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Feuille 25
que E est un R-espace vectoriel, déterminer une base de E ainsi que sa dimension.
2. Montrer que pour tout Q ∈ E, il existe P tel que P − P 0 = Q. Donner une expression de P en fonction de Q.
1. Pour tout k ∈ {0, . . . , n}, on note Φk la forme linéaire sur E définie par : Φk (P ) = P (ak ). Montrer que
(Φk )0≤k≤n est une base de L (E, R).
Z 1 Xn
2. Montrer qu’il existe un unique polynôme A ∈ E tel que, pour tout P ∈ E, P (t)dt = A(ak )P (ak ).
0 k=0
3 −2
En déduire le calcul de pour tout n ∈ N.
5 −4
Quentin De Muynck Sous licence c b e a
FEUILLE XXV - FAMILLES LIBRES ET GÉNÉRATRICES, DIMENSION D’UN ESPACE VECTORIEL
1. Si x1 6∈ H, montrer qu’on peut compléter (x1 ) en une base de E ne contenant aucun vecteur de H.
2. Si (x1 , . . . , xp ) est une famille libre telle que, pour tout i ∈ {1, . . . , p}, xi 6∈ H, montrer qu’on peut compléter
(x1 , . . . , xp ) en une base de E ne contenant aucun vecteur de H.
1. Montrer que la famille (ϕn )n∈N ∪ (ϕ∞ ) est une famille libre de L (E, R).
2. Montrer que cette famille n’est pas une base de L (E, R).
1. On note D l’application de K[X] dans lui-même définie par : D(P ) = P 0 . Exprimer deg(D(P )) en fonction
de deg(P ).
2. Montrer que les seuls sous-espaces non nuls stables par D de dimension finie sont les Kn [X].
4. En déduire
quels sont les sous-espaces
stables de Kn par l’endomorphisme canoniquement associé à la matrice
0 1 0 ··· 0
.. ..
0 0 1 . .
. . .
J = .
.. .. 0 .
.
0 ··· ··· 0 1
0 ··· ··· 0 0
n−1
X
x 7−→ αx + β + γj |x − aj |, où ∀j ∈ {2, . . . , n − 1}, γj ≥ 0
j=2
2. Si B est un corps et si A est un B-espace vectoriel, on note, lorsqu’elle est définie, dimB (A) la dimension de
A.
Soit E un K-espace vectoriel. On suppose que dimL (K) et dimK (E) sont définies. Montrer que dimL (E) est
également définie et que dimL (E) = dimL (K) dimK (E).
3. det M = 1 − b2 − c2 = 1 − |a|2 .
Premier cas : |a| =
6 1, alors M ∈ GLn (R), donc Ker f = {0} et Imf = C.
Second cas : |a| = 1, posons ! alors a = eiθ . !
1 + cos θ sin θ 2 cos2 2θ 2 cos 2θ sin 2θ Ä ä
M= = = C 1 C 2 .
sin θ 1 − cos θ 2 cos 2θ sin 2θ 2 sin2 2θ
Or M 6∈ GLn (R), donc rg M ≤ 2, donc rg M ∈ {0, 1} donc rg M = 1 (sinon M serait identiquement nulle
ce qui est impossible). Donc C !1 et C2 sont colinéaires.!
θ θ
cos 2 θ cos 2
En effet C1 = 2 cos 2θ et C 2 = 2 sin 2 .
sin 2θ sin 2θ
!
cos 2θ
Ainsi ImM = Vect(C1 , C2 ) = Vect .
sin 2θ
! !
x1 y1
Or d’après le cours M X = Y ⇔ f (x1 + ix2 ) = y1 + iy2 , si X = et Y = , donc Imf =
x2 y2
Vect cos 2θ + i sin 2θ = Vect eiθ .
! !
− sin 2θ cos 2θ + π2
De plus, cos 2 C2 −sin 2 C1 = 0, donc M ×
θ θ
= 0, donc ∈ Ker M , or dim Ker(M )+
+ cos 2θ sin 2θ + π2
Ä ä
dim Im(M ) = dim C = 2 d’après le théorème du rang, donc dim Ker(M ) = 1. Donc Ker f = Vect ei(θ/2+π/2)
Par hypothèse, (u(xi ))i∈I est libre, donc pour tout i ∈ I, αi = 0 donc a = 0.
