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UNIVERSITE MOSTEFA BENBOULAID BATNA 2

FACULTE DE TECHNOLOGIE
Département de Génie Mécanique

Cours de Machines Hydrauliques

Parcours : Master Maintenance des Machines Thermique et Hydrauliques

_____________________________________________________________________________

ANNEE UNIVERSITAIRE 2020/2021

Dr Lazhar SERIR
Email : l.serir@univ-batna2.dz
Machines hydrauliques

Tables des matières

Chapitre 1 : Généralité sur les Turbomachines ....................................................................................... 3


1-1 Introduction .................................................................................................................................. 3
Classement des turbomachines .......................................................................................................... 3
1-2 Machine à fluide compressible ......................................................................................................... 7
1-2-1 Les Compresseurs ...................................................................................................................... 7
Type des compresseurs et classification : ........................................................................................... 8
Les turbines à Gaz.................................................................................................................................... 9
Types de Turbines................................................................................................................................ 9
Turbine Curtis .................................................................................................................................... 10
Turbine de Rateau ............................................................................................................................. 11
Turbine de Pearson (à Raction) ............................................................................................................. 12
1.3 Les turbines Hydraulique. ................................................................................................................ 13
Les Pompes ........................................................................................................................................ 14
Chapitre 2 : Machines à fluide compressible ........................................................................................ 16
2.1 Etude de Ventilateurs .................................................................................................................. 16
Point de fonctionnement d’un ventilateur ....................................................................................... 17
Choix d’un ventilateur ....................................................................................................................... 17
2.1.1 Ventilateur Centrifuge .............................................................................................................. 17
2.1.2. Ventilateur Axial ...................................................................................................................... 18
2.2 Etude des compresseurs ............................................................................................................. 19
1 - Les compresseurs volumétriques. ................................................................................................ 20
2 - Les compresseurs dynamiques (rotodynamiques). ..................................................................... 21
Chapite 3 les pompes rotodynamiques ............................................................................................... 37
3.1 Généralités sur les pompes rotodynamiques ............................................................................. 37
3.2 Différents type d’installations de pompes .................................................................................. 39
3.3 Les grandeurs implique´es dans l’utilisation des pompes roto- dynamiques ............................. 40
3.4 Courbes caractéristiques des pompes rotodynamiques ............................................................. 40
3.5 Hauteur Manométrique .............................................................................................................. 42
3.6 Couplage des pompes ................................................................................................................. 42
3.7 Point de Fonctionnement ............................................................................................................ 43
3.8 Rendements ................................................................................................................................ 46
3.9 Problèmes courants des pompes ................................................................................................ 46
3.10 La cavitation .............................................................................................................................. 48
3.10.1 Mesures de prévention de la cavitation................................................................................. 49

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Chapitre 1 : Généralité sur les Turbomachines


1-1 Introduction
• Définition

Une première définition plus générale est que les turbomachines sont des machines qui
transfèrent de l'énergie entre un rotor et un fluide, y compris les turbines et les
compresseurs.

Les turbomachines sont définis comme les dispositifs dans lesquels l'énergie est transférée,
soit vers, soit depuis un fluide en écoulement continu par l'action dynamique d'une ou
plusieurs rangées d'aubes mobiles

Les mots rotor et écoulement continu distinguent les turbomachines des moteurs alternatifs
(à piston).

• Quel est l’intérêt des turbomachines ?


o La quasi-totalité de l'énergie électrique est produite par des turbomachines.
o Elles consomment une grande partie de l'énergie utilisée dans de nombreux
processus industriels.
o Elles font partie intégrante des turbines à gaz utilisées, par exemple, dans les
moteurs d'avion et comme source d'énergie (arbre) dans l'industrie du
pétrole et du gaz (pour les pompes et les compresseurs) ainsi que pour la
propulsion des navires

Classement des turbomachines


Il est possible de classer les turbomachines selon des caractères suivants :
1— le sens de l’échange d’énergie :
• machines génératrices (ou de compression)
• réceptrices (ou de détente) ;
2—l’état du fluide : liquide ou gazeux ;
3— le trajet du fluide par rapport à l’axe, qui conduit à distinguer :

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• les machines radiales : centrifuges (figure 1) ou centripètes


• les machines axiales (Figure 2 et 3)
• les machines mixtes hélico-centrifuges ou hélico-centripètes, ce type de
machines sont rares en pratique (Figure 4)
4— le comportement compressible ou incompressible de ce fluide ;
5— le nombre d’étages : machines mono ou multicellulaires (figure 5) ;
6— la nature de l’énergie échangée par le fluide dans le rotor.
Etant donner que l’énergie échangée avec le fluide traverse entièrement par le rotor, elle se
distribue à la traversée des canaux mobiles, entre une variation d’énergie piézométrique et
une autre d’énergie cinétique. On appelle degré de réaction le rapport exprimé en pour-cent
de cette variation d’énergie piézométrique dans le rotor à l’énergie totale échangée dans
l’étage. Lorsque le degré de réaction est nul et que les canaux mobiles ne sont donc le siège
que d’une variation d’énergie cinétique, la cellule est dite à action ; dans le cas contraire,
plus général, elle est dite à réaction ;

Figure 1-a : Pompe centrifuge

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Figure 2-a : Turbine à gaz

Figure 2-b
2 : Turbine à gaz (Coupe B-B)

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Figure 3-b : Turbine à vapeur ( coupe C-C)


C
Figure 3-a:: Turbine à vapeur

Figure 3-c : Turbine à vapeur ( coupe B-B) Figure 4 : Machine mixte

Figure 5 : machine centrifuge de compression multicellulaire à 5 étages

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1-2 Machine à fluide compressible


1-2-1 Les Compresseurs
• Définition

Un compresseur est une machine qui a pour fonction d'élever la pression du fluide
compressible qui le travers, son nom traduit le fait que le fluide comprime (son volume
diminue) au fur et à mesure de l'augmentation de pression.

Les compresseurs sont donc des appareils qui transforment l`énergie mécanique fournie par
une machine motrice en énergie de pression ; (en réalisant un accroissement de pression
d`un fluide à l’état gazeux).

Les gaz étant des fluides compressibles nécessitent des compresseurs, alors que les

Liquides incompressibles nécessitent des pompes, pour des taux de compression très faibles,
les gaz peuvent être considérés comme incompressibles on utilise alors ce qu'on appelle des
soufflantes ou des ventilateurs.

• But de la compression

L'élévation de pression d'un gaz par un compresseur est utilisée pour :

- Atteindre un niveau de pression déterminé par des processus tel que les réactions
chimiques nécessitant de haute pression.
- Le stockage dans des cavités ;
- La liquéfaction ou la séparation ;
- Les cycles de réfrigération ;
- L’alimentation d'un réseau d'air comprimé (transmission d'énergie) ;
- Compenser les pertes de charges liées à la circulation d'un débit gazeux dans un
Réseau.
- Le transport de gaz dans une canalisation.
- Faire circuler un gaz dans un circuit fermé.
- Produire des conditions favorables (de pression) pour des réactions chimiques.
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- Envoyer un gaz dans un pipe-line de la zone de production vers l'utilisateur.


