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Phénomène d’adsorption

1. Définition
L'adsorption est un phénomène de surface spontané par lequel des molécules de
gaz ou de liquides se fixent sur les surfaces des solides selon divers processus plus ou moins
intenses.
On appelle « adsorbat » la molécule qui s'adsorbe et « adsorbant » le solide sur lequel
s'adsorbe la molécule. Le phénomène inverse par lequel les molécules se détachent est la
désorption.

2. Différents types d'adsorption


Deux types d'adsorption peuvent se produire selon la façon positionnement des molécules de
fluide à la surface du support :
 L’adsorption physique ou physisorption ou encore adsorption de Van der Waals.
 L’adsorption chimique ou chimisorption ou encore adsorption activée

a) Adsorption physique ou physisorption


L’adsorption physique est un phénomène réversible qui résulte des forces intermoléculaires
d’attraction entre les molécules du solide et celles de la substance adsorbée. Ces forces sont
relativement faibles et la chaleur libérée durant le processus d’adsorption (exothermique) est
inférieure à 40 kJ/mol.
b) Adsorption chimique ou chimisorption
Elle met en jeu une ou plusieurs liaisons chimiques covalentes ou ioniques entre l’adsorbât et
l'adsorbant. La chimisorption est généralement irréversible, produisant une modification des
molécules adsorbées. La chaleur d’adsorption est relativement élevée, supérieure ou égale à 40
kJ/mol.
3. La chaleur d’adsorption
L’adsorption des molécules de gaz se traduisant par une diminution d’entropie et une
diminution d’énergie libre. On peut dire que tous les processus d’adsorption sont exothermiques.

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Les processus d’adsorption étant des processus à l’équilibre, ils obéissent à une équation du type
Clausius-Clapeyron :
dlnP −Qa
= 2
dT RT

Qa
ln P= +C
RT
Avec :
Qa: représente la chaleur différentielle d’adsorption. Elle représente la quantité de chaleur par
mole associée à un petit changement de recouvrement de la surface du solide quand le gaz s’y
adsorbe.
La quantité 𝑄𝑎 ou ∆𝐻𝑎𝑑𝑠 peut donc être déterminée à partir d’une droite représentant la variation
de LnP ou logP en fonction de 1/T.

4. Isothermes d'adsorption
Ce sont des courbes expérimentales représentant les variations (masse ou volume) de l’adsorbat
adsorbé (gaz ou liquide) par poids d'adsorbant en fonction de la concentration (en phase liquide)
ou de la pression (en phase gazeuse).

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5. Classification des isothermes d'adsorption
Plusieurs auteurs, dont GILES et coll, ont proposé une classification des isothermes de sorption
basée sur leur forme et sur leur pente initiale. Parmi les formes d’isothermes, ces auteurs
distinguent :
- la forme L, dite de « Langmuir »,
- la forme H, dite de « haute affinité »,
- la forme C, dite de « partition constante »,
- la forme S, dite « sigmoïdale ».

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La forme « L » : Isotherme de Langmuir, décrit de façon simple la formation d'une monocouche
d'adsorbat sur une surface.
La forme « H » : c’est un cas particulier de l’isotherme de type L. Ce cas est distingué des autres
parce que le soluté montre parfois une affinité si élevée pour le solide.
La forme « C » : les courbes sont sous formes de ligne droite avec le zéro comme origine. Elle
signifie que le rapport (Qe/Ce) est le même à n’importe quelle concentration. Ce rapport est
appelé coefficient de distribution Kd (L.kg-1).
La forme « S » : la courbe est sigmoïdale et elle présente un point d’inflexion. L’augmentation
de la concentration du soluté conduit à l’augmentation de l’adsorption de la molécule adsorbée.

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