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Semestre : 2

Unité d’enseignement : UEF 1.2.2


Matière : Turbomachines approfondies
VHS : 45h00 (cours : 1h30, Td : 1h30)
Crédits : 4
Coefficient : 2

Mode d’évaluation : Contrôle Continu : 40%, Examen : 60%.

Références bibliographiques :

1. S. L. Dixon Fluid Mechanics, Thermodynamics of Turbo-machinery, 5th ed., Elsevier


Butterworth-
2. Heineman, 2005.
3. H.I.H. Saravanamuttoo, G.F.C.Rogers, H. Cohen, and P.V. Straznicky, Gas Turbine Theory,
6th ed.,
4. Pearson Education, London, 2008.
5. B. Lakshminarayana, Fluid Dynamics and Heat Transfer of Turbo-machinery, Wiley, New
York, 1996.
6. J.C Han, S. Dutta, S. Ekkad, Gas Turbine Heat Transfer And Cooling Technology, Taylor &
Francis 2000
Chapitre I : Rappel sur les turbomachines

Table des matières


I.1 Introduction : ......................................................................................... 3
I.3. Bref Historique : .................................................................................... 4
I.4. Triangle des vitesses : ............................................................................ 5
I.5. Equation d’Euler : ................................................................................. 7
I.6. Rothalpie :............................................................................................. 9
I.7. Rappel Thermodynamique : ................................................................. 10
I.7.1. Rapport de température :.................................................................. 10
I.7.2. Rapport de pression et de densité : ................................................... 10
I.7.3. Equation non linéaire du débit massique : ........................................ 11

MESSAI.T 2
Chapitre I : Rappel sur les turbomachines

I.1 Introduction :
Les Turbomachines forment une famille importante d’appareils qui utilisent un fluide
pour effectuer une transformation d’énergie. De manière générale, une turbomachine est
définie comme un dispositif qui permet de donner ou retirer de l’énergie à un fluide par
l’action dynamique d’un élément rotatif appelé le rotor. Le préfix turbo provient du latin
turbinis qui signifie qui tourne ou alors en rotation.
I.2. Classification des Turbomachines :
Il existe plusieurs façons de classifier les turbomachines. La première concerne le sens du
transfert d’énergie. On divise alors les turbomachines en deux :
 Réceptrice 𝑾𝑾̇ < 𝟎𝟎: les turbomachines qui fournissent de l’énergie au fluide
(enthalpie).
Parmi les turbomachines réceptrices, on trouve les ventilateurs et les pompes, les
compresseurs (turbo compresseurs), les turbosoufflantes et les hélices aérienne et
marine.
 Motrice 𝑾𝑾̇ > 𝟎𝟎: les turbomachines des quelles on retire de l’énergie du fluide pour
l’utiliser comme un travail mécanique. Dans ce cas, on parle alors de turbine (à
vapeur, à gaz et hydraulique),ainsi que les éoliennes.
Ces deux classes de turbomachines présentent des différences importantes du point
de vue de leur conception aérodynamique et sens de l’écoulement du fluide. En effet,
les machines réceptrice sont le siège d’une compression du fluide, alors que les
machines motrices font intervenir une détente.
On trouve une seconde classification des turbomachines en fonction de la direction
principale de l’écoulent par rapport à l’axe de rotation de la machine (Fig.I.1). Selon ce
critère on a :
 Axiale : dans lesquelles la direction de l’écoulement est parallèle à l’axe de rotation
de la machine.
 Radiale (centrifuge) : dans lesquelles une partie importante de l’écoulement à
l’entrée ou à la sortie est dans la direction normale (radiale) à l’axe de rotation.
(a) Axiale (b)

Centrifuge (c) Mixte


Fig.I.1 : Classement de turbomachine selon la direction de l’écoulement
 Mixte (diagonale) : dans lesquelles la direction de l’écoulement, à l’entrée ou à la
sortie, comporte de composantes axiales et radiales.
Une troisième classification peut être faite en fonction de la nature du transfert
énergétique. En particulier on trouve :

