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Ministère de la Défense Nationale (MDN)

Ministère de l’Enseignement Supérieur


et de la Recherche Scientifique (MESRS)
Groupe Polytechnique
Institut Supérieur des Métiers de l’Energie
(ISME)

Licence Professionnelle
Génie Chimique Génie des Procédés (GCGP)
Semestre 5

CM GCGP 51 :
1
Les Machines Tournantes
Préparé par: Mr.Mohamed Mostapha Ketab

Année universitaire 2022-2023


2
Plan du cours

 Introduction Générale
 Chapitre I: Les Pompes et les Circuits Hydrauliques.
 Chapitre II: Les Compresseurs et les Circuits Pneumatiques.
 Chapitre III: Les différentes Types des Turbine.
Introduction Générale
3
 Les systèmes industriels ne sont qu’une série de conversion d’énergie. De l’énergie thermique en
énergie mécanique, de l’énergie mécanique en énergie électrique, de l’énergie électrique en
énergie hydraulique et ainsi de suite.
 On peut assurer cette conversion d’énergie en utilisant des différentes machines et systèmes tels
que les machines à fluides.
 Une machine à fluide est un dispositif dont le rôle est d’assurer l’échange de l’énergie entre un
fluide en écoulement (énergie hydraulique)et un rotor animé d’un mouvement de rotation
généralement uniforme autour de son axe (énergie mécanique).Selon le sens de cet échange
on désigne deux types de machines:
➢ Les machines génératrices ou de compression qui communiquent l’énergie aux fluides : comme
les pompes et les compresseurs.
➢ Les machines réceptrices ou de détente qui reçoivent l’énergie des fluides : comme les
turbines.
➢ Il faut noter que la machine à fluide doit être accouplée à une source d’énergie mécanique
en utilisant des moteurs thermiques ou électriques.
Rappel sur la MDF
4

 Qu’est ce que la MDF?


La mécanique des fluides est la science qui s’intéresse aux comportements des fluides . C’est une
branche de la physique qui étudie les écoulements de fluides c'est-à-dire des liquides et des gaz lorsque
ceux-ci subissent des forces ou des contraintes.
 Qu’est ce qu’un fluide?
Un fluide peut être considéré comme étant une substance formé d'un grand nombre de particules
matérielles, très petites et libres de se déplacer les unes par rapport aux autres. C’est donc un milieu
matériel continu, déformable, sans rigidité et qui peut s'écouler.
Les forces de cohésion entres particules élémentaires sont très faibles de sorte que le fluide est un corps
sans forme propre qui prend la forme du récipient qui le contient, par exemple: les métaux en fusion
sont des fluides qui permettent par moulage d'obtenir des pièces brutes de formes complexes
 Qu’elle est la différence entre un fluide incompressible et un fluide compressible?
✓ Un fluide est dit incompressible lorsque le volume occupé par une masse donné ne varie pas en fonction de la
5 pression extérieure. Les liquides peuvent être considérés comme des fluides incompressibles (eau, huile, etc.)
✓ Un fluide est dit compressible lorsque le volume occupé par une masse donnée varie en fonction de la
pression extérieure. Les gaz sont des fluides compressibles. Par exemple, l’air, l’hydrogène, le méthane à
l’état gazeux, sont considérés comme des fluides compressibles.
 Qu’est ce c’est que la viscosité?
La viscosité d’un fluide est sa propriété de résister aux efforts tangentiels qui tendent à faire déplacer les couches
liquides les unes par rapport aux autres. C’est une grandeur qui caractérise les frottements internes des fluides, elle
est due à l’interaction entre les molécules des fluides. Elle caractérise la résistance d’un fluide à son écoulement.
Les fluides de faible viscosité s’écoulant facilement comme l’eau, alors d’autres liquides coulent difficilement
comme les huiles de véhicules qui sont très visqueux.
On distingue deux types de viscosités, à savoir :
✓ La Viscosité dynamique μ (mu) en (Pa.s)
✓ La Viscosité cinématique υ (nu)= μ/ρ en (m2/s)
 Qu’elle est la différence entre un fluide parfait et un fluide réel
✓ Le fluide parfait est un fluide idéal. C’est un fluide non visqueux ou dont l’effet de la viscosité est négligeable
✓ Le fluide réel est un fluide visqueux ou dont l’effet de la viscosité n’est pas négligeable.
 Que signifie la pression?
C’est l’intensité de la composante normale de la force qu’exerce le fluide sur l’unité de surface.
6 P = F/S; en (Pa, bar)
 Qu’elle la différence entre la pression absolue, atmosphérique et effective?

 Quel est le principe fondamental de l’hydrostatique?


Pa +ρ.g. Za = Pb + ρ.g. Zb

 Citez l’énoncé du théorème de Pascal?


« Dans un fluide incompressible en équilibre, toute variation de pression en un point entraîne la même
variation de pression en tout autre point ».
 Donner une définition du débit?

7 Le débit est la quantité de fluide écoulée pendant le temps t. La quantité peut être définie par un volume ou une
masse.
❖ Qm = m / t ; Qv = V/t et Qm = Qv* ρ

 Que signifie l’équation de continuité?


Le long d’un tube de courant (sans dérivation), le débit massique se conserve et ce quelques soit le fluide
(liquide ou gaz). ρ1 S1 V1 = ρ2 S2 V2
 Qu’est ce que l’équation de conservation d’énergie?
« Le long d’un tube de courant ou d’une ligne de courant l’énergie totale se conserve »
Equation de Bernoulli: Une pression ou Energie par unité de Volume
P + ρgZ + ρV2 /2 = cst (unité: Pa)
 Quels sont les types d’écoulement?
Suivant la valeur de nombre de Reynold on désigne trois types de régimes d’écoulement:
8
 Donner une définition de la perte de charge?
Les pertes de charge sont des chutes de pression dues à la résistance que rencontrent les fluides
9 en écoulement : les actions de cisaillement occasionnent en effet des pertes énergétiques.
Les pertes de charge peuvent être :
➢ Singulières : elles se manifestent sur les pièces spéciales qui modifient la direction ou la
section de passage du fluide (raccord, T, vannes, soupapes, etc.).
➢ Linéiques ou régulières : elles correspondent alors à l’écoulement le long des conduites.
Perte de charge singulière : J s
C’est la perte due aux accidents de parcours du fluide (changement de direction. Changement de section,
10 vanne…). K coefficient de perte de charge singulière. Il dépend de la nature de la singularité.
Perte de charge linéaire : JL
La perte décharge linéaire ou répartie. C’est la perte d’énergie due aux frottements dans une conduite de
11 section constante et de longueur donnée.
12
Chapitre I: Les Pompes et les Circuits Hydrauliques.
13
 Définition
Les pompes sont des machines qui réalisent l’écoulement d’un fluide (liquide ou gaz)
dans un réseau. L’énergie fournie au moteur de la pompe (électrique ou thermique) est
transformée en énergie mécanique qui est transmise au fluide.
 Classification des pompes
On distingue principalement deux types de pompes :
I- les pompes centrifuges
II- les pompes volumétriques.
I- Les pompes centrifuges et les circuits de transport des
liquides
14
I-1 Composition d’une
Une pompe centrifuge est constituée par:
pompe centrifuge
15 - Une roue à aubes tournante autour de son axe, appelée impulseur.
-Un distributeur dans l'axe de la roue.
- Un collecteur de section croissante, en forme de spirale appelée volute.
I-2 Principe de fonctionnement d’une pompe centrifuge

