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PREMIER MINISTRE

COMMISSARIAT A
L'ENERGIE ATOMIQUE

ETUDE THEORIQUE ET EXPÉRIMENTALE D'UNE


TECHNIQUE CALORIMETRIQUE DE MESURE DES
DEPOTS D'ENERGIE DANS LES MATERIAUX
DUS AU RAYONNEMENT COMPLEXE DE PILE

par

P. MAS - P. SCIERS - Y DROULERS

Rapport CE A n° 2217

<fA£.*) CENTRE D'ETUDES


1962 NUCLÉAIRES DE GRENOBLE
CEA 2217'- MAS P. ,SC3ERS P.,DROULERS Y. -
x ""*

ETUDE THEORIQUE ET EXPERIMENTALE D'UNE TECHNIQUE CALORIMETRI -


QUE DE MESURE DES DEPOTS D'ENERGIE DANS LES MATERIAUX DUS AU
RAYONNEMENT COMPLEXE DE PILE ( 1962 )
Sommaire . - Une première"partie traite de la théorie des calorimètres isothermes
mis en oeuvre au C.E.N. Grenoble. La puissance déposée dans le calorimètre par
les flux de rayonnement échauffe celui-ci. L'échauffement est"mesùré à l'aide d'un
thermocouple. On montre que l'on a ainsi une mesure absolue de cette puissance.
Une deuxième partie traite de l'étude expérimentale des deux types
d'appareils utilisés : leur construction, IPS résultats expérimentaux, leurs utili-
sations. Trois de celles-ci sont particulièrement intéressantes.
v - la mesure des hauts flux gamma
- la mesure du dépôt d'énergie dans les matériaux
, - l'intégration pendant une longue durée des dépots d'énergie ( un mo-
. dèle de calorimètre a fonctionné à ce jour 2.500 heures et a intégré
9.10 rads gamma et 6.10 neutrons rapides )

CEA 2217 - MAS P.«SCIERS P.,DROULERS Y.


f
%

THEORETICAL AND EXPERIMENTAL STUDY OF A CALORIMETRIC TECHNIQUE


FORMEASURING ENERGY DEPOSITION IN MATERIALS CAUSED BY COMPLEX
PILE IRRADIATION ( 1962 ) - '
Summary. - The first section of this report with the theory of isothermal calori -
meters designed and used at the C.E.N. Grenoble. The heat is generated in the calo-
rimeter by the gamma and neutron flux and is measured with a thermocouple. The
authors show that with this method an absolute measurement of this heat is obtained. *
The second section concerns the experimental study of two types of
apparatus : their design, the experimental results, their uses of which three are
particulary interesting. They are . >-
- high gamm~ flux measurement
- the measurement of energy deposition in materials
- the long term integration of energy depositions *• t " '
One of these calorimeters has been working for 2 500 hours and has
integrated at the present time 9.10 gamma rads and 6.10 fast neutrons.
suite
n*2217

La troisième partie est consacrée à l'étude des qualités de l'appareil


robustesse , fidélité , précision~. sensibilité , gamme de mesure.
Enfin dans la dernière partie sont décrites deux applications de la
méthode calorimétrique à la mesure du dépôt d'énergie dans un acier spécial et
dans l'eau.

The third section describes the qualities of the calorimeter . robustness


Reliability , precision , sensibility , magnitude of the measurable dose rate's.*
In the last section two applications of the calorimetric method for mea-
surement of the energy deposition in steel and in water are given.
Rapport CE A n° 2217

CENTRE D'ÉTUDES NUCLÉAIRES DE GRENOBLE

SECTJON PILE

ETUDE THEORIQUE ET EXPÉRIMENTALE D'UNE


TECHNIQUE CALORIMETRIQUE DE MESURE DES
DEPOTS D'ENERGIE DANS LES MATERIAUX
DUS AU RAYONNEMENT COMPLEXE DE PILE

par

P. MAS - P. SCIERS - Y DROULERS


- 3-

PRELIMINAIRE

Les réalisations décrites dans ce rapport ne sont pas les seules applications de la calo-
rimétrie isotherme , en cours au C.E.A.

Dès 1959, de nombreux contacts avaient lieu , notamment dans le cadre de la coordina -
tion des méthodes des groupes Physique et Expérimentation des piles du C.E.A.

