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A5- Caractériser la clientèle touristique du Maroc :

A-5-1 Caractérisation de la demande touristique :

A-5-1-1- Les marchés émetteurs :

L’analyse des arrivées par nationalité


montre que les principaux marchés du
Royaume ont enregistré des résultats
contrastés. En effet, les arrivées des
allemands et des touristes issus du
Moyen-Orient ont enregistré des
hausses de +12% chacun ; suivis des
touristes issus des Etats-Unis et du
Royaume-Uni qui ont affiché des
augmentations de +8% et +6%
respectivement. En revanche, plusieurs
marchés ont connu des diminutions en
termes de leurs arrivées, en particulier,
la France et l’Italie avec des baisses
respectives de -13% et -10%, suivies de
l’Espagne et la Belgique avec des
diminutions de -8% et -9%
respectivement

A-5-1-2- Ventilation des arrivées des touristes par nationalité :

L’analyse par nationalité révèle certaines dissimilarités par rapport au choix


des voies d’entrée, selon leur proximité du Royaume. Ainsi, au moment où 94% des
français accèdent au Maroc par voie aérienne, les espagnols ne l’ont emprunté qu’à
hauteur de40%, 41% d’entre eux ont choisi la voie terrestre, tandis que 20% ont
transité par la voie maritime. Ainsi, la composante maritime représente 13% pour
les américains et 10% pour les italiens
A-5-1-3- Ventilation des arrivées des touristes par voie d’accès :

En 2015, la grande partie des touristes (67% du total des non-résidents) a


opté pour le transport aérien pour venir au Maroc, 20% ont utilisé la voie maritime
et 13% ont préféré la voie terrestre. Ces taux n’ont pas connu de changement
significatif depuis 2010. La structure des entrées varie selon le type de qui concerne
les MRE, presque 49% d’entre eux touriste. En effet, 84% des touristes étrangers ont
ont choisi la voie aérienne, 34% sont entrés par opté pour la voie aérienne, et
seulement 16% ont les postes maritimes et 18% ont transité par les utilisé les deux
autres voies d’accès (8% pour la postes terrestres. voie terrestre et 8,3% pour la
voie maritime).

A-5-1-4- Ventilation des arrivées des touristes par poste de


frontières :

Les points d’entrée au Maroc sont caractérisés par des flux très différents. En effet,
l’aéroport Mohammed V est considéré comme le premier point d’entrée des
touristes avec 22% des arrivées touristiques, suivi par l’aéroport Marrakech Menara
qui reçoit 21% des arrivées et le poste terrestre de Bab Sebta avec 9% d’arrivées
touristiques. Pour les touristes étrangers, 62% d’entre eux ont transité par les
aéroports de Mohammed V et de Marrakech (30% et 32% resp.). Pour ce qui est des
MRE, 29% sont passés par les ports de Tanger et de Tanger Med, 13% sont entrés
par l’aéroport de Mohammed V, 11% à travers Bab Sebta, 8% sont arrivés par
l’aéroport Marrakech Menara et 6% par le poste terrestre de Béni Anzar
Caractériser la relation entre nationalité et type d’hébergement ;
Dégager des remarques en termes des choix des types de classement par la
politique touristique du Maroc

A-5-2- Présentation du marché traditionnel du tourisme marocain : le marché Français.


A-5-3- Tourisme de masse :
Le tourisme de masse est le fruit d’un déplacement en groupe dans le cadre
d’un voyage organisée. A l’inverse du tourisme individuel qui repose sur la volonté
et organisationnel et le désir à assouvir du touriste.

L’activité intense du milieu touristique et la popularité de certains territoires


touristiques ont créé ce que l’on désigne par le tourisme de masse. Le phénomène
de l’activité est le résultat de la démocratisation de la pratique des voyages et la
politique des prix bas. À certains sites, le tourisme est tellement élevé que ce sont
littéralement des masses de personnes qui s’y présentent chaque année, via des
voyages organisés et des forfaits tout-inclus. Le tourisme de masse a des impacts à
la fois environnementaux et sociologiques.

Les impacts environnementaux. Le tourisme massif tend également à


détruire des espaces naturels pour y construire des complexes hôteliers, des plages,
des routes, des stationnements, etc. Ce flux touristique constant augmente
radicalement la pollution dans la région : essence brûlée des avions, des bateaux et
des autobus, déchets générés par les complexes immobiliers, etc. L’aspect
sociologique des impacts du tourisme de masse concerne plutôt les conséquences
sur la population locale. Le tourisme a également eu un effet de modernisation dans
plusieurs régions du Maroc. Évidemment les grandes villes et les grands complexes
hôteliers visant une clientèle internationale se modernisent continuellement pour
satisfaire aux nouveaux besoins et aux nouvelles demandes. Pensons ici aux riads
qui sont restaurés, redécorés et modernisés. Les gens de ces alentours sont-ils
heureux de ces changements? Voient-ils les touristes d’un bon œil? Est-ce que le
tourisme a vraiment influencé le développement de l’espace de ces petites
communautés? Autant des questions. D’où une prise de conscience par les acteurs
du tourisme. Une prise de conscience qui amenait à une réflexion sur des nouvelles
pratiques du tourisme : naissance de la notion durabilité.

La notion de « développement durable » a été officiellement introduite en


1987 dans le rapport Brundtland pour les Nations unies, lequel définit que, pour
être durable, le développement doit « répondre aux besoins du présent, sans
compromettre la capacité des générations futures à répondre à leurs propres
besoins
», une des plus célèbres définitions, publiée en 1987 dans le rapport de la Commission
des Nations unies sur l’Environnement et le Développement, communément appelé
« rapport Bruntland ».

