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INTRODUCTION

Platon nait à Athènes en 428 avant J-C peu après la mort de Périclès dans une
riche famille aristotélicienne des propriétaires terriens liés au parti oligarchique au
pouvoir. Ce bien lui aurait été donné car il était large d’épaule, belle et forte selon
Epictète dans sa jeunesse, il se consacre à la poésie, à la tragédie et écrit des vers
lyriques. Il fut élève de Théodore de Cigrène auprès de qui il apprit la rhétorique,
la sophistique ensuite élève de Socrate avec qui il apprit les dialogues de
maïeutique et la philosophie. Après la mort de ce dernier il bâtit son école
l’Académie dans laquelle il étudia la géométrie, l’arithmétique, la logique et la
philosophie. Il marqua au fronton de son école « Nul n’entre ici s’il n’est
géomètre ». Avant de s’intéresser à la philosophie, il faut bien signifier que Platon
aimait les mythes. Le mythe fut au fondement de sa pensée à tel point où il
expliquait tous ces phénomènes par celui-ci. Le mythe est bien un récit fantastique
qui retrace ou explique un phénomène naturel ou imaginaire. Ainsi pour
comprendre le sens que Platon donnait à la justice il est alors nécessaire de
remonté au mythe de justice puis en venir à cette définition retracée dans son
œuvre la république.
DEVELOPPEMENT

I- LE MYTHE DE GYGES
Le mythe de Gygès est écrit dans les lois, œuvre platonicienne qui met en exergue
le pouvoir de Gygès et le pouvoir des Dieux. Il explique comment Gygès est
parvenu au trône de Lydie. En clair, dans LES LOIS, Platon commence par
réaffirmer que les biens sont divisés en deux classes : les biens humains et les
biens divins. Aussi, que les biens humains dépendent des biens divins de sorte que
la cité qui possède les biens divins possède aussi les autres. Par conséquent la cité
qui ne possède pas de bien divins est privée de tout. Les biens humains sont la
santé, la beauté, la force et le pouvoir que Gygès possédait. Le mythe raconte que
Gygès s’empare du trône de Lydie après avoir assassiné le roi Candaule. En effet,
l’acte que venait de commettre Gygès sur le roi n’est point un acte moral. Mais un
acte qui pourrait faire objet d’analyse judiciaire. A savoir est-ce que l’acte
d’assassinat de Gygès est-il juste ? La réponse que proposait Glaucon à Socrate est
que la justice revient au plus fort, à celui qui a le pouvoir. Vu que Gygès disposait
d’un anneau qui le rendait invisible. Pour lui Gygès pouvait et même devait
utiliser son anneau pour se faire justice. Ainsi Gygès se servait de celui-ci pour
réaliser tous les méfaits qu’il souhaite sans risque d’être arrêté. Cela montre que
celui qui pratique la justice, ou sa justice agit par impuissance de commettre
l’injustice. Autrement dit que personne n’est juste volontairement, mais par
contrainte. En clair, le mythe de Gygès explique que l’homme juste est celui qui
dispose de pouvoir ou de force pour réaliser tout ce dont il souhaite. Dans le cas
contraire c’est-à-dire que celui qui n’a aucun pouvoir est juste soit par peur, soit
par contrainte soit par impuissance. Conformément à notre réalité. Les chefs
d’Etat font leur justice à l’image de Gygès puisqu’ils disposent des lois, des
moyens, des pouvoirs, et même occultes pour administrer et gouverner le peuple.
Retenons qu’une telle justice n’est pas légitime, mais volontaire. Elle est donc
arbitraire et mérite elle-même justice. Raison pour laquelle Platon, dans son livre 2
de la république va nous en dire de cette notion de justice tant en l’homme que
dans la cité dès lors, qu’est-ce que la justice chez Platon ?
II- LA QUESTION DE LA JUSTICE
Comment définir la justice ? Pour définir la justice, Platon va raconter la nécessité
de l’ordre social, de l’ordre de l’esprit avec son corps. En effet, la cité naît de la
nécessité pour les hommes de subvenir à leur besoins vitaux. Or rapidement que la
cité s’accroit la société se complique et devient artificielle. D’où le luxe, mais
aussi la guerre et l’armée et les paysans, artisans et commerçants qui se surajoutent
dans cette société. Que sera donc l’Etat juste, L’Etat juste est pour Platon une
classification de couche sociale une mise en ordre des classes sociales il regroupe
donc les individus par classe sociale, et admet que les aristocrates, les tenants du
pouvoir prennent l’arène du trône, puis l’armée et les gardiens de la société
viennent en second et en secours dans le maintien de l’ordre social. Et enfin les
peuples, c’est-à-dire les commerçants, les artisans, les marchants occupent la
classe populaire. C’est de cette tripartition que Platon représente la justice. Ainsi la
justice serait donc l’ordre des classes sociales établit dans la cité. Il précise que
chaque classe demeure à son rang sans toutefois vouloir muter. Cela perturberait
l’ordre établit on a pour ainsi dire :
- En premier les rois ou les philosophes
- En suite les soldats ou les gardiens
- Enfin le peuple ou les artisans.
Il est nécessaire que le philosophe soit roi de la cité, pour mieux gérer la cité car
lui-seul a contemplé le vrai, le beau et la vérité. Il a donc la connaissance et la
sagesse de gérer la foule. Aussi il faut que chacun reste à sa place et remplisse la
fonction pour laquelle il est né. La justice désigne l’équilibre hiérarchique de la
cité. La sagesse résidera dans les dirigeants. Le courage appartiendra aux guerriers
et la tempérance dans les gouvernés. Bref, la justice politique est l’harmonie des
classes des trois classes de la cité
CONCLUSION

Au terme de notre analyse, retenons l’idée de justice est perçue différemment chez
les sophistes et chez Platon. Si pour Thransymanque la justice c’est la règle du
plus fort, pour Glaucon, la justice est le pourvoir de faire tout ce dont l’on désir.
Un tel regard de la justice va amener Platon à élaborer une théorie de la justice
comme équilibre social on est alors justice qu’en se conformant à l’ordre naturel et
social. Par conséquent, on serait injuste que lorsque l’on ne respecte pas la tâche
qui lui est confié dans la société. Cependant, la théorie de la justice platonicienne
est-elle celle appliquée dans nos sociétés ?

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