Donc Ker u ∩ Vect{xi / i ∈ I} = {0}.
!
X X X
Soit (αi )i∈I ∈ KI telle que
αi u(xi ) = 0, alors par linéarité de u, on a u αi xi = 0 et αi xi ∈
i∈I i∈I i∈I
Ker u ∩ Vect{xi / i ∈ I}, donc αi xi = 0, donc pour tout i ∈ I, αi = 0, donc (u(xi ))i∈I est libre.
P
1er cas : a 6= b, c 6= d, aucun coefficient sur la diagonale est nulle, donc rg(M ) = 4.
2e cas : [a = b, c 6= d] ou [a 6= b, c = d] : les deux dernières colonnes sont nulles (donc rang inférieur ou égal
à 2), et comme a est différent de b, les 2 premières sont libres donc rg(M ) = 2.
1. (a) On est en dimension finie donc l’injectivité est équivalente à la bijectivité. Ainsi il suffit de montrer que
f est injective. Soit P ∈ Rn [X] :
P − P 0 = 0, donc P = P 0 , donc deg P = deg P 0 , donc P = 0. Ainsi f est injective donc bijective.
(b) Établissons la matrice M associée à f dans la base canonique (X k )k∈J0,nK :
à í à í
0 1 ... 0 1 −1 . . . 0
.. . . .. . .. . . .. ..
. . . .. . . . .
M = In+1 − .. = ..
. 0 n . 1 −n
0 ··· ··· 0 0 ··· 0 1
Ainsi M est triangulaire supérieure et les coefficients de la diagonale sont non nuls donc M est inversible
d’après le cours. Ainsi f est bijective (et M −1 est triangulaire supérieure)
Donc on a :
X
P = P (k) − P (k+1)
k∈N
X
= Q(k)
k∈N
Xn
= Q(k)
k=0
1. On a d’après le cours que dim E \{0} = n+1, donc (Φk )0≤k≤n est une base de E si et seulement si (Φk )0≤k≤n
est libre.
n
X
Soit (bk )0≤k≤n ∈ R n+1 telle que bk Φk = 0. On applique l’égalité aux polynômes de Lagrange associés à
k=0
la famille (ak )0≤k≤n , que l’on note (Li )0≤k≤n et on a ∀i, k ∈ J0, nK, Li (ak ) = δi,k . Ainsi :
n
X n
X
∀i ∈ J0, nK, 0 = bk Li (ak ) = bk δi,k = bi
k=0 k=0
On a montré que pour tout k ∈ J0, nK, bk = 0. Ainsi (Φk )0≤k≤n est libre.
Z 1
2. On vérifie que u : P 7−→ P (t) dt est une forme linéaire de E. Ainsi d’après ce qui précède :
0
n
X
n+1
∃!(bk )0≤k≤n ∈ R , u= bk Φk
k=0
Or, par rigidité des polynômes, pour toute famille (bk )0≤k≤n de n + 1 éléments de R, il existe un unique
polynôme A ∈ Rn [X] tel que ∀k ∈ J0, nK, A(ak ) = bk , donc on a bien :
n
X
∃!A ∈ Rn [X], u = A(ak )Φk
k=0
An+1 = AAn
= A(αn A + βn I2 )
= αn A2 + βn A
= αn (Tr(A)A + det(A)I2 ) + βn A
= (αn Tr(A) + βn ) + αn det(A)I2
Donc on a ∀n ∗
Å ∈ N ,ãαn+1 = αn Tr(A) + βn , βn+1 = −αn det A.
3 −2
Pour A = , avec α0 = 0, β0 = 1, α1 = 1 et β1 = 0. Et ici αn+1 = −αn + βn et βn+1 = 2αn , donc
5 −4
αn+2 = −αn+1 + 2αn . Posons X 2 + X − 2 = 0 ⇔ X = 1 ou X = −2.
Donc αn = a + b(−2)n , et on détermine a = 1/3 et b = −1/3.
1 − (−2)n 2 + (−2)n
Donc An = A+ I2 .