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I-3 Avantages et inconvénients des pompes centrifuges :
Pour les avantages, ce sont des machines de construction simple, sans
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clapet ou soupape, d’utilisation facile et peu coûteuses.
- Elles sont adaptées à une très large gamme de liquides.
- Leur débit est régulier et le fonctionnement est silencieux.
- En cas de colmatage partiel ou d’obstruction de la conduite de
refoulement, la pompe centrifuge ne subit aucun dommage et
l’installation ne risque pas d’éclater. La pompe se comporte alors
comme un agitateur…
Du côté des inconvénients :
- Impossibilité de pomper des liquides trop visqueux.
- Production d’une pression différentielle peu élevée (de 0,5 à 10 bar).
- Elles ne sont pas auto-amorçantes.
- A l’arrêt ces pompes ne s’opposent pas à l’écoulement du liquide par
gravité (donc il faut prévoir des vannes ou des clapets).
I-4 Amorçage des pompes centrifuges
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I-5 Installation d’une pompe centrifuge
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I-6 Positions de montage
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I-7 Les caractéristiques des pompes centrifuges
-1/ La hauteur manométrique totale Hmt :
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2 La puissance consommée par le moteur : [kW]


3 Le rendement de la pompe

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Les Valeurs de pressions de vaporisation de l ’eau en fonction
30 des températures:
I-8 Point de fonctionnement d’une pompe centrifuge
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I-9 Couplages des pompes centrifuges
Pour parvenir à obtenir certaines conditions de fonctionnement impossibles à réaliser avec une
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seule pompe, les utilisateurs associent parfois deux pompes dans des montages en série ou en
parallèle.
On considère deux pompes P1 et P2 ayant des caractéristiques identiques.
34
35
36
II. Les Pompes volumétriques et les circuits de
37 transmission de puissance

1. Introduction
2. Les types des huiles hydrauliques
3. Description générale
4. Centrale hydraulique
5. Les organes de liaison
1. Introduction

38 Une transmission de Puissance hydraulique nécessite toujours un


moteur électrique (applications fixes) ou thermiques (applications
mobiles) pour entraîner la pompe. C'est cette pompe volumétrique qui
génère l'énergie hydraulique.
La puissance hydraulique est transmise à un actionneur (moteur ou
vérin) au travers d'un circuit. L'actionneur met en mouvement un
organe récepteur (moule, roue, ...).
2.Les différents types d’huiles hydrauliques:
39 Les huiles hydrauliques les plus utilisés sont :
1. Huile minérale [2]
- H : Huiles hydrauliques sans additifs. Ces huiles sont de
moins en moins utilisées en hydraulique
-HL: Huiles minérales + propriétés anti-oxydantes et
anticorrosion particulières. Elles présentent un bon
comportement vis-à-vis de l'eau. Elles sont préconisées dans
les installations à moyenne pression (jusqu’à 200 bar)
lorsque des additives anti-usures ne sont pas nécessaires.
· HM : Fluides HL + propriétés anti-usure particulières
(pression > 200bar)
-HV : Fluides HM + propriétés viscosité/température
améliorées.
 Additifs:
Une huile ayant les propriétés demandées pour une utilisation
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donnée est constituée : d'une huile de base (minérale,
synthétique ...) et d'un certain nombre d'additifs, ajoutant chacun
une propriété particulière.
Voici quelques exemples de propriétés et d'additifs :
· Anti oxydant : protège les parties métalliques de la corrosion.
-Détergent: tensio-actif évitant les dépôts (particules, charbons ...).
· Anti émulsion : évite le mélange de fluides étrangers avec l'huile
(de l'eau par exemple) et favorise la décantation de l'ensemble.
· Désaérant : favorise la séparation des gaz de l'huile.
· Indice de viscosité : des additifs permettent d'augmenter celui-ci.
· Anti friction : diminue l'usure des surfaces lubrifiées.
2. Huiles de synthèse:
41 Ces huiles ont des performances élevées, en particulier pour
des objectifs et des conditions de service difficiles.
De plus, le choix d'un lubrifiant synthétique dépend du
problème posé.
Les mélanges d'huiles de base d'origines différentes sont
parfois possibles, toutefois une huile dite "synthétique" doit
contenir moins de 15% d'huile minérale.
3 Rôle des fluides hydrauliques :
Les fluides hydrauliques ont pour rôle de transmettre l’énergie fournie par la pompe aux organes
42 récepteurs tels que les vérins et les moteurs hydrauliques. Ils doivent présenter des qualités
suffisantes pour assurer un bon fonctionnement avec un rendement optimum :
Le fluide a donc deux fonctions possibles :
• Transmettre l’énergie
• Lubrifier et protéger.
4. Contrôle, surveillance et analyse des huiles :
La surveillance des huiles en fonctionnement a deux buts essentiels:
43 - Surveiller l'huile pour vérifier son état conforme.
-Surveiller, à travers l'huile, l'état de l'installation. C'est souvent le but principal.
Contrôle de l'eau :
La présence d'eau dans un circuit hydraulique provoque des dégâts graves: oxydation, destruction
des additifs, colmatage des filtres... Cette eau provient généralement d'une condensation (dans
la bâche, par exemple), mais aussi de pénétration par les joints (vérins, arbres de moteur...).
La teneur maximale généralement tolérée est de 0,05% [
2 Description générale :
44 Un circuit d’hydraulique industrielle est constitué de 3 zones :
➢ 1ere zone : Source d’énergie : c’est un générateur de débit. (centrale hydraulique)
➢ 2ème zone : Récepteur hydraulique : transforme l’énergie hydraulique en énergie
mécanique. (vérin, moteur hydraulique)
➢ 3ème zone : liaison entre les deux zones précédentes.
On peut trouver dans cette zone :
- des éléments de distribution (distributeur).
- des éléments de liaison (tuyaux).
- des accessoires (appareils de mesure, de protection, de stockage d’énergie et de régulation).
45
Composition d’un circuit hydraulique
Une installation hydraulique transforme de l’énergie mécanique en énergie hydraulique, pour
faciliter son transport, ou la retransforme en énergie mécanique
46
Exemple
47
48
3- Centrale hydraulique :
49
La centrale hydraulique (appelé aussi groupe hydraulique) est un générateur de débit et pas de
pression. La pression augmente lorsqu’il y a résistance à l’écoulement.
Elle est constituée essentiellement d’un réservoir d’huile, d’un moteur et d’une pompe et d’un
système de filtration.
50
2-1- Le réservoir :
a- Constitution :
51
Le réservoir est utilisé pour le stockage des fluides. Il est constitué de :
- Une cuve en acier séparée en deux chambres par une cloison de
stabilisation : Une chambre d’aspiration (où se trouve le filtre
d’aspiration) et une chambre de retour (pour isoler les polluantes).
- Un couvercle assurant l’étanchéité et supportant l’ensemble
motopompe.
- Un bouchon de vidange et éventuellement un autre de remplissage.
- Une porte de visite utilisée pour le changement du filtre, la réparation et
le nettoyage.
- Deux voyants pour indiquer le niveau de fluide.
- Un filtre monté sur la tuyauterie d’aspiration.
52
53
b/- Symboles
2-2- Les filtres
54 Sont des dispositifs essentiels dans les circuits hydrauliques et
ils ont comme fonction:
Réduire et contrôler à un niveau acceptable la taille et la
concentration des particules polluantes pour prévenir une
usure prématurée des composants.

