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GHARBI GHOFRANE
FDHIL Nada
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I. Introduction
Les molécules, ions ou atomes formant la surface d’un solide sont soumis à des forces
dissymétriques qui se traduisent par un champ de force attractif. Ce champ a une portée
limitée de l’ordre de 1 A°, mais il est suffisant pour attirer les molécules de gaz ou de liquide
situées ou voisinage immédiat de l’interface. Ce sont ces forces provoquent la fixation des
molécules à la surface, Ce phénomène est appelé Adsorption.
Les adsorbants microporeux sont abondamment utilisés dans l’extraction
d’espèces chimiques en phase aqueuse ou en phase gazeuse à cause de leur bonne capacité
d’adsorption, capacité liée à leur grande surface spécifique et au développement de leur
porosité.

II. Partie théorique :


1. Définition de l’Adsorption
L’adsorption est un procédé de traitement, pour éliminer une très grande diversité
de composés toxiques dans notre environnement. Elle est essentiellement utilisée pour le
traitement de l’eau et de l’air. Au cours de ce processus les molécules d’un fluide (gaz ou
liquide), appelée adsorbat, viennent se fixer sur la surface d’un solide, appelé adsorbant.
Ce procédé définit la propriété de certains matériaux de fixer à leur surface des molécules
(gaz, ions métallique, molécules organiques, etc…) d’une manière plus ou moins
réversible. Au cours de ce processus, il y aura donc un transfert de matière de la phase
aqueuse ou gazeuse vers la surface solide.
1.1. Types d’adsorption
Selon les catégories des forces attractives, l’énergie et la nature des liaisons mises en
jeu, on peut distinguer deux types d’adsorption : l’adsorption physique et l’adsorption
chimique.
L’adsorption physique :
Ce type d’adsorption résulte de l’établissement d’un échange des forces de faible
énergie entre la surface d’un solide et des molécules à proximité de cette surface. Dans ce cas,
la rétention est le résultat des liaisons de nature électrostatique de type van der walls.
Du point de vue énergétique, la physisorption se produit aux basses températures avec
des énergies de l’ordre de 10 Kcal/mol ou maximum. Elle correspond à un processus
réversible (équilibre dynamique d’adsorption et de désorption) et ne conduit pas à une
modification de l’identité chimique de la molécule adsorbée. Dans le cas d’une telle

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adsorption, le temps de rétention de la substance adsorbée est court et la surface adsorbant
peut être recouverte de multiples couches moléculaires de produit adsorbé.
L’Adsorption chimique :
L’adsorption chimique ou chimisorption ou encore adsorption activée résulte d’une
interaction chimique qui se traduit par un transfert des électrons entre le solide et l’adsorbat. Il
ya alors formation d’un composé chimique à la surface de l’adsorbant. Ce type d’adsorption
se développe à haute température et met en jeu une enthalpie de transformation élevée.
Le tableau ci-dessous regroupe quelques critères de distinction entre l’adsorption physique et
chimique :
Tableau 1:quelques critères de distinction entre l’adsorption physique et chimique
Propriétés Adsorption physique Adsorption chimique
Température du processus Relativement basse Plus élevée

Chaleur d’adsorption 5 Kcal/mol environ 10 kcal/mol environ

Liaison Physique : van der walls Chimique

Cinétique Rapide, réversible Lente, irréversible

Spécificité Processus non spécifique Processus très spécifique

Désorption Facile Difficile

Couches formées Mono ou multicouches Uniquement monocouches

1.2. Description du mécanisme d’adsorption


A chaque fois qu’un gaz ou un liquide est en contact avec un solide ; celui-ci est
retenu par les atomes superficiels du solide et se concentre à sa surface. Ce processus se
déroule en trois étapes :
Diffusion externe : elle correspond au transfert du soluté (molécule de la phase
liquide) du sein de la solution à la surface externe des particules. Le transfert de matière
externe dépend des conditions hydrodynamiques de l’écoulement d’un fluide dans un lit
adsorbant.

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Diffusion interne : les particules de fluide pénètrent à l’intérieur des pores. Elle dépend
du gradient de concentration du soluté.
Diffusion de surface : elle correspond à la fixation des molécules sur la surface des
pores.
Le mécanisme du transport d’un adsorbat au sein d’un grain du solide est donné par
figure suivant :

Figure 1:Le mécanisme du transport d’un adsorbat au sein d’un grain du solide

1.2.1. Adsorption en phase liquide sur colonne


Le solvant, phase liquide, chargé en produit à adsorber est introduit en haut de la
colonne. Il est mis en contact prolongé avec le lit de charbon actif présent dans la colonne.
L'écoulement peut se faire soit à pression atmosphérique, soit sous pression, en fonction de la
viscosité du mélange d'alimentation.

