Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Rapport CEA 2217
Rapport CEA 2217
COMMISSARIAT A
L'ENERGIE ATOMIQUE
par
Rapport CE A n° 2217
SECTJON PILE
par
PRELIMINAIRE
Les réalisations décrites dans ce rapport ne sont pas les seules applications de la calo-
rimétrie isotherme , en cours au C.E.A.
Dès 1959, de nombreux contacts avaient lieu , notamment dans le cadre de la coordina -
tion des méthodes des groupes Physique et Expérimentation des piles du C.E.A.
Des calorimètres basés sur des principes analogues sont développés à SACLAY et
FONTENAY-aux-ROSES.
La seule ambition de ce rapport est de faire le point sur l'état d'avancement de la techno-
logie et des applications des calorimètres isothermes construits au C. E.N. GRENOBLE.
Nous espérons ainsi apporter une contribution à la normalisation qui devra s'établir dans
les prochaines années dans ce domaine , tant au C.E.A. qu'à l'intérieur de l'EURATOM.
- 5-
I - INTRODUCTION
II - THEORIE
IV - QUALITES DE L'APPAREIL
VII - CONCLUSION 31
I-INTRO.D U C T I O N
Le problème s'est posé de mesurer des flux gamma intenses supérieurs à 10 R/h , au
voisinage du coeur d'une pile piscine.
Les chambres d'ionisation sont , pour la plupart , saturées à ces intensités. Les diodes
semi-conductrices , qui donnent une réponse linéaire au flux , ne sont pas encore parfaitement connues et su -
bissent des défauts permanents de la part des neutrons rapides.
1. 1. Principe.
NOTATIONS UTILISEES
t : temps
M : masse du noyau
II - T H E O R I E R I E
On admet que tous les échanges de chaleur entre le noyau et l'ambiance peuvent se
mettre sous la forme :
dQ = JL dt
R
ce qui est vrai sous certaines conditions :
- réchauffement du cylindre extérieur sous l'action du rayonnement est négligeable
- les transferts de chaleur ont lieu uniquement par conduction
'• - la température de l'ambiance est constante et égale à celle de l'enveloppe
En pratique , ces conditions ne sont pas remplies mais cette formule constitue une
première approximation que nous discuterons plus loin.
Ecrivons :
Energie reçue = Energie dissipée
Pdt = MC d 6 + JL dt ( 1)
0
R
En intégrant ( 1 ) on obtient :
0 = PR ( 1 - e " RMC
o
Au bout d'un certain temps , il s'établit un régime stable; c'est-à-dire que, si l'énergie
reçue est constante dans le temps , l'écart de température entre noyau et ambiance sera constant.
Donc , à l'équilibre on aura :
0 - P R = MpR (2)
L'équation ( 2 ) peut prendre une autre forme ., En effet supposons que l'on supprime
brusquement le flux de rayonnement qui donne naissance à 8 et faisons ' t = 0 pour 6 = ° . Il y aura alors un
refroidissement du calorimètre qui suivra la loi
t
6 = 0, e " RMC
1 o
Le second membre de l'équation ( 4 ) peut être facilement obtenu par des données expé-
rimentales :
- 6 est mesuré avec un thermocouple
- C est connu à une température donnée pour un corps donné
- T peut être mesuré directement.
On aura donc par cette méthode une mesure absolue de la puissance spécifique reçue
par le noyau.
La puissance spécifique reçue par le noyau est fournie entièrement par le rayonnement
nucléaire.
L'échauffement provient des phénomènes suivants :
- Action des neutrons
- Action du rayonnement gamma.
Pour évaluer l'énergie déposée par les rayonnements nous nous servirons , sauf indi-
cation contraire , de la référence ( 3 ) .
Pour les éléments légers qui peuvent présenter des réactions ( n , p ) ou ( n , ex ) aux
neutrons thermiques on aura:
13
W = 1,6. lu"
b ) Réaction ( n , y ) :
c ) Diffusion inélastique :
W = 1 , 6 .10~13 £ * o u J U v n . ; , X i (7)
E. : énergie du photon y .
d ) Diffusion élastique :
L'énergie dissipée par seconde par le ralentissement élastique des neutrons rapides
entre les énergies E et E est donnée par :
( A +• 1)
N : nombre d'Avogadro
A : masse atomique du corps
rt
Les rayons gamma ont pour les gammes d'énergie qui nous intéressent trous actions
principales :
- effet photoélectrique
- création de paires
- diffusion Compton
On admet que le noyau est suffisamment petit pour négliger les termes de build-up.
