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Cours d’histoire Terminales sciences sociales

Histoire Terminale SS

Avant-propos.

Dans les pays en voie de développement, l’un des problèmes épineux du système
éducatif reste le manque de documents et de matériels didactiques adaptés pour un
meilleur enseignement. Pour parer à cet handicape, cette présente brochure viendra
sans doute apportée son « grain de sel » en vue d’une amélioration des pratiques
éducatives.

Conforme au niveau programme élaboré par l’Institut National de Recherche et


d’Action Pédagogique (INRAP) publié en octobre 2009 et destiné aux classes de
Terminale Sciences Sociales en République de Guinée, ce manuel se veut un
ouvrage convivial et efficace, agréable à lire et à manipuler, adapté au niveau des
élèves et aux différentes formes de travail auxquelles ils sont conviés.

Distribué en trois parties, correspondant aux trois chapitres d’étude proposés par les
nouvelles instructions, il se décompose en leçon d’un nombre variable compte tenu
du temps imparti à chacun de ces chapitres.

Au terme de chaque leçon, un sujet de consolidation viendra compléter le résumé


pour permettre à l’élève d’évaluer ses compétences dans ladite leçon.

Sans prétendre faire un travail exhaustif et idéal, cette brochure aidera néanmoins
en histoire les candidats à se préparer pour affronter le Baccalauréat unique avec
efficacité.

Toutes critiques visant à améliorer ce présent travail seront les bienvenues à fin d’un
meilleur enrichissement de la prochaine édition.

Pour la préparation de la présente édition, un grand profit a été tiré des remarques et
suggestions formulées par les collègues, étudiants, les élèves et lecteurs ; leur
apport s’est révéré important, qu’ils soient vivement remerciés.

Qu’il me soit permis de dédier cette présente édition aux multiples réformes
intervenues au sein du système éducatif de ma chère patrie la Guinée et tout mon
souhait est que ça ne soient pas « un feu de paille ».

L’auteur

Alhassane Diallo

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Professeur chargé du cours :Alhassane Diallo Tel :622811531/669180713
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Table des matières

Avant-propos

Introduction générale

Chapitre I : Des crises des années « 30 » à la seconde guerre mondiale de 1939-1945

1-les crises des années « 30 » dans le monde

2-la seconde guerre mondiale de 1939-1945

3-la participation africaine et malgache à la seconde guerre mondiale de 1939-1945

4-conséquences de la seconde guerre mondiale

5-les conférences préparatoires de la réorganisation du monde

6-la création de l’ONU

7-les tensions idéologiques entre l’Est et l’Ouest de 1947 à 1991

Chapitre II : la décolonisation de l’Asie, de l’Afrique et l’affirmation du tiers monde

1-la décolonisation

2- les luttes de libération nationale en Asie et en Afrique

3-la lutte pacifique de libération nationale

4-la lutte armée de libération nationale

5-l’union Africaine (U.A)

Chapitre III : Civilisation et problème du monde contemporain

1-la notion de civilisation

2-le cadre géo-temporel d’une civilisation


3-la diaspora noire
4-le sionisme
5-l’apartheid en Azanie (actuel Afrique du sud)
6-le nouvel ordre mondial de la culture, de l’information et de la communication
Bibliographie

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Introduction générale :

La fin de la première guerre mondiale (1918) marque le début de la période


contemporaine de l’histoire universelle. De cette date jusqu’à la désintégration du
système soviétique en 1991, le monde est divisé entre (2) blocs sociopolitique et
économique américain et soviétique ; l’un voulant élimer l’autre.
La période contemporaine a aussi été marquée par le recul de l’Europe occidentale
par rapport aux Etats-Unis et le Japon dans l’entre deux-guerres (1918-1939). Cette
situation fut aggravée par la naissance du Bolchevisme en 1917 en Russie et la
montée des régimes dictatoriaux : le fascisme en Italie en 1919 et du Nazisme en
Allemagne en 1933. La crise économique de 1929 en Amérique viendra plonger le
vieux continent dans une situation déplorable caractérisée par la détérioration des
systèmes économiques, sociaux, politiques et militaires. La mauvaise gestion de
ces différentes crises par les dirigeants des Etats à l’époque a conduit
inexorablement à la seconde guerre mondiale de 1918-1945.
La participation africaine et malgache à ce conflit aura pour effet immédiat l’éveil
politique et l’avènement du nationalisme afro-asiatique dont les conférences de
Bamako en 1946 de Bandung en 1955 constituent des dates hautement historiques.
C’est le début de la décolonisation des peuples soumis.
Dès 1941, en pleine guerre, les puissances Alliées commenceront à se convertir en
vue de la réorganisation du monde après l’échec de la société des nations (SDN)
d’éviter la guerre : c’est la création de l’organisation des nations unies (ONU) en
1945.
De 1917 à 1991, les relations internationales sont dominées par les luttes
d’influence entre les deux (2) modèles sociopolitique, deux (2) doctrines
économiques ou idéologiques au sein du système des nations unies : le libéralisme
occidental et le collectivisme de l’Est. Ce conflit sera plus profond à partir de 1947,
année de rupture de la sainte alliance et début de la guerre froide.
Depuis 1973 la division du monde entre l’Est et l’Ouest, idéologiquement parlant va
céder la place à celle entre Nord et le Sud fondée sur les critères plutôt
économiques, techniques, scientifiques ou culturels.
Pendant que l’Afrique recherche l’unité politique et son intégration économique sous
régionale, des problèmes aussi brulant que le sionisme, l’apartheid, le nouvel ordre
mondial de la culture, de l’information et de la communication, la fuite des cerveaux
ou de la diaspora. L’endettement, l’analphabétisme, les épidémies…assaillent le
monde.

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Chapitre I : Des crises des années « 30 » à la seconde guerre mondiale de 1918-


1945 ;

 L1-les crises des années « 30 » dans le monde : après la première guerre


mondiale de 1914-1918, les structures sociales, économiques, politiques et
militaires du monde en général et de l’Europe en particulier furent
profondément affectées : c’est le recul de l’Europe.
-la crise de surproduction appelée « crise économique de 1929 » voit jour aux USA,
les fonds alloués par les Etats-Unis à l’Europe pour sa reconstruction sont rapatriés
pour faire face à ladite crise. Le chômage s’accentue dans la société européenne et
cette situation est aggravée par la montée des régimes dictatoriaux : le fascisme en
Italie (1919) et le Nazisme en Allemagne (1933).
-La faiblesse de la SDN : Manquant de moyen de pression, l’organisation est restée
faible face aux violations de ses principes par les Etats fascistes. Le Japon,
l’Allemagne et l’Italie vont envahir certains territoires membres de la SDN,
notamment la Chine, l’Autriche, la Tchécoslovaquie. D’ailleurs, ces trois Etats
fascistes vont quitter l’organisation entre 1933 à1939.
-le Japon (26 mars 1933) ;
-l’Allemagne (14 octobre 1933) ;
-l’Italie (3Decembre 1936).
Ces différentes démissions marquent le déclin de l’organisation.
-la crise éthiopienne : Estiment léger les traités de paix qui ont suivi la fin de la
première guerre mondiale, Mussolini songe conquérir l’Ethiopie. Devant la
protestation de la SDN, de la France, de l’Angleterre, il se retire de l’organisation et se
rapproche de l’Allemagne.
-la guerre civile d’Espagne : elle débute en 1936 par un soulèvement militaire
soutenu par les monarchistes contre les républicains. Violant le principe de non-
ingérence dans les affaires intérieures des Etats membres de SDN, l’Allemagne et
l’Italie aident massivement le général Franco qui triomphe en 1939.
-la crise Sino-japonaise : Depuis la conquête de Mandchourie, les Japonais s’étaient
de plus en plus convaincu en 1937 que la prospérité du Japon exigeait la conquête
de la Chine.
-le rejet des traités de Versailles et les crises autrichiennes et tchécoslovaques :

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considérant les traités de Versailles comme un diktat, Hitler les rejette en rendant
les services militaires obligatoires en Allemagne, en créant une armée de métier et
en remilitarisant la Rhénanie. Dans son besoin d’espace vital, l’Allemagne envahit
l’Autriche en 1938. Il annexe les territoires sudètes, provinces germanophones de la
Tchécoslovaquie. Ce pays sera d’ailleurs totalement occupé une année plus tard en
1939.
-la formation des blocs : face à une guerre de plus en plus inévitable, les Etats
européens créent les alliances politico-militaires. On assiste ainsi à la formation de
deux blocs dont entre autre :
*les démocraties libérales de l’ouest et l’URSS (les Alliés) ;
*les Etats fascistes (Allemagne, Italie, Japon) appelés les pays de l’axe et du pacte
anti Kominterm. Mais le 23 aout 1939, à la surprise générale, l’Allemagne et l’URSS
signent un accord de non-agression mutuelle.
-la crise polonaise : ce fut l’ultime phase cette marche vers la guerre ; il s’agit de
l’invasion de la Pologne par l’Allemagne le 1er septembre 1939 à propos de la
province germanophone de Dantzig. Alliés de la Pologne, la France et l’Angleterre
déclarent la guerre à l’Allemagne le 3 septembre de la même année : c’est le début
du second conflit mondial. /.