A-5-4- Tourisme de luxe : Le tourisme de luxe est le contraire du tourisme de masse


:

Le marché des voyages de luxe a un potentiel de croissance extrêmement


important. C'est ce qu'a dévoilé un rapport publié par Allied Market Research,
intitulé "Voyages de luxe - Analyse des opportunités mondiales et prévisions
sectorielles, 2014-2022". Selon ce rapport, le marché mondial des voyages de luxe
devrait générer
1.154 milliards de dollars d’ici 2022, avec un taux de croissance annuel composé de
6,4%. Cette croissance sera le fruit de l'augmentation de la demande des marchés
émergents.
L'émergence de nouveaux marchés émetteurs (Chine, Brésil, Inde..),
l'augmentation des dépenses en voyages des classes moyennes et supérieures ainsi
que l’impact significatif des médias sociaux sur l’industrie du voyage sont les
principaux facteurs qui stimulent la croissance du marché. De nos jours, les
voyageurs de luxe recherchent une expérience de voyage unique et
personnalisable, optant ainsi pour des destinations inexplorées et des modes
d'hébergements atypiques.

Cinq tendances du tourisme du luxe en 2019


Selon le baromètre élaboré par Virtuoso - réseau international de plus de 1000
agences de voyages spécialisées sur le segment haut-de-gamme - voici les 5
grandes tendances du secteur du tourisme en 2019 :

La photo parfaite : Adeptes de réseaux sociaux, notamment Instagram, les voyageurs


de luxe ne peuvent plus se passer de séances "photos" afin d'immortaliser les moments
précieux de leur voyage, et surtout, de partager quelques clichés de leurs expériences
avec leurs amis et followers. Selon la même étude, "les clients vont jusqu’à demander
des séances de photos pour créer du contenu Instagram, y compris la reproduction des
images qu’ils ont pu admirer sur Internet".
Le transport : Les compagnies aériennes prestigieuses et les cabines de première classe
sont très appréciées dans les vols commerciaux. À l’atterrissage, la demande est
croissante pour les services VIP d’aéroport, facilitant le passage à la douane ainsi que les
correspondances. Le rapport souligne également une hausse en termes de demandes de
transferts en hélicoptère privé.
L'hébergement : Les hébergements non-conventionnels sont les plus en vogue en 2019
sur le segment du luxe : "cabane dans les arbres au monastère en passant par un igloo en
Norvège, une tente dans le désert marocain, les rives de la Mer rouge et même une bulle
nichée dans la nature pour pouvoir regarder les étoiles avant de s'endormir" peut-on lire
sur le rapport.
La passion au cœur du voyage : Les voyageurs premium ont de plus en plus tendance
à intégrer, durant leurs voyages, des expériences relatives à leurs passions (sports
préférés, shoppings, manifestations sportives ou culturelles, etc.).
Intérêt pour les animaux : Les voyageurs manifestent un intérêt grandissant pour les
expériences liées aux animaux. Certains demandent à se rendre dans des refuges de
protection des animaux, à observer des animaux dans la nature ou encore à interagir plus
directement avec les animaux. Ils expriment une grande sensibilité au bien-être animal et
souhaitent que les interactions soient durables.

La pratique du tourisme de luxe se dessine à travers la spécialisation de


l’hôtellerie dans ce créneau. Au Maroc, de nombreux hôtels se sont spécialisés et ont
été distingués dans cette catégorie de segment. Qu’il s’agisse de la Mamounia ou du
Palais Namaskar, ce secteur montre au monde l’excellence marocaine et contribue,
en partie, à améliorer l’image de marque à l’étranger.

Le tourisme de luxe se résume en «...Le sentiment de vivre un instant rare...»

Grand ou petit, l’entreprise d’hébergement touristique spécialisé en la matière se


doit d’être dotée d’atouts spécifiques :

Premier point : Le cœur du dispositif reste l’hôtellerie avec des suites dotées du plus
grand confort et des dernières technologies même s’il est difficile de
parler de critères en la matière tant la diversité est grande.
Deuxième point : la gastronomie, car elle n’en serait pas un sans une ou de grandes
tables.
Troisième point : la qualité du personnel en contact.

A6- Connaître le rôle des différents acteurs institutionnels :

Plusieurs acteurs institutionnels de l’industrie touristique accompagnent le


développement du tourisme au Maroc en assurant la coordination entre les
intervenants du secteur et en veillant au déploiement des projets
gouvernementaux, dont notamment :

A6-1- Ministère du tourisme et de l’artisanat :

Le ministère du tourisme, sa mission se décline comme suit :


 Elaborer, mettre en œuvre et évaluer la stratégie du développement
touristique ;
 Mener les études et enquêtes nécessaires au développement du tourisme
aussi bien au niveau national que régional ;
 Elaborer les projets de lois et les textes d'organisation relatifs aux activités
touristiques et veiller à leur application ;
 Encadrer et assurer l'appui aux professions et aux activités touristiques
conformément à la réglementation en vigueur ;
 Orienter, contrôler les services déconcentrés et évaluer les moyens
nécessaires à leur gestion ;
 Participer à l'élaboration et au pilotage de la stratégie de formation hôtelière
et touristique.

Organigramme du département du ministère


A6-2- Office National Marocain du Tourisme :

L’Office National Marocain du Tourisme (ONMT) est un établissement public


qui joue un rôle de marketeur du produit “Maroc’’, en veillant à l’image du pays et
en réalisant des campagnes publicitaires à l’étranger.

