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NORMES

&
LABELISATION
Gilles TSIMI
Expert-Formateur QHSE
gillestsimi@gmail.com
+237 676549234/699669016
OBJECTIFS DE L’ENSEIGNEMENT
• Initier les étudiants à la réglementation et à la
normalisation;
• Inculquer l’importance des deux dans le domaine
industriel;
• Préparer les étudiants à respecter la réglementation
et à utiliser les normes.
INTRODUCTION
• Pour assurer la sécurité, la santé, la protection de l'environnement,
la loyauté des transactions, l'État peut imposer le respect
d'obligations spécifiques : performances, méthodes de fabrication ou
d'analyse, compositions, conditions de conservation, de stockage,
d'étiquetage, conditions d’élimination, etc.

• Pour faciliter les échanges et transcrire le meilleur de « l’état de


l’art », les acteurs économiques et les industriels élaborent des règles
qui sont utilisées de manière volontaire.
Ces règles sont formalisées dans des documents reflétant des consensus
plus au moins larges:
▪ accords entre entreprises,
▪ bonnes pratiques établies par les professionnels,
▪ normes définies par toutes les parties intéressées,
et de portée géographique variable (locales, régionales, internationales).

▪ Les normes peuvent être référencées dans la réglementation.


▪ La référence aux normes favorise la diffusion de l'innovation et la
compétitivité des entreprises.
Elle est un atout pour accéder au commerce international.
▪ Règles volontaires et réglementation peuvent simplement
coexister.
▪ Cependant, la mondialisation, l'élargissement des
marchés, les défis de la diffusion de l'innovation et les
délais et difficultés de mise à jour des textes
réglementaires conduisent à souligner la complémentarité
entre norme et réglementation.
Cette complémentarité peut prendre plusieurs formes :
▪ indicative ou recommandée,
▪ spécification technique privilégiée pour donner une
présomption de conformité, respect obligatoire.
DEFINITIONS: REGLEMENTATION

• La réglementation est, au sens large, un ensemble d'indications, de


lois, de prescriptions, de règles et règlements, et autres textes
juridiques régissant une activité sociale.
• Il peut aussi simplement s'agir de l'ensemble des mesures légales et
réglementaires qui régissent une question.
• La réglementation est rédigée par les administrations compétentes ou les
personnes mandatées.
DEFINITIONS: REGLEMENTATION (Suite et fin)
• La réglementation étant constituée de textes divers, elle
peut couvrir divers buts.
• Un but de la réglementation peut‐être de protéger le
consommateur du marchand, l'employé de l'employeur, le
prétendant du leader, le faible du fort.

• Règlement : document qui contient des règles à caractère


obligatoire et qui a été adopté par une autorité.
DEFINITIONS: NORMALISATION
• La normalisation est l’activité volontaire qui consiste en
l’élaboration et l'adoption de normes. Cette activité est réalisée par
les parties intéressées sous l'égide d'un organisme reconnu.

• Une norme est un ensemble de spécifications techniques


formalisées en vue d’un usage commun et répété. Elle reflète les
règles de bonne pratique en rapport avec un produit, un service ou
un processus de production.
DEFINITIONS: NORMALISATION (suite et fin)

• Il est convenu que " les normes sont fondées sur des acquis
conjugués de la science, de la technique et de l’expérience et
visent à l’avantage optimal de la communauté".

• Une norme n’est pas obligatoire, son adhésion est un acte


volontaire. Certaines sont rendues obligatoires par un texte
réglementaire ou décret de loi.
OBJECTIFS DES NORMES
• le développement d’un cadre défini permettant
d’optimaliser les relations entre le client et son
fournisseur ;
• la garantie d’un équilibre entre les intérêts sociétaux et
économiques ainsi que le progrès technologique.
• Les normes constituent un système de référence adapté
pour la valorisation des biens et des services.
Il y a ceux qui considèrent les normes comme un mal
nécessaire, et non comme un outil efficace qui leur
permettra d’atteindre leurs objectifs.

D’autres ont du mal à comprendre les normes.

D’autres ont des difficultés à les mettre en application.


Les normes?
J’ai du mal à
comprendre la norme

Opportunités
Menaces
Les normes?

Menaces opportunités
Pour ceux qui les suivent de près et sont aptes
Pour ceux qui les subissent et à les intégrer à leurs développement,
doivent donc régulièrement se pour satisfaire les clients qui souhaitent
mettre en phase avec elles. profiter des avantages qu’elles proposent

stratégiques
Pour les acteurs qui participent aux
travaux d’élaboration et de mise à
jour des normes.
L E S E N T R E P R I S E S N E S O N T PA S
TO U T E S S U R U N P I E D D ’ É G A L I T É

❑ Souvent, les P M E n’ont pas les armes adéquates suffisantes pour


affronter la concurrence sur le marché mondial.
❑ Les grands groupes se taillent la part du lion, engrangeant des
millions et attirant toujours plus de clients.

Ce t état de fait est injuste, certes

Mais cet état est Remédiable

Comment?
• Norme = document écrit

• Établi par toutes les parties prenantes

NORME • Reflète un consensus

• Approuvé par un organe national

• Applicable sur une base volontaire

• Destiné à une utilisation générale et répétée

🢩 Utilisées dans les échanges commerciaux


(contrats privés et marchés publics)
Autorité régionale Pouvoirs publics
(développement et harmonisation) Réponses quant aux exigences légales

Évaluateurs
Donner des garanties Normalisation Entreprises
U n outil au service des Actions individuelles à
Associations opérateurs visée collective
commerciales/profess
ionnelles
Pour une action Consommateurs
technique/politique Protection des individus
collective ONG et de l’environnement

partie prenante
individu ou groupe ayant un intérêt dans les décisions ou activités d’une
organisation

Définition de la norme I S O 26000:2010, (qui a vocation à aider les organisations à contribuer au


développement durable, « économique, sociale et environnementale de la société »)
NORMES = ENJEUX ÉCONOMIQUES

✓ Enjeu stratégique pour les entreprises, puisque les


normes ont un impact direct sur la mise au point de
nouveaux produits;
NORME
✓ Être à l’avant-garde, c’est être à l’avant-garde dans les
technologies;

✓ Les normes ne sont jamais neutres, elles reflètent la


force et l’innovation de ceux qui les créent.
Principe:
• Elle doit se conformer à la loi et à la réglementation.
• Elle ne peut ni contredire, ni contraindre la réglementation.
NORMES = ENJEUX ÉCONOMIQUES
Transférer les
technologies
nouvelles Aider aux choix
Clarifier les stratégiques de
transactions l’entreprise

Rationaliser la Protéger les


production Normalisation consommateurs

Développer Soutenir la
des marchés politique publique
Choisir des produits
Zones d'intégration économiques régionales

Objectifs :
• coopération sur le plan économique, social, politique et développement
• Renforcer le principe que les pays deviennent économiquement
interdépendants, et sont donc moins enclins à entrer en conflit
• Partenariat sur de nombreux domaines, depuis l'aide au développement
jusqu'à l'environnement
ISO-165 pays

CEN-Europe

ONN-UE

ONN
ONN
VALORISATION DE LA COMPÉTITIVITÉ PAR LA
NORMALISATION
Contrairement à la réglementation, la normalisation est le fruit d’un consensus
entre tous les acteurs intéressés par un sujet donné.
• Elle est un facteur de compétitivité pour les entreprises puisqu’elle:
• favorise la création de nouveaux marchés en assurant l’interopérabilité des
produits,
• renforce la confiance entre acteurs économiques
• et permet des transferts d’innovations et de bonnes pratiques.
S’impliquer dans des activités de normalisation permet aux entreprises
d’exercer une influence sur l’évolution des marchés et des technologies.
Les normes internationales offrent des avantages sur:
• le plan technique,
• économique
• et sociétal.
• Elles contribuent à harmoniser les spécifications techniques des
produits et des services permettant ainsi de renforcer l’efficacité de
le l’industrie et d’éliminer les obstacles au commerce
international.
• La conformité aux normes internationales est un gage de confiance
pour les consommateurs que les produits sont sûrs, efficace et sans
danger pour l’environnement.
DIFFÉRENCE ENTRE STANDARD ET NORME

Le standard résulte d’un consensus plus restreint que pour la norme,

• il est élaboré entre des industriels au sein de consortiums


• et non par des organismes nationaux.

La différence est cependant faible et les anglo‐saxons utilisent le


terme de standard pour désigner une « norme ».
DIFFÉRENCE ENTRE NORME ET RÉGLEMENTATION

La réglementation relève des pouvoirs publics.