- Obtenir de l'air comprimé pour la combustion.
- Récupérer du gaz (unités de G.N.L ou autres).

Type des compresseurs et classification :

Compresseurs

Volumétriques Turbocompresseurs

Alternatifs Rotatifs Centrifuge Axiaux

Simple Action Double Actions

Mono-étagé Multi-étagé
Piston /membrane

A lobes

A vis A palettes

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Les turbines à Gaz


Les turbines à fluides compressibles se divisent en 2 catégories : les Turbines à gaz et les
turbines à vapeur

Types de Turbines
• Turbine De Laval (turbine à action)

Cette turbine est constituée d’un seul étage,


l’inconvénient majeur de ce type de turbine
réside dans les contraintes mécaniques
(traction) appliquées sur les aubes sous l’effet
des grandes vitesses, (Figure 1)

Figure 1 : représentation de la turbine de De Laval

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Turbine Curtis
C’est une turbine de De Laval mais avec plusieurs étages, la
vitesse de rotation est moins importante que celle dans le cas
d’un seul étage mais les pertes par friction et la turbulence
sont plus importantes, (Figure 2)

Figure 2 : représentation de la turbine de Curtis

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Turbine de Rateau
Les pertes par friction et la turbulence sont moins
importantes que celle de la turbine de Curtis.

Ce type est utilisé dans le cas des grandes


puissances .

Figure 3 :Turbine de Rateau

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Turbine de Pearson (à Raction)


Cette machine fonctionne avec la même chute de
pression au roto et au stator.

La machine originale de Parson fonctionne avec un


degré de réaction de 50% .

Figure 4 : représentation de la turbine de Parson

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1.3 Les turbines Hydraulique.


• Introduction
Turbines qui utilisent l'eau comme fluide de travail pour la production d'énergie sont connus
sous le nom de turbines hydrauliques. Les turbines sont utilisées pour convertir l'énergie
hydraulique en énergie mécanique. Le coût en capital des centrales hydrauliques, c'est-à-
dire le réservoir, les pipelines, les turbines, etc., est plus élevé que la centrale thermique,
mais ils présentent de nombreux avantages et certains d'entre eux sont donnés ci-dessous.
• une plus grande efficacité
• flexibilité opérationnelle
• facilité d'entretien
• usure lente
• source potentiellement inépuisable d'énergie
• pas de pollution atmosphérique

Une classification générale a déjà été expliquée dans la section 9.1, où les turbines sont
classées en catégories d'impulsion et réaction. Cette classification est basée sur l'interaction
du fluide avec la turbine lames. Toutefois, les turbines peuvent être classées en fonction de
la hauteur de chute disponible à l'entrée, à une vitesse spécifique et en fonction du sens du
flux. Il existe des trois turbines principales portant le nom de leurs inventeurs, à savoir
Pelton, Francis, et Kaplan. Ces classifications ont été élaborées dans le tableau ci dessous

Turbine Action de l’eau Direction de Hauteur Vitesse


l’écoulement Disponible spécifique
PELTON Impulsion Tangentiel H ≥ 300 m 8 - 50
FRANCIS Réaction Mixte 50m ≤ H ≤ 300m 50 -250
KAPLAN Réaction Axial H ≤ 50m 250-850

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Les Pompes
Les pompes sont utilisées pour augmenter l'énergie de pression/l'énergie potentielle du
liquide effectuer des travaux mécaniques sur le fluide donné. L'élément rotatif d'une pompe
est connu sous le nom de "Roue". Le travail mécanique des pompes est fourni par un moteur
électrique ou un moteur couplé à sa roue. Les pompes sont généralement classés en pompes
à déplacement positif et en pompes à déplacement non positif ou pompes rotodynamique.
Dans une pompe volumétrique, il n'y a pas d'inversion de flux, c'est-à-dire que le liquide est
aspiré dans une chambre. De là, elle est activée par un élément mécanique pour une région
à haute pression ou potentielle. Les exemples sont la pompe à piston, l'engrenage pompe,
pompe à vis, pompe péristaltique, pompe à palettes, etc. Le volume de fluide est donc
positivement déplacée. Dans une pompe rotodynamique, l'action dynamique de L'élément
fluide rotatif augmente l'énergie de pression de l'eau. L'inversion du flux peut se produire à
un endroit quelconque à l'intérieur de la pompe. L'exemple est celui de la pompe centrifuge.
Dans cette section, une pompe de chaque catégorie sera discutée en détail et ils sont des
pompes centrifuges et des pompes à piston.
Pompes centrifuges
Il s'agit d'une pompe rotodynamique qui utilise une roue rotative pour augmenter la
l'énergie de pression d'un fluide. Les pompes centrifuges sont les plus couramment utilisées
pompe pour transporter des liquides à travers un réseau de tuyaux. Ces pompes sont
similaires dans construction à la turbine Francis mais diffèrent dans leur fonctionnement.
Dans les pompes centrifuges, le fluide entre axialement et sort radialement dans la volute
par le diffuseur. La forme de la roue ressemble à celle de la roue de la turbine Francis. Les
pompes centrifuges sont utilisées pour les faibles hauteurs de refoulement et les débits
élevés. Elles sont classés sur la base des facteurs suivants :
1. Type d'enveloppe
2. Nombre d'étages
3. Hauteur de travail
4. Direction de l’écoulement
5. Vitesse spécifique

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Machines hydrauliques

Cette classification a été présentée dans le tableau ci-dessous :

Type De Nbre Hauteur de travail Direction de


l’enveloppe d’éatage l’écoulement
(Vitesse
Spécifique)
Volute Mono- Hauteur basse (H≤ 15 m) Radial (10-70)
étage
Chambre à Multi-étage Hauteur moyenne (15 m ≤ H≤ Mixte (70-135)
vortex 45 m)
Diffuseur Multi-étage Hauteur élevé (H≤ 15 m) Axial (100-425)

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Chapitre 2 : Machines à fluide compressible

Introduction
Les turbomachines à fluide compressible peuvent être classées en trois types principaux : les
ventilateurs, les souffleries et les compresseurs.

2.1 Etude de Ventilateurs


- Généralités
Le ventilateur est une turbomachine dont le rôle est de fournir l’énergie mécanique
nécessaire pour assurer l’écoulement d’air dans le circuit de ventilation.
Le choix du ventilateur dépend de deux critères : le débit et la pression.
Le débit délivré par un ventilateur est à la fois fonction des propriétés intrinsèques du
ventilateur lui-même et des pertes de charges rencontrées le long du circuit.
Le choix se fait par rapport à la de perte de charge maximale qui peut être rencontré dans le
circuit.