A6-3- Les Conseils régionaux du tourisme :

Chargés de :
 Coordonner étroitement avec le Ministère du Tourisme et l’ONMT pour
l’exécution des Visions et programmes stratégiques au niveau régional ;
 Œuvrer pour le positionnement de la région par un ensemble
d’initiatives visant la normalisation du produit dans son environnement,
la promotion de la destination, le développement des relations avec les
tour- opérateurs et le développement des activités touristiques et
l’animation touristique ;
 Piloter des projets collectifs dans un principe de financement partagé ;
 Piloter les études et les enquêtes statistiques de tous ordres relatifs au
secteur touristique et assurer l’analyse de la fréquentation et de l’offre
touristique ;
 Organiser et mettre en œuvre des actions de promotion, de
communication et de commercialisation ;
 Jouer le rôle d’intermédiaire entre les professionnels du tourisme et le
pouvoir décisionnel.
A6-4- Structuration de l’espace touristique marocain (Territoire):
Les acteurs institutionnels ont structuré l’espace marocain comme suit :
Cap Nord
Porte de l’Afrique, la destination capitalisera sur ses multiples histoires, sur
sa situation géographique de carrefour et sur son dynamisme économique,
pour
développer une offre structurée autour de la culture, la nature et le MICE, tout en
proposant une offre balnéaire exclusive
Maroc Centre
Le voyage au cœur de l’histoire du Maroc, faisant du territoire une grande
destination culturelle internationale enrichie par une offre nature et bien-être
unique et exclusive
Centre Atlantique
La côte des affaires et des loisirs ajoutera à l’attractivité économique du
territoire une offre culturelle et de loisirs aussi bien destinée aux voyageurs
d’affaires qu’au tourisme domestique
Marrakech Atlantique
L’authenticité, le chic et l’art de vivre au fondement d’une destination de city break
mondiale, qui demeurera la porte d’entrée du Maroc
Grand Sud Atlantique
Sport et nature : une destination exclusive et exceptionnelle de portée
internationale autour du site de Dakhla
Souss Sahara Atlantique
Le fer de lance de la croissance du balnéaire marocain, fondé sur l’alliance d’un été
éternel et de la richesse d’un arrière-pays à découvrir

A7- Utiliser la terminologie du tourisme :

A7-2- Acronymes :

B.I.T.S. : Bureau international du tourisme social. "Association internationale


philanthropique de droit privé, créée pour promouvoir le tourisme social."
F.U.A.A.V. : Fédération universelle des associations d'agents de voyages.
I.A.T.A. : Association internationale des transports aériens fondée en 1945. Gère les
compagnies aériennes affiliées à son organisation et tente de régler les problèmes
soulevés par la concurrence.
O.A.C.I.A. : Organisation de l'aviation civile internationale, fondée en 1947. Organise
le transport aérien et prépare les conventions de droit aérien.
O.I.T. : Organisation internationale du travail.
O.M.T. : Organisation mondiale du tourisme.
C.N.T : Confédération Nationale du Tourisme « CNT » a été créée le 15 Septembre
1995.
F.N.M.T : Fédérations Nationales des Métiers du Tourisme :
F.N.I.H : Fédération Nationale de l’industrie Hôtelière
F.N.A.V.M : Fédération Nationale des agences de voyages du Maroc
A.I.T : Association des investisseurs Touristiques
F.L.A.S.C.M : Fédération des loueurs d’automobiles sans chauffeur au Maroc
F.N.T.T.T : Fédération Nationale du Transport Terrestre Touristique
F.N.R : Fédération Nationale des Restaurateurs
F.N.A.G.T.M : Fédération Nationale des accompagnateurs et guides touristiques et
de montagnes
F.N.T.T : Fédération Nationale des Transporteurs Touristiques.
C.R.T. : Conseil régional du tourisme
OT : Observatoire du tourisme
O.N.M.T : Office National Marocain du Tourisme

Chapitre III- Le Maroc, ses multiples facettes et le tourisme

B1- Repérer les principaux attraits de l’offre touristique :

B1-1- Villes impériales :

B-1-1-1- Fès :

Fuyant les califes de Bagdad, Moulay Idriss, descendant du Prophète, trouve


en 789 refuge auprès des peuplades berbères du centre du Maroc. Comme il profite
enfin d'un peu de repos au bord de l'oued Fès, il choisit l'endroit pour y fonder la
première ville musulmane du pays. Rapidement, la petite cité gagne en population,
notamment lors de l'arrivée des Andalous chassés d'Espagne en 818 puis de celle
des familles d'artisans arabes venues de Tunisie. Ville commerçante grâce à sa
position charnière au pied du Moyen Atlas, Fès se fait aussi une réputation de
centre culturel au point d'être désignée comme « l'Athènes de l'Afrique ». Délaissée
par les souverains à la fin du XVe siècle, victime de la peste et de la famine, elle
sombre dans la misère. Il faut attendre la fin du XIXe siècle pour qu'elle retrouve son
rayonnement dans le pays.
− la Qaraouiyine : cette
mosquée-université tire son
nom de la ville de Kairouan d'où
venaient les réfugiés qui l'ont
bâtie en 857. Possédant près de
10.000 manuscrits anciens et
quelques incunables, elle est un
des plus anciens centres
d'enseignement religieux du
Maghreb

− la médina : centre traditionnel de la ville, la médina (quartier ancien) de Fès a été


distinguée dès 1976 par l'Unesco au regard du nombre de ses monuments
présentant un intérêt architectural ; elle renfermerait en effet près de 10.000
habitations remarquables.
Avec une disposition qui n'a pas changé depuis le XIIe siècle peut-être à cause de ses
remparts percés de portes monumentales, elle est toujours la plus vaste du
Maghreb.