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Chapitre I : Rappel sur les turbomachines

 A impulsion (action) : dans lesquelles le fluide subit seulement un changement


d’impulsion lors de passage dans le rotor sans aucune variation de pression.
 A réaction : dans lesquelles l’échange énergétique entre le fluide et le rotor
entraîne une chute de pression sans aucune variation de vitesse.
 Combiné : dans lesquelles le fluide subit un changement de pression et de vitesse
lors de passage par le rotor.
Un dernier classement selon le type d’installation .On distingue deux types :
 Encastrées : comme les pompes centrifuges, les turbines à gaz où le fluide circule à
l’intérieur de conduits.
 En veine libre : comme les éoliennes, les hélices d’avion ou navire.

I.3. Bref Historique :


Les premières turbomachines utilisées par l’homme furent les moulins à vent (Chine 150
AC) et les moulins à eau. En Europe les moulins à vent furent introduits au 12ème siècle.
Les forces du vent et de l’eau sont restées très longtemps les seules sources d’énergie
naturelle exploitées par homme. L’utilisation de l’énergie thermique dans les machines à
commence seulement au 18ème siècle avec la construction des premières machines à
vapeur (NEWCOMEN 1712 J.WATT 1765). La raison des débuts tardifs des machines
thermiques s’explique par la méconnaissance des principes fondamentaux de la
thermodynamique et de la mécanique des fluides ainsi que par des insuffisances
technologiques.
La première turbine à vapeur a été brevetée en Angleterre par PARSONS(1884) dans le
but d’entraîner directement un générateur électrique. Comme autres pionniers des
turbomachines on peut citer RATEAU (1888) CURTIS (1900) LJUNGSTORM (1910) et
STODOLA en Suisse.
Le développement des turbines à vapeur fut lié au développement des générateurs de
courant électrique. Pour ces derniers, les machines à piston tournaient trop lentement.
En Europe, de LAVAL (1882) a construit le rotor à impulsion. Entre les deux machines : la
machine à réaction (PARSONS) et la machine à action (LAVAL) il se développa une
véritable guerre des constructeurs. Aujourd’hui on utilise les deux principes ainsi que des
degrés entre 0 et 1. Le premier compresseur a été breveté par PARSONS (1901) qui a fait
tourner sa turbine en sens inverse.
Le débit masse du compresseur était de 1.4 m3/s à 4000 tr/min. En raison du très mauvais
rendement (η=60%) il fallait 19 étages pour un rapport de pression de π=2,12.
Le développement des compresseurs axiaux a commencé seulement après 1930, sur la
base des expériences avec des aubes isolées dans l’aviation. Le développement de
compresseur axial fut particulièrement important pour les turbines à gaz. Les premières
turbines à gaz industrielles furent construites en 1931 par la maison BROWN BOVERI.
Auparavant les difficultés étaient dues à un très mauvais rendement des composants
(compresseur et turbine) ainsi qu’à une température trop basse dans la turbine.
La turbine à gaz apparait dans les années 1940 comme propulseur d’avion (JUNKLE, BMW,
WHITLE). Les turboréacteurs se distinguent de la turbine à gaz stationnaire par leur
construction légère et par l’arrangement annulaire des chambres de combustion.

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Chapitre I : Rappel sur les turbomachines

I.4. Triangle des vitesses :


