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Les Soldes Intermédiaires de Gestion ou l’analyse fonctionnelle du CDR et de sa profitabilité

Les SIG permettent d’apprécier les différents niveaux de profitabilité et de réaliser des
comparaisons dans le temps et par rapport au secteur. (Benchmarking)

Le compte de résultat résume l’activité sur la durée de l’exercice comptable (12 mois) et explique
conformément au droit et aux recommandations du PCG la formation du résultat.
Les SIG permettent d’approfondir les tendances observées : ils sont nécessaires pour bien identifier et
analyser les éléments ayant contribué à l’enrichissement ou à l’appauvrissement de l’entreprise.

L’analyse fonctionnelle du compte de résultat que nous allons réaliser consiste entre autres à
distinguer trois grandes fonctions : - L’exploitation dont l’impact de la fonction investissement
(DADP) - L’activité financière (liée à la fonction de financement des investissements comme des
besoins de court terme) - Les éléments exceptionnels.
Elle sert à diagnostiquer une défaillance présente ou potentielle. Inversement, elle peut être un outil
pour mieux comprendre les progrès de l’entreprise voire son excellence.
Elle permet de mesurer l’impact des décisions prises par le management opérationnel et/ou
stratégique.

La marge commerciale mesure l’excédent des ventes de marchandises sur le coût d’achat des
marchandises vendues. C’est un indicateur caractéristique du secteur d’activité. Son analyse est
essentielle dans le cas d’une entreprise commerciale car elle mesure la marge réalisée sur l’activité
de vente.
En général, elle est assez faible pour les enseignes « pur player », moyenne pour la grande
distribution 19.1% du CAHT, et élevée dans la distribution spécialisée (Décathlon 30.4%), le
commerce de luxe, le commerce traditionnel avec après-vente.
En moyenne, les marges commerciales représentent en France en % du CA : VAD, à domicile,
automate :44.3%, les marchés (voie publique) 43.3%, commerces spécialisés 36.8%, commerces
alimentaires spécialisés 35.3%, bricolage 34.8%, biens culturels et loisirs 30.4%, informatique et
communication 25.2%,
La Marge commerciale ne peut pas être confondue avec le bénéfice. Si une marge commerciale est de
1000, le bénéfice ou résultat de l’exercice ne sera plus que de 50 si 950 ont été utilisés pour faire face
aux charges : les salaires, le loyer, l’électricité, les impôts, etc ….
Cette marge commerciale est appelée (à tort ?) Marge Brute par quelques professionnels et
journalistes. En revanche, l’appellation peut se justifier pour les entreprises 100% commerciales.
Taux de Marge Brute : MB/CAHT x 100

Ventes de marchandises
– Coût d’achat des marchandises vendues (achats de marchandises ± Variation de stocks de
marchandises)
= Marge commerciale (pour les entreprises commerciales)

La production de l’exercice est la part de chiffre d’affaires générée par une activité industrielle ou
artisanale de fabrication ou transformation de biens ou de services.

Production vendue

± Production stockée

+ Production immobilisée

= Production de l'exercice

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Les Soldes Intermédiaires de Gestion ou l’analyse fonctionnelle du CDR et de sa profitabilité

La valeur ajoutée indique l’accroissement de valeur apportée par l’entreprise aux biens et services
achetés. C’est la richesse créée par l’entreprise  Elle traduit le supplément de valeur créée par
l'entreprise au cours du processus de production et ou de commercialisation pendant la période
observée, elle assure ou non la pérennité de l’entreprise. Elle est souvent absorbée en grande partie
par le personnel et les charges sociales 65 à 70%).
Les unités commerciales virtuelles peuvent se permettre de présenter une valeur ajoutée plus faible
puisque leur masse salariale est moins conséquente.
Les entreprises industrielles européennes à faible valeur ajoutée proposent de fait des produits peu
onéreux et sont particulièrement exposées à la concurrence des pays émergents.
Cet indicateur permet d'apprécier :
- les structures et les méthodes d'exploitation de l'entreprise,
- l'efficacité des facteurs de production.
- une mesure de l'intégration de l'entreprise dans son secteur.
La valeur ajoutée produite par l’entreprise est utilisée pour rémunérer :
Le personnel (salaires + charges sociales),
L’Etat (impôts, taxes et versements assimilés),
Les organismes prêteurs (Banques …) en leur versant des intérêts (charges financières),
Les apporteurs de capitaux comme les associés par le versement d’intérêts (SARL) et les
actionnaires par le versement de dividendes (SA).
L’entreprise elle-même. La part qui lui revient servira à investir et entre autres à compenser les
dépréciations d’actifs (dotations aux amortissements, dépréciations) et à faire face aux charges
anticipées (dotations aux provisions).