− les souks : à l'intérieur de la vieille


ville, un labyrinthe de ruelles emmène
le visiteur vers les souks et quartiers
des artisans
Parmi ceux-ci, le plus célèbre et le plus
spectaculaire reste celui des tanneurs,
installé depuis le Moyen Âge à
proximité de l'oued qui permet de
remplir de son eau les cuves destinées
à la coloration des peaux

- la zaouïa de Moulay Idriss : cette zaouïa (édifice religieux) rend hommage à


Moulay Idriss, fondateur de la ville. Ce lieu de pélerinage est protégé par des
poutres disposées au travers des rues attenantes : elles avaient pour fonction
d'éviter le passage des ânes. − le fondouk el-Nejjarine : désormais musée des Arts et
Métiers du bois, cet élégant bâtiment a retrouvé récemment sa plendeur du XVIIIe
siècle, lorsqu'il était encore un fondouk, à la fois entrepôt et caravansérail

B1-1-2- Marrakech :

Ville des Berbères et nomades du Sud, Marrakech occupe une place à part dans
l'Histoire du Maroc : n'a-t-elle pas donné son nom au pays ?
Fondée au XIe siècle, l'oasis devient le centre de l'empire almoravide qui s'étend
alors de l'Espagne au Niger. Riche des produits des caravanes, elle se couvre de
bâtiments dans le style hispano-mauresque, inspiré de l'Andalousie.
Ce n'était malheureusement pas du goût du sultan almohade qui s'empara de la cité
en 1147..Inspiré par un islam plus rigoureux, le souverain fait raser palais et
mosquées pour les remplacer par des édifices plus sobres, dans un style original,

inspiré des traditions sahariennes, à l'image de la Koutoubia. Affaiblie par la


décadence des Almohades, à partir de 1199, Marrakech ne redevient capitale qu'au
XVIe siècle et profite alors largement de l'or rapporté de Tombouctou par les
Saadiens.

Les siècles suivants furent constitués de périodes successives de faste puis de


déclin, chaque souverain marquant son passage par quelques constructions avant
que la ville ne soit de nouveau délaissée. La mise en place du protectorat français
en 1912 marqua le début de la modernisation avec la construction de nouveaux
quartiers administratifs sous l'impulsion du général Lyautey.

− la place Jemaa-El-Fna : cœur


de la ville, la place est devenue
un lieu de rencontre et de
promenade incontournable,
notamment grâce à son
ambiance assurée par les
charmeurs de serpents,
porteurs d'eau et autres
personnages pittoresques.

− les jardins de la Ménara : créés


au XIIe siècle par un sultan
almoravide autour d'un réservoir
d'eau, ils ont été réaménagés au
XIXe siècle en jardins d'agrément
et sont devenus célèbres grâce à
la présence d’un petit pavillon
saadien dont l'image se reflète
dans l’eau du réservoir.
− le jardin Majorelle : élaboré par
le peintre Jacques Majorelle dans
les années 1920, le jardin a été
restauré par le couturier Yves
Saint-Laurent qui a redonné tout
son éclat au fameux bleu
Majorelle
qui couvre murs et pergolas.
− la médina : comme sa rivale de
Fès, la médina de « la ville
rouge » fait partie de la liste de
l'Unesco depuis 1985.
Derrière ses 19 km de murailles,
des milliers d'artisans s'attachent
aujourd'hui à restaurer les
maisons traditionnelles, les
fameux riads, souvent
transformés en hôtels. Leur
réputation ne pourra cependant
atteindre celle de la Mamounia,
un des plus luxueux palaces au
monde, ouvert en 1925.
− la Koutoubia : la mosquée des
marchands de manuscrits est un
bel exemple de l'architecture de
la dynastie des Almohades (XIIe
siècle), faite toute de simplicité
et d'harmonie. Haut de 77
mètres, son minaret a un air de
famille avec la Giralda de Séville,
construite sur le même modèle.

− la médersa Ben Youssef : cette


résidence d'étudiants a été reconstruite
en 1565. Elle se compose de 132
chambres dont l'austérité contraste avec
le reste du bâtiment à la décoration
somptueuse.
À proximité, le musée de Marrakech et
la fontaine de la Kouba Ba'Adiyn
montrent tout le savoir-faire des artisans
marocains au fil des siècles.
− les tombeaux saadiens : la beauté
exceptionnelle de ces mausolées leur
valut, à la prise de la ville par Moulay
Ismaïl, d'être protégés par le conquérant
alaouite qui les fit pratiquement
disparaître sous d'épais murs.
Ces joyaux ne furent redécouverts qu'en
1917 par des aviateurs.
− le palais de la Bahia : la construction
des 150 pièces de « la Brillante » fut
tellement longue que l'expression « la
Bahia est enfin terminée » est passée
dans le langage courant.

B1-1-3- Rabat :
D'origine phénicienne, Rabat doit son nom à un ribat, monastère fortifié construit
au Xe siècle. Cette identité guerrière ne se démentira pas par la suite puisque la ville
des souverains almohades devient le point de départ de leur combat contre les
Espagnols, au XIIe siècle. Après une période d'immobilité, ce sont les derniers
Maures d'Espagne qui vont offrir à ce port un nouveau siècle de prospérité :
réfugiés au XVIIe siècle à Rabat, ils se font corsaires et finissent même par créer une
« République des deux rives », indépendante du pouvoir central.

L'aventure prend fin en 1930 avec l’occupation d’Algerl' par les Français, mais Rabat
ne tombe pas pour autant dans l'oubli : elle est choisie comme capitale du
protectorat en 1912 avant de devenir la capitale administrative du royaume.

