Turbomachines

E. Abdelouahed

March 4, 2023

E. Abdelouahed Turbomachines
Introduction générale

Les turbomachines sont des machines

dans lesquelles un fluide (liquide ou gaz)
échange de l’énergie à l’aide d’un ou
plusieurs roues. Ces derniers sont munis
d’aubes (pompes et compresseurs),
d’ailettes (turbines à gaz ou à vapeur)
ou augets (turbine hydraulique Pelton).

E. Abdelouahed Turbomachines
Introduction générale

Une turbomachine est une machine tournante qui réalise un transfert d’énergie
entre son arbre propre, et un fluide en mouvement. Ce transfert peut s’effectuer
dans les deux sens :
I une récupération de l’énergie du fluide sur l’arbre de la machine (fonction
réalisée par les machines de type turbine)
I une augmentation de l’énergie du fluide par fourniture d’énergie mécanique
sur l’arbre de la machine (fonction réalisée par les machines de type com-
presseur, ventilateur, pompe . . .

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Exemples des turbomachines

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Où voit-on des turbomachines

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Classification

Les turbomachines constituent une grande famille de dispositifs/appareils utilisés

dans l’industrie. Elles peuvent être classées selon :
I la nature du fluide,
I la fonction de la machine,
I le trajet du fluide,
I le mode d’action,
I le degré d’injection et
I le nombre d’éléments.

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Classification

La nature du fluide : Le fluide traversant la machine peut être :

I compressible : exp: turbines à gaz, turbines à vapeur, compresseurs
I incompressible : exp: pompes, turbines hydraulique, éoliennes, ventila-
teurs

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Classification

La fonction de la machine
I motrice : Transforme l’énergie d’un fluide en énergie mécanique (exp:
turbines hydraulique, turbines à vapeur, turbines à gaz)
I réceptrice : Transforme l’énergie mécanique en énergie d’un fluide (exp:
pompes, ventilateurs, compresseurs)

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Classification
Le trajet du fluide :
I axiale : Les particules fluides le long d’une ligne de courant restent à une
distance sensiblement constante par rapport à l’axe de rotation.
I radiale : (centrifuge) Les particules fluides s’écoulent en demeurant dans
un plan sensiblement perpendiculaire à l’axe de rotation du rotor.
I hélicoı̈dale : (hélico-centrifuge ou hélico-centripète) L’écoulement est in-
termédiaire entre un écoulement axial et un écoulement radial

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Classification

Le mode d’action
I machine à action : si la pression reste constante à travers la roue. (exp:
turbine Pelton)
I machine à réaction : dans le cas contraire.

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Classification

Le degré d’injection
I injection totale : si le fluide pénètre dans le rotor par la totalité de la
surface d’entrée des aubes.
I injection est partielle : si le fluide n’est admis dans le rotor que sur une
partie de cette surface d’entrée.

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Classification

Le nombre d’éléments disposés en série

I élémentaire ou monocellulaire : est une turbomachine comporte un seul
étage ou une seule roue.
I multicellulaire : le fluide parcourt successivement plusieurs étages ou
plusieurs roues disposées en série.

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Éléments constitutifs des turbomachines
Une turbomachine monocellulaire complète se compose de trois organes dis-
tincts que le fluide traverse successivement.
Un étage de turbomachine se compose d’une partie mobile appelée rotor (ou
rouet) et d’une partie fixe appelée stator (ou selon le cas : redresseur, distribu-
teur, diffuseur,. . . ).

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Éléments constitutifs des turbomachines
Le distributeur : Son rôle est de conduire le fluide depuis la section d’entrée
de la machine jusqu’à l’entrée de la roue en lui assurant une vitesse et une
direction convenables. Dans une turbine, le distributeur transforme une partie
de l’énergie du fluide en énergie cinétique pour faire tourner la roue.

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Éléments constitutifs des turbomachines
La roue : C’est l’organe dont lequel s’effectue l’échange d’énergie. Dans
une machine réceptrice, l’énergie fournie par le moteur d’entraı̂nement y est
communiquée au fluide tandis qu’inversement dans une machine motrice, le
rotor reçoit sous forme de travail mécanique l’énergie libérée par le fluide.