• Elle est l’expression d’une loi, d’un règlement.
• Son application est imposée.
Les normes sont d’application volontaire.
• S’y conformer n’est pas une obligation, sauf si un texte réglementaire l’impose.
• Environ 1% seulement des normes sont d’application obligatoire.
• Les normes volontaires traduisent uniquement l’engagement des entreprises de
satisfaire un niveau de qualité et de sécurité reconnu et approuvé.
• Les normes volontaires peuvent (soutenir) venir en appui de la réglementation en étant citées
comme documents de référence.
COMPLÉMENTARITÉ ENTRE NORME ET RÉGLEMENTATION

• Règles volontaires et réglementation peuvent simplement coexister.


• Cependant, la mondialisation, l'élargissement des marchés, les défis de la
diffusion de l'innovation et
les délais et difficultés de mise à jour des textes réglementaires conduisent à
souligner la complémentarité entre norme et réglementation.

Cette complémentarité peut prendre plusieurs formes :


• indicative ou recommandée,
• spécification technique privilégiée pour donner une présomption (indice) de
conformité et respect obligatoire.
II- LA NORMALISATION

• La normalisation d’après le décret n°2009‐697 du 16 juin 2009,

« est une activité d’intérêt général qui a pour objet de fournir des
documents de référence élaborés de manière consensuelle par
toutes les parties intéressées, portant sur les règles, des
caractéristiques, des recommandations ou des exemples de bonnes
pratiques, relatives à des produits, à des services, à des méthodes, à
des processus ou à des organisations. Elle vise à encourager le
développement économique et l’innovation tout en prenant en
compte des objectifs de développement durable ».
1. CONTEXTE

Les enjeux de la normalisation sont multiples et très importants, que l’on


en soit le moteur ou que l’on en subisse ses effets, la normalisation permet de :

• valoriser, harmoniser et diffuser les bonnes pratiques;


• faciliter la circulation des biens et des services par le respect de règles
communes;
• harmoniser les marchés;
• développer la confiance des consommateurs;
• assurer la sécurité des différents acteurs du marché;
• faciliter la diffusion de l’innovation.
2. PROFITS DES NORMES

• Les normes ISO offrent des avantages technologiques,


économiques et sociétaux, pour les entreprises, l'adoption très
générale des normes internationales signifie que les fournisseurs
peuvent baser le développement de leurs produits et services
sur des spécifications qui bénéficient d'une large acceptation
internationale dans leurs secteurs.
• Ainsi, les entreprises qui ont recours aux Normes internationales
peuvent soutenir la concurrence sur des marchés beaucoup plus
nombreux dans le monde.
➢Pour les innovateurs qui créent de nouvelles technologies, les normes
internationales se rapportant par exemple à la terminologie, à la
comptabilité et à la sécurité accélèrent la diffusion des innovations et
leur utilisation pour la fabrication de produits commercialisables.

➢Pour les clients, la compatibilité mondiale des technologies, qui est


obtenue avec des produits et des services basés sur des normes
internationales, permet un choix diversifié d'offres. Les clients retirent
également les avantages des effets de la concurrence entre
fournisseurs.
➢ Pour les gouvernements, les normes internationales fournissent les bases
technologiques et scientifiques qui sous‐tendent la législation en matière de santé,
de sécurité et d'environnement.

➢ Pour les dirigeants économiques, les normes internationales créent une "place de
marché équitable" pour tous les concurrents. L'existence de normes nationales ou
régionales divergentes peut créer des obstacles techniques au commerce. Les normes
internationales sont les moyens techniques qui permettent la mise en pratique d'accords
de politique commerciale.
➢ Pour les pays en développement, les normes internationales, qui représentent un
consensus international sur l'état de la technique, constituent une source importante
de savoir‐faire technologique. En définissant les caractéristiques que les produits et
services doivent réunir pour accéder aux marchés d'exportation, les normes
internationales sont une base qui permet aux pays en développement d'étayer leurs
décisions lorsqu'il s'agit d'investir leurs ressources rares et d'éviter de les dilapider.
➢ Pour des consommateurs, la conformité des produits et des services aux normes
internationales fournit une assurance de qualité, de sécurité et de fiabilité. Pour tous,
les Normes internationales contribuent à la qualité de vie en général, en assurant la
sécurité des transports, des machines et des outils que nous utilisons.
3. LES PRINCIPES DE LA NORMALISATION

Tous les organismes de normalisation doivent suivre les principes suivant :

• a. Transparence : les renseignements essentiels sur les programmes de travail en cours, les
projets de textes à l’étude et les résultats finaux sont accessibles à toutes les parties
intéressées ; les procédures sont établies pour ménager un délai suffisant et des possibilités
adéquates pour la présentation d’observations écrites ;

• b. Ouverture : les travaux d’élaboration des normes sont ouverts à tous, sans
discrimination, pour que les intérêts de toutes les parties prenantes soient pris en compte ;
3. LES PRINCIPES DE LA NORMALISATION (suite et fin)
• c. Impartialité (justice, équité) : le processus d’élaboration des normes est conçu pour éviter de privilégier ou de
favoriser les intérêts particuliers ;
• d. Consensus : les décisions sont prises suivant les procédures de consensus qui tiennent compte des avis de toutes
les parties intéressées et concilient les arguments opposés ;
• e. Efficacité : dans tous les cas appropriés, les normes sont définies sur la base de l’aptitude à l’emploi plutôt que de
caractéristiques descriptives ;
• f. Pertinence : les normes sont examinées et mis à jour à intervalles réguliers (au minimum tous les cinq ans), afin
d’assurer qu’elles prennent en compte les évolutions de l’état de l’art ; quand ce n’est pas le cas, la norme est soit
maintenue, soit annulée ;
• g. Cohérence : pour éviter d’élaborer des normes contradictoires, au Cameroun les besoins en normes nouvelles
sont recensés, les travaux de normalisation coordonnés et la mise à enquête des projets de normes centralisée. Au
plan international, les organismes de normalisation coopèrent et cordonnent leurs actions.
4. LA CLASSIFICATION ET LE CONTENU D’UNE NORME

La classification des normes peut se faire selon différents critères. Il peut


s’agir de contenu, d’application (volontaire ou obligatoire), de portée
géographique (nationale, africaine ou internationale) ou de portée
contractuelle (normes servant à l’élaboration de contrats commerciaux).

• Les normes sont généralement classées en quatre catégories selon


leur contenu :
ƒ Les normes fondamentales : Concernent la terminologie, la métrologie, les statistiques, les
signes et les symboles.

ƒ Les normes de méthodes d’essais et d’analyse : Décrivent des méthodes d’analyse ou des
règles de calcul qui permettent de vérifier les caractéristiques d’un produit ou d’un procédé de
fabrication.

ƒ Les normes de spécifications : Fixent les caractéristiques d’un produit, d’un service, d’un
procédé ou d’un système ainsi que des seuils de performance à atteindre (aptitude à l’emploi,
santé, sécurité, contrat type, documentation accompagnant le produit ou le service,…). Ce type
de normes comprend également les normes qui s’intéressent à la description des fonctions de
l’entreprise et à leurs liaisons, ainsi qu’à la modélisation des activités.

ƒ Les normes de méthodologie : Permettent d’élaborer des guides ou des lignes directrices.
EXEMPLES DE TYPES DE NORMES

™Norme Fondamentale

• Terminologie : NF EN ISO 9000 de 2005, vocabulaire de la qualité

• Métrologie : ISO 31‐1 de 1992, norme sur les grandeurs et unités


d’espace et de temps

• Statistiques : normes de la série ISO 16269 pour l’interprétation


statistique des données
EXEMPLES DE TYPES DE NORMES (Suite)

™Norme d’essai

• Essais, mesures : norme NF P 41‐290 « Effet des matériaux sur la qualité des
eaux destinées à la consommation humaine ‐ Méthode de mesure de la
cytotoxicité » de 2008

• NF T 90‐421 «qualité de eau – Examen bactériologiques des eaux de piscines »


Août 2006
EXEMPLES DE TYPES DE NORMES (Suite)

™ Norme de spécification

• Caractéristiques d'un produit : NF EN 228 de 2000, norme spécifiant les exigences pour
l'essence sans plomb

• Caractéristiques d'un service : NF EN 13816 de 2002 pour le transport public de


voyageurs organisation : NF EN ISO 14001 de 2015, norme spécifiant les exigences
relatives à un système de management environnemental
EXEMPLES DE TYPES DE NORMES (Suite & fin)

™Norme de méthodologie

•Lignes directrices : NF EN 13269 de 2006 pour la


préparation des contrats de maintenance
5. LES DIFFÉRENTS STATUTS DE LA NORME

Lors de son élaboration, la future norme acquiert différents statuts :

• Document de travail

• Avant ‐ projet de norme

• Projet de norme

• Norme expérimentale (si une période d’expérimentation est nécessaire)

• Norme homologuée.
LE PROCESSUS DE NORMALISATION (INTERNATIONALE)

Ensemble des étapes que doit nécessairement franchir un projet devant être publié en norme
internationale ISO ; ces étapes sont au nombre de six (6) :

• 1) Proposition : étude nouvelle (New work item Proposal NP) ;


• 2) Préparation : projet de travail (Working Draft WD):
• 3) Comité : projet de comité (committee Draft CD);
• 4) Enquête : Projet de norme internationale (Draft international Project/ ISO Final Committee Draft);
• 5) Approbation : projet final de norme international (Final Draft International Standard Standard
FDIS);
• 6) Publication : norme internationale (International Standard IS).
6. L’ÉLABORATION DES NORMES

Identification d’un besoin Besoin exprimé par des utilisateurs, entreprises, organisations professionnelles mais
aussi par le gouvernement. Ce besoin peut faire suite à la détection d’un
dysfonctionnement, à une évolution ou à une innovation.