Les turbomachines disposent d’une ou plusieurs ensembles de couronnes d’aubes fixes
et mobiles. Une couronne d’aube fixe reçoit le nom de stator et celle d’aubes mobiles est
appelée le rotor. L’ensemble roto-stator est connu sous le nom d’étage. Généralement, les
machines qui fonctionnent avec des écoulements incompressibles (des liquides et ou des
gaz à faible vitesse) ont un seul étage tandis que celles qui opèrent avec des écoulements
compressibles ont des étages multiples.
Dans une turbomachine, l’élément qui produit les changements importants dans le fluide
est le rotor et un paramètre très important pour l’analyse est la variation de la vitesse
dans les différents systèmes de référence.
Pour analyser l’écoulement dans un rotor de turbomachine, il est commode d’exprimer la
vitesse tantôt dans un repère lié aux parties fixes de la machine (distributeur, diffuseur,
stator) appelée vitesse absolue et notée 𝑪𝑪 �⃗, tantôt dans un repère lié aux parties
����⃗. La relation entre
tournantes de la machine (axe, roue) appelée vitesse relative et notée 𝑾𝑾
ces vitesses est simplement :
�⃗ = 𝑾𝑾
𝑪𝑪 ����⃗ + 𝑼𝑼
��⃗ (𝟏𝟏)
Où ��⃗
𝑼𝑼 est la vitesse d’entraînement (rotation) correspondant au mouvement du repère
tournant (Fig.I.2). S’agissant d’un mouvement de rotation pure, la vitesse d’entraînement
vaut simplement :
��⃗ ���⃗ ∧ 𝒓𝒓
𝑼𝑼 = 𝝎𝝎 �⃗ = 𝝎𝝎𝝎𝝎𝒆𝒆
����⃗𝜽𝜽 (𝟐𝟐)
Dans les turbomachines on utilise les coordonnées cylindriques, ces coordonnées sont
illustrées dans la figure.I.3, les trois axes sont référencées comme : axial x, radial r et
tangentielle θ.

C1

Stator

C2 W2

U2
𝝎𝝎
Rotor

C3 W3

U3
Fig.I.2 Triangle de vitesses pour une turbine
En générale, l’écoulement dans une turbomachine a des composantes de vitesse sur les
trois axes, qui varient dans toutes les directions. Cependant, pour simplifier l’analyse, il
est généralement supposé que l’écoulement ne varie pas dans la direction tangentielle.

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Chapitre I : Rappel sur les turbomachines

Dans ce cas, l’écoulement est axisymétrique, comme illustré dans Fig.I.3 (a).la vitesse dans
la direction axisymétrique est appelé méridionale.

Axe de rotation

(a) Vue méridionale or vue de côté

𝑈𝑈 = 𝜔𝜔𝜔𝜔

Moyeu
𝜔𝜔

(b) Vue le long de l’axe (c) Vue regardant vers le bas sur une ligne
de courant

Fig.I.3 : le système de coordonnées et les vitesses d’écoulement dans une turbomachine

𝒄𝒄𝒎𝒎 = �𝒄𝒄𝟐𝟐𝒙𝒙 + 𝒄𝒄𝟐𝟐𝒓𝒓 (𝟑𝟑)


Dans les turbomachines à écoulement purement axial, le rayon de la trajectoire
d’écoulement est constant et donc, en se référant à la Fig.I.3(c) la vitesse d’écoulement
radial est nulle alors :
𝒄𝒄𝒎𝒎 = 𝒄𝒄𝒙𝒙 (𝟒𝟒)
De même façon pour les turbomachines à écoulement purement radial (centrifuge), la
vitesse axiale est nulle donc :

𝒄𝒄𝒎𝒎 = 𝒄𝒄𝒓𝒓 (𝟓𝟓)


Alors la vitesse d’écoulement totale est composée des composantes méridional et
tangentielle et peut être écrite :
�⃗� = �𝒄𝒄𝟐𝟐𝒙𝒙 + 𝒄𝒄𝟐𝟐𝒓𝒓 + 𝒄𝒄𝟐𝟐𝜽𝜽 = �𝒄𝒄𝟐𝟐𝒎𝒎 + 𝒄𝒄𝟐𝟐𝜽𝜽
𝑪𝑪 = �𝑪𝑪 (𝟔𝟔)
Alors dans ce contexte, on appelle :
 𝑪𝑪 : vitesse absolue de l’écoulement.
 𝑾𝑾 : vitesse relative de l’écoulement.

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Chapitre I : Rappel sur les turbomachines

 𝑼𝑼 : vitesse périphérique du rotor.


