plus faible, voire négligeable.
Pour éviter la dissolution du gaz dans le liquide, on utilise des bouteilles à membranes.
Une pression de gonflage ne peut amortir qu’une seule fréquence, donc efficace que pour un
seul débit déterminé.
INTRODUCTION
Buts
1. Savoir que dans ce cas if faut se rendre compte qu'il y a des effets thermiques
2. Savoir qu'il y a une limite à l'augmentation de la pression de gaz
3. Savoir quelles instabilités existent pendant le fonctionnement d'un compresseur. (stall et surge)
Dans ce chapitre nous allons étudier le compresseur. Parce que les gaz sont compressibles on ne peut
plus supprimer les effets thermiques. Donc il faut utiliser les lois vues pendant les leçons de
thermodynamique.
Pour produire l’air comprimé, on utilise des compresseurs qui augmentent la pression de l’air.
Une quantité d’air est enfermée dans une enceinte dont le volume est diminué pour augmenter la
pression.
Principe de fonctionnement
De par leur conception, les compresseurs volumétriques conviennent particulièrement bien pour traiter
les débits de fluide relativement faibles, éventuellement très variables, et sous des rapports de pression
relativement importants.
Leur principe de fonctionnement est le suivant : une masse fixe de gaz à la pression d'aspiration P1
est emprisonnée dans une enceinte de volume variable. Pour augmenter la pression, ce volume est
progressivement réduit, d'une manière qui diffère selon la technique utilisée. Généralement, la
transformation suit une loi voisine d'une polytropique Pvk = Cste.
En fin de compression, l'enceinte est mise en communication avec le circuit de refoulement, pour que
le gaz comprimé à la pression P2 puisse sortir.
Une nouvelle masse de gaz à la pression P1 est alors aspirée dans les canalisations amont, et ainsi de
suite, le fonctionnement de la machine étant cyclique. L'allure du cycle est représentée sur le
"diagramme de Watt" donnant la pression du fluide en fonction du volume de l'enceinte
Dans ce type de machines, le gaz est comprimé dans une chambre (ou effet) par une pièce animée
d’un mouvement alternatif qui peut-être :
Les pistons peuvent être de différents types selon les applications. On distingue généralement (figure
x) :
les pistons à simple effet, qui ne travaillent que sur une seule face. Simples sur le plan
mécanique, ils présentent l'inconvénient d'avoir un couple irrégulier du fait qu'il n'y a qu'une
compression par tour ;
les pistons à double effet, dont les deux faces produisent un travail utile. Le volume utile est le
double du précédent, le couple est plus régulier, mais le système bielle-manivelle doit inclure
une tige de piston glissant dans une garniture, ce qui pose des problèmes d'étanchéité ;
les pistons étagés présentent des éléments de diamètre différents, se déplaçant dans des
cylindres concentriques. Ce système est très bien adapté pour les compresseurs à haute
pression à deux étages. Toutefois, les contraintes mécaniques sont importantes et le couple
irrégulier ;
les pistons différentiels sont des pistons à double effet de diamètres différents permettant
d'obtenir une compression étagée, avec une cellule haute pression annulaire. Leur principal
inconvénient est une étanchéité difficile à obtenir à haute pression.
Figure
Son principe de fonctionnement est basé sur le déplacement d’un piston qui comprime l’huile
hydraulique contenu dans la chambre à huile, déformant ainsi la membrane qui se déforme pour
assurer l’aspiration et le refoulement.
Sur sa course de longueur L, le piston balaye la cylindrée Vs. Si A est l'aire transversale du cylindre, on
a évidemment : Vs =A L.
Le diagramme de la figure 4.2.3 permet de décrire le cycle de la machine par quatre processus:
a - b : admission d'une masse de fluide (Δm), qui se mélange avec celle (Δm 0) déjà contenue dans le
volume mort ;
c - d : expulsion de la masse Δm ;
On remarquera que la masse de fluide qui évolue n'est pas la même dans les quatre phases du cycle,
et qu'il faudra donc en tenir compte lors de l'établissement des bilans.
