978-2-401-08464-3 - Odyssee - Guide Pedagogique - 11032022pdf 2

Hatier 2022 • Œuvres & Thèmes • L’Odyssée • guide pédagogique
L’Odyssée, d’Homère
Guide pédagogique par Hélène Potelet, Michelle Busseron-Coupel
PRÉSENTATION DE L’OUVRAGE 2
1. L’avant-texte 2
2. Le texte 2
3. Le carnet de lecture 2
4. Les activités 2
5. Le groupement thématique 3
AVANT LA LECTURE 4
Aborder L’Odyssée par les arts (p. 4-5) 4
Repérer le cadre géographique de l’Odyssée (p. 8-9) 5
Formuler des hypothèses de lecture 5
CARNET DE LECTURE 6
1. Ulysse chez Calypso, p. 25-28 6
2. La tempête et l’arrivée chez les Phéaciens, p. 39-42 8
3. Le récit d’Ulysse : le cyclope, p. 54-57 10
4. Le récit d’Ulysse : Éole, Circé, Les Enfers, p. 68-71 12
5. Le récit d’Ulysse : les sirènes, charybde et scylla, les troupeaux du Soleil, p. 81-84 14
6. Le retour à Ithaque, p. 92-95 17
7. Le massacre des prétendants, p. 104-106 20
8. Les retrouvailles d’Ulysse et de Pénélope, p. 111-113 22
Activités autour de l’Œuvre, p. 114-117 23
GROUPEMENT THÉMATIQUE : LE HÉROS FACE AU MONSTRE MYTHOLOGIQUE27

1. Le héros grec un demi-dieu ? 27
2. Le héros grec, un sauveur 28
3. Un héros de fantasy au secours de l’humanité 29
4. Une héroïne face à un monstre 30
Questions de synthèse, p. 137 31
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PRÉSENTATION DE L’OUVRAGE
L’étude de l’Odyssée, est préconisée en classe
de sixième, en lien avec trois objets d’étude :
• « Le monde aux limites de l’humain »,
qui permet de découvrir certains aspects
3. Le carnet de lecture
de la figure du monstre ;
• « Récits d’aventures » ; • La lecture
• « Résister au plus fort : ruses, mensonges Les élèves sont tout d’abord invités à partager
et masques ». leurs premières impressions de lecture.
Les objectifs de cette séquence sur l’Odyssée Puis la compréhension d’ensemble est vérifiée
sont les suivants : dans la rubrique « Vérifier sa lecture ».
– découvrir une œuvre majeure de l’Antiquité À travers la rubrique « Analyser le texte », l’élève
et ses personnages emblématiques (Ulysse, sera amené à comprendre le sens et l’enjeu du texte
Pénélope, le Cyclope, Circé…) ; à partir d’un questionnement guidé et d’outils
– découvrir les motifs du genre épique (combats d’analyse simple ; à suivre le parcours d’Ulysse
et rencontres avec des êtres extraordinaires et à comprendre la personnalité du héros ;
et terrifiants, amours et passions, intervention à apprécier la poésie du texte, riche en images
des dieux et d’éléments merveilleux, scènes de et en formules poétiques.
retrouvailles émouvantes, etc.) ; Au fil de l’étude, sont proposées des aides sous forme
– s’initier à l’écriture épique (épithètes homériques, de « post-it ». L’élève y trouvera le rappel de notions
champs lexicaux du combat, de la tempête, etc.). clés ou encore des informations culturelles
importantes pour la compréhension du texte.
Le questionnaire se clôt par une rubrique intitulée
1. L’avant-texte « Retenir l’essentiel » : l’élève est amené à construire
une courte synthèse qui lui permet de vérifier
qu’il a compris le sens et l’enjeu du texte.
L’objectif est de permettre à l’élève d’aborder
l’œuvre à travers divers documents : images, • La culture littéraire et artistique
repères historiques et culturels, cartes L’Odyssée a inspiré de nombreux artistes.
géographiques… Il y trouvera notamment : Sont proposés, en lien avec le texte, des analyses
– une première approche de l’Odyssée par les arts, d’images et d’œuvres d’art variées et d’époques
à partir d’un bronze datant du VIIe siècle avant J.-C. différentes (sculpture, céramique, peinture,
et de la couverture de L’Odyssée en BD, datant illustration, film, BD, etc.).
de 2018 ;
– une présentation d’Homère et des principaux
personnages (dieux et mortels) qui sont au centre
de l’Odyssée ; 4. Les activités
– des repères sur la vie quotidienne à l’époque
d’Homère ; Les activités d’oral, d’écriture, de langue ont été
– une carte du bassin méditerranéen permettant majoritairement regroupées dans des pages dédiées,
de situer le parcours d’Ulysse, de Troie à Ithaque. après la lecture du texte.
On invite l’élève à émettre des hypothèses On y trouve :
de lecture à partir de ce qu’il a pu découvrir – un bilan permettant de faire le point sur l’ensemble
dans l’avant texte et de l’observation des première de l’œuvre (ordre du récit, cadre marin, identité et
et quatrième de couverture. qualités d’Ulysse, héros épique, éléments
merveilleux) ;
– des exercices à partir de la langue d’Homère
2. Le texte (épithètes homériques, comparaisons poétiques,
lexique du combat, des émotions, de l’amplification
épique) ;
Afin de rendre l’œuvre accessible aux élèves, – des activités orales (une mise en scène
nous avons abrégé et adapté l’excellente traduction des retrouvailles d’Ulysse et de Télémaque,
de Victor Bérard, avec le souci constant de restituer un exposé sur les dieux de la mythologie grecque).
la poésie et le rythme du texte homérique. Par ailleurs, l’oral est sollicité tout au long
Le corpus a été choisi pour mettre en valeur de la lecture : l’élève est régulièrement invité
le parcours et l’identité d’Ulysse, héros épique. à formuler ses impressions et à les échanger
Les passages retenus correspondent à des points forts avec les autres ; des travaux d’écriture (réécriture,
du voyage, en même temps qu’ils permettent écriture courte, écriture longue, avec des points
de découvrir les différents visages d’Ulysse. « Méthode » et des critères de réussite).
Des résumés intermédiaires assurent la fluidité
de la lecture et permettent de donner une vision
globale de l’œuvre.
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5. Le groupement les qualités du héros et son rôle civilisateur

(Héraclès/Hercule, Thésée, Persée, Bard, Aloy).
thématique Les supports de l’étude sont variés : céramique,
peinture, illustration, image de film, image de jeu
vidéo.
Le groupement thématique intitulé « Le héros face Des questions de synthèse permettent de faire le
au monstre mythologique » est constitué de textes point sur le groupement :
et de documents iconographiques divers. – une comparaison des textes et des images ;
Les objectifs sont les suivants : – des exercices de langue (le lexique pour décrire
– découvrir des œuvres, des textes et des documents un monstre) ;
mettant en scène des figures de monstres, antiques – exercices d’écriture (décrire un monstre, écrire
et modernes (Hydre de Lerne, Minotaure, Cerbère, à partir d’une image) ;
serpent marin, dragon, robot machine, etc.) ; – des exercices d’oral (présenter son héros préféré,
– montrer comment à travers les siècles, présenter un monstre, réciter des vers).
l’affrontement avec les monstres permet de révéler
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AVANT LA LECTURE
Aborder L’Odyssée par les arts (p. 4-5)

Au début était le chant
1 a. La statuette représente un aède, c’est-à-dire un poète musicien. Il est assis, sa bouche est entrouverte,
son regard est concentré. Il récite des vers, en s’accompagnant de la lyre.
b. Une lyre est un instrument de musique à cordes qui sert à accompagner le chant.
c. L’aède est la figure emblématique du poète. Homère était un aède, on peut donc établir un lien
entre cette statuette et Homère.
2 On s’attend à lire des vers, donc un poème. L’épopée est un long poème.
3 a. La statuette a été réalisée au VIIe siècle avant J.-C.

b. Elle est en bronze. Elle se trouve en Crète au musée d’Héraklion.
c. Cette statuette est dite de « style géométrique » parce que le corps et la tête du personnage sont composés de lignes
simples et pures, réduites à l’essentiel : demi-cercle et lignes droites horizontales et verticales pour la lyre ; tête ovale,
lignes horizontales et verticales pour le corps, à peine incurvées pour esquisser le mouvement.
Le torse est long et mince, les jambes sont courtes et repliées. L’artiste a démesurément grossi le visage et la lyre,
comme si l’aède faisait corps avec son instrument. On sensibilisera les élèves à la pureté et l’expressivité
qui se dégage de cette statuette dont la facture est extrêmement moderne.
Ulysse, un héros toujours vivant

1 a. Le titre de la bande dessinée est L’Odyssée.
b. Une odyssée est un long voyage mouvementé et aventureux.
2 a. D’après l’illustration, les aventures d’Ulysse se déroulent sur mer.

b. On imagine que c’est Ulysse qui se trouve à l’avant du bateau.
c. Le voyage sera semé d’embûches comme le montrent les vagues, le trident, le visage de Poséidon
qui est le dieu qui a le pouvoir de déclencher les tempêtes.
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Repérer le cadre géographique de l’Odyssée (p. 8-9)

1 Les continents représentés sont l’Europe, l’Afrique, une partie de l’Asie (l’Asie mineure).
Les pays sont : l’Italie, l’Espagne, la Grèce.
2 a. Ulysse est parti de Troie.

b. Cette ville fut prise par les Grecs après un siège de dix ans.
c. Le périple d’Ulysse se termine à Ithaque, sa patrie.
3 Le métier d’archéologue consiste à étudier les civilisations passées à partir de vestiges matériels qui en subsistent.
Il repose sur une fouille minutieuse des sites suivie d’analyses scientifiques.
4 Les deux sites représentés sont le site de la ville de Troie et le palais (supposé) d’Ulysse sur l’île d’Ithaque.
5 Les vestiges (le mot est utilisé le plus souvent au pluriel) sont les restes d’un monument disparu ou d’une activité
humaine. Les ruines sont des vestiges.
Formuler des hypothèses de lecture

1 Le titre : L’Odyssée
a. En grec, Ulysse se dit Odusseus : nom sur lequel est formé le mot Odyssée.
b. Le titre de l’œuvre renvoie au voyage mouvementé d’Ulysse.
2 L’illustration de couverture
a. La couverture présente une scène de tempête, les éléments sont déchaînés, le ciel est recouvert de nuages,
il fait presque nuit. Une vague immense et écumante est sur le point de submerger un bateau. Au sommet
de la vague, se trouve un personnage menaçant et trois chevaux en furie.
b. Il se trouve que le bateau en péril est celui d’Ulysse, il figure au premier plan.
c. Le personnage menaçant est Poséidon, dieu de la mer, de la navigation et des tempêtes, mais aussi
des tremblements de terre. On le voit là, sur son char aquatique surplombant la vague. Selon la légende,
le dieu se déplace sur un char tiré par des chevaux et règne en maître absolu sur la mer. Il tient dans la main
son principal attribut : un trident avec lequel il soulève les vagues.
d. L’Odyssée est un récit d’aventures sur mer. Ulysse, au cours de son parcours, devra certainement affronter
des tempêtes et tous les dangers liés à la mer.
3 La quatrième de couverture
a. Ulysse est un guerrier grec.
b. L’expression « Le héros aux mille ruses » ou aux « mille tours » souligne le caractère rusé d’Ulysse.
c. Son voyage de retour dure dix ans.
d. Le dieu qui s’oppose à son retour est Poséidon.
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CARNET DE LECTURE
1. Ulysse chez Calypso, p. 25-28

ÉCHANGER SES IMPRESSIONS
1 On s’appuiera sur les réponses des élèves.
Ils trouveront sans doute Ulysse attachant car accablé injustement de maux…
VÉRIFIER SA LECTURE
2 a. Lorsque commence le récit, Ulysse se trouve dans l’île d’Ogygie près du détroit de Gibraltar : « l’île océane ».
C’est la nymphe Calypso qui le retient.
b. Pénélope est l’épouse d’Ulysse.
c. Télémaque est le fils d’Ulysse.
3 a. Calypso n’est plus amoureuse d’Ulysse → faux.