Ce besoin est transmis à l’organisme d’élaboration des normes, compétent dans ce


Etude d’opportunité
domaine (BN ou ANOR). Il examine l’opportunité de tels travaux et leur faisabilité en
termes de financement et d’expertise.

Après avis favorable, l’organisme inscrit le projet dans un programme de travail (Grand
Programmation Programme de Normalisation).
collective
A ce stade, on définit également le futur statut du document (Norme, fascicule de
documentation, etc.), et une date prévisionnelle de publication.

Le texte est rédigé par des experts mandatés par les parties intéressées, réunis en
Elaboration commission de normalisation (CN). Ce texte fait toujours l’objet d’un consensus. Il
donnera lieu à un avant projet de norme.
Enquête probatoire L’avant projet est soumis à la consultation (2mois) de l’ensemble
des parties intéressées qui sera convié à donner son avis.

Approbation L’enquête probatoire est dépouillée avec la commission et les


auteurs des observations. Mise au point du projet suite aux
traitements des observations lors du dépouillement.

Homologation Publication Le projet est soumis aux Pouvoirs Publics qui disposent d’un droit
de veto. Si le projet est refusé, le problème est examiné. En absence
d’opposition, la norme est homologuée par le directeur général de
l’ANOR, puis elle est publiée.

Tous les 5 ans (ou plus tôt si nécessaire) la pertinence de la norme


Suivi est évaluée pour l’adapter aux nouveaux besoins ou à l’évolution de
la technique.
6. L’ÉLABORATION DES NORMES (suite et fin)
Toutes les parties intéressées peuvent participer à l’élaboration des normes, à savoir les
représentants:
• des entreprises ;
• des pouvoirs publics ;
• des organismes d’évaluation de la conformité ;
• du monde scientifique ;
• des organisations de consommateurs ;
• des associations de travailleurs ;
• des organisations non gouvernementales…
Le travail d’élaboration des normes est réparti entre différents comités techniques
spécifiques gérés par des opérateurs sectoriels de normalisation.
7. LES ORGANISMES DE NORMALISATION

Il existe plusieurs organismes chargés d’élaborer des normes : pratiquement, tous les pays ont
leurs organismes propres qui mettent au point des normes ; il existe également des organismes
internationaux, africain, européens… qui cherchent à harmoniser les différentes règles
nationales et à élaborer des normes internationals, régionales.

Les organes de normalisation:

• National ;

• Africain, Européen, Américain, Asiatique… ;

• International.
7. LES ORGANISMES DE NORMALISATION (Suite)
Les normes sont élaborées à plusieurs niveaux, par des organismes dont les plus
connus sont :

♦ Au niveau international
‐ l’ISO (International Organization for Standardization) – 1947 ;
‐ le CEI (Commission Électrotechnique Internationale) ;
‐ l’UIT (Union Internationale des Télécommunications) ;
♦ Au niveau européen
‐ le CEN (Comité Européen de Normalisation) – 1961 ;
‐ le CENELEC (Comité Européen de Normalisation pour l'Électrotechnique) ;
‐ l'ETSI (European Telecommunications Standard Institut) ;
7. LES ORGANISMES DE NORMALISATION (Suite & fin)
♦ Au niveau français
‐ l’AFNOR (Association Française de Normalisation) ;
‐ l’UTE (Union Technique de l’Électricité) ;
♦ Au niveau des pays étrangers
‐ le SSC (Standards Council of Canada) ;
‐ L’IBN (Institut Belge de Normalisation) ;
‐ l’ASTM (American Society for the Testing of Materials);
‐ LE SNV (Schweizerischen Normen Vereinigung);
‐ le DIN (Deutsche Industrie Normen) ;
‐ le BSI (British Standard Institute) ;
‐ l’ANSI (American National Standard Institute) ;
‐ …
8. LES AUTRES ORGANISMES DE NORMALISATION

➢ La FAO
• L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture est une
organisation spécialisée des Nations Unies, créée en 1943 dans la ville de
Québec. Elle est constituée par 190 états membres (l’Union européenne
constituant un seul et même état). Son siège se situe à Rome depuis 1951.
• Sa principale mission est de lutter contre la faim dans le monde en
fournissant une assistance technique aux pays en développement au niveau
des pratiques agricoles, forestières et halieutiques et en tendant à assurer
une bonne nutrition dans ces pays. Enfin, en collaboration avec l’OMS, elle
développe le système international de normalisation en matière alimentaire : le
Codex Alimentarius.
8. LES AUTRES ORGANISMES DE NORMALISATION (Suite & fin)

➢ L’OMS
• L’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) est une organisation spécialisée du système
des Nations Unies. Créée en 1948, elle représente « l’autorité directrice et
coordonnatrice dans le domaine de la santé ».
• Elle est chargée de diriger l’action sanitaire mondiale, de définir les programmes de
recherche en matière de santé, de fixer des normes et des critères, de présenter
des options politiques fondées sur des données probantes, de fournir un soutien
technique aux pays et de suivre et d’apprécier les tendances en matière de santé.
• Elle participe comme la FAO à la Commission du Codex Alimentarius.
LE CODEX ALIMENTARIUS

• Le système du Codex fonctionne grâce à une Commission créée par la FAO et l’OMS en 1963. Ces deux entités
ont constitué les statuts, le but et les objectifs de cette commission.

La commission est un organe à représentation internationale (99% de la population mondiale des 174 États
membres incluant la Communauté Européenne). En effet, tout État associé à la FAO et à l’OMS peut participer à la
Commission du Codex.
• La Commission est présidée et vice-présidée par un représentant élu parmi une liste de pays. Des représentants
régionaux (détachés par leur gouvernement) y siègent aussi. Ils peuvent être de hauts fonctionnaires mais
également des industriels, des représentants de consommateurs ou encore des universitaires.
• Des organisations gouvernementales ou non gouvernementales (ONG) internationales siègent également
dans cette commission ;
• elles y jouent un rôle d’observation et de réflexion lors de l’établissement d’une norme sans toutefois posséder un
rôle de décision. Cette commission se réunit tous les deux ans alternativement au siège de la FAO et au siège de
l’OMS (à Genève), mais celle-ci peut se réunir également lors de sessions extraordinaires.
L’ISO

• L’ISO (Organisation internationale de normalisation) est une


instance internationale dont la mission est de produire des
normes.
• Créée en 1947, elle regroupe aujourd’hui un réseau de 157
pays.
• L’ISO est une organisation non gouvernementale qui fait
intervenir des secteurs publics et privés dans le
processus de normalisation.
III- LA QUALITÉ EN INDUSTRIE
AGROALIMENTAIRE
• Le secteur agroalimentaire est un secteur d'activité correspondant à l'ensemble des
entreprises des secteurs primaires et secteurs secondaires qui participent à la
production de produits alimentaires finis. Il regroupe deux ensembles :

➢ l‘industrie agroalimentaire, qui transforme des produits vivants élevés, des


plantes ou des fruits cultivés en produits alimentaires finis ;
➢ l'agriculture, qui élève les animaux, cultive les plantes et qui fournit les intrants
à l'industrie agroalimentaire.
1- ORGANISATION DU SECTEUR
AGROALIMENTAIRE

On peut former une chaîne de trois maillons importants dans l'agroalimentaire.

• Maillon amont, cet ensemble comporte :


➢ les fabricants de matériel agricole (ex : tracteurs, moissonneuse-batteuse...) ;
➢ les fabricants d'intrants (ex : engrais, pesticides, fongicides...) ;
➢ les fabricants de semences.