− la grande mosquée disparue : elle


aurait dû être la plus grande du
monde avec ses 424 piliers. Voulue
par les Almohades au XIIe siècle, il
n'en reste qu'un champ de colonnes
et surtout la massive tour Hassan dont
les 44 mètres reflètent mal la majesté
d'origine de l'ensemble. C'est à
proximité que le roi Mohammed V, le
père de l'indépendance du pays, a
choisi de faire édifier son mausolée
pour renfermer son sarcophage taillé
dans un seul bloc d'onyx blanc

− la kasbah des Oudaïa : cet ancien


quartier fortifié aux murs bleus et
blancs tient son nom de la tribu des
Oudaïa, installée dans cette partie de
la ville au XIXe siècle. Dans la muraille
qui l'entoure a été percée une porte
célèbre pour ses représentations
d'animaux, rares dans l'art de l'islam.
− la nécropole de Chellah : construite
hors des murs de la ville, sur le site
d'une ville romaine, la nécropole des
Mérinides (XIVe siècle) se distingue
par son enceinte dans laquelle s'ouvre
une porte richement sculptée. Cet
endroit est devenu un lieu de
promenade apprécié, peut-être à
cause de la légende racontant qu'une
source miraculeuse y abriterait un
poisson d'or et des anguilles
apportant
la fertilité.
B1-1-4- Meknès :

Contemporain de Louis XIV auquel il demanda la main de sa fille Anne-Marie


de Bourbon, le souverain Alouite admirait à tel point le roi-soleil qu'il voulut l'égaler
à tout prix. C'est pourquoi il multiplia à partir de 1672 les chantiers pour rendre sa
capitale digne des plus grands. En quelques années, sous l'action d'une armée de
travailleurs, s'élevèrent des kilomètres de murailles, des palais, des bassins... Objet
d'une effervescence architecturale d'un demi-siècle, la petite ville célèbre pour ses
oliviers changea complètement de visage pour s'élever au niveau du rêve du sultan.
À la mort de celui-ci, ses successeurs négligèrent peu à peu les monuments puis la
ville elle-même, qui perdit son rang de capitale.

− les remparts et portes : Bab Mansour


el Aleuj tiendrait son nom de Mansour
le Renégat, l'architecte chrétien qui
aurait imaginé au XVIIIe siècle cette
porte monumentale, la plus belle du
Maroc. Comme les dizaines d'autres
portes de la ville, elle permet de
franchir la large enceinte de 3 mètres
de hauteur qui ceinture la médina et le
palais.

− les greniers et anciennes


écuries : ce sont des murs de 4
mètres d'épaisseur et des
canalisations souterraines qui
permettaient de maintenir la
fraîcheur nécessaire à la
conservation des denrées. À
proximité, les écuries s'étendant
sur 4 hectares ne renfermaient
pas moins de 12.000 chevaux.

− la zaouïa al-Hadi Ben Aïssa : ce mausolée honore le saint fondateur de la confrérie


des Aïssaoua qui, dit-on, transformait les feuilles d'olivier en pièces d'or.
− le mausolée de Moulay Ismaïl : orné de colonnes provenant des ruines romaines
voisines de Volubilis, le bâtiment funéraire est décoré de marbre et de cèdre sculpté
; à proximité du tombeau du fondateur de Meknès sont disposées les horloges que
Louis XIV lui aurait offertes après lui avoir refusé la main de sa fille.

B1-2- Montagnes et désert :

Dès les années 90, le produit culturel se trouve valorisé et les voyages de
découverte attirent de plus en plus de clients. Nous assistons de ce fait à un vrai
tournant dans l'évolution du tourisme marocain : face au produit balnéaire c'est la
montée du tourisme de montagne et de désert.

La stratégie « Vision 2020 » concernat la montagne :

La montagne a toujours été fréquentée par la clientèle nationale. Cette


situation « tire son origine de pratiques religieuses et récréatives traditionnelles
héritées du passé. [D’autres fois], la fréquentation de la montagne par ces
nationaux [s’appuie] sur unhéritage plus récent datant de la période coloniale»
(Berriane, 2002, http://xxi.ac-reims.fr/fig-stdie/actes/actes_2002/berriane/article.htm).

Pour ce qui est des touristes étrangers, c’est surtout la randonnée en


montagne qui les attire. Plusieurs itinéraires existent, certains depuis le protectorat.
Plusieurs sont situés dans le Moyen Atlas et les massifs dominant Marrakech et Beni
Mellal. «La fréquentation la plus dense reste, cependant, limitée au massif du
Toubkal où la section marocaine du Club Alpin Français tient un certain nombre de
refuges et les Tours Opérateurs et autres agences de voyages y organisent à partir
de Marrakech ou d’Imlil (principal centre d’activité alpine) des randonnées, du
trekking et autres formes d’escapades exotico-sportives de type commercial.

C’est dans ce cadre que se situe l’intervention volontariste de l’État vivant à


développer un tourisme de randonnée avec logement chez l’habitant dans le Haut
Atlas Central. Cette action a choisi volontairement le tourisme, pour aider au
développement des hautes vallées atlasique et arrêter l’émigration qui les vide et
qui touche essentiellement les jeunes. À côté de la montagne il convient de situer
l'émergence du produit Grand Sud ou Sud intérieur (tourisme de désert). Parti de
presque rien, Ouarzazate, petite ville du Sud saharien, qui n'offrait que quelques lits
non classés, concentre aujourd'hui (avec son antenne Zagora) 5 502 lits en hôtels
classés. Dans ces régions, l’une des principales attractions est l’habitat dit en terre.
«Visiter le désert ce n'est pas seulement s'imprégner de son immensité; mais c'est
également voir des maisons fortifiées construites en pisé, parfois majestueusement
perchées sur des pitons rocheux et richement décorées; c'est aussi visiter quelques-
unes de ces maisons, pour y découvrir la vie de leurs habitants, et goûter le mystère
que cachent leurs murs épais et leurs impasses sombres.

Les espaces Montagne et Désert ont permis au Maroc de monter Neuf parcs
nationaux et la diversité de ses produits du terroir, le Maroc ne manque pourtant
pas d’atouts pour développer le tourisme durable. Mais aux yeux des décideurs, le
tourisme de masse reste la valeur la plus sûre pour drainer plus d’arrivées
touristiques.