Consolidation : Après avoir dégagé les crises des années « 30 » qui ont marqué
l’humanité, dites pourquoi et comment les crises politico-économiques sont-elles les
causes profondes de la seconde guerre mondiale de 1939-1945 ?

 L2-la seconde guerre mondiale de 1939 à 1945.


La période qui se situe entre 1932- 1939 est pour l’humanité celle des agitations, de
la haine profonde, et de l’instauration de la violence ; des crises qui vont être à la
base du déclenchement du second conflit mondial de 1939-1945.
1-les causes de la seconde guerre mondiale : Dans l’entre deux guerres, l’Europe a
connu de graves bouleversement dans les domaines économiques, politiques et
socioculturels.
La crise économique de 1929, la montée au pouvoir des régimes fascistes en Italie
avec Benito Mussolini, en Allemagne avec Adolf Hitler et en Espagne avec Franco,
et le déclin de la SDN, constituent en eux les causes principales de la seconde
guerre mondiale de 1939-1945.
2-les principales étapes de la seconde guerre mondiale :
Survenue vingt ans après la première, la seconde guerre mondiale fut
l’aboutissement d’une série de crises internationales déclenchées au cours des
années « 30 » dans le monde.
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En effet, l’agression allemande contre la Pologne pour la récupération de la province


germanophone de Dantzig le 1er septembre 1939 sert de prétexte au déclenchement
du second conflit mondial qui s’achèvera le 2 septembre 1945 par la capitulation
officielle du Japon.
Trois étapes principales permettent de reconstituer cette guerre dont entre-autre.
-les victoires des Axes (1939-1941) : cette période est marquée par la victoire des
pays de l’axe sur tous les fronts. Grace à la guerre éclaire (Blitz Krieger), la Pologne
est crassée en un mois, les Pays-Bas et la Belgique occupés. Le 21 Juin 1941,
violent le pacte de non-agression, l’Allemagne attaque l’URSS, la même année, le
Japon bombarde la base américaine de Pearl Harbour (Hawaï). Le 11 décembre
1941, les Etats-Unis entrent en guerre ; le conflit devient mondial.
-le tournant de la guerre (1942-1943) : l’entrée de l’URSS et des Etats-Unis dans la
guerre change le cours des événements. Avec des hommes frais et une nouvelle
technologie, les Américains dès 1942 gagnent du terrain sur le Japon. En Afrique du
nord, les Alliés obligent les Allemands et les Italiens à s’y retirer ; sur le front Est, les
Allemands capitulent à Stalingrad le 2 Février 1943 : c’est le désastre allemand. La
victoire des Alliés n’était plus qu’une question de temps.
-la victoire des Alliés (1944-1945) : En 1944, les alliés se sont décidés à mettre fin
au conflit. Des débarquements de Normandie le 6 Juin et de la province ainsi que la
résistance interne permettent de libérer la France. Pendant ce temps, les
Soviétiques libèrent et occupent toute l’Europe centrale.
En Avril 1945, les alliés encerclent Berlin. Les Allemands capitulés, signent
l’armistice le 7 Mai à Reins avec les occidentaux et le 8 et 9 Mai avec les Soviétiques,
après le suicide d’Hitler le 1er Mai 1945.
C’est pour mettre fin à la fin guerre dans le pacifique que les américains utilisent la
bombe atomique contre les villes Japonaises (Hiroshima le 6 Aout, Nagasaki le 9).
Le 2 septembre 1945, le Japon capitulé, la guerre prend ainsi fin. /.
Consolidation : Apres avoir expliqué les causes et les étapes de la seconde guerre
mondiale de 1939-1945, dites pourquoi les alliés furent les vainqueurs ?
 L3-la participation africaine et malgache à la seconde guerre mondiale de
1939-1945 :
En effet unité dans un conflit étaient les leurs et à raison des promesses
d’indépendance faites par l’Europe asservi et envahit par l’Allemagne Nazie ; les
populations africaines et malgaches ont participé activement et efficacement en
fournissant en quantité considérable d’hommes et de biens pour supporter la guerre.
Le décret du 2 mai 1939 étendu aux colonies, la loi du 11 juin 1938 relative à
l’organisation de nation en temps de guerre imposera aux populations africaines et

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malgaches l’effort de guerre par lequel elles furent durement rationnées et


réquisitionnées.
La participation se situe sur trois plans fondamentaux :
-la participation humaine dite militaire : elle se caractérise par l’envoie des
centaines de milliers d’hommes sur les différents fronts de guerre en fin de sauver
la métropole du danger nazie. Les colonies européennes d’Afrique ont participé
activement à la victoire des alliés. En plus des combats qui se sont déroulés sur le
continent (Afrique du nord et du nord-est), l’Afrique a fourni des hommes et des
ressources économiques. Il est difficile de donner le nombre exact d’africain ayant
participé à la guerre.
Selon Joseph Ki-Zerbo, après l’appel du général De Gaul le 18 juin 1940, 177.420
« tirailleurs » d’AOF ; d’AEF et Madagascar ont été mobilisés, recrutés de gré ou de
force ; ils se sont battus sur tous les fronts. Après l’armistice, 28621 manquaient à
l’appel.

-la participation économique et matérielle : elle repose sur l’envoie de fournitures


alimentaires de produits de toutes sortes ainsi que des suscriptions financières. Les
colonies furent les greniers des puissances en guerre, l’Afrique subit l’effort de
guerre (fourniture obligatoire) des ressources agricoles et minières. Le travail forcé
s’intensifia pour accroitre la production. Les taxes et impôts augmentèrent aussi.
Certains produits ne trouvaient plus de débouchés ; le niveau de vie baise. A
Madagascar, un office de riz fut instauré avec pour pouvoir de faire des réquisitions.
-la participation territoriale : Par ailleurs, l’Afrique a servi de base arrière aux
métropoles en guerre et plusieurs batailles y furent livrées. Des ateliers de
préparation des avions et des navires de guerres furent installés à Freetown en
Sierra-Léone. Le continent africain de par sa position stratégique avait servi de base
aux alliés à l’heure de l’emploi massif des avions de guerre.
Le caractère de la guerre : la seconde guerre mondiale a touché directement ou
indirectement tous les pays du monde. A part le continent Américain, tous les autres
ont été touchés par le combat.
La guerre de 1939-1945 est plus mondiale que celle de 1914-1918 à cause de son
ampleur et de son extension. Elle a connu l’apparition de nouveaux types
d’armement : les portes avions, la bombe atomique, des avions téléguidés à
distance, des armes bactériologiques et des radars.
Une guerre idéologique : c’est une guerre qui a opposé ceux se considèrent comme
les défenseurs de l’idéale démocratique (les alliés) aux fascistes et totalitaristes
(allemands, italiens et japonais)./.
Consolidation :
Dites pourquoi l’Afrique et le Madagascar avaient –ils participés à la seconde guerre
mondiale de 1939-1945 tout e expliquant les formes de participations et le caractère
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de ladite guerre.
 L4-les conséquences de la seconde guerre mondiale de 1939-19045 : après
six (6) ans de conflit armé, les structures politiques, diplomatiques,
économiques et socioculturelles du monde furent bouleversées et l’histoire de
l’humanité ouvre une nouvelle page.
Les bilans de la guerre :
-le bilan humain : la seconde guerre mondiale fut un désastre humain, environ 55
millions de morts pour la plupart des civils, victimes de bombardements, de la
répression, de la déportation et d’extermination. La démographie du monde fut
perturbée par la surmortalité, le déficit des naissances, le déséquilibre entre les
sexes, la famine, les déplacements forcés ont continué à faire des millions de morts
après la guerre.
-le bilan économique et financier : l’Europe est en genoux, c’est « l’année zéro ». La
chute de la production a entrainé le rationnement de la famine. Par contre les pays
« neufs » (USA, Canada, Argentine, Afrique du sud, Nouvelle Zélande) sont les grands
bénéficiaires de cette guerre. L’Europe ruinée, les monnaies sont fortement
dévaluées et le pouvoir d’achat a chuté. Elle est énormément endettée : les USA ont
prêté à l’Europe trois milliards de dollars US environ en matériels et en vivres.
Sur le plan matériel, l’Europe et le japon sont plus que de vastes champs de ruines :
des milliers des villes, des villages et d’usines sont rasés ; la plupart des moyens de
communication sont inutilisables.
Les nouveaux rapports de force dans le monde : la seconde guerre mondiale
confirme le déclin de l’Europe et fait apparaitre deux grands :
-les USA à cause de leur poids économiques, financiers et militaires sont les
premiers grands, la première puissance économique. Les ¾ réserves d’or du monde,
la suprématie technologique et militaire.
-l’URSS est le deuxième grand à cause de sa force militaire et du prestige qu’elle a
tiré de la guerre. Malgré les lourdes pertes (20 millions de morts) ; elle a libéré son
territoire ainsi que l’Europe orientale et centrale qu’elle occupe.
Les bouleversements territoriaux : la nouvelle carte de l’Europe est tracée lors de la
conférence de Yalta (4au11 Février 1945) et de Potsdam (juillet- aout 1945). La
grande victime est l’Allemagne divisée en quatre zones d’occupation par les alliés.
Elle perd aussi une partie de son territoire à l’Est au profit de la Pologne.
L’URSS est la grande bénéficiaire ; elle s’agrandit de la Biélorussie, des pays
baltiques et d’une partie de la Pologne. Ce tracé des nouvelles frontières entraine
d’importants s transferts de populations : 12 millions d’Allemands quittent l’Europe
centrale, 7 millions de japonais rentrent chez eux.
Le choc moral : le monde découvre avec effroi l’ampleur et l’horreur de la haine
raciale. Six (6) millions de juifs et de tziganes ont péri dans les camps de
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concentration. Le procès de Nuremberg du 20novembre 1945 au 30 septembre