A une vitesse de rotation donnée (N) pour chaque débit volumique (Q [m3/s]),, lui
correspond :
-une pression totale (Pt [Pa]), définie comme la différence entre la sortie et l’entrée ;
- une puissance absorbée (Pa[W)]) qui est la puissance mécanique fournie à l’arbre pour
l’entrainement du ventilateur
- Le rendement du ventilateur η, défini comme le rapport de la puissance utile Pu sur
la puissance absorbée :
.
= =

Si la vitesse de rotation N varie, le débit varie proportionnellement à N, La pression varie


comme N² et la puissance comme N3.

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Figure 2.1 Exemple de courbes caractéristique d d’un ventilateur

Point de fonctionnement d’un ventilateur


Soit un ventilateur ayant une courbe débit-pression
débit connue. D’autre part si on a calculé les
pertes de charge en fonction du débit (parabole). Pour que le ventilateur fonctionne, il faut
que la pression fournie par le ventilateur soit égale à la perte de charge, donc le point de
fonctionnement est l’intersection de la courbe caractéristique du ventilateur avec la
parabole des pertes de charge.

Figure 2.2 Exemple d’un point de fonctionnement d’un ventilateur

Choix d’un ventilateur


Il existe deux grandes catégories de ventilateurs, le ventilateur centrifuge et le ventilateur
v
axial ou hélicoïde.

2.1.1 Ventilateur Centrifuge


Pour un ventilateur centrifuge (radial), l’air est aspiré parallèlement à l’axe de rotation
d’une roue à aubes qui tourne dans une volute et est refoulé à la périphérie par la force
centrifuge suivant un plan perpendiculaire à l’axe de rotation.

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Les ventilateurs centrifuges permettent d’obtenir des débits moins importants mais avec des
pressions plus élevées, ce type de ventilateur est mieux adapté pour le transport de l’air
dans des réseaux longs ou ramifié.

2.1.2. Ventilateur Axial


Dans le cas d’un ventilateur hélicoïdal (ou axial), l’ai entre parallèlement à l’axe de rotation
de la roue Ce type de ventilateur peut faire circuler de gros débit, mais avec de faibles
pressions.

Figure 2.3 a : Ventilateur centrifuge Figure 2.3 b : Ventilateur axial

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Chapitre 2 : Etude des Compresseurs


Généralités

Les compresseurs sont des appareils qui transforment l`énergie mécanique fournie par
une machine motrice en énergie de pression; (en réalisant un accroissement de pression
d`un fluide à l’état gazeux). Autrement dit, un compresseur mécanique est un organe
mécanique destiné à augmenter par un procédé uniquement mécanique la pression d’un
fluide. Lorsque le fluide est un air, le compresseur est dit ''compresseur à air ''.

But de la compression :

La compression en générale, peut être imposée par la nécessité technique de


déplacer une certaine quantité de gaz d'un système à une certaine pression, vers un
autre système à une autre pression plus élevée.

Cette opération a pour but de:

• faire circuler un gaz dans un circuit fermé.


• produire des conditions favorables (de pression) pour des réactions chimiques.
• de faire envoyer un gaz dans un pipe-line de la zone de production vers l'utilisateur.
• obtenir de l'air comprimé pour la combustion.

Types de compresseurs et classification :

Les compresseurs peuvent être classés selon plusieurs caractéristiques Selon :

- le principe de fonctionnement (volumétrique, dynamique)

- mouvement des pièces mobiles (mouvement linéaire, rotatif)

- les compresseurs d’air

- les compresseurs des gaz

On général il existe deux grandes familles de compresseur, les compresseurs volumétriques


et les compresseurs dynamiques, Dans les premiers, l’élévation de pression est obtenue on
réduisant un certain volume de gaz par action mécanique, Dans les seconds, on augmente la
pression en convertissant de façon continue l’énergie cinétique communiquée au gaz en

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énergie de pression due à l’écoulement autour des aubages dans la roue l’énergie cinétique
communiquée au gaz en énergie de pression due à l’écoulement autour des aubages dans la
roue.

COMPRESSEURS

Volumétriques Turbocompresseurs

Alternatifs Rotatifs Centrifuges Axiaux

Piston/membrane

Monoétagé Multiétagé
Simple action Double action

A palettes A lobes A Vis

Figure 2.4 Les catégories principales de compresseur

1 - Les compresseurs volumétriques.


Cette famille est subdivisée on deux catégories :

A-Compresseurs alternatifs.

B- Compresseurs rotatifs volumétriques.

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Compresseurs Alternatifs

Ce type de compresseur se caractérise par :

• Débit : faible
• Rapport de compression : élevé

Compresseurs Rotatifs:

Ce type de compresseurs se caractérise par :

• Débit : faible
• Rapport de compression : faible

Compresseur à vis :

Ce type de compresseur volumétrique rotatif se caractérise par :

• Débit : faible
• Rapport de compression : faible

Compresseur à palette :

Ce type : compresseur volumétrique rotatif se caractérise par :

• Débit : faible
• Rapport de compression : faible

2 - Les compresseurs dynamiques (rotodynamiques).


Compresseur axial :

Type : compresseur rotatif axial ou turbocompresseur axial se caractérise par :

• Débit : élevé
• Rapport de compression : moyen

Compresseur centrifuge :

Ce type : compresseur rotatif radial ou turbocompresseur radial se caractérise par :

• Débit : moyen
• Rapport de compression : élevé

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2.2 Etude des compresseurs


2.2.1 Généralités

Les compresseurs sont des appareils qui transforment l`énergie mécanique fournie par
une machine motrice en énergie de pression; (en réalisant un accroissement de pression
d`un fluide à l’état gazeux). Autrement dit, un compresseur mécanique est un organe
mécanique destiné à augmenter par un procédé uniquement mécanique la pression d’un
fluide. Lorsque le fluide est un air, le compresseur est dit ''compresseur à air ''.

2.2.2 But de la compression :

La compression en générale, peut être imposée par la nécessité technique de


déplacer une certaine quantité de gaz d'un système à une certaine pression, vers un
autre système à une autre pression plus élevée.

Cette opération a pour but de:

• Faire circuler un gaz dans un circuit fermé.


• Produire des conditions favorables (de pression) pour des réactions chimiques.
• Faire envoyer un gaz dans un pipe-line de la zone de production vers l'utilisateur.
• Obtenir de l'air comprimé pour la combustion.

Types de compresseurs et classification :

Les compresseurs peuvent être classés selon plusieurs caractéristiques Selon :

- Le principe de fonctionnement (volumétrique ou dynamique)

- Le mouvement des pièces mobiles (mouvement linéaire, rotatif)

- La nature du gaz (les compresseurs d’air, les compresseurs des gaz )

On général il existe deux grandes familles de compresseur, les compresseurs volumétriques


et les compresseurs dynamiques, Dans les premiers, l’élévation de pression est obtenue on
réduisant un certain volume de gaz par action mécanique, Dans les seconds, on augmente la
pression en convertissant de façon continue l’énergie cinétique communiquée au gaz en
énergie de pression due à l’écoulement autour des aubages dans la roue l’énergie cinétique

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Machines hydrauliques

communiquée au gaz en énergie de pression due à l’écoulement autour des aubages dans la
roue.