Elle tente au contraire de le retenir.
b. À Ithaque, Pénélope s’est remariée → faux.
Elle résiste aux prétendants qui la courtisent.
c. Poséidon veut venger le Cyclope → vrai.
Ulysse a en effet crevé l’œil unique du Cyclope, fils de Poséidon.
4 Les actions se déroulent dans l’ordre suivant :

4 Calypso dit à Ulysse qu’elle l’aidera à partir.
2 Hermès ordonne à Calypso de laisser partir Ulysse.
1 Les dieux tiennent une assemblée sur l’Olympe.
3 Calypso rejoint Ulysse qui pleure sur le rivage.
ANALYSER LE TEXTE
Ulysse, le héros de l’Odyssée

5 a.
Événements Guerre de Troie Périls en mer Séjour chez Calypso
Durée 10 ans 3 ans 7 ans
b. Ulysse a quitté Ithaque depuis vingt ans.
6 a. Les termes qui caractérisent Ulysse sont « sage », « le plus intelligent », « le plus respectueux des dieux ».
Ses qualités sont : la sagesse, l’intelligence, le respect des dieux ou la piété.
b. Ulysse est capable d’émotion : on le voit verser des larmes car il souffre d’être loin de chez lui.
7 Ulysse est aidé par Athéna, il a pour opposant Poséidon ; il désire rentrer chez lui.
Ulysse et Calypso
8 a. et b. Calypso veut convaincre Ulysse de rester auprès d’elle, elle lui promet en échange de devenir un dieu
et d’obtenir l’immortalité.
c. Ulysse refuse la proposition de la nymphe, car il n’est pas heureux auprès d’elle.
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Il souhaite ardemment rentrer à Ithaque et retrouver sa chère épouse Pénélope.
L’univers épique
9 a. Pour entrer en contact avec Télémaque, Athéna a pris l’apparence d’un « étranger » (l. 35) qui aurait jadis
connu Ulysse (résumé p. 22).
b. Athéna se déplace à l’aide de ses « sandales immortelles en or » (l. 32-33) ; Hermès se déplace chaussé
de ses « belles sandales ailées » (l. 45).
10 Athéna → la déesse aux yeux pers

Zeus → l’assembleur des nuages
Hermès → le messager des dieux
Calypso → la nymphe aux belles boucles.
RETENIR L’ESSENTIEL
11 L’Odyssée est une épopée dont Ulysse est le héros. Après la guerre de Troie, son retour à Ithaque est difficile : il
affronte des périls en mer, poursuivi par la haine de Poséidon puis c’est la nymphe Calypso, qui le retient pendant
sept ans. Mais Zeus a décidé son retour à la demande de sa fille Athéna.
LIRE L’IMAGE
Ulysse et Calypso
12 a. La scène représentée est le moment où Ulysse pleure, assis devant la mer. Devenu indifférent à Calypso,
il ne songe plus qu’à rentrer chez lui.
b. Elle correspond au passage des lignes 78-80 : « Elle le trouva assis sur un rocher, les yeux baignés de larmes ;
il passait ses jours à regarder la mer, pleurant sur un impossible retour, car il n’aimait plus Calypso. »
13 a. Ulysse a les cheveux bruns, il porte une barbe. Il est vêtu d’une pièce d’étoffe qui entoure son corps.
Calypso porte un élégant drapé, ses cheveux sont retenus par un turban, elle apparaît comme une femme séduisante,
c’est « la nymphe aux belles boucles ».
b. Ulysse a les genoux repliés, la tête dans la main, il regarde au loin. Calypso, quant à elle, est tournée vers Ulysse.
Ses bras sont relevés, le geste est élégant. La distance s’est installée entre les deux personnages qui se sont éloignés
l’un de l’autre.
14 L’artiste a respecté le cadre marin. On aperçoit l’entrée de la « grande caverne » où habite Calypso, mais on devine
derrière une belle demeure à colonnades. La végétation est luxuriante : « Autour de la grotte se déployait une vigne
fleurie » (l. 59-60). La mer occupe tout l’arrière-plan puisque Calypso vit sur une île, « l’île océane » (l. 27-28).
Comme vu plus haut, l’artiste a également respecté le physique des personnages et leurs relations distantes.
15 Sur l’illustration de la p. 21, Ulysse est debout face à la mer et tourne le dos à Calypso. Calypso, allongée, file
avec sa « navette d’or » (l. 55). L’image est plus austère, l’éclairage est plus sombre, la grotte plus imposante.
La figure de la divine Calypso, tout en blanc et assise sur une étoffe rouge, forme un puissant contraste et attire l’œil.
On laissera les élèves s’exprimer.
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2. La tempête et l’arrivée chez les Phéaciens, p. 39-42

1 Aux temps homériques, l’étranger reçu dans une maison devient l’hôte de la famille : il est reçu comme un envoyé
des dieux. Les serviteurs s’empressent autour de lui, on lui lave les pieds, on lui offre de quoi se nourrir et se reposer ;
des liens sacrés s’instaurent entre celui qui reçoit et celui qui est reçu. Ces liens, placés sous la protection de Zeus
hospitalier, sont réciproques et interdisent aux hôtes de se faire la guerre : ils sont plus forts que les alliances entre
pays.
On orientera le débat sur les valeurs mises en jeu, l’hospitalité étant un acte de générosité et de partage.
2 a. La tempête a duré vingt jours : depuis le départ d’Ulysse de l’île de Calypso, il s’est écoulé « dix-sept jours »
(l. 1) ; la tempête survient le « dix-huitième » jour (l.1) et dure « deux jours et deux nuits » (l. 46).
b. Nausicaa est la fille du roi des Phéaciens.
c. L’épithète homérique qui la caractérise est : « aux bras blancs ».
d. Ce sont les Achéens qui étaient cachés dans le cheval de Troie.
3
5 Ulysse pleure puis révèle son identité.
1 Ulysse rencontre Nausicaa sur l’île des Phéaciens.
4 L’aède Démodocos raconte la prise de Troie.
2 Une fête est organisée en l’honneur d’Ulysse.
3 Ulysse gagne l’épreuve du lancer de disque.
ANALYSER LE TEXTE
Le récit épique : la tempête

4 a. Le lexique de la tempête
Verbes
• agita
• déchaîna
• recouvrit
• s’abattirent
Noms et groupes nominaux

• ouragans
• épais nuages
• vents
• énormes vagues
b. La tempête dure deux jours.
5 La comparaison qui souligne de façon exagérée la hauteur de la vague est : « Une vague haute comme
une montagne ».
6 a. Poséidon → détruit son radeau.

Ino → lui donne un voile magique.
Athéna → l’inspire et le protège.
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7 a. Ulysse connaît quelques moments de découragement : « Ulysse alors, sentant ses genoux et son cœur faiblir,
s’écria en gémissant : – Malheureux que je suis ! que vais-je devenir ? » (l. 10-12).
Quand la côte est enfin en vue mais qu’il réalise qu’elle n’offre aucun endroit où accoster, il connaît un moment
de désespoir : « Ulysse sentit son courage l’abandonner et gémit en son cœur » (l. 53-54).
On le voit, Ulysse est un héros humain, avec ses faiblesses et ses craintes, ce qui, loin de diminuer son mérite,
souligne ses qualités exceptionnelles.
b. Ulysse ne se laisse malgré tout pas abattre.
Quand il tombe à la mer, il se cramponne à son radeau : « Malgré l’épuisement, il réussit à reprendre son radeau
et s’y cramponna, se laissant dériver au gré des flots furieux » (l. 22-24). Il fait preuve ainsi de courage et de volonté.
Ensuite quand le radeau se brise, il monte « à califourchon sur une poutre » (l. 42-43) puis se jette à la mer et nage
pour survivre : « Durant deux jours et deux nuits, Ulysse dériva sur la vague » (l. 46) ; « Il redoubla d’efforts » (l. 49-
50).
Ulysse chez les Phéaciens

8 a. Nausicaa est allée laver son linge au bord du fleuve avec ses servantes. En attendant que le linge sèche,
les jeunes filles se baignent : « elles se baignèrent et se parfumèrent d’une huile fine » ; puis elles déjeunent
sur la plage : « elles prirent leur repas sur les rives du fleuve » ; enfin elles se mettent à « jouer au ballon » (l. 74-78).
b. Nausicaa est comparée à la déesse Artémis : « Elle était semblable à Artémis, la déesse à l’arc, quand elle parcourt
la montagne à la poursuite des biches et des sangliers, suivie de ses nymphes » (l. 79-82). La comparaison est
valorisante.
9 a. Les épithètes homériques :

• le fleuve → aux belles eaux courantes
• l’herbe → à la douceur de miel
• le soleil → clair soleil
b. De nombreux termes mélioratifs évoquent la douceur du paysage, sa pureté, sa luminosité :
« fleuve au belles eaux courantes » (l. 67) ; « eau clair et limpide » (l. 68-69) ; « l’herbe à la douceur de miel » (l. 69-70) ;
« clair soleil » (l.76).
10 a. Démodocos raconte l’épisode du cheval de Troie qui permit aux Achéens (les Grecs) de prendre la ville.
Sous la conduite d’Ulysse, les Grecs ont construit un immense cheval dans lequel se sont cachés les plus vaillants
guerriers. Ils déposent le cheval devant la ville de Troie. En pleine nuit, croyant à un cadeau d’Athéna, les Troyens
introduisent le cheval dans l’enceinte de la cité. Les guerriers grecs sortent alors de leur cachette et pillent la ville.
b. Au combat, Ulysse a fait preuve de vaillance : « les vaillants combats que le glorieux Ulysse avait menés
cette nuit-là, avec l’aide de la généreuse Athéna » (l. 160-161).
c. Ulysse pleure d’émotion car c’est lui qui a imaginé la ruse du cheval de Troie, et ce sont ses propres exploits
que raconte le poète.
11 L’Odyssée est un récit épique d’aventures sur mer : Ulysse affronte une violente tempête provoquée par Poséidon.
Il est sauvé grâce à Athéna et Ino. Il rencontre Nausicaa qui le conduit chez son père Alcinoos, roi des Phéaciens.
Lors d’une fête, l’aède Démodocos rappelle la ruse du cheval de Troie et la vaillance d’Ulysse au combat.
SE DOCUMENTER
12 a. Cette sculpture est une copie d’époque romaine de l’une des plus célèbres statues de l’histoire de l’art grec :
le Discobole. Le bronze grec original est généralement attribué à Myron, sculpteur athénien du Ve siècle av. J.-C.
Elle représente un athlète en train de lancer le disque.
b. La statue se distingue par sa représentation, figée dans l’instant, du mouvement qui précède le lancer du disque.
c. Le corps, en rotation, est penché en avant ; le bras droit, prêt à lancer le disque, est levé très haut en arrière,
la tête est tournée en arrière, le regard se concentre sur le disque. Le corps est en appui sur la jambe droite,
tandis que la jambe gauche s’apprête à revenir en avant pour contrebalancer le déséquilibre que le lancement
va engendrer.
Le sculpteur a rendu de façon impressionnante la tension musculaire de l’abdomen et des cuisses.
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3. Le récit d’Ulysse : le cyclope, p. 54-57

1 Les élèves s’exprimeront librement.
2 a. Les Cyclopes sont les fils de Poséidon.
b. Le nom du Cyclope qu’affronte Ulysse est Polyphème.
3 a. Le Cyclope est un géant à l’œil unique → vrai.

b. Le Cyclope fait bon accueil à Ulysse → faux.
Il se montre agressif dès qu’il aperçoit Ulysse et ses compagnons :
« Je ne vous épargnerai, toi et tes compagnons, que si j’en ai envie » (l. 84-85).
c. Ulysse tue le Cyclope → faux.
Ulysse l’aveugle en crevant son œil unique.