1946 va juger les principaux chefs nazis de crime contre l’humanité. Les dégâts de
la bombe atomique montrent que la science s’est mise au service de la mort. Un
climat d’angoisse et de désespoir s’installe.
Un nouvel arbitre : avec la seconde guerre mondiale, la SDN disparait. En 1945 à San
Francisco, les alliés créent une nouvelle organisation internationale (ONU) afin de
garantir et d’assurer la paix dans le monde. /.
Consolidation : Après avoir dégagé le bilan de la guerre, dites-en quoi elle a
provoqué un choc moral et quels sont les bénéficiaires de ladite guerre mondiale de
1939-1945.
 L5-les conférences préparatoires de la réorganisation du monde : En matière
de réglementation du conflit, la seconde guerre mondiale de 1939-1945 revêt
une grande originalité s’exprimant à travers les conférences préparatoires. Les
puissances alliées n’avaient pas attendu la fin de la guerre pour commencer à
préparer l’après-guerre. Des conférences bilatérales et multilatérales
préparatoires de la réorganisation du monde sur de nouvelles bases furent dès
1941 organisées çà et là axé autour de la paix, ces concertations se terminent
par des résolutions aux conséquences durables.
-la conférence de l’Atlantique (14 Aout 1941) : elle fut organisée par les Etats-Unis
et la Grande Bretagne et se termine par huit (8) résolutions dont la reconnaissance
du principe du respect du droit à l’autodétermination des peuples soumis comme
condition de la paix et de la sécurité internationale.
-la conférence de Washington (janvier 1942) : organisée par les USA, l’URSS et le
Royaume –uni : elle se termine par la déclaration des Nations Unies.
-la conférence de Moscou (19 au 30 Octobre 1943) : elle fut organisée par l’URSS,
les USA, le royaume uni et la chine nationaliste et se termina quant à elle par le
constat suivant : Nécessité d’établir une organisation fédérale aussitôt que possible
fondée sur le principe d’égalité souveraine de tous les Etats pacifiques afin d’assurer
le maintien de la paix et de la sécurité internationale.
-la conférence de Téhéran (28 novembre au 2 Décembre 1943) : elle fut organisée
par le royaume uni, les USA, l’URSS ; elle consacre le rapprochement des alliés,
discute des questions militaires et de relations internationales. Les décisions
suivantes prises :
-l’ouverture d’un second front à l’ouest proposée par l’URSS ;
-la prévision de la reconstitution de l’Etat polonais avec des nouvelles frontières.
Cette conférence se caractérise par l’ambigüité de Joseph Staline sur les questions
territoriales et par la conception idéaliste de Roosevelt sur les Nations Unies.
-la conférence de Dunbar ton Oaks (Septembre 1944) : elle a préparé la structure,
les objectifs et fonctionnement de l’ONU ainsi que la création du FMI et de la BM.

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-la conférence de Yalta (4 au 11 Février 1945) : organisée par les trois alliés, elle
débat des questions relatives d’une part à l’avenir de l’Europe libérée, d’autre part à
la création de l’ONU (la question du droit de veto). Elle se termina par les résolutions
suivantes :
-la reconnaissance du droit à la liberté des peuples soumis ;
-l’acceptation par le Royaume uni et les USA des annexions faites par l’URSS en
Pologne et des pays baltiques (Lituanie, Estonie et Lettonie) ;
-dédommagement de la Pologne qui obtient de l’Allemagne 140.000 km², leur
frontière nouvelle étant la ligne d’« Oder Neisse ».
-la reconnaissance par les USA et le Royaume uni du régime de « Tito » en
Yougoslavie ;
-la réorganisation du monde après la capitulation Allemande.
Cette conférence se caractérise par la division du monde en zones d’influence
communiste et capitaliste entre les Etats-Unis et l’URSS.
-la conférence de San Francisco (26 juin 1945) : elle porte sur la signature de la
charte des Nations Unies par vingt-six Etats du monde libre développé.
La conférence de Postdam (18 juillet -2 Aout 1945) : organisée par les alliés
représentés par Truman (USA), Atlée (Angleterre) et Staline (URSS) ; l’essentiel des
débats portera sur l’Allemagne. Elle fut sanctionnée par les décisions ci-après :
-le non rétablissement d’un gouvernement central Allemand ;
-la création du tribunal internationale Nuremberg ;
-la dénazification des pays occupés par l’Allemagne avant et pendant la guerre et
l’organisation d’élections libres et démocratiques dans ces pays libérés du Nazisme
(Allemagne, Tchécoslovaquie, Pologne.) cette conférence se caractérise quant à elle
par la convergence de vue sur la division de l’Allemagne et par la divergence de vue
sur le concept de « démocratie ».
-la deuxième conférence de San Francisco (24 octobre 1945) : elle porta sur la
ratification de la charte de création de Nations Unies.
A la lumière de tout ce qui précède, on retiendra que les différentes conférences
préparatoires de la réorganisation du monde ont été à l’origine de la naissance d’un
nouvel ordre mondial dominé par les USA, URSS, le Royaume uni, la France et la
Chine communiste (1971)./.
Consolidation : Après avoir dégagé les caractéristiques de toutes ces conférences
préparatoires de la réorganisation du monde citer les noms des chefs d’Etats ou
homme politique qui furent les organisateurs des dites conférences.
 L6-la création de l’ONU en 1945 :
La fin de la seconde guerre mondiale laisse un spectacle désolant sur les aspects de
la vie. Malgré la réserve des uns et le scepticisme des autres, l’ONU nait le 24
octobre 1945 par la ratification de la charte de sa création à San Francisco (USA par
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cinquante une (51) nations. Son budget de fonctionnement était de 750 millions de
dollars US, employant après de 15000 fonctionnaires et travaillant dans 160 lieux
d’affectation.
En avril 1946, l’ONU commence à fonctionner après la dissolution de la SDN.
Historique
Afin d’éviter à l’avenir une nouvelle conflagration mondiale, on entame une véritable
concertation regroupant les alliés dans des conférences dont l’aboutissement fut la
création de l’ONU. Ce sont les conférences internationales préparatoires de la
réorganisation du monde de 1941 à 1945. En Décembre 1945, New York fut choisie
comme siège de l’organisation qui compte de nos jours 193 pays membres.
Ce sont six (6) organismes qui font fonctionner l’ONU à savoir :
1-l’assemblé générale : vote le budget, admet les nouveaux membres, émet les
recommandations sur les principes généraux de coopération pour le maintien de la
paix et la sécurité internationale. Les Etats membres de l’ONU y disposent d’une voix.
2-le conseil de sécurité : décide les mesures nécessaires du maintien de la paix et
de la sécurité dans le monde. Il est composé de cinq (5) membres permanents (USA,
Royaume uni, Russie, France et Chine) et dix (10) membres élus pour deux ans par
l’assemblée générale.
3-le conseil économique et social : constitué de 54 Etats membres élus pour une
durée de 3 ans par l’assemblée générale, il veille au respect effectif des droits de
l’homme et de libertés fondamentales dans les domaines économiques, sociaux,
culturels, éducatifs et de la santé publique.
4-le conseil de tutelle : constitué de 5 Etats membres, le conseil de tutelle a été à
l’origine pour surveiller l’administration de onze (11) territoires en attente d’un statut
juridique international, il s’occupe plus aujourd’hui que des iles du pacifiques.
5-la cour internationale de justice de la Hayes : composée de 15 magistrats choisie
pour neuf ans par l’assemblée générale et le conseil de sécurité, pour leur
compétence. Elle examine de toutes les questions soumises par les Etats membres
dans le cadre de la charte de l’ONU et des traités et conventions en vigueur.
6-le secrétariat général : met en œuvre les programmes décidés par les différents
organes des Nations Unies, le secrétariat général est élu à sa tête pour une durée de
5 ans (renouvelable une fois) par l’assemblé générale, sur recommandation du
conseil de sécurité.
Les Institutions et agences spécialisées de l’ONU :
-celles affiliées au secrétariat général de l’ONU : ce sont le comité d’Etat-major,
commission des armements classiques, la commission de l’énergie atomique et le
fond international de secours à enfance (UNICEF).
-celles affilées au conseil économique et social et au secrétariat permanent de
l’ONU : ce sont entre autres : OMS, l’UNESCO, PNUD, HCR, FAO, PAM, FIDA, OIT, BIT,
FMI, BM, ONUDI…