Mais on ne peut pas négliger la perturbation du flux. Wv en watts/g est donné par :
Nous verrons au chapitre III la description des calorimètres TM et VG qui sont cou -
raniment employés. Pour l'instant il nous suffit de savoir que leur noyau est un petit cylindre de graphite de dia-
mètre 6, 3 mm et de hauteur 30mm. Les calculs sont donnés en Annexe I .
Wv =0,35'lO"14 0
2
& Y : flux gamma non perturbé en photons/cm /sec.
Pour obtenir le flux gamma non perturbé en rep/h. on appliquera :
Q
= 4,25 . 10
ï
AY '• fl-ux gamma non perturbé en rep/heure
•W y : puissance spécifique dégagée dans le calorimètre due au rayonne-
ment gamma en w/g de graphite.
Si nou.s voulons un appareil destiné à la mesure des flux gamma il nous faudra choisir
un matériau constitutif du noyau tel qu'il s'échauffe principalement sous l'action du rayonnement gamma. Alors
l'action des neutrons ne sera qu'un effet parasite que l'on pourra soustraire de la puissance spécifique totale reçue
par le noyau.
Dans ces conditions , le calorimètre sera d'autant plus sensible que 6^ sera grand
devant ^ E oy .
On peut définir la sensibilité du calorimètre par :
6l
s = ( 10 )
r0 E
° °rt
Dans l'expression de p ne considérons que l'action du rayonnement gamma. On tire
^ E de ( 9 ) et 9 de ( 4 ) , ( 10 ) peut s'écrire :
h = hauteur du noyau
R : rayon du noyau
d'où : s =K R ( 1 1 )
Nous voulons un appareil aussi ponctuel que possible. Donc ses dimensions seront
faibles.
2
Or , s est proportionnelle à R h . Nous prendrons donc un compromis entre la sensi.
bilité et les dimensions.
Mais nous pouvons agir sur s par R : résistance d'isolement thermique. On peut faci-
lement réduire les pertes
- en choisissant des fils de thermocouple de faible section ,
- en prenant un noyau petit par rapport à l'enceinte,
- en faisant le vide dans l'enceinte .
Mais ici aussi nous sommes limités par les hypothèses faites : on veut Q suffisam-
ment faible pour que les pertes de chaleur aient lieu principalement par conduction.
b ) Choix du matériau
P en w/g
C en Cal/d°c/gr
T en sec.
o
01 end°C
c ) Intégration de dose :
Nous verrons plus loin que la grande robustesse des calorimètres TM permet un fonc-
tionnement continu dans des flux intenses. On en déduit par planimétrie , ou tout autre moyen , les doses intégrées
neutroniques ou gamma suivant la nature du noyau. ( 1 )
( 1 ) Nota : Deux calorimètres TM sont actuellement employés pour mesurer l'énergie gamma reçue par une
boucle à liquide organique . Ils mesurent en permanence le flux gamma. Il a été construit par la Section d'Elec-
tronique du C E N -G un " mesureur -intégrateur basse tension pour thermocouple " . Cet appareil amplifie le
signal du thermocouple qui charge une capacité . Celle-ci se déchargeant actionne un numérateur . Ainsi une
simple lecture nous donne l'énergie dissipée dans le noyau de graphite durant la période désirée.
- 17 -
III-ETUDE EXPERIMENTALE
- résistance mécanique
- étanchéité des traversées isolantes
- tenue sous rayonnement.
Un premier modèle fut réalisé en deux exemplaires. L'enveloppe est une ampoule de
verre et les noyaux sont en plomb et en constantan. Les problèmes de construction étaient résolus mais les noyaux
étaient trop importants pour pouvoir faire une mesure ponctuelle.
Dans le imodèles suivant , réalisé en trois exemplaires , le noyau en plomb était fixé
à l'enveloppe en acier inox à l'aide d'une baguette d'alumine. Mais , cet assemblage était beaucoup trop fragile et
la baguette fut cassée avant même l'immersion. Si on augmente :la section de la baguette, la résistance mécanique
croît mais la sensibilité diminue.