En d’autres termes, VA faible = pas de création d’emploi mais le contraire, pas d’investissement,
pas d’emprunt pour investir, pas d’investisseur car pas de dividende, caisses sociales et de l’état non
alimentées…

Marge commerciale

+ Production de l’exercice

- Consommations de l’exercice en provenance de tiers

= Valeur Ajoutée de l’entreprise

La somme des VA donne le PIB … La progression du PIB donne le taux de croissance économique.
A 1.5% il y a des créations d’emploi malheureusement annihilés par les départs en retraite. Le nombre
d’actif occupé ne change pas fondamentalement.
Avec un taux de croissance supérieur et au moins égal à 2.2%, le taux de chômage diminue
réellement. Le nombre d’actif occupé augmente alors concrètement.

Masse salariale / VA 65 à 70% en France. D’où l’idée de TVA sociale ou de CSG sociale : Une
diminution des charges sociales serait compensée par une TVA plus forte ou une CSG plus forte.. Ce
serait alors toute la population ou presque qui contribuerait à une petite partie du financement des
caisses sociales. Les salariés et les entreprises cotiseraient moins. Les entreprises seraient plus
compétitives et plus à même de créer des emplois.

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Comment évaluer les consommations de l’exercice en provenance de tiers ?

Cette ligne se situe dans le tableau des SIG en dessous des chiffres d’affaires sous des formes
différentes (Ventes de marchandises, production vendue….) et surtout du coût d’achat des
marchandises vendues (Achats et variations).
Elle se situe au-dessus des impôts et taxes …
En conséquence, les consommations de l’exercice en provenance de tiers correspondent à l’addition
des charges situées entre ces deux lignes.

L’excédent brut d’exploitation (E.B.E.) correspond à la part de la valeur ajoutée qui revient à
l’entreprise. C’est-à-dire après la prise en compte de la masse salariale.
Il mesure le résultat de l’entreprise indépendamment des amortissements pratiqués, des financements
choisis (EBITDA) et des résultats exceptionnels. S’il est négatif, c’est une insuffisance brute
d’exploitation (I.B.E ). Il est par excellence l’indicateur de la profitabilité.

L’EBE est la ressource tirée du cycle de l’exploitation « pure ». Cette ressource (ou insuffisance)
résulte de l’activité quotidienne, du « travail » de l’entreprise. C’est la capacité à dégager des
ressources grâce au cycle d’exploitation, grâce au(x) métier(s) (DAS) de l’entreprise.
Il est aussi appelé Marge Brute d’Exploitation. (A ne pas confondre avec la Marge Brute)

Cette ressource tirée du cycle de l’exploitation n’est ni modifiée par la politique d’investissement
choisie, ni par la politique de financement de ces investissements. Cela signifie que l’EBE sert à
apprécier la profitabilité de l’affaire sans tenir compte ni des ressources investies, ni du coût de
ces ressources.
L’EBE est ainsi l’indicateur fondamental de la profitabilité opérationnelle.
Il permet de calculer la profitabilité économique ( EBE/CAHT) la rentabilité économique EBE/
(Immobilisations brutes + BFRE).
On calcule le Taux de MBE de la façon suivante : EBE/CAHT (x100). (voir ci-dessous)

L’EBE permet donc entre autres de financer les investissements par autofinancement et les
remboursements d’emprunt.
Ce taux de profitabilité doit être supérieur à 12% voire 20% pour assurer la pérennité de
l’entreprise.
On ne peut pas cependant comparer une TPE dont la finalité est de donner un emploi à l’entrepreneur
et une PME « condamnée » à croître pour éviter son déclin.