 𝒄𝒄𝒖𝒖 ou 𝒄𝒄𝜽𝜽 : la composante tangentielle de la vitesse absolue projetée dans la
direction de 𝑼𝑼.
 𝒄𝒄𝒎𝒎 : la composante méridienne de la vitesse absolue (axiale 𝒄𝒄𝒎𝒎 = 𝒄𝒄𝒙𝒙 ou
radiale 𝒄𝒄𝒎𝒎 = 𝒄𝒄𝒓𝒓 ).
 𝒘𝒘𝒖𝒖 ou 𝒘𝒘𝜽𝜽 : la composante tangentielle de la vitesse relative projetée dans la
direction de 𝑼𝑼.
 𝒘𝒘𝒎𝒎 : la composante méridienne de la vitesse absolue (axiale 𝒘𝒘𝒎𝒎 = 𝒘𝒘𝒙𝒙 ou
radiale 𝒘𝒘𝒎𝒎 = 𝒘𝒘𝒓𝒓 ).
 𝜶𝜶 : angle des vitesses absolues.
 𝜷𝜷 : angle des vitesses relatives.
Les angles de l’écoulement 𝜶𝜶 et 𝜷𝜷 sont mesurés par rapport à la direction axiale.

I.5. Equation d’Euler :

Le point de départ pour l’étude des turbomachines est l’équation d’Euler celle-ci peut être
déduire aisément du principe de conservation de l’impulsion angulaire ou moment de la
quantité de mouvement. En particulier, on considère un écoulement unidimensionnel en
régime stationnaire dans le rotor d’une turbomachine ayant des conditions uniformes à
l’entrée et à la sortie notées par les indices 1 et 2, respectivement. On applique alors,
l’équation :
𝒅𝒅
𝑴𝑴 = � 𝒓𝒓 ∧ 𝝆𝝆𝝆𝝆𝝆𝝆𝝆𝝆 + � 𝒓𝒓 ∧ 𝝆𝝆𝝆𝝆𝝆𝝆. 𝒅𝒅𝒅𝒅 (𝟕𝟕)
𝒅𝒅𝒅𝒅 𝑽𝑽 𝑺𝑺
Sur à un filet de fluide entre ses deux points illustrés à la figure I.4 et celle-ci devient :

𝑴𝑴 = � (𝒓𝒓 ∧ 𝒄𝒄𝒖𝒖 )𝝆𝝆𝝆𝝆. 𝒅𝒅𝒅𝒅 = 𝒓𝒓𝟐𝟐 × 𝝆𝝆𝟐𝟐 𝒄𝒄𝒖𝒖𝒖𝒖 𝑸𝑸𝒗𝒗𝒗𝒗 − 𝒓𝒓𝟐𝟐 × 𝝆𝝆𝟏𝟏 𝒄𝒄𝒖𝒖𝒖𝒖 𝑸𝑸𝒗𝒗𝟏𝟏 (𝟖𝟖)
𝑺𝑺
Et comme :
𝒎𝒎̇ = 𝝆𝝆𝟏𝟏 𝑸𝑸𝒗𝒗𝒗𝒗 = 𝝆𝝆𝟐𝟐 𝑸𝑸𝒗𝒗𝒗𝒗 (𝟗𝟗)
Alors :
𝑴𝑴 = 𝒎𝒎̇(𝒓𝒓𝟐𝟐 × 𝒄𝒄𝒖𝒖𝒖𝒖 − 𝒓𝒓𝟐𝟐 × 𝒄𝒄𝒖𝒖𝒖𝒖 ) (𝟏𝟏𝟏𝟏)

Direction de l’écoulement

𝑴𝑴 𝝎𝝎

Fig.I.4 : Volume de contrôle d’une turbomachine généralisée

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Chapitre I : Rappel sur les turbomachines

D’après Euler pour un rotor ayant une vitesse de rotation ω, la puissance 𝑾𝑾̇ est donnée
par :