Nous avons alors utilisé le thermocouple lui-même comme support. Le noyau est tra-
versé par le couple chromel-alumel de 1/10 qui sert de support . Le passage des fils était assuré par l'intermé-
diaire de perles de verre Electrovac. Rapidement des défauts sont apparus.:
- fils du thermocouple trop faibles pour porter des masses en plomb ou en constantan,
- après échauffement et irradiation les perles de verre noircissent , se fendillent et
n'assurent plus l'étanchéité.
D'autres essais avec des fils de 2/10 n'ont pas donné de meilleurs résultats. Quatre
autres prototypes dont les noyaux étaient en plomb , aluminium , étain et cuivre ont pris l'eau après quelques me-
sures.
Nous en sommes alors arrivés aux modèles actuels.
L'enveloppe est une ampoule de verre. Le noyau est en graphite ( Péchiney ). Celui-ci
se présente sous la forme de longs cylindres que l'on coupe à la longueur désirée. Le noyau est percé suivant
son axe d'un trou de 6/1C pour permettre le passage du thermocouple. Celui-ci est un fil chromel-alumel 2/10 dont
la soudure chaude est au centre du noyau et la soudure froide au passage verre extérieur. Ce passage est réalisé
à l'aide d'un petit cylindre en " kovar " dont le coefficient de dilatation thermique est voisin de celui du verre, le
fil du thermocouple est soudé à l'étain sur ce cylindre en kovar.
Ces calorimètres ont une durée de vie assez longue. Cependant, deux causes princi-
pales de destruction se sont manisfestées :
- l'ampoule de verre se fendille au bout d'un certain temps sous l'action des rayonne-
ments,
- l'ampoule de verre est cassée lors des manipulations.
Le noyau est un cylindre de graphite. L'enveloppe est un cylindre d'inox fermé à ses
deux extrémités par deux bouchons en inox où est aménagé le passage des fils du thermocouple.
Les bouchons sont soudés au cylindre sous argon sans apport de métal , ce qui assure
une très bonne étanchéité. La gaine du thermocouple est brasée à l'argent sur le bouchon.
Nous avons utilisé comme thermocouple du thermocoax 2 Abac 10 ( Ets SODERN ) cons-
titué par un fil de chromel et un fil d'alumel isolés à la. magnésie , entourés d'une gaine en alliage inoxydable. Cette
gaine se soude ou se brase et permet ainsi de réaliser des traversées étanches.
Pour plus de sécurité , nous avons utilisé deux thermocoax. Nous avons ainsi deux
soudures chaudes au centre du noyau et deux soudures froides sur la paroi du cylindre en inox.
Les jonctions électriques avec des fils de cuivre ( figure 6 } sont faites dans un boîtier
moulé 1,50 m au-dessus du calorimètre c'est-à-dire dans une zone de flux moins intenses. L'étanchéité des con-
nexions est réalisée par de l'araldite. Le passage en surface des fils de cuivre se fait à l'intérieur d'une gaine
étanche. La lecture est faite sur un " Méci " à deux voies ou deux " Méci ".
, , 19
Le premier modèle est sous flux depuis le 1/10/1961. Il a intégré à ce jour 2.10
n/cm rapides et 5 10 rads gamma.
a ) Mesure de T
o
- On met le calorimètre dans un bain d'eau chaude et on l'y laisse jusqu'à ce qu'il n'y
ait plus de différence de température entre l'extérieur et l'intérieur ; puis on plonge brusquement le calorimètre
dans un bain d'eau froide. La soudure froide prend presque instantanément la température de l'eau froide et l'on
voit décroître la température du noyau au moyen d'un " Méci "enregistreur à grande vitesse de déroulement.Nous
avons appelé cette méthode la " méthode balistique ".
- 19 -
9 41,25 55
1°C 14,25 16,25 23,25 27,25 36
T
o 192 195 174 172 164 166 164
s.
VG, TM X
3
P pile 01 P pile 6l
kw °C kw °C
Les courbes tracées figure 7 montrent bien que le défaut de linéarité croît avec 6 - ,
c'est à dire que TQ décroît avec la température du noyau
L'écart est cependant très faible et pour 8- = 20°C le défaut de linéarité atteint au maxi-
mum 5 % • ,
NOTA : II faut noter que la puissance'Pile qui est marqué dans les tableaux ci-dessus est la puis-
sance donnée par une chambre d'ionisation placée dans le réflecteur de MELUSINE. Cette puissance n'est elle-
même pas linéaire avec la puissance globale de la Pile. Des mesures récentes où la puissance globale de la Pile
1 fi
était mesurée par l'activité en N de l'eau de refroidissement ont montré que ce défaut de linéarité est presque
négligeable.