3 3
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Autre méthode : En présentant la division de X n par χA (X), car on a χA (A) = 0. χA est un polynôme annu-
lateur de A, donné par la relation de l’énoncé.
On pose X n = χA Q + αn X + βn la division euclidienne de X n par χA . Donc An = χA (A)Q(A) + αn + βn I2 . Ici
χA (X) = X 2 + X − 2 = (X − 1)(X + 2), en évaluant la quantité précédente en 1 et en −2, on a 1n = 1 = αn + βn
et (−2)n = −2αn + βn . Donc 3αn = 1 − (−2)n et 3βn = 2 + (−2)n .
Ou bien : (x1 , e1 + x1 , . . . , en + x1 ) est libre car (e1 , . . . , en ) est libre et on rajoute un vecteur qui n’est
pas engendré par la famille (e1 , . . . , en ) donc on reste libre.
2. Soit p ∈ J1, nK. On pose R(p) : si (x1 , . . . , xp ) est une famille libre avec ∀i ∈ J1, pK, xi 6∈ H, alors on peut
compléter (x1 , . . . , xp ) en une base de E ne contenant aucun vecteur de H.
• R(1) : c’est la question précédente.
• Soit 1 ≤ p ≤ n et on suppose R(p) vraie. Soit (x1 , . . . , xp , xp+1 ) une famille libre, donc (x1 , . . . , xp ) est
aussi une famille libre. Alors il existe e1 , . . . , en−p 6∈ H tels que (x1 , . . . , xp , e1 , . . . , en−p ) est une base de E.
Donc A = (x1 , . . . , xp , xp+1 , e1 , . . . , en−p ) est génératrice de E : d’après le théorème de la base incomplète,
on peut compléter (x1 , . . . , xp , xp+1 ) en une base de E.
Donc il existe ei1 , . . . , ein−p−1 6∈ H tels que (x1 , . . . , xp , xp+1 , ei1 , . . . , ein−p−1 ) est une base de E ne conte-
nant aucun vecteur de E, ce qui prouve R(p + 1) et conclut la récurrence.
Autre méthode :
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Å ã
sin 2 sin 3
Si n ≥ 2, on peut alors extraire de M la matrice qui est inversible car de déterminant non-nul. Ainsi
sin 3 sin 4
rg(M ) ≥ 2, donc rg(M ) = 2.
1. Supposons que rg A = 1, alors pour tout k ∈ J1, nK, on note Ak la k-ième colonne de A. Comme rg A = 1, il
existe i0 ∈ J1, nK tel que ∀k ∈ J1, nK, Ak ∈ Vect(Ai0 ).
à í
α1
..
.
Ainsi, ∀k ∈ J1, nK, ∃ak ∈ K, Ak = αk Ai0 . Soit X = .. , on a donc A = Ai0 t X.
.
αn
Supposons qu’il existe X, Y ∈ Kn \ {0} tels que A = X t Y . Alors pour tout k ∈ J1, nK, Ak = Yk X. Donc
pour tout k ∈ J1, nK, Ak ∈ Vect(X) et comme X 6= 0, on a rg A = 1.
2. (a) Supposons que rg A = 1, il existe i0 ∈ J1, nK tel que pour tout k ∈ J1, nK, Ak ∈ Vect(Ai0 ), donc pour
tout j ∈ J1, nK, il existe αj tel que Aj = αj Aii0 , donc pour tout (i, j) ∈ J1, nK2 , il existe αj ∈ K tel que
X n
Ai,j = αj Ai,i0 d’où Tr(A) = αk Ak,i0 .
k=1
Soit i, j ∈ J1, nK :
n
X
2
A i,j = Ai,k Ak,j
k=1
n
X
= αk Ai,i0 αj Ak,i0
k=1
n
!
X
= αk Ak,i0 αj Ai,i0
k=1
= Tr(A)Ai,j
Donc A2 = Tr(A)A.
Autre méthode : rg A = 1, donc il existe X, Y ∈ Kn \ {0} tels que A = X t Y .
Alors A2 = X t Y X t Y = X(t Y X)t Y = λX t Y = λA car λ = t Y X ∈ K.