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Éléments constitutifs des turbomachines
Le diffuseur : Son rôle est de collecter le fluide à la sortie du rotor et de
l’amener dans la section de sortie de la machine avec la vitesse désirée. Dans une
pompe et compresseur centrifuges, le diffuseur transforme l’énergie cinétique du
fluide à la sortie de la roue en énergie de pression.

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Éléments constitutifs des turbomachines

Les trois organes n’existent pas à la fois dans toutes les turbomachines.
Le rotor est toujours présent puisqu’il constitue l’organe essentiel de la trans-
mission d’énergie.
Dans les pompes et les ventilateurs, le distributeur et souvent réduit à une
simple tuyauterie coudée ou non.
A la sortie des turbines, le diffuseur est un tuyau d’échappement.
Chaque étage d’une machine multicellulaire ne comporte en générale que deux
éléments, soit le rotor précédé d’un distributeur soit le rotor suivi d’un diffuseur.

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Principe de base utilisés dans une turbomachines

Équation de continuité
Principe de conservation de la masse
Équation de quantité de mouvement
Principe de conservation de quantité de mouvement
Première loi de la thermodynamique
Principe de conservation de l’énergie

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Principe de conservation de la masse
Elle ce traduit par l’équation de continuité
d
R
dt v ρdv = 0

Pour une entrée et une sortie :

ṁ1 = ṁ2
ρ1 .vn,1 .A1 = ρ2 .vn,2 .A2
Flux compressible ρ 6= constante
Flux incompressible ρ ∼ constante
vn,1 .A1 = .vn,2 .A2
avec:
v : vitesse absolue du fluide
vn,1 : vitesse absolue normale du fluide
A : section, ρ : masse volumique
ṁ : débit massique
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Principe de conservation de quantité de mouvement
L’équation de moment linéaire conduit à :
→
−
F = ṁ(→ −v2 − →
−
v1 )
→
−
Où F est la force résultante agissant sur le fluide
→
− −r × →−
C =→ F
C = ṁ(r2 v2u − r1 v1u )
Où C est l’amplitude du couple agissant sur le fluide
P = C .ω ⇒ P = ṁ(ωr2 v2u − ωr1 v1u )
Ainsi P/ṁ = (U2 v2u − U1 v1u )
Où : P/ṁ est un travail spécifique effectué sur un fluide.
Pour un compresseur, le travail spécifique dépensé est :
w = P/ṁ = (U2 v2u − U1 v1u )
Pour une turbine, le travail spécifique gagné est :
w = −P/ṁ = (U1 v1u − U2 v2u )
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Principe de conservation de quantité de mouvement

Avec :
r : rayon
P : puissance
Vr : vitesse absolue radiale du fluide
Vu : vitesse absolue tangentielle du fluide
U : vitesse linéaire de l’aube
w : travail

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Principe de conservation d’énergie
Négliger les pertes
î Ä v 2 −v 2 ä ó
Q̇ − Ẇ = ṁ (h2 − h1 ) + 2 2 1 + g (z2 − z1 )
Pour un gaz parfait, ∆h = cp ∆T
Pour la conception de base,
une turbomachines est supposée adiabatique
Q̇ = 0 et la différence d’élévation est négligée.
Dans ce cas,î Ä v 2 −v 2 äó
−Ẇ = ṁ (h2 − h1 ) + 2 2 1 = ṁ(h0,2 − h0,1 )
Où h0 = h + v 2 /2 est l’enthalpie totale
Pour un compresseur, le travail spécifique dépensé est :
w = −Ẇ /ṁ = (h0,2 − h0,1 )
Pour une turbine, le travail spécifique gagné est :
w = Ẇ /ṁ = (h0,1 − h0,2 )
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Quantité et qualité

δQf
ds = δQ
T + T
Pour un adiabatique processus, ds = + δQ
T , i.e. ds ≥ 0
f

Le rendement isentropique (≤100%)

I Le rendement du compresseur ηis,C = wis /w
I Le rendement de la turbine ηis,T = w /wis

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Quantité et qualité

En raison de la nature divergente des lignes de pression, les rendements isen-

tropiques sont différents pour chaque étage et pour l’ensemble de la machine.
Un rendement polytropique (ηp ) est une référence (qui est constante pour
chaque étage et pour toute la machine), où : ηp = lim ηis
π→1

Le rendement global des machines tient également compte d’autres pertes

(fuites, pertes mécaniques, ...): ηg = ηis ηm ηv ...

