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• Autres choses que l'on cherche à évaluer au 19ème : évaluer ses coûts de telle manière
que l'on définisse quel sera le prix de vente selon sa marge, très difficile d'élaborer une
méthode systématique pour les évaluer. Beaucoup d'entreprises vendaient à perte car
elles étaient incapables d'évaluer leur coût de revient au 19ème siècle.
On peut prendre des décisions rationnelles à partir du moment où l'on a des données
objectives qui permettent de faire des choix effectifs pour l'entreprise.
On va chercher à rendre compte mais cela n'est pas normalisé, il n'y a aucune norme
comptable, chaque entreprise a des méthodes d'évaluation différentes pour évaluer leur
activité.
Art. 1er : Les négociants et marchands, tant en gros qu’en détail, auront un livre qui
contiendra tout leur négoce, leurs lettres de change, leurs dettes actives et passives, et les
deniers employés à la dépense de leur maison.
Art. 8 : Tout commerçant est tenu d’avoir un livre-journal qui présente, jour par jour,
ses dettes actives et passives, les opérations de son commerce, ses négociations, acceptations
ou endossements d’effets, et généralement tout ce qu’il reçoit et paie, à quelque titre que ce
soit ; et qui énonce, mois par mois, les sommes employées à la dépense de sa maison. (…).
Comment ces personnes vont être capables de remplir les obligations de tenue d'un
journal ? Un métier va alors se développer avec des spécialistes qui vont tenir les journaux au
19ème. Les premiers métiers en comptabilité se développent mais il n’existe pas encore de
commissariat aux comptes.
D’autres obligations légales liées à cette comptabilité générale vont également être
mises en place telles que l’instruction de 1818 pour les Sociétés par Actions, qui constituent
des formes nouvelles de sociétés.
Ces entreprises vont devoir évaluer leur patrimoine, il n'y a pas de responsabilité
illimitée, il va falloir évaluer ce patrimoine pour rendre compte de leur capacité de
remboursement. Les premières évaluations vont ainsi résider dans l’assurance que les apports
des actionnaires correspondent bien au capital annoncé. Un Etat de suivi tous les 6 mois est
exigé, bien que celui-ci soit rarement fait.
Aussi à cette époque, dans la première partie du 19è siècle, on retrouve un certains
nombres d'ouvrages qui publient leurs méthodes comptables : diffusion d'ouvrages pour
montrer les bonnes techniques d'évaluation.
Pour la plupart des auteurs, la comptabilité est un enjeu commercial, vendre ses
méthodes et son savoir-faire, avant d'être un enjeu théorique. Ces ouvrages visent à
permettre une cohérence des enregistrements comptables, encore très instables et
incertains. Plusieurs théories concurrentes en l’absence de règlementation pour l’évaluation
comptable vont alors s’affronter.
A l’inverse, dans les petites entreprises (individuelles), les livres sont tenus « au fil de
l’eau », elles décrivent l’état de leurs patrimoines sans forcément effectuer des calculs
économiques. On voit encore de petites entreprises qui gardent de mauvaises pratiques :
tenue des livres une fois par mois, pas d'inventaires valorisés des stocks. Les grands
commerçants sous-traitent à des teneurs de livres professionnels.
Les pratiques comptables dans les dossiers de faillite (Labardin 2011) : en 1847, on a 19%
des entreprises qui n'avaient pas de comptabilité sont tombées en faillite. Plusieurs en
respectaient pas le code de commerce, sur le nombre total d'entreprises en faillite, 39%
tenaient une comptabilité mais sans tenir de journal alors que 3% des entreprises en faillite
tenaient un livre, un journal et un inventaire.
Il existe une controverse aussi bien dans les normes et les pratiques autour de
l’établissement de la notion de fixité du capital que dans la valeur autour du coût de revient
(rendre compte de la situation) et le cours du jour (fixer le dividende).
III. Un exemple : le calcul des coûts dans l’industrie des chemins de fer
L’Etat est impliqué dans des politiques de construction de grands réseaux, il est
nécessiteux de contrôler pour créer une certaine proximité avec les compagnies créées.
Le calcul des coûts est marqué par diverses méthodes proposées avec des critiques
liées à la non-prise en compte de l’ensemble des critères tels que le transport de voyageurs,
marchandises, bétail... sur des distances plus ou moins longues, avec des questions de
consommation de combustible, d’usure de la locomotive, etc.
Au XXe siècle, des efforts considérables ont été réalisés pour rationaliser les
pratiques comptables.
Qui sont-ceux qui militent pour une organisation comptable ?
• Les banques
• Les actionnaires
A partir de 1940 : pourquoi une harmonisation comptable ? = Nouvelle ère de l'évaluation.
Le gouvernement de Vichy : Etat fort.
Suite à ces scandales financiers, l'administration fiscale va jouer un rôle assez important
pour diffuser un certain nombre de méthodes de calcul du résultat, mais également dans la
méthode du calcul de l’impôt. Elle va également encadrer les déclarations des
entreprises. L'Etat devient un normalisateur par défaut.
Le législateur va lutter contre les fraudes. Avant, les luttes se situaient autour des
« dividendes fictifs » (1857-1967) mais il fallait faire le constat de versement effectif des
dividendes. En 1935, un nouveau délit est créé ; la présentation inexacte du
bilan comprenant les différents délits suivants : établissement d’un bilan inexacte,
présentation ou publication de ce bilan, mobile en vue de dissimuler la situation et agissement
de mauvaise foi. Un actionnaire peut porter plainte face à un dirigeant qui aurait falsifié son
bilan.