Symboles
2-3- Les pompes
55 La pompe transforme une énergie mécanique en énergie hydraulique
par aspiration d’huile contenue dans un réservoir. Elle fournit un
débit d’huile. Si l’huile rencontre une résistance à son écoulement
(présence d’obstacle, réduction de la canalisation …) en raison de sa
viscosité, la pression augmentera.
b- Description
56 Une pompe volumétrique est constituée :
- D’un corps fixe ou Stator,
- D’un ou de plusieurs éléments mobiles participant au déplacement du
fluide à l’intérieur de la pompe, d’autres éléments mobiles destinés
à mettre en mouvement les éléments précédents.
c- Symboles
57
58
d- Les différents types des pompes :
Plusieurs principes mécaniques sont mis en œuvre dans réalisation des pompes,
dans ce qui suit quelques réalisations simples seront étudiées. Les pompes sont
classées en 3 grandes familles :
– Pompes à engrenages ;
– Pompes à palettes ;
– Pompes à pistons.
Dans ces familles, il existe différentes technologies de construction et pour
certaines des variantes à cylindrée variable
➢ Les pompes à engrenage extérieure :
59 Les pompes à engrenage à denture extérieure sont constituées d’un carter et de deux
pignons à denture droite. L’un des pignons, appelé pignon menant est moteur, il est
solidaire de l’arbre d’entraînement. L’autre pignon mené est entraîné en rotation
par engrènement des dents.
L’aspiration dans ces pompes est provoquée par le vide créé au niveau du
désaccouplement des dents en D.
L’huile en provenance du réservoir arrive en A (côté aspiration) remplit les creux de
dents des pignons au niveau de la partie supérieure en C. Ainsi emprisonnée,
l’huile est transportée par les pignons vers la droite et vers la gauche en suivant le
contour intérieur du carter. A la fin du cycle de transport, l’huile est refoulée en R à
cause du rapprochement des dents.
L’engrènement des dents en E assure l’étanchéité entre l’aspiration et le refoulement.
60

 Avantages : Débit régulier, Marche de la pompe réversible, Faible


encombrement, Prix peu élevé.
 Inconvénients : Nombreuses pièces d’usure, Pas de particules solides
dans cette pompe, ni de produits abrasifs, Bruyante.
 Caractéristiques : Cylindrée 250 cm3/tour maxi, Pression de service
200 bars maxi, Vitesse de rotation de 800 à 3500 tr/min,
 Rendement relativement faible de 0.7 à 0.8.
➢ Les pompes à engrenage intérieure :
Les pompes à engrenage à denture intérieure sont constituées d’un carter,
61
d’une roue, d’une couronne et d’un croissant (qui va séparer entre
l’entrée et la sortie).
Les nombres de dents de la couronne est toujours supérieure de 1 au
nombre de dents de la roue. C’est cette différence du nombre de dents
qui permet d’obtenir des chambres d’aspiration et des chambres de
refoulement.
L’axe de la roue est excentré par rapport à celui de la couronne.
La roue est motrice, elle entraîne la couronne en rotation par
engrènement des dents.
62
 Avantages : Débit régulier, Marche de la pompe réversible, Faible
encombrement, Prix peu élevé, Non bruyante.
63
 Inconvénients : Nombreuses pièces d’usure, Pas de particules solides
dans cette pompe, ni de produits abrasifs.
 Caractéristiques : Cylindrée 250 cm3/tour maxi, Pression de service
250 bars maxi, Vitesse de rotation de 300 à 3000 tr/min,
 Rendement acceptable 0.9.
➢Les pompes à palettes
64 La rotation du rotor entraîne celle des palettes dont les extrémités
sont continuellement en contact avec le stator aux points Ci, grâce
à la force centrifuge. Outre, des ressorts de compression poussent
les bases des palettes.
Au démarrage, les extrémités des palettes entrent en contact avec la
piste circulaire du stator. Grâce à l’excentrique on a une
augmentation progressive du volume compris entre deux palettes
voisines (ou volume circulaire) qui entraîne, lors du premier demi-
tour, un phénomène d’aspiration. L’huile entre donc dans la pompe
par les lumières d’aspiration.
65
Le phénomène inverse se produit lors du second demi-tour. La réduction
progressive du volume cellulaire contraint l’huile à s’échapper par les
66
lumières de refoulement, c’est le phénomène du refoulement.
Avantages : Débit régulier, Marche réversible de la pompe, Assez
silencieuse.
Inconvénients : Usure du corps par frottement des palettes, Prix élevé.
Caractéristiques : Cylindrée 200 cm3/tour maxi, Pression de service
280 bars maxi, Vitesse de rotation de 300 à 3000 tr/min,
Rendement relativement faible de 0.8 à 0.9.
➢ Les pompes à pistons
67  Ce sont des pompes performantes qui fournissent des débits pouvant
aller jusqu’à 500 litres par minute à des pressions pouvant atteindre
1000 bars avec des rendements de l’ordre de 95%.
Pompe à pistons
Pompe à pistons en ligne Pompe à pistons radiaux axiaux à axe
Pompe à pistons axiaux
brisé
e- Les caractéristiques générales d’une pompe:
68 Une pompe se caractérise par :
- Son débit
- Sa cylindrée
- Son rendement
- Sa vitesse de rotation
- Son sens de rotation
f- les grandeurs associées aux pompes :
69 ➢ La cylindrée ( Cy ) :
C’est la quantité d’huile engendrée (aspirée ou refoulée) pendant un cycle. Elle
s’exprime en volume/cycle comme par exemple : cm3/tr (moteur et pompes).
On distingue deux sortes de cylindrées:
- La cylindrée géométrique (ou théorique) qui est calculée sur plan à partir des dimensions et formes du
composant. Cette cylindrée ne tient pas compte des fuites internes, c’est celle qu’aurait le composant s’il était
parfait.
- La cylindrée réelle qui tient compte des fuites internes. Ces fuites dépendent de nombreux paramètres :
viscosité de l’huile, pression d’utilisation, vitesse
d’utilisation, âge du composant.
Pour une pompe: Cyl.réelle = Cyl.géométrique x ηV
( En effet, la pompe réelle fournit moins d’huile par tour que la pompe parfaite)
Pour un moteur: Cyl.réelle = Cyl.géométrique / ηV
( En effet, le moteur réel absorbe plus d’huile par tour que le moteur parfait)
Unités : [m3 /tr] ou [l/tr].
Le rendement volumétrique ηV caractérise les fuites internes de ces composants et dépend évidemment
70 des mêmes paramètres que la cylindrée réelle.

