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Chapitre II : Adsorption

II Adsorption

II.1 Généralités

L’adsorption (adsorption) peut être définie comme étant la rétention sélective d’un ou
de plusieurs constituants d’un mélange gazeux ou liquide sur la surface d’un solide. Le solide
qui adsorbe un composant s'appelle l'adsorbant (adsorbent) et le composant adsorbé s'appelle
l'adsorbat (adsorbate). L’adsorption est une opération de transfert de masse importante qui
constitue une excellente méthode de séparation des mélanges fluides, en particulier à faibles
concentrations en solutés.

Le processus d'adsorption est le résultat d'une interaction entre les molécules


d'adsorbat et la surface ou les parois des pores de l'adsorbant. Dans le cas d’une adsorption
physique ou physisorption, les forces d'interaction misent en jeux (forces de Van der Waals et
forces électrostatiques) sont plutôt faibles et la chaleur d’adsorption est comparable à la
chaleur de condensation du composant concerné. Dans le cas d’une adsorption chimique ou
chimisorption, l'interaction entre le soluté et l'adsorbant est très forte, elle est due à la
formation d’une liaison chimique entre eux. La chaleur de chimisorption est considérablement
plus grande que celle de l'adsorption physique, son ordre de grandeur est associé à une
réaction chimique. La physisorption est un processus facilement réversible, par contre la
chimisorption peut ne pas l’être. La nature réversible de l’adsorption physique est la base de
son exploitation pour la séparation des mélanges.

L’inverse du processus d’adsorption est appelé désorption (desorption). Dans certaines


applications, les éléments adsorbés ont une valeur matérielle, ils seront récupérés dans une
étape ultérieure de régénération de l’adsorbant. Dans d’autres cas, l’espèce adsorbée n’a
aucune valeur, sa récupération ou la régénération de l’absorbant n’est pas pertinente. Dans la
plupart des cas, le lit d'adsorbant saturé est régénéré par désorption des solutés et est réutilisé.
Cependant, le lit régénéré peut ne pas retrouver pleinement sa capacité d'adsorption initiale.
Parfois, un lit d'adsorbant est utilisé pendant des mois voire un an.

Contrairement à la désorption qui nécessite un apport d’énergie, l'adsorption est


toujours accompagnée par une libération de chaleur, ce phénomène exothermique est favorisé
par une augmentation de la pression et une diminution de la température. Une faible pression
et une haute température favorisent le processus inverse de désorption.
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Dr Kahina BEDDA (FHC, Univ-Boumerdès)
Chapitre II : Adsorption

II.2 Description d’une installation d’adsorption avec régénération de l’adsorbant

Dans l’industrie, le mélange d'alimentation à séparer est d'abord mis en contact avec
l'adsorbant dans une colonne verticale généralement à lit fixe (Figure II.1). Lorsque le lit
d’adsorbant est presque saturé, l'écoulement de la charge est arrêté et le lit est soumis à une
désorption ou à une régénération. Un gaz de régénération approprié passe à travers le lit et au
bout d'un certain temps la plupart des molécules adsorbées seront éliminées. L’adsorbant ainsi
régénéré est prêt à être réutilisé. L’utilisation de deux colonnes d’adsorption (Figure II.2)
permet la réalisation de ces deux opérations complémentaires (adsorption-régénération) en
même temps sans interruption de la production.

Figure II.1 : Construction d’un lit fixe d’adsorption

Figure II.2 : Schéma de principe d’une unité d’adsorption avec régénération de l’adsorbant
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Dr Kahina BEDDA (FHC, Univ-Boumerdès)
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Les colonnes C1 et C2 fonctionnent par cycles. Lorsque la colonne C1 reçoit la charge


et fonctionne en mode adsorption, la colonne C2 reçoit le gaz de purge et fonctionne en mode
régénération. Après un demi-cycle, l'alimentation et le fluide de régénération sont échangés
(switchés). L’adsorbant de la colonne C2, régénéré à ce moment-là, commence à recevoir la
charge et la colonne C1 est soumise à la régénération. Un cycle complet comporte une étape
d'adsorption et une étape de désorption ou de régénération.

