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Université Hassan II - Casablanca

Faculté des Sciences Aïn Chock

Turbomachines
(SMP6-Option Mécanique)

Année Universitaire 2019/2020

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Chapitre I : Théorème de transport de
Reynolds

Chapitre II : Lois de conservation sous forme


intégrales (Analyse par volume de contrôle)

- Conservation de la masse
- Théorème de l’énergie cinétique
- Théorème du moment cinétique

Chapitre III : Pompes centrifuges à entrée


radiale

Chapitre IV : Analyse dimensionnelle

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Chapitre I : THEOREME DE TRANSPORT DE REYNOLDS

I. Notions de Grandeurs extensives, Grandeurs intensives, système


et volume do contrôle
I. 1 Gradueurs extensives (Notation : B)
Ces grandeurs vérifient les propriétés d’additivité.

Exemple :
- Masse : m

- Quantité de mouvement : 𝑚𝑉
- Moment cinétique : 𝜎𝑜 (𝑀|𝑅)) = 𝑚 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑀 ∧ 𝑉 ⃗ (𝑀|𝑅)
1
⃗ (𝑀|𝑅)2 ………
- Energie cinétique : 2 𝑚 𝑉

La grandeur extensive, B, peut être vectorielle ou être un scalaire.

I. 2 Gradueurs intensives (Notation : b)


La grandeur intensive est la grandeur extensive par unité de masse
𝑑𝐵
𝑏=
𝑑𝑚
Exemple :
- Masse : b=1
- Quantité de mouvement : 𝑏⃗ = 𝑉

- Moment cinétique : 𝑏⃗ = 𝑂𝑀
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ∧ 𝑉
⃗ (𝑀|𝑅)
1
⃗ (𝑀|𝑅)2 ………
- Energie cinétique : 𝑏 = 2 𝑉

I. 3 Volume de contrôle (Notation : CV)


Volume de l’espace à travers lequel il y a écoulement d’un fluide.

I. 4 Système :
On considère un système matériel ayant une masse constante qui se déplace dans l’espace, se
déforme et interagit avec son environnement (Échange de pression température…)

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Volume de contrôle fixe Volume de contrôle fixe ou mobile

Volume de contrôle déformable

En mécanique des fluides, on travaille souvent avec des volumes de contrôle. Les lois de la
physique sont formulées pour l’approche systémique. Pour les adapter au volume de contrôle,
on a besoin du théorème de transport de Reynolds.

II. Théorème de transport de Reynolds

Soit B une grandeur physique extensive (masse, quantité de mouvement, énergie cinétique…..).
dB
A chaque grandeur extensive, on associe une grandeur intensive b  (m étant la masse de
dm
la portion du fluide qui nous intéresse. La grandeur b est la grandeur B par unité de masse. Si
on considère un système matériel, alors

B

Syst
 b d

Le taux de variation dans le temps de la grandeur extensive B du système matériel est donc :

D
D
Syst b d
Bsyst 
Dt Dt
Ce taux de variation dans un volume s’écrit :

D
D

CV
 b d

BCV 
Dt Dt
La relation entre ces deux taux de variation est donnée dans le paragraphe qui suit.

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Exemple : Extincteur de feu.
D D
Dans le cas où la grandeur extensive est la masse, B= m, Discuter BCV et Bsys .
Dt Dt

II. 1 Élaboration du théorème de transport de Reynolds

Figure désignant le système avec un contour en pointillé noir et le volume de contrôle en


pointillé bleu.

A l’instant t, Sys  CV. Pour une grandeur physique extensive BCV(t) = Bsys(t). A l’instant
t  t , on a :
Bsys (t  t )  BCV (t  t )  BI (t  t )  BII (t  t )

Bsys (t  t )  Bsys (t )  BCV (t  t )  BCV (t )  BI (t  t )  BII (t  t )

On divise par t et on fait la limite quand t tend vers zéro :

D B  
Bsys  CV  B out  Bin
Dt t
Avec :

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  lim  BI (t  t)  A1 (V1 t) 1 b1  A1 l1 1 b1   A V  b  Quantité entrante
B
t 0  
in 1 1 1 1
t t t

De même :

  BII (t  t) A 2 (V2 t) 2 b 2 A 2 l2 2 b 2 


B out  lim      A 2 V2 2 b 2  Quantité
t 0  t t t
sortante.