On assiste ainsi à une évolution de l’entreprise qui, au XIXème siècle, était une entreprise
de subsistance, à existence courte (quelques mois) et où l’évaluation servait la liquidation de
cette dernière. Au XXème siècle, on retrouve une entreprise d’enrichissement, avec
une continuité d’exploitation (longueur des cycles de production, investissements sur
plusieurs années,…) et où l’évaluation sert le calcul des dividendes et de l’impôt.
Le calcul des coûts devient un enjeu de concurrence. Si calcul de coût uniforme, les
entreprises vont fixer rationnellement des prix si bien qu’elles ne vendront pas à perte.
Des tentatives :
Des imprimeurs ont développé et diffusé des méthodes de calcul des coûts tels
que Delmas en 1989 ou encore la CEGOS (Confédération Générale de l’Organisation
Scientifique) dans les années 1920. Le patronat est l’auteur de ces méthodes de calcul.
Le lieutenant-colonel Rimailho dès 1928 va proposer une méthode ; celle des centres
d’analyse, des sections homogènes ou aussi appelée le PCG de 1982. Celle-ci implique une
organisation du travail en équipes autonomes et hiérarchisées qui recoupent les centres
d’analyse. On rentre dans une logique corporatiste où les entreprises s’affaiblissent du fait de
la concurrence mais ces problèmes sont palliés par des ententes (sur la base du calcul des
coûts).
Exemple de Delmas
Exemple de la CEGOS :
Le premier plan Comptable apparaît en 1942 et est très influencé par le plan
Schmalenbach de 1937. Il va normaliser les comptabilités financières et de gestion. Ce plan
est soutenu par l’OECCA fondé en 1942 (contre les imprécisions). Ce plan ne sera jamais
vraiment appliqué faute de temps.
Finalement le premier PC va être mis en place en 1947 qui sépare le calcul des coûts et la
comptabilité de gestion. Ce plan n’est pas obligatoire. Le principe d’évaluation posée en 1948
implique la non comptabilisation des plus-values latentes. On évalue le coût en incluant les
dépréciations.
a. La comptabilité générale
En 1978, la 4ème directive européenne sur l’image fidèle n’implique plus seulement des
irrégularités sanctionnées comme les dividendes fictifs mais également une manipulation
induisant en erreur peut être condamnée. Le manque ou l’excès de prudence également.
La comptabilité s’internationalise :
• 4ème directive (1978) : principe de l’image fidèle
• 7ème directive (1983) : principes de consolidation des comptes
La normalisation par un normalisateur privé (IASC créée en 1973 devenu IASB en 2001)
met en place le concept de « fair value » (juste valeur) et substitue la valeur de marché par
la valeur des modèles au coût historique amorti. Les normes IFRS qui se diffusent marquent
la victoire du système comptable anglo-saxon sur le système comptable germano-français.
Perte de souveraineté française et européenne vis à vis des normes comptables. Il y a une
victoire en interne (suppression des différentes options) et en Europe (contre le
modèle européen).
Les missions de productivité de 1949 à 1956 vont avoir un rôle particulier dans les
objectifs de calcul de coûts.
Les conséquences sont a posteriori et incitatives, les coûts standards vont être diffusés.
Lien objectif et rémunérations. Les conséquences se retrouvent aussi à priori à travers la
diffusion du contrôle budgétaire.
Différents problèmes sont liés aux méthodes d’équivalence tels que la multiplicité des
produits existants et des chiffres produits nombreux et peu lisibles. Le calcul de résultat de
quelques produits représentatifs ou gammes de produits est privilégié. Les entreprises vont
ainsi répartir les coûts fixes par une seule unité d’œuvre commune. Cette option est
beaucoup plus simple mais elle se retrouve beaucoup moins précise pour le calcul du
résultat comptable.
Exemple : Méthode Georges Perrin (UVA aujourd’hui depuis début 2000) dans les années
1950
EXPOSE :
• Influence exercée par le taylorisme et le fordisme mène vers une rationalisation des
pratiques en entreprise.
• L’ambition des comptables de l’époque de voir leur profession mieux reconnue en
France.
• Emergence d’orgiasmes militant pour l’application de ces pratiques en matière
comptable
• Les technocrates, très influents à l’époque, sont en faveur d’une réorganisation
complète de l’économie par le biais d’une rationalisation générale des pratiques, et
d’un nouvel social basé sur la redistribution des richesses permise par les gains de
productivité engendrées
• La comptabilité commerciale évolue avec une nécessité de mieux calculer les couts et
faire preuve de plus de rigueur pour pouvoir mieux rendre compte aux actionnaires
• La récurrence des problèmes de concurrence générés par l’usage de méthodes non
uniformisées par les entreprises
• L’importance de plus en plus grande des charges indirectes par rapport aux dépenses
de matières premières et de main d’œuvre de production
• Le besoin pour l’administration fiscale de fixer des règles afin d’encadrer les
déclarations des entreprises
II. Le calcul de
• Il propose une méthode, d’abord connue sous le nom des « sections d’atelier » puis
des « sections homogènes ».
• On y retrouve le découpage de l’entreprise en centres de charges destinées à être
imputées aux produits fabriqués.
b. … Et sa remise en question
III. Les travaux de Rimailho comme influence du PCG de 1947 et des théories actuelles
de calcul des couts
a. Xchjklm
b. Les théories actuelles du calcul des couts
La comptabilité créative, apparue ces 50 dernières années, altère-e-elle l’image fidèles que
sont censé représenté les entreprises ?
a. Techniques légales