Valeur Ajoutée de l’entreprise

+ Subventions d’exploitation

- Impôts, taxes et versements assimilés

- Charges de personnel

= Excédent Brut d’Exploitation ( EBITDA)

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L’EBE va donc participer grandement au financement des charges en dessous de sa position dans les
SIG comme les charges financières, l’impôt sur les sociétés, les charges exceptionnelles, la
participation etc … Mais aussi les remboursements d’emprunt, les dividendes, l’investissement …
Il se situe donc au cœur de la pérennité du ou des métiers de l’entreprise. On peut donc écrire que
l’EBE est une CAF d’exploitation et l’indicateur essentiel de la profitabilité. (Nous verrons la CAF
bientôt).

Attention, dans l’entreprise individuelle, les charges de personnel ne comprennent que les charges
sociales. L’entrepreneur prend une rémunération qui est fonction de sa capacité à générer des
ressources. Il se paye avec ce qui reste après avoir financé les éléments cités ci-dessus.
Aussi, sans EBE ou d’EBE suffisant, il n’est pas possible de prendre un salaire.

(Une partie de l’agriculture française demande l’intervention des pouvoirs publics dans la fixation à la
hausse des prix afin d’éviter la disparition des exploitations sans EBE).

Calcul de l’EBE par la méthode ascendante :


EBE = Résultat d’exploitation + DADP + Autres Charges Expl – RADP – Autres produits Expl.

La marge commerciale, la production de l’exercice, la valeur ajoutée et l’EBE sont des résultats
intermédiaires qui n’apparaissent pas explicitement dans le compte de résultat en liste.

En revanche, les autres résultats sont présents.

EBE/VA  30 à 35% Ce ratio est appelé « Taux de Marge », c’est le terme utilisé en
comptabilité nationale et repris en gestion. Il est le corolaire de la masse salariale/VA. Pour faire
simple, c’est ce qui reste en valeur relative à l’entreprise après la prise en compte des charges de
personnel. Si la masse salariale/VA est de 70%, alors l’EBE est proche de 30%.

L’Insee utilise ce ratio ainsi que le ratio qu’elle appelle « de Marge Brute » (d’exploitation)
EBE/CA

EBE/CA  8 % (moyenne nationale)

Le résultat d’exploitation ne tient pas compte de la politique financière de l’entreprise. C’est le


résultat sur les opérations ordinaires du quotidien. C’est le résultat des transactions répétitives relatives
au(x) savoir(s) faire. On l’appelle aussi le résultat opérationnel. EBIT pour les anglo-saxons.
Pour simplifier, c’est l’EBE après prise en compte des éléments non décaissables ou non encaissables.
(cf. ci-dessous)
Excédent Brut d’Exploitation

+ Reprises sur dépréciations et provisions d'exploitation

+ Autres produits d’exploitation

- Dotation aux amortissements dépréciations et provisions

- Autres charges d’exploitation

= Résultat d’exploitation ( EBIT )


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Les opérations financières courantes:

Le résultat financier montre l’impact sur les comptes d’une entreprise de sa politique de
financement.

En général, une entreprise ne dispose pas de ressources internes suffisantes pour financer ses besoins
en capitaux. Elle doit donc faire appel à des apporteurs externes de capitaux (actionnaires, banques…)
qui lui apportent les capitaux nécessaires par exemple pour financer ses investissements. Cet apport de
capitaux lorsqu’il vient d’organismes prêteurs n’est pas gratuit et entraîne des charges pour
l’entreprise (paiement des intérêts sur emprunt).

En conséquence, plus une entreprise emprunte, plus ses charges financières augmentent.

Le résultat financier est obtenu par la différence entre le total des produits financiers (escomptes
obtenus des fournisseurs…) et le total des charges financières (paiement des intérêts sur emprunts,
escomptes accordés…).

Ce résultat est généralement négatif et vient diminuer le résultat final de l’entreprise. Mais un solde
négatif témoigne aussi des efforts d’investissement consentis par une entreprise à un moment donné,
ce qui à terme, doit conduire à une amélioration des comptes de l’entreprise. Un solde négatif n’est
donc pas une mauvaise chose en soi pour l’entreprise, au contraire.

Résultat Financier
=
Produits Financiers
- Charges Financières

Dans les entreprises commerciales et notamment celles de la grande distribution, les structures
réglaient par le passé leurs fournisseurs avec une échéance de trois parfois quatre mois (avant la
LME). Elles plaçaient ainsi les sommes relatives aux dettes fournisseurs pendant la même période
et recevaient en contrepartie des intérêts (produits) financiers.
Après un résultat d’exploitation négatif du fait des politiques de vente dîtes « A prix coutant »,
l’entreprise commerciale rétablissait son résultat grâce à un résultat financier assez conséquent.