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Figure 2:Phase d'adsorption

On récupère en bas de colonne la solution traitée qui ne contiendra que des traces
d'adsorbat et L'adsorbat reste adsorbé sur le charbon et on pourra le récupérer éventuellement
au cours du processus de désorption.
1.2.2. Adsorption en phase gazeuse sur colonne :
L'adsorption en phase gazeuse sur colonne peut se faire selon deux procédés :
- Adsorption en phase statique : dans une colonne ou un récipient clos contenant le
mélange gazeux à traiter, on introduit le charbon actif et on le laisse en contact le temps
nécessaire à l'adsorption
-Adsorption en phase dynamique : le mélange à traiter est introduit en pied de la
colonne contenant le lit de charbon actif et on récupère la phase gaz neutre en tête de colonne.
Nous ne traiterons que le cas de l'adsorption en phase dynamique.
En ce qui concerne la mise en œuvre du cycle adsorption / désorption. Plusieurs choix
sont possibles :
- Procédé à variation de pression (PSA) : l'adsorption du constituant gazeux à éliminer
est réalisée à pression haute et la désorption se fait par diminution de la pression.
- Procédé à variation de température (TSA) : l'adsorption se fait à basse température ou
température ambiante et la désorption se fait par élévation de température.
- Procédé à charge perdue : on ne réalise que le cycle d'adsorption. Le charbon est
ensuite jeté lorsqu'il est saturé.
2. Facteurs influençant l'adsorption

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Les facteurs influençant l'efficacité de l'adsorption seront d'une part. la nature des
composés mis en jeu et d'autre part les conditions expérimentales liées au procédé.
2.1. Influence de la nature et des caractéristiques physiques du charbon
Il est conseillé de choisir le charbon en fonction du produit à adsorber et de la nature
du solvant. En effet, pour une décoloration on utilisera un type de charbon qui ne sera pas
forcément adapté à l'adsorption d'autres produits organiques par exemple.
Cependant, lorsque le but de la manipulation n'est pas d'optimiser les performances
mais d'observer et de comprendre les phénomènes, on pourra utiliser un charbon actif «
universel » mais peu sélectif.
Pour une meilleure adsorption, il faudra avoir un charbon à forte surface spécifique.
De même, en fonction de la taille de la molécule à adsorber, la distribution des pores du
charbon sera un facteur important à considérer.
2.2. Influence du solvant
Pour pouvoir effectuer une séparation des constituants du mélange d'alimentation, il
faudra que les interactions entre le solvant et l'adsorbant ne soient pas trop fortes et puissent
être « rompues » en faveur d'une interaction entre l'adsorbat et le charbon actif.
En adsorption en phase liquide et pour des solutions d'alimentation en phase aqueuse,
il sera priori plus facile d'adsorber les composés moins solubles dans l'eau que les composés
solubles.
L'adsorption des composés organiques en solution augmente lorsqu'on s'élève dans
une série homologue : pour une même famille de composés plus la chaîne carbonée s'allonge
meilleure est l'adsorption. Ainsi l'acide acétique sera mieux adsorbé que l'acide formique.
Le caractère polaire de l'adsorbat est également important : plus l'adsorbat est polaire
plus il sera adsorbé sur une surface polaire.
2.3. Influence de la température
L'efficacité de l'adsorption diminue quand on augmente la température : plus on
monte en température, plus les échanges se font rapidement et plus la solubilité de l'adsorbat
dans le solvant est importante. On aura donc moins tendance à retenir l'adsorbat sur le
charbon actif.
Cependant, si la solution à traiter (en adsorption en phase liquide) est très visqueuse
(décoloration des huiles par exemple), alors l'effet de la température pourra être inverse : à
plus haute température, l'huile sera plus fluide et on aura un meilleur mouillage du charbon et
une diffusion possible dans les pores qui améliorera la capacité d'adsorption.