• Maillon central, cet ensemble comporte tous:


➢ les agriculteurs, et
➢ éleveurs.
Il s'agit des producteurs de la matière qui sera transformée.
1- ORGANISATION DU SECTEUR AGROALIMENTAIRE (suite & fin)

• Maillon aval, cet ensemble modifie les produits fournis par le secteur primaire. Il s'agit ici par
exemple de :

➢ les conditionner (ex : détaillage de la viande, légumes en barquette ou sachet...)


➢ les raffiner (ex : blanchiment du sucre, du sel...)
➢ les débactériser (ex : pasteurisation, stérilisation, ...)

➢ extraire une partie (ex : amidon du maïs, extraits de plantes - texturants, aromatique,
colorants alimentaires - ...)
➢ les transformer ou de les cuisiner (ex : broyage, torréfaction, lyophilisation, cuisson,
fabrication d'arômes de transformation...)
➢ les assembler (ex : soupes, sauces, plats cuisinés, etc.)
2- LA MULTIDIMENSIONALITÉ DE LA QUALITÉ

Aujourd’hui la notion de qualité en matière d’alimentation se révèle fondée sur les diverses dimensions suivantes
(liste non exhaustive) issues des nombreuses études au sujet de la qualité :

• L’aptitude à satisfaire les besoins, les attentes des consommateurs et leurs évolutions, caractérisée
notamment par la recherche des valeurs gustatives des produits.
• La capacité à répondre aux fonctions nutritives et à celles de santé.
• La nécessité d’une sécurité sanitaire irréprochable.
• La mise en œuvre de bonnes pratiques, tant au niveau de la production que lors des procédés
technologiques de transformation.
• La rassurance de l’origine des produits, par leur authenticité, leur typicité.
• La transparence de l’information.
• Les signes officiels de qualité, les marques.
• Le prix.
3- COMPOSANTES DE LA QUALITÉ DES ALIMENTS

Dans le domaine alimentaire, la qualité est une préoccupation ancienne et récurrente qui reste
toujours au cœur des inquiétudes des consommateurs. Le terme qualité pour les produits
alimentaires regroupe différentes composantes :
• qualité nutritionnelle,
• sanitaire et organoleptique (goût).
• Huit composantes de la qualité des aliments 4 S + 2 R + T + E.

L'utilisateur final d'un aliment, le consommateur, en attend plusieurs "satisfactions", on a donc


plusieurs composantes de la qualité alimentaire:
• Hygiénique,
• nutritionnelle,
• organoleptique et d'usage = Sécurité, Santé, Saveur et Service.
✓ Sécurité (qualité hygiénique) On veut des dangers en moins;
✓ Santé (qualité nutritionnelle) On veut des atouts en plus;
✓ Saveur (qualité organoleptique) On veut se faire plaisir;
✓ Service (qualité d'usage) On veut que ce soit commode.
S1- SÉCURITÉ = QUALITÉ HYGIÉNIQUE

On ne veut pas que l'aliment apporte "du mauvais", nous rende malade.
➢Qu'est-ce qui peut rendre malade dans un aliment ?
• Microbes (ex.: salmonelles, ...) ou leur toxine,
• Produits toxiques (ex.: métaux lourds, pesticides),
• Composants normaux en excès (ex.: sel, lipides),

• Composants normaux inadaptés à un consommateur particulier (ex.:


intolérant au lactose, allergique aux arachides).
S2- SANTÉ = QUALITÉ NUTRITIONNELLE

On veut que l'aliment apporte "du bon",


• qu'il soit diététique,
• qu'il maintienne et améliore notre santé.
Il s'agit d'abord des nutriments majeurs (lipides, glucides, protides) et mineurs (vitamines & minéraux).
• Des demandes nouvelles surgissent concernant des non nutriments utiles (fibres, polyphénols, oligo-
éléments), ou supposés bénéfiques.
• En fait l'équilibre nutritionnel vient du régime, donc de tous les aliments consommés sur une longue
période.
• La qualité nutritionnelle d'un seul aliment ne veut donc pas dire grande chose. Il n'y a pas d'aliment
idéal, l'idéal étant de varier les aliments.
• Les 2 premières composantes de la qualité, sécurité et santé, sont invisibles.

• Le consommateur doit "faire confiance" au vendeur, et le vendeur lui-même faire


confiance au producteur: c'est pourquoi les distributeurs imposent des normes de
qualité sanitaire.

• C'est aussi pourquoi la loi intervient pour assurer la protection des


consommateurs: la qualité hygiénique des aliments est une obligation pour l'IAA.

• Le consommateur peut "voir" lui-même les 2 composantes suivantes, saveur et


service.
S3- SAVEUR = QUALITÉ ORGANOLEPTIQUE
On veut satisfaire ses cinq sens (et pas seulement le goût !).
Un caractère organoleptique affecte les organes des sens et ne se limite pas à la qualité
gustative ou olfactive comme il se dit souvent.
Une propriété organoleptique se dit de ce qui est capable de stimuler un récepteur sensoriel.
Ce caractère d'un critère d'un produit, de sa qualité organoleptique, peut être apprécié par
tous les sens:
• La vue (Taille, couleur, forme, apparence,..);
• L’odorat (Odeur de viennoiserie, odeur de fleur, de sueur,..);
• Le goût (Saveurs : Sucré, salé, acide, amer,..);
• Le toucher (Consistance, température, texture, ..);
• L’ouïe (croustillant, craquant,..).
S4- SERVICE = QUALITÉ D'USAGE
Un aliment sain, complet et délicieux ne sera pas vendu s'il est trop cher, introuvable, difficile à
préparer et impossible à conserver (ex. certains fruits exotiques).

On veut donc des aliments qui se conservent longtemps avant la vente, après achat, après
ouverture (ex.: lait) qui soient faciles à utiliser :
• stockage,
• ouverture/fermeture,
• préparation.

Aujourd'hui, une grande part de la valeur ajoutée aux aliments par les IAA porte sur cette valeur
d'usage et de service (ex.: emballages sophistiqués, plats tout-prêts). Et qui soient abordables:
• à la fois pas trop chers et disponibles,
• vendus "partout".
Le prix est un facteur de choix déterminant pour certaines personnes (petits
revenus), mais donne aussi une image de la qualité.
Il y a confusion entre "C'est mieux, donc normal que ce soit plus cher", et "c'est
plus cher donc sûrement meilleur".
Les consommateurs se réfèrent souvent au rapport qualité/prix.

• On peut ajouter à ces " quatre S" deux autres qualités moins apparentes et moins
concrètes, mais essentielles pour le consommateur, et qui mobilisent beaucoup de
moyens de la part des IAA, Régularité et Rêve.
5. R1- RÉGULARITÉ

• On ne veut pas de surprise. La qualité ne "paye pas" si elle


n'est pas reproductible (qualité constante) (ex.: un jus qui
n'est bon que dans une bouteille sur deux ne correspond pas
à l'attente du consommateur).

• Le contrôle qualité, l'assurance qualité, s'attachent à cette


régularité pour donner un produit constant.
6- R2- RÊVE (qualités transférées)

On mange des symboles.


• Certains consommateurs recherchent le naturel (produits "bio"), le
traditionnel (ex.: la confiture de ma grand-mère est forcément
meilleure),
• C'est ce qu'on appelle des caractéristiques transférées,
• où l'imaginaire et le symbolique vont faire "rêver" le consommateur.
• Cette qualité transférée est renforcée par la publicité, le style du
point de vente ("animation" en grande surface, décoration du
magasin),…
7. TECHNOLOGIE, ATTENTES DES AUTRES
UTILISATEURS

La définition de la qualité parle de satisfaire tous les utilisateurs.


• Le consommateur n'est pas le seul utilisateur: les transformateurs,
artisans et industriels, et les distributeurs, magasins et grandes
surfaces, attendent eux aussi des caractéristiques précises des
produits.
• Il s'agit des qualités Technologiques: aptitudes à la transformation et
la distribution. (ex.: qualité boulangère d'une farine de blé, qualité de
conservation d'un yogourt dans un linéaire de grande surface...)
8. ETHIQUE : PRISE EN COMPTE « DES AUTRES »

• Aptitude à satisfaire les exigences morales des consommateurs avec la prise


en compte explicite des besoins « des autres » :

• ces autres peuvent être par exemple les générations futures (production
durable, « bio »)

• et les animaux et leur bien-être.

Au total 8 aspects de la qualité : 4S+2R+TE (à retenir).


