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Economie Chapitre 3 : Comment l’activité économique crée-t-elle de la richesse ?

I / La valeur ajoutée au cœur de la répartition primaire des revenus

A/ Rappel : production marchande, production non marchande, valeur ajoutée

La production marchande est celle écoulée à un prix significatif (>50% des coût de production), évaluée au prix de
vente HT.

La production non marchande possède deux types :

L’autre production non marchande : délivrée gratuitement ou à un prix <50% des coûts de production.

La production pour emploi final propre : destinée à l’agent producteur lui-même

La valeur ajoutée est un indicateur quantitatif qui mesure la richesse produite par les agents économiques.

VA = P- CI

Au niveau macroéconomique, la somme des VA = PIB. ( Pour un PIB au prix du marché, on ajoute à la VA les impôts
sur les produits et l’on déduit les subventions sur les produits).

B/ Le partage de la valeur ajoutée : la répartition primaire du revenu

1 / Les revenus primaires

Répartition de la valeur ajoutée entre les différents agents constitue la répartition primaire des revenus.
Répartition primaire : contrepartie de leur contribution à l’activité productive

La VA se répartit entre la rémunération des salariés, l’excédent brut d’exploitation et les impôts liés à la production
(donc entre l’Etat, les actionnaires, les travailleurs, l’entreprise)

2/ Le partage de la valeur ajoutée

Pose question sur le partage de la VA entre travail et capital

Fait l’objet de débat. Durant les 30 Glorieuses, partage des gains de productivité favorable aux travailleurs jusqu’aux
années 80. Depuis les politiques de désindexation des salaires sur les prix ont conduit à une baisse de la part de la
rémunération des salariés dans la valeur ajoutée.

3/ La composition du revenu primaire des ménages

2 revenus primaires : revenus d’activité ou revenus du travail et les revenus de la propriété ou revenus du capital

Revenu mixte : rémunère à la fois le travail et le capital des travailleurs indépendants.

Excédent brut d’exploitation : La VA-coût du travail-impôts +subventions

Revenus d’activités sont de 2 types :

Les revenus salariaux : La rémunération des salariés en contrepartie du travail fourni conformément au contrat de
travail. 75% du revenu primaire

Les autres revenus du travail : revenus des travailleurs indépendants

Les revenus de la propriété sont les revenus que reçoit le propriétaire en échange de la mise à disposition de l’actif à
un autre agent. On distingue : les revenus fonciers ou immobiliers (loyers) et les revenus mobiliers (dividendes et
intérêts perçus sur la disposition de titre de participation ou de créances).

II/ Le tissu productif français

A/ Notions Préalables

1/ Branches, secteur, filière

L’insee étudie la production par branche.


La branche regroupe des unités de production homogènes (fabrication de produits de même item comme les
boissons, les vêtements, les activités comptables,…)

Le secteur regroupe des entreprises de fabrication, de commerce ou de services qui ont la même activité principale.
L’activité d’un secteur n’est pas vraiment homogènes, les activités secondaires de productions ou services
secondaires peuvent relever d’autres items.

La filière désigne couramment l’ensemble des activités complémentaires qui concourent à la réalisation d’un produit
fini ( exemple : filière automobile qui part de l’acier au véhicule). La filière intègre plusieurs branches en général.

2/ Les trois grands secteurs d’activité

La séparation de l’économie en trois secteurs vient de 1947, faite et reprise par Colin Clark

Secteur primaire : ensemble des activités qui consiste à une exploitation des ressources naturelles : agriculture,
pêche, forêts, mines, extractions… La classification n’est pas rigide, les industries extractives peuvent être classées
dans le secondaire

Secteur secondaire : regroupe les activités consistant en une transformation de MP (industries, constructions,…)

Secteur tertiaire : complémentarité avec les deux secteurs

Tertiaire marchand : commerce, transport, activités financières ,..

Tertiaire non-marchand : APU, enseignement, santé

B/ La typologie des entreprises selon la taille

Typologie définie par la loi et le règlement, définition de l’entreprise comme étant « La plus petite combinaison
d’unités légales qui constitue une unité organisationnelle de production de B&S jouissant d’une certaine autonomie
de décision, notamment pour l’affection de ses ressources courantes.

La grande entreprise (GE) : avoir au moins 5000 salariés ou avoir plus de 1.5 milliards d’euros de chiffre d’affaires et
plus de 2 milliards d’euros de total au bilan

L’entreprise taille intermédiaire (ETI) : entreprise qui a entre 250 et 4999 salariés et un CA <1.5 milliards d’euros

Les petites et moyennes entreprises (PME) : Emploient moins de 250 personnes et qui ont un CA inférieur à 50
millions d’euros ou un total bilan inférieur à 43 millions

La microentreprise : occupe moins de 10 personnes et qui a un CA inférieur ou un bilan inférieur à 2 millions d’euros.

La France compte 96.4% de microentreprises et 3.4% de PME en 2020. (5951 ETI et 273 GE). Les valeurs ajoutées HT
sont cependant dans l’ordre inverse (GE>ETI>PME>microentreprises) mais avec un écart-proportion moins important.

Le chiffre d’affaire ne justifie pas de la performance, car dépend de la nature d’activité mais est un outil intéressant
de comparaison entre entreprises de même secteur d’activité.

C/ Le poids relatif des grandes branches et des secteurs d’activité

L’insee a établi une nomenclature d’activités économiques qui analyse le système productif en branches. Comporte 5
niveaux emboités (primaire, secondaire construction/industrie, tertiaire marchand/non-marchand), de plus en plus
détaillés : 21 sections, 88 divisions,…

Nous pouvons grâce à des tableaux de l’Insee analyser le poids relatifs des 5 branches en valeur ajoté, ou en
équivalent temps plein.

III/ L’économie sociale et solidaire

A/ Définition de l’ESS, acteurs et utilité sociale


Définition de l’ESS : un mode d’entreprendre et de développement économique adapté à tous les domaines de
l’activité humaine auquel adhèrent des personnes morales de droit privé qui remplissent les conditions cumulatives
suivantes :

-but poursuivi autre que le seul partage des bénéfices

- une gouvernance démocratique

-une gestion conforme aux principes suivants :

-Les bénéfices sont majoritairement consacrés à l’objectif de maintien ou de dvpt de l’activité de l’entreprise

- Les réserves obligatoires constituées, impartageables, ne peuvent être distribuées

Les acteurs de l’ESS :

L’ESS composée des activités de production, de transformation, de distribution , d’échange et de consommation de


B&S mises en œuvre :

-Par les personnes morales de droit privé formées en coopératives, mutuelles ou unions relevant du code des
assurances, de fondations et d’associations régies par la loi de 1901

-Par les sociétés commerciales qui respectent la définition de l’ESS, recherchent une utilité sociale et se soumettent à
certaines obligations en matière de constitution de réserves

L’utilité sociale :

Les entreprises doivent satisfaire trois conditions pour être reconnues comme poursuivant une utilité sociale :

-Apporter à un soutien à des personnes en situation de fragilité

-Contribuer à la lutte contre les exclusions et les inégalités socio-économiques, sanitaires, culturelles,..

-Concourir au dvpt durable, à la transition énergétique et à la solidarité internationale

B/ Le poids de l’économie sociale et solidaire

L’ESS représente 10.8% de l’emploi total (et 10% en équivalent temps plein)

L’ESS, même si elle concerne tous les secteurs de l’économie, quatre secteurs d’activité principaux concentrent la
majorité des salariés de l’ESS : l’action sociale, les arts et activités récréatives, les activités financières et d’assurance,
et l’enseignement.

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