Le résultat courant avant impôts mesure la performance de l’entreprise dans sa gestion courante, y
compris sa politique financière. On l’appelle parfois le résultat opérationnel courant.
Il est le résultat de toutes les activités sauf celles qui présentent un caractère non reproductible.
En ajoutant le résultat d’exploitation au résultat financier, on « empile » les processus commerciaux et
de production répétitifs à la logique financière de la structure pour avoir une idée globale de
l’ensemble des processus.

Résultat d’exploitation
+ Résultat financier
(=produits financiers - charges financières)
= Résultat courant avant impôt

RCAI/CAHT  5 à 6%
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Le résultat exceptionnel permet d’isoler les éléments extérieurs au fonctionnement normal de


l’entreprise. Il n’est pas reproductible et ne permet pas de juger les capacités de l’entreprise sauf dans
le secteur sportif.

Résultat exceptionnel
=produits exceptionnels - charges exceptionnelles

Dans un club de sport, le résultat exceptionnel est en revanche essentiel car le club engrange des
ressources à l’occasion des plus-values réalisées en vendant des joueurs.
Personnellement, je pense opportun d’ajouter les produits de cession de joueurs ou à minima les plus-
values sur les cessions de joueurs à l EBE car la vente des joueurs n’a pas de caractère
véritablement exceptionnel. L’achat d’un joueur est un investissement… Mais avec la
multiplication des « mercatos », des stratégies « temps de jeu » et les ressources du type droits
audiovisuels en constante augmentation, le joueur devient de plus en plus une marchandise.

EBE sportif = EBE comptable + PCEA/joueurs


La DNCG calcule l’EBE sportif en ajoutant la PV (Plus-Value) sur la vente des joueurs.

Le résultat de l’exercice correspond au solde du compte de résultat. Il s’inscrit au bilan avec les
capitaux propres.
RN/CAHT  3 à 4%

Résultat courant avant impôt

+ Résultat exceptionnel
(=produits exceptionnels - charges exceptionnelles)

- Impôt sur les bénéfices

- Participation des salariés

= Résultat de l’exercice

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Les plus ou moins-values de cession

La dernière ligne du tableau des SIG est fondamentale dans une entreprise sportive. En effet, le
résultat de la cession d’un jouer est généralement une plus-value car ces derniers sont très souvent
vendu plus cher que la valeur net du contrat apparaissant après prise en compte des amortissements et
dépréciations. Un joueur en fin de contrat ne vaut plus rien en théorie comptable car il a été
totalement amorti. Or les indemnités de transfert sont bien plus importantes que la valeur comptable.
Le prix de vente par le PSG ( si cela se produit) de Neymar sera probablement supérieur non
seulement à sa valeur comptable mais aussi à sa valeur d’acquisition.
Ronaldo a été vendu 105 millions à la Juve en 2018, sa valeur comptable était de zéro, son prix d’achat
à MU était de 94 millions en 2009.

La DNCG ajoute les Plus ou Moins-Values de cession à l’EBE comptable pour déterminer l’EBE
sportif. Il m’est arrivé de procéder identiquement…
Désormais je n’additionne plus que l’EBE et les PCEA pour connaître l’EBE sportif car les
VCEAC ne sont pas des charges décaissables.

Dans les autres entreprises, une moins-value sur une machine signifie qu’on vend une partie de son
actif. Cela ne correspond pas forcément à un signal négatif. C’est peut être la conséquence de
l’application d’un plan de modernisation de l’outil industriel.

Pour conclure 

https://www.youtube.com/watch?v=prN19DMkxpg

https://www.youtube.com/watch?v=a_4tBy7Rr1w

http://www.insee.fr/fr/themes/detail.asp?ref_id=ir-images05&page=irweb/images05/dd/
images05_cp.htm

(Voir tableaux CP01 à CP08)