Un constat partagé par Mohamed Berriane, géographe et professeur émérite de


l’université Mohammed V de Rabat, dont les recherches portent sur l’analyse des
espaces touristiques et des rapports entre tourisme et développement local et
régional : «Construire des hôtels cinq étoiles en bord de mer, ça on sait faire : les
politiques publiques sont encore polarisées par le tourisme classique, balnéaire et
des grandes villes, comme Marrakech et Agadir. A contrario, l’écotourisme, par
nature, ne draine que de petites foules. Or ce n’est pas ça qui va ramener des
millions de touristes.»

B1-3- Plages : Tourisme balnéaire

Le tourisme balnéaire est lié aux loisirs au bord de mer, à la plage. C’est la façade
maritime avec des activités de baignades, de bronzage, de balade en mer par
pirogue ou à pied le long du littoral. C’est aussi l’art de table, de la cuisine maritime
avec toutes les dégustations possibles
Le tourisme balnéaire est pratiqué également par des personnes disposant de
ressources financières limitées, grâce au développement de l’hébergement en
camping. En outre, il y aura besoin des équipements indispensables pour un
camping réussi, l’éclairage des équipements adaptés aux personnes voyageant en
train, à vélo ou à pied.

Le Maroc est un pays stable politiquement en Afrique du Nord et Moyen Orient,


moderne et ouvert à l'extérieur, il bénéficie d'un emplacement géographique
stratégique faisant partie de la Zone Méditerranée /Atlantique, une des premières
destinations du tourisme mondial et se trouve à proximité du plus grand marché
émetteur au monde, en l'occurrence l'Europe.
Le tourisme balnéaire au Maroc
est négligé avec plus de 3.000
miles de plages pratiquement
inexploitées. Certaines de ces
meilleures plages font
actuellement l’objet de
programmes de développement
dans le cadre du Plan Azure, un
projet dont l’objectif est d’attirer
les investisseurs étrangers et
développer l’économie du pays.

B1-4- Patrimoine culturel :


La dimension culturelle du Maroc est reconnue internationalement. Ainsi, l’UNESCO
a classé huit sites sur la liste du patrimoine mondial :
 la médina de Tétouan,
 la cité de Meknès,
 Volubilis,
 la médina de Fès,
 Mazagan,
 la médina d’Essaouira,
 la médina de Marrakech
 et le qsar Aït Ben Haddou,
dans la région de Ouarzazate.

A cette liste il faut ajouter le classement au patrimoine mondial oral de


l’humanité de la place Jemâa El Fna à Marrakech.

Depuis toujours, on résume le patrimoine culture à la seule richesse des


villes impériales. Or, Il y a lieu de souligner l’existence d’un héritage préhistorique
immémorial et méconnu du grand public :
 le triangle TataAkka-Assa dans le grand Sud,
 les traces de dinosaures à Tifni dans la région d’Azilal,
 les gravures rupestres libyco-berbères à Tinzouline,
 les sites néolithiques
 et gravures rupestres dans le littoral de l’oued Eddahab.

Il ne faut oublier les grottes habitées de la falaise de Bou Soun au sud


d’Agadir, les 40 qsour du Tafilalet, les monuments architecturaux (la citadelle de
Kasba Tadla, le fort héritage hispano-lusitanien et médiéval en Méditerranée
occidentale et sur la côte atlantique).

L’une des manières de comprendre


la culture marocaine peut se faire
par le biais des bibliothèques des
zaouias ou encore les moussems,
phénomène social profondément
enraciné dans la société (plus de 700
moussems ont lieu chaque année).
Le
tourisme est l’occasion de côtoyer
des communautés particulières :
 la tribu des Haha dans le sud,
 la tribu des Beni Guil dans
l’Oriental,
 les Reguibates du grand Sud,
de vivre au rythme de leurs
événements (fête des dattes à
Erfoud, fête des roses à Kelaat
Mgouna, fête des cerises à Sefrou).

L’originalité du milieu rural marocain réside dans la préservation d’une


structure traditionnelle de commerce à travers les souks ruraux hebdomadaires qui,
en plus de leur rôle commercial ancestral, sont des lieux de rencontres, d’échange
d’informations et de loisir pour les tribus environnantes. L’artisanat est sans
conteste le mode de faire-valoir de la culture populaire. Très riches, les différents
supports utilisés (tapisserie, dinanderie, poterie, marqueterie, maroquinerie,
couture, etc.) sont l’expression à la fois de l’âme marocaine et des identités locales.
Enfin, cette dernière décennie a vu le développement de festivals culturels
d’envergure nationale et internationale, souvent à thématiques (Festival des
musiques sacrées de Fès, Festival Gnaoua d’Essaouira, Boulevard des jeunes
musiciens de Casablanca, Festival de la bande dessinée de Tétouan…). Ces derniers
drainent des centaines de milliers de spectateurs.
La diversité marocaine offre au tourisme
culturel l’occasion de drainer plus de flux
touristiques. La richesse culturelle du
Maroc passe aussi par son artisanat
traditionnel qui, depuis quelques années
déjà, existe aussi en version plus design.
Divers et multiples matériaux sont
finement travaillés à la main avec des
machines et des outils restés largement
traditionnels, pour en faire des objets
décoratifs et usuels. Art de table,
ameublement, bijoux et habillement,…
Le Maroc est également un pays
d'artisanat. À Safi, Fès ou Zagora, on
trouve le travail de l’argile. A
Ouarzazate, ce sont les tapis qui sont
à l'honneur. A Marrakech , l'on
confectionne des cuirs. Les tanneurs
fabriquent babouches, sacs et articles
de salon. Des créations au goût sûr
qui, aux charmes de la tradition,
mêlent les
plus audacieuses innovations
esthétiques.