DBsys BCV
Finalement on obtient :   2 A2 V2 b2  1 A1 V1 b1
Dt t

Remarques :
- Cette expression est valide quand le volume de contrôle, CV, est fixe.
- Les grandeurs physiques sont constantes sur la section A1 et la section A2.
- Le taux de variation de B du système et celui du volume de contrôle ne sont pas les
mêmes à moins que le taux de variation de sortie et d’entrée soient le mêmes.

Exemple (suite de l’exemple de l’extincteur): B = m, b =1, B 


Sysd

DBsys Dmsys
D
Sysd BCv mCv

 d

  et   Cv
Dt Dt Dt t t t
Dmsys mCv
  2 A 2 V2 b 2  0 (Il n’y a pas d’entrée A1 = 0)
Dt t

Conclusion : le taux de variation avec lequel la masse diminue avec le temps est égal en
grandeur mais en opposé de signe au taux de masse sortant de la bouteille.
Remarque : s’il y avait une entrée, on aurait écrit :


 d

0  CV  2 A2 V2 b2  1 A1 V1 b1
t

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Et si le régime d’écoulement est stationnaire, on a : 2 A2 V2 b2  1 A1 V1 b1

II. 2 Généralisation du théorème de transport au cas où les conditions


d’entrée et de sortie ne sont pas uniformes :

Exemple d’application
  
a) Soit la surface de sortie suivante ( 0    ) : V. n  0
2

 
V. n  V cos(θ)  0 l  V t
avec
  V cos(θ) t A ln  V cos(θ)  t

Bout   b    b V cos()  t A
 Bout
B out  lim   b V cos() A
t 0 t

 
 

B out   b V cos() A   b V. n A
surface de sortie surface de sortie

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  
b) Pour une surface d’entrée (   ) : V. n  0
2

𝐵̇𝑖𝑛𝑡 = ∫ ⃗ .n
ρbV ⃗ dA
surface
D′ entrée

 
c) Si la surface est une ligne de courant : V. n  0

D’où le théorème de transport dans le cadre le plus général :

CV b 

CS
DBsys  
   b V. n A
Dt t

CS : surface du volume de contrôle

DBsys
 Taux de variation dans le temps d’une variable extensive quelconque d’un système.
Dt
BCV
 Taux de variation dans le temps d’une variable extensive quelconque à travers le
t
volume de contrôle.


 
 b V. n A  Débit de la grandeur B à travers la surface du volume de contrôle = Flux de
CS
B qui peut être positif, négatif ou nul.

𝑛⃗ est le vecteur unitaire : normale extérieure à la surface CS.

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II. 3 Relation du théorème de transport de Reynolds avec la dérivée
substantielle:

La dérivée particulaire traduit le passage d’une représentation lagrangienne (système) vers une
représentation Eulérienne (volume de contrôle). Le théorème de transport de Reynolds traduit
le même passage. Le théorème de transport de Reynolds traduit une écriture différentielle
d’intégrale finie.

II. 3.1 Régime stationnaire : Le taux de changement de la grandeur B dans le volume de


contrôle est nul.


DBsys  
  b V. n A
Dt
CS
Exemple : Moteur d’avion

II. 3.2 Régime stationnaire :


Exemple : Écoulement d’un fluide à travers une conduite de diamètre constant.

CS A A 
       
 b V. n A   b V. n A   b V. n A   b V. n A

1 2
0

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    
Soit B  mV  m Vo (t) i b  Vo (t) i

      
  2    2    2  2  
 b V. n A  Vo i i. i A  Vo i i.(  i ) A    Vo A1 i   Vo A2 i  0
CS A
1 A 2

IV. 4 Volume de contrôle mobile (Théorème de transport dans un repère


relatif)

  
V  WU

V : Vitesse absolue (Vitesse du fluide par rapport à un observateur au sol)

W : vitesse relative (Vitesse du fluide par rapport au repère mobile lié au chariot)

U : Vitesse d’entrainement (Vitesse du repère lié au chariot)

CV b d

CS
DBsys  
   b W. n A
Dt t

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Chapitre II : LOIS DE CONSERVATION SOUS FORME
INTEGRALES -ANALYSE PAR VOLUME DE CONTROLE

 Conservation de la masse
 Théorème de l’énergie cinétique
 Théorème du moment cinétique