Le rendement mécanique η m caractérise les pertes par frottements et les pertes de charge internes.

η
Le rendement global g qui caractérise le rapport entre la puissance entrant dans le composant et celle en
ressortant (définition de tout rendement énergétique). Ce rendement ne peut être déterminé que par des
essais et il est indiqué par les constructeurs sous forme de tableaux ou de courbes.

η g = ηV x η m

On établit la relation entre les deux cylindrées et le rendement volumétrique:


➢ Les débits :
71 - Le débit moyen théorique : (qv moy ) [m3/s]
C’est le volume moyen refoulé par unité de temps, connaissant la
cylindrée ce débit est déterminé par :
Avec : N : Fréquence de rotation en [tr/s]
qv moy = Cy . N
Cy : Cylindrée en [m3/tr]
- Le débit moyen réel: (qv moy r ) [m3/s]
C’est le volume refoulé par la pompe en pratique.
➢ Les puissances :
- La puissance mécanique : ( Pm ) [W]
72
C’est la puissance fournie à l’arbre d’entraînement de la pompe par le moteur et peut être donnée
par les deux relations suivantes :

Pm = C. ω ou Pm = q v moy ( p -p)
sth e

Avec : C : Couple d’entraînement de pompe en [Nm] ;


ω : Vitesse angulaire en [rad /s] ;

p s th : Pression de sortie théorique en [Pa] ;

pe : Pression d’entrée en [Pa] ;


- La puissance hydraulique : ( Ph )
C’est la puissance fournie par le fluide à la sortie de la pompe donnée par :

Ph = q v moy r ( p-p)
s e

Avec : ps : est la pression mesurée réellement à la sortie en [Pa].


➢ Les rendements :
73 - Le rendement volumétrique :
Compte tenu des fuites et de la compressibilité du fluide, le
débit réel et toujours différent du débit théorique, on définit
ainsi un rapport :
- Le rendement mécanique :
Le fluide à la pression d’entrée pe refoulé à la pression de sortie ps .
74
Une chute de pression due à des effets mécaniques et hydrauliques fait passer psth à
ps, ainsi on détermine :
75
➢ Le couple d’entraînement (C) : [N.m]
Le couple à appliquer à l’arbre d’entraînement de la pompe.
76
Application
77 Dans une installation de transmission de puissance hydrostatique d’une
presse hydraulique, une pompe à palettes débite réellement 100 l / min
pour une pression de sortie de 141 bars et celle d’entrée de -0,9 bar.
Cette pompe est entraînée par un moteur électrique tournant à la
fréquence de 2500 trs.min-1 donnant un moment de couple à l’arbre
d’entraînement de 105 Nm.
Les caractéristiques de la pompe sont :
Diamètre du stator, D = 120 mm.
Nombre de palettes, n = 5.
Largeur d’une palette, b = 20 mm.
Excentricité, e = 3 mm.
Sachant que la cylindrée d’une pompe à palettes est donnée par la
relation : Cy =2.b. n. e. D.sin(π/n)
On vous demande de déterminer :
78 1/- Le débit moyen théorique.
2/- Le débit des fuites, en déduire le rendement volumétrique.
3/- La puissance hydraulique.
4/- La puissance mécanique.
5/- La pression de sortie théorique et la chute de pression due
aux pertes de charges. En déduire le rendement mécanique.
6/- Le rendement global en utilisant deux méthodes.
Eléments de réponses :

79 1/ qv moy = 105,8 l / min.

2/ qv f = 5,8 l / min , ƞv = 94,5 %.


3/ Ph = 23,65 kW.
4/ Pm = 27,49 kW.

5/ ƞm = 91 % , p s th =154,98 bar ,Δp f = 13,98 bar.


6/ ƞg = 86 %.
4 - Les organes de liaison
3-1Les organes de commande (les distributeurs) :
80
Les distributeurs sont utilisés pour commuter et contrôler le débit du fluide sous
pression, à la réception d’un signal de commande qui peut être mécanique,
électrique ou hydraulique, afin de commander l’organe récepteur (vérin ou
moteur).
a - Les symboles

81
b - La dénomination ( X / Y )
82 La dénomination du distributeur comprend 2 chiffres et
dépend du nombre d’orifices et du nombre de positions de
commutation.
- Le premier chiffre (X) dans la dénomination donne le
nombre d’orifices du distributeur, mais sans tenir compte
des orifices de commande.
- Le deuxième chiffre (Y) par contre donne le nombre de
positions de commutation. Un distributeur avec 5 orifices de
raccordements (raccordements des commandes pas pris en
compte) et 2 positions de commutation est un distributeur
5/2 (Fig. 6).
c- Les commandes
83 Pour actionner un distributeur il faut minimum un organe
de commande.
La commande peut être manuelle, mécanique,
pneumatique ou électrique.
Pour représenter les différentes commandes on utilise des
symboles appropriés (Fig. 7 suivante).
84
❖Distributeurs monostables et bistables
Nous distinguons deux types de distributeurs :
85
 Distributeurs monostables
 Distributeurs bistables