Pour aller plus loin : https://www.youtube.com/watch?


v=GG4Oi5Eysio https://www.youtube.com/watch?v=tzVXFhH4VPU
https://www.dailymotion.com/video/xfasea

B2- Décrire la répartition de la population sur le territoire :

La société marocaine, comme la plupart des sociétés modernes, offre à


l’observation un mélange de races, de civilisations, de genres de vie, de langages, de
classes sociales. Mais son originalité ne réside pas seulement dans une complexité
particulière plus ou moins comparable à celle des autres nations ; elle prend sa
coloration vraiment marocaine dans le sentiment très vif d’attachement que chaque
individu nourrit à l’égard de son groupe social. Ce sentiment s’exprime par toutes
sortes de moyens : dialectes, costumes, genres d’activité et aussi une foule de
proverbes et de dictons,…

Bien que
La grande la tribu
majorité dessoit officiellement
Marocains remplacée parberbère
sont ethniquement la commune rurale,
ou arabe ou qui
estberbères
le premier maillage
arabisés bienadministratif
qu'ils soientde la société
d'origine marocaine,
berbère pour laelle n'en constitue
grande majorité. pas
moins le cadre naturel de la vie rurale. En effet la tribu a été, durant des siècles, le
centre de la vie politique, économique et sociale au Maroc. La tribu est un
groupement humain de plusieurs familles, ayant un ancêtre éponyme commun ou
pas, sous l'autorité d'un chef et sur un territoire donné.

Les tribus marocaines se divisent en deux catégories:


- Les tribus d'origine berbère ;
- Les tribus d'origine arabe.

B2-1- Berbères :

Appartient à deux tribus :


1- Tribus BATRE: Drissa, Adassa, Louata, Nfzaoua et Nfousa.
2- Tribus BRANES: Azdaja, Aouraba, Ourdugha, Ketama,
Masmouda, Sanhaja et Aguissa

Ce sont les plus anciens habitants du pays. Ils se consacrent à l’élevage


surtout, à la culture aussi. Ceux du Sous s’expatrient par nécessité et viennent dans
les villes exercer des métiers bien déterminés : meuniers, marchands de charbon,
marchands de matières grasses, épiciers, domestiques chez les Européens ; dans
l’industrie moderne qui se crée au Maroc, ils s’embauchent assez facilement,
surtout ceux du Sous ; ils n’hésitent pas non plus à émigrer hors des frontières
marocaines, en France notamment, pour s’employer dans les usines. Les Berbères,
très nombreux, habitent les montagnes depuis le Rif jusqu’à l’Anti-Atlas, la plaine du
Sous, les régions plus ou moins désertiques qui s’étendent au sud de l’Atlas.
B2-2- Arabes :

Les tribus d’origine :

1- La nation Bani Hilal : Athbedj, Jashame, Riyah et Zughba.


Les bani Hilal sont des tribus bédouines, passées d'Arabie en Egypte vers le Xe siècle;
pour s'en débarrasser, un calife fatimide du Caire les avait lancées sur l'Ifriqiya
(Tunisie) révoltée.
Au XIe et au XIIe siècle le calif Almohade Abd El-Moumen avait dù les mater et les
transplanta plusieurs d'entre elles jusqu'au Maroc: Khout et Sefyan dans le Gharb,
Beni Amir et Beni Moussa dans le Tadla.

2- La nation Bani Mâaqil: Ce sont des tribus bédouines originaire d'Arabie du Sud
(Yemen), elles sont arrivées au Maroc entre le XIIIe et le XVe siècle :
Zaër et les Beni Ahsen du Gharb.
Daoui Mansour, entre Drâa et Maouiya.
Dou Abdallah, entre Telimsane, Oujda (comme Angade) et Oued Za.
Reqaitate, à Souss et aux alentours de Taroudante.
Chabanate, aujourd'huit dans la tribu Chrarda; les sultans Alaouites les ont
poussé de Marrakech vers Sidi Kacem.
Bani Tabet.
Ouled Ali.

3- La nation Bani Sulaym: Cette tribu est originaire de Nejd en arabie, ils ont
immigrées en Afrique du Nord au XIe siècle.
B2-3- Gnowa :

Ceux qu’on appelle Hartani, habitants des oasis du Sud, sortes de serfs des
tribus nomades voisines, constituent sans doute la plus ancienne population de ces
régions. Ils sont issus d’esclaves qu’une traite fructueuse amena au Maroc jusqu’au
jour où la France la fit cesser dans ses possessions d’Afrique noire. Un certain
nombre ont été affranchis car c’est faire œuvre pie en Islam que de libérer des
esclaves. Ces affranchis, admis sans discrimination dans la communauté, peuvent en
principe accéder aux plus hauts emplois. Il en est d’autres, affranchis eux aussi, qui
descendent des fameux Bouakher, troupes noires de Moulay Ismaël, dont quelques-
uns furent caïds, voire pachas, à la tête des troupes chérifiennes.

B2-4- Juifs :
La composante juive de la société marocaine est reconnaissable à ses
noms patronymiques. Ils habitent tous des villes. Beaucoup sont commerçants,
mais on compte parmi eux de savants jurisconsultes dont les ouvrages ont fait
et font encore autorité dans le monde musulman, des fonctionnaires d’autorité,
des magistrats et aussi un grand nombre d’artisans. D’une façon générale,
les
Musulmans citadins ont fait preuve à l’égard des Juifs d’une très grande tolérance
et ils ont été infiniment moins cruels.

L’identité marocaine est riche, multiculturelle et tolérante.


Carrefour de cultures, creuset de civilisations et portail vers l’Afrique.

B2-5- Identité culturelle du Maroc :

Résolument tourné vers l’avenir, le Maroc est l’un des rares pays qui ont su
franchir aussi vite les étapes de la modernité, tant sur les plans institutionnel et
politique que sur les plans socio-économique et culturel. L’ouverture d’esprit et la
tolérance qui ont, de tous temps, caractérisé la société marocaine, dans ses
différentes composantes et la diversité de ses affluents, continuent de contribuer
positivement à cette évolution sociétale aux traits singuliers. Cette singularité
découle des fondements et des valeurs intrinsèques à la société marocaine dont
l’évolution ne peut s’opérer indépendamment de ses valeurs ancestrales. Pour tout
citoyen marocain, l’ouverture d’esprit et la tolérance représentent deux dimensions
complémentaires qui confèrent au modèle marocain son caractère unique et
exceptionnel.

