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BÉTON

RÉFRACTAIRE

Ali_Sékou_Doumbia
TABLE DES
MATIÈRES
 INTRODUCTION

 DÉFINITION DU BÉTON RÉFRACTAIRE

 Composition des bétons réfractaires

 Transformation du liant hydraulique avec la


température

 Les propriétés des bétons réfractaires

 Les différents types de bétons réfractaires

 La durabilité du béton réfractaire

 CONCLUSION
INTRODUCTION

Pour résister à des conditions agressives une étude de l’institut de


recherche en construction (IRC) à montré qu’il y avait de grandes
interrogations sur la tenue au feu du Béton, en raison du danger
d’effritement (ou éclatement).Incendie éclatement cet éclatement
est attribué à la montée de la pression interstitielle lors de
l’échauffement .Le béton ayant une faible perméabilité, la très forte
pression de vapeur d’eau produite lors de l’exposition au feu ne
peut s’échapper à cause de la grande masse volumique du béton.
Les recherches menées par l’IRC montrent que la tenue au feu du
BHR est influencée par le type de granulat, la résistance initiale du
béton, sa teneur en humidité. C’est ainsi que vois le jour le béton
réfractaire, utilisé dans les industries du feu, tendant à remplacer
les réfractaires façonnés. Ils sont donc destinés à des applications à
haute température, pouvant atteindre 1 500°C. Aux basses
températures, leur comportement mécanique est assez similaire à
celui des bétons du génie civil, de type élastique endommageable.
Aux hautes températures, ce comportement évolue vers un
comportement élasto-viscoplastique. L’histoire thermique et le
niveau de température ont ainsi une importance majeure sur le
comportement thermomécanique des matériaux. Dans certaines
applications, les sollicitations appliquées sur les bétons réfractaires
sont particulièrement sévères : chocs thermiques, forts gradients
thermiques, chocs mécaniques à haute température. Leur
renforcement par des fibres peut alors constituer une solution pour
améliorer leur tenue en service et leur durabilité. Aux basses
températures, les effets bénéfiques recherchés sont identiques à
ceux des bétons de génie civil fibrés.

DÉFINITION DU BÉTON RÉFRACTAIRE


Selon la définition de la norme AFNOR (NF B 40-001) « tout
matériau (autre que métaux et alliages) est considéré comme
réfractaire dès l’instant où sa résistance pyroscopique est
équivalente à 1 500°C minimum ». En d’autres termes, le matériau
doit conserver ses propriétés physiques et ne doit ni se ramollir, ni
s’affaisser sous son propre poids avant la température de 1 500°C.
Les matériaux réfractaires peuvent être divisés en deux grandes
familles :

– Les matériaux façonnés qui sont livrés sous forme de briques,


tuiles et pièces de Forme. Leur consolidation a lieu par frittage
(ou cuisson), par réaction chimique ou par Solidification
chimique.

– Les matériaux non façonnés (ou monolithiques) qui sont livrés


en vrac pour être moulés Ou appliqués sur place comme les
bétons réfractaires.Les matériaux réfractaires, façonnés ou
non, sont essentiellement utilisés dans les « industries du feu
» : fonderie, fabrication des métaux non-ferreux, du ciment,
du verre et des Céramiques. Ils sont également présents dans
des domaines comme la pétrochimie, la chimie.

Les bétons réfractaires appartiennent à la classe des matériaux


non-façonnés.

Le béton réfractaire est un béton pouvant résister à des


températures très élevées. Sa formulation fait appel à des Ciments
et des granulats réfractaires. Les granulats sont en général
constitués par un ou Plusieurs minéraux, essentiellement des
oxydes, qui confèrent son caractère principal (caractère réfractaire

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et propriétés complémentaires) au produit fini. La matrice
cimentaire est Un agent de liaison qui permet d’assurer en
permanence la cohésion de l’ensemble des Constituants.