✓ Distributeurs monostables:
La commande de ce distributeur doit être activée durant tout le
temps de commutation. Lorsqu'on relâche la commande, le
distributeur reprend sa position de repos sous l'effet d’un
ressort de rappel ou d’une pression de commande
permanente. Cela signifie qu’il se retrouve dans la position
qu'il avait avant la commande. Ce comportement se nomme
monostable
(Fig. 8).
✓ Distributeurs bistables
Ce distributeur est commuté par une impulsion de commande de courte
86
durée. Lorsqu’on relâche la commande le distributeur ne revient pas à
sa position initiale. Le distributeur a deux positions et pour chacune
d’elles, une commande séparée est nécessaire. Ce comportement se
nomme bistable (Fig. 9).
d-Les différents types de distributeurs
➢ Le distributeur 2/2
87
Nous commençons par le distributeur le plus simple: le robinet
d'arrêt.
Le robinet d'arrêt possède une arrivée et une sortie, donc 2
connexions. D’autre part, il possède 2 positions : ouvert ou
fermé. On peut en conclure que le robinet est un distributeur
2/2. On trouve les distributeurs 2/2 dans des installations
pneumatiques où la fermeture du passage d’air est
nécessaire.
Les distributeurs 2/2 peuvent être monostables ou bistables
(Fig. 10).
Les distributeurs 2/2 monostables sont disponibles en 2 variantes en
fonction de l’air qui passe ou non en position de repos.
88
On distingue le distributeur 2/2 normalement fermé (Fig. 11) et le
distributeur 2/2 normalement ouvert (Fig. 12).
Affin de permettre le raccordement aisé des distributeurs 2/2, les orifices
de raccordement sont numérotés. (Fig. 13):
89
1 Orifice de raccordement pour l’alimentation en air comprimé
2 Orifice de raccordement pour la sortie d’air
12 Commande qui ouvre le distributeur
10 Commande qui ferme le distributeur
La figure 14 nous montre le fonctionnement d’un distributeur
2/2 normalement fermé à commande mécanique.
90
- En position de repos, l’orifice d’alimentation (1) est fermé.
- Lors de la commande du distributeur, l’air peut s’écouler de
l’orifice d’alimentation (1) vers la sortie (2).
➢ Le distributeur 3/2
Un vérin simple effet doit pouvoir être mis à l'échappement via le distributeur (Fig.
91
15) afin de pouvoir réaliser une nouvelle course de travail (Fig. 16). Pour cela
nous avons besoin d’un troisième orifice qui permet la mise en échappement du
vérin.
Le distributeur que nous devons utiliser doit avoir 3 orifices et est donc un
distributeur 3/2.
Les distributeurs 3/2 peuvent être exécutés en version monostable ou
bistable comme les distributeurs 2/2 (Fig. 17).
92

Les distributeurs 3/2 monostables sont disponibles en 2 variantes en


fonction de l’air qui passe ou non en position de repos.
On distingue le distributeur 3/2 normalement fermé (Fig. 18) et le
distributeur 3/2 normalement ouvert (Fig. 19).
Afin de permettre le raccordement aisé des distributeurs 3/2, les orifices
de raccordement sont numérotés. (Fig. 20):
93

1 Orifice de raccordement pour l’alimentation en air comprimé


2 Orifice de raccordement pour la sortie d’air
3 Orifice de raccordement pour l’échappement d’air
12 Commande qui ouvre le distributeur
10 Commande qui ferme le distributeur
94
➢ Les distributeurs 4/2 et 5/2
Pour commander un vérin double effet il faut utiliser un distributeur à 2
95
sorties. La commande d’un vérin double effet à l’aide d’un
distributeur 4/2 se fait comme représentée par la figure 28.
Les distributeurs 4/2 peuvent être exécutés en version monostable ou
bistable comme les distributeurs 3/2 (Fig. 29).
96

Afin de permettre le raccordement aisé des distributeurs 4/2, les orifices


de raccordement sont numérotés. (Fig. 30):
1 Orifice de raccordement pour l’alimentation en air comprimé
97
2+4 Orifices de raccordement pour les sorties d’air
3 Orifice de raccordement pour l’échappement d’air
12 Commande qui permet le passage d’air du raccord 1 vers le raccord 2
14 Commande qui permet le passage d’air du raccord 1 vers le raccord 4
Les distributeurs 5/2
Les distributeurs 5/2 peuvent être exécutés en version monostable ou bistable comme
98 les distributeurs 4/2 (Fig. 33).

Afin de permettre le raccordement aisé des distributeurs 5/2, les orifices


de raccordement sont numérotés. (Fig. 34):
1 Orifice de raccordement pour l’alimentation en air comprimé
99
2 + 4 Orifices de raccordement pour les sorties d’air
3 + 5 Orifices de raccordement pour les échappements d’air
12 Commande qui permet le passage d’air du raccord 1 vers le raccord 2
14 Commande qui permet le passage d’air du raccord 1 vers le raccord 4
La commande d’un vérin double effet à l’aide d’un distributeur 5/2 se fait
100
comme représentée par la figure 37.
L’orifice d’air comprimé (1) est connecté alternativement avec les deux
sorties (2) ou (4) vers le consommateur (vérin). Chaque sortie a son
propre orifice d’échappement. Ainsi, la sortie (2) a son échappement
via l’orifice (3) et la sortie (4) via l’orifice (5)
101
➢Les distributeurs 4/3 et 5/3
102
En dehors des distributeurs à deux positions, il existe également des distributeurs à
trois positions, les distributeurs 4/3 et 5/3.
Ces distributeurs permettent d’arrêter un vérin double effet dans une position
intermédiaire (voir dossier positionnement pour plus d’informations).
Les distributeurs 4/3 ont dans la plupart des cas un tiroir rotatif et sont commutés à
l’aide d’une poignée (Fig. 38). Ces distributeurs ont 3 positions fixes.
103
Les distributeurs 4/3 sont disponibles en 2 variantes, le distributeur 4/3
à centre fermé (Fig. 39 gauche) et le distributeur 4/3 centre à
104
l’échappement (Fig. 39 droite).
Chez le distributeur 4/3 centre à l’échappement, les 2 sorties du
distributeur sont raccordées avec l’échappement en position médiane.
Si on alimente le distributeur 4/3 centre à l’échappement par l’orifice 3,
les sorties 2 et 4 sont mises sous pression en position médiane.
Les distributeurs 5/3 sont d’habitude des distributeurs à tiroir qui ont une commande
105 électrique ou pneumatique (Fig. 40).
Ces distributeurs sont monostables et retournent à leur position médiane par force de
ressort si la commande est interrompue.
Les distributeurs 5/3 sont disponibles en 3 variantes, le distributeur 5/3 à centre
106 fermé (Fig. 41 gauche), le distributeur 5/3 centre à l’échappement (Fig. 41 milieu)
et le distributeur 5/3 à centre ouvert (Fig. 41droite).
Exercice d’application : étude de l’influence du distributeur sur le
107 fonctionnement d’un vérin
En analysant la figure, compléter dans le tableau ci-dessous les valeurs des
pressions indiquées par les manomètres pour chacun des 3 états du distributeur, si
on néglige les pertes de charge dans les canalisations. On rappelle que la pression
atmosphérique (à l’air libre) est de 1 bar environ.
3-2 Les organes de réglages
108
➢ Les limiteurs du débit :
Destiné à agir sur le débit pour contrôler la vitesse d’un récepteur (vérin, moteur)
mais n’assure pas la stabilité de débit au cours des variations de la pression.
➢ Les limiteurs de pression : (soupape de sûreté)
109 Montés en amont du circuit, en dérivation avec la pompe et reliés au
réservoir, ils permettent de protéger le circuit contre les
surpressions.
4-Les organes récepteurs :
110 4-1-Les vérins :
a/- Rôle :
Un vérin est l’élément récepteur de l’énergie dans un circuit
hydraulique. Il permet de développer un effort très important avec
une vitesse très précise.
111
b. Dimensionnement du vérin