2.2.3 Les Compresseurs volumétriques.

On divise cette famille on deux catégories : compresseurs alternatifs et compresseurs


rotatifs volumétriques.

Compresseur à piston :

► Type : compresseur volumétrique alternatif, il se caractérise par :

o Un faible débit
o Un Rapport de compression : élevé

Compresseur Rotatifs :

►Type : compresseur volumétrique rotatif (soufflante) , il se caractérise par :

o Un débit : faible
o Un rapport de compression : faible

Compresseur à vis :

• ►Type : compresseur volumétrique rotatif (soufflante) , il se caractérise par :


o Un Débit faible
o Un rapport de compression faible

Compresseur à palette :

• ►Type : compresseur volumétrique rotatif (soufflante), , il se caractérise par :


o Un Débit faible
o Un Rapport de compression : faible

Compresseur axial :

• Type : compresseur rotatif axial ou turbocompresseur axial


o Débit : élevé
o Rapport de compression : moyen

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Compresseur centrifuge :

o ► Type : compresseur rotatif radial ou turbocompresseur radial


o Débit : moyen
o Rapport de compression : élevé

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Machines hydrauliques

2.3- Etude des compresseurs centrifuges

2.3.1 Définition :

Le compresseur centrifuge est une turbomachine dans laquelle le gaz s'écoule


principalement dans le sens radial. L'énergie nécessaire pour augmenter la pression de gaz
est fournie en fluide par les aubes d'une roue centrifuge. Ces aubes divisent la surface
latérale de la roue en secteurs servent de canaux d’écoulement, et forment un aubage. Les
roues solidaires à l'arbre fournissent de l'énergie à ce dernier. Une partie de cette énergie
est transformée en augmentation de pression directement dans les roux, le reste dans le
stator, c'est-à-dire dans les diffuseurs.

Les compresseurs centrifuges ont le plus large domaine d'application. Ils sont fiables,
compacts et robustes ; ils résistent mieux aux dommages causés par les corps étrangers ; et
sont moins affectées par la dégradation des performances due à l'encrassement. On les
trouve dans les petits moteurs à turbine à gaz, les turbocompresseurs et les refroidisseurs de
réfrigération et sont largement utilisés dans l'industrie pétrochimique et de transformation.

Le compresseur centrifuge trouve une grande variété d'applications, la conception du


compresseur est faite selon les propres exigences de chaque application.

Compte tenu de ce spectre d'applications, il n'est pas surprenant que le compresseur


centrifuge continu à susciter beaucoup d'attention, tant de la part des concepteurs de
compresseurs que de ceux qui s'efforcent de comprendre la science de l'ingénierie qui en
découle. Le tableau 1 résume les domaines d'application des turbocompresseurs.

Rapport de compression
Rendement
Domaine Industrie Aérospatial Recherche
Type
Volumétrique ≥ 30 78-82 %
Centrifuge 1.2-1.9 2.0 – 7.0 13 75-87 %
Axial 1.05 -1.3 1.1 – 1.45 2.1 80-91 %
Tableau 1. : Domaines d’utilisation des compresseurs

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Figure.2.5. Compresseur centrifuge

Rôle du compresseur dans un procès :

Un compresseur centrifuge est une machine rotative de forte puissance tournant à vitesse
élevée (de 6 000 à 30 000 tr/min environ) dans laquelle une ou plusieurs roues fournissent
l'énergie nécessaire pour le transfert du gaz dans le procédé. Son fonctionnement est vital
pour les besoins du procédé

Nombre d'étages, de corps

Lorsque l'énergie (de pression) demandée par le procédé est importante, il est nécessaire de
prévoir plusieurs roues (multicellulaire) conduisant parfois à :

- Des machines à plusieurs étages pour des problèmes de température de refoulement et de


rendement. Dans ce cas, le gaz est réfrigéré entre chaque étage

- Des machines à plusieurs corps pour résoudre, entre autres, des problèmes de stabilité
mécanique que créeraient des rotors de trop grande longueur

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Machines hydrauliques

Figure 2.6. Vue extérieure d'un compresseur à 3 corps

Circuit d’un procédé :

Le schéma simplifié ci-dessous


dessous donne un exemple du circuit procédé d'un compresseur
centrifuge.

Figure 2.7. Circuit procédé d'un compresseur centrifuge bi-étagé


étagé

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Machines hydrauliques

Machines d'entraînement :

La puissance mise en œuvre dans ces machines (entre 2 et 30 MW) en font de gros
consommateurs d'énergie. La recherche du rendement optimum fait que la vitesse variable
est très souvent utilisée pour adapter le débit de la machine au procédé. La machine
d'entraînement est alors soit un moteur électrique à vitesse variable, soit une turbine à
vapeur ou à gaz. Selon la vitesse de ces machines d'entraînement, il est possible qu'il y ait un
multiplicateur de vitesse.

Un compresseur centrifuge forme, avec ses annexes, un ensemble complexe souvent appelé
groupe : moto-compresseur
compresseur ou turbocompresseur suivant la machine d'entraînement.

DIFFÉRENTS TYPES :

Construction :

Selon le gaz véhiculé et sa pression, la


la construction du corps de compresseurs les plus
courants est :

- A plan de joint horizontal (P < 35/40 bars, sauf s’il s’agit de l’hydrogène)

- Barrel pour les fortes pressions ou s'il y a de l'hydrogène

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Machines hydrauliques

Certaines machines sont de construction différente,


différente, par exemple des compresseurs mono-
mono
roue (soufflante) ou à construction spécifique pour un usage courant tel que les
compresseurs d'air service instrument à multiplicateur intégré ou des compresseurs
frigorifiques mono ou multiroues.

Compresseur à plan de joint horizontal :

La construction la plus simple d'un compresseur consiste à placer les éléments qui assurent
la pression et le débit dans un corps coupé dans un plan horizontal. On dit que ce
compresseur est à plan de joint horizontal.

Leur maintenance
nce est facile : en enlevant le corps supérieur, on accède aux parties
tournantes.

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Machines hydrauliques

Figure 2.8. Compresseur à plan de joint horizontal à 2 étages

Figure 2.9 Vue extérieure d'un compresseur à plan de joint horizontal

Compresseur à barrel :

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Machines hydrauliques

La nécessité d'assurer
'assurer une étanchéité parfaite du plan de joint horizontal entre les 2 demi-
demi
corps de la machine limite l'utilisation de cette technologie.

On utilise alors des compresseurs dits à barrel.

L'ensemble des éléments mécaniques assurant la compression est installé dans un barrel
(cylindrique) qui supporte très bien les pressions élevées et le système d'étanchéité par joint
torique du flasque (fond) évite la fuite de gaz.

Ces machines ont cependant deux inconvénients importants par rapport au compresseur à
plan de joint horizontal : leur prix élevé et la difficulté à les démonter.