IV. SIGNES DE LA QUALITÉ
ALIMENTAIRE
1. L’ANALYSE ÉCONOMIQUE DU CONCEPT DE SIGNE DE QUALITÉ

• Un signe de qualité correspond à une caractéristique ou un


ensemble de caractéristiques incorporée(s) à un produit
• et destinée(s) à orienter le choix des consommateurs en faveur
de ce produit en leur garantissant que l’usage d’un tel produit leur
procurera une satisfaction supérieure à celle qu’il obtiendrait dans
le cas de l’usage d’un produit ne disposant pas de ces
caractéristiques.
• La présence d’un ou plusieurs signes visibles sur le produit
contribue à instaurer la confiance entre le producteur et le
consommateur.
2. QU'EST-CE QU'UN SIGNE DE QUALITÉ ?

• C'est une garantie apportée au consommateur que les produits alimentaires qu'il achète respectent un cahier
des charges défini (Savoir-faire, locaux, procédés et méthodes de fabrication, respect de l'environnement, bien-
être animal, entre autres, font, selon les signes, l'objet de référentiels précis, rigoureux et encadrés).

• Le porteur de projet de production de bien ou de service… doit prendre en compte le fait que l’évolution des
modes de vie,

• le développement des échanges internationaux, et

• la libéralisation du commerce ont conduit à une évolution de l’attitude du consommateur.

• Son attention se porte davantage vers la sécurité et la qualité et son choix est devenu très difficile devant la
diversité des produits de consommation.

• Aujourd’hui la qualité intègre l’absence de risques et la recherche d’authenticité.


• L'entreprise qui produit de la "qualité" veut que ce soit reconnu
officiellement (attesté), et veut le faire savoir (aux
consommateurs).
• En grande surface, l'acheteur consacre en moyenne 1
seconde au choix d'un aliment: la qualité doit donc "sauter
aux yeux".
• L'entreprise peut pour cela utiliser sa propre marque
commerciale ou une garantie officielle comme le label
rouge, la certification de conformité, ou l'appellation d'origine
contrôlée.
2.1. Marque commerciale

• L'entreprise peut pratiquer une "politique de marque", en se construisant une "image de marque" qui la
distingue de ses concurrentes (Danone, Nestlé,...).

• Son seul nom de marque commerciale, apposé sur le produit, donne confiance au consommateur.

• Les grandes entreprises veillent sur leur image de marque, la conforte par la communication et la
publicité, et des efforts permanents de qualité et de régularité.

• Le capital que constitue la marque impose à l'entreprise de maintenir la qualité de ses produits.

• Les plus grosses entreprises utilisent la confiance inspirée par leur marque pour conforter toutes les
marques de leur groupe (ex. Nestlé).
2.2. Marques collectives

• Marque utilisée simultanément par différentes entreprises (producteurs et/ou distributeurs) sans qu'elle soit
nécessairement leur propriété.

• Elle permet de rassembler/ fédérer l'ensemble de ces entreprises tout en les dotant d'une notoriété et d'une image
communes dans l'esprit du consommateur.

« La marque est dite collective lorsqu'elle peut être exploitée par toute personne respectant un règlement d'usage
établi par le titulaire de l'enregistrement. La marque collective de certification est appliquée au produit ou au service
qui présente notamment, quant à sa nature, ses propriétés ou ses qualités, des caractères précisés dans son
règlement. »
• Les signes distinctifs de la qualité concernent tout ce qui permet au consommateur de reconnaître les produits
qu’il recherche et/ou de les distinguer des produits similaires.
Il s’agit essentiellement des signes suivants :
❖ Qualité supérieure pour les labels ;

❖ Caractéristiques consignées dans un règlement technique ou une norme


pour la certification de conformité;
❖ Zone et mode de production particuliers pour les produits de montagne et
ceux de l’Agriculture biologique ;
❖ Caractère typique lié au terroir et au savoir faire de l’Homme, pour
l’Appellation d’Origine ;

❖ Caractère servant à identifier un produit comme étant originaire du terroir

pour l’indication géographique.


• Il existe de très nombreux "signes" et "labels" alimentaires qui peuvent cependant conduire le
consommateur à ne plus très bien savoir auquel se fier.

• En réalité, un nombre très limité de ces signes sont officiels, reconnus par les pouvoirs publics
et contrôlés par des organismes indépendants, notamment :

• le Label Rouge (LR);

• l‘Agriculture Biologique (AB);

• l‘Appellation d‘Origine Contrôlée et son équivalent européen l‘Appellation d‘Origine


Protégée (AOC/AOP);

• l‘Indication Géographique Protégée (IGP).


2.2.1 L'Appellation d'Origine Protégée (AOP) - Règlement Européen

Crée en 1992, L’AOP garantit un lien très fort du produit avec son terroir. La qualité
résulte exclusivement du milieu naturel et du savoir-faire des hommes.
• Pour pouvoir bénéficier de l’AOP, la dénomination du produit doit préalablement être
reconnue en Appellation d’Origine Contrôlée (AOC) puis,
• enregistrée par la commission européenne au registre des AOP selon une procédure prédéfinie dans
le règlement communautaire précité. Si le produit se voit refuser le bénéfice de l’AOP, il perd
celui de l’AOC qui lui a été reconnu.
• Pour la France, elle concerne des vins, des produits laitiers (45 fromages, 3 beurres, 2 crèmes) et
beaucoup d’autres produits comme les « olives de Nyons », les « noix de Grenoble », etc. Il existe
aussi des AOP européennes (AOP « Gorgonzola » (Italie), AOP « Feta » (Grèce), etc.) et des AOP
de pays tiers (AOC suisse « gruyère », AOP vietnamienne « Phú Quốc » (sauce de poisson).
• Le consommateur est informé de l’existence d’un produit AOP par la présence obligatoire sur
l’étiquetage soit de la mention « Appellation d’Origine Protégée » soit du logo européen
correspondant.
• Ce label protège « la dénomination d'un produit dont la
production, la transformation et l'élaboration doivent
avoir lieu dans une aire géographique déterminée avec un
savoir-faire reconnu et constaté » Ex. : fromages (Queso
Manchego, Feta), charcuterie (Prosciutto di S. Daniele...),
huiles d’olives (Umbria, Kalamata,), des fruits et légumes.
2.2.2. AOC: Appellation d'Origine Contrôlée – Règlement Français

• L'appellation d'origine contrôlée ou AOC atteste qu'il y a un lien étroit entre le produit, le
terroir et le talent de l'homme. Cette dénomination géographique sert à désigner un
produit qui provient d'une région précise et dont la qualité ou les caractères sont dus
exclusivement ou essentiellement au milieu géographique, comprenant les facteurs
naturels et humains. Pour être reconnu en AOC, le produit, inimitable et résultat d'un
savoir-faire ancestral, doit :

• provenir d'une aire de production bien délimitée,


• répondre à des conditions de production précises,
• posséder une notoriété dûment établie,
• faire l'objet d'une procédure d'agrément.
2.2.3 Indication Géographique Protégée (IGP) – Règlement
Européen

Constitue: « Le nom d'une région, d'un lieu déterminé ou, dans des cas
exceptionnels, d'un pays, qui sert à désigner un produit agricole ou une
denrée alimentaire: Originaire de cette région, de ce lieu déterminé ou de ce
pays, et dont une qualité déterminée, la réputation ou d'autres
caractéristiques peuvent être attribuées à cette origine géographique, et
dont la production et/ou la transformation et/ou l'élaboration ont lieu dans
l'aire géographique délimitée. »
• La relation entre le produit et son origine est moins forte que pour l'AOP mais
suffisante pour conférer une caractéristique ou une réputation à un produit et le
faire ainsi bénéficier de l'IGP (Ex. « jambon de Bayonne », « foie gras du Sud-
ouest », « pruneau d’Agen », etc.).
• La procédure d’enregistrement est la même que celle des AOP.
• Depuis le 1er Août 2009, les vins de pays font l’objet d’un enregistrement en tant qu’IGP.
Parmi les nombreuses IGP enregistrées au niveau communautaire « (Bayerische Bier »
(Allemagne), « Scotch Lamb » (Royaume-Uni). Le dispositif communautaire est ouvert aux
pays tiers ; ex. « Café de Colombia » IGP (Colombie), (thé) « Darjeeling » IGP (Inde).
• Le consommateur est informé de l’existence d’une IGP par la présence obligatoire sur
l’étiquetage de mentions particulières.
2.2.4. LR: Label Rouge - Règlement Français

• Le label rouge atteste qu’une denrée alimentaire ou un produit agricole non alimentaire et non
transformé possède des caractéristiques spécifiques, préalablement fixées dans un cahier des
charges établissant un niveau de qualité supérieure par rapport au produit courant.
• Ces produits doivent se distinguer des produits similaires, notamment par leurs conditions
particulières de production et de fabrication. Le respect des cahiers des charges par les opérateurs est
contrôlé régulièrement tout au long de la production par des organismes certificateurs indépendants et
impartiaux.
Il faut cinq conditions pour constituer un label:

• 1- organisme certificateur indépendant du producteur


• 2- description technique écrite de la qualité supérieure du produit
• 3- plan de contrôle du cahier des charges
• 4- étiquetage informatif sur les produits
2.2.5 Certification "halal"
rendue obligatoire pour les denrées alimentaires en Algérie depuis 2017 Arrêté
interministériel du 9 Ramadhan 1437 correspondant au 14 juin 2016 fixant les
conditions et les modalités d’apposition de la mention "halal" pour les denrées
alimentaires concernées, les produits concernés par ce label sont les
produits alimentaires, produits carnés, produits cosmétiques, produits de
soins personnels, les produits pharmaceutiques, des ingrédients
alimentaires et les matériaux en contact avec des denrées alimentaires.
• Un comité national de suivi de la certification et du marquage "halal" des denrées
alimentaires concernées est créé auprès du ministère chargé de la protection du
consommateur et de la répression des fraudes.
• Tous les aliments sont considérés comme Halal, sauf les suivants (qui
sont haram):

➢ Cochon / porc et ses produits dérivés;


➢ Animaux mal abattus ou morts avant l’abattage;
➢ Les boissons alcoolisées et de substances intoxicantes;
➢ Les animaux carnivores, oiseaux de proie et certains autres animaux;
➢ Les aliments contaminés par l’un des produits ci-dessus.
2.2.6 Agriculture biologique
• Le logo AB signifie "agriculture biologique". Il garantit qu'un aliment est issu d'un mode de production qui
respecte l'environnement et le bien-être animal. L'agriculture biologique est un système de production qui
maintient et améliore la santé des sols, des écosystèmes et des personnes. Elle s'appuie sur des
processus écologiques, sur la biodiversité et sur des cycles adaptés aux conditions locales, plutôt que sur
l'utilisation d’intrants ayant des effets adverses. L’agriculture biologique allie tradition, innovation et science
au bénéfice de l’environnement commun et promeut des relations justes et une bonne qualité de vie pour
tous ceux qui y sont impliqués ». Pour reconnaître les produits alimentaires cultivés selon ce mode de
production, il existe deux logos :
• un logo français qui comporte les deux lettres « AB ».
• un logo européen qui représente un drapeau en forme de feuille étoilée.

Ils ont tous les deux la même signification et font référence au même cahier des charges.
• L’agriculture biologique vise à établir un système de gestion durable de l’agriculture, notamment
au travers d’une amélioration de la qualité du sol, de l'eau, des végétaux et des animaux et d’un
développement de la biodiversité.
• Ainsi, il n’est pas permis de recourir aux OGM et aux pesticides et engrais chimiques de
synthèse dans le cadre de la production biologique.
• Des conditions d’élevage sont également imposées aux agriculteurs afin de garantir le bien-être des
animaux (parcours extérieurs, espace suffisant dans les bâtiments agricoles, etc.).

• Seuls les produits contenant au moins 95% d’ingrédients agricoles certifiés biologiques peuvent
comporter les termes « biologique » ou « bio » dans leur dénomination de vente (exemples :
purée biologique, compote bio).
• En dessous de 95%, les termes « biologique » ou « bio » ne peuvent apparaitre qu’au niveau de la
liste des ingrédients
• Le logo européen qui est obligatoire et auquel les consommateurs doivent se fier, le logo AB
étant facultatif ne se suffisant pas à lui seul.
2.2.7. STG : Spécialité Traditionnelle Garantie –
Règlement Européen

STG, un logo sur la recette : s'appuie sur une


composition ou fabrication traditionnelle (proche
du label, mais sans origine géographique précise).
2.2.8. CC : Certificat de Conformité –
Règlement Français

Certifie qu'un produit est conforme à un cahier des charges.


Les caractéristiques ou règles de fabrication, transformation,
conditionnement ou d'origine doivent être mesurables et
écrites dans un cahier des charges (public) ou dans une
norme. Le CC n'assure PAS une qualité supérieure, mais
juste la conformité à un référentiel.
• La certification de conformité de produits (CCP) est devenue un mode de valorisation de la qualité,
dénommé «certification de conformité ». Ce mode de valorisation est distinct des signes d’identification de
la qualité et de l’origine.
• Un cahier des charges, élaboré par l’opérateur, précise comment sont mises en œuvre les exigences et
recommandations choisies et les principaux points à contrôler.
• Les exigences et recommandations par produit sont validées par les ministres chargés de l’agriculture et de la
consommation.
• La certification de conformité n'est pas censée garantir une qualité supérieure. Elle doit
toujours se distinguer par au moins deux caractéristiques spécifiques (alimentation ou
élevage en plein air des animaux par exemple) et donc apporter un plus par rapport à la stricte
application des spécifications de base. Les caractéristiques certifiées doivent être significatives,
objectives et mesurables (ex : porc nourri à 70 % de céréales).
• Il existe environ 280 cahiers des charges de certification homologués qui concernent des viandes,
volailles, lapins, fruits et légumes, céréales, poissons et aquaculture, miels, boissons, produits de
charcuterie, semences et plants, etc.
• Le logo CQ-Produit certifié peut être apposé de manière volontaire sur le produit. En ce cas les
caractéristiques certifiées et le nom de l’organisme certificateur figurent sur l’étiquetage.
LES LABELS ( OAPI 2016)
• Labels ( OAPI 2016 )
Marque protégée, distinctive et collective créée par
une association ou une organisation professionnelle.
Il est apposé sur un produit afin de garantir l’origine,
les spécificités, le niveau de la qualité ou la
conformité a des normes de production pré - établies
dans le but de le distinguer des produits concurrents.
PROTECTION DES LABELS ( OAPI 2016)

Marque individuelle Marque collective


• Utilisée conjointement par
plusieurs personnes exerçant leur
• Appartient à une
personne physique ou activité sous le contrôle du titulaire
morale
dans le même domaine ou les
produits présentent des qualités
communes
LES LABELS ÉCO DU NUMÉRIQUE

L’informatique durable, le numérique responsable ou encore


le Green IT, voilà un peu de jargon émergeant pour décrire
l’évolution des consciences et les initiatives qui ouvrent le
chemin vers un secteur du numérique plus vert. Avant d’aller
plus loin, il est toujours intéressant de savoir ce qui existe
déjà. Faisons le point sur l’ensemble des labels et des normes
qui s’évertuent à faire bouger les lignes du numérique.
Energy Star…

• Tout a réellement commencé avec ce label apparu en 1992 aux


États-Unis.
• Il concernait les moniteurs, ordinateurs de bureau et portables, les
tablettes, systèmes informatiques intégrés, serveurs et les stations
de travail.
• Ce n’est que dans les années 2000 que les besoins des métiers
en matière de développement durables au sein des systèmes
d’information des entreprises ont fait leur apparition et par là
même, la notion de RSE.
• Serveurs, outils technologiques, connexion à internet… Le monde du numérique
est un domaine très polluant, à hauteur de 4% des émissions carbone
mondiales. Pour répondre à cette problématique, il existe, au-delà des
réglementations européennes et nationales, des actions volontaires à mettre
en place dans le but de valoriser l’engagement écologique d’une entreprise
numérique, et de s’orienter vers un numérique responsable.