112
113
c- Les différents types de vérins :
114 ➢ Vérin simple effet :
L’ensemble tige piston se déplace dans un seul sens sous l’action du fluide sous
pression. Le retour est effectué par un ressort ou une charge.
-Avantages : économique et consommation de fluide réduite.
-Inconvénients : encombrant, course limité.
-Utilisation : travaux simples (serrage, éjection, levage…)
➢ Vérin double effet :
L’ensemble tige piston peut se déplacer dans les deux sens sous l’action du fluide.
115
L’effort en poussant est légèrement plus grand que l’effort en tirant.
-Avantages : plus souple, réglage plus facile de la vitesse, amortissement de fin de
course réglable.
-Inconvénients : plus coûteux.
-Utilisation : grand nombre d’applications industriels.
➢ Vérins spéciaux :
- Vérin à tige télescopique : simple effet permet des courses
116
importantes tout en conservant une longueur repliée
raisonnable.
Exemple d’utilisation des vérins
117
Exemple
118
4-2/ Les moteurs hydrauliques :
Description :
119
Les moteurs hydrauliques ont de nombreuses analogies avec les pompes, plusieurs
technologies leur sont communes. Mais une spécificité des moteurs tient à leur
vitesse d’utilisation qui peut être soit lente (moins de 100 trs /min) soit élevée
(plus de 5000 trs /min)
Ce qui mène à distinguer trois grandes classes de moteurs hydrauliques :
✓ Les moteurs rapides [1000 < N < 5000 trs / min] ;
✓ Les moteurs semi rapides [200 < N < 1000 trs / min] ;
✓ Les moteurs lents [40 < N < 200 trs / min] ;
Dans chacune de ces classes, on trouve des moteurs de puissance, de pression
admissible et de géométrie différente.
Symboles
120
Les différents types des moteurs :
Ils ont les même conceptions que les pompes ont peut trouver des
121
moteurs:
- à engrenage extérieure
- à pistons axiaux
- à palettes…
Sauf que pour un moteur:
Le rendement volumétrique : η V = Qv th / Qv réel
Le couple : C= Cyl*(Pe – Ps)* ηm / 2*π
La puissance mécanique :Pm= Ph *ηm* η V
Chapitre II : Les Compresseurs et les Circuits
Pneumatiques
I. Les Compresseurs
I.1. Définition:
Le terme compresseur désigne toute machine mécanique
permettant la compression ou le transfert d’un gaz.
Les compresseurs se présentent sous des formes très
122
variées en fonction de leurs conditions d’utilisation et de
leurs caractéristiques de pression et de débit.
I.2. Classification des compresseurs
123 Les compresseurs peuvent être classés selon caractéristiques suivants
:
➢ Selon le taux de compression (P2 / P1) :
1. Compresseur (P2 / P1) = 3 à 100 bars.
2. Soufflant (P2 / P1) = 1.1 à 3 bars.
3. Ventilateur (P2 / P1) = 1 à 1.1 bars.
➢ Selon le principe de fonctionnement:
124 Deux grandes classes de machines peuvent être retenues
:
❖Compresseurs volumétriques
❖Compresseurs dynamiques (turbo compresseurs)
❖Les Compresseurs volumétriques
125 Une quantité d’air est enfermée dans une enceinte dont le volume est
diminué pour augmenter la pression. On distingue les compresseurs
alternatifs à piston ou à membrane et les compresseurs à piston rotatif
(multicellulaires à palettes ou hélicoïdaux).
a/ Compresseurs volumétriques alternatifs :
C’est le type de compresseur le plus répandu. Un moteur entraîne un
système
bielle-manivelle qui actionne un piston.
Il est caractérisé par :
- écoulement discontinu de l’air comprime (un temps sur deux).
- permettent d'obtenir de fortes pressions.
126
b/Compresseurs volumétriques rotatifs :
127 Caractéristique : écoulement continu de l'air comprimé.
128
II. Les Circuits Pneumatiques
129
ALIMENTATION PNEUMATIQUE :
La production de l’air comprimé nécessite l’installation d’une centrale chargée de
comprimer l’air mais aussi de le stocker et de le maintenir disponible et de bonne
qualité pour les équipements.
La production de l’air comprimé (l’énergie pneumatique) s’effectue par aspiration
et compression de l’air extérieur. L’actionneur réalisant cette valeur ajoutée est le
compresseur.
Afin d’éviter de faire fonctionner le moteur en continu, un réservoir, calibré en
volume en fonction de la consommation de l’installation, y est installé. Le
pressostat est le capteur qui permet d’enclencher ou de déclencher le contacteur
moteur en fonction des seuils min. et max. de pression désirés. La distribution est
réalisée par des canalisations et différents piquages servant de point d’accès à ce
réseau pneumatique. Un groupe de conditionnement y est installé afin de filtrer et
de lubrifier cet air comprimé. La pression de l’installation est souvent comprise
entre 0,6 et 1 MPa (6 à 10 bars).
130
131
132
133
134
Les composants d’un local de production d’air comprimé
135

Réservoir
de
stockage
de l’air
comprimé

Filtres automatiques

Sortie d’air Sec

Sécheur d’air
Unité de compression et de régulation

Accumulateur des condensats


Chapitre III: Les Différentes types des Turbines
136
Introduction

Une turbine est un dispositif rotatif convertissant partiellement l'énergie


interne d'un fluide, liquide (comme l'eau) ou gazeux (vapeur, air, gaz de combustion),
en énergie mécanique au moyen d'aubes disposées sur un arbre tournant à grande vitesse.
L'énergie entrante du fluide est caractérisée notamment par sa vitesse, sa pression,
son enthalpie.
L'énergie mécanique sortante de la turbine entraîne un autre mécanisme rotatif comme
un alternateur, un compresseur, une pompe ou tout autre récepteur (exemple un générateur).
L'ensemble est alors respectivement appelé turbo-
alternateur, turbocompresseur, turbopompe, etc.
Dans ce chapitre nous allons nous focaliser particulièrement sur l’étude des turbines à gaz et
celles à vapeur.
I. Les Turbines à gaz (TAG)
137

I.1 Description et principe de fonctionnement


 Une turbine à gaz (dénomination historique), appelée aussi turbine à combustion ou parfois turbine à gaz
de combustion (dénomination la plus précise), est une machine tournante thermodynamique appartenant à
la famille des moteurs à combustion interne dont le rôle est de produire de l'énergie mécanique sous la
forme de la rotation d'un arbre, directement à partir de l'énergie cinétique des gaz produits par la
combustion d'un hydrocarbure (fuel, gaz combustible...) qui subissent une détente dans une turbine.
 Le comburant, le plus souvent de l'air ambiant, est généralement comprimé avant de pénétrer dans
la chambre de combustion, en utilisant un compresseur rotatif entraîné par le même arbre que la turbine.
 Principe de Fonctionnement
 Le compresseur (repère C), constitué d'un ensemble d'ailettes fixes (stator) et mobiles (rotor), comprime l'air
138 extérieur (rep. E), simplement filtré, jusqu'à 10 à 15 bars, voire 30 bars pour certains modèles.