𝑾𝑾̇ = 𝑴𝑴𝑴𝑴 = 𝒎𝒎̇(𝒄𝒄𝒖𝒖𝒖𝒖 𝒓𝒓𝟐𝟐 − 𝒄𝒄𝒖𝒖𝒖𝒖 𝒓𝒓𝟏𝟏 )𝝎𝝎 = 𝒎𝒎̇(𝒄𝒄𝒖𝒖𝒖𝒖 𝑼𝑼𝟐𝟐 − 𝒄𝒄𝒖𝒖𝒖𝒖 𝑼𝑼𝟏𝟏 ) (𝟏𝟏𝟏𝟏)

Pour les turbomachines réceptrices tel que les ventilateurs et les pompes, les
compresseurs 𝑾𝑾̇ < 𝟎𝟎, par contre pour les turbomachines motrices comme les turbines à
vapeur, à gaz et hydraulique 𝑾𝑾̇ > 𝟎𝟎.
On peut ainsi considérer le travail spécifique (l’énergie par unité de masse) entre le rotor
et le fluide selon :

𝑾𝑾̇
𝑬𝑬 = = 𝒎𝒎̇(𝒄𝒄𝒖𝒖𝒖𝒖 𝑼𝑼𝟐𝟐 − 𝒄𝒄𝒖𝒖𝒖𝒖 𝑼𝑼𝟏𝟏 ) (𝟏𝟏𝟏𝟏)
𝒎𝒎̇
Pour les machines hydrauliques, on exprime généralement l’énergie par unité de
poids,𝑚𝑚̇𝑔𝑔, dans ce cas la puissance par unité de poids a les dimensions d’une distance et
on a la note par le symbole H, que l’on l’appelle la charge et elle devient :

(𝒄𝒄𝒖𝒖𝒖𝒖 𝑼𝑼𝟐𝟐 − 𝒄𝒄𝒖𝒖𝒖𝒖 𝑼𝑼𝟏𝟏 )


𝑯𝑯 = (𝟏𝟏𝟑𝟑)
𝒈𝒈
Une deuxième forme de l’équation d’Euler peut être trouvée à partir de la relation
trigonométrique :
𝑪𝑪𝟐𝟐 + 𝑼𝑼𝟐𝟐 − 𝟐𝟐𝟐𝟐𝟐𝟐𝟐𝟐𝟐𝟐𝟐𝟐
����� = 𝑾𝑾𝟐𝟐 (𝟏𝟏𝟏𝟏)
𝑪𝑪𝒖𝒖

Alors, les équations d’Euler (12) et (13) deviennent respectivement :