Or λ = t Y X = Tr(t Y X) = Tr(X t Y ) = Tr(A). Donc A2 = Tr(A)A.
k Ç å
X k
(b) D’après la formule du binôme de Newton (possible car A et In commutent), on a (In +A)k = Ah
h
h=0
k Ç å
X k
donc (In + A)k = In + Tr(A)h−1 A car par récurrence, on montre que ∀h ≥ 1, Ah =
h
h=1
Tr(A)h−1 A.
Premier cas : Si Tr(A) 6= 0 :"
k Ç å
# !
1 X k (Tr(a) + 1)k − 1
k
(In ) + A) = In + Tr(A) − 1 A, donc (In + A)k = In +
h
A.
Tr A h Tr(A)
h=0
Deuxième cas : Si Tr(A) = 0, alors A2 = 0, donc
k Ç å
X k
k
(In + A) = Ai Ink−i = In + kA.
i
i=0
BX étant non-nul, on peut le compléter en une base de Kn et construire ainsi un endomorphisme u de Kn tel que
u(BX) = Y .
Notons M la matrice de u dans la base canonique de Kn . Ainsi Y = u(BX) = M BX, donc AM BX = AY 6= 0.
C’est faux car AM B = 0, donc A = 0 ou B = 0.
Autre méthode :
Soit A = mat(a) et B = mat(b). Posons ϕa,b : f 7−→ a ◦ f ◦ b. Montrons alors que
b u a
Montrons désormais notre résultat : Soit E F G H des espaces vectoriels et a, b fixés des appli-
cations linéaires.
Considérons ϕa,b : L (F, G) −→ L (E, H).
u 7−→ a ◦ u ◦ b
On recherche rg ϕa,b . D’après le théorème du rang, rg ϕa,b = dim F dim G − dim Ker ϕa,b .
Or Ker ϕa,b = {u ∈ L (F, G) / a ◦ u ◦ b = 0} = {u ∈ L (F, G) / u(Im(b)) ⊂ Ker a}.
En appliquant le lemme, il vient : Ker ϕa,b = dim F dim G + rg(b)(dim Ker(a) − dim G). Toujours d’après le
théorème du rang, on a dim G = dim Ker a + rg a, d’où Ker ϕa,b = dim F dim G − rg a rg b. et finalement,
rg ϕa,b = rg a rg b .
ii. ⇒ i. : Soit x ∈ E tel que x 6= 0. Alors (x) est une famille libre (comportant un unique vecteur), donc (f (x)) est
aussi libre, ce qui signifie que f (x) 6= 0. Ainsi f est injective.
y ∈ f (G) ⇐⇒ ∃g ∈ G, y = f (g)
⇐⇒ ∃(h, l) ∈ H × L, y = f (h + l) = f (h) + f (l)
⇐⇒ ∃(h0 , l0 ) ∈ f (H) × f (L), y = h0 + l0
⇐⇒ y ∈ f (H) + f (L)
iii. ⇒ i. : on démontre la contraposée. On suppose que f n’est pas injective. Ainsi, il existe x ∈ Ker f tel que
x 6= 0. De plus, d’après l’énoncé f 6= 0, donc il existe y ∈ E tel que f (y) 6= 0.
Montrons que (x + y, y) est libre : (x, y) est libre, car si x et y étaient liés, on aurait un λ non-nul tel que x = λy,
or f (x) = 0 = λf (y) et f (y) 6= 0, c’est absurde. Donc (x, y) est libre, et (x + y, y) l’est aussi d’après le cours.
Ainsi K(x + y) et Kx sont deux droites vectorielles en somme directe.
Cependant f (K(x + y)) = Kf (x + y) = Kf (x) + Kf (y) = Kf (y) et f (Ky) = Kf (y) ne sont pas en somme
directe, car f (y) 6= 0.
Donc, tous les (αn )n∈N sont nuls. Finalement, en appliquant cette égalité à la suite constante égale à 1, on en
déduit que α∞ = 0.
Ainsi (ϕn )n∈N ∪ (ϕ∞ ) est une famille libre de E ∗ .
2. L’idée utilisée est de considérer une « combinaison linéaire » dont la famille des coefficients n’est pas presque
nulle. Ceci pose bien sûr des problèmes de convergence que l’on doit résoudre.