Dans le cycle théorique, on suppose que le fluide ne subit aucun changement d'état au cours des
phases d'admission (a-b), et de refoulement (c-d). Une autre simplification très importante consiste à
admettre que les deux évolutions (b-c) et (d-a) sont des isentropiques.
Dans ces conditions, le cycle thermodynamique que subit la masse Δm0 emprisonnée dans le volume
mort se limite à un aller et retour isentropique entre les états 1 et 2, qui ne font intervenir aucun travail
net.
Ce cas est théorique parce que sans espace morte le piston touche le côté supérieur ce qui
provoquera des débris. Nous utilisons ce cycle pour calculer le travail de compression. Le travail de
compression est représenté par la surface ABCDA donc
Taux de compression :
Avec ces valeurs nous pouvons mettre une valeur pour l'exposant et voir immédiatement quand le
travail minimal est fourni.
Nous voyons sur la figure ci-dessus qu'une compression isothermique fourni un travail minimal et la
compression adiabatique, le travail maximal. Parce que pendant une compression à pression haute le
gaz réchauffera, il faut refroidir le gaz pour qu'on puisse fournir le travail minimal pour cette
compression.
Quand nous calculons le travail nous devons calculer la surface du cycle fermé donc surf (p1p2bc) -
surf (p1p2ad)
L'espace mort est donc une perte parc qui n'est pas utilisé pour la compression seulement pour ouvrir
et fermer les soupapes. Il faut donc voir l'influence de cette perte et on appel ceci le rendement
volumétrique ƞv.
Le plus grand l'espace mort le plus petit est le rendement volumétrique. Ici aussi le type de
changement d'état a une influence.
C. Compression étagée
La figure ci-dessus montre que comprimer un gaz en une fois est limitée en pression. Si on veut
atteindre des pressions hautes on doit le faire en plusieurs étages. Entre les différents étages il faut
refroidir.
Il faut calculer la pression intermédiaire par étages. Pour cela nous allons calculer quand le travail
nécessaire est minimal comme ça la compression est faite de façon la plus économique. Nous
calculons la première dérivée du travail et calculent où elle est 0. Le travail total est la somme du cycle
haute pression et basse pression.
Quand nous voyons le diagramme pV pour une compression à deux étages nous voyons qu'il faut
fournir moins de travail pour la compression (donc plus de rentabilité) en comparant avec compression
directe.
Les compresseurs à pistons peuvent atteindre des pressions de l’ordre de 4 bars. Pour des pressions
supérieures, on utilisera des compresseurs à plusieurs étages : l’air comprimé par un premier piston
est comprimé à nouveau par un second (après un éventuel refroidissement).
Avec deux étages, on atteint aisément 15 bars.
Dans les compresseurs volumétriques rotatifs, le gaz est transféré par « paquet » de la zone
d’aspiration vers la zone de refoulement.
On distingue notamment :
Les compresseurs à rotors hélicoïdaux (à vis) utilisés avec du gaz procédé sont considérés comme
fiables à l’égal des compresseurs centrifuges : il n’est pas nécessaire de le doubler.
Les palettes mobiles délimitent un volume qui diminue lors de la rotation et comprime l’air contenu.
Compresseur à vis
L’air emprisonné entre les deux vis est aspiré et comprimé grâce aux profils concaves et convexes des
filets.
Il en résulte que leur rapport de compression est fixe et que la machine ne s'adapte pas
automatiquement, comme le font les compresseurs à pistons à clapets, à des rapports de compression
différents. En revanche, l'absence de clapets est un avantage du point de vue de la maintenance, ces
derniers constituant, lorsqu'ils existent, des pièces très sollicitées sur le plan mécanique.
Dans les deux cas, ceci se traduit par une perte, qui peut être évaluée de la manière suivante.
Le travail de compression est égal à la somme du travail de transvasement Δ(Pv) et de celui des forces
extérieures WA = - dv :
Toutefois les compresseurs à vis présentent l'intérêt de pouvoir faire varier le rapport des volumes
internes Vi, grâce à un tiroir mobile commandé, qui vient modifier la lumière de refoulement. Le "Vi"
peut ainsi varier continûment dans une plage de valeurs du type 2,2 à 5, en fonction de la puissance et
du rapport des pressions demandés.