𝑪𝑪𝟐𝟐𝟐𝟐 − 𝑪𝑪𝟐𝟐𝟏𝟏 𝑼𝑼𝟐𝟐𝟐𝟐 − 𝑼𝑼𝟐𝟐𝟏𝟏 𝑾𝑾𝟐𝟐𝟏𝟏 − 𝑾𝑾𝟐𝟐𝟐𝟐


𝑬𝑬 = + + (𝟏𝟏𝟏𝟏)
𝟐𝟐 𝟐𝟐 𝟐𝟐

𝑪𝑪𝟐𝟐𝟐𝟐 − 𝑪𝑪𝟐𝟐𝟏𝟏 𝑼𝑼𝟐𝟐𝟐𝟐 − 𝑼𝑼𝟐𝟐𝟏𝟏 𝑾𝑾𝟐𝟐𝟏𝟏 − 𝑾𝑾𝟐𝟐𝟐𝟐


𝑯𝑯 = + + (𝟏𝟏𝟏𝟏)
����� 𝟐𝟐𝟐𝟐 �����𝟐𝟐𝟐𝟐 ��
��� 𝟐𝟐𝒈𝒈��
𝑰𝑰 𝑰𝑰𝑰𝑰 𝑰𝑰𝑰𝑰𝑰𝑰

Ces deux équations montrent que le transfert d’énergie peut être répartir de différentes
manière. Le premier terme indique la variation d’énergie cinétique dans l’écoulement, le
deuxième, la variation d’énergie due aux forces centrifuge et le troisième la variation
d’énergie due aux vitesses relatives Wi.
Equation d’Eluer et équation de conversation de l’énergie :
Pour un volume de contrôle V et en négligeant les effets dissipatifs, ce principe s’écrit :
𝒅𝒅
� 𝝆𝝆𝝆𝝆𝝆𝝆𝝆𝝆 + � (𝝆𝝆𝝆𝝆 + 𝒑𝒑)𝒗𝒗. 𝒅𝒅𝒅𝒅 = 𝑸𝑸̇ − 𝑾𝑾̇ + 𝑺𝑺 (𝟏𝟏𝟏𝟏)
𝒅𝒅𝒅𝒅 𝑽𝑽 𝑺𝑺

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Chapitre I : Rappel sur les turbomachines

Où :
𝑸𝑸̇ : Taux de transfert de chaleur au volume de contrôle
𝑾𝑾̇ : Taux de travail extrait du volume de contrôle
e : énergie totale par unité de masse
S : Source d’énergie par unité de masse
𝒗𝒗.𝒗𝒗
L’énergie totale par unité de masse est définie 𝒆𝒆 = 𝒖𝒖 + 𝟐𝟐 + 𝒈𝒈𝒈𝒈 avec u étant l’énergie
𝒗𝒗.𝒗𝒗
interne, 𝟐𝟐
l’énergie cinétique et 𝒈𝒈𝒈𝒈 l’énergie potentielle.
Dans l’étude des turbomachines, on utilisera habituellement les hypothèses suivantes :
- Ecoulement permanent
𝒅𝒅
� 𝝆𝝆𝝆𝝆𝝆𝝆𝝆𝝆 = 𝟎𝟎
𝒅𝒅𝒅𝒅 𝑽𝑽
- Ecoulement unidimensionnel
𝐦𝐦̇ = 𝛒𝛒𝟏𝟏 𝐯𝐯𝟏𝟏 𝐀𝐀 𝟏𝟏 = 𝛒𝛒𝟐𝟐 𝐯𝐯𝟐𝟐 𝐀𝐀 𝟐𝟐 (1 : entrée, 2 : sortie)
- Le taux de transfert de chaleur est faible en des termes relatifs (𝑸𝑸̇ = 𝟎𝟎)
- Aucun type de source S=0.
- Alors, l’équation de l’énergie devient :
-
𝑝𝑝2 𝑝𝑝1
−𝑊𝑊̇ = 𝑚𝑚̇ ��𝑒𝑒2 + � − �𝑒𝑒1 + �� (𝟏𝟏𝟏𝟏)
𝜌𝜌2 𝜌𝜌1

En plus, dans une turbomachine, à gaz où à vapeur, on peut considérer que la variation de
l’énergie potentielle est négligeable par rapport aux autres formes d’énergie (cinétique,
𝑝𝑝 𝑝𝑝 𝑣𝑣22 𝑣𝑣12
de pression et interne). Ainsi, �𝑒𝑒2 + 𝜌𝜌2 � − �𝑒𝑒1 + 𝜌𝜌1 � = �ℎ2 + � − �ℎ1 + �
2 1 2 2
et l’équation de l’énergie prend la forme répandue :

−𝑊𝑊̇ = 𝑚𝑚̇(ℎ02 − ℎ01 ) (𝟏𝟏𝟏𝟏)


𝑣𝑣 2
Avec h étant l’enthalpie du fluide et ℎ0 = ℎ + , l’enthalpie totale ou de stagnation.
2
Finalement, si on confronte cette équation par unité de masse avec (11), on trouve la
relation suivante utilisée pour les turbines à gaz et à vapeur :

(𝒉𝒉𝟎𝟎𝟎𝟎 − 𝒉𝒉𝟎𝟎𝟎𝟎 ) = (𝑪𝑪𝟐𝟐𝟐𝟐 𝑼𝑼𝟐𝟐 − 𝑪𝑪𝟏𝟏𝟏𝟏 𝑼𝑼𝟏𝟏 ) (𝟐𝟐𝟐𝟐)