5 Le Cyclope demande à Poséidon de punir Ulysse.
3 Le Cyclope appelle ses frères au secours.
4 Ulysse donne au Cyclope son véritable nom.
2 Ulysse aveugle le Cyclope avec un pieu rougi.
1 Ulysse et ses amis attendent l’arrivée du Cyclope.
ANALYSER LE TEXTE
Le narrateur du récit
5 a. Le récit est désormais mené à la 1re personne.
b. Ulysse raconte ses aventures aux Phéaciens.
6 L’épisode du Cyclope se situe avant le séjour chez Calypso, au début du voyage de retour d’Ulysse à Ithaque.
Ulysse face au monstre

̀ 7 a. La comparaison qui caractérise la taille gigantesque du Cyclope est : « il ressemblait plutôt à un immense pic
boisé s’élevant au-dessus des montagnes ».
b. Sa férocité est mise en valeur par la comparaison : « comme un lion des montagnes ».
8 Les activités du Cyclope se répètent, identiques, matin et soir comme en témoigne la reprise des mêmes formules :
• « Il s’assied et se met à traire tout son troupeau bêlant de brebis et de chèvres, puis il place un petit
sous le pis de chaque mère. Ce travail achevé – et ce ne fut pas long –, il ranime le feu » (l. 60-65).
• « Le Cyclope ranime le feu, puis il trait ses bêtes magnifiques et il place un petit sous le pis de chaque mère.
Ce travail achevé – et ce ne fut pas long... » (l. 114-116).
• « Il s’assied et se met à traire tout son troupeau bêlant de brebis et de chèvres, puis place un petit
sous le pis de chaque mère. Ce travail achevé, – et ce ne fut pas long… » (l. 138-140).
La formule répétée trois fois est : « il place un petit sous le pis de chaque mère. Ce travail achevé, –
et ce ne fut pas long... ».
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9 a. Le Cyclope dévore six compagnons d’Ulysse :

– « Mais, s’élançant sur mes compagnons, mains ouvertes, il en prend deux ensemble » (l. 94-96).
– « il prend encore deux de mes compagnons pour déjeuner » (l. 116-117).
– « il prend encore pour son souper deux de mes compagnons » (l. 141).
b. La scène décrite est une scène de dévoration. Le lexique de l’horreur et de la violence témoigne de la cruauté
du Cyclope anthropophage : « il les assomme » (l. 96) ; « leurs cervelles coulaient » (l. 97) ; « ayant déchiqueté
leur corps » (l. 98) ; « comme un lion » (l. 99) ; « entrailles », « chair », « moelle », « os » (l. 100) ; « cette œuvre
d’horreur » (l. 101).
10 Ulysse trompe le monstre en imaginant trois ruses.

Ruse n° 1 Ruse n° 2 Ruse n° 3
Ulysse donne du vin au Cyclope Ulysse dit au Cyclope Ulysse et ses amis sortent de la grotte
pour l’endormir et l’aveugler. qu’il s’appelle Personne. attachés sous des béliers.
11 a. Ulysse commet une imprudence en révélant son identité : « Cyclope, si jamais un mortel veut savoir
qui t’a crevé l’œil, dis-lui que c’est le fils de Laërte, oui ! le pilleur de Troie, Ulysse, l’homme d’Ithaque ».
Cette révélation provoque la malédiction lancée par le Cyclope.
b. Le Cyclope demande à Poséidon qu’Ulysse ne rentre jamais chez lui ou bien que son retour soit entaché
de malheur : « fais pour moi que jamais il ne rentre au logis, cet Ulysse, pilleur de villes ! ou du moins,
si le sort lui permet de retrouver les siens, fais que ce soit au terme de longs malheurs, après avoir perdu
tous ses compagnons, et qu’il trouve la ruine en arrivant chez lui. »
c. L’expression poétique « Le dieu à la chevelure outremer » désigne Poséidon, la couleur bleue renvoyant
à l’empire marin dont Poséidon est le maître.
d. La malédiction proférée par le Cyclope aura des conséquences lourdes sur le parcours d’Ulysse
qui rencontrera de nombreux périls pour retrouver Ithaque, sa patrie.
12 À la cour d’Alcinoos, Ulysse raconte à la première personne ses aventures depuis son départ de Troie.
Le Cyclope possède les caractéristiques du monstre : c’est un géant, il présente une difformité (un œil unique),
il dévore les humains. Ulysse triomphe du Cyclope par la ruse mais il provoque la colère de Poséidon
qui va retarder son retour.
LIRE UNE IMAGE
Étudier une céramique grecque

13 a. Le Cyclope est assis à droite. On le reconnaît à sa taille, plus imposante que celle des humains qui lui tendent
une coupe de vin.
b. Il tient dans chaque main des jambes humaines : ce sont les restes des compagnons d’Ulysse qu’il vient de dévorer.
c. Ulysse et ses compagnons enfoncent un pieu d’olivier dans l’œil du Cyclope pour l’aveugler.
d. On voit que trois moments de l’histoire sont réunis sur cette céramique :
– la dévoration des compagnons d’Ulysse ;
– l’enivrement du Cyclope ;
– l’aveuglement du Cyclope.
Cette synthèse de différents moments d’une histoire est caractéristique de l’art archaïque grec du VIe siècle av. J.-C.,
tout comme la technique des figures noires sur fond ocre ou rouge.
14 a. Dans la partie supérieure de la coupe est représenté un serpent ; dans la partie inférieure un gros poisson.
Le serpent est tourné vers la droite ; le poisson vers la gauche.
b. La gueule ouverte du serpent menace la tête du Cyclope ; sa présence indique vraisemblablement que la scène
se déroule dans une grotte (monde souterrain, en effet le serpent, animal rampant, est lié à la terre).
c. Le poisson est associé à Poséidon, le dieu de la mer. Ce dernier, père du Cyclope, va venger son fils aveuglé
par Ulysse, en contrariant par tous les moyens, le retour d’Ulysse à Ithaque.
d. Devant la bouche du poisson, on voit un œil, sans doute celui du Cyclope. On peut supposer que cet œil
est tombé avec le pieu dans la mer, puisque la grotte du Cyclope est proche du rivage. : « Il arrache violemment
de son œil le pieu trempé de sang. Il le rejette au loin, fou de douleur » (l. 176-177).
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4. Le récit d’Ulysse : Éole, Circé, Les Enfers, p. 68-71

1 On laissera les élèves échanger entre eux.
2 a. Éole → le dieu des vents
b. Circé → une déesse
c. Anticlée → la mère d’Ulysse
d. Euryloque → un compagnon d’Ulysse
3 a. C’est Ulysse qui raconte ses aventures. → vrai.

b. Tirésias est un serviteur de Circé. → faux.
C’est un devin.
c. Ulysse reçoit l’aide d’Athéna. → vrai.

4 Ulysse rencontre l’âme de sa mère aux Enfers.
3 Ulysse échappe au sortilège de Circé.
1 Ulysse est accueilli par Éole qui le chasse ensuite.
2 Ulysse envoie des hommes explorer l’île de Circé.
ANALYSER LE TEXTE
Ulysse chez Éole et Circé

5 a. Les compagnons d’Ulysse ont commis l’imprudence d’ouvrir l’outre des vents : tous les vents s’en échappent
et soudain, une terrible bourrasque rejette les vaisseaux d’Ulysse au large.
Puis ils ont été séduits par le charme de Circé qui leur a offert une drogue funeste : perdant leur apparence humaine,
ils ont été transformés en pourceaux.
Fautes commises Conséquences

Ils ont ouvert l’outre des vents. Ils ont subi une terrible tempête.
Ils ont été séduits par Circé. Ils ont été transformés en pourceaux.
b. Éole ne veut plus aider Ulysse parce qu’il a déjà fait beaucoup pour lui : il l’a reçu somptueusement pendant
un mois puis, au moment de son départ, afin de lui assurer de bonnes conditions de navigation, il lui a offert
l’outre dans laquelle étaient retenus tous les vents.
Éole considère aussi qu’Ulysse est marqué par la colère divine : « Nous avions pourtant préparé ton départ
avec soin pour que tu puisses regagner ta patrie. Quitte mon île tout de suite, mauvaise créature ! je ne puis aider
un homme qui est à ce point haï des dieux. » (l. 39-42).
6 Hermès offre à Ulysse un précieux talisman, l’herbe de vie qui le protègera des maléfices de Circé.
Il lui conseille, une fois qu’il sera devant elle, de la menacer de son épée. Celle-ci lui demandera alors de partager
son lit, Ulysse ne devra accepter que si elle rend à ses compagnons leur apparence humaine.
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7 a. Les épithètes homériques qui montrent que Circé est à la fois séductrice et redoutable sont :
« Circé aux belles boucles » et « la terrible déesse ».
b. Circé se laisse fléchir au moment où elle s’aperçoit que sa drogue n’a aucun effet sur l’homme qu’elle a devant
elle ; elle devine alors qu’il s’agit d’Ulysse. Ensuite, lorsqu’elle a rendu aux compagnons d’Ulysse leur apparence
humaine, elle est prise de pitié face à l’émotion de leurs retrouvailles avec Ulysse (« La déesse, elle aussi, est prise
de pitié », l. 175-176) et elle les reçoit dans sa demeure pendant plusieurs mois.
8 • Ulysse se comporte en chef : il pilote seul son navire (« c’était moi qui, toujours, avais dirigé le gouvernail,
sans jamais le céder à l’un de mes compagnons », l. 23-24), il dirige son équipe (« je réunis mes compagnons,
les divise en deux groupes et désigne un chef pour chacun », l.57-58).
• Ulysse se préoccupe de ses compagnons : il considère comme son devoir d’aller voir ce qui leur est arrivé
(« Moi, je vais y aller, c’est mon devoir », l. 101) ; il obtient de Circé qu’elle libère ses compagnons et leur rende
leur apparence humaine (« Oh ! Circé, quel homme pourrait manger et boire avant d’avoir délivré ses
compagnons ? », l. 166-167) ; puis il les réconforte (« Allons, mangez et buvez pour retrouver le courage
que vous aviez à votre départ pour la guerre. Vous avez trop souffert », l. 187-189).
Le récit épique : le merveilleux