I- Conservation de la masse-Équation de continuité


DMsys
La masse dans un système ne varie pas au cours du temps :  0 où Msys   d . Le
Dt
Sys

théorème de transport de Reynolds permet d’obtenir l’équation de conservation de la masse


sous forme intégrale:

 
  
 d   V . n dS  0
t
CV CS



 d : Variation de la masse à l’intérieur du volume de contrôle considéré fixe.
t
CV


 
 V . n dS : Flux massique à travers la surface du volume de contrôle.
CS
 
V . n dS : Débit volumique à travers dS (m3/s)
 
 V . n dS : Débit massique à travers dS (Kg/s)
 
V .n  0 : Pour l’écoulement qui sort du volume de contrôle
 
V .n  0 : Pour l’écoulement qui entre dans le volume de contrôle
 
V .n  0 : Pour une paroi imperméable

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I.1 Régime permanent :
Le flux massique à travers la surface du volume de contrôle est nul. En effet, en régime



permanent :  d  0 (la masse dans le volume de contrôle ne varie pas) et
t
CV

  
 
 V . n dS   out 
m  in
m
CS

m out : Somme des débits massiques qui sortent du volume de contrôle

m int : Somme des débits massiques qui entrent dans le volume de contrôle


1  
Débit massique :    Q  S V
m V  V. n dS
S
S

I.2 Écoulement uniforme sur les surfaces d’entrée et de sortie


 
(Écoulement monodimensionnel V  u i ) : VV

I.3 masse volumique constante (   Cte )


Équation de continuité :

 
  
d  V . n dS  0
t
CV CS

  
 
Avec V . n dS  Qout  Qin  0
CS


1  
La vitesse moyenne est : V  V. n dS
S
S

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II. Théorème de l’énergie cinétique

II.1 Application du théorème de transport de Reynolds au théorème de l’énergie cinétique

On considère l’écoulement de fluide parfait à l’intérieur d’un conduit schématisé ci-dessous


avec une roue qui échange de l’énergie avec le fluide:

Le volume de contrôle est en pointillé comporte une surface fermée constituée de S1 et S2,
 (surface en contact avec la paroi fixe de la conduite) et R (surface en contact avec la
paroi mobile du rotor qui possède une symétrie de révolution). La grandeur extensive, à
laquelle on s’intéresse, est l’énergie cinétique :

⃗2
𝑉 ⃗2
𝑉
𝐵sys = ∫sys 𝜌 𝑑𝜐 𝐵CV = ∫CV 𝜌 𝑑𝜐
2 2

En mécanique Lagrangienne le théorème de l’énergie cinétique s’écrit :

D ⃗⃗ 2
V
∫ ρ
Dt sys 2
dυ = 𝑃𝑖𝑛𝑡 + 𝑃𝑒𝑥𝑡 (Puissance des efforts exercés sur le système)

Le fluide est parfait donc la puissance des efforts intérieurs est nulle : 𝑃𝑖𝑛𝑡 = 0. Le théorème
s’écrit donc :
𝐃 ⃗𝟐
𝐕
∫ 𝛒
𝐃𝐭 𝐬𝐲𝐬 𝟐
𝐝𝛖 = 𝑷𝒆𝒙𝒕 (Puissance des efforts exercés sur le système)

Nous appliquons le théorème de transport de Reynolds, on obtient :

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𝐃 ⃗𝟐
𝐕 𝛛 ⃗𝟐
𝐕 ⃗𝟐
𝐕
∫ 𝛒 𝐝𝛖 = ∫ 𝛒 𝐝𝛖 + ∫ 𝛒 (𝐕⃗ .𝐧
⃗ )𝐝𝐒 = 𝑷𝒆𝒙𝒕
𝐃𝐭 𝐬𝐲𝐬 𝟐 𝛛𝐭 𝐂𝐕 𝟐 𝟐
𝐂𝐒

𝐏𝐞𝐱𝐭 = 𝐏𝐮𝐢𝐬𝐬𝐚𝐧𝐜𝐞 𝐝𝐮 𝐩𝐨𝐢𝐝𝐬 Poids + Puissance des efforts de contact de pression


+ 𝐏𝐦 , (puissance échangée entre le fluide et la roue)

Si de plus, le régime est permanent :