I.6. Rothalpie :
L’équation, valable pour un écoulement adiabatique et dans l’absence de termes sources,
peut s’écrire comme :
𝒉𝒉𝟎𝟎𝟎𝟎 − 𝑪𝑪𝟐𝟐𝟐𝟐 𝑼𝑼𝟐𝟐 = 𝒉𝒉𝟎𝟎𝟎𝟎 − 𝑪𝑪𝟏𝟏𝟏𝟏 𝑼𝑼𝟏𝟏 (𝟐𝟐𝟐𝟐)
Et en général :
𝟏𝟏
𝒉𝒉𝟎𝟎 − 𝑪𝑪𝒖𝒖 𝑼𝑼 = 𝒉𝒉 + 𝑪𝑪𝟐𝟐 − 𝑪𝑪𝒖𝒖 𝑼𝑼
𝟐𝟐
Le terme 𝒉𝒉𝟎𝟎 − 𝑪𝑪𝒖𝒖 𝑼𝑼 est appelé rothalpie Rth. A partir de cette dernière équation, on peut
définir l’enthalpie de stagnation relative. Notamment par :

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Chapitre I : Rappel sur les turbomachines

1 1 1 1 1 1
𝑅𝑅𝑡𝑡ℎ = ℎ + 𝐶𝐶 2 − 𝐶𝐶𝑢𝑢 𝑈𝑈 + 𝑈𝑈 2 − 𝑈𝑈 2 = ℎ + �𝐶𝐶 2 − 𝐶𝐶𝑢𝑢 𝑈𝑈 + 𝑈𝑈 2 � − 𝑈𝑈 2
2 2 2 2 2 2
𝟏𝟏 𝟐𝟐 𝟏𝟏 𝟐𝟐
= 𝒉𝒉 + 𝑾𝑾 − 𝑼𝑼
�� ���
𝟐𝟐 �� 𝟐𝟐
𝒆𝒆𝒆𝒆𝒆𝒆𝒆𝒆𝒆𝒆𝒆𝒆𝒆𝒆𝒆𝒆𝒆𝒆 𝒅𝒅𝒆𝒆 𝒔𝒔𝒔𝒔𝒔𝒔𝒔𝒔𝒔𝒔𝒔𝒔𝒔𝒔𝒔𝒔𝒔𝒔𝒔𝒔 𝒓𝒓𝒓𝒓𝒓𝒓𝒓𝒓𝒓𝒓𝒓𝒓𝒓𝒓𝒓𝒓

L’équation d’énergie dans le système relative est donc :


𝟏𝟏 𝟏𝟏
𝑹𝑹𝒕𝒕𝒕𝒕 = 𝒉𝒉 + 𝑾𝑾𝟐𝟐 − 𝑼𝑼𝟐𝟐 = 𝒄𝒄𝒄𝒄𝒄𝒄 (𝟐𝟐𝟐𝟐)
𝟐𝟐 𝟐𝟐

Pour un écoulement axial avec faible variation du rayon (quasi-cylindrique), la variation


1
de l’énergie cinétique produite par la vitesse périphérique �2 ∆𝑈𝑈 2 = 0� peut être
considérée nulle. Alors, l’équation d’énergie dans le système relatif à la même forme que
dans le système absolu.

I.7. Rappel Thermodynamique :

I.7.1. Rapport de température :

L’enthalpie totale ou de stagnation est définie comme étant la somme de l’enthalpie et de


𝑣𝑣 2
l’énergie cinétique, soit ℎ0 = ℎ + 2 :. Pour un gaz parfait, avec 𝐶𝐶𝑝𝑝 = 𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐 et ℎ𝑟𝑟𝑟𝑟𝑟𝑟 = 0, de
sort que ℎ = 𝐶𝐶𝑝𝑝 𝑇𝑇 et ℎ0 = 𝐶𝐶𝑝𝑝 𝑇𝑇0, alors :