- 20 -
Co
Si donc , nous voulons nous servir de la formule fondamentale p = ~— 0, j il faudra
faire pour chaque mesure de 6 , une mesure de To en pile. On peut par ce moyen s'affranchir presque complè-
tement du défaut de linéarité,
3. 2. Résultats expérimentaux .
3.2.1. Calorimètres VG :
Nous présentons dans le tableau II , pour une position déterminée dans le réflecteur de
Mélusine , les valeurs de puissance dégagée par le rayonnement gamma en\V/gde graphite , mesurées avec des
calorimètres différents,à des dates différentes mais ramenées à une puissance pile de 2MW.
Les écarts que nous, notons d'un calorimètre à l'autre ne sont pas dus seulement au calo-
rimètre lui-même mais aussi à une fluctuation des flux gamma et neutroniques au point considéré qui peut dépendre
de la position des barres de contrôle et des expériences voisines.
Aussi pour éliminer les fluctuations dues à l'incertitude de la puissance de la pile , nous
donnons dans le tableau III les valeurs de puissance dégagée par le rayonnement gamma mesurées simultanément
dans deux positions différentes ; à des dates différentes et nous avons fait le rapport de ces valeurs.
Ce rapport varie assez peu ( + 5% ). On peut donc en déduire que les calorimètres don-
nent une bonne indication en valeur relative.
3.2.2. Calorimètres TM :
Nous donnons fig. 8 le relevé des enregistrements du TM . Sur le même graphique nous
avons tracé la puissance thermique de Mélusine ("mesurée à l'aide de sondes de température placées sur le circuit
"de réfrigération ).
Nous avons vu que ce calorimètre était muni de deux sondes de température . La symé-
trie des modèles fabriqués à ce jour est bonne puisque l'écart des indications des deux thermocouples n'excède
pas 1% .
3.2.3. Comparaison TM et VG
Nous avons fait les mesures dans plusieurs emplacements et nous avons mesuré simul-
tanément les flux rapides et thermiques à l'aide de détecteurs par activation.
Position
57 66 56 63
Calorim.
En moyenne le calorimètre VG donne une puissance spécifique 10% plus forte\que le calo-
rimètre TM. Cet écart tend à diminuer lorsque l'on s'éloigne du coeur. Ce résultat nous a conduit à infirmer l'hy-
pothèse suivant laquelle réchauffement de l'enveloppe était négligeable. Il n'en est pas ainsi dans tous les cas. En
effet , si on peut supposer que l'échauffement de l'enveloppe d'acier de 2/10 d'épaisseur est négligeable , il n'en
est plus de même pour une enveloppe de verre qui contient 6% en poids de Bore.
Nous avons fait des mesures à l'aide d'un calorimètre VG entouré ou non d'un cylindre
de cadmium. Des mesures de flux thermique et rapide ont été faites au même emplacement.
Pour les calorimètres TM , le calcul ( Annexe II } nous montre que cet échauffement pa-
rasite est négligeable.
- 23 -
IV-QUALITES DE L'A P P A R E I L
4,. 1 Précision
61
On a vu : n = C ~~~~~
° T
o
Erreur relative :
Ac AS, AT
AP
p C
o «i
Seules des mesures comparatives avec d'autres instruments: de mesure de haut flux
gamma peuvent être effectuées.
Des mesures de recalage ont été faites avec une chambre à haut flux gamma. La sensibi-
lité calculée de la chambre est de 1,3 10-13A par R/h.
1) Le flux gamma mesuré à la chambre est en moyenne 20% plus faible que celui mesuré
au calorimètre.
2 ) II y a des fluctuations importantes autour de cette moyenne.
Sur le premier point , il faut surtout voir que nous comparons ici des grandeurs qui ne
sont pas de même nature. Dans un cas, nous mesurons un échauffement et dans l'autre , l'ionisation de l'air. Dans
le cas du calorimètre , nous exprimons le flux gamma en W/g ou en rep/h en utilisant l'équivalent énergétique du
rep dans l'eau, soit 93 ergs par gramme. Dans le cas de la chambre, nous utilisons le roentgen/h, qui est défini
par un nombre de paires d'ions formés dans certaines conditions.