La figure 4.2.7 donne l'allure des courbes de rendement de compression pour des compresseurs à Vi
fixe et variable. Elle montre que, pour un rapport de pression interne donné πi, le rendement de
compression varie légèrement avec le taux de compression de marche, présentant un maximum pour
P2/P1= πi.
La courbe est toutefois assez plate, de telle sorte qu'un compresseur hélicoïdal conserve un rendement
correct même pour des taux de compression bien supérieurs à la valeur nominale. Compte tenu de la
forme de la courbe, beaucoup plus pentue à gauche qu'à droite, on se place légèrement à droite de
l'optimum, pour garder de bonnes performances même en cas de perturbation du régime de
fonctionnement.
La figure 4.2.7 montre aussi le gain de rendement que l'on peut attendre si l'on adopte un Vi variable.
La contrepartie est une augmentation du coût du compresseur, liée à la présence du tiroir mobile. Pour
les installations frigorifiques, où existent déjà des tiroirs de réglage de puissance, l'adjonction d'un
deuxième tiroir de variation du Vi est généralement justifiée.
Le rendement volumétrique λ des compresseurs hélicoïdaux est bien meilleur que celui des machines à
pistons, pour les raisons suivantes :
• la perte de détente due à l'espace mort est très faible, car ce dernier est petit ;
• les pertes de charge à l'aspiration et au refoulement sont faibles du fait de l'absence de clapets ;
• il n'y a plus de pont thermique : en régime établi, les températures de la machine restent stables ;
• en revanche, les pertes dues aux défauts d'étanchéité peuvent être plus importantes du fait de la
longueur de la section de fuite et des difficultés pour assurer l'étanchéité aux extrémités.
Le calcul pratique d'un compresseur à vis se présente de manière analogue à celui d'un compresseur à
pistons. Une fois le Vi nominal déterminé, on étudie en parallèle l'intérêt présenté par un Vi variable et
la machine de la gamme ayant le Vi le plus proche. Le choix est alors fait en fonction du surcoût
représenté par le tiroir mobile et sa commande.
Etant donné que la mise en communication de la chambre de compression se fait à travers des clapets
automatiques dont l'ouverture est déclenchée par la différence de pression existant sur leurs faces, les
compresseurs à piston sont capables de travailler à des pressions variables. Ils peuvent donc
fonctionner, par auto-adaptation selon des conditions aval et amont, sur une plage de compression
large.
Les compresseurs à vis ont cependant généralement des performances meilleures que celles des
compresseurs à piston, qu'ils conservent pour des rapports de compression variables s'ils sont munis
d'un tiroir mobile.
Cependant, chacun d'entre eux correspond à des gammes de puissance assez différenciées, encore
que des recouvrements existent quelquefois, lorsqu'on s'écarte des rapports de pression classiques.
De manière générale, les compresseurs à pistons sont adaptés aux petites puissances (inférieures à
75 kW à l'entraînement), tandis que les compresseurs à vis peuvent monter à des puissances de
l'ordre du MW, ou supérieures.
Les compresseurs à vis sont plus chers, car de fabrication plus difficile, et le coût augmente encore
avec le tiroir mobile et sa commande.
Les compresseurs à pistons sont limités en rapport de pression, comme nous l'avons vu, et ne
supportent pas la présence de liquide à l'aspiration. Sur ces deux points, les compresseurs à vis
présentent des avantages certains.
Définition
Les moteurs thermiques transforment de la chaleur en travail mécanique destiné à équilibrer le travail
résistant d’un véhicule qui se déplace. Les machines thermiques sont représentées par le synoptique
ci-dessous :
Machines
thermiques
à combustion à combustion
interne externe
à combustion à combustion
cyclique continue
moteurs moteurs
alternatifs rotatifs
allumage allumage
commandé par compression
Analyse fonctionnelle
Fonction globale : niveau A-0
Données constructeurs
Informations conducteurs
Milieu extérieur
Energie
Sous fonctions : A0
Déterminer les
phases de
Angle de
Position transvasement. distribution
vilebrequin
Système de
distribution
Résidus de
combustion
Transformer
Energie chimique : carburant + l’énergie
comburant chimique en
énergie
calorifique.