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Les principes de l’ONU :


-le principe de l’égalité et de souveraineté des Etats ;
-le principe de non –ingérence dans les affaires internes d’un Etat membre ;
-le principe de règlement pacifique dans les conflits internationaux ;
- le principe de respect de l’intégrité territoriale et de l’indépendance politique des
Etats ;
-le principe de l’exécution de bonne foi de l’obligation née dans les traités et d’autres
sources du droit international ;
-le principe des droits des peuples de disposer d’eux-mêmes.
Les œuvres de l’ONU :
Conformément à la charte de sa création contenant 111 articles et à son préambule
comportant ses objectifs généraux, l’ONU à les mérites d’avoir réalisé les quelques
œuvres :
Les mérites de l’ONU :
-la rédaction, l’adaptions et la proclamation de la déclaration universelle des droits
de l’homme le 10 Décembre 1948.
-la décolonisation de l’Asie, de l’Afrique et du pacifique ;
-l’envoie de « casques bleus » en Corée, au zaïre, au Liban, au Cambodge, en
Yougoslavie ; en somalie, au centre Afrique, au Sahara occidental ; en Angola, au
Mozambique, en Namibie, en sierra-Léone, au Libéria, en côte d’ivoire, au mali.
Les faiblesses de l’ONU :
De 1947 à 1991 le fonctionnement de l’ONU avait souffert des luttes d’influences
entre les deux superpuissances (Américaine et Soviétique) à cause de la guerre
froide.
De nos jours les faiblesses de l’organisation résident dans l’inadéquation de sa
structure, de ses principes et de certains de ses objectifs par rapport aux réalités
actuelles, une réforme du système des Nations Unies s’impose.

Les secrétaires généraux de l’ONU depuis sa création :


Prénoms et nom pays Durée de mandat
-Trygvee lie (Norvège) 1946 à 1953
- Dag hammark kiod (suède) 1953 à 1961
-U. Thant (Birmanie) 1961 à 1971
-Kart Waldhaen (Autriche) 1971 à 1981
-Javier Perez de Guillard (Pérou) 1981 à 1991
-Pierre Boutros Boutros Ghali (Egyptien) 1991 à 1996
-Koffi Ata Annan (Ghana) 1996 à 2006
-Banki Moune (Corée du sud) 2006 à 2016
-Antonio Guterres (Portugal) depuis 2016.
Consolidation : 1-Après avoir dégagé l’historique, le fonctionnement et les principes
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de l’ONU, explique ses œuvres depuis sa création en 1946 tout en présentant les
faiblesses et les mérites de l’organisation internationale.
2-expliquez et commentez cette affirmation de Dag Hammark kiod (2eme secrétaire
général de l’ONU) : « l’ONU n’est pas née pour conduire l’humanité au paradis, mais
sauvée de l’enfer ».
 L7-les tensions idéologiques entre l’Est et l’ouest de 1947 à 1991 :
Au lendemain de la seconde guerre mondiale, la grande alliance qui s’était formée
en vue de lutter contre l’ennemi nazi s’effrite. Après la conférence de Yalta (1945)
une méfiance mutuelle doublée d’une rivalité s’installe entre les puissances
victorieuses de la guerre.
Avec la naissance du communisme en URSS, et en Europe centrale et orientale, on
assiste à une confrontation pacifique qui entrainera la division du monde en deux
camps opposés par des idéologies différentes. L’Europe se trouve alors divisée par
un ‘’rideau de fer’’ la coalition née des contraintes de la guerre s’estompe une fois la
victoire assurée. Il en résulte alors une longue période de crise à laquelle on donnera
le nom de « guerre froide ».
Définition : la guerre froide est une période de tension idéologique caractérisant les
relations entre USA et URSS à cause de leur antagonie politique, social, culturel et
économique entre 1947-1955.
D’après Raymond Aron, la guerre froide est une « paix belliqueuse », une « guerre
improbable » et une « paix impossible » entre les deux supers puissances.
La guerre froide est venue en 1947 renforcer les tensions du XXème siècle opposant
le conservatisme (ou le libéralisme) au socialisme (ou le collectivisme).
La guerre froide est une période de « ni paix ni guerre ».
Origines et causes de la guerre froide : c’est la naissance du Bolchevisme en
novembre 1917 en Russie créant ainsi un bipolarisme idéologique dans le monde ;
ensuite le caractère antagonisme des deux systèmes socio-économique et le rôle
joué par les deux supers puissances dans la seconde guerre mondiale.
Dès après le conflit, les rivalités entre Anglo-américain éclatent au grand jour. La
confiance entre eux se transforme en opposition lorsque les occidentaux constatent
avec inquiétude ( en 1946) que l’union soviétique favorise la prise du pouvoir par les
communistes dans les pays d’Europe orientale, tandis que Churchill dénonce en
1946 le rideau de fer qui s’est abattu sur l’Europe, la coupant en deux ; Truman
décide le 12 mars 1947 d’une nouvelle ligne diplomatique face au ‘’péril nazi’’ : « les
peuples libres du monde attendent de nous que nous les aidons à sauvegarder leur
liberté… » : C’est la doctrine de Truman.
Il s’agit essentiellement de la rupture de la sainte alliance, scellée en 1942 :
favorisée notamment par :
-la doctrine du président américain Henry Truman visant à endiguer l’expansion du
communiste dans le monde en 1947.
-le plan Marshall de Juin 1947 octroyant 12,5 milliards de dollars US aux Etats

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européens dévastés par la guerre ;


-les divergences de vue entre les deux supers puissances sur les questions
polonaises et allemandes ;
-la création du bureau d’information communiste appelé Kominform (5juin1947).
Caractéristiques de la guerre froide :
La guerre froide se caractérise par : le soupçon, la méfiance l’invective, l’anatheme,
la brutalité du discours politique et le langage diplomatique.
La coexistence pacifique entre les deux supers puissances :
Après la mort de Staline (le 5 mars 1953) marque la première étape du dégel tandis
que les nouveaux dirigeants soviétiques lancent une offensive en faveur du
rapprochement avec l’ouest posant ainsi les bases de la coexistence pacifique
(1955), la paix est provisoirement rétablie en Asie orientale (armistice de Corée et
accord de Genève).
Elle est une période d’accalmie et de transfert de la compétition entre les deux
supers puissances de la terre vers la conquête de l’espace.
Malgré l’avènement de la coexistence pacifique, des évènements politiques ou
militaires provoqués par l’une ou l’autre supers puissance ont fait penser à la
continuité de la guerre froide jusqu’à la désignation du système soviétique qui avait
commencé par la chute du mur de Berlin le 10 novembre 1989. /.
Chapitre II : la décolonisation de l’Asie de l’Afrique et l’affirmation du tiers-monde :
 L1-la décolonisation :
Définition : on entend par la décolonisation le processus plus ou moins violent par
lequel un territoire soumis ou une colonie accède à la liberté, à l’indépendance et à la
souveraineté nationale et internationale. Si au XVIIIe siècle ce processus avait été
appelé ‘’émancipation’’, au XIX e siècle ‘’indépendance’’, au XX e siècle il sera appelé
‘’décolonisation’’.
Historiquement, on appelle « Tiers-monde », des Etats qui ont subi la colonisation
européenne à un moment donné de leur histoire.
Les facteurs de la décolonisation :
-Facteurs internes : ce sont les conditions sociales, économiques, politiques et
culturelles déplorables qui seront à l’origine de la prise de conscience des peuples
colonisés d’Afrique et d’Asie. Ces peuples ont subi des systèmes d’oppression
(politique, socio- culturelles et juridiques) et l’exploitation économique et financière.
Le nationalisme ainsi né se traduira par la littérature engagée ou la lutte culturelle
(négritude et panafricanisme). Par la création syndicale et des partis politiques à
partir du lendemain de la seconde guerre mondiale. L’élite intellectuelle a joué un
rôle déterminant dans le nationalisme aussi bien africain qu’asiatique. Notons qu’en
Asie, à l’image du panafricanisme, c’est le panislamisme.
-Facteurs externes : c’est le soutien moral, matériel, technique et financier apporté