Pour passer d'une unité à l'autre , il faut encore connaître l'énergie nécessaire pour
créer une paire d'ion dans l'air aux conditions normales. Si on prend cette énergie égale à 32 ,5 ev , le dépôt
d'énergie du roentgen dans l'eau sera 93 erg /g. ,mais si on prend 35,5eV., celui-ci sera alors 101,5 erg /g.
A partir du tableau précédent , nous avons tracé figure 9 les courbes d'atténuation du
flux gamma en fonction de la distance au coeur. On voit que les deux courbes sont parfaitement parallèles.
- 25 -
La sensibilité d'un appareil de mesure étant sa qualité de distinguer deux mesures dif-
férentes , nous allons évaluer la plus petite variation de flux décelable à l'aide du calorimètre TM ou VG.
6l min = 5°C
0 y ma* = 3.10 r /h
' 7
0 y min = 1,5.10 r/h
Si l'on veut explorer d'autres domaines de flux , il suffit de changer les dimensions géo-
métriques du calorimètre.
Des essais sont en cours avec des calorimètres pouvant mesurer des flux dix fois plus
importants.
- 27 -
Nous avons mesuré l'échauffement de ce calorimètre. Au même endroit nous avons me-
suré l'échauffement d'un calorimètre VG et les flux neutroniques.
Nous allons évaluer par le calcul , à partir des données mesurées p et 0 ,1e dégagement
R
spécifique d'énergie dans le calorimètre acier , ce qui sera un test des méthodes de calcul.
L'effet parasite de l'échauffement de l'enveloppe est le même pour les deux calorimètres:
on ne s'en préoccupe donc pas.
S'il est légitime pour le cylindre de graphite de négliger le build-up, il n'en est plus de
même pour le cylindre d'acier. Nous avons fait le calcul en supposant que le build-up dans le cylindre était le mê-
me que celui dans une plaque d'épaisseur R = 0,5 cm.
L'échauffement dû aux neutrons n'est sensible qu'en ce qui concerne les réactions ( n, V).
Il a été vérifié par le calcul que les autres sources de chaleur sont négligeables.
On a donc finalement :
Nous avons fabriqué un calorimètre dont l'enveloppe est un cylindre d'aluminium. Dans
ce récipient est mise une certaine quantité d'eau qui s'échauffe sous l'action des rayonnements. Un thermocouple
dont le soudure chaude est à l'intérieur du récipient et le soudure froide dans l'eau de la piscine , nous donne le
"9 " . L'échauffement n'étant pas très important ( inférieur à 15°C ) on suppose que la formule fondamen-
tale s'applique.
ti
Nous avons mesuré réchauffement de ce calorimètre en trois emplacements du réflecteur
de Mélusine. Aux mêmes points nous avons mesuré le flux gamma avec un calorimètre TM , le flux rapide et le
flux thermique à l'aide de détecteurs de nickel et de cobalt.
- Réaction ( n , y ) :
„! ( n , y ) U2
on a H v * W H
Appliquons la formule ( 6 ) .
X = X0 -^-= 0,093
- Diffusion élastique :
Soit (î) (f) _ (>• 1 ) les flux thermique et rapide moyens dans le calorimètre.
I th ' î R
W = W - W.. - W y
x\ tn i
Les résultats sont résumés dans le tableau ci-dessous. Pour chaque emplacement , nous
avons fait une mesure du " T ".
o
Emplacement 63 56 66
13
ft\ i / 0,98. 10
2,9. 10 13 1.6.1013
12
7 / «^ i \ 12 12 1,2. 10 "
5,7. 10 2,2. 10
i n/cm /s
T 90 99 113
o s
On voit que la concordance entre valeur mesurée et valeur calculée est bonne , ce qui
est une confirmation des hypothèses de travail du rapport Int/Pi 171/97. Réf / 4 /„
Des expériences avec des calorimètres à noyau de polyethylene vont avoir lieu inces-
samment. Un rapport sera publié s_ur les résultats obtenus.
\
- 31 -
VII-CONCLUSIONS
Les calorimètres isothermes tels qu'ils fonctionnent actuellement semblent avoir des
qualités qui viennent compléter celles d'autres appareils de mesure de haut flux gamma. Leur principal intérêt
est de mesurer d'une manière absolue la puissance déposée dans un matériau par les flux de rayonnement.