𝑣𝑣 2
𝑇𝑇0 = 𝑇𝑇 +
2𝐶𝐶𝑝𝑝
En utilise les relations :
𝛾𝛾𝛾𝛾
𝑎𝑎 = �𝛾𝛾𝛾𝛾𝛾𝛾 𝐶𝐶𝑝𝑝 = 𝛾𝛾−1
On obtient

𝑇𝑇0 (𝛾𝛾 − 1)𝑣𝑣 2 𝑇𝑇0 𝛾𝛾 − 1 2


= 1+ =1+ 𝑀𝑀 (𝟐𝟐𝟐𝟐)
𝑇𝑇 2𝑎𝑎2 𝑇𝑇 2

I.7.2. Rapport de pression et de densité :


Lors d’un processus adiabatique réversible (isentropique), pour un gaz idéal les relations
entre les propriétés totales et statiques sont :

𝛾𝛾 1
𝑃𝑃0 𝑇𝑇0𝑠𝑠 𝛾𝛾−1 𝜌𝜌0 𝑇𝑇0𝑠𝑠 𝛾𝛾−1
=� � , =� � (𝟐𝟐𝟐𝟐)
𝑃𝑃 𝑇𝑇 𝜌𝜌 𝑇𝑇

Où l’indice s a été ajouté pour insister que le passage de l’état statique vers l’état de
stagnation s’effectue suivant un processus isentropique.

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Chapitre I : Rappel sur les turbomachines

I.7.3. Equation non linéaire du débit massique :


Pour un écoulement unidimensionnel en régime permanant, l’équation de la conservation
de la masse devient 𝑚𝑚̇ = 𝜌𝜌𝜌𝜌𝜌𝜌, alors :
𝑃𝑃 𝑃𝑃 𝑃𝑃
𝑚𝑚̇ = 𝜌𝜌𝜌𝜌𝜌𝜌 = 𝑣𝑣𝑣𝑣 = 𝛾𝛾𝛾𝛾𝛾𝛾 = 𝛾𝛾𝛾𝛾𝛾𝛾𝛾𝛾
𝑅𝑅𝑅𝑅 𝛾𝛾𝛾𝛾𝛾𝛾 𝛾𝛾𝛾𝛾𝑇𝑇

𝑃𝑃 𝑃𝑃
𝑚𝑚̇ = 𝛾𝛾�𝛾𝛾𝛾𝛾𝛾𝛾𝑀𝑀𝑀𝑀 = 𝛾𝛾𝛾𝛾𝛾𝛾
𝛾𝛾𝛾𝛾𝛾𝛾 �𝛾𝛾𝛾𝛾𝛾𝛾

𝑚𝑚̇�𝛾𝛾𝛾𝛾𝛾𝛾
= 𝛾𝛾𝛾𝛾
𝑃𝑃𝑃𝑃
Maintenant en remplace la pression et température statiques en fonction de la pression
et température totales sachant que :

𝑇𝑇0 𝛾𝛾 − 1 2 𝛾𝛾 − 1 2 −1
=1+ 𝑀𝑀 ⇒ 𝑇𝑇 = 𝑇𝑇0 �1 + 𝑀𝑀 �
𝑇𝑇 2 2
𝛾𝛾 𝛾𝛾
𝑃𝑃0 𝛾𝛾 − 1 2 𝛾𝛾−1 𝛾𝛾 − 1 2 −𝛾𝛾−1
= �1 + 𝑀𝑀 � ⇒ 𝑃𝑃 = 𝑃𝑃0 �1 + 𝑀𝑀 �
𝑃𝑃 2 2
Finalement la relation de débit massique devient :

𝜸𝜸+𝟏𝟏
𝒎𝒎̇�𝜸𝜸𝜸𝜸𝑻𝑻𝟎𝟎 𝜸𝜸 − 𝟏𝟏 𝟐𝟐 −𝟐𝟐(𝜸𝜸−𝟏𝟏)
= �𝜸𝜸𝑴𝑴 �𝟏𝟏 + 𝑴𝑴 � (𝟐𝟐𝟓𝟓)
𝑷𝑷𝟎𝟎 𝑨𝑨 𝟐𝟐

MESSAI.T 11

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