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par certaines institutions internationales, certains Etats et par d’autres


circonstances favorables à l’émancipation des peuples soumis d’Asie et d’Afrique.
Parmi ces facteurs on peut citer :
-l’affaiblissement de la métropole européenne après la guerre mondiale ;
-l’église chrétienne engagée à soutenir le nationalisme notamment africain par la
diffusion des messages de liberté et d’égalité ;
-le soutien de l’ONU en faveur des peuples soumis en vue d’une libération pacifique
à partir de 1945.
-le rôle joué par l’URSS et des USA qui, à travers la guerre froide, ont soutenu les
luttes en lutte de libération dans l’espoir de trouver à travers les nouveaux Etats des
partenaires économiques et alliés idéologiques et politiques.
Les caractères de la décolonisation : En fonction des réalités historiques, politiques,
économiques et socioculturelles des colonies concernées, l’élite intellectuelle a
conçu et animée deux formes de lutte de libération nationale :
-la lutte pacifique de libération nationale : elle concerne les protectorats et les
colonies qui se sont libérés du joug colonial grâce aux négociations entre colonisés
et colonisateurs, à la diplomatie, à la conscientisation de la métropole, notamment
l’Inde, les Philippines, l’Egypte, le Ghana, la Guinée …
-la lutte armée de libération nationale : c’est une méthode qui s’était avérée
nécessaire pour les colonies auxquelles les métropoles attachaient une importance
particulière pour des raisons diverses. C’est le cas notamment de l’Indonésie, de
l’Algérie et des colonies portugaises en Afrique (Guinée Bissau, Cap-Vert,
Mozambique, Angola, Sao-tomé et principe…) /.
Consolidation : Après avoir défini la décolonisation, dégagé ses facteurs (internes et
externes) et ses caractères avec exemple à l’appui.
 L2-les luttes de libération nationale en Asie et en Afrique : Dans la lutte de
libération nationale des peuples soumis d’Asie et d’Afrique, les formes furent
différentes selon le degré de compréhension entre les colonies et leurs
métropoles.
A l’orée de la seconde guerre mondiale, la quasi-totalité des pays du continent
africain et asiatique vivait sous la domination coloniale. La guerre aura accéléré le
processus d’émancipation politique des colonies, en y participant, les colonies se
sont trouvées directement affectées par une vague d’idées novatrices favorables à
la libération des peuples colonisés (charte de l’atlantique du 4 aout 1941), on assiste
aussi à l’effritement du mythe blanc (les métropoles perdent leur prestige d’antan).
Dans la lutte de libération nationale, l’Asie et l’Afrique du nord devancent l’Afrique
noire, car les nationalistes y étaient plus anciens (inde, Indochine, Indonésie ainsi
que le Maghreb), ces pays soutiennent activement ceux d’Afrique noire dans leur
combat pour l’indépendance. Ce mouvement de soutien trouvera son aboutissement
lors de la conférence de Bandung (1955) considéré comme l’acte de naissance du
tiers-monde (l’expression que nous devons à Alfreid Sauvy, sociologue-démographe
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français en souvenir du tiers Etat de 1789). Cette expression parut le 14aout1952


dans le journal’’ l’observateur’’.
Deux formes de lutte de libération nationale se font distinguées dont entre autres : la
lutte pacifique et celle armée.
Consolidation : Dégagez les différentes formes de lutte de libération nationale avec
exemple à l’appui.
 L3-la lutte pacifique de libération nationale
Définition : Dans un sens plus simple, on entend par lutte pacifique de libération
nationale, le passage de l’Etat colonisé à l’Etat d’indépendance de la manière
pacifique, c’est –à-dire sans arme, ni violence d’une colonie.
Méthode pacifique de libération nationale : la lutte pacifique de libération nationale
se caractérise par la négociation, la médiation, l’arbitrage, les luttes syndicales etc.…
c’est quand la métropole ne s’oppose pas à l’émancipation de la colonie au sein de
laquelle elle a trouvé une élite capable de devenir un interlocuteur valable pour
continuer la gestion de ladite colonie. Dans la lutte pacifique de libération nationale
en Afrique et en Asie, nous pouvons citer : inde, le Gold coast (Ghana), la Guinée, les
philippines, l’Egypte, le Congo, la Cote d’ivoire…/.
Consolidation : Après avoir défini la lutte pacifique de libération nationale, expliquez
ses méthodes et citez quelques pays à titre d’exemple tout en précisant leurs
différentes dates d’indépendances.
 L4-la lutte armée de libération nationale :
Définition : la lutte armée de libération nationale est l’opposé de celle pacifique,
l’obtention de l’indépendance de la façon violente (armée).
La méthode armée de libération nationale : Dans la lutte de libération nationale, il
est à reconnaitre que certaines colonies ont nécessairement passé par la méthode
violente (armée), elle se caractérise par les mouvements de masses(révoltes) ou
affrontement armée entre la colonie et sa métropole après échec de toutes voies de
négociation ou de médiation. C’est lorsque la métropole s’oppose à l’émancipation
de la colonie et affiche une intransigeance totale. On procède par des révoltes et
soulèvements entrainant des guerres de libération, notamment l’Indochine, l’Algérie,
la Guinée –Bissau, le Cap-Vert, l’Angola…/.
Consolidation : Après avoir définie la lutte armée de libération nationale, expliquez
ses méthodes et citez quelques pays à titre d’exemple tout en précisant leurs
différentes dates d’indépendances.

 L5-l’Union Africaine (U.A)


Historique : l’idée de la marche de l’Afrique vers son unité a pris germe au
crépuscule du XIXe et à l’aube du XXe siècle.
En effet, en 1881, le Docteur Bryden (antillais issu d’esclaves originaires du Togo)
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déclarait : « la promotion des africains doit être réalisé par des méthodes qui leurs
soient propres… Nous devons montrer que nous sommes capables d’avancer seul,
de nous frayer notre propre chemin ».
L’idée de la longue marche du continent africain vers son unité politique a fait le tour
de l’atlantique.
Jaillie comme un mythe racial des entrailles de ceux qui étaient les plus aliénés en
Afrique et surtout chez les descendants des esclaves noirs, dans les caraïbes et aux
Etats unis, elle fera escale en Europe et ensuite l’Afrique, sa terre mère.
Le parcours de l’OUA vers sa constitution peut se résumer en deux étapes :
-De 1895 à 1957 : phase des gestations qui se déroule dans la plupart du temps
dans le cadre américain et européen.
-De 1957 à 1963 : phase ascensionnelle de cristallisation politique et l’offensive
contre le colonialisme. De 1957(date de l’indépendance du premier Etat noir, le
Ghana) , l’idée d’unité cherche voie, malgré les réalisations qui se traduisent par
règlement de conflit internes, entre les propagandistes de l’unité. C’est donc dans un
esprit d’union, de coopération et de solidarité que les africains ont engendré l’OUA ;
pour mieux se préserver des agissements du monde contemporain, l’Afrique
indépendante avait compris que l’unité du continent était la plus puissante des
armes.
En fin, la conférence d’Addis-Abeba (capitale d’Ethiopie) pour le sommet de ce
mouvement unificateur devait pour moment, éliminer toutes ces divisions et faire
disparaitre les principaux gouvernements politiques constitues au cours des années
précédentes : le groupe de Monrovia, celui de Casablanca et de PAFMECO (ou
moment africain de libération de l’Afrique de l’est, du centre et du sud). C’est dans
cette idée d’unité que trente et un chefs d’Etats et de gouvernement se retrouvèrent
dans la capitale Ethiopienne dans l’enceinte de AFRICA HALL le 25 mai 1963 pour
signer la charte de l’organisation continentale.
Les objectifs de l’OUA :
Comme toutes autres organisations, l’OUA s’est fixé un certain nombre d’objectifs
contenus dans sa charte (en article 2), on distingue entre autres :
-renforcer l’unité et la solidarité des Etats africains ;
- coordonner et intensifier leurs coopérations et leurs efforts pour offrir de meilleurs
conditions d’existence aux peuples d’Afrique ;
- Défendre leur souveraineté, leur intégrité territoriale et leur indépendance ;
-Eliminer sous toutes ses formes le colonialisme en Afrique ;
-Favoriser la coopération internationale en tenant compte de la charte des Nations
Unies et de la déclaration universelle des droits de l’homme.
A ces fins, les Etats membres coordonnent et harmonisent leur politique générale en
particulier dans les domaines suivants : politique et diplomatique, transport et
communication, éducation et culture, santé, hygiène et nutrition, science et

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technique et en fin défense et sécurité.