L’étape de régénération peut être réalisée par deux méthodes, soit en chauffant le lit
adsorbant à l’aide d’un gaz chaud tel que de la vapeur surchauffée (régénération thermique),
ou bien en réduisant la pression dans le lit (régénération sous vide). Dans le cas de la
régénération thermique, il est nécessaire de refroidir le lit avant de le remettre en mode
adsorption. Le refroidissement est effectué en faisant passer à travers le lit un gaz froid tel que
l’air (Figure II.2).

Dans le cas de l’adsorption gaz-solide (Figure II.2), la vapeur chaude est le moyen de
régénération ou de stripping de l’adsorbant. Dans le cas de l’adsorption liquide-solide,
l'adsorbant saturé est régénéré en faisant passer un solvant approprié (liquide) à travers le lit,
souvent en sens inverse. Cette opération est appelée lavage à contre-courant (backwashing).

Un nouveau type d’adsorbeur a été mis au point par le fabricant japonais Kureha
Chemical Co dans les années 1970, il comporte dans sa partie supérieure quelques plateaux
contenant des particules d’absorbant fluidisés (Figure II.3). L'adsorption se produit dans cette
partie où les particules d’adsorbant descendent continuellement vers la section inferieure de
désorption en formant un lit mobile. Les particules solides pénètrent dans un ensemble de
tubes de désorption chauffés à la vapeur. Le produit récupéré par désorption est ensuite
condensé. Un gaz vecteur entraine l'adsorbant régénéré au sommet de l'adsorbeur à travers un
tuyau central. Ce dispositif est utilisé dans de nombreuses usines pour l’élimination et la
récupération de petites quantités de vapeur de solvant présentes dans les gaz de ventilation.

II.3 Adsorbants industriels

II.3.1 Caractéristiques des adsorbants

Les adsorbants sont disponibles sous différentes formes (granulés irréguliers, pellets
extrudés ou sphères formées). Des tailles allant jusqu’à environ 6 mm sont courantes. La taille
reflète le besoin de disposer d’une surface maximale dans un volume de lit donné tout en
minimisant la perte de charge à travers le lit.
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Figure II.3 : Schéma d’une unité d’adsorption à lit mobile

Pour être attractif sur le plan commercial, un adsorbant doit avoir un certain nombre
de caractéristiques à savoir :

- Il doit avoir une grande surface spécifique (en m2/g) pour garantir une bonne capacité
d’adsorption.
- La surface doit être accessible à travers des pores suffisamment grands pour permettre
l'adsorption des molécules de solutés. Il serait encore plus avantageux si les pores
étaient suffisamment petits pour exclure les molécules que l'on ne souhaite pas
adsorber, l’adsorbant dans ce cas serait plus sélectif.
- L'adsorbant doit être facilement régénérable.
- L'adsorbant ne doit pas vieillir rapidement, il doit garder le plus longtemps possible sa
capacité d'adsorption après des cycles continus d’adsorption-régénération.
- L'adsorbant doit avoir une bonne résistante mécanique pour supporter les opérations
de manutention en vrac et les vibrations caractéristiques de toute unité industrielle.
- Le prix de l’adsorbant doit être faible.
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II.3.2 Types d’adsorbants

II.3.2.1 Charbon actif

Le charbon actif (activated carbon) est fabriqué à partir de matières carbonées telles
que les charbons, le coke de pétrole, les noix de coco…etc. Après un traitement initial et une
mise en forme, les matières subissent une étape de carbonisation à 400-500 °C pour éliminer
les composés volatils, puis une étape d’activation par gazéification partielle à 800-1000 °C
pour développer la porosité et la surface. Différents agents de gazéification tels que le CO2, la
vapeur d’eau ou le gaz de combustion sont utilisés. Le charbon actif fabriqué selon ce procédé
est surtout utilisé pour la séparation des mélanges gazeux.

Un autre procédé d’activation qui conduit généralement à du charbon actif en poudre,


utilisé surtout dans le traitement des eaux, met en œuvre des additifs minéraux tels que l’acide
phosphorique, le chlorure de zinc et le sulfure de potassium.

Le charbon actif dispose d’une grande surface spécifique allant de 300 à 3000 m2/g.
Pour les charbons utilisés en phase gazeuse, la taille des micropores varie de 10 à 25 Å. Pour
les applications en phase liquide, on vise des micropores un peu plus grands (environ 30 Å) à
cause de la diffusion plus lente qu’en phase gazeuse.