⃗𝟐
𝐕
∫ 𝛒 (𝐕⃗ .𝐧
⃗ )𝐝𝐒 = 𝑷𝒆𝒙𝒕
𝟐
𝐂𝐒

⃗𝟐
𝐕
II.1 Simplification du terme ∫𝐂𝐒 𝛒 ⃗ .𝐧
(𝐕 ⃗ )𝐝𝐒
𝟐

⃗𝟐
𝐕
∫𝛒 ⃗ .𝐧
(𝐕 ⃗ )𝐝𝐒
𝟐
𝐂𝐒

⃗𝟐
𝐕 ⃗𝟐
𝐕 ⃗𝟐
𝐕
⃗ ⃗
⃗ )𝐝𝐒 + ∫ 𝛒 (𝐕. 𝐧
= ∫ 𝛒 (𝐕. 𝐧 ⃗ )𝐝𝐒 + ∫ 𝛒 (𝐕⃗ .𝐧
⃗ )𝐝𝐒
𝟐 𝟐 𝟐
𝑺𝟏 𝑺𝟐 𝚺

⃗𝟐
𝐕
+ ∫𝛒 ⃗ .𝐧
(𝐕 ⃗ )𝐝𝐒
𝟐
𝚺𝑹

⃗𝟐
𝐕
La paroi fixe, , est imperméable donc V
⃗ .n
⃗ 3 = 0 ainsi : ∫𝚺 𝛒 ⃗ .𝐧
(𝐕 ⃗ )𝐝𝐒 = 𝟎 .
𝟐

⃗⃗⃗ . 𝐧
En repère relatif, l’imperméabilité de la paroi s’écrit : 𝐖 ⃗⃗⃗ étant la vitesse relative
⃗ 𝑹 =0 (𝐖
⃗ =𝐔
et comme la vitesse absolue est 𝐕 ⃗⃗ + 𝐖
⃗⃗⃗ , donc :

⃗𝟐
𝐕 𝐕 ⃗𝟐 𝐕 ⃗𝟐
∫𝚺 𝛒 ⃗ .𝐧
(𝐕 ⃗ +𝐖
⃗ )𝐝𝐒 = ∫𝚺 𝛒 ((𝐔 ⃗⃗⃗ ). 𝐧 ⃗ .𝐧
⃗ )𝐝𝐒 =∫𝚺 𝛒 (𝐔 ⃗ )𝐝𝐒
𝑹 𝟐 𝟐 𝑹 𝟐 𝑹

La vitesse d’entrainement est donnée par : 𝐔 ⃗ =𝛀 ⃗⃗ ∧ 𝐎𝐌


⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ (voir schéma ci-dessous), d’où en
⃗⃗ est un vecteur constant, on a :
utilisant le produit mixte et en considérant que 𝛀

⃗𝟐
𝐕 ⃗𝟐
∫𝚺 𝛒 ⃗⃗ ∧ 𝐎𝐌
(𝛀 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ). 𝒏 ⃗⃗ . ∫ 𝛒 𝐕 ( 𝐎𝐌
⃗⃗ 𝑹 𝐝𝐒 = 𝛀 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ∧ 𝒏
⃗ 𝑹 ) 𝐝𝐒
𝑹 𝟐 𝚺 𝟐
𝑹

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⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ∧ 𝒏
Pour les corps de révolution et pour des raisons de symétrie, nous remarquons que 𝐎𝐌 ⃗𝑹=
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ∧ ⃗⃗⃗
−𝐎𝐌′ 𝒏′𝑹 (M′ est le symétrique de M) et par suite, on a :

⃗𝟐
𝐕
∫ 𝛒 (𝛀⃗⃗ ∧ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐎𝐌). 𝒏 ⃗ 𝑹 𝐝𝐒 = 𝟎
𝟐
𝚺𝑹

O Axe de symétrie du rotor

M M’

⃗𝑹
𝒏 ⃗ ′𝑹
𝒏

Finalement :

⃗𝟐
𝐕 ⃗𝟐
𝐕 ⃗𝟐
𝐕
∫𝛒 ⃗ .𝐧
(𝐕 ⃗ )𝐝𝐒 = ∫ 𝛒 (𝐕⃗ .𝐧
⃗ )𝐝𝐒 + ∫ 𝛒 (𝐕⃗ .𝐧
⃗ )𝐝𝐒
𝟐 𝟐 𝟐
𝐂𝐒 𝑺𝟏 𝑺𝟐