9
Objets magiques Pouvoir
Éole • l’outre des vents • retenir les vents si on ne l’ouvre pas
Circé • une drogue funeste et une baguette • métamorphoser les humains en pourceaux
• une crème magique • rendre aux humains leur apparence
Hermès • une herbe de vie • protéger des maléfices de Circé
Ulysse au royaume des morts

10 Anticlée apprend à Ulysse :
– que son épouse Pénélope ne cesse de lui être fidèle (« Elle t’aime de tout son cœur, mon petit, elle te reste
fidèle et vit toujours dans ta demeure, l. 233-234) ;
– que son fils gère ses biens (« Ton fils Télémaque gère tes biens », l. 235) ;
– que son père Laërte vit à la campagne, enfermé dans son chagrin (« ton père Laërte vit à la campagne.
Son chagrin grandit de jour en jour », l. 235-236) ;
– qu’elle-même est morte de chagrin de ne pas avoir revu son fils (« c’est le regret de toi, mon enfant,
c’est le souci de toi, c’est ma tendresse pour toi qui m’ont arraché la vie à la douceur de miel » l. 239-241).
11 a. Les paroles qu’Anticlée adressent à Ulysse témoignent de la force de son amour maternel. Elle l’appelle
« mon petit » (l. 233) ; « mon enfant » (l. 239), lui exprime sa « tendresse » (l. 240), évoque le « souci » (l. 240)
que lui a causé son absence.
b. Ulysse, de son côté, manifeste son émotion et sa tendresse pour sa mère. Il exprime son désir de serrer
entre ses bras l’ombre de sa mère morte (« je voudrai tant t’embrasser et pleurer dans tes bras... », l. 246-247).
Et trois fois, il s’élance vers elle pour l’embrasser, mais trois fois elle lui échappe (« je ne saisissais qu’une ombre
ou qu’un rêve », l. 244-245).
12 Les compagnons d’Ulysse ont été imprudents en ouvrant l’outre des vents donnée par Éole et en buvant
la drogue de Circé. Ulysse se comporte en chef soucieux de leur sort et est aussi capable d’émotion face à sa mère,
aux Enfers.
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SE DOCUMENTER
Orphée aux Enfers

13 a. Les élèves répondront aux questions b et c lorsqu’ils auront fait leur recherche.
b. Le retour d’Eurydice à la vie se fera à une condition : qu’Orphée ne se retourne pas pour la regarder durant
le trajet du retour.
c. Orphée n’a pu résister à la tentation : Eurydice est retournée chez les morts pour toujours.
5. Le récit d’Ulysse : les sirènes, charybde et scylla,

les troupeaux du Soleil, p. 81-84
2 a. Les Sirènes attirent les marins par leurs chants.
b. Charybde et Scylla sont des monstres marins. Charybde se présente sous la forme d’un gouffre tourbillonnant
qui engloutit les navires ; Scylla est un monstre qui possède six cous et six gueules affreuses avec trois rangées
de dents ; il arrache et emporte les marins qui sont sur les bateaux.
3 a. Ulysse veut s’arrêter sur l’île du Soleil. → faux.

Il demande à ses compagnons de ne pas s’arrêter sur cette île, selon les recommandations que lui a faites le devin
Tirésias, aux Enfers (« Le devin m’a recommandé, et très fort, d’éviter cette île du Soleil [...] il m’a dit qu’en ces lieux,
nous aurions à subir le comble des malheurs », l. 89-91).
b. Les troupeaux du Soleil sont sacrés. → vrai.
Les tuer c’est commettre un sacrilège.
c. Euryloque s’oppose à Ulysse. → vrai.
Il demande à Ulysse, au nom de tous les compagnons, de faire escale sur l’île pour dîner et dormir, car ils sont
très fatigués.

4 Frappé par une tempête, l’équipage d’Ulysse périt.
5 Ulysse rescapé de la tempête arrive chez Calypso.
1 Ulysse échappe au charme des Sirènes.
3 Les compagnons d’Ulysse tuent les vaches du Soleil.
2 Scylla dévore six compagnons d’Ulysse.
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ANALYSER LE TEXTE
Ulysse et les Sirènes

5 a. Les deux adjectifs qui caractérisent la voix des Sirènes sont : « douces » et « harmonieuses ».
b. Les Sirènes promettent au marin le savoir universel. Elles se disent omniscientes et se présentent comme
des sortes de voyantes dont le savoir concerne le passé et les événements de la terre (l. 35-38). Elles tentent
de séduire Ulysse en lui laissant entendre qu’elles pourraient lui faire des révélations sur ce qui se passe à Ithaque,
puisqu’elles déclarent savoir « tous les maux qu’ont souffert à Troie les Achéens et les Troyens » (l. 36-37).
c. Les ossements qui jonchent leur île sont ceux des marins qu’elles ont envoûtés par leur chant et qui en sont
morts car « tous ceux qui s’approchent d’elles oublient tout, jusqu’à l’idée du retour, et finissent par mourir,
sans jamais revoir leur maison » (l. 6-8).
d. Le péril qui menace Ulysse et ses compagnons serait de s’échouer sur les rochers où vivent les Sirènes.
Ulysse résiste à leur charme car il a demandé à ses compagnons de l’attacher solidement au mât. Et si jamais
il leur commande de desserrer les nœuds, ils devront donner un tour de plus.
6 a. Charybde est un courant violent et effrayant, comme en témoigne le champ lexical qui le décrit : « engloutit »,
« vomit la mer », « bouillonner », « il en jaillit des flots d’écume ».
b. Ulysse encourage ses hommes à ne pas lâcher les rames. Il demande au pilote d’éviter le tourbillon de Charybde,
« sinon c’est la mort pour nous tous » (l. 60).
7 a. L’outil de comparaison est « semblable à ».

b. Les compagnons d’Ulysse, arrachés par Scylla, sont comparés à des poissons qui frétillent et se débattent au bout
d’une canne à pêche au moment où le pêcheur tire sa ligne hors de l’eau.
b. Cette comparaison s’explique par le fait que les compagnons d’Ulysse paraissent minuscules quand ils sont happés
par les six gueules gigantesques du monstre. Par ailleurs, suspendus dans les airs, ils gesticulent comme les petits
poissons attrapés par le pêcheur.
8 L’image du pêcheur et des poissons, les cris des compagnons (« il crient, ils m’appellent », l. 73), leurs gesticulations
(« leurs bras et leurs jambes qui s’agitent dans les airs », l.72-73), leurs gestes suppliants (« ils me tendent les mains
pour la dernière fois », l. 78-79) donnent une dimension spectaculaire et cruelle à cette scène vue d’en bas par Ulysse.
Les troupeaux du Soleil

9 a. Les compagnons d’Ulysse ont été arrêtés pendant un mois sur l’île du Soleil car le terrible vent Notos s’est mis
à souffler. N’ayant plus de vivres, ils ont décidé de tuer les vaches sacrées pour faire un bon festin.
b. Après le sacrifice des bêtes, les dieux envoient aux hommes des signes inquiétants pour exprimer leur colère
et leur signifier le sacrilège. Les cadavres s’animent et prennent vie, les peaux rampent et la viande pousse des
meuglements : « les peaux des bêtes rampaient sur le sol ; les chairs cuites et crues meuglaient autour des broches ;
on aurait dit la voix des bêtes elles-mêmes » (l. 157-159).
c. Au moment où les hommes sacrifient les bêtes, Ulysse était allé se promener dans l’île. Fatigué, il s’était endormi
par le fait des dieux (« ils versèrent sur mes paupières un doux sommeil », l. 142-143).
10 Suite à ce sacrilège, en guise de punition, s’ensuit une terrible tempête (« Il nous arrive un furieux vent d’ouest
qui souffle en ouragan en hurlant », l. 164-165) qui endommage le navire et tue les hommes.
11 Ulysse affronte avec courage les dangers de la mer avec ses créatures fabuleuses : les Sirènes charmeuses
et maléfiques et les monstres marins Charybde et Scylla.
Après avoir commis un sacrilège sur l’île du Soleil, les compagnons d’Ulysse perdent tous la vie dans une terrible
tempête. Ulysse, seul rescapé, échoue sur l’île de Calypso, étape où se clôt son récit.
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COMPARER DEUX IMAGES

12 Le vase date du Ve siècle av. J.-C ; la peinture de Waterhouse date de la fin du XIXe siècle (1891).
Le peintre s’est inspiré du vase grec.
Le vase grec est un stamnos (cruche à vin), vase à pied, de forme (ou panse) évasée à col étroit et à deux anses.
Il s’agit d’un vase à fond noir et à figurines rouges.
Sur les vases les plus anciens, les figures sont en vernis noir, sur fond de terre cuite rouge (cette technique
s’est élaborée à Corinthe au VIIe siècle av. J.-C.). Vers 525 av. J.-C. apparaît à Athènes une nouvelle technique
de peinture, la figure rouge et à fond noir. Il faut noter que la gamme des rouges, née de la cuisson de l’argile,
possède différentes nuances selon la région d’où sont originaires les gisements d’argile : on distingue par exemple
le jaune de Larissa, le rouge de Théra, le brun des Cyclades, le reflet rose de l’argile athénienne.
Vase Peinture
Scène • Ulysse, pour échapper à l’envoûtement • Même scène
du chant des Sirènes, s’est fait lier au mât • Cadre de la scène : on aperçoit des falaises.
de son navire.
• Cadre de la scène : deux rochers où sont
posées les Sirènes.
Bateau • Un bateau à voile équipé d’une rangée • Même type de navire, poupe recourbée.
de rames sortant de la coque et plongeant • Pas d’œil sur la proue mais deux
dans la mer. sur la partie incurvée de la poupe.
• Poupe recourbée. • Voile gonflée (vent) rendant inexplicable
• Œil peint à l’avant du navire (proue) l’effort des rameurs.
en signe de menace.
• Voile pliée (calme plat) qui explique
le fait que les rameurs soient en activité.
Personnages • Ulysse, ses compagnons • Mêmes personnages.
présents (au nombre de cinq), les Sirènes. • Les rameurs sont coiffés de foulard (sans
• Un rameur ne rame pas (à droite). doute pour figurer les bouchons de cire).
• Un rameur (à gauche) a lâché sa rame,
il est assis contre le bastingage et se bouche
les oreilles.
Place d’Ulysse Au centre de l’image, visage orienté À droite de l’image, regard fixé sur une
vers la source de musique. Sirène, face à lui, harcelé par une sirène.
Représentation • Trois Sirènes, deux posées sur des rochers, • 7 Sirènes, dont deux posées sur le bateau
des Sirènes une troisième plongeant sur le bateau (une sur le bastingage, l’autre au-dessus
ou dans la mer (suicide ?). de la tête d’Ulysse).
• Selon une tradition posthomérique, • Accentuation de leur apparence féminine
(voir le poète Lycophron, ive siècle av. J.-C.) (chevelure brune, rousse, blonde).
les Sirènes se seraient suicidées après
le départ d’Ulysse car elles auraient échoué
dans leur entreprise de séduction.
Le stamnos attique du Ve siècle av. J.-C.
peut déjà porter la trace de cette légende.
Dessin/Couleurs • Bateau vu de face. • Bateau vu en trois dimensions.
• Dessin précis. • Couleurs chatoyantes (rouge, ocres, bruns)
• Couleurs : noir (fond) et rouge (figures). se détachant sur le bleu de la mer.
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6. Le retour à Ithaque, p. 92-95

1 Les élèves découvriront qu’Ulysse est un héros humain, capable d’émotions.
2 a. Les aventures d’Ulysse sont racontées par l’aède qui reprend le récit à la 3e personne.
b. Eumée est un porcher.
c. Argos est le chien d’Ulysse.
d. Télémaque est le fils d’Ulysse.
e. Ulysse n’a pas vu les siens depuis vingt ans.