Figure 2.10. Compresseur à barrel

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Machines hydrauliques

Figure 2.11 Vue extérieure d'un compresseur à barrel

Fonctionnement d’un compresseur centrifuge :

Le gaz est aspiré par le compresseur à travers la bride d’aspiration, il entre dans une
chambre annulaire appelé volute d’aspiration et converge uniformément vers le centre de
toutes les directions radiales (voir figure 2.12 ). Dans la chambre annulaire du coté opposée
par rapport à la bride d’aspiration,
aspiration, il existe une ailette pour éviter la formation de tourbillons
du gaz.

Figure 2.12. Parcours du gaz à l’entrée du compresseur brides d’aspiration

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Machines hydrauliques

Le gaz entre dans le diaphragme d’aspiration et donc aspiré par la première roue, la roue
poussee le gaz vers la périphérie en augmentant sa vitesse et sa pression ; la vitesse à la sortie
aura une composante radiale et une composante tangentielle. Ensuite, d’un mouvement en
spirale, le gaz parcours une chambre circulaire formée d’un diffuseur où la vitesse diminue
avec une augmentation de la pression.

Figure 2.13 Parcours du gaz au niveau de l’impulser

La dernière roue de l’étage envoie le gaz dans un diffuseur qui mène à une chambre
annulaire appelée volute de refoulement qui collecte le gaz de la périphérie des diffuseurs et
le dirigeant vers la bride de refoulement, près de cette dernière il y a une autre ailette qui
empêche le gaz de continuer à retourner dans la volute et qu’il envoie à la bride de
refoulement.

Figure 2.14. Volute de refoulement

Rendement du compresseur centrifuge :

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Machines hydrauliques

Le principe de pompage du milieu actif dans le compresseur centrifuge est identique au


principe de fonctionnement de la pompe centrifuge avec une seule différence : le volume du
gaz comprimé se réduit, ce qui entraîne l’augmentation de sa densité. Le rendement des
compresseurs pareils est habituellement calculé à l’entrée de l’appareil et compte tenu des
conditions normales pour le confort d’utilisation. La valeur nominale de ce paramètre, ainsi
que la pression à la sortie sont habituellement fixées avant les calculs. Puis, les dimensions
géométriques des éléments du rotor sont calculées. En guise d’exemple, la formule, reliant
le rendement du compresseur centrifuge aux dimensions de la section d’entrée du rotor est
la suivante:

Q = (π/4)·Ve·(d²2-d²1)

Où:
Q – le rendement du compresseur centrifuge, en m³/sec;
Ve– la vitesse du flux gazeux à l'entrée de la roue, en m/sec;
d1 – le diamètre extérieur du moyeu de la roue, en m;
d2 – le diamètre minimal du disque recouvrant le rotor, en m;

Puissance du compresseur centrifuge :

Le flux du gaz qui passe via le compresseur centrifuge perd une partie de son énergie à cause
des pertes hydrauliques. Le taux de ces pertes est indiqué par le coefficient du rendement
hydraulique (ηh), qui relie la puissance théorique (Wth) nécessaire pour comprimer le gaz
dans les conditions idéales à la puissance indiquée (Wind):

Wind = Wth/ηh

De plus, le débit du gaz réel est différent par rapport à celui théorique à cause des fuites du
gaz dans l’environnement extérieur. Cela provoque également des pertes de puissance
complémentaires, qui sont caractérisées par le rendement volumétrique (ηv). La puissance
utile (Wu), qui doit être appliquée sur le rotor pour comprimer le gaz, sera calculée de façon
suivante:

Wu = Wind/ηv

La puissance utile peut aussi être calculée en se basant sur les calculs des paramètres réels
du compresseur par le biais de la formule suivante:

34
Machines hydrauliques

Wu = ρ.g Heff· Qeff·

Où:
Wu – la puissance utile, en W;
Qeff – le débit effectif, en m3/sec;
Heff – la charge effictive, en m;
La puissance totale du compresseur qui doit être appliquée sur son arbre porte le nom de la
puissance sur l’arbre et peut être calculée à l’aide de la puissance indiquée sans oublier les
pertes mécaniques dans le compresseur:

Wa = Wind/ηm

Où:
Wa – la puissance sur l’arbre du compresseur, en W;
ηm – le rendement mécanique.

Compte tenu des pertes le rendement total (ηt) du compresseur centrifuge sera calculé à
l’aide de l’équation suivante:

ηt = ηh·ηv·ηm

Avantages et inconvénients :

Les avantages:

Les compresseurs centrifuges sont le plus souvent utilisés dans l'industrie , car ils ont moins
de frottement entre les pièces, il sont relativement plus efficaces en consommation énergie,
et donnent le débit d' air supérieur à celui d’un compresseur volumétrique ou un
compresseur à piston de taille similaire.

Les compresseurs centrifuges sont souvent utilisés dans les petites turbines à gaz de type
moteur (groupes auxiliaires de puissance) et dans les turbines à gaz des petits avions. Une
raison importante est qu'avec la technologie actuelle, le débit équivalent du compresseur
axial sera moins efficace, principalement en raison d'une combinaison de pertes de jeu du
rotor et du stator à extrémité variable. En outre, elles offrent les avantages de la simplicité

35
Machines hydrauliques

de fabrication et d'un coût relativement faible. Cela est dû au fait qu'il faut moins d'étapes
pour obtenir la même augmentation de pression.

Les inconvénients :

Leur principal inconvénient est qu'ils ne peuvent pas atteindre le taux de compression élevé
des compresseurs alternatifs sans plusieurs étages. Il existe peu de compresseurs centrifuges
à un étage capables d'atteindre des rapports de pression supérieurs à 10:1, en raison de
considérations contraignantes qui limitent fortement la sécurité, la durabilité et la durée de
vie des compresseurs.

Les compresseurs centrifuges sont peu pratiques, par rapport aux compresseurs axiaux, pour
une utilisation dans les grandes turbines à gaz des moteurs de propulsion de gros avions, en
raison du poids et des contraintes qui en résultent, et de la surface frontale présentée par le
diffuseur.

36
Machines hydrauliques

Chapite 3 : les pompes rotodynamiques


3.1 Généralités sur les pompes rotodynamiques
Il existe principalement trois familles de pompes rotodynamiques, comme cela a e´te´
illustre´ sur la figure 3.2. Celles-ci se distinguent par la trajectoire de l’écoulement dans
le rotor, partie en rotation de la pompe, quelle que soient les formes des conduites
autour de cette région. On peut distinguer :
-(1) Les pompes centrifuges pour lesquelles l’écoulement entre dans la partie interne de
façon aligne´e avec l’axe de rotation, l’écoulement ressortant de la partie interne selon
un plan dont la normale est aligne´e avec l’axe de rotation (Figure 3.1).

(2) Les pompes axiales ont la particularité quant a` elle de part leurs géométrie laisser
l’écoulement principalement de façon aligne´e avec l’axe de rotation tout au long de son
parcours dans le rotor (Figure 3.2).
(3) Les pompes hélico-centrifuges sont caractérisées par une entrée axiale de
l’écoulement mais un écoulement en sortie ayant à la fois des composantes de vitesses
radiale et axiale (Figure 3.3).