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2.4. Influence de la pression
En adsorption en phase liquide, la pression a peu d'influence sur le procédé. Par
contre, dans le cas de l'absorption en phase gazeuse, une élévation de pression permet
d'obtenir une meilleure efficacité d'adsorption.
2.5. Influence de la concentration
En règle générale, si on reste dans une gamme de faibles concentrations, la quantité
d'adsorbat retenu par gramme de charbon varie comme une fonction exponentielle de la
concentration, selon la loi de Freundlich (voir Isotherme de Freundlich).
3. Désorption
Le processus de désorption consiste à rompre les forces d'interactions existantes entre
le charbon actif et l'adsorbat pour pouvoir récupérer et isoler l'adsorbat.
Il existe trois solutions pour désorber l'adsorbat : en augmentant la température, en
diminuant la pression ou en combinant les deux effets. En milieu industriel, on procède soit à
une désorption par la vapeur d'eau, soit à une désorption par l'azote en phase gazeuse. Sur
l'unité proposée et si l'option désorption est choisir nous travaillons en désorption par l'azote à
chaud : un courant ascendant d'azote à haute température (entre 100°C et 150°C) circule de
bas en haut dans la colonne et entraîne l'adsorbat. En sortie de colonne, un piège permet de
condenser l'adsorbat et d'évacuer l'azote ayant servi à la désorption.
Le gaz chaud qui monte dans la colonne va avoir deux effets complémentaires
favorisant la désorption : d’une part, il va s adsorber préférentiellement sur le charbon actif en
déplaçant l'adsorbat (plus petite taille moléculaire du gaz donc meilleure capacité
d'adsorption) et d'autre part il entraîne l'adsorbat par effet dynamique.

Figure 3:Phase de désorption

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 Remarque : le charbon actif étant peu coûteux par rapport aux produits traités et au coût
de la désorption, les industriels jettent souvent le charbon après utilisation, sauf dans le
cas où l'adsorbat est le produit à valoriser.

4. Le Charbon Actif
Le charbon est obtenu par diverses méthodes à partir de produits organiques tels que la
houille ou le bois par exemple. Le charbon actif est en général obtenu par des procédés à
haute température (supérieures à 600°C)
Le charbon actif ou charbon activé est un matériau constitué essentiellement de
matière carbonée à structure poreuse. On appelle charbon actif tout charbon ayant subi une
préparation particulière et qui, de ce fait, possède à un haut degré la propriété de fixer et de
retenir les fluides amenés à son contact. Il s'agit d'une structure amorphe composée
principalement d'atomes de carbone, généralement obtenue après une étape de carbonisation à
haute température, présentant une très grande surface spécifique qui lui confère un fort
pouvoir adsorbant. L'adsorption est un phénomène de surface par lequel des molécules se
fixent sur la surface de l'adsorbant par des liaisons faibles. Cette interaction de faible intensité
est appelée force de Van der Waals.
Les caractéristiques d’un charbon actif :
 La surface septique en m²/g
 La porosité
 La distribution poreuse
 La sélectivité
 La composition chimique

Figure 4: Le charbon actif

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III. Courbes et présentation
1. Concept d’isotherme d'adsorption
Les isothermes d'adsorption sont des courbes expérimentales qui représentent
les variations (masse ou volume) du substrat adsorbé (gaz ou liquide) par poids d'adsorbant en
fonction de la concentration (en phase liquide) ou de la pression (en phase gazeuse). Elles
sont exprimées généralement sous formes d'équations mathématiques, non cinétiques,
lesquelles sont obtenues à partir d'expériences réalisées en réacteur statique Elles permettent
essentiellement :
-De déterminer le taux de recouvrement de la surface d’un support par substrat.
-D’identifier le type d’adsorption pouvant se produire.
-De choisir l’adsorbant qui conviendrait le mieux à la rétention de l’adsorbat.
Cependant, les isothermes d'adsorption n'expliquent pas les mécanismes d’adsorption. Ils
conduisent seulement à une comparaison de différents systèmes entre eux.
2. Modélisation de l’équilibre d’adsorption
Afin de décrire les caractéristiques d’un système :
2.1. Courbe de percée de colonne
Le charbon actif en grains est utilisé sous forme de lit fixe, traversé soit par un gaz,
soit par un liquide. Le charbon va se saturer progressivement : la limite entre la zone saturée
et celle non saturée est le front d’adsorption. La courbe de percée correspond à l’évolution de
la concentration en sortie d’un lit fixe, notée ici C(sortie), alimenté en continu par une
solution de concentration C0 (Figure5).
L’examen d’une courbe de perçage met en évidence deux caractéristiques
particulièrement importantes (Figure5) :
• le temps de perçage tb, qui correspond au temps à partir duquel le lit commence à
être saturé.
• la pente de la courbe de percée qui doit être quasiment verticale.
La meilleure efficacité du procédé correspond au plus grand temps de perçage qui
s’obtient quand le front du perçage est quasiment vertical.
La forme des courbes de perçage dépend de la diffusion interne et éventuellement du
transfert externe, de la dispersion axiale et de l’isotherme d’adsorption. Une augmentation de
la résistance au transfert par diffusion et une augmentation de la dispersion axiale auront pour
effet une diminution de la pente. Il est possible d’accélérer le transfert par diffusion en
diminuant la taille des particules et de diminuer la dispersion axiale en améliorant le

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compactage du lit. La forme de l’isotherme a aussi une grande influence : plus la pente initiale
de l’isotherme est élevée, plus le front de perçage est vertical.