4 Ulysse est reconnu par son chien.
2 Ulysse est accueilli par Eumée.
1 Les Phéaciens reconduisent Ulysse à Ithaque.
3 Ulysse est reconnu par son fils Télémaque.
5 Ulysse est reconnu par sa nourrice Euryclée.
6 Ulysse s’entretient avec Pénélope.
ANALYSER LE TEXTE
Les scènes de reconnaissance

4 a. Télémaque prend Ulysse pour un dieu car le mendiant qu’il vient de rencontrer chez Eumée s’est soudain
métamorphosé en un homme jeune, beau et élégant.
b. Ulysse lui dit qu’il est son père et que c’est Athéna qui l’a ainsi métamorphosé.
5 • Termes par lesquels Ulysse et Télémaque manifestent leurs émotions lors des retrouvailles :
1) « se jeta dans ses bras »
2) « en pleurant »
3) « enlacés »
4) « violents sanglots »
• Comparaison : « Ils poussaient des gémissements comme des aigles ou des vautours auxquels
des paysans ont arraché leurs petits. »
6 a. Argos est en très mauvais état : « vieux » (l. 77) ; « il restait couché sur un tas de fumier, couvert de poux » (l. 78-
79) ; « Il est malade », il « ne peut plus bouger » (l. 91-92). Cet état est dû à l’âge, mais aussi au fait que plus personne
ne s’occupe de lui en l’absence de son maître : « on le négligeait » (l. 78) ; « son maître a disparu loin du pays natal,
et les femmes ne s’occupent plus de lui » (l. 92-93).
b. À la vue d’Ulysse, Argos le reconnaît et manifeste sa joie de retrouver son maître, à la manière des chiens :
« Comme Ulysse venait vers lui, il le reconnut, remua la queue, et coucha ses oreilles » (l. 80-81).
Mais il ne peut se lever et s’approcher de lui car la maladie et la vieillesse l’en empêchent et l’émotion est trop forte :
« mais il n’eut pas la force d’aller jusqu’à son maître » (l. 81-82).
Le chien ne survit pas à cette joie : « Mais Argos n’était plus : l’ombre de la mort venait de fermer ses yeux qui
venaient de revoir Ulysse après vingt ans » (l. 97-98). La mort d’Argos est particulièrement émouvante car, malgré
la vieillesse, la maladie et les mauvais traitements, il a attendu le retour de son maître pour mourir : il lui a été fidèle
jusqu’au bout.
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c. Ulysse est très ému et attendri à la vue de son chien ; il ne peut se retenir de pleurer et détourne la tête :
« Ulysse l’avait vu ; il détourna la tête pour cacher ses larmes » (l. 83). Ulysse doit en effet cacher son émotion
pour ne pas être reconnu par Eumée : seul son fils Télémaque doit connaître sa véritable identité pour la bonne
réussite de sa vengeance contre les prétendants.
7 a. Euryclée reconnaît Ulysse, car, en le lavant, elle a remarqué une cicatrice qu’il porte à la cuisse depuis
son enfance : « la vieille femme reconnut aussitôt la blessure que fit jadis à Ulysse un sanglier aux défenses d’ivoire »
(l. 122-124).
En reconnaissant Ulysse, Euryclée est très émue ; ainsi elle ne maîtrise plus ses gestes (« elle laissa échapper
le pied d’Ulysse, la bassine se renversa et l’eau se répandit sur le sol », l. 126-127) ; elle pleure (« ses yeux
débordaient de larmes », l. 128-129), sa voix tremble.
b. Ulysse réagit très violemment quand Euryclée le reconnaît : « Ulysse, de sa main droite, la saisit à la gorge »
(l. 133). En effet il a peur d’être entendu de Pénélope et des autres serviteurs, car il n’est sûr de la fidélité
de personne et doit préparer sa vengeance contre les prétendants en toute sûreté : « tais-toi ; que nul autre
ne le sache, tant que je n’aurai pas accompli ma vengeance contre les prétendants ! Sinon je ne t’épargnerai pas »
(l. 138-140). Il menace donc de mort sa vieille nourrice malgré la tendresse qu’il éprouve pour elle.
c. Réponse libre. La violence d’Ulysse peut surprendre, mais elle reste à l’état de menace. Elle s’inscrit dans
un vaste dessein de reconquête, de son épouse et de ses biens, après vingt années d’absence et de souffrances.
Ulysse se préserve car les prétendants veulent sa mort.
8 a. Ulysse se présente dans son palais d’Ithaque sous l’apparence d’un mendiant : il ne veut se faire reconnaître
de personne, pas même de son épouse. Ainsi, pense-t-il, il pourra mieux préparer sa vengeance contre
les prétendants qui convoitent sa femme et son trône.
b. De son côté, pour échapper aux prétendants, Pénélope a imaginé une ruse : elle a promis d’épouser l’un d’eux
quand elle aurait terminé une toile « d’une grandeur immense » (l. 105-106). Mais elle défait la nuit son ouvrage
du jour : « le soir, à la lueur des flambeaux, je détruisais mon ouvrage » (l. 108-109). Ainsi elle prolonge indéfiniment
l’attente des prétendants et repousse l’heure du choix, dans l’espoir qu’Ulysse soit enfin de retour.
c. Sa ruse a été efficace pendant trois ans ; mais Pénélope a été trahie par des « servantes infidèles » (l. 111)
qui ont averti les prétendants.
Le merveilleux épique
9 a. Athéna se présente à Ulysse sous la forme d’une femme resplendissante.
b. Elle possède un accessoire magique : « une baguette d’or » (l. 27).
c. Athéna se tient devant la porte de la cabane du porcher Eumée, parti prévenir Pénélope que Télémaque
est de retour. Télémaque se trouve là, avec Ulysse déguisé en mendiant. Mais Télémaque ne voit pas Athéna :
« seul Ulysse pouvait la voir, car les dieux ne se montrent pas à tous les humains » (l. 18-20).
10 Athéna a d’abord métamorphosé Ulysse en mendiant (voir résumé p. 85 : « Par prudence, elle le rend méconnaissable
en le transformant en mendiant. »).
Ensuite, de sa baguette, elle le transforme en un homme jeune et élégant, son fils croit voir « un dieu » (l. 32).
11 a. et b. Athéna reconnaît la valeur d’Ulysse : elle le désigne par des termes mélioratifs (« Noble fils de Laërte,
Ulysse aux mille tours »).
c. Elle conseille à Ulysse de révéler son identité à son fils et de préparer sa vengeance avec lui.
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12 Lors de son retour à Ithaque, Ulysse retrouve avec émotion son fils Télémaque, son chien Argos et sa nourrice
Euryclée. Le héros épique témoigne ici de sa sensibilité.
La déesse Athéna métamorphose Ulysse en mendiant pour l’aider à préparer sa vengeance contre les prétendants.
LIRE L’IMAGE
Étudier un tableau
13 Remarque préalable
L’auteur du tableau est Gustave Boulanger. Le tableau date de 1849 et mesure 147 cm par 114 cm.
C’est un grand tableau. La technique utilisée est l’huile sur toile.
a. La scène représentée est la scène de reconnaissance entre Ulysse et sa servante Euryclée.
b. • Au premier plan et au centre du tableau, on reconnaît Ulysse à son bonnet rouge, le pilos.
Il porte une barbe noire, il est dévêtu, il a enlevé sa cape de mendiant.
Euryclée, sa vieille nourrice, à droite, porte une large tunique, elle est coiffée d’un bonnet de servante.
• Au second plan on voit la reine Pénélope, vêtue d’une tunique et d’un péplum. Ses cheveux sont relevés,
elle porte une couronne. Au troisième plan on aperçoit une servante au travail.
14
Personnages Attitudes Sentiments
Ulysse Assis sur un tabouret, il met vivement la main sur la bouche Inquiétude (il jette un regard
d’Euryclée. inquiet vers Pénélope, craignant
qu’elle ne le démasque).
Euryclée – Agenouillée, elle lave les pieds d’Ulysse. Surprise
Sa bouche est ouverte car elle vient de reconnaître Ulysse
à sa cicatrice.
– Elle lâche son pied qui retombe dans la bassine.
Pénélope Assise, elle est tournée de trois-quarts vers une fenêtre. Tristesse et mélancolie
Elle contemple la mer dans l’espoir de voir un jour revenir Ulysse.
La servante Debout devant une table chargée d’étoffes, elle tire un fil de laine Calme (concentrée
d’une pelote. [Notons que son activité renvoie à la ruse sur son travail)
de Pénélope tissant sa toile.]
Conclusion
La scène est fidèle au texte : on retrouve les gestes et expressions d’Ulysse et d’Euryclée au moment
de la reconnaissance : la violence du geste d’Ulysse est rendu par un mouvement encore inachevé en direction
du visage d’Euryclée, il est à demi soulevé du tabouret ; l’émotion d’Euryclée est perceptible dans son visage
tendu vers lui et sa position figée ; on voit même la bassine qui se renverse et l’eau qui éclabousse le sol.
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7. Le massacre des prétendants, p. 104-106

2 a. Pénélope propose aux prétendants l’épreuve de l’arc.
b. Le vainqueur gagnera la main de Pénélope.
3 a. Ulysse se bat seul contre les prétendants. → faux. Il est accompagné de son fils Télémaque
et leurs deux serviteurs, le porcher Eumée et le gardien des bœufs.
b. Antinoos est un prétendant insolent. → vrai.
c. Ulysse épargne Antinoos. → faux. Il le tue au moment où « il s’apprêtait à porter à ses lèvres
une belle coupe en or » (l. 59-60).
d. Ulysse pardonne à l’aède et au messager. → vrai. Télémaque intervient en leur faveur,
expliquant à Ulysse que l’aède « ne chantait que sous la contrainte devant les prétendants » (l. 168-169)
et que Médon, le messager, s’est toujours occupé de lui quand il était petit.
4 L’ordre des événements est le suivant :

1 Ulysse gagne l’épreuve de l’arc.
4 Ulysse et les prétendants se procurent des armes.
2 Ulysse ôte ses habits de mendiant et révèle son identité.
5 Ulysse tue un à un les prétendants.
3 Ulysse reproche aux prétendants leur conduite.
ANALYSER LE TEXTE
L’heure de la vengeance
5 L’épreuve de l’arc est proposée par Pénélope, elle épousera celui qui la réussira. Il s’agit de tendre l’arc d’Ulysse
et de traverser d’une seule flèche les douze trous de manche de douze haches alignées.
6 Adjectifs qui caractérisent Ulysse : rusé, ingénieux, glorieux, divin.