Les principes de l’OUA :
L’article 3 de la charte proclame sept (7) principes :
-Egalité souveraine des Etats membres ;
-Non-ingérence dans les affaires internes des Etats membres ;
-Respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de chaque Etat membre et de
son droit inaliénable à une existence indépendante ;
- Règlement pacifique des différends par la voie de négociation, de médiation, de
conciliation ou d’arbitrage ;
-condamnation sans réserve de l’assassinat politique ainsi que les acteurs
subversifs exercés par des Etats voisins ou tout autre Etat ;
-Dévouement sans réserve à la cause de l’émancipation totale des territoires non
encore indépendants ;
-Affirmation d’une politique de non-alignement à l’égard de tous les blocs.
Les organes de l’OUA :
L’organisation comprend quatre (4) organes :
-la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement des Etats membres : c’est
l’organe suprême de l’OUA, elle regroupe les chefs d’Etat et de gouvernement des
Etats membres ou leurs représentants accrédités. Elle se réunit une fois par an,
mais elle peut se retrouver en session extraordinaire à la demande d’un Etat
membre. Le conseil prend des décisions à la majorité des 2/3 de ses membres. Il
est d’usage que soit élu comme président, le chef d’Etat ou de gouvernement qui
accueille la session.
-le conseil des ministres : Il réunit les ministres des affaires étrangères de
l’organisation et comprend un secrétaire général administratif désigné (élu) par la
conférence des chefs d’Etat pour une durée de quatre (4) ans.
Le secrétaire général est assisté par trois (3) secrétaires généraux adjoints aidés
par d’autres fonctionnaires internationaux pour un mandat renouvelable.
-la commission de médiation, de conciliation et d’arbitrage : elle se compose de
vingt-quatre (24) membres élus par la conférence des chefs d’Etats pour un mandat
de quatre (4) ans. Elle tranche les litiges entre les Etats membres de l’organisation.
Elle peut être saisie non seulement par la partie en ligne, mais aussi par le conseil
des ministres ou par la conférence des chefs d’Etat : la juridiction de la commission
est facultative, les Etats ne sont pas obligés de lui soumettre des litiges.
-les commissions spécialisées de l’OUA : pour mieux coordonner son action,
l’organisation s’est doté de cinq commissions spécialisées dont entre autres :
-la commission économique et sociale ;
-la commission de la santé, de l’hygiène et de nutrition ;
-la commission de la défense ;
-la commission scientifique, technique et de la recherche.
Depuis sa création jusqu’à nos jours, l’OUA a rencontré des difficultés. Il importe
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donc que l’on se pose des questions de savoir comment préserver les liens d’unité
en face de tensions aussi vives ? Comment préserver l’Afrique des agressions
économiques des pays développés ? Comment lui assurer une place d’honneur sur
la scène internationale ?
En juillet 2001, l’OUA prend le nom d’Union africaine (UA) dont la création a été
décidée en 2000, à Syrte (Libye), avec pour objectif de mettre en place une union
économique et monétaire (sur le modèle de l’union européenne). Plus de 50 pays
d’Afrique adhèrent à la nouvelle organisation communautaire qui prend
officiellement fonction en juillet 2002, à Durban (en Afrique du sud)./.
Consolidation : Après avoir expliqué la nature et l’historique de l’OUA, dégagez sa
structure, son fonctionnement et ses limites dans la gestion des affaires actuelles
de l’Afrique.
-Quels sont les secrétaires généraux qu’a connu l’OUA depuis sa création jusqu’à
nos jours ? (Devoir de groupe /recherche).
Chapitre III : Civilisation et problème du monde contemporain.
 L1-la notion de civilisation :
La notion de civilisation n’est pas une donnée simple, son sens et son contenu ont
considérablement varié de l’antiquité à nos jours.
Définition : Etymologiquement, civilisation vient du Grec « civilita » qui veut dire
« civilité », c’est-à-dire ce qui est beau, policé, esthétique, civil, bien organisé…par
opposition à ce qui est vilain, barbare, sauvage.
Selon le dictionnaire universel, la civilisation est l’ensemble des phénomènes
sociaux, religieux, intellectuels, artistiques, scientifiques et techniques propres à un
peuple et transmis par l’éducation.
Elle peut être comprise dans un sens plus simple comme l’ensemble des rapports
conscient existent entre l’homme et la société d’une part, entre l’homme et la nature
d’autre part. Ces rapports s’expriment dans les domaines politiques, sociaux,
économiques techniques, scientifiques, culturels et artistiques.
Les caractères évolutifs du concept de civilisation : traditionnellement, la notion de
civilisation était fondée sur un jugement de valeur. Pour les penseurs occidentaux, la
civilisation est l’ensemble des institutions ou des organisations sociales,
économiques, culturelles, politiques, scientifiques, techniques et juridiques
susceptible de faire régner l’ordre, la paix et de faire progresser l’humanité, pour eux,
la civilisation est aussi synonyme de régime disposant d’institution démocratiques.
Les peuples qui ne répondaient pas à ces critères étaient considérés comme des
« barbares ». Cette conception raciste fait de l’Europe le centre du monde : « il n y’a
de civilisation que celle européenne : le devoir de l’Europe est d’apporter sa
civilisation aux peuples inférieurs, barbares et sauvage qui en sont dénués ». C’est la
tendance européocentriste de la civilisation ; elle conserve son caractère unitaire et
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s’écrit au singulier avec une majuscule.


A ce propos, Pierre Gascotte écrit : « ces peuples n’ont rien donné à l’humanité… ils
n’ont rien produit, ni Euclide, ni Galilée, ni Lavoisier, ni Pasteur, ne Aristote ; leurs
épopées n’ont étés chantées par aucun Homère ».
Au XIXe siècle, grâce aux progrès des sciences intégrées à l’histoire, surtout
l’archéologie (par ses découvertes), on a fini par admettre la conception selon
laquelle il n’y’a pas une civilisation mais des civilisations. Il y’a autant de civilisation
qu’il n’ya des sociétés organisées. La notion de civilisation n’est plus fondée sur un
jugement de valeur, mais un jugement d’existence. Elle change sens et de contenu
pour être définie comme un ensemble de caractères propres à une certaine société
groupée sur un certain territoire à un moment donné de son histoire. Donc tout
peuple est naturellement civilisé et s’écrit désormais au pluriel et avec minuscule.
-Civilisation au singulier : pour les penseurs, philosophes et historiens
européocentriste du XIXe siècle, il n’ya de civilisation qu’au singulier, notamment
celle occidentale héritière des civilisations Helléniques et Gréco-romains de
l’antiquité européenne.
-Civilisation au pluriel : A l’antipode de la conception européocentriste, il existe la
conception universaliste qui soutient qu’il n’ya de civilisation qu’au pluriel, car à
chaque société correspond une civilisation car ayant une culture et des types
d’organisation qui lui sont propres et étroitement liées aux conditions matérielles et
environnementales.
De nos jours, des fouilles archéologiques ont mis en évidence l’existence de
multiples foyers de civilisations ayant permis à confirmer le caractère universel de la
civilisation : Egypte pharaonique, Mésopotamie, Inde, Chine, Monomotapa.
Les structures d’une civilisation : c’est l’infrastructure comprenant l’organisation
politique et culturelle. /.
Consolidation : Après avoir définie la notion de civilisation, dégagez ses concepts
évolutifs et ses structures.
 L2-Le cadre géo-temporaire d’une civilisation : il est très difficile voire
impossible de parler de civilisation sans au préalable revoir le cadre géo-
temporaire dans lequel elle a été façonnée et entretenue.
Une civilisation nait et se développe dans un espace donné dans lequel évoluent les
sociétés humaines suivant les époques données dans son histoire.
Les conditions matérielles de l’éclosion d’une civilisation dans l’espace et dans le temps :
Si l’on s’accorde à reconnaitre que la civilisation est l’ensemble des manières
particulières de vivre qui distingue un peuple d’un autre, il est évident que chaque
peuple a sa civilisation et sa culture.
Les conditions matérielles de l’éclosion d’une civilisation s’expriment dans les
domaines politiques, sociaux, économiques, culturels…La création de brillantes
civilisations de la préhistoire jusqu’au temps moderne confirme que chaque peuple
dispose des valeurs de civilisation qui déterminent sa mode de vie.