II.3.2.2 Tamis moléculaires carbonés

Les tamis moléculaires carbonés (molecular sieve carbon, MSC) sont des charbons
actifs dont la taille des micropores a été ajustée par des traitements spécifiques pour permettre
des séparations sur la base du tamisage moléculaire. Le diamètre des pores pour ce type
d’adsorbants est généralement compris entre 3,5 et 6,5 Å. Ils peuvent être obtenus par de
nombreuses méthodes telles que la carbonisation de polymères, de cellulose,
d’anthracite…etc.

Les MSC commerciaux résultent de la modification de la procédure de fabrication du


charbon actif à partir de charbons, notamment par dépôt de coke à l’entrée des micropores
pour restreindre le diamètre d’accès. Ces dépôts carbonés sont obtenus par craquage
d’hydrocarbures tels que le méthane ou l’isobutane dans des conditions soigneusement
contrôlées.

La principale application des tamis moléculaires carbonés reste la production d’azote à


partir de l’air : le diamètre des pores d’environ 5 Å du MSC utilisé permet une adsorption
plus rapide de l’oxygène comparé à l’azote.

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II.3.2.3 Alumine activée

L’alumine activée (activated alumina) est obtenue par déshydratation thermique du


trihydrate d’aluminium Al(OH)3. Selon la température d’activation (400 à 800 °C), des
produits présentant une surface spécifique de 250 à 350 m2/g peuvent être préparés. Une
variété impure est également produite par activation thermique de la bauxite. L’alumine
activée dispose d’un réseau microporeux de 10 à 50 Å. Elle présente une grande affinité pour
l’eau, d’où son utilisation pour le séchage des gaz.

II.3.2.4 Gel de silice

Le gel de silice (silica gel) est fabriqué par addition d’un acide minéral dilué (H2SO4
ou HCl) à une solution de silicate de sodium. Il se forme un gel qui est ensuite lavé puis séché
et grillé. Le produit obtenu se présente sous forme de grains translucides constitués
essentiellement de groupes hydroxyles (OH) liés aux atomes de silicium. Il existe dans le
commerce deux types de silica-gel :
- Le gel de silice courant avec une surface spécifique de 700-850 m2/g, et un diamètre
moyen de pore de 21-26 Å.
- Le gel de silice de basse densité présentant une surface spécifique de 300-350 m2/g, et
un diamètre moyen de pore de 100-150 Å.
Comme l’alumine activée, le silica-gel est un bon adsorbant pour le séchage.

II.3.2.5 Zéolithes (Tamis moléculaires)

Les zéolithes (zeolites) sont des cristaux microporeux de silico-aluminates alcalins ou


alcalino-terreux de formule générale :
Mx/n [(AlO2)x (SiO2)y], w H2O
Où n est la valence du cation M, x et y sont des nombres entiers avec y/x égal ou supérieur à 1
et w est le nombre de molécules d’eau par maille.

Un grand nombre de zéolithes existent à l’état naturel (chabazite, mordénite,


faujasite…etc) et plus de 150 ont été synthétisées (jusqu’à 1978). Le diamètre effectif des
pores varie selon le type de zéolithe (A, X, Y), il est du même ordre de grandeur (3 à 10 Å)
que celui de la plupart des molécules organiques, d’où le nom de tamis moléculaires
(molecular sieves) donné à ces adsorbants. Les zéolithes sont utilisées dans de nombreux
procédés de séparation tels que le séchage, la désulfuration, la séparation O2/N2 et la
séparation des hydrocarbures aromatiques.

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II.4 Equation d’un système d’adsorption (isotherme d’adsorption)

II.4.1 Courbe isotherme

Le phénomène d’adsorption est généralement représenté par la courbe isotherme qui


relie la quantité de soluté adsorbé (en mole, en poids ou en volume) par unité de poids
d’adsorbant à la concentration de soluté dans le fluide (concentration pour les liquides et
pression partielle pour les gaz) à l’équilibre sous une température constante.

Les isothermes d’adsorption sont généralement tracées à partir de données empiriques.