• Soit (un ) ∈ E. (un ) est convergente, donc elle est bornée. Il existe M ∈ R+ tel que, pour tout n ∈
N, |un | ≤ M .
un M XM X un
Ainsi, pour tout n ∈ N, n ≤ n , or la série n
converge, donc la série est absolument conver-
2 2 2 2n
gente.
On peut donc définir ψ : E −→ R .
+∞
X un
(un )n∈N 7−→
2n
n=0
Supposons que la famille est une base de E ∗ .
N
X
ψ est une forme linéaire sur E, donc ψ s’écrit sous la forme : ψ = αn ϕn + α∞ ϕ∞ .
n=0
Appliquons cette égalité à la suite (un ) définie par les relations suivantes : si n ≤ N alors un = 0, et si
1
n > N, un = n .
2
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+∞
X 1
On obtient alors que = 0, ce qui est faux. Ainsi la famille (ϕn )n∈N ∪ (ϕ∞ ) n’est pas une base de
4n
n=N +1
E∗.
Informellement :
On peut comprendre intuitivement pourquoi la réponse est négative, mais l’argument utilisé sort du pro-
gramme. Il ne pourra donc pas être formalisé.
Soit F un K-espace vectoriel muni d’une base (ei )i∈I .
On sait que les applications K(I) −→ F et F ∗ −→ KI sont des isomorphismes.
ϕ 7−→ (ϕ(ei ))i∈I
X
(αi )i∈I 7−→ αi ei
i∈I
Cependant, lorsque I est infini, c’est-à-dire lorsque F est de dimension infinie, ce qui est le cas pour cet exer-
cice, on peut établir que KI est « beaucoup plus gros » que K(I) , en ce sens qu’il n’existe pas de bijection
de KI dans K(I) . (par exemple, lorsque F est un Q-espace vectoriel et I = N, on peut établir que Q(N) est
dénombrable et que QN ne l’est pas).
Ainsi, en dimension infinie, F ∗ est beaucoup plus gros que F .
Si la famille dénombrable était une base de E ∗ , il serait isomorphe à R(N) qui est une partie de E (car toute
suite réelle presque nulle est convergente) et il serait donc plus petit que E.
Cependant, pour rester dans le cadre du programme, une méthode est de construire un élément ψ de E ∗ qui
n’est pas combinaison linéaire de la famille de l’énoncé.
Solution de l’exercice
Ñ é 25.16 Ñ é Énoncé
un −1 1 1
Posons Xn = vn , et Xn+1 = AXn où A = 1 −1 1 . Et par récurrence, X n = An X0 .
wn 1 1 −1
Ñ é
1 1 1
On a A = J3 − 2I3 , où J3 = 1 1 1 .
1 1 1
A2 = (J3 − 2I3 )2
= J32 − 4J3 + 4I3 or J32 = 3J3
= −J3 + 4I3
= −A + 2I3
un
= (−αn + βn )u0 + αn v0 + αn w0
n n
X = A X0 ⇔ vn = αn u0 + (−αn + βn )v0 + αn wn
wn = αn u0 + αn v0 + (−αn + βn )w0
1 + 2(−2)n 1 − (−2)n
un = u0 + (v0 + w0 )
3 3
1 + 2(−2)n 1 − (−2)n
⇔ vn = v0 + (u0 + w0 )
3 3
1 + 2(−2)n 1 − (−2)n
wn
= w0 + (v0 + u0 )
3 3
Solution de l’exercice 25.17 Énoncé
1. Soit f ∈ L (E), u ∈ E \ {0} tel que (u, f (u)) est lié, i.e. il existe λ ∈ K tel que f (u) = λu.
Montrons u 7−→ λ(u) est constante.
Soit x, y ∈ E \ {0}, λ(x + y)(x + y) = f (x + y) = f (x) + f (y) = λ(x)x + λ(y)y.
Si (x, y) est libre, alors (λ(x + y) − λ(x))x + (λ(x + y) − λ(y))y = 0, donc λ(x) = λ(y) = λ(x + y).
Si (x, y) est lié, alors il existe µ ∈ K \ {0} tel que y = µx.