Leur construction peut être adaptée à un fonctionnement de longue durée dans le voisi-
nage du coeur des piles à haut flux . On peut donc < espérer raisonnablement que les premières applications dé -
crites ci-dessus pourront être développées pour résoudre une partie des nombreux problèmes de dosinaétrie
posés notamment par les expériences fonctionnant dans les flux intenses des piles actuelles et futures.
- 33 -
ANNEXE I
b ) Réaction ( n , Y ) :
12 ( n, y ) 13
!_^_ <-
d'après ( 6 ) :
W = l,6. 10"13 è • ^- th
E ~X
~ th p ex
d
'°Ù: z 6,02.10 23
th
A
A= masse atomique
soit: W = 1.31.10"16 X 6 iU
~ th
x = x o -£^L
JJo
Mo ?
R = 0,315 cm -V- = 0 , 0 2 7 c m /g à 4, 9 MeV Réf ( 5 )
d'où finalement :
W = 2,1.10"18 <jj th
c ) Diffusion inélastique ;
Nous n'avons trouvé qu'une seule valeur de section efficace pour des neutrons de 6, 58 MeV,
énergie bien supérieure à l'énergie moyenne des neutrons rapides de pile. Cependant , un calcul rapide d'énergie
déposée par la diffusion inélastique montre que celle-ci est négligeable devant la diffusion élastique même en
supposant que la section efficace sur le spectre de fission soit la même que celle à 6, 58 MeV.
d ) Diffusion élastique :
/~
W= f (x,A) / <j)(E)dE
M
En prenant x = 10 cm , distance à une face du coeur , on a :
On applique l'équation ( 9 ) :
- XQ) (9)
On fera le raisonnement pour des plaques . Les dimensions étant petites , on admet
que l'atténuation du flux f suit une loi en e ~~ "
On a alors :
dans le calorimètre :
- u! ( R~ - . „
o o
/ / H"
V o . r ° '• coefficent d'atténuation dans l'enveloppe et dans le graphite .
d'où finalement :
R
o
Pour le calorimètre TM :
R = 0 , 3 1 5 cm R = 0,92 cm R = 0,95 cm
° 1 1
J*' = 0,497 cm" n" = 0, 17 cm
0.007.
soit : = o e
- 35 -
Le flux gamma au centre du calorimètre est très peu différent du flux gamma moyen.
On voit que le flux gamma moyen dans le calorimètre est le même que le flux gamma
au centre qui «existerait dans l'eau en l'absence de calorimètre.
WY =1,6.10" 1 3 -^p^4>oy E
1,6.10 *"-CJT- EQ
H 2
Or—£=• = 0,0246 cm /g moyenne sur le spectre du rayonnement tf de BSR pour une dis-
tance de 10 cm à une face du coeur. On prend Eo y = 0 , 8 MeV.
3600 7
93 °
D'où :
= 4,25.10 8
en rep/heure
Wv en watt/gramme de graphite
13 2
En définitive , à Mélusine où les flux thermiques ne dépassent pas 5.10 n/cm /s et
13 2
les flux rapides 2.10 n/cm /s , la seule action des neutrons à prendre en considération pour l'échauffement
d'une masse de graphite sera la diffusion élastique.
- 37 -
A N N E X E 11
1 - Position du problème
Soit :
R : rayon du noyau
R
R : rayon intérieur de l'enveloppe
R.
R - R , = e : épaisseur de l'enveloppe
^i 1
T : température sur l'axe du noyau
R c
T : température du graphite au point x = R
On traite le problème pour une géométrie cylindrique dans le noyau et plane dans l'en-
veloppe.
On suppose que les échanges de chaleur entre noyau et enveloppe ont lieu uniquement
par convection. On donne donc à l'air la température T..
On veut calculer 0 ~ ®i
Dans le cas des calorimètres TM , la soudure froide est à la température T^. Pour les
calorimètres VG , la température de la soudure froide doit être très voisine de celle de l'eau. Nous ne ferons
le calcul que pour les calorimètres TM.