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E. Abdelouahed Turbomachines
Similitude des turbomachines

Certains paramètres sans dimension sont importants pour la prédiction des per-
formances, la comparaison, la modélisation,...
Variables importantes :
• Géométrique : dimensions (d,D,b, ...), rugosité de surface (), ...
• Cinématique : vitesse de rotation (N), vitesse linéaire du rotor (U), vitesse
du fluide (v , vm , W , ...),...
• Fluide : thermophysique (ρ, µ, k, R, ...), vitesse du son (a), hauteur nette
d’aspiration positive (NPSH),
• Service ou performance : débits (ṁ, V̇ ou Q), hauteur manométrique (H),
puissance (P), travail spécifique (w ), rendement (η),

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Similitude des turbomachines
Similarité de la force :
Paramètres sans dimension importants
Nombre de Reynolds (Re),
Géométrique :
Nombre de Mach (M)
Rapports d’aspect (d/D, b/D)
Nombre de cavitation (σ = NPSH H ,
Rugosité relative (/D) p−pv
Eu = 1 ρW 2 )
Cinématique : 2 1

Coefficient de charge d’étage λ = Uw2 /2 Forme: √

N Q
Coefficient de hauteur ou de pression Vitesse spécifique Ns = (gH) 3/4 ou
√
(ψ = Uw2is/2 or UgH
2 /2 ,...)
N P/ρ
calculé à l’efficacité maximale
ṁ Q vm (gH)5/4
Coefficient de débit ( ρND 3 , ND 3 , φ = U ,...) et détermine la forme de la roue/du
Coefficient de puissance ( ρNP3 D 5 ) rotor
rendement (η) Facteurs affectant la similarité
Coefficient de perte (ξ) Effet Reynolds, effet d’échelle, effet de
... cavitation, effet de compressibilité, ...
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Vitesse spécifique

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Triangle de vitesse

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Triangle de vitesse

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Triangle de vitesse

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Triangle de vitesse

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Triangle de vitesse

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Triangle de vitesse

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Triangle de vitesse

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Triangle de vitesse

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Triangle de vitesse

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Triangle de vitesse

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Triangle de vitesse
L’écoulement dans une turbomachine est unidimensionnel
Triangle de vitesse
Le fluide n’est pas ”vu” par le passage de l’aube mobile avec sa vitesse absolue
v , mais plutôt une vitesse relative (au rotor) W .

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Triangle de vitesse
Toute vitesse absolue du fluide v peut être décrite par trois composantes :
I va axiale
I vr radiale
I vu tangentiel
La composante méridienne vm est la somme vectorielle des composantes
axiale et radiale.

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Triangle de vitesse
L’écoulement dans une turbomachine est unidimensionnel
Triangle de vitesse
Le fluide n’est pas ”vu” par le passage de l’aube mobile avec sa vitesse absolue
v , mais plutôt une vitesse relative (au rotor) W .

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Triangle de vitesse

Écoulement axial
Pour un écoulement axial,
composante radiale négligeable,
(vr ∼ 0)
D’où vm ∼ va et r ∼ constant
(donc U = ωr = constante).
Écoulement radial
Pour un écoulement radial,
composante axiale négligeable,
(va ∼ 0)
D’où vm ∼ vr

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Triangle de vitesse

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Triangle de vitesse

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Étages générales

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Étages générales

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 ∆hrotor
Degré de réaction R = ∆hrotor +∆hstator

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Écoulement bidimensionnel

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Écoulement bidimensionnel

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