(a)
(b)

Figure 3.1 : Pompe centrifuge, (a) – vue ouverte, (b) vue de coupe

37
Machines hydrauliques

Figure 3.2 : pompe axiale ; -(a) vue d’ensemble – (b) vue de coupe

Figure 3.3 : Pompe centrifuge-


Ces trois types de pompe n’ont pas les mêmes usages en termes de débit et de quantité
d’énergie délivrée à l’écoulement.
Une pompe rotodynamique est composée d’une roue clavetée sur un arbre, tournant à
l’intérieur d’un corps de pompe. Dans le cas des pompes centrifuges, celui-ci forme une
canalisation progressivement divergente appelée volute (Fig. 3.4). Dans le cas des pompes
axiales, le corps de pompe reste généralement cylindrique. Cette roue est pourvue d’aubes
dont les formes différent en fonction du type de pompe rotodynamique.
Pour les pompes centrifuges, la concavité de la courbure des aubes est dirigée à l’opposé du
sens de rotation, imprimant au liquide un mouvement de rotation.
Pour les pompes axiales, la forme en hélice oblige l’écoulement à aller de l’avant. Une roue
est caractérisée les angles de ses aubes, son diamètre, sa largeur, et sa vitesse de rotation.
Généralement les aubes des pompes centrifuges suivent la forme d’une spirale
logarithmique, les autres formes plus simples comme par exemple des portions d’arcs
circulaires conduisant à des rendements plus faibles.

38
Machines hydrauliques

Un bouchon de remplissage est placé sur la partie supérieure de la volute permettant a` la


pompe de ne pas de´marrer vide d’eau : une pompe centrifuge n’est pas auto-amorçable. De
même, un bouchon de vidange est situé dans la partie inférieure de la volute des pompes
centrifuges.
Le grand avantage des pompes rotodynamique réside dans leur simplicité ; leur construction
ne pose pas de problème majeur.
Une pompe est généralement placée entre deux canalisations, les canalisations placées en
amont et en aval de la pompe appelées respectivement conduites d’aspiration et de
refoulement (Fig. 3.4).

Figure 3.4 : Pompe précédée de la conduite d’aspiration et suivie de la conduite de


refoulement, l’´ecoulement allant du bas vers le haut. On note sur cette photo les deux
vannes placées aux deux extrémités de la pompe permettant son démontage.

3.2 Différents type d’installations de pompes


Il existe plusieurs types d’installations de pompes rotodynamiques que l’on peut ranger dans
les trois grandes catégories suivantes.
(1) les pompes de surface installées en surface de la nappe dans laquelle s’opère le
pompage. Elles peuvent être placées en aspiration ou en charge. Dans le premier cas la
surface libre du bassin d’alimentation est placée à une altitude plus basse que celle de
l’entrée de la pompe. Lorsque la pompe est montée en charge, l’altitude de l’entrée de la
pompe est cette fois plus basse que celle du bassin. L’avantage de cette dernière

39
Machines hydrauliques

configuration est l’absence d’un possible désamorçage. L’installation en aspiration implique


d’élever la pompe a` un niveau tel qu’on ne risque pas de cavitation.
(2) les pompes gyrostatiques : ce sont des pompes dont l’axe de rotation est vertical. Elles
sont très utilise´es au relevage des eaux chargées dans les stations d’épuration des eaux
usées. Beaucoup de pompes de cette famille sont des pompes de type axiales.
(3) les pompes immergées employées dans l’exploitation des forages étroits et profonds.
Elles sont à axe vertical et ne désamorcent jamais. De plus, le gel d’eau n’est pas à craindre.

3.3 Les grandeurs implique´es dans l’utilisation des pompes roto- dynamiques
Une pompe rotodynamique met en jeu essentiellement cinq grandeurs :
1- La vitesse de rotation qui, lorsqu’elle est exprime´e en radian par seconde, est note´e ω
tandis que sa rotation en nombre de tours est N où ω= 2πN/60.
2- Le débit Q. on admet généralement que le débit aspiré est identique à celui refoulé.
Toutefois, pour éviter des échauffements de l’arbre (organe rotor) une légère fuite est
admissible au niveau du presse-étoupe (pièce métallique assurant l’étanchéité)
3- La hauteur d’élévation ou La hauteur manométrique, Hm. Celle-ci correspond à la
différence es charges aval et amont à la pompe.
4- la puissance utile définie par la relation P=ρ.g.Q.Hm [Watt]
5- NPSH donnée relative au phénomène de cavitation

3.4 Courbes caractéristiques des pompes rotodynamiques


Les courbes principales qui caractérisent les pompes, pour une vitesse de rotation de l’arbre
fixée, sont :
(1) la courbe hauteur débit (appelée parfois aussi courbe QH) exprimant la pression
exprimée sous forme de hauteur délivrée à l’écoulement par la pompe,
(2) la courbe de rendement présentant un maximum pour une certaine valeur de débit et
traduisant l’ensemble des pertes dans la pompe,
(3) la courbe des puissances absorbées,
(4) la courbe de minimum de hauteur à l’entre´e de la pompe pour éviter toute cavitation a`
l’intérieur de cette pompe. Ceci est exprimé par le NPSH requis (Fig. 3.5). Ces courbes sont
généralement obtenues à partir de banc d’essais comprenant des moyens de mesure des
pressions à l’aspiration et au refoulement de la pompe, et de mesure de la puissance
électrique dépensée par le moteur. Ceci permet de connaitre les performances de la pompe,
une fois celle-ci construite, mais ne permet pas d’améliorer ces performances.

40
Machines hydrauliques

Figure 3.5 Courbes caractéristiques d’une pompe centrifuge `à une vitesse de rotation égale
à
1450 tr/min. (du haut vers le bas : charge manométrique, puissance et NPSH requis)

41
Machines hydrauliques

3.5 Hauteur Manométrique

On appelle hauteur manométrique(Hm)), la charge fournie


au fluide par la pompe, cette charge permet d’obtenir le
débit souhaité à un point (point 3) souvent situé à un
niveau supérieur au plan de pompage (point 0). Le point 0
est considéré comme le point de référence. Les points 1 et
2 sont respectivement l’entrée et la sortie de la pompe.
Enfin le point 3 représente l’extrémité finale du réseau. Le
tronçon (0-1) représente la conduite d’aspiration et le
tronçon (2-3) la conduite de refoulement.
En appliquant l’équation de Bernoulli entre (0-3) on aura :

Figure 3.6

Avec ΔHa et ΔHr représentes les pertes de charges linéaires


et singulières dans la conduite d’aspiration et de
refoulement,
ΔH = ΔHa + ΔHr correspond aux pertes dans tout le circuit.