II.2 Calcul de la puissance extérieure du poids

𝛛
⃗ 𝐝𝛖 = − ∫ 𝛒𝐠 𝐤. 𝐕
⃗ .𝐕
𝑷𝒆𝒙𝒕 (Poids) =∫𝐂𝐕 𝛒 𝐠 ⃗ 𝐝𝛖 ⃗ est un vecteur ascendant)
(k
𝛛𝐭 𝐂𝐕

=− ∫𝐂𝐕 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗ 𝐝𝛖
𝐠𝐫𝐚𝐝(𝛒𝐠𝐳). 𝐕

⃗ ) − 𝝆𝒈𝒛 𝒅𝒊𝒗(𝐕
=− [∫𝐂𝐕 [𝒅𝒊𝒗(𝝆𝒈𝒛𝐕 ⃗ )] 𝐝𝛖]

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⃗ )=0)
(Fluide est incompressible: 𝒅𝒊𝒗(𝐕

En considérant que le fluide est incompressible et en utilisant le théorème d’Ostrogradsky, on


obtient :

𝑷𝒆𝒙𝒕 (Poids) =− [∫𝐂𝐒 𝝆𝒈𝒛 ⃗⃗⃗


𝐕. 𝐧⃗ 𝐝𝐒]

Pour les mêmes raisons que le paragraphe précédent (Symétrie de révolution), on a :

𝑷𝒆𝒙𝒕 (Poids) =− [∫𝑺 𝝆𝒈𝒛 ⃗⃗⃗


𝐕. 𝐧 ⃗⃗⃗ 𝐧
⃗ 𝐝𝐒] − [∫𝑺 𝝆𝒈𝒛 𝐕. ⃗ 𝐝𝐒]
𝟏 𝟏

II.3 Calcul de la puissance des efforts de pressions

La puissance des efforts de pression (forces de contact) s’écrit :

⃗⃗⃗ 𝐧
𝑷𝒆𝒙𝒕 (Poids) =− [∫𝐂𝐒 −𝒑 𝐕. ⃗ 𝐝𝐒]

Pour les mêmes raisons de symétrie de révolution, on a :

⃗⃗⃗ 𝐧
𝑷𝒆𝒙𝒕 (Poids) =− [∫𝑺 −𝒑 𝐕. ⃗⃗⃗ 𝐧
⃗ 𝐝𝐒] − [∫𝑺 −𝒑 𝐕. ⃗ 𝐝𝐒]
𝟏 𝟐

II.4 Théorème de l’énergie sous forme intégrale

Nous avons montré précédemment que :

⃗𝟐
𝐕
∫𝐂𝐒 𝛒 ⃗ .𝐧
(𝐕 ⃗ )𝐝𝐒 = 𝑷𝒆𝒙𝒕 (𝑷𝒐𝒊𝒅𝒔) + 𝑷𝒆𝒙𝒕 (𝑷𝒓𝒆𝒔𝒔𝒊𝒐𝒏) + 𝑷𝒎 (échangée entre le fluide et la roue)
𝟐

En tenant compte de II.1, II.2 et II.3, on a :

⃗𝟐
𝐕 𝐕 ⃗𝟐
∫𝑺 𝛒 ⃗ .𝐧
(𝐕 ⃗ .𝐧
⃗ )𝐝𝐒 + ∫𝑺 𝛒 (𝐕 ⃗⃗⃗ 𝐧
⃗ )𝐝𝐒 = − [∫𝑺 𝝆𝒈𝒛 𝐕. ⃗⃗⃗ 𝐧
⃗ 𝐝𝐒] − [∫𝑺 𝝆𝒈𝒛 𝐕. ⃗ 𝐝𝐒] −
𝟏 𝟐 𝟐 𝟐 𝟏 𝟏

⃗⃗⃗ 𝐧
[∫𝑺 −𝒑 𝐕. ⃗ 𝐝𝐒] − [∫𝑺 −𝒑 ⃗⃗⃗
𝐕. 𝐧⃗ 𝐝𝐒] + 𝑷𝒎
𝟏 𝟐

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Soit :

⃗𝟐
𝐕 ⃗𝟐
𝐕
∫ [𝛒 ⃗ .𝐧
+ 𝝆𝒈𝒛 + 𝒑] (𝐕 ⃗ )𝐝𝐒 + ∫ [𝛒 ⃗ .𝐧
+ 𝝆𝒈𝒛 + 𝒑] (𝐕 ⃗ )𝐝𝐒 = 𝑷𝒎
𝟐 𝟐
𝑺𝟏 𝑺𝟐