Energie électrique
Circuit de carburant
Circuit de comburant
Circuit d’allumage
Enceinte thermique
Energie
Transformer l’énergie calorifique
calorifique en énergie
mécanique.
Energie
Attelage mobile mécanique
(piston, bielle,
vilebrequin)
Culasse
Piston
Chaîne de distribution
Axe de piston
Maneton
Pignon de vilebrequin
Tourillon
Volant moteur
Coussinet de vilebrequin
Page 56
Carter d’huile
Ressort de soupape Coupelle de ressort
Bougie d’allumage
Joint de queue
de soupape
Arbre à cames
Guide de soupape
Couvre culasse
Soupape
culbuteur
Siège de soupape
Segment d’étanchéité
G3 ELM / UNIKOL
Bloc moteur
Segment racleur
Page 57
Chapeau de bielle
Cours des machines volumétriques G3 ELM / UNIKOL
Analyse structurelle
Constitution d’un moteur thermique à 4 temps
Voir documents 1 et 2
Travail demandé : identifiez et coloriez les différents composants du moteur.
Remarques
C’est la géométrie du
vilebrequin qui définit la
course : C = rayon de
manivelle 2.
Course et alésage
s’expriment en général en
mm, la cylindrée en cm3
parfois en litres.
A2
V C
4
Cylindrée du moteur Vt
Lorsqu’il y a plusieurs cylindres, la cylindrée du moteur est le produit de la cylindrée unitaire par le
nombre de cylindres n.
Vt V n
Rapport volumétrique
Le volume compris entre la culasse et le piston lorsque celui-ci se trouve au PMH constitue la chambre
de combustion (ou volume mort) v. Dans le cas des moteurs Diesel à préchambre de combustion, une
partie de ce volume mort se situe dans la culasse. La valeur du rapport volumétrique est donnée par la
formule :
Vv
v
Remarque
Il ne faut pas confondre le rapport volumétrique avec le taux de compression.
Le cycle théorique
Combustion
AB : Aspiration du gaz à la pression atmosphérique
dans le cylindre le long de la droite isobare AB (PA =
PB = Pa ).
Compression
BC : Compression adiabatique BC jusqu’au volume P1 C
minimal V1, la pression devenant : P1
Détente
BA : Echappement des gaz brûlés en décrivant l’isobare BA. Retour au point de départ A.
Le cycle Beau de Rochas a été conçu pour un moteur tel que l’entrée et la sortie des gaz se fait par
des orifices à soupapes placés à l’extrémité fermée d’un cylindre dont l’autre extrémité est constituée
par la tête du piston. Toutefois, il est appliqué dans d’autres configurations de moteur, par exemple le
moteur rotatif.
Notions de thermodynamique :
1
1
1
Cycle réel
La première réalisation pratique d’un moteur à
piston a été réussie par Otto chez Deutz à
Cologne en 1876
Sur ce moteur, l’évolution de la pression relevée
ne correspondait pas exactement au cycle
théorique et le rendement en était très inférieur.
En voici les raisons :
Admission : l’inertie des gaz
augmentant avec la vitesse de rotation
du moteur est responsable du
remplissage incomplet du cylindre.
Compression : la compression n’est pas
adiabatique. Du fait de la communication S1
de la chaleur aux parois, la pression des
gaz s’élève moins vite que dans la loi
adiabatique.
Combustion : la combustion du
mélange air/essence n’est pas
instantanée au PMH d’où une zone de S2
combustion arrondie sur le diagramme.
Détente : la détente des gaz brûlés n’est
pas adiabatique car les gaz cèdent une
partie de leur chaleur aux parois. PMH PMB
Echappement : en fin de détente, la
pression des gaz est nettement S1 - S2 représente le travail du cycle
supérieure à la pression atmosphérique.