Adjectifs qui caractérisent les prétendants : prétentieux, fou, insolents, insensés.
7 a. Le prétendant abattu le premier est Antinoos, le plus insolent de tous. Il est touché à la gorge par la flèche
d’Ulysse au moment où il allait porter une coupe à ses lèvres.
b. Sa mort est violente comme en témoignent les expressions : « la pointe traversa le cou délicat » (l. 61),
« frappé à mort tomba à la renverse » (l. 63), « un flot épais de sang jaillit de ses narines » (l. 64). En tombant,
il renverse la table si bien que tous les plats se répandent sur le sol (« Les viandes rôties, le pain et tous les plats
se répandirent sur le sol », l. 65-66). Le banquet lié à la fête et au plaisir, a pris une teinte macabre et tourne
au massacre.
8 Ulysse accuse les prétendants d’avoir pillé sa maison et d’avoir fait la cour à sa femme.
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Un combat épique
9 a. Ulysse et ses compagnons sont comparés à des vautours.
b. Les prétendants sont comparés à de faibles oiseaux.
c. Cette double comparaison transforme Ulysse et ses compagnons en oiseaux de proie redoutables,
aux « griffes crochues » et au « bec recourbé », qui s’abattent sur des oiseaux vulnérables.
10 a. De nombreuses expressions témoignent de la violence de l’assaut : « horribles gémissements »,

« ceux qu’on égorgeait », « bruits que faisaient les crânes en se brisant », « le sang coulait », « à longs flots ».
b. La vision finale est terrifiante et fait état de la sauvagerie du combat et du nombre de morts : « tous étaient
couchés dans la boue et le sang » (l. 188-189).
La comparaison (« On aurait dit des poissons que les pêcheurs ont jeté sur le rivage [...] qui, entassés sur le sable,
meurent bientôt étouffés par la chaleur du soleil ») renvoie au registre de la mer et de la pêche, elle montre
les prétendants agonisants, gisant en un tas informe, comme des poissons morts, et fait écho aux paroles d’Ulysse
et à la métaphore du filet utilisé par les pêcheurs : « vous voilà maintenant dans les filets de la mort ! ».
11 a. Zeus intervient pour aider Ulysse, sous la forme d’un coup de tonnerre : « Zeus fit retentir alors un énorme
coup de tonnerre » (l. 39-40).
b. Athéna intervient également, sous « l’apparence de Mentor, le vieux compagnon d’Ulysse » (l. 140),
puis sous la forme d’une « hirondelle » (l. 146) qui va se poser sur les poutres de la salle.
Elle intervient à un moment où Ulysse est découragé. En effet, il se trouve face à des prétendants armés : ceux-ci
sont allés chercher des armes dans la réserve (« Les genoux et le cœur d’Ulysse défaillirent quand il les vit couverts
de bronze et brandissant leurs lances : la tâche lui semblait trop lourde ! » (l. 132-134).
12 • Ulysse accomplit sa vengeance contre les prétendants qui voulaient le détrôner.
• Ulysse mène un combat épique avec l’aide de Télémaque et d’Eumée.
• Ulysse est approuvé par les dieux et aidé par Athéna.
LIRE L’IMAGE
13 a. Ulysse se trouve au premier plan. Il s’apprête à décocher une flèche à travers des anneaux, lors du concours
à l’arc final. Il est en haillons car il a pris l’apparence d’un mendiant.
b. On aperçoit à l’arrière-plan un temple grec à colonnes doriques ; les cyprès, la lumière éclatante, le ciel bleu
rappellent le paysage méditerranéen ; enfin les deux hommes, qui sont les prétendants, portent des tuniques
comme dans l’Antiquité grecque.
c. Le peintre a représenté un chien, sans doute pour rappeler Argos, le chien fidèle d’Ulysse.
Pour l’hirondelle, le peintre se réfère à la comparaison des lignes 37-38 : Ulysse « prit et fit vibrer la corde,
qui chanta comme un cri d’hirondelle ». À noter : l’hirondelle est aussi la forme prise par Athéna pour aider Ulysse
dans le combat.
d. Les personnages, maigres et anguleux, sont dessinés de façon sobre et austère : le dessin est constitué de lignes
droites et sèches, le trait est noir et épais. Ils se détachent sur un fond pastel, dans les tons ocrés et bleu ciel.
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8. Les retrouvailles d’Ulysse et de Pénélope, p. 111-113

1 On laissera les élèves s’exprimer librement.
2 a. Pénélope a attendu Ulysse pendant vingt ans (dix ans de guerre à Troie et dix ans consacrés au voyage
de retour).
b. Au début de la scène de reconnaissance, Ulysse a l’apparence d’un mendiant.
c. Télémaque reproche à Pénélope son insensibilité : selon lui, elle devrait s’asseoir auprès d’Ulysse et lui parler,
mais Pénélope est encore méfiante quant à l’identité d’Ulysse.
d. La divinité qui protège toujours Ulysse est Athéna.
3 L’ordre des événements est le suivant :

4 Pénélope se jette dans les bras d’Ulysse.
3 Pénélope ordonne qu’on déplace leur lit.
2 Ulysse demande à dormir seul.
1 Pénélope hésite à reconnaître son époux.
ANALYSER LE TEXTE
Pénélope face à Ulysse

4 Pénélope est troublée, à la fois bouleversée et hésitante. Ulysse a bien changé en vingt ans ; de plus il est couvert
de haillons, repoussant. Il ne correspond pas au souvenir qu’elle a de lui et elle se méfie peut-être des ruses d’un dieu.
5 Ulysse a « les yeux baissés », il attend que Pénélope s’exprime.

Pénélope « se tait » puis elle regarde Ulysse longuement. Aucun des deux ne rompt le silence.
6 a. Au début de la scène, Ulysse a l’aspect du mendiant qu’il était en arrivant à Ithaque. Il est fatigué et sale
(« je suis sale, tu vois, et couvert de vieux vêtements », l. 24-25) car il vient de livrer un violent combat contre
les prétendants. Athéna, d’un coup de baguette, le rajeunit et lui donne l’apparence d’un dieu (« Athéna répandait
la beauté ; sa chevelure était bouclée, son visage rajeuni, il avait l’air d’un dieu. », l. 30-31).
b. Pénélope reconnaît Ulysse parce qu’elle le retrouve tel qu’elle l’a laissé vingt ans auparavant : « je te reconnais bien
tel que tu étais lorsque tu partis un jour, loin d’Ithaque, sur ton navire aux longues rames » (l. 37-39).
c. Elle lui tend cependant un piège car elle voudrait s’assurer, à partir d’un signe précis, que l’homme qui est devant
elle est bien Ulysse : « Si vraiment c’est Ulysse qui rentre en sa maison, nous nous reconnaîtrons, et sans peine,
l’un l’autre, à des signes que nous seuls connaissons » (l. 17-19).
La ruse de Pénélope
7 a. La particularité du lit d’Ulysse est qu’il ne peut être déplacé. Il a en effet été construit par Ulysse
qui a pris « pour montant le tronc d’un olivier vigoureux dont les racines sont encore en plein sol » (l. 47-48).
b. Pénélope tend un piège à son époux : elle profite du fait qu’Ulysse a souhaité dormir seul pour demander
à sa servante de déplacer le lit conjugal hors de la chambre. Or, Ulysse sait que son lit ne peut être déplacé,
elle verra donc sa réaction.
c. La réaction d’Ulysse ne se fait pas attendre. Il donne à Pénélope la réponse qu’elle espérait : il proteste vivement
et déclare que nul ne peut déplacer ce lit, puis il explique comment il l’a construit lui-même autour de la souche
d’un olivier.
d. Pénélope a usé de la ruse, elle est bien la digne épouse d’Ulysse.
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La scène de reconnaissance
8 a. et b. La qualité qu’Ulysse et Pénélope ont en commun est la sagesse :
• « Pénélope, la plus sage des femmes, répondit » ;
• « J’ai toujours su que tu étais le plus sage des hommes. »
9 L’émotion de Pénélope se traduit par les pleurs et les gestes de tendresse : « elle pleura, s’élança vers lui, jeta
ses bras autour de son cou, lui embrassa le visage : c’était lui, son Ulysse. » (l. 58-59) ; elle « éprouvait une immense
joie et ne pouvait détacher ses bras blancs de son cou » (l. 71-72).
De son côté, Ulysse verse des pleurs (« Mais Ulysse, à ces mots, pris d’un vif besoin de sangloter, pleurait », l. 67-68) ;
il étreint « sa fidèle compagne » (« Il tenait dans ses bras la femme de son cœur », l. 69-70).
Ces signes extérieurs traduisent l’amour que Pénélope et Ulysse éprouvent pour toujours l’un pour l’autre.
10 Pénélope est aussi rusée qu’Ulysse, son époux : elle lui tend un piège en demandant que l’on déplace le lit
qu’Ulysse a fixé sur le tronc d’un olivier.
La scène de reconnaissance entre les deux époux témoigne de leur émotion et de l’amour profond qui les lie.
Pénélope, qui a attendu Ulysse pendant vingt ans, est devenue un symbole de fidélité.
SE DOCUMENTER
11 a. Dans la Grèce antique, la femme ne peut jouer de rôle politique ni être propriétaire.
Son activité quotidienne est soumise au contrôle des hommes : son père, son mari, et même son fils.
Dans son foyer, elle est responsable de la bonne tenue de la maison, contrôle les réserves de nourriture, file,
tisse, s’occupe des enfants. Les femmes ont le droit de voir des amies ou de s’inviter les unes chez les autres,
mais entre femmes.
b. On a vu que dans l’Odyssée, les femmes (Calypso, Nausicaa, Pénélope, Circé) sont beaucoup plus libres,
elles ont même une place centrale dans la société.
Activités autour de l’Œuvre, p. 114-117

BILAN : FAIRE LE POINT SUR L’ODYSSÉE, P. 114
Les aventures d’Ulysse, héros épique

1 L’ordre du récit
a. Ulysse raconte à Alcinoos, roi des Phéaciens et à sa cour, les aventures qu’il a vécues avant son arrivée
chez Calypso.
b. Ulysse a été absent de chez lui pendant vingt ans.
2 Le cadre marin
a. Éole → une île flottante
b. Circé → l’île d’Aiaié
c. Polyphème → île des Cyclopes
d. Calypso → île d’Ogygie
3 L’identité d’Ulysse
On pourra établir avec les élèves la fiche d’identité d’Ulysse :
• Nom : Ulysse
• Nom en grec : Odusseus
• Lieu de naissance : Ithaque
• Nom du père : Laërte
• Nom de la mère : Anticlée
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• Épouse : Pénélope
• Enfant : Télémaque
• Fonction politique : roi d’Ithaque
• Caractère : vaillant et courageux, endurant ; rusé et habile, intelligent ; curieux et provocateur,
mais respectueux des dieux
• Sports : tir à l’arc ; lancer de disque
• Animal : un chien, Argos
4 Les qualités d’Ulysse

a. endurance → tempête
b. courage → massacre des prétendants
c. ruse → le Cyclope
d. sensibilité → pleurs chez Calypso
Le merveilleux épique
5 Les dieux, les monstres, les mortels
• Les dieux → Athéna, Circé, Poséidon
• Les mortels → Alcinoos, Télémaque, Pénélope
• Les monstres → Polyphème, Scylla, les Sirènes
6 Les métamorphoses
En quoi ? Par qui ?
Qui est Ino • mouette • elle-même
métamorphosé ?
Les compagnons d’Ulysse • pourceaux • Circé
Ulysse • mendiant • Athéna
7 Les objets magiques