Composition des bétons réfractaires

Les ouvrages destinés à subir les actions abondantes du feu


peuvent être réalisés avec des briques ou avec de gros morceaux
de béton. Dans un cas comme dans l’autre, ce n’est pas n’importe
quel béton qui est utilisé. Néanmoins, le béton ne pourra pas
résister aux températures très élevées, d’où le besoin de recourir à
des matériaux spécialement conçus pour les hautes températures, à
savoir un matériau réfractaire qui résiste à la chaleur et ne fond
qu’à des températures très élevées. Comme tout béton de ciment
normal, le béton réfractaire est fabriqué en mélangeant
principalement du ciment, des granulats et de l’eau. La différence
réside dans le type de ciment et le type de granulats utilisés et la
façon dont ils agissent. Le ciment utilisé appartient à la famille des
ciments alumineux. L’augmentation du pourcentage de ce type de
ciment dans le béton augmente la résistance à la température de ce
dernier. Les granulats utilisés sont des granulats réfractaires. Ces
granulats peuvent être des briques concassées (350 – 800 °C), de
la chamotte (800 – 1 200 °C), du corindon ou de la zircone (1200 –
1 800 °C). Autres granulats peuvent être utilisés, comme du :
gibbsite calciné, sillimanite, alumine tabulaire. La nature des liants
destinés aux hautes températures est très diverse. La plus grande
part des liants n’interviendront pas à température ambiante mais
seulement lorsque la chaleur sera intense. Cela explique aussi
l’importance de la cuisson des blocs qui sert à en extraire l’humidité
pour leur donner toute leur force. Quant aux granulats réfractaires,
ils proviennent des roches réfractaires. Ce sont des sous-produits

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industriels obtenus à partir de la cuisson à 1300 °C d’une argile
riche en alumine. Le dosage doit être de 400 kg/m3 de ciment et le
rapport eau/ciment de 0,40 au maximum. Mis à part les liants et les
granulats, des composés minéraux sont utilisés pour la composition
des bétons réfractaires. Le choix de ces matériaux dépend des
propriétés physiques, chimiques ou de résistance mécanique que
l’on souhaite obtenir en terme d’absorption de chaleur ou
d’isolation, de conductivité et de résistance aux chocs mécaniques.
Comme minéraux utilisés, on peut citer la micro silice, le sulfate
d’aluminium, la chamotte, l’andalousite, le bauxite, la mullite et le
corindon tandis qu’aux fins d`isolation, il est possible d’utiliser la
perlite. Il va donc s’opérer, sous l’action des hautes températures,
entre les différents liants, des réactions chimiques de sorte que la
nature du matériau final va complètement être modifié.

Transformation du liant hydraulique avec la température

Après sa mise en œuvre, le béton prend et durcit. Au cours des


premières heures, il passe d’un état visqueux à un état solide au fur
et à mesure que des liaisons se créent dans le liant lors de
l’hydratation des anhydres. Les réactions chimiques se poursuivent
dans le temps et permettent d’accroître la rigidité et la résistance
du liant et par conséquent celle du béton. Lorsque le béton
réfractaire est soumis à un traitement thermique, les hydrates du
liant se transforment d’abord en hydrates stables puis en anhydres
par perte de l’eau chimiquement liée. Les transformations physico-
chimiques du liant modifient profondément le comportement du
béton. Elles dépendent de la nature et des proportions des
différents constituants. Chaque transformation physico-chimique
produit une évolution de la microstructure de la phase liante et

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influence le comportement thermomécanique du matériau à
l’échelle macroscopique.

Les propriétés des bétons réfractaires

Les bétons réfractaires se caractérisent par :

– La résistance à la chaleur ;

– Le facteur isolant ;

– La résistance à la corrosion ;

– La résistance à la fissuration ;

– La résistance aux impacts mécaniques (chocs, tension,


traction, etc.) ;

– La capacité à accumuler la chaleur ;

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– La finition de la surface (pas de trous, par exemple pour la
dalle du four à cuisson) ;

– La malléabilité.

– En plus de la résistance pyroscopique, les bétons réfractaires


ont une bonne résistance mécanique et une faible conductivité
thermique.

Les différents types de bétons réfractaires

On distingue deux grandes familles de bétons réfractaires telles que


les bétons réfractaires denses et les bétons réfractaires isolants.

– Les bétons réfractaires sont denses quand leur densité est


égale ou supérieure à 1 750 Kg/m3. Ces bétons réfractaires
s’utilisent dans les fourneaux, les blocs de brûleur, les fours à
moufle et les chaudronneries.

Exemples : four de fusion, four à forge, four de cimenterie.

La résistance à l’abrasion, au choc thermique et à l’agressivité


thermique des scories est déterminée par le choix des matériaux.

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La conductivité thermique étant liée à la densité, les bétons
réfractaires denses sont conducteurs et donc très peu isolants.