λ(y)y = f (y) = f (µx) = µf (x) = µλ(x)x = λ(x)y, or y 6= 0, donc λ(x) = λ(y).
Donc λ est constante, et f est bien une homothétie.
Ceci démontre que Ker ϕ = {0}, donc que ϕ est injective de C(gn ) dans Rn+1 . Ainsi dim C(gn ) ≤ dim Rn+1 =
n + 1. R[gn ] , {Q(gn ) / Q ∈ R[X]} est inclus dans C(gn ). En effet, tout polynôme en gn commutent avec
gn .
n
X
Montrons que (IdRn [X] , gn , gn2 , . . . , gnn ) est une famille libre de C(gn ) : supposons que αk gnk = 0. Alors
k=0
pour tout P ∈ Rn [X], nk=0 αk P (k) = 0.
P
Si (α0 , . . . , αn ) 6= 0, notons m = min{k ∈ J0, nK / αk 6= 0}. Ainsi appliqué au polynôme X m , on a
1. Ceci signifie que la solution est « parachutée ».
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n
X
0= αk (X m )(k) = m!αm , ce qui est impossible.
k=m
On a construit une famille libre de C(gn ) constituée de n + 1 vecteurs, donc dim C(gn ) ≥ n + 1.
Ainsi dim C(gn ) = n + 1 et (IdRn [X] , gn , gn2 , . . . , gnn ) est une base de C(gn ), ce qui prouve que C(gn ) =
Rn [gn ].
Il y a beaucoup de « niveaux » dans cet exercice. Au niveau 0 on trouve x, les réels, au niveau 1 X k les poly-
nômes, au niveau 2 f (X k ), gn qui sont des endomorphismes sur des polynômes et au niveau 3 ϕ qui agit sur les
endomorphismes de polynômes.
2. Kn [X] est stable par D. Soit F un sous-espace vectoriel de dimension finie telle que D(F ) ⊂ F . F possède
une base (P1 , . . . , Pk ). Posons n = max1≤i≤k deg Pi . Alors F ⊂ Kn [X].
Il existe P ∈ F tel que deg P = n (P peut être l’un des Pi par exemple). Alors (P, D(P ), . . . , Dn (P )) est
une famille de polynômes de degrés étagés dans F , donc Kn [X] = Vect(P, D(P ), . . . , Dn (P )) ⊂ F .
3. Soit F tel que D(F ) ⊂ F et dim F = +∞. Soit n ∈ N∗ . Il existe P ∈ F tel que deg P ≥ n, sinon
F ⊂ Kn−1 [X] : c’est faux.
Alors Kn [X] ⊂ Vect(P, D(P ), . . . , Ddeg P (P )) ⊂ F , donc F = K[X].
Ç å ! Ç å
Xi Xi
4. On a J = mat D Kn−1 [X] , . Notons ϕ : Kn−1 [X] −→ K tel que ϕ
n = ci = i-
i! 0≤i≤n−1 i!
ième vecteur de la base canonique de Kn . ϕ est unÇ isomorphisme
å Ç car l’image
å par ϕ d’une base est une base.
X i X i−1
Alors J = mat(ϕDϕ−1 , c) car ϕDϕ−1 (ci ) = ϕD =ϕ = ci−1 .
i! (i − 1)!
Alors Je = ϕDϕ−1 . Soit F ⊂ Kn un sous-espace vectoriel tel que J(F e ) ⊂ F . Alors ϕDϕ−1 (F ) ⊂ F ,
donc Dϕ (F ) ⊂ ϕ (F ), donc ϕ (F ) = Kp [X] où p ≤ n − 1, puis F = ϕ(ϕ−1 (F )) = ϕ(Kp [X]) =
−1 −1 −1
Vect(c0 , . . . , cp ).
Conclusion : F est stable par Je si et seulement si il existe p ∈ {0, . . . , n − 1} tel que F = Vect(c0 , . . . , cp ).
La réciproque est évidente.
Autre solution :
On utilise l’exercice sur les matrices de Jordan de la feuille de TD 24+ matrice algèbre linéaire 26 .