Figure 5:Courbe de percée

2.2. Isotherme de Freundlich


Le modèle de Freundlich est une relation empirique proposée par Herbert Freundlich
en 1909. Il permet de représenter la charge d'un adsorbant en substance visée en équilibre
avec la concentration de cette substance (ou sa pression partielle si c'est un gaz) dans le milieu
environnant. Il est utilisable de préférence aux faibles valeurs de concentration ou pression,
loin des valeurs de saturation.

Figure 6: Isotherme de Freundlich

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2.3. Le modèle proposé par Irwing Langmuir
Le modèle proposé par Irwing Langmuir en 1916, est un modèle théorique simple dont
les hypothèses sont :
 L’adsorption est totale lorsque tous les sites sont couverts par une monocouche de
substance adsorbée
 Chaque site peut accueillir une molécule, tous les sites sont équivalents et la surface
est sans aspérité
 L’adsorption d'une molécule sur un site n'est pas influencée par l'occupation des sites
environnants
La charge de l'adsorbant tend vers une valeur limite
maximale qm correspondant à une occupation totale des sites d'adsorption par une
monocouche de substance visée

Figure 7:Le modèle proposé par Irwing Langmuir

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IV. Etude expérimentale
Adsorption en phase liquide de l’acide acétique à 25°C par le charbon actif :
L’acide acétique contenu dans une solution aqueuse peut être absorbée sur la colonne
remplie de charbon actif. Nous travaillons par exemple sur la première colonne.
1. Les conditions de travail
 Colonne DN40
 FI1=5l/h
 Mcharbon=300g

Figure 8: La colonne d'absorption

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2. Préparation de la solution à traiter
Nous avons préparé :
-Une solution d’acide acétique de concentration Ca=0.5N et de volume 5L
Dans le but de préparer cette solution on a déterminé le volume nécessaire d’acide
acétique
On a : M=60.05 mol ;
𝑚 = 0.5 ∗ 5 ∗ 60 = 150.125𝑔
𝜌= = 1.05 kg/L
𝑚 150.125
𝑣= = = 142.97 ≅ 143𝑚𝑙
𝜌 1.05
V (eau distillée) =4.854L/kg
V (acide acétique) =143ml
-Une solution base (NaOH) de 0.01N et de 1N
3. Titrage de solution d’acide acétique
Dans le but de la vérification de la concentration de solution traité Ca.
3.1. Manipulation
Tout d’abord, on a pris 10ml de la solution d’acide acétique à traiter avec une pipette
ensuite on l’a mise dans un bécher en ajoutant quelques gouttes de phénophtaléine et enfin on
l’a titrée avec une solution de base (NaOH) de concentration Cb=1M jusqu’à l’apparition de
coloration rose.

Figure 9:L'apparition de coloration rose


Figure 10: Le titrage avec le NaOH

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On a trouvé :
VBE=5ml
D’où :
Ca= = = 0.5𝑀

3.2. Matériels Utilisées

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Figure 11: Matériels utilisées

4. Dosage de la solution traitée


On a répété la même manipulation de titrage en changent de concentration Vb à
chaque fais de la prise de 5ml de la solution traitée.
Les résultats trouvés sont donnés dans le tableau suivant :
Tableau 2: Tableau de résultats
Temps Débit(L/h) Volume Va(ml) VBE (ml) Concentration Ca Cb (M) Nads/g
(min) (M)
10 5 5 2,2 0,44 1 0,000444444
20 5 5 2,2 0,44 1 0,000888889
30 5 5 2,5 0,5 1 0,000833333
40 5 5 27,25 0,545 0,1 0,000611111
50 5 5 28 0,56 0,1 0,000555556
60 5 5 28,5 0,57 0,1 0,0005

La concentration finale ou restante en acide acétique :


Première méthode :
A 60min :
Ca= 0.57M
𝑚 = 0.57 ∗ 0.005 = 2.85𝑔
𝑚(𝑟𝑒𝑠𝑡) = 150.125 − 2.85 = 147.28𝑔
V(traitée)=45ml
V(rest)=5000-45=4.955L
( )

Ca(rest)= ( )
.
= .
= 0.4954N

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Deuxième méthode :
Cai=0.5N 5L
Ca(rest)=? 4.955 L
. ∗ .
Ca(rest)= = 0.4955N

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