Le Royaume du Maroc a su faire de la richesse de son patrimoine


civilisationnel, culturel et religieux, les ingrédients d’une mutation réussie et les
bases d’un progrès harmonieux.

Dans son préambule, la constitution marocaine de 2011 qui traduit cet état de fait,
stipule :
« Fidèle à son choix
irréversible de construire un
État de droit démocratique,
le Royaume du Maroc
poursuit résolument le
processus de consolidation
et de renforcement des
institutions d’un État
moderne, ayant pour
fondements les principes de
participation, de pluralisme
et de bonne gouvernance ».
« État musulman souverain,
attaché à son unité
nationale et à son intégrité
territoriale, le Royaume du
Maroc entend préserver,
dans sa plénitude et sa
diversité, son identité
nationale une et indivisible.
Son unité, forgée par la
convergence de ses
composantes arabo-
islamique, amazighe et
saharo-hassanie, s’est
nourrie et enrichie de ses
affluents africain, andalou,
hébraïque et
méditerranéen ».

C1- Reconnaître les forces et les faiblesses de l’industrie touristique :

Le tourisme est une activité importante, tant pour l’économie globale que pour le
développement futur des régions du Royaume. Le tourisme constitue un levier important
dans le processus de modernisation du pays. La faiblesse et la concentration de la demande
émanant des pays fournisseurs traditionnels du Maroc sont un défi à relever. Les tentatives
de recherche d’amélioration et de diversification de l’offre touristique s’orientent non
seulement, vers l’exploitation des sous-produits tels les randonnées de montagne, la
navigation de plaisance, le tourisme de congrès et des sports divers, , mais également en
capitalisant sur l’expérience passée (tourisme culturel et balnéaire) et sur le
développement du tourisme interne. Les décideurs se dirigent également vers le
rehaussement de la qualité du produit existant par l’introduction du professionnalisme
touristique et l’observation des standards internationaux.

Toutefois, l’activité touristique semble offrir des réalisations en deçà des


potentialités du pays et des efforts fournis de la part des pouvoirs publics, et le
privé. Nombreuses seront les questions à soulever. Sur le plan de la communication
avec les marchés émetteurs et les approches utilisées, les professionnels ne
cessent de

tirer la sonnette d’alarme auprès de l’ONMT et de crier fort que les démarches
pratiqués sont à revoir et à redéfinir.
En hôtellerie, des problèmes subsistent toujours comme les règles
élémentaires de la sécurité alimentaire, le degré de la satisfaction de la clientèle, le
faible encadrement du personnel et le manque parfois de professionnalisme,…des
situations de non qualité qui nuisent à l’expérience-client, facteur de base de la
fidélisation du client.

Conclusion générale :

Le Maroc est un pays qui a des potentialités touristiques notables. Il est


connu par l’importance de ses villes impériales, ses Casbahs, ses oasis et ses chaînes
de l’Atlas, ses magnifiques plages de la façade méditerranéenne et de l’Atlantique,
ses médinas médiévales, sa gastronomie mondialement reconnue, son artisanat
réputé et sans oublier son hospitalité légendaire.

Le Maroc dispose de nombreux atouts pour attirer une clientèle abondante.


Premier attrait, sa proximité géographique avec les grands centres européens
pourvoyeurs de touristes. Autre force du Maroc, l’offre variée de plages sur ses
côtes méditerranéenne et atlantique. Le pays peut également s’appuyer sur son
patrimoine architectural important, au premier rang duquel les villes impériales
constituent des destinations phares. Sur le plan de la mobilité, le Royaume dispose
aussi d’un réseau de transport aérien, terrestre et ferroviaire qui facilite la
circulation et le déplacement des voyageurs à travers les
différentes régions.

Conscient de ses qualités et de ses ressources, le Maroc avait, depuis fort


longtemps, décide de faire de la filière du tourisme un levier de croissance et de
développement. La décision prise s’est avérée judicieuse. Le tourisme est
aujourd’hui la première source de recettes d’exportations bien devant l’automobile,
la chimie, l’alimentation, l’informatique ou encore le pétrole. Il met en jeu des
investissements considérables de capitaux, génère des revenus substantiels et crée
des emplois importants. Ainsi, pour de nombreux pays, il est une source
indispensable de devises
; il en est même la première source pour 38 % des pays, selon un rapport de
l’Organisation mondiale du tourisme sur le développement du tourisme dans le
monde, publié en 2003.

Une des destinations touristiques principales de la rive sud de la Méditerranée, le


Maroc, séduit par ses merveilles naturelles, ses villes impériales, son climat, l’accueil
et la générosité de ses habitants… Autant d’atouts pour que le Maroc devienne
l’une des destinations méditerranéennes prisées des touristes étrangers. Les
stratégies élaborées par les acteurs institutionnels démontrent de la volonté de
vouloir gagner le pari misé sur le tourisme…et les résultats récoltés semblent
confirmer que la destination du Maroc est sur la bonne voie. Cependant, si le
développement du tourisme est une préoccupation bien légitime dans un pays qui
dispose de plusieurs atouts comme le Maroc, il doit être conduit avec précaution,
dans le cadre d’un tourisme durable, dans le temps et dans l’espace. Eu égard à
l’importance de cette activité, vu ses enjeux économiques, sociaux et
environnementaux, la question de la durabilité de l’activité touristique devrait donc
constituer un sujet de préoccupation majeur de l’ensemble des intervenants directs
et indirects.

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