2 - Calcul
on écrit : V T + ^ ° =0
Ac
d T 1 dT
soit X „ (
dr r dr
dT
en intégrant et en faisant = 0 pour r = 0 :
dr
TC T _ C^c R2
~ ° TÂT ° ( 1)
(û c Ro
— = h ( To - T ) . (2)
o O 1
Soit \ 1 et T 2 les flux de chaleur qui s'échappent respectivement dans l'air et dans
l'eau ,
soit x l'abscisse du point de température maximum dans l'enveloppe.
On a :
2
. X ( 3)
m
2 =
.„
A
soit en intégrant :
T = ^ ' ( x x-
m 2
=
Pour x = 0 on a donc T1 k
Pour x = e , on a T20 = T ( ex .) + k
Av
d'où : T, - T0 y_ e ( x —— ) (4)
1 2 \ m
AV 2
.e
(h, h T
l f
(5)
T c
T 2 -
"
(h + h
j. jj
Si on fait Y = 0 , il vient :
d où :
' hl6
8 9
1- 'l" " Xv V *~
v
12 c 1 2
3 - Application au calorimètre TM
Evaluation de
= 1013 n/cm 2 /s
On obtient :
W = 0, 3 W/g
soit :
<JP = 2 W/cm 3
On a pris :
h j = 6 k cal/h m 2 °C
h 2 = 300 k cal/h m 2 °C
X . = 40 k cal/h m 2 °C
'» acier '
d'où :
soit :
L'erreur relative est donc de l'ordre de 1% dans les conditions les plus défavorables à
Mélusine. Nous considérons cet échauffement parasite comme négligeable.
- 41 -
BIBLIOGRAPHIE
/~2 7 Calorimètre pour la mesure de flux gamma - De CACHARD - DROULERS - Int/PI 303/39
I 3 / Energie calorifique dégagée dans les matériaux non fissiles irradiés dans un réacteur nucléaire -
P. MILLIES - J. BERGER - NAUDET - Rapport CEA n° 2172
/ 4 / Variation des sections efficaces en neutrons rapides et des intégrales d'énergie de différents corps en
fonction du spectre neutronique dans le réflecteur d'une pile à eau légère - Y. DROULERS -Int/pi 171/97
/ 6 / Gamma-Ray absorption coefficients for éléments 1 through 100 derived from the theoretical values of
the National Bureau of Standards - LOS ALAMOS Scientific Laboratory LA 2237 - TID 4500 .
/ 8 / Calcul et mesure de la chaleur dégagée par rayonnement dans un acier spécial - DROULERS - MILLIES
SCIER S. Note non publiée
( Photo 1 )
Calorimètre T. M. ( en cours de montage )
( Photo 2 )
- Calorimètre T. M,
(Photo 3 )
TABLEAU Z
i
Posïé'on c/u ca/orffTjebe
Ptsfoctnce
Ca./o/*/°meére To en frt .m . depufs t//>e 2>a.èe
P?le en tvr
J«cor*c/es
fa- ce c/u cœur*
Position 75
Position 85
Position 06
Position 83.1.597
Position 83.2.597
p
« 0,034 0,034 0,035 0,032 \ 0,031
TABLEAU ZOE
/joyau.
- NOMENCLATURE-
Modèle A B C
19 16 30
fjmpoole. +**
1
<f>int 16 14 27
Graphite. $ 6,3 4 6,3
MODIFICATION
Ind Dote Via
C A L O R I M E T R E V1.G
IL N'EST PERMIS D'UTILISER CE
COMMISSARIAT A DESSIN QU'AVEC LICENCE SPÉCIALE
OU AUTORISATION EXPRESSE
L'ÉNERGIE ATOMIQUE (LOI DU II M A R S 190Z)
OATt :
Tube inox 4x6
Thermocoax
2ABAC.10
Emboufs inox
Soudures Froides
Masse de graphite
Soudures chaudes
Enveloppe extérieure
tube inox 18,4 x 19
CALORIMETRE T.M.
Fi g.'5
|_MEL. 1.3-62.*!
Membre de Pièces . Tolérances générales : ± 0,1 sauf indications spéciales
CALORIMETRE T. M NOtIFICATKHM
Ind Mt MM
Liaisons électriques
IL N'E3T PERMIS O'UTILISÇR C£
COMMISSARIAT A DESSIN QU'AVEC LICENCE SPECIALE
OU AUTORISATION EXPRESSE
L'ÉNERGIE ATOMIQUE (LOI DU II MARS 190?.)
DATE :. PAR :