• S’il n’existe toujours pas de normes ou de certifications visant purement à


certifier un service Numérique Responsable, certaines normes et autres
labels peuvent cependant améliorer le monde du numérique responsable.
Découvrons comment s’engager dans une démarche plus écologique, au
travers des écolabels.
UN NUMÉRIQUE PLUS VERT GRÂCE AUX LABELS

• Un label est une “étiquette” créée par un syndicat


professionnel, pour certifier l’origine d’un produit, en
garantir la qualité et la conformité.
• Plusieurs labels témoignent d’une démarche plus verte,
dans le secteur du numérique :
1- Blue Angel
• Créé en 1978 par le ministère de l’écologie Allemand, Blue Angel est un
des plus anciens écolabels.
• Il est appliqué dans plus de 20 pays, dont la France et sur 120
catégories de produits.
• Le secteur du numérique n’est pas épargné avec les ordinateurs,
claviers, téléphones, datacenters, serveurs ou même les écrans,
imprimantes et projecteurs.
• Réputé très exigeant, ce label prend en compte le cycle de vie
complet des produits, la réduction de la consommation d’énergie,
des émissions chimiques, et du bruit.
• Pour obtenir ce label, il faut commencer par vérifier si des critères
d’attribution de base existent déjà pour votre produit ou service.
• Après avoir soumis votre demande de labellisation, celle-ci est examinée par
un jury de 13 membres, qui se charge d’examiner le respect des critères du
label.
• Dans le cas où votre produit ou service n’a pas encore de critères
d’attribution, vous pouvez envoyer une nouvelle proposition comprenant des
informations complètes sur le produit ou service.
• Le jury décidera de l’ordre de l’enquête, et l’agence Allemande pour
l’environnement proposera des critères d’attributions pour votre demande.
2- Numérique Responsable (NR)
• Développé par L’AGENCE LUCIE, le label NUMERIQUE RESPONSABLE
vise à réduire l’empreinte écologique, économique et sociale des
Technologies de l’Information et de la Communication (TIC).
• Afin d’être labellisé NUMÉRIQUE RESPONSABLE, il faut d’abord suivre une
formation Green IT d’une durée de deux jours et mettre en place une
démarche RSE.
• Vient ensuite l’auto-évaluation au cours de laquelle un expert Green IT peut
accompagner l’organisme.
• Enfin, la labellisation est obtenue à la suite d’un audit auprès de la
communauté NR, dont fera par la suite partie l’organisme demandant la
labellisation.
• Après obtention, ce label reste valable 18 mois.
3- Ecolabel européen
• L’Ecolabel Européen (ou EU écolabel), créé en 1992, est reconnu par tous les
pays de l’Union européenne.
• Ce label écologique vise à réduire l’impact environnemental et social de la
production et la consommation.
• Il distingue ainsi les produits et services respectueux de l’environnement.
• Ce label tient compte de l’ensemble du cycle de vie des produits et concerne
plus de 20 catégories de produits.
• L‘écolabel européen comprend tous les dispositifs d’affichage électronique
(téléphones, ordinateurs, télévision etc.).
• S’ils sont à faible consommation d’énergie, réparables, recyclables et que
leur cycle de vie limite l’emploi des substances nocives, alors ces produits
peuvent l’obtenir.
Trois étapes sont à respecter pour être labellisé écolabel européen :
• Il faut d’abord vérifier, selon les critères donnés sur le site européen de
l’écolabel, que votre produit ou service est pris en considération.
• Faites ensuite une demande auprès de l’instance nationale compétente, en
fournissant toutes les informations et résultats de tests nécessaires pour
prouver que votre produit ou service remplisse les critères. Vous devez, en
plus du dossier, enregistrer votre demande en ligne dans le programme E-cat
de la Commission européenne.
• L’instance nationale compétente évaluera ensuite votre demande et vous
attribuera l’EU Ecolabel si tous les critères relatifs à l’environnement et aux
prestations sont respectés. Un contrat sera établi entre l’instance et le
demandeur.
• Ce label reste valable aussi longtemps que les critères restent en vigueur (en
général tous les 3 à 5 ans) tant que votre produit les respecte.
4- TCO Certified
• Créé en 1992 en Suède, le label TCO Certified est le premier label
mondial de durabilité des produits informatiques.
• Il concerne 11 catégories de produits (écrans, ordinateurs, tablettes,
smartphones, projecteurs, casques, équipements de réseau,
serveurs et matériel de stockage de données).
• Ses critères concernent la qualité, les économies d’énergie, les ondes
électromagnétiques, l’ergonomie et l’émission de substances
polluantes du produit.
• La certification TCO prend en compte l’entièreté du cycle de vie du
produit, en s’intéressant à ses aspects environnementaux et sociaux-
économiques dès sa naissance.
5- EPEAT
• Créé en 1992 par le Green Electronic Council (GEC) aux Etats-Unis, le label
EPEAT (Electronic Product Environmental Assessment Tool) favorise les produits informatiques
durables.
• Contrairement aux labels précédents, celui-ci s’obtient par une auto-évaluation, en fonction de 28
critères optionnels et 23 critères obligatoires (réduction, voire élimination des substances
dangereuses, choix de composants respectant l’environnement, prise en compte de la fin
de vie du matériel dès la conception, durabilité etc.).
• Il suffit donc d’enregistrer son produit dans le système EPEAT, puisque les vérifications se font à
posteriori.
• Trois niveaux sont disponibles : les produits “Bronze”, qui répondent à tous les critères
obligatoires ; les produits “Argent”, qui répondent en plus à 50 % des critères optionnels ;
et les produits “Or”, qui répondent à tous les critères obligatoires et à 75 % des critères
optionnels.
6- Green code lab
• Initié par le Green Code Lab, ce label vise l’écoconception des sites
internet. Pour l’obtenir, 3 étapes sont à réaliser :
• Une auto-évaluation de la part de l’organisme, directement sur le site
web Green Code Label ;
• Une demande, déposée auprès du Green Code Lab, qui émet un devis
pour l’audit d’obtention du label ;
• La labellisation, après un audit réalisé auprès d’un consultant certifié.
• Après son obtention, ce label reste valable pour une durée de deux ans,
après quoi, toutes ces étapes sont à réaliser une nouvelle fois.
7- Energy Star
• Créé en 1992 et aux Etats-Unis par l’EPA (Environmental Protection
Agency),
• le label Energy Star s’intéresse à l’efficacité énergétique des
équipements de bureaux (ordinateurs, imprimantes, écrans etc.).
• Il indique que le produit intègre des mécanismes de réduction de
sa consommation d’énergie (comme la mise en veille automatique
par exemple).
• Ce label est régi par un accord passé entre les Etats-Unis et la
Communauté Européenne.
• À la différence des labels précédents, celui-ci ne s’intéresse pas à
l’ensemble du cycle de vie des produits, mais uniquement à
leur phase d’utilisation.
• Un seuil de consommation d’énergie est donc imposé pour être
labellisé Energy Star.
• Tous les contrôles sont effectués par des laboratoires indépendants,
agréés par l’EPA.
8- Wattimpact

• Wattvalue, à l’origine du label, est une société de service à


l’énergie auprès des professionnels.
• Elle propose des énergies vertes et accompagne ses
clients dans une démarche positive pour l’environnement.
• Wattvalue a créé la certification Wattimpact, qui vise à
prouver l’engagement environnemental par la
compensation énergétique.
Cette certification regroupe quatre fonctionnalités :
• Une évaluation en temps réel de l’impact énergétique que produit
votre site internet ;
• Une preuve qu’une partie de la consommation de votre site provient
d’énergies renouvelables, grâce à des certificats ;
• Une amélioration environnementale, puisque Wattimpact prélève
une cotisation minimum de 1 centime d’€/kWh certifié au profit de
projets d’améliorations écologiques en France ;
• L’affichage d’une stratégie Green IT de consommation durable sur
votre site, via une icône “Site électriquement vert”.
CONCEPTION PROPRE AVEC LES NORMES ISO

• Une norme, c’est une règle fixant les conditions de


réalisation d’une opération, de l’exécution d’un objet ou
de l’élaboration d’un produit.
• L’Organisation internationale de normalisation (ISO) établit
et publie les normes ISO, dont celles à destination du
numérique.
• Faisons ensemble un petit tour de ces normes pour une
conception plus verte.
ISO 14001:2015

• Publiée en 2015, la norme ISO 14001:2015 spécifie les


exigences relatives à un système de management
environnemental.
• Elle permet d’aider un organisme à obtenir les résultats
escomptés de son système de management
environnemental.
• Par exemple, le respect des obligations de conformité,
l’amélioration de la performance ou encore la réalisation
d’objectifs environnementaux.
ISO 14040:2006 / ISO 14044:2006
• Management environnemental et analyse du cycle de vie : Les normes
ISO 14040:2006 et ISO 14044:2006 traitent des études ACV (Analyse du Cycle de Vie)
et des études d’ICV (inventaire du cycle de vie).
• L’ISO 14044:2006 spécifie les exigences et fournit les lignes directrices pour la
réalisation d’analyses du cycle de vie (ACV), comprenant la définition des objectifs et
du champ de l’étude, la phase d’inventaire du cycle de vie, la phase d’évaluation de
l’impact du cycle de vie, la phase d’interprétation du cycle de vie, la communication et la
revue critique de l’ACV, les limitations de l’analyse du cycle de vie…
• C’est donc la norme ISO 14044:2006 qui fournit ces informations en spécifiant les
exigences et en fournissant les lignes directrices pour la réalisation d’ACV.
• La norme ISO 14044:2006 définit aussi la relation entre les phases de l’Analyse du Cycle
de Vie et les conditions d’utilisation des choix de valeur et des éléments facultatifs.
ISO 14062:2002