• Une herbe de vie → Hermès
• L’outre des vents → Éole
• Une boisson → Circé
• Une baguette d’or → Athéna
VOCABULAIRE : ÉTUDIER LA LANGUE DE L’ODYSSÉE, P. 116
Grammaire
1 Les épithètes homériques
a.
Épithètes homériques Adjectif GN
• La mer violette ×
• Circé aux belles boucles ×
• L’herbe à la douceur de miel ×
• Le bateau à la coque noire ×
b. Exemples : la brillante libellule ; la lune, couleur d’opale ; le chat aux yeux d’or, la mer aux reflets d’argent ;
la nuit étoilée ; l’abeille au corset de velours ; le pain doré…
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2 Les comparaisons poétiques

a. et b.
• Hermès vola sur les flots, pareil au goéland qui chasse les poissons au creux des vagues.
• De même qu ’un musicien tend facilement la corde neuve de sa cithare, de même Ulysse alors tendit, sans effort,
le grand arc.
• Hermès est comparé au goéland, oiseau des mers. Point commun : tous deux volent sur les flots.
• Ulysse est comparé à un musicien.
• La corde du grand arc est comparée à la corde d’une cithare.
À noter, la suite de la comparaison (comparaison filée) : « puis sa main droite prit et fit vibrer la corde, qui chanta
comme un cri d’hirondelle ». Cette comparaison montre qu’Ulysse connaît et maîtrise le maniement de son arc.
3 Le lexique du combat
a. brandir → sa massue
b. décocher → une flèche
c. asséner → un coup
d. lancer → un javelot
4 Le lexique des émotions

• gémir → gémissement
• être effrayé → effroi
• sangloter → sanglot
• craindre → crainte
• se lamenter → lamentation
• être ému → émotion
• être terrorisé → terreur
• être horrifié → horreur
5 Le lexique du grossissement épique

• géant → gigantesque
• énormité → énorme
• monstre → monstrueux
• colosse → colossal
• monument → monumental
• immensité → immense
6 a. et b.
• Une toile de Pénélope : un ouvrage sur lequel on travaille sans relâche mais sans jamais le terminer.
Origine : la ruse de Pénélope qui défait la nuit l’ouvrage qu’elle a tissé le jour.
• Tomber de Charybde en Scylla : échapper à un péril pour tomber dans un autre, tout aussi grand, sinon plus.
Origine : l’expression fait allusion à l’aventure d’Ulysse. Si les marins n’étaient pas engloutis par Charybde,
ils tombaient dans la gueule de Scylla.
• Écouter le chant des Sirènes : céder à la tentation, se laisser séduire.

Origine : l’expression se réfère clairement à l’épisode des Sirènes, femmes oiseaux qui ensorcellent les marins
par leur chant.
• Un rire homérique : rire bruyant prêté aux dieux de l’Olympe.

Origine : on trouve cette expression au chant VIII (récit de l’aède Démodocos alors qu’Ulysse se trouve
chez les Phéaciens). L’extrait ne figure pas dans l’ouvrage, les élèves sont invités à faire la recherche.
Démodocos raconte comment le dieu boiteux Héphaïstos a tendu un piège à son épouse Aphrodite qui le trompe
avec le dieu Arès : il a forgé un système de chaînes au-dessus du lit des amants qui les a enserrés dans un lourd filet
de fer, dès qu’ils se sont rejoints. Héphaïstos appelle alors les dieux : « Arrivez ! vous verrez de quoi rire ».
Et les dieux sont pris d’un rire inextinguible. (Odyssée, VIII, v. 306-348).
• Vivre une odyssée : vivre une grande aventure ; un voyage long et aventureux.
Origine : le long périple d’Ulysse, semé d’embûches, avant qu’il ne rentre à Ithaque.
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On pourrait ajouter :
• Un cheval de Troie : un cadeau qui se révèle dangereux ; un piège, un moyen secret pour s’introduire
chez l’ennemi, l’adversaire ; en informatique, virus qu’on introduit frauduleusement dans un ordinateur
et qui entraîne de graves perturbations dans son fonctionnement.
Origine : ruse imaginée par Ulysse pour vaincre Troie : les Grecs se sont cachés dans un cheval de bois laissé
sur la plage devant Troie ; les Troyens croyant à un cadeau le tirent à l’intérieur de la ville ; les Grecs sortent
du cheval la nuit et ouvrent les portes de la ville pour faire entrer les soldats grecs.
• Une éolienne : système à ailes ou à pales tournantes, qui utilise l’énergie du vent pour produire de l’énergie
mécanique.
Origine : Éole, dieu des Vents.
ÉCRITURE : ÉCRIRE À LA MANIÈRE D’HOMÈRE, P. 120
Réécrire une aventure d’Ulysse à la 1re personne

1 « Durant deux jours et deux nuits, je dérivai sur la vague : que de fois je crus ma mort certaine !
Mais quand, au troisième jour, parut l’Aurore aux doigts de rose, soudain le vent tomba […] et je pus apercevoir
la terre toute proche. Je redoublai d’efforts et ne fus plus très loin du bord quand j’entendis le fracas des vagues
qui se brisaient contre les rochers ; […] il n’y avait aucun endroit où accoster, mais partout des pics rocheux
et des falaises… Je sentis mon courage m’abandonner et gémis en mon cœur. »
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GROUPEMENT THÉMATIQUE : LE HÉROS

FACE AU MONSTRE MYTHOLOGIQUE
1. Le héros grec un demi-dieu ?

Thésée et le Minotaure • p. 125
1
Héros Monstre
Image 1 Héraclès Hydre
Image 2 Thésée Minotaure
2 a. L’hydre de Lerne est un monstre à corps de serpent qui possède plusieurs têtes (cinq, neuf ou plus, ici, neuf).
Celles-ci repoussent quand on les coupe. L’hydre est effrayante avec ses longs tentacules qui s’enroulent et
s’enchevêtrent et ses cinq têtes dressées.
Le dessin est précis. Les détails travaillés au pinceau par le peintre sont riches et nombreux et donnent vie à Héraclès
comme au monstre. Le peintre a travaillé sur le mode réaliste la finesse des bras de la pieuvre, le rendu de son corps
écailleux, comme celui de la peau du lion, tachetés de petits points blancs.
Le Minotaure est un monstre à corps humain et à tête de taureau.
b. Réponses libres.
3 Héraclès est grand, fort, musclé, il est représenté en position d’attaque. Il est revêtu de la peau du lion de Némée
qu’il a tué et qui couvre sa tête et ses épaules. Armé d’une harpè (sorte de sabre courbe), il s’apprête à trancher
les têtes de l’hydre. Athéna le conseille, son cousin est venu lui prêter main forte.
Thésée, quant à lui, a neutralisé le Minotaure : il est en position dominante et maintient le monstre avec ses jambes.
Il enfonce une épée dans sa gueule.
Les deux héros sont forts, musclés, concentrés sur leur tâche.
Hercule et le chien Cerbère • p. 128

• Questions sur le texte
1 a. Hercule est un demi-dieu : il est le fils d’un dieu (Jupiter) et d’une mortelle.
b. Il est réputé pour sa force (force herculéenne).
2 a. Le chien Cerbère est un monstre : il a trois têtes (l. 4) et une queue de dragon (l. 16).
b. Il est le gardien redoutable des Enfers. Il empêche les morts de retourner dans le monde des vivants (l. 37-38).
3 Hercule doit ramener Cerbère vivant (« Attends ! s’exclama Pluton. Ne tue pas mon fidèle Cerbère ! » (l. 29).
Hercule doit affronter le monstre à mains nues. Il serre l’unique cou de Cerbère et lui passe un collier de fer.
• Questions sur l’image
4 Cerbère, le chien tricéphale des Enfers, est tenu en laisse par Hercule qui le ramène à Eurysthée son cousin.
5 a. Eurysthée est terrifié et se cache dans une jarre. Il lève les bras au ciel.
b. Hercule brandit une massue.
c. Il est revêtu de la peau du lion de Némée.
6 Le chien est effrayant, avec ses trois gueules béantes. De trois couleurs différentes, elles découvrent des crocs
énormes et pointus. Les neuf serpents qui entourent le chien contribuent à accentuer sa monstruosité.
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2. Le héros grec, un sauveur

Persée sauve Andromède • p. 129
1 a. Persée est un demi-dieu, fils d’un dieu (Zeus) et d’une mortelle (Danaé).
b. Avant d’arriver en Éthiopie, il a coupé la tête de Méduse, une des Gorgones (résumé).
c. Il vole grâce à ses « sandales ailées » (l. 8).
2 a. Le monstre est terrifiant, il se présente comme un serpent marin : « dos noir écailleux », « long cou de serpent »,
« tête au regard cruel ».
b. La victime du monstre est Andromède, fille du roi d’Éthiopie, Céphée (l. 33-34).
C’est une très belle jeune fille offerte en pâture au monstre.
Envoyé par Poséidon, celui-ci dévaste le pays et ne cessera ses ravages qu’en échange de la belle princesse.
c. Andromède est enchaînée sur un rocher au bord de la mer et le monstre rampe vers elle, elle se trouve
dans une situation critique.
3 a. Persée sauve Andromède en présentant au monstre la tête de Méduse au pouvoir pétrifiant :

« sa longue queue se figea, immobile, sa tête cessa d’osciller » (l. 23-24). La bête marine est transformée en pierre.
b. Persée fait preuve d’ingéniosité (il a eu l’idée d’utiliser la tête de Méduse comme une arme), de générosité
et de courage (il n’hésite pas à sauver la jeune fille au prix de sa vie).
4 Ce tableau peint par le peintre italien, Véronèse, représente le combat de Persée contre le serpent monstrueux
qui menace Andromède et, plus précisément, le moment où Persée s’apprête à tuer l’animal.
5 a.
Persée Andromède
Attitudes plongeante, tête en avant bras levé, corps en torsion
Vêtements cape, sandales ailées grande étoffe
Couleurs rouge rouge
Direction des regards vers le monstre vers le monstre
b. Les multiples dents, la gueule béante et rouge dirigée vers Persée, rendent l’animal marin monstrueux.
Pour aller plus loin