Soit F un sous-espace vectoriel tel que J(F ) ⊂ F . Posons p = dim F . (c1 , . . . , cn ) est la base canonique de
Kn . Å ã
0 In−k
∀k ∈ J1, nK, J k = via J.
e
0 0
Donc J n = 0. Alors (J F )p = 0 cf ci-dessous.
Å ã
X1
Donc F ⊂ Ker J = Vect(c1 , . . . , cp ), car en posant X ∈ K , X =
p n , avec X1 de dimension p et X2
X2
Å ã Å ãÅ ã
X1 0 In−p X1
avec n − p lignes, on a J p =0⇔ ⇔ X2 = 0.
X2 0 0 X2
or dim F = p, donc F = Vect(c1 , . . . , cp ).
Montrons que toute famille de cardinal inférieur ou égal à n n’est pas positivement génératrice.
dim E = n, donc d’après le cours, toute famille génératrice est de cardinal supérieur ou égal à n. Supposons que
e = (e1 , . . . , en ) soit positivement génératrice. e est de cardinal n et génératrice, donc c’est une base de E.
X n
Soit x ∈ E \ {0}, alors il existe (αi )i∈J1,nK tel que x = αi ei avec ∀i ∈ J1, nK, αi ≥ 0.
i=1
n
X n
X
De même, il existe (αi0 )i∈J1,nK tel que −x = αi0 ei avec ∀i ∈ J1, nK, αi0 ≥ 0. Mais on a aussi, −x = − αi ei =
i=1 i=1
n
X
−αi ei .
i=1
Par unicité de la décomposition dans une base, ∀i ∈ J1, nK, αi0 = −αi , donc αi ≥ 0 et αi ≤ 0, donc αi = 0.
Xn
Donc x = αi ei = 0, ce qui est faux.
i=1
Donc e = (e1 , . . . , en ) n’est pas positivement génératrice.
1. (λf + g)(x) = λαi x + λβi + αi0 x + βi0 = (λαi + αi0 )x + (λβi + βi0 ).
4. Les éléments proposés sont convexes (car chaque fi est convexe et la convexité Pn est stable par combinaison
linéaire à coefficients positifs), montrons que ce sont les seuls. Supposons f = j=1 γj fj convexe. Les pentes
de f sont croissantes, ainsi pour 2 ≤ i ≤ n la pente sur ]ai−1 ; ai [ est inférieure à la pente sur ]ai ; ai+1 [. Les
mêmes calculs que dans la question précédente donnent :
i−1
X n
X i
X n
X
γj − γj ≤ γj − γj ⇔ 0 ≤ γi
j=1 j=i j=1 j=i+1
2. Soit E un K-espace vectoriel tel que dimL (K) et dimK (E) sont définies. Alors en notant dimL (K) = m et
dimK (E) = n, il existe (ei )i∈J1,nK et (fj )j∈J1,mK des bases de E et K.
Xn
Soit x ∈ E. Il existe (αi )i∈J1,nK ∈ Kn telle que x = αi ei .
i=1
m
X n X
X m
Pour tout i ∈ J1, nK, il existe alors (βi,j )j∈J1,mK ∈ Lm telle que αi = βi,j fj , donc x = βi,j fj ei =
j=1 i=1 j=1
X
βi,j fj ei .
1≤i≤n
1≤j≤m
Ainsi, la famille (ei fj ) 1≤i≤n est génératrice dans le L-espace vectoriel E.
1≤j≤m
Montrons qu’elle est libre.
Quentin De Muynck 16 Sous licence c b e a
FEUILLE XXV - FAMILLES LIBRES ET GÉNÉRATRICES, DIMENSION D’UN ESPACE VECTORIEL
X
Soit (βi,j ) 1≤i≤n ∈ Ln×m telle que βi,j ei fj = 0.
1≤j≤m 1≤i≤n
1≤j≤m
Or la famille (fi )i∈J1,mK est libre dans le L-espace vectoriel K, donc pour tout j ∈ J1, mK, βi,j = 0. Ainsi
(βi,j ) 1≤i≤n = 0. Donc (ei fj ) 1≤i≤n est libre, c’est donc une base de E en tant que L-espace vectoriel.
1≤j≤m 1≤j≤m
Ainsi E est un L-espace vectoriel de dimension finie égale à nm donc dimL (E) = dimL (K) dimK (E).