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Le caractère dynamique d’une civilisation avec la nécessité de contact de


civilisations contemporaines : De nos jours, l’imbrication des économies, l’ouverture
des frontières démontrent bien que la civilisation n’est pas la chose exclusive d’un
peuple, d’une société. Ceci préside à l’avènement d’une conception plus rationnelle,
d’une civilisation universelle qui serait le résultat des aspects de cultures et de
civilisations des peuples qui habitent notre planète. /.
Consolidation :
1-Après avoir dégagé le cadre géo-temporel d’une civilisation. Expliquez ses
conditions matérielles de l’éclosion dans l’espace et dans le temps ainsi que son
caractère dynamique ou évolutif nécessitant le contact de civilisations
contemporaines.
2-Faites une étude comparée de deux (2) civilisations de votre choix (devoir de
recherche/groupe).
 L3-La diaspora noire : le mot « Diaspora » vient du Grec et signifie
« Dispersion ». Elle évoque l’ensemble de la communauté humaine vivant de
gré ou de force hors de la patrie d’origine. Elle débute depuis le Néolithique qui
a vu l’homme partir de son berceau pour habiter d’autres contrées, ensuite la
traite arabe et celle européenne ainsi que les deux (2) conflits mondiaux et les
problèmes politiques, sociaux et économiques sont venus aggraver le
phénomène.
Identification des différents types de diaspora : De nos jours, il existe de la diaspora
pour chaque nation du monde, mais celles qui sont les plus importantes sont entre
autres :
-la diaspora juive : c’est l’ensemble des juifs dispersés à travers le monde depuis
l’antiquité, à cause de la guerre sainte entre judaïsme et christianisme ainsi que les
croisades entre judaïsme et islam d’une part et entre christianisme et islam d’autre
part.
-la diaspora libanaise : elle est formée des libano-syrien appelés autre fois
« phéniciens », mais de nos jours dispersés à travers le monde entier à cause du
négoce (commerce) qui est leur vocation depuis l’antiquité.
-la diaspora noire ou africaine : c’est l’ensemble des colonies des noirs d’origine
africaine et qui vivent actuellement hors du continent à cause de leur dispersion
depuis la traite négrière, la colonisation, les deux guerres mondiales, les voyages
(aventures, études, travail, …), la fuite de cerveau.
Les causes ou les facteurs de la diaspora : plusieurs raisons expliquent les
dispersions des populations à travers le monde ; depuis l’antiquité, l’homme est
constamment à la recherche du bien-être. Parmi les causes nous citons entre
autres :
-les causes historiques : elles sont liées à des évènements qui ont provoqué le
départ massif des noirs de l’Afrique vers le reste du monde ; ce sont : la traite
négrière, la traite arabe, la colonisation, les deux guerres mondiales.

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-les causes politiques : le leadership qui peut entrainer des conflits idéologiques et
provoquer des désordres politiques (coup d’Etat…) ; et qui peut être à l’origine de
l’exil volontaire ou involontaire.
-les causes naturelles : il s’agit des calamités naturelles (tremblement de terre,
volcans, inondation, sécheresse, séisme, endémies).
-les causes économiques : c’est la recherche permanent et systématique du confort
matériel, du bien-être, du bonheur, de l’eldorado, l’amélioration des conditions de
vie…
-les causes socio- culturelles : de caractère subjectif il s’agit des persécutions
subies par les minorités raciales, ethniques, linguistiques, religieuses. Les enfants
naturels et les hommes de caste dans les sociétés conservatrices ont souvent été
victimes de persécution les poussant à l’émigration.
-la fuite des cerveaux : les continents Asiatique, Africain et Latino-américain sont
victimes de ce fléau à cause des conditions d’accueils défavorables qu’ils offrent à
leurs cadres : sans emploi, sans équipement, bas salaire, corruption dans
l’administration, mentalité rétrograde, isolement médiatique etc.… ce qui provoque
une considérable du tiers monde à cause de l’importation considérable d’experts au
traitement trop onéreux.
Les conséquences de la diaspora noire sur l’Afrique contemporaine :
La population noire dispersée à travers le monde a une influence sur la vie du
continent ; le problème fondamental pour l’Afrique contemporaine est un problème
de ressources humaines valables, pour affronter avec efficacité les problèmes du
monde industrialisé : l’Afrique en manque./.
Consolidation : Après avoir définie la diaspora, identifiez-la tout en dégageant ses
principales causes.
 L4-le sionisme au proche orient :
Définition : Etymologiquement, « Sionisme » vient du mot « Sion », nom de la colline
qui surplombe la ville de Jérusalem, en Palestine.
Le sionisme par définition est une doctrine polico-religieuse qui a pour objectif,
l’établissement du plus grand nombre de la diaspora juive dispersée dans le monde
à Jérusalem, à la terre promise.
Ce mouvement représente l’un des problèmes du monde contemporain du monde
né sous la réflexion de deux juifs : Léon Pinscher (médecin d’Odessa) et Théodore
Herzl (journaliste, de nationalité autrichienne).
Historique : retracer la genèse du sionisme reviendrait à raconter l’histoire du peuple
juif (début 2000 avant JC).
Mais qui sont les juifs ?
Peuples sémitique du moyen orient, formé de tribus nomades originaires du désert
Syrien qui s’installèrent dans le pays de Canaan. De grands noms marquent leur
histoire : Abraham, Isaac, Jacob ; leurs parcours furent très douloureux (esclaves en
Egypte sous les pharaons), exode sous la conduite de Moise (1250 avant JC).

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La diaspora qui s’est constitué depuis l’antiquité soit à cause des calamités
naturelles comme la sécheresse, soit à cause des guerres religieuses entre
judaïsme et christianisme d’une part, entre christianisme et l’islam d’autre part.
Le rêve de millions de juifs est depuis très longtemps de retourner à Jérusalem et y
fonder un Etat : « Boire l’an prochain à Jérusalem », « Mon cœur est un orient, mon
corps en occident » disait Juda Hélavi. Léon Pinscher disait en 2882 « Une terre à
nous ».
Le sionisme théorique ou poétique évolue pour devenir un mouvement depuis la
mort du Tsar Russe Alexandre II (en 1881), les villes de Galilée et de Judée sont
fondées et subventionnées par le baron Edmond de Roth Shield.
Né au XIX e siècle, plus précisément en 1897 à Bale (Suisse) de la recrudescence de
l’antisémitisme, le sionisme milite en faveur de la création d’un Etat juif en terre de
Palestine.
Malgré leur division entre territorialistes et intransigeants en 1904, la déclaration
Balfour de 1917 promit aux juifs la création en Palestine d’un foyer national juif ;
c’est la victoire des territorialistes du sionisme.
Recevant la Palestine en 1920 comme territoire sous mandat de la SDN, la Grande
Bretagne a en 1945, la responsabilité historique de proposer un plan de partage de
cette partie entre juifs et arabes par les nations unies, afin de donner une partie aux
débris des groupements juifs d’Europe. C’est ainsi que la Palestine fut partagée en
deux Etats juif et arabe plus la zone internationale neutre de Jérusalem et environs.
Ce plan de partage voté adopté le 23novembre 1947 mit fin au mandat Britannique
sur la Palestine le 14 mai 1948. Accepté par l’URSS et les USA pour des raisons
stratégiques, mais rejeté par les arabes. David Ben Gourion proclame la naissance
de l’Etat Hébreux(Israël) le 15mai 1948.
Buts et caractéristiques du sionisme : c’est la création d’un Etat Hébreux autonome
qui joindrait le Tigre et l’Euphrate pour soustraire la communauté juive d’Europe, des
programmes de l’empire Russe et de l’antisémitisme Britannique.
Le sionisme a des caractéristiques politico-religieuses (la Palestine est une terre
promise aux fils d’Israël), raciales (le 10 novembre 1957 , (l’assemblée générale des
Nations Unies avait adopté la résolution qualifiant le sionisme de mouvement
raciste, faisant subir les arabes la génocide, l’expulsion des territoires occupés de la
Palestine), le caractère violent du sionisme et celui expansionnisme à cause des
guerres Israélo-arabe de 1956, 1967 et 1973 avec l’occupation des territoires
appartenant aux Palestine, aux Egyptiens, au Liban, à la Jordanie et à la Syrie.
Evolution du conflit israélo-arabe :
Depuis la création d’un Etat Hébreux en Palestine, cette partie du monde représente
une menace pour la paix. De nos jours, la marche vers la paix Israélo-arabe suit un
chemin tortueux depuis 1977. Les accords de camp David, les accords d’Oslo 1 et 2,
ceux des Etats unis signés en novembre 1998 à Wy plantation, le retour de la paix en
Palestiniens et Israéliens dépend de la volonté d’Israël de libérer les territoires

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occupés et de la capacité des deux parties de convaincre les extrémités des deux
bords.
La reprise de l’intifada (révolte des pierres) actuellement menace dangereusement
la paix entre ces deux (2) voisins./.
Consolidation :
Après avoir définie le sionisme, dégagez son historique, son but, ses caractères et
son évolution de 1947 à nos jours.