La Figure II.4 représente les courbes correspondantes à cinq températures différentes pour un
système d’adsorption ammoniac-charbon de bois. On s’aperçoit que la quantité d’ammoniac
adsorbée augmente avec la pression partielle et diminue avec la température.

Parmi les équations mathématiques d’isotherme d’adsorption, c’est celle de Langmuir


et celle de Freundlich qui sont le plus souvent employées.

Figure II.4 : Isothermes d’adsorption pour un système ammoniac-charbon de bois

II.4.2 Equation de Langmuir

L’isotherme de Langmuir, établie en 1918, est le modèle le plus simple d’une


adsorption physique (gaz-solide) en monocouche. L'équation de Langmuir suppose que :

- L'énergie d'adsorption est la même sur toute la surface.


- Les molécules s'adsorbent sur des sites fixes et ne migrent pas sur la surface.
- Il n'y a pas d'interactions entre les molécules adsorbées adjacentes.

L’isotherme de Langmuir est donnée par l’équation suivante :


𝐾𝐾 𝑃𝑃
𝑞𝑞 = 𝑞𝑞𝑚𝑚 (𝐼𝐼𝐼𝐼. 1)
1 + 𝐾𝐾 𝑃𝑃
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Où 𝑞𝑞 est la quantité de gaz adsorbée par gramme d’adsorbant, à l’équilibre, sous une
pression partielle 𝑃𝑃 ; et 𝑞𝑞𝑚𝑚 est la quantité maximale de gaz adsorbée par gramme d’adsorbant
(sous pression élevée).

L’équation (II.1) peut être réarrangée sous la forme suivante :


𝑃𝑃 1 𝑃𝑃
= + (𝐼𝐼𝐼𝐼. 2)
𝑞𝑞 𝑞𝑞𝑚𝑚 𝐾𝐾 𝑞𝑞𝑚𝑚

Dans le cas où le modèle de Langmuir s'applique à un système particulier, la


représentation graphique des données expérimentales sous la forme de (𝑃𝑃/𝑞𝑞) en fonction de
𝑃𝑃 devrait donner une ligne droite de pente (1/𝑞𝑞𝑚𝑚 ) et d’intersection (1/𝑞𝑞𝑚𝑚 𝐾𝐾). À partir des
valeurs de la pente et de l'intersection, les paramètres ajustables de l’équation de Langmuir
(𝑞𝑞𝑚𝑚 et 𝐾𝐾) peuvent être calculés.

II.4.3 Equation de Freundlich

L’équation de Freundlich, proposée en 1926, est une isotherme empirique qui


représente des systèmes où l'énergie d'adsorption n’est pas uniforme sur toute la surface.
Autrement dit, la chaleur d’adsorption au niveau des différents sites n'est pas la même.
L’isotherme de Freundlich est très utilisée dans la pratique, elle correspond aux données
expérimentales de nombreux systèmes d’adsorption (gaz-solide ou liquide-solide), elle est
exprimée par la relation suivante :
𝑞𝑞 = 𝐾𝐾̀ 𝑃𝑃1/𝑛𝑛 (II.3)
Où 𝐾𝐾̀ et 𝑛𝑛 sont les paramètres ajustables de l’équation. La valeur de 𝑛𝑛 varie
généralement entre 1 et 5. C’est paramètres peuvent être déterminés graphiquement en traçant
(log 𝑞𝑞) en fonction de (log 𝑃𝑃) qui devrait être une ligne droite de pente (1/𝑛𝑛) et d’intersection
(log 𝐾𝐾̀ ). Dans le cas d’un système d’adsorption liquide-solide, la pression partielle 𝑃𝑃 dans
l’équation (II.3) sera remplacée par la concentration 𝐶𝐶 du soluté dans la phase liquide en
équilibre avec le solide.

II.5 Vitesse d’adsorption

La vitesse d’adsorption est un facteur important dont dépendent les dimensions de


l’équipement. D’une manière générale la vitesse d’adsorption est la somme de trois vitesses :

1- La vitesse de diffusion du soluté vers la surface de l’adsorbant (diffusion externe).


2- La vitesse du mouvement du soluté à l’intérieur des pores (diffusion interne).
3- La vitesse d’adsorption proprement dite.
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Dans la pratique, l’adsorption proprement dite s’effectue instantanément et ne limite


pas la vitesse de l’opération considérée. Ce sont les phénomènes de diffusion externe et
interne qui limitent cette vitesse.