Le cycle réel fut ensuite amélioré afin d’en augmenter le rendement. Cette amélioration a été obtenue
grâce à la modification de l’épure de distribution.
Pour des raisons pratiques, le cycle est souvent représenté par un diagramme pression, variation
angulaire (p,). Voici un exemple de ce relevé :
Phase 1 :
Elle correspond au temps de formation du noyau initial de la flamme dont la propagation peut ensuite
s’auto-entretenir et s’étendre au volume de la chambre. Cette phase, appelée délai d’inflammation,
correspond à une faible élévation de la pression par rapport à la courbe de compression sans
allumage.
Phase 2 :
C’est la phase de propagation de la flamme à partir du noyau initial.
Pression (bar)
Phase 2
Phase 1
Courbe de compression
(° vil)
PMH
Surface équivalente
C
Pm th
10 bars E
A
Pa B Pa
v V+v v V+v
1 cm3
W p dv
Travail équivalent à la surface « s » :
Ws (joules) = 10 bars x 1 cm3
= 106 pascals x 10-6 m3
= 106 N.m-2 x 10-6 m3 = 1 N.m = 1 Joule
Cycle réel ou indiqué
Le travail du cycle indiqué est mesuré par la différence des surfaces A (boucle positive ou haute
pression) et B (boucle négative ou basse pression).
A Pmi
Pa B Pa
v V+v v V+v
Wi = [S(A) – S(B)] x Ws
Wi(joule)10 Wi10
PMI(bar daN /cm²)
V(cm3) v( 1)
avec : V = cylindrée unitaire (cm3) ; v = volume mort (cm3) ; = rapport volumétrique
Phase admission
Phase compression
Le piston a changé de sens de déplacement, mais la force engendrée par la pression dans le cylindre a
également chargée de sens. Le couple qui en résulte est donc encore résistant, et sa valeur
instantanée dépend :
- de la position de la bielle à l’instant t ;
- de la valeur de la pression instantanée dans le cylindre.
Si la masse de gaz admise pendant la phase admission est faible, le couple résistant est moins
important.
Phase détente
Cette fois, la force et le déplacement sont dans le même sens, nous avons un couple moteur. S’il n’y a
pas de combustion (coupure d’injection en décélération, par exemple), le couple moteur est le
symétrique du couple engendré par la compression (aux pertes calorifiques et aux frottements près).
Phase échappement
La force engendrée par la pression des gaz brûlés est opposée au sens de déplacement du piston.
Nous avons donc un couple résistant. Si la pression à l’extérieur du moteur augmente (P atmo), le
travail résistant de l’échappement sera plus important.
Le travail fourni aux phases d’admission et d’échappement est appelé « travail de pompage ».
A chaque course, l’attelage mobile (piston + bielle) est accéléré pendant une partie de la course, puis
ralenti jusqu’au point mort.
Les forces engendrées dépendent :
- des masses des pièces mobiles ;
- du type de mouvement suivi (rotation, translation, mouvement combiné) ;
- de l’accélération subie (donc du régime).
Remarque:
La somme des couples instantanés dus aux forces d’inertie sur un cycle est nulle.
Le couple réel instantané qui s’applique sur le vilebrequin est donc la somme des couples instantanés
dus à la pression et du couple instantané du aux forces d’inertie.
C = Cp + Ci
Lissage de couple
La première solution pour obtenir- un couple moyen toujours positif (à condition d’avoir un temps
moteur) est d’adjoindre au vilebrequin un volant d’inertie.
Son rôle est de « stocker » de l’énergie pendant la phase détente (temps moteur), pour la restituer
pendant les trois autres temps.
La seconde solution est de multiplier les cylindres, à condition de que leur temps moteur respectifs
soient répartis sur les deux tours moteurs que nécessitent les 4 temps.
Cela aura pour effet de produire un couple instantané plus stable, et de permettre de réduire la masse
du volant moteur.