Persée vole dans les airs au-dessus du monstre marin. Plongeant sur lui, il brandit son épée et s’apprête à le tuer,
le fixant de son regard.
Le monstre est plongé dans une eau sombre, au centre du tableau ; seule émerge de la mer sa tête surmontée
de deux cornes ; sa gueule rouge aux dents menaçantes est largement ouverte. Il lève son regard vers Persée
qui l’attaque. On aperçoit les replis écailleux de son corps et une aile à droite.
Andromède est enchaînée à un arbre, face au spectateur, au premier plan à droite. Son buste et sa tête sont
tournés et inclinés vers le monstre menaçant ; son corps, à demi-nu, en torsion est mis en valeur par l’étoffe rouge
de sa robe ; son délicat profil, auréolé d’une chevelure blonde et son expression angoissée accentuent le pathétique
de la scène.
Les deux personnages regardent le monstre qui dévorera Andromède si Persée ne réussit pas à le tuer : le peintre
a choisi le moment le plus dramatique de la légende. L’intensité des couleurs, particulièrement les rouges éclatants
des vêtements, contribue à l’effet de dramatisation.
6 a. L’arme de Persée est une épée.

b. Dans le texte, son arme est la tête de Méduse dont le regard pétrifie le monstre.
c. Réponses libres.
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3. Un héros de fantasy au secours de l’humanité

Bard contre le dragon Smaug • p. 133
1 Le monstre qui attaque la ville est un dragon nommé Smaug.
Ce monstre est un immense dragon ailé : « Celui-ci tournoya quelques instants dans les airs » (l. 2-3).
Sa peau est recouverte d’écailles : « ses flancs écailleux » (l. 6-7). Il crache des flammes : « Le feu jaillit des mâchoires
du dragon » (l. 1).
Smaug paraît invincible aux habitants parce qu’il est haut dans le ciel et hors de leur portée. Il ne se protège même
pas de leurs flèches. Sa seule préoccupation est d’« incendier leur ville » (l. 8), en crachant du feu.
2 a. Bard est le capitaine des archers ; mais c’est aussi le descendant des seigneurs du Val, une cité détruite
par le dragon deux siècles auparavant : « il était de la lignée du Val » (l. 23-24) ; ce qui lui confère la noblesse
et le don de comprendre la langue de la grive.
C’est un habile tireur à l’arc, mais il semble dur et austère : « à la voix et au visage sévères » (l. 11).
b. Bard accomplit un acte courageux car il reste seul pour défendre la ville avec son arc, alors qu’il n’a plus qu’une
seule flèche : « Il banda son arc pour la dernière fois » (l. 16-17). Et pourtant son courage ne faiblit pas, il a assez
de sang froid pour viser sans trembler le point faible du dragon : « La flèche noire partit tout droit de la corde et fila
vers l’aisselle gauche […]. Elle s’y enfonça de la pointe à la plume » (l. 39-42).
c. L’animal qui vient en aide à Bard est une grive, une grive merveilleuse car elle peut parler. Elle lui révèle le point
faible du dragon : son aisselle gauche.
d. La flèche noire est très précieuse pour Bard. C’est sa dernière flèche et il s’adresse à elle, comme à un compagnon
d’arme : « Ma flèche noire ! [...] Tu ne m’as jamais fait défaut et je t’ai toujours récupérée » (l. 31-33). Elle constitue
son héritage ancestral, le seul bien qui lui vienne des seigneurs du Val : « Tu m’as été léguée par mon père comme
ses pères t’avaient léguée » (l. 33-34). Elle a été fabriquée par les Nains, forgerons réputés : « tu es issue des forges
du véritable roi sous la Montagne » (l. 34-35).
3 Le héros vient à bout du monstre avec cette flèche noire : « Et ce fut la fin de Smaug ».
Pour aller plus loin

Le combat contre le dragon Smaug relève de l’écriture épique.
Bard est un héros aux qualités exceptionnelles aux prises avec un monstre surnaturel. Le combat est amplifié
par le vocabulaire de la violence : « fondit de nouveau sur lui, descendant plus bas que jamais » (l. 36-37) ;
« La flèche noire partit tout droit […]. Elle s’y enfonça de la pointe à la plume » (l. 39-42) ; Smaug
« chavira et s’écrasa du haut des airs » (l. 45) ; il « retomba en plein sur la ville » (l. 46).
La violence du combat est mise en valeur par le vocabulaire contrasté des couleurs et de la lumière : « clair de lune »
(l. 38) ; « son ventre nacré scintilla du feu étincelant des joyaux » (l. 38-39) ; « La flèche noire » (l. 39) ; « nuage
d’étincelles et des braises » (l. 47).
Cette violence est amplifiée par les notations de bruits : « vibra » (l. 39) ; « avec un cri qui assourdit tous ceux
qui l’entendirent, qui abattit les arbres, fendit la pierre » (l. 42-44).
4 Le moment représenté est celui où le monstre fond sur Bard, alors que la ville est en feu et qu’il est seul face à lui,
car tous ont fui.
5 a. Le dragon est gigantesque. Il a une queue immense, les pattes griffues, la gueule menaçante. Ses ailes déployées
recouvrent le ciel et occupent toute la partie supérieure de l’image. Il est incandescent et brille d’une lumière
foudroyante.
b. Face à ce monstre qui le domine de toute sa puissance et qui jette sur lui, dans la nuit obscure, des torrents
de flammes aveuglantes, Bard, petit, seul dans la nuit, semble avoir peu de chances de survie. Son courage
et sa victoire n’en sont que plus impressionnants.
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4. Une héroïne face à un monstre

Aloy, affronte un monstrueux robot • p. 136
1 a. La scène représentée est la suivante : Aloy, une humaine, tire une flèche sur un animal machine.
b. Le dessinateur a rendu le robot redoutable : il est gigantesque, tout en métal gris foncé et a l’allure d’un dinosaure
des temps préhistoriques.
c. Face à lui, Aloy, une toute jeune fille, le combat avec un arc et une flèche. Les forces semblent bien inégales,
ce qui contribue à mettre en avant son courage.
2 Réponses libres.
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Questions de synthèse, p. 137

COMPARER LES TEXTES
1 Des héros et des monstres
a. • Hercule affronte l’Hydre de Lerne.
• Persée affronte un monstre marin.
• Bard affronte le dragon Smaug.
b. Hercule et Persée sont des demi-dieux car ils sont nés d’un dieu et d’une mortelle
(Hercule est le fils de Jupiter et d’Alcmène ; Persée est le fils de Zeus et de Danaé).
2 Des héros aux pouvoirs magiques

a. Hercule → peau du lion de Némée
b. Persée → tête de Méduse
c. Bard → flèche noire
3 Des monstres effrayants

a.
Monstres Aspect reptilien Milieu aquatique Feu ou Enfers
Cerbère, p. 126 ×
Monstre marin, p. 129 × ×
Dragon, p. 133 × ×
Hydre, p. 122-123 × ×
b. Aloy affronte un monstre de métal.
COMPARER LES IMAGES

4 Du vase antique au jeu vidéo
Nature de l’œuvre Héros et monstres
p. 122-123 amphore attique Héraclès et l’Hydre de Lerne
540-530 av. J.-C.
p. 125 illustration Thésée et le Minotaure
1855 (XIXe siècle)
p. 128 hydrie Héraclès, Cerbère, Eurysthée
vers 525 av. J.-C.
p. 131 Huile sur toile Persée et le serpent marin
XVIe siècle
p. 135 image de film Bard et Smaug

2013
p. 136 jeu vidéo Aloy et le monstre robot
2017
Page 31 sur 32
ÉTUDIER LA LANGUE
6 Relier des synonymes
• aiguisé → acéré
• velu → poilu
• nauséabond → malodorant
• gluant → visqueux
7 Varier les tournures de phrases

a. Il a des écailles sur le corps → Son corps est recouvert d’écailles.
b. Il a des ailes immenses → Il déploie ses ailes immenses.
c. Il a d’énormes griffes → Ses pattes sont armées de griffes énormes.
d. Il a des crocs énormes → Sa gueule laisse apparaître des crocs énormes.
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Hatier 2022 • Œuvres & Thèmes • L’Odyssée • guide pédagogique

GROUPEMENT THÉMATIQUE : LE HÉROS FACE AU MONSTRE MYTHOLOGIQUE27

5. Le groupement les qualités du héros et son rôle civilisateur

Aborder L’Odyssée par les arts (p. 4-5)

3 a. La statuette a été réalisée au VIIe siècle avant J.-C.

Ulysse, un héros toujours vivant

2 a. D’après l’illustration, les aventures d’Ulysse se déroulent sur mer.

Repérer le cadre géographique de l’Odyssée (p. 8-9)

2 a. Ulysse est parti de Troie.

Formuler des hypothèses de lecture

1. Ulysse chez Calypso, p. 25-28

3 a. Calypso n’est plus amoureuse d’Ulysse → faux.

4 Les actions se déroulent dans l’ordre suivant :

Ulysse, le héros de l’Odyssée

b. Ulysse a quitté Ithaque depuis vingt ans.

Il souhaite ardemment rentrer à Ithaque et retrouver sa chère épouse Pénélope.

10 Athéna → la déesse aux yeux pers

2. La tempête et l’arrivée chez les Phéaciens, p. 39-42

Le récit épique : la tempête

Noms et groupes nominaux

b. La tempête dure deux jours.

6 a. Poséidon → détruit son radeau.

Ulysse chez les Phéaciens

9 a. Les épithètes homériques :

3. Le récit d’Ulysse : le cyclope, p. 54-57

3 a. Le Cyclope est un géant à l’œil unique → vrai.

4 Les actions se déroulent dans l’ordre suivant :

Ulysse face au monstre

9 a. Le Cyclope dévore six compagnons d’Ulysse :

10 Ulysse trompe le monstre en imaginant trois ruses.

LIRE UNE IMAGE

Étudier une céramique grecque

4. Le récit d’Ulysse : Éole, Circé, Les Enfers, p. 68-71

3 a. C’est Ulysse qui raconte ses aventures. → vrai.

4 Les actions se déroulent dans l’ordre suivant :

Ulysse chez Éole et Circé

Fautes commises Conséquences

Le récit épique : le merveilleux

Ulysse au royaume des morts

Orphée aux Enfers

5. Le récit d’Ulysse : les sirènes, charybde et scylla,

3 a. Ulysse veut s’arrêter sur l’île du Soleil. → faux.

4 Les actions se déroulent dans l’ordre suivant :

Ulysse et les Sirènes

7 a. L’outil de comparaison est « semblable à ».

Les troupeaux du Soleil

COMPARER DEUX IMAGES

6. Le retour à Ithaque, p. 92-95

3 Les actions se déroulent dans l’ordre suivant :

Les scènes de reconnaissance

7. Le massacre des prétendants, p. 104-106

4 L’ordre des événements est le suivant :

6 Adjectifs qui caractérisent Ulysse : rusé, ingénieux, glorieux, divin.

10 a. De nombreuses expressions témoignent de la violence de l’assaut : « horribles gémissements »,

8. Les retrouvailles d’Ulysse et de Pénélope, p. 111-113

3 L’ordre des événements est le suivant :

Pénélope face à Ulysse

5 Ulysse a « les yeux baissés », il attend que Pénélope s’exprime.

Activités autour de l’Œuvre, p. 114-117

Les aventures d’Ulysse, héros épique

4 Les qualités d’Ulysse

7 Les objets magiques

VOCABULAIRE : ÉTUDIER LA LANGUE DE L’ODYSSÉE, P. 116