Etant donnée le caractère complexe des phénomènes de diffusion, on ne dispose pas de


méthodes fiables permettant leurs calculs. Pour certains cas pratiques la vitesse d’adsorption
s’exprime par l’équation de Langmuir :
"
𝑎𝑎 = 𝑎𝑎∞ (1 − 𝑒𝑒 −𝐾𝐾 𝜏𝜏 ) (II.4)

Où 𝑎𝑎 est la quantité de soluté adsorbée pendant un temps 𝜏𝜏. 𝑎𝑎∞ est le coefficient
d’adsorption à l’équilibre et 𝐾𝐾 " est la constante de vitesse qui dépend de la température et de
la concentration en adsorbant.

II.6 Bilan matière d’une opération d’adsorption (cas d’un seul soluté)

Les équations examinées dans les sections I.4.2 et I.4.3 du Chapitre I restent
applicables pour une opération discontinue d’adsorption d’un seul soluté, dans ce cas :

• 𝐺𝐺 : est la quantité massique du fluide (gaz ou liquide) sec sans soluté en kg.
• 𝐿𝐿 : est la quantité massique d’adsorbant frais sans soluté en kg.
• 𝑦𝑦�𝑖𝑖 et 𝑦𝑦�𝑓𝑓 sont les concentrations massiques relatives du soluté dans le fluide.
• 𝑥𝑥̅𝑖𝑖 et 𝑥𝑥̅𝑓𝑓 sont les concentrations massiques relatives du soluté dans la phase solide.

Ces équations peuvent être utilisées en quantités massiques ou molaires. Dans le cas
d’une opération idéale, qui permet d’atteindre l’état d’équilibre entre les phases, les
concentrations relatives 𝑦𝑦�𝑓𝑓 et 𝑥𝑥̅𝑓𝑓 sont reliées par l’équation d’équilibre du système
d’adsorption considéré telle que l’équation de Langmuir ou l’équation de Freundlich.

Exercices
Exercice 1

Les données d’équilibre de l’adsorption du benzène sur le silica-gel sont présentées sur
le Tableau II.1 sous différentes températures (70 °C et 110 °C).

1. Ajuster (graphiquement) ces données aux équations de Langmuir et de Freundlich.


2. Retrouver les équations des isothermes d’adsorption de Langmuir et de Freundlich à
70 °C et 110 °C.
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Tableau II.1 : Données d’équilibre de l’adsorption du benzène sur le silica-gel

𝒒𝒒 × 𝟏𝟏𝟏𝟏𝟐𝟐, mmol de benzène adsorbé par g de silica-gel


𝑷𝑷 × 𝟏𝟏𝟏𝟏𝟑𝟑, atm
70 °C 110 °C
0,5 14,0 2,6
1,0 22,0 4,5
2,0 34,0 7,8
5,0 68,0 17,0
10,0 88,0 27,0
20,0 - 42,0

Exercice 2

De l’argile modifiée a été utilisée en tant qu’adsorbant pour la séparation d’un


composé organique (A) contenu dans une solution aqueuse. 1 kg de solution, composée de
10 % massique de A, a été traité au laboratoire, sous température constante, avec différentes
quantités d’argile fraiche. Les données expérimentales collectées sont présentées sur le
Tableau suivant :

Tableau II.2 : Données d’équilibre de l’adsorption de A sur de l’argile modifiée

Quantité d’argile modifiée utilisée (g) 15 40 60 100 135 210 325 450
% masse de A dans la solution à l’équilibre 9,1 7,81 6,93 5,66 4,76 3,38 2,44 1,48

1. Ajuster (graphiquement) ces données à l’équation de Freundlich sous la forme de


𝑦𝑦� = 𝛼𝛼 𝑥𝑥̅ 𝛽𝛽 .
2. Retrouver l’équation de l’isotherme d’adsorption de Freundlich (𝑦𝑦� = 𝛼𝛼 𝑥𝑥̅ 𝛽𝛽 ).
3. Déterminer la quantité d’adsorbant frais nécessaire pour la récupération de 90 % de
soluté contenu dans 1000 kg de solution à 10 % massique de A.

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