3.6 Couplage des pompes

Les associations en série ou en parallèle sont


fréquentes car elles permettent de créer une
pompe fictive équivalente avec des performances
modulables.
Lorsque les pompes sont placées en série (Fig. 3.7),
la première pompe seule aspire dans un puisard,
elle refoule dans l’aspiration de la seconde et ainsi
de suite jusqu’`a la dernière qui refoule au niveau
désiré. Dans ce cas, le même débit traverse toutes
les pompes, mais les pressions s’ajoutent et la
caractéristique de l’ensemble des pompes
correspond alors à l’addition des hauteurs
Figure 3.7 : Couplage de deux pompes { (a), couplage
manométriques (Fig. 3.8). Lorsque les pompes sont en série d’une pompe immergée et d’une pompe de
placées cette fois-ci en parallèle (Fig. 3.7.c), les surface ; (b), couplage en série de deux pompes de
hauteurs délivrées par les pompes sont identiques surface}- (c) coulage de deux pompes en parallèle.
et les débits s’ajoutent (Fig. 3.8). 42
Machines hydrauliques

Figure 3.8 : configuration de couplage entre deux pompes série et parallèle.

3.7 Point de Fonctionnement


Lorsqu’une pompe opère dans des conditions fixes, l’énergie transmise au liquide est
équilibrée par la résistance du circuit au passage du fluide. La pompe opère alors à un point
particulier appelé point de fonctionnement, intersection de la caractéristique de la courbe
de réseau et la courbe de la pompe. Ceci est illustré sur la figure 3.9 pour laquelle une
pompe permet à un fluide de passer d’un bassin jusqu’à un réservoir `a travers une
canalisation (Fig. 3.9.a). La pompe et le réseau sont caractérisés, tous deux, par leur courbe
et leur intersection obtenue graphiquement prévoit le débit de fonctionnement susceptible
d’être obtenu (Fig. 3.9.b).

Figure 3.9 : (a), réseau hydraulique;(b), courbes caractéristiques des conduites d’aspiration
et de refoulement et de la pompe.

43
Machines hydrauliques

Dans la pratique, on choisit une pompe pour qu’elle fournisse un débit à une pression
donnée (que l’on convertit en hauteur manométrique). La pompe et le circuit étant
caractérisés par leurs courbes, on choisira la pompe la plus proche du point de
fonctionnement souhaité. Si celui-ci est trop éloigné des caractéristiques de notre pompe,
on peut alors soit utiliser une pompe “surdimensionnée” (i.e., délivrant un débit trop
important) et introduire une vanne dans le circuit permettant de créer une nouvelle perte de
charge et baisser ainsi le débit. Une autre solution est de rogner les aubes de la pompe.
Cette opération est possible sur la plupart des pompes, c’est pourquoi les constructeurs de
pompes associent non pas une courbe mais une zone de hauteur, définissant alors une plage
d’utilisation (Fig. 3.10).

Figure 3.10 : Plages d’utilisation d’un type de pompes monocellulaires centrifuges

Estimation du point de fonctionnement à partir de deux approches différentes


On a vu plus haut que le fait que le point de fonctionnement du système est obtenu `a partir
de l’intersection de deux courbes, les courbes du système alimentant et du système à
alimenter. Il n’y a pas une façon unique de tracer ces courbes, et il faut alors adapter la
façon d’estimer le point de fonctionnement de la pompe en fonction de l’approche utilisée.
Par exemple, les conduites d’aspiration peuvent être prises en compte soit dans la première
courbe, en retranchant dans ce cas leurs pertes de charge `a la charge fournie par la pompe,
soit dans la courbe du système à alimenter, en ajoutant ces pertes de charge à celles du
reste du circuit de façon adaptée `a la configuration du réseau Au final, il faut que, quelle
que soit l’ approche utilisé, le point de vue énergétique soit cohérent. On n’ajoutera jamais
par exemple des pertes de charge à la charge délivrée par une pompe.

44
Machines hydrauliques

Nous allons voir sur un réseau très simple deux méthodes pour retrouver le point de
fonctionnement d’une pompe. Considérons pour cela le réseau hydraulique illustré sur la
figure 3.11.a caractérisé par des conduites d’aspiration et de refoulement dont on ne pourra
pas négliger les pertes de charge. L’´ecoulement créé par la pompe alimente un réservoir
situé à une altitude plus élevée que le plan de pompage. Toutes les courbes des conduites
du réseau sont illustrées sur la figure 3.11.b.
Les deux approches permettant d’estimer le point de fonctionnement de la pompe sont
illustrées sur la figure 3.12. Dans le cas (a), le système alimentant est composé de la pompe
et de sa conduite d’aspiration. Les pertes de charges correspondant à une dissipation
irréversible de l’´energie de l’écoulement, celles-ci sont donc ôtées de la charge délivrée par
la pompe. Le système à alimenter est compos é alors de la conduite de refoulement seule. Le
point d’intersection entre les courbes des deux systèmes, tracées en gras, correspond au
point de fonctionnement du système. On trouve le point de fonctionnement de la pompe, en
ajoutant à partir de ce point les pertes de charges de l’aspiration (i.e. on se déplace sur une
droite de débit constant jusqu’`a atteindre la courbe caractéristique de la pompe). La
deuxième approche, illustrée sur la figure 3.12.b, propose de composer le système à
alimenter des conduites d’aspiration et de refoulement. Les deux conduites sont traversées
par le même débit, on additionne alors les pertes de charge. Le système alimentant est dans
ce cas caractérisé seulement par la courbe de la pompe. Cette fois, le point de
fonctionnement est directement estimé par l’intersection des deux courbes.

Figure 3.12 Détermination du point de fonctionnement de la pompe utilisée dans le réseau


hydraulique de la figure 3.11 à partir de deux méthodes.
(a), la courbe du système alimentant est construite en enlevant les pertes de charge de la
conduite d’aspiration de la charge délivrée par la pompe, et la courbe du système à
alimenter correspond `a la courbe caractéristique de la conduite de refoulement ;
(b), la courbe du système alimentant correspond à la courbe seule de la pompe, et le
système à alimenter correspond aux pertes de charge des conduites d’aspiration et de

45
Machines hydrauliques

refoulement. Dans les deux approches, on retrouve les mêmes points de fonctionnement de
la pompe.

3.8 Rendements

Une pompe est une machine dont le rôle est de fournir de l’énergie `a un fluide en vue de
son déplacement. Evidemment cette énergie n’est pas entièrement restituée,
consécutivement à différentes pertes, affectant ainsi le rendement global de la pompe.

Le rendement d’une pompe ou rendement global est le rapport de la puissance fournie au


fluide et la puissance absorbée par l’arbre moteur.

3.9 Problèmes courants des pompes


Les problèmes qui peuvent être rencontrés lors du fonctionnement des pompes sont
nombreux et beaucoup d'entre eux sont liés. Ces problèmes peuvent être attribués à un ou
plusieurs des éléments suivants :

1. sélection inadéquate de la pompe

2. le mauvais fonctionnement de la pompe

3. mauvaise conception de la pompe et/ou du système de tuyauterie

4. le type de fluide pompé

5. le manque d'entretien régulier

Le choix de la pompe appropriée pour un système de pompage donné est très important afin
d’éviter les problèmes qui peuvent survenir lorsque la pompe fonctionne en dehors de son
point de conception. Le mauvais fonctionnement de la pompe peut également entraîner des
problèmes tels que la cavitation, la discontinuité du débit, la surcharge de la pompe, et bien
d'autres encore.