Soldes
intermédiaires de
PRODUITS P CHARGES C gestion R
Coût d'achat des
Ventes de marchandises marchandises vendues Marge commerciale
Production vendue
Production stockée ou destockage de
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production
Production immobilisée
Production de
Total Total l'exercice
Production de l'exercice
Consommation de
l'exercice en provenance
Marge commerciale de tiers
Total Valeur ajoutée
Impôts taxes et versements
Valeur ajoutée produite assimilés
subventions d'exploitation Charges de personnel
Excédent brut ou
insuffisance brute
Total Total d'exploitation
Excédent brut Ou insuffisance brute
d'exploitation d'exploitation
Dotations aux
amortissements,
Reprises sur charges et dépréciations et aux
transfert de charges provisions
Autres produits Autres charges

Résultat
d'exploitation
Total Total (bénéfice ou perte)
Ou résultat d'exploitation
Résultat d'exploitation (perte)
Produits financiers Charges financières
Résultat courant
avant impôt
Total Total (bénéfice ou perte)
Résultat
exceptionnel
Produits exceptionnels Charges exceptionnelles (bénéfice ou perte)
Résultat courant avant Ou résultat courant avant
impôts impôts
Résultat exceptionnel Ou résultat exceptionnel
(bénéfice) (perte)
Participation des salariés
Impôts sur les bénéfices
Résultat de
l'exercice (bénéfice
Total Total ou perte)
Plus-values et
Produits des cessions Valeur comptable des moins-values sur
d'éléments d'actif cédés éléments d'actif cédés cessions
On procède par soustraction. Colonne P(roduits) – Colonne C(harges) = colonne R(ésultats)
Attention, les résultats négatifs R sont reportés dans la colonne C mais positivement

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Les retraitements

Les SIG de la Centrale des bilans

Les retraitements des postes selon la Centrale des bilans de la Banque de France

 Retraitement du poste Subventions d'exploitation : les subventions d'exploitation versées en


compensation du prix de vente sont analysées comme un complément au chiffre d'affaires et
sont rajoutées à la marge brute d'exploitation pour calculer la valeur ajoutée CDB. Les autres
subventions sont prises en compte pour calculer le résultat d'exploitation.

 Retraitement du poste Sous-traitance : les frais de sous-traitance de fabrication enregistrés dans


le compte 611 sont retirés de la production de l'exercice pour obtenir la production propre.
 Retraitement des redevances de crédit-bail et de locations financières (location financement) :
pour être pertinente, la comparaison des SIG de plusieurs entreprises doit être basée sur des
soldes homogènes. Or, deux entreprises strictement identiques, mais dont l'une fait appel au
crédit-bail alors que l'autre est propriétaire de tous ses actifs de production, auront des valeurs
ajoutées PCG différentes. Afin d'éviter cette anomalie, la Centrale de bilans traite les
entreprises qui ont des biens en crédit-bail comme si elles avaient acquis ces biens par
endettement.

On retranche donc les redevances de crédit-bail des consommations en provenance des tiers
afin de les porter :
* en amortissement correspondant aux dotations qui auraient été pratiquées si l'entreprise
avait été propriétaire du bien,
* en charges d'intérêt pour le solde.

 Retraitement du poste Personnel extérieur : ce poste est retranché des consommations en


provenance des tiers et rattaché aux charges de personnel.

 Autres retraitements : certains éléments de l'activité financière sont transférés à l'activité


d'exploitation.

Les principaux ratios de l’analyse fonctionnelle du Compte de Résultat

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Taux de marge
commerciale Marge Co X 100
et son évolution CAHT

Taux de croissance du ( Caht N - Caht (N-1) ) / Caht (N-1) X


CAHT 100

et/ ou

Taux de croissance de la production ( ( Production N - Production (N-1) ) / Production Caht (N-1) ) X 10

(( VA N - VA (N-1) ) / VA (N-1) ) X
Taux d'évolution de la VA 100

La répartition de la valeur ajoutée


Charges financières

Valeur ajoutée

(Salaires et charges de personnel)

Valeur ajoutée

Capacité d'autofinancement

Valeur ajoutée

Profitabilité économique EBE X 100


CAHT

Rentabilité financière ( analyse RN / Cpo ST


financière du bilan) x100

Rentabilité économique EBE .

(Immobilisations brutes+BFRE).

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Voici ci-dessous des représentations simplifiées non conformes de comptes de résultat


« hybrides » (hybrides car ces présentations intègrent des concepts présents à la fois
dans les SIG et dans le compte de résultat).

Vous retrouverez chaque année ces documents actualisés dans les productions de la
DNCG.

Pour les comprendre, cela passe par l’étude du compte de résultat puis des SIG.

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