 Du gaz (rep. G), ou un combustible liquide pulvérisé, est injecté dans la (les) chambre(s) de combustion
(rep. Ch) où il se mélange à l'air comprimé et s'enflamme.

 Les gaz chauds se détendent en traversant la turbine (rep. T), où l'énergie thermique des gaz chauds est
transformée en énergie mécanique. La turbine est constituée d'une ou plusieurs roues également munies d'ailettes
précédées d'aubages fixes (directrices).

 Les gaz de combustion s'échappent par la cheminée (rep. Ec) à travers un diffuseur. Le mouvement de rotation
de la turbine est communiqué à l'arbre A qui actionne d'une part le compresseur, d'autre part une charge qui n'est
autre qu'un appareil (machine) récepteur(ice)(pompe, alternateur ...) accouplé à son extrémité droite.

 Pour la mise en route, on utilise un moteur de lancement (rep. M) qui joue le rôle de démarreur.

 Le réglage de la puissance et de la vitesse de rotation est possible en agissant sur le débit de l'air en entrée et sur
l'injection du carburant.
139
 Domaines d’applications:
140 ➢ L’aéronautique : en particulier sur les avions (turboréacteurs et turbopropulseurs) et les
hélicoptères.
➢ La propulsion navale : fait également de plus en plus appel aux turbines à gaz
notamment pour les navires à grande vitesse.
➢ la production d’électricité
I.2. Les cycles thermiques des turbines à gaz
141 2.1CYCLE A COMBUSTION ISOBARE SANS RECUPERATION
Les turbines à gaz à chambre de combustion à pression constante fonctionnent suivant un cycle de Brayton ou
de Joule. La figure 2.2 représente dans un système de coordonnées (T, s) le cycle de Brayton.
 Ce cycle comprend deux isobares et deux isentropiques. L’évolution 1-2 correspond à la compression
isentropique dans le compresseur ; et la transformation 3-4 correspond à la détente isentropique dans la
turbine. Comme les isobares divergent dans le sens des températures croissantes, la chute de température au
cours de la détente est supérieure à celle qui correspond à la compression. 4-1: l’échappement et évacuation
des gaz vers l’atmosphère, rejetant ainsi
 la quantité de chaleur à l’atmosphère,
142
143
Dans un cycle réel de turbine à gaz, la compression et la détente sont nécessairement polytropiques, par suite
des pertes inévitables qui accompagnent l’écoulement de l’air et des gaz dans la partie active. En outre, la
144 pression du gaz diminue quelque peu sous l’effet des pertes de charge entre le compresseur et la turbine et après
la sortie de la turbine.
C’est pourquoi le cycle réel est représenté par le contour 1-2’-3-4’-1 sur la figure 2.2. Désignons le rendement
interne relatif de la turbine par isT et le rendement interne relatif du compresseur par isc. Le rendement de
l’installation a l’expression suivante, si l’on considère le cycle réel :
EXERCICE 1
A) La figure 2.6 schématise le fonctionnement d’une turbine à gaz : elle comprend un turbocompresseur
145 TC qui puise l’air dans l’atmosphère, une chambre de combustion CC (dans laquelle l’air est brûlé par
un carburant dont on négligera le débit massique) et une turbine TU alimentée par les gaz chauds issus
de la chambre de combustion ; la turbine entraîne le compresseur à l’aide d’un arbre de liaison. La
figure 2.7 donne les éléments du cycle qui commande un fonctionnement idéal du dispositif:
1→2 : évolution isentropique dans le compresseur durant laquelle l’air reçoit, par unité de masse, le travail wc.
2→3 : évolution isobare à la pression constante pendant la combustion qui fournit au gaz, par unité de masse, la quantité de
chaleur Qch.
146 3→4 : évolution isentropique dans la turbine durant laquelle les gaz brûlés reçoivent algébriquement par unité de masse, le
travail wT. Ce travail sert en partie à faire fonctionner le compresseur et le reste est disponible pour le milieu extérieur.
4→1: évolution isobare à la pression constante lors de l’éjection des gaz brûlés qui reçoivent algébriquement, par unité de
masse, la quantité de chaleur Qch.
 En négligeant les variations d’énergie cinétique, exprimer les travaux
 WTC et WTu ainsi que les transferts thermiques Qch et QF en fonction de cp et
 des températures T1, T2, T3, T4 correspondant respectivement aux points (1),
 (2), (3), (4) de la figure 2.6.
 2- Quel est, en fonction de WTC et WTu, le travail Wu fourni par unité
 de masse par le système au milieu extérieur au cours d’un cycle?
 3- Définir le rendement thermodynamique  de la turbine à gaz. Déterminer l’expression de  en fonction des
températures T1, T2, T3, T4, puis en fonction des seules températures T1 et T2.
 4- Déterminer l’expression de  en fonction du rapport des pressions а =P1/P2 et du coefficient .
5- Application numérique: on donne P1 = 1 bar, T1 = 300K, P2= 10 bars, T3 = 1300K.
a) Calculer T2 et T4.
b) Calculer WTC, WTu et QE
c) Calculer le rendement .
B) En fait, le compresseur et la turbine ont des fonctionnements irréversibles et le cycle réel des gaz dans la
turbine est représenté figure 2.8 (états 1 et 3 inchangés)
147

 1-2′ : l’évolution de l’air dans le compresseur (TC) n’est plus isentropique; l’air y reçoit, par unité de
masse, le travail W1-2′.
 2′ - 3 : pendant la combustion, l’évolution reste isobare à la pression constante P2 le gaz reçoit, par unité
de masse, la quantité de chaleur Q2-3
 3 – 4′ : l’évolution des gaz dans la turbine (TU) n’est plus isentropique; les gaz brûlés reçoivent
algébriquement, par unité de masse, le travail W1-4′.
 4′-1 : lors de l’éjection des gaz brûlés, l’évolution reste isobare à la
pression P1 ; les gaz reçoivent algébriquement, par unité de masse, le transfert thermique Q4′-1.
On définit les rendements adiabatiques isc et isT respectifs du compresseur et de la turbine par:
(w1-2 et w3-4 ayant été définis lors de la partie A pour des comportements réversibles).
1- Calculer les températures respectives T2′ et T4′des points (2′) et (4′) en fonction des températures
148
T1, T2, T3, T4 et des coefficients isc, isT.
2- Calculer le rendement T de cette turbine à gaz en fonction des températures T1, T2′ et T3, T4′.
3- Application numérique: en plus des valeurs numériques précédentes, on donne isc =0,82, et
isT =0,85. Calculer T2′ , T4′, et t.
EXERCICE 2:

149 Le taux de compression dans une installation de turbine à gaz fonctionnant suivant le cycle de Joule (Brayton) est de 8 et
la température supérieure du cycle (sortie de la chambre de combustion) est t3 = 700 °C et celle du débit d’air de 20 Kg/s
est t1 = 20 °C.
Les rendements internes relatifs de la turbine et du compresseur sont respectivement égaux à 0,85 et 0,83. On considère
que Cp = 1,005KJ/Kg.K et ɤ=1,4 et restent invariables pour tout le cycle. L’installation est composée d’un seul corps de
turbine qui est couplé au compresseur. Calculer :
1- Le travail réel produit par la turbine
2- Le travail réel consommé par le compresseur
3- Le travail utile réel (du cycle)
4- La puissance utile réelle de la turbine (de cette installation)
5- La quantité de chaleur fournit au fluide moteur lors de la combustion
6- Le rendement thermique de ce cycle
2.2 CYCLE A COMBUSTION ISOBARE AVEC RECUPERATION
Le rendement thermique cycle à combustion isobare peut être amélioré en récupérant une partie de la
150 quantité de chaleur Q2 des gaz sortant de la turbine, encore chauds à quelques centaines de degrés Celsius,
avant leur évacuation vers l’atmosphère. Cette quantité de chaleur récupéré est utilisé pour préchauffer l’air
comprimé sortant du compresseur et avant son admission dans la chambre de combustion et ceci dans un
récupérateur (échangeur à surface). Ceci permet de diminuer les deux quantités de chaleur Q2 (perdue dans
l’atmosphère) et Q1 (fournit au cycle) impliquant une diminution de la consommation de combustible. Le
schéma général d’une installation avec récupération est représenté sur la figure III-4 et les cycles d’opération
correspondants sont représentés sur la figure III-5
151
II. Les Turbines à Vapeur
152
II.1 Description et principe de fonctionnement
Comme son nom l’indique et inversement à la turbine à gaz, la turbine à vapeur ‘TAV’ ou ‘TV’ est une
machine thermique motrice pour laquelle le fluide moteur est à l’état de vapeur (généralement vapeur d’eau)
pendant la détente et la production de travail.
Le fluide moteur est à l’état initial liquide et est transformé en vapeur sèche ou surchauffée en recevant une
quantité de chaleur ‘Q1’ par l’intermédiaire d’une combustion d’un carburant combustible gazeux, liquide ou
solide (pulvérisé ou injecté) et d’un comburant (l’air) à l’intérieur d’une chambre de combustion totalement
séparée et comprise entre la pompe assurant la compression et la turbine qui est aussi de type axial.
La chambre de combustion appelée aussi chaudière ou générateur de vapeur n’est pas juxtaposée à la turbine
mais est généralement installé dans un autre édifice.
PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT
La pompe ‘4’ (ou le compresseur dans la cas du cycle de Carnot) comprime le fluide moteur liquide
153 (généralement l’eau) de la pression P1 (inférieure à la pression atmosphérique) jusqu’à une P2.
L’eau comprimé est ensuite envoyé dans chaudière ou générateur de vapeur ‘2’, où la combustion est réalisée
grâce à l’apport du combustible, pour être chauffée à pression constante jusqu’à l’état de liquide saturé puis
évaporée jusqu’à l’état de saturation à pression et à température constantes en recevant la quantité de chaleur
Q1.
Eventuellement la vapeur saturée est surchauffée jusqu’à une température supérieure (≤ 650 °C) dans un
surchauffeur ‘5’ puis envoyée dans la turbine où elle se détend (avec diminution de la température et de la
pression jusqu’à la pression du condenseur ‘3’ inférieure à la pression atmosphérique).
Le fluide moteur à l’état de vapeur humide (mélange de plus de vapeur que de liquide) sortant de la turbine ‘1’
passe dans le condenseur ‘3’ ( ou tour de refroidissement) où il est condensé partiellement (cycle de Carnot)
ou généralement complètement, en cédant la quantité de chaleur Q2 à la source froide (eau ou air d’une tour
de refroidissement) puis de nouveau comprimé et renvoyé par la pompe ‘4’ (ou le compresseur dans la cas du
cycle de Carnot) vers la chaudière ou générateur de vapeur ‘2’. Ainsi le cycle est complété et recommence de
nouveau.
Le travail mécanique de rotation produit par le rotor de la turbine sert à entrainer une génératrice d’électricité.
154
2. DIFFERENTS TYPES DE CYCLE DE FONCTIONNEMENT DES TURBINES A VAPEUR
Les installations et cycles de turbines à vapeur fonctionnent principalement suivants plusieurs types de cycles on prend comme exemple
155 le cycle de Carnot
2.a. CYCLE DE CARNOT
Le cycle de CARNOT est le cycle idéal suivant lequel une machine thermique motrice fonctionne en assurant le rendement thermique
maximum possible. Il est composé de deux transformations adiabatiques 1-2 et 3-4 (avec échange de travaux : une détente et une
compression) et de deux transformations isothermes et isobares 4-1 et 2-3 (avec échange de chaleur Q1 et Q2) comme représenté sur le
Les quatre transformations composant le cycle de Carnot sont donc:
- 1-2 : Détente adiabatique de la vapeur (Q1-2 = 0) avec production du travail, Wd = Wt = W1-2 = H2 – H1
- 2-3 : Condensation isobare et isotherme de la vapeur humide (sans production du travail W2-3 = 0) avec rejet, par le fluide moteur, de
la quantité de chateur Q2 au milieu extérieur,
Q2 = Q2-3 = H3 – H2
 3-4 : Compression adiabatique du fluide moteur (Q3-4 = 0) avec apport du travail W3-4 ,
Wc = Wp = W3-4 = H4 – H3 (IV-3)
- 4-1 : Apport, au fluide moteur, de la quantité de chateur Q1 à température et pression constantes (sans production de travail),
Q1 = Q4-1 =H1 – H4 (IV-4)
En utilisant les équations IV-1 et IV-2 on obtient le rendement thermodynamique cycle de CARNOT,

N.B: Le rendement thermodynamique cycle de CARNOT a la valeur maximale possible qui puisse exister et donc le rendement
thermodynamique de tout autre cycle travaillant entre les mêmes températures T1 et T2 lui sera inférieur
156
157 Bibliographie
❑ Notions de mécanique des fluides. Cours et exercices corrigés. Auteur : Riadh BEN
HAMOUDA
❑ Support de cours Mécanique des fluides , L2; S1, ISET ;NABUL
❑ Technologie des Systèmes Hydrauliques ISET Siliana Cours hydraulique ,Elaboré par :
Chouchéne Mohamed
❑ Dossier Distributeurs à voies multiples, FESTO
❑ THERMODYNAMIQUE ET INSTALLATIONS ENERGETIQUES Dr. BENZERDJEB
ABDELOUAHAB 2017

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