• La norme ISO 14062:2002 décrit des concepts et des pratiques


concernant l’intégration des aspects environnementaux dans la
conception et le développement de produits et de services.
• Cette norme est applicable à la préparation de documents spécifiques
pour des secteurs donnés, mais n’est pas applicable en tant que
spécification à des fins de certification et d’enregistrement.
ISO 25010:2011
• Ingénierie des systèmes et du logiciel — Exigences de qualité́
et évaluation des systèmes et du logiciel (SQuaRE).
• Cette ISO 25010:2011 définit deux modèles de qualité :
• Un modèle sur l’usage, composé de cinq caractéristiques se
rapportant au résultat d’un produit utilisé dans un contexte
particulier.
• Ce modèle s’applique au système humain-ordinateur dans son
ensemble, et comprend les systèmes informatiques en usage, ainsi
que les produits logiciels en usage.
• Un autre modèle sur la qualité des produits, composé de
huit caractéristiques se rapportant aux propriétés statiques du
logiciel et aux propriétés dynamiques du système
informatique. Ce modèle est applicable à la fois aux
systèmes informatiques et aux produits logiciels.
• Les caractéristiques définies par les deux modèles
fonctionnent pour tous produits logiciels et systèmes
informatiques.
• Elles fournissent une terminologie cohérente pour spécifier,
mesurer et évaluer leur qualité.
ISO 50001:2018
• La norme ISO 50001:2018 sur les systèmes de management de l’énergie,
spécifie les exigences pour établir, mettre en œuvre, entretenir et
améliorer un Système de Management de l’Énergie (SMÉ).
• Son but est de donner la possibilité à un organisme de parvenir à
l’amélioration continue de sa performance énergétique et du SMÉ.
• Elle est applicable à tous les types d’organismes, quels que soient la quantité,
l’usage ou les types d’énergie consommée.
• Cette norme requiert la démonstration d’une amélioration continue de la
performance énergétique, mais ne définit pas de niveaux d’amélioration à
atteindre.
• Labelliser et normaliser, une marche vers l’écoresponsabilité
• Ces quelques normes et l’ensemble de ces labels forment le socle
d’une démarche plus verte pour le secteur du numérique.
• Mais le chemin est encore long, une très faible partie des 34 milliards
d’équipements numériques dans le monde sont concernés par ces labels
et normes.
• Plus que la conception pure et dure d’outils pour le numérique, la
consommation électrique reste encore un problème majeur à régler. Par
exemple, 10% de l’électricité produite est consommée par le numérique.
• Finalement, conception et utilisation doivent évoluer en symbiose
pour créer un nouveau numérique qui, labellisé et normalisé, pourra
devenir écoresponsable.
IV- LA CERTIFICATION ET L’ACCRÉDITATION
A. LA CERTIFICATION
• La certification est une opération par laquelle une entité va être comparée à
un modèle, afin d’évaluer si la conformité est atteinte.
• Définition ISO : la certification est un instrument utile qui en démontrant
que votre produit ou service répond aux attentes de vos clients, renforce
votre crédibilité.
• Dans certains secteurs, elle est même une obligation légale ou contractuelle.
• La certification est une assurance écrite (sous la forme d’un certificat)
donné par une tierce partie qu’un produit, service ou système est
conforme à des exigences spécifiques.
• Selon AFNOR : la certification est une activité par laquelle un organisme
reconnu, indépendant des parties en cause donne une assurance écrite qu’une
organisation, un processus, un service, un produit ou des compétences
professionnelles sont conformes à des exigences spécifiées dans un référentiel.
• La certification est un acte volontaire qui peut procurer aux entreprises un
avantage concurrentiel.
• C’est un outil de compétitivité qui établit la confiance dans leur relation avec leurs
clients.
• Elle est délivrée par des organismes certificateurs indépendants des entreprises
certifiés ainsi que des pouvoirs publiques.
• Certification et qualité sont deux termes complémentaires où la certification
permet à une entreprise de valoriser les efforts qu’elle a accomplis dans le
sens de qualité.
1- COMMENT OBTIENT-ON LA CERTIFICATION ?
• Toute entreprise pour l’activité dans laquelle existe un référentiel, peut
demander à faire certifier ses produits ou services.
• L’organisme certificateur assure l’instruction du dossier.
• Il examine la demande de certification et procède à l’évaluation des produits
et services (par surtout des audits) par rapport aux caractéristiques énoncées
dans le référentiel.
• En se fondant sur les informations recueillies, il décide d’octroyer ou non la
certification
• La certification est accordée pour une durée limitée pendant laquelle une
surveillance périodique est assurée par l’organisme certificateur.
2- LES ÉTAPES À SUIVRE POUR ÊTRE CERTIFIÉ
1- Collecte des données
• Fourniture d’informations détaillées sur les dispositions internes de l’entreprise et
sur ses activités;
• Préparation du plan d’audit.
2- Audit : se déroule en 3 phases :
• a- Visite d’évaluation (facultative) c’est un pré diagnostic pour comprendre les
enjeux de l’audit et maximiser les chances de l’organisme d’être certifié;
• b- Audit initial : les auditeurs interviewent les équipes de l’entreprise, analysent les
pratiques et données au regard des exigences de la norme;
• c- Restitution de l’audit : présentation synthétique des conclusions de l’audit,
remise du rapport d’audit et du plan d’actions correctives.
3- Prise de décision : en cas de décision favorable, remise de certificat pour 3 ans.
4- Surveillance: chaque année.
En cas de décision non-favorable, l’organisme certificateur va définir la prochaine
date de visite pour vérifier si les actions correctives sont mises en place.
L’obtention d’une certification requière un coût correspondant:
• Aux frais de gestion du dossier;
• Aux frais d’essais et d’audit;
• Aux droits d’usage de la marque (ISO, AFNOR, …);
Dans l’étiquetage, il ne faut pas écrire certifié ISO mais certifié ISO 9001 :2015 par
exemple.
En cas de non-conformité mineure, le certificat est délivré avec un plan d’action
qui sera vérifié à la prochaine visite.
Audit de renouvellement : avant expiration de la certification en cours
(de 2 à 4 mois), un nouvel audit va réévaluer la conformité.
Les cas de suspension de la certification :
• La certification est retirée ou suspendue en cas de non conformité
majeure, l’audit recommande des actions correctives et planifier une
visite de suivi.
• Cas où l’entreprise ne veut pas renouveler son certificat
• Non paiement des frais à l’organisme certificateur.
• En cas de fraude (falsification des documents , non respect de la loi,
utilisation frauduleuse des logos).
3- LES DIFFÉRENTES APPLICATIONS DE LA CERTIFICATION

Produit

Services

Certification
Personnes

Systèmes de
Management
(Qualité,
sécurité,
environnement)
B- L’ACCRÉDITATION
• La norme ISO/CEI 17000 définit l’accréditation comme une attestation délivrée
par une tierce partie, ayant rapport à un organisme d’évaluation de la
conformité, constituant une reconnaissance formelle de la compétence de ce
dernier à réaliser des activités spécifiques d’évaluation de la conformité.
• C’est l’attestation des compétences des laboratoires, organismes certificateurs et
organismes d’inspection à effectuer les activités d’étalonnage, d’essai,
d’inspection et de certification.
• L’accréditation permet de donner confiance aux prestations réalisées par ces
organismes.
• Les organismes accréditeurs doivent satisfaire certaines exigences telles que
l’indépendance, la transparence et la compétence. l’impartialité,
• Organisme Accréditeur (COFRAC, TUNAC, ALGERAC…)
1- Le dispositif d’évaluation de la conformité:
exemple d’un organisme certificateur

COFRAC
Accréditation

Organisme Certificateur

Certification
d’entreprise
(management)
Certification
Entreprise de produit
ou de service

Produit/service
2- Les référentiels d’accréditation

Organisme à accréditer Norme en vigueur


Laboratoires d’essais, d’analyse, ISO/CEI 17025 (LABM :EN ISO 15189)
d’étalonnage
Organismes d’inspection ISO/CEI 17020
Organismes certificateurs
▪ de systèmes de management de la qualité NF EN ISO/CEI 17021
et de qualification technique d'entreprises
▪ de systèmes de management Guide ISO 66
environnemental
• de personnels EN 45013 / Guide ISO 17024
• de produits EN 45011 / Guide ISO 65
• de services EN 45011
Certification et Accréditation

Certification: Accréditation :
procédure par laquelle une procédure par laquelle un
tierce partie donne une organisme faisant autorité
assurance écrite qu'un reconnaît formellement qu'un
produit, un processus ou un organisme ou un individu est
service est conforme aux compétent pour effectuer des
exigences spécifiées tâches spécifiques

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