– Les bétons réfractaires isolants ont des densités, après


cuisson, de 1 500 Kg/m3 ou moins. Ils sont prioritairement
utilisés pour la construction d’enceintes ou de fours ne
présentant pas de risques mécaniques majeurs. Ils s’utilisent
aussi sur les surfaces exposées aux températures élevées
ainsi que comme couche supplémentaire de revêtement
derrière les briques et les bétons réfractaires de haute
densité. Leur rôle […]

Les bétons réfractaires denses peuvent être divisés en trois


catégories dont la Différence Essentielle est la teneur massique en
ciment :

• Bétons classiques : teneur en ciment entre 15 et 25 %

• Bétons basse teneur en ciment : 4 et 10 %

• Bétons à ultra basse teneur en ciment : < à 2 %

La nature du liant permet de distinguer deux principales familles de


bétons réfractaires :

• Les bétons à liants chimiques : c’est le cas des bétons


constitués d’un liant à base de Phosphore, utilisés pour
de bonnes résistances mécaniques à haute température

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surtout Dans le cas de produits d’alumine pure, ou des
bétons constitués d’un liant à base de Chrome.

• Les bétons à liants hydrauliques : soit à base de ciment


alumineux, de type ciment Fondu (teneur en Al2O3
comprise entre 40 % massique et 42 % massique), soit
à base de Ciment réfractaire alumineux (teneur en
Al2O3 supérieure à 60 % massique) qui, après Cuisson,
se comportent comme un matériau réfractaire façonné
cuit. Les bétons peuvent être considérés comme des
matériaux composites composés d’une matrice
Cimentaire et d’agrégats de tailles différentes pouvant
aller jusqu’à plusieurs mm la taille Maximale est de 7
mm. Dans le cas des bétons de génie civil, la résistance
mécanique est Assurée par les liaisons hydrates du
ciment. Pour les réfractaires la liaison hydrate ne sert
qu’a La mise en forme avant cuisson, la résistance
mécanique finale étant assurée par les liaisons
Céramiques créées après cuisson à haute température
> 900°C. Cette liaisons céramique « iono-covalentes »
très fortes qui favorisent une réfractarité élevée, Leurs
confèrent une grande dureté, une absence de ductilité
avec une faible ténacité (aux Basses
températures).Trois Grandes catégories de ciments
hydrauliques, réparties suivants quatre domaines, sont
identifiables :

– Les ciments Portland sont très utilisés en génie civil,

– Les ciments fondus sont une alternative intermédiaire entre


les ciments Portland et les Ciments réfractaires,

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– Les ciments alumineux forment le groupe des ciments
réfractaires.

La durabilité du béton réfractaire

La durabilité des matériaux réfractaires est en particulier gouvernée


par des phénomènes De corrosion. La connaissance de la
microstructure et des mécanismes de corrosion de tels matériaux
est donc primordiale. Pour les pièces soumises aux hautes
températures, la connaissance des Propriétés thermomécaniques
est également essentielle. Les matériaux réfractaires ont pour
principale fonction d’assurer la protection physique du personnel et
des installations entre l’extérieur Et la matière chaude qui peut être
liquide (acier, fonte, verre…), solide (charbons, minerais à L’entrée
des fours…) ou gazeuse (air chauffé dans les cowpers…). Les
réfractaires ont aussi pour Rôle de réduire les pertes calorifiques en
tant qu’isolants thermiques dans des équipements Comme les fours
industriels, les fours de laboratoires ou les foyers de certaines
centrales thermiques. Dans certains cas, des pièces réfractaires ont
également à remplir des fonctions structurales. Peuvent notamment
être citées les utilisations des bétons réfractaires dans des
applications En tant qu’outillages de mise en forme de métaux dans
des procédés à haute température ou En tant que supports de
traitement thermique.

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Conclusion

Les études menées sur les bétons réfractaires ont permis d’obtenir
une bonne connaissance et une bonne compréhension de leur
comportement thermomécanique, notamment pour Les matériaux à
base d’oxydes. Plusieurs auteurs ont abordé ces études en couplant
des travaux de Caractérisation de ces comportements à des travaux
de caractérisation des évolutions microstructurales. Ces approches
ont conduit à l’établissement de relations précises entre les
nombreuses Evolutions microstructurales qui ont lieu dans ces
matériaux et celles de leur comportement Thermomécanique. Dans
la forte influence de l’histoire thermique de ces matériaux sur leur
comportement mécanique. Sans ces matériaux de grande diffusion,
ici cas du béton réfractaire, notre vie quotidienne serait sans aucun
doute Beaucoup moins agréable. En effet, nous ne disposerions pas
d’acier, de fonte, d’alliages Métalliques, de verre, de céramiques, de
ciment ou de cracking de pétrole… à un prix Raisonnable.
L’amélioration de la performance du béton en un martiaux
réfractaire a eu un impact important sur la productivité Des
industries utilisatrices (les pertes thermique), la sécurité du
personnel et sur L’environnement.

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