Un moteur 8 cylindres pourrait se dispenser de volant moteur. En réalité, ce volant est utilisé pour
supporter le couronne dentée sur laquelle vient s’engrener le démarreur électrique, ainsi que le
mécanisme d’embrayage (ou convertisseur de couple).
On obtient désormais un couple moteur moyen C, le travail fourni par ce couple en un tour est :
W (Joule) = C (N.m) x 2
2 N
W C
60
2 x N /60 est l’expression de la fréquence de rotation du moteur .
Récapitulation:
Problème
Comment comparer deux moteurs (deux convertisseurs d’énergie) de cylindrées différentes sans
savoir lequel des deux transforme le plus efficacement l’énergie chimique du carburant en énergie
mécanique ? On peut utiliser pour cela la notion de rendement global, en remarquant que ce
rendement varie selon le selon le régime, et que son calcul impose de connaître le masse de carburant
consommée par cycle, ainsi que le pouvoir calorifique du carburant.
Une autre approche est utilisée par les motoristes : les pressions moyennes. Lorsqu’on teste un moteur
au frein dynamométrique, on mesure son couple effectif Ce et son régime N, ce qui permet de calculer
sa puissance effective :
Pe = Ce x = Ce x 2 (N/60)
Quelle pression théorique faudrait-il appliquer sur le piston pendant sa course moteur pour obtenir la
même puissance effective ? Cette pression fictive est appelée Pression Moyenne Effective (P.M.E.)
Calcul :
W=FxC
F = PME x S
W = Pme x S x C
Or S x C = V (cylindrée unitaire)
Donc W = PME x V
Ceci représente le travail fourni pendant une course et comme il faut 2 tours moteur pour effectuer un
cycle sur un moteur 4 temps, et que, par définition, nous cherchons la pression moyenne donnant le
même travail effectif, nous aurons l’équivalence :
pour un tour :
PME V
We
2
PME V n
We
2
PME Cyl
We
2
Si le moteur tourne à N tr/mn, soit à N/60 tr/sec, le travail fourni en 1 seconde sera :
et comme par définition le travail fourni par seconde est l’expression de la puissance :
PME Cyl N
Pe
120
Le motoriste dispose des valeurs mesurées au banc Pe et N (une puissance délivrée à un régime
donné), il en déduit une PME :
Pe 120
PME
Cyl N
avec une puissance en Watt, et une cylindrée en m3, on trouve une PME en pascal.
Si l’on souhaite que la PME soit exprimée en Bar, avec une puissance effective exprimée en Watt et
une cylindrée en cm3, la formule devient
Pe 1200
PME
Cyl N
40 Ce
PME
Cyl
On peut donc dire que la PME est proportionnelle au couple effectif par unité de cylindrée. Elle permet
de comparer des moteurs de cylindrée différente. La PMI est la pression théorique qu’il faudrait
appliquer sur le piston, pour obtenir le même travail de cycle indiqué. La différence entre ces deux
pressions est une pression nommée Pression Moyenne Effective :PME, qui appliquée sur le piston
fournirait un travail équivalent à celui absorbé par les frottements, soit:
CONSOMMATION SPECIFIQUE
m c (g )
Cse(g / kW. h)
Pe (kW) t (heure)
Exemple :
Un moteur délivre une puissance de 90 kW. Il consomme pendant l’essai 0,5 Kg de carburant en 1
minute. Quelle est sa Cse ?
500
Cse 333 g/kW.h
1
90
60
La consommation spécifique indiquée Csi se calcul en considérant la puissance indiquée Pi. La Cse
est lié au rendement global (ou effectif) puisque :
We (kJ )
g ou e = => W e = e x m(g) x 10-3 x Pci
m(kg) PCi (kJ / kg)
et
m c ( g) m c ( g)
Cse => Cse
Pe ( kW) t ( heure) t (s)
Pe ( kW)
3600
et comme Pe = W e / t
alors :
m c ( g) m c (g) 3600
Cse
We ( kJ) t (s) e m c (g) 10 3 PCi
t (s) 3600
d’où une relation entre la Cse et le rendement effectif pour un carburant donné :
3,6 10 6
Cse
e PCi