La propreté du fluide pompé permet d'éviter des problèmes tels que l'érosion par des
particules solides (comme dans le cas du pompage de l'eau de mer) qui peuvent
endommager la pompe.

46
Machines hydrauliques

Un troisième problème lié au type de fluide est la perte d'efficacité de la pompe due à la
viscosité élevée du produit pompé liquide.

Les fuites de liquide à travers les systèmes d'étanchéité représentent un autre problème,
non seulement en raison la perte de liquide s'écoulant à l'extérieur de la pompe mais aussi
en raison des risques d'incendie et de toxicité (selon la nature du fluide). De plus, une fuite
d'air à travers le joint de la pompe dans le boîtier peut provoquer une réduction
considérable du débit de la pompe, en plus d'une éventuelle perte d'amorçage de la pompe.

Le fonctionnement des pompes à faible rendement peut résulter de problèmes


d'érosion/corrosion et peut également le résultat d'une exploitation loin du point de
conception.

La surcharge de la pompe est un autre problème dont le fonctionnement de la pompe subit


de fortes fluctuations.

Les vibrations mécaniques sont d’autres des problèmes graves qui peuvent même entraîner
une défaillance complète d'un ou de plusieurs composants de la pompe (arbre, roulements,
bagues ou garnitures mécaniques) en peu de temps. Ces vibrations peuvent résulter de
différentes sources telles que rotor(s) déséquilibré(s), défaillance des roulements,
obstruction et les forces induites par l'écoulement.

La cavitation est un autre problème grave, non seulement parce que de la réduction
concomitante de la hauteur de charge totale et du débit de la pompe, mais aussi en raison
des dommages causés par l'érosion des composants de la pompe et les vibrations qui en
résultent. La cavitation peut également entraîner la perte de l'amorçage de la pompe qui
peut causer des dommages aux composants de la pompe en raison d'une surchauffe. Les
problèmes de ce type peuvent également résulter d'une mauvaise conception du système de
tuyauterie. Par exemple, un vortex d'aspiration qui se produit à la suite d'une mauvaise
conception de l'entrée de la pompe peut provoquer une discontinuité du débit.

De plus, les bulles d'air représentent un autre problème qui peut faire perdre à la pompe sa
puissance. Il se produit lorsqu'une poche d'air est piégée à un endroit élevé dans le tuyau
d'aspiration. De plus, une mauvaise sélection de l'emplacement du réservoir d'aspiration

47
Machines hydrauliques

peut entraîner une cavitation en raison de la faible quantité d'eau disponible la hauteur
positive nette d'aspiration (NPSH)

3.10 La cavitation
La cavitation est un problème grave de type fonctionnel qui résulte de la faible pression dans
la pompe côté aspiration. Cette faible pression d'aspiration peut faire chuter la pression à
l'intérieur de la pompe en dessous de la pression de vapeur du fluide, créant ainsi un très
grand nombre de cavités de vapeur (bulles). Une fois qu'une cavité se forme, elle se
développe dans le sens de l'écoulement tant que la pression statique est inférieure à la
pression de vapeur (c'est-à-dire p < pv). Lorsque le fluide se déplace vers des zones de haute
pression, certaines de ces cavités s'implosent près des surfaces internes de la roue (et/ou
des surfaces des aubes). La rupture de ces cavités crée une très forte pression localisée qui
peut atteindre jusqu'à 104 Atm. La cavitation provoque l'érosion des matériaux des
composants de la pompe (principalement la roue) et peut entraîner une défaillance de la
pompe. La figure 3.12 montre l'érosion par cavitation dans une roue mixte.

Figure 3.12 montre l'érosion par cavitation dans une roue mixte

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Machines hydrauliques

3.10.1 Mesures de prévention de la cavitation


Plusieurs mesures peuvent être prises pour réduire ou prévenir les dysfonctionnements et
les endommagements des composants des pompes en raison de la cavitation.

1- Mesures relatives au système de tuyauterie

- Installer la pompe le plus près possible du réservoir d'aspiration.

- Choisir l'emplacement de la pompe qui maximise la hauteur d'aspiration statique (has).

- Utiliser des tuyaux de grand diamètre du côté de l'aspiration.

- Réduire le nombre de raccords (tels que coudes, coudes, vannes) du côté aspiration au
minimum.

2- Mesures liées à la conception des pompes

- Réduire la rugosité de toutes les surfaces internes des composants de la pompe.

- Éviter les changements brusques de direction du flux dans la buse d'aspiration et à l'entrée
de la roue.

- Utiliser la valeur optimale de l'angle de la pale d'entrée de la roue (β1) pour réduire les
pertes de charge.

- Évitez d'utiliser des pompes dont la plage de fonctionnement est instable.

- Introduire une petite quantité de prérotation (en utilisant des aubes directrices à l'entrée)
pour améliorer les performances.

3- Mesures liées au fonctionnement des pompes

- Évitez de faire fonctionner la pompe à un niveau bien inférieur ou bien supérieur à sa


capacité nominale.

- Faites fonctionner la pompe à son débit sans à-coups ou presque, qui peut être légèrement
éloigné de son point de meilleur rendement.

- Réduire les vibrations autant que possible.

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Machines hydrauliques

- Réétudier les conditions de fonctionnement (telles que la hauteur d'aspiration maximale et


le débit maximal) lors du changement du fluide pompé ou en cas de changement significatif
de la température du fluide.

4 -Mesures liées à l'utilisation de dispositifs auxiliaires

- Dans certaines applications, des unités auxiliaires (pompes de surpression) sont utilisées
pour pomper le fluide du grand réservoir afin d'atteindre la station de pompage principale
avec une hauteur d'aspiration suffisante.

- Utilisez un étage d'écoulement axial ou un inducteur immédiatement avant le premier


étage (figure 3.14). Ceci peut entraîner une légère réduction du rendement global de la
pompe.

- Une pompe à jet peut être utilisée en combinaison avec une pompe centrifuge, comme le
montre la figure 3.15 pour l'élévation des eaux souterraines d'un puits profond à un niveau
permettant le fonctionnement de la pompe. En d'autres termes, la pompe à jet est utilisée
pour augmenter le NPSH disponible pour la pompe centrifuge. La pompe à jet utilise une
partie du fluide pompé comme fluide moteur pour la pompe à jet.

Figure 3.14 Schéma d'une pompe centrifuge équipée d'un inducteur dans la buse
d'aspiration

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Machines hydrauliques

Figure 3.15 Schéma de la combinaison de la pompe centrifuge et de la pompe à jet

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Machines hydrauliques

Bibliographie

1- Z. Husain, M. Zulkifly Abdullah and Z. Alimuddin . Basic Fluid Mechanics and .


Hydraulic Machines, BS Publications, Hyderabad 2008.
2- M. PLUVIOSE, C. PÉRILHON. Turbomachines ; Techniques de l’ingénieur
3- J.WARRING. Hydraulic handbook; Trad & Technical press 1983.

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