 L5-l’apartheid en Azanie (actuelle Afrique du sud)


Cadre géographique de l’Azanie : l’Azanie (actuelle Afrique du sud), est un Etat de
l’Afrique australe limité au nord-ouest par la Namibie, au nord par le Botswana, au
nord-est par le Zimbabwe, le Mozambique et le Swaziland, au sud-ouest par l’océan
atlantique et au sud-est par
L’océan Indien. Le pays a une superficie de 1.221.037km² et une population de
43.647.000 habitants (estimation 2001).
Définition de l’apartheid :
Dans un sens plus simple, l’apartheid est développement séparé de chaque race
dans la zone géographique qui lui est affectée.
C’est une méthode politique discriminatoire qui séparait les populations blanches de
l’Afrique du sud des populations noires.
Origine, évolution, méthodes et déclin de l’apartheid : rappel historique : l’Azanie est
l’ancien nom de l’actuelle Afrique du sud. Le pays était occupé depuis le 3e siècle
avant JC par les noirs (Bantous). C’est seulement à partir des XVI et XVIIe siècles
que débute l’arrivée des colons européens.
En effet, c’est en 1622 que le Hollandais Von Riebeeck démarque au cap. En 1688,
les protestants européens persécutés par les catholiques quittent leurs pays et
s’installent à leur tour en Afrique du sud. Ces colons européens considèrent
désormais cette terre comme la leur. On les désigna sous les noms de Boers puis
d’Afrikaners.
Plusieurs guerres les opposaient aux tribus bantous, elles furent dénommées guerre
cafres. En 1814, le roi de Hollande vendit la colonie du cap aux anglais qui
s’intaillèrent au cap, puis dans le Natal (1845). Les boers franchissent le
Drakensberg et affrontent les zoulous vers Natal, puis fondent l’orange et le
Transvaal que les Anglais reconnaitront entre 1852 et 1854.
De 1899 à 1902, ce fut la guerre entre Boers et Anglais. Ces derniers furent les
vainqueurs et le traité de Vereeniging (1906-1907) sanctionna la fin de la guerre.
En 1910, le pays devient l’Union Sud-Africaine rassemblant le cap, le Natal, le
Transvaal et l’orange. Pretoria en fut la capitale.
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Par leur politique, les colons européens (Hollandais, Français, Portugais, Britannique)
s’entendent et décident de transformer cette zone en un domaine britannique (1910
-1923).
Alors, l’exploitation, l’assujettissement deviennent le lot quotidien de la majorité
noire. Cette région de l’Afrique regorge de fabuleuses richesses et c’est ce qui
expliquait la domination coloniale de 16 millions de noirs pour une minorité blanche,
c’est justement cette exploitation abusive, la discrimination, l’oppression qui ont
permis aux africains de l’Azanie de mener des luttes de libération nationale.
La lutte nationaliste : Dès l’entre-deux guerres des mesures discriminatoires à
l’égard des noirs furent adoptées (immorality). En 1948, les gouvernements sud-
africains successifs composés d’Afrikaners, institutionnalisent la politique
d’apartheid.
Entre 1948-1971, sous la direction de Verwoerd, le parti national fit voter et
promulguer 200 lois codifiant l’apartheid : ségrégation dans les établissements et
lieux publics, dans les transports en commun, dans l’habitat (Townships) et dans
l’enseignement.
C’est ainsi que se forgea une conscience noire au sein de l’élite sud-africaine noire
revendiquant une société multiraciale, la reconnaissance et le respect des droits de
l’homme sans distinction de race, ni de religion.
De 1960 à 1970, l’on constate que les mouvements de protestation de la population
non blanche, surtout de la justesse et des ouvriers s’intensifient : citons entre autres,
l’évènement de Soweto (en 1976) qui fut noyé dans le sang par les racistes de
Pretoria. C’est la mort en prison de Stew Bikan, l’incarcération de Nelson Mandela,
de Walter Sizulu, de Kovan M’Béki et autres.
Des mouvements politiques comme l’azanian people’s Party (AZAPO), le labour
Party, South African Black Alliance (SABA) ; le tout parrainé par African National
Congress (ANC), crée depuis 1912 constituent les véritables forces politiques dans
la lutte contre le régime de Pretoria.
Déclin de l’apartheid : la fin de l’année 1989 et le début de 1990 constituent une
période décisive dans l’histoire de l’Afrique du sud, car on a assisté à des
changements qui s’opèrent dans le pays.
-la cassation d’un certain nombre de barrières raciales ;
-la future levée de l’Etat d’urgence ;
-la libération de Nelson Mandela.
Mais la lutte continua pour mettre fin à cette marginalisation voulue par l’apartheid.
Et suite aux pressions internationales ; à la maturité politique de Frederick Declerck,
Nelson Mandela fut libéré le 11 Février 1990 après 26 ans de détention. L’apartheid
est aboli entre 1990-1991 ; les premières élections multiraciales et démocratiques
du pays sont organisées (1991) et Nelson Mandela avec l’ANC en sort vainqueur et
devenant ainsi le premier président noir de la République d’Afrique du sud et placé
en 1997 par Tabo M’Béki, puis par Jacob Zouma (tous noirs et de l’ANC) qui dirige
actuellement les destinés du pays. /.

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Consolidation : Après avoir présenté le cadre géographique de l’Azanie (actuelle


Afrique du sud), définissez l’apartheid tout en dégageant son origine, son évolution,
ses méthodes et son déclin.
 L6-le nouvel ordre mondial de la culture, de l’information et de la communication :
Au milieu des années « 70 », les techniques et communication à distance enregistre
de spectaculaires progrès. Le développement véritable ou harmonieux est celui qui,
au-delà des aspects économiques, politiques, techniques et matériels ; embrasse le
domaine culturel.
Le rôle des chercheurs du tiers monde est celui d’orienter leur recherche vers la
restauration et la sauvegarde de toutes les valeurs culturelles identitaires de leurs
peuples ; pour cela, doivent nécessairement crées et contrôler les moyens
d’information et de communication multiples, divers et centralisés pour accéder
facilement aux masses rurales consommatrices de nouvelles.
Le nouvel ordre international de la culture (NOIC) : le vrai développement tient
compte de la particularité ou de la spécificité du peuple bénéficiaire au risque d’être
inadapté, non inspiré ; donc voué à l’échec. Ce pendant le souci d’originalité d’un
peuple ne doit pas être synonyme de repli sur soi, le refus de l’autre.
Dans le processus de la décolonisation culturelle des peuples du tiers monde, il ya
nécessité d’éviter l’ostracisme ou la xénophobie, car il est impératif pour les pays du
sud d’accepter des emprunts.
Le nouvel ordre mondial de l’information : la disparité entre le nord et le sud est
multiforme ; en effet, depuis les années « 50 », les pays du nord ont développé leurs
médias pour informer, éduquer et divertir, à partir des années « 50 », les médias se
sont uniformisés dans ces pays. C’est ainsi que les médias du nord inondent les
pays du sud en information : 80 % des nouvelles distribuées dans le monde
proviennent du nord et seulement 10 à 30% concernent le tiers monde.
Monopolisant les grands moyens d’information, les pays du nord ne s’intéressent au
pays du sud pittoresques (séismes, volcans, sécheresse, épidémies, famines…).
Le nouvel ordre mondial de la communication : le nord est suréquipé dans la
distribution des moyens de communication (libres, programmes radiophoniques,
télévisés, presse écrite…), tandis que le sud est sous équipé ; le paradoxe est
l’insuffisance des moyens d’information ou de communication, la rareté ou
l’inefficacité de ses moyens dont les services privés comme publics coutent trop
chers.
Les contributions de l’UNESCO et de l’OUA en matière de colonisation complète du
tiers monde depuis 1980 :
En vue de permettre aux pays du tiers monde de participer à l’élaboration et à la
circulation des informations, l’UNESCO a créé en 1980 un programme international
pour le développement de la communication (PIDC). C’est dans ce cadre qu’est née
en 1983 à Dakar l’agence panafricaine de presse (PANA) sous les auspices de l’OUA
et sur l’initiative d’Amadou Mouctar M’Bow « mieux informer l’Afrique du monde et le

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monde de l’Afrique ». L’URTNA a été créée elle aussi en 1982 dans le même souci.
Depuis 1990, beaucoup de pays du tiers monde ont compris qu’il ne saurait être
question d’un nouvel ordre économique international sans l’établissement d’un
nouvel mondial de l’information et de la culture. Toute technologie étant le reflet
d’une culture donnée.
Le nouvel ordre mondial passe nécessairement par la connaissance et le respect
des cultures des autres, la création et le contrôle des moyens d’information dans le
sud en vue d’un dialogue équilibre des cultures des peuples./.
Consolidation : Après avoir expliqué les notions de développement, de nouvel ordre
mondial, dégagez les contributions de l’UNESCO et de l’OUA en matière de
décolonisation complète du tiers monde depuis 1980.

Bibliographie

1-« Histoire de l’Afrique noire d’Hier à Demain » de Joseph KI-ZERBO, Hatier 1978.
2-« le portrait du colonisé » Albert MEMMI.
3-« le portrait du colonisateur » Albert MEMMI.
4-« Histoire 1er (de la fin du XIX e siècle au lendemain de la seconde guerre
mondiale ».
5-« Histoire Terminales, de 1945 à nos jours », collection GREHG, Hachette-Lycée,
1989.
6-« décolonisation et problème de l’Afrique indépendante » 3 eme Edition, Hatier
1989.
7-« Histoire Terminales » de Jacques Marseille, Nathan, 1991.
8-Sources informatiques (internet, encarta…)

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« Souviens-toi que tout le monde ne pense pas comme toi »

Nouvelle édition : 2023

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