Le fluide est parfait, les champs de vitesses sont uniformes dans chaque section, les quantités à
l’intérieur des intégrales sont donc considérées constantes dans chaque section :on obtient :

𝟐 𝟐
⃗𝑽𝟏 ⃗𝑽𝟐
[𝛒 ⃗ 𝟏. 𝒏
+ 𝝆𝒈 𝒛𝟏 + 𝒑𝟏 ] (𝑽 ⃗ 𝟏 ) 𝑺𝟏 + [𝛒 ⃗ 𝟐. 𝒏
+ 𝝆𝒈 𝒛𝟐 + 𝒑𝟐 ] (𝑽 ⃗ 𝟐 ) 𝑺𝟐 = 𝑷𝒎
𝟐 𝟐

D’où
𝟐 𝟐
⃗𝟏
𝑽 ⃗𝟐
𝑽
− [𝛒 + 𝝆𝒈 𝒛𝟏 + 𝒑𝟏 ] 𝒒𝒗 + [𝛒 + 𝝆𝒈 𝒛𝟐 + 𝒑𝟐 ] 𝒒𝒗 = 𝑷𝒎
𝟐 𝟐

𝑷𝒎 = 𝝆𝒈 𝒒𝒗 [ 𝑯𝟐 − 𝑯𝟏 ]
𝟐
⃗𝑽𝟐 𝒑𝟐
𝑯𝟐 = + 𝒛𝟐 + Charge du fluide dans la section 2
𝟐𝒈 𝝆𝒈

𝟐
⃗𝟏
𝑽 𝒑𝟏
𝑯𝟏 = + 𝒛𝟏 + Charge du fluide dans la section 1
𝟐𝒈 𝝆𝒈

Remarque :

𝑷𝒎 > 𝟎 alors 𝑯𝟐 > 𝑯𝟏 (Pompe : le fluide acquiert de l’énergie de la roue)

𝑷𝒎 < 𝟎 alors 𝑯𝟐 < 𝑯𝟏 (Turbine : le fluide cède de l’énergie à la roue)

𝑷𝒎 = 𝟎 alors 𝑯𝟐 = 𝑯𝟏 (Il n’y a pas d’échange d’énergie entre la roue et le fluide, on


obtient l’équation de Bernoulli)

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III. Théorème du moment cinétique

II.1 Théorème du moment cinétique

Pour une particule fluide de masse dm :



D dmV  
 Fparticule (Résultante des forces s’exerçant sur la particule)
Dt
dm  d ( d , Volume de la particule). Donc :

D  d V  
 Fp

Dt

Moment de l’équation : OM 
D  d V  
 OM  Fp
Dt

OM : position de la particule par rapport au point O. Aussi on a :


D  d OM  V


 OM  Fp

Dt
Intégrons sur l’ensemble du système :

D  OM  V d
Syst
Dt
 

  OM  F syst

Appliquons le théorème de transport de Reynolds quand CV  Syst :

 
   OM  V d
  OM  V (V . n) dS   OM  FCV
   
CV 
t
CS

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II. 2 Applications (Turbomachines).
Hypothèses : Écoulement monodimensionnel et stationnaire.

Exemple : Arrosoir

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   
1. Dans la section 1, r1 vaut zéro et OM1  V1  r1 er  V  0 .
    
2. Dans la section 2 : OM 2  V2  r2 er  V2 e  r2 V2 k  r2 V2 k .

V2 : composante tangentielle de la vitesse absolue V .
       
3. V  UW, U 2    OM 2   k  r2 er  r2  e
 
4. V.n  0 sur la section.
   
V . n  V2 e .  e   V2  V2
 
Soit T  Tarbreez le couple extérieur exercé sur le volume de contrôle.
2
Tarbre   r2 V2 A 2 2  m
 r2 V2

2
Puissance sur l’arbre : Puissancearbre  Tshaft    r2  V2 A 2 2  m
 r2  V2

Puissance arbre  m
 U 2 V2

Puissance arbre / unité de masse  U 2 V2

Remarque : Le signe – signifie que le travail dans cet exemple est fournit vers l’extérieur du
volume de contrôle. C’est le cas des turbines par exemple.

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