Des calorimètres basés sur des principes analogues sont développés à SACLAY et
FONTENAY-aux-ROSES.

La seule ambition de ce rapport est de faire le point sur l'état d'avancement de la techno-
logie et des applications des calorimètres isothermes construits au C. E.N. GRENOBLE.

Nous espérons ainsi apporter une contribution à la normalisation qui devra s'établir dans
les prochaines années dans ce domaine , tant au C.E.A. qu'à l'intérieur de l'EURATOM.
- 5-

TABLE DES MATIERES

I - INTRODUCTION

1.1. Principe des calorimètres isothermes


1. 2. Réalisation schématique

II - THEORIE

2.1. Hypothèses de calcul 11


2.2. Etablissement de la formule fondamentale 11
2. 3. Evaluation de la puissance reçue par le noyau en fonction du rayonnement 12
2.4. Etude de la sensibilité - choix du matériau - choix des dimensions 14
2.5. Utilisations du calorimètre 15

III - ETUDE EXPERIMENTALE

3.1. Technologie - Construction 17


3.1.1. Premiers essais 17
3.1.2. Calorimètres actuels ( VG , TM ) 17
3.1.3. Variation des constantes du calorimètre 18
3.2. Résultats expérimentaux 20
3.2.1. Calorimètres VG 20
3. 2. 2. Calorimètres TM 20
3. 2. 3. Comparaison TM et VG 21

IV - QUALITES DE L'APPAREIL

4.1. Précision des mesures 23

V . SENSIBILITE DE L'APPAREIL - GAMME DE MESURES 25

VI - APPLICATION DE LA METHODE CALORIMETRIQUE A LA MESURE DU DEPOT D'ENERGIE


DANS UN ACIER SPECIAL ET DANS L'EAU 27

VII - CONCLUSION 31

Annexe I : Application des relations flux-échauffement au cas des calorimètres 33

Annexe II : Contribution de réchauffement de l'enveloppe à réchauffement total du


calorimètre . 37
- 7-

ETUDE THEORIQUE ET EXPERIMENTALE D'UNE


TECHNIQUE CALORIMETRIQUE DE MESURE DES
DEPOTS D'ENERGIE DANS LES MATERIAUX DUS
AU RAYONNEMENT COMPLEXE DE PILE

I-INTRO.D U C T I O N

Le problème s'est posé de mesurer des flux gamma intenses supérieurs à 10 R/h , au
voisinage du coeur d'une pile piscine.

Les chambres d'ionisation sont , pour la plupart , saturées à ces intensités. Les diodes
semi-conductrices , qui donnent une réponse linéaire au flux , ne sont pas encore parfaitement connues et su -
bissent des défauts permanents de la part des neutrons rapides.

On s'est donc orienté vers des méthodes calorimétriques.

1. 1. Principe.

Un échantillon soumis à un flux de rayonnement gamma s'échauffe sous l'action de ce


rayonnement. La différence de température entre le noyau et le milieu ambiant donne une mesure du flux qui lui
a donné naissance.

1.2. Réalisation schématique ( fig. 1 )

Tous les .types de calorimètres isothermes fabriqués à GRENOBLE peuvent se ramener


à la description suivante :
Un noyau cylindrique ( N ) est suspendu à l'intérieur d'un cylindre étanche par deux fils.
La différence de température entre noyau et milieu ambiant est mesurée par un thermocouple dont la soudure
chaude ( C ) est au contact du noyau et la soudure froide ( F ) à l'extérieur de l'enceinte.
Le thermocouple utilisé doftne une f.e;m. proportionnelle à la différence de température
entre C et F. Cette f. e.m. est indépendante de la température extérieure ; elle est uniquement fonction de la
puissance spécifique reçue par le noyau.
Deux rapports précédents , réf . (1 ) et ( 2 ) ont déjà paru à la Section Pile du CEN-G.
sur les techniques ici décrites. De très larges emprunts leur ont été faits.
- 9-

NOTATIONS UTILISEES

t : temps

0 : différence de température entre noyau et ambiance

Q : différence de température entre noyau et ambiance à l'équilibre thermique

R : résistance d'isolement thermique entre noyau et ambiance

C : chaleur spécifique du noyau

M : masse du noyau

T : pseudo-période de l'exponentielle de refroidissement du calorimètre.

P : puissance calorifique reçue par le noyau


p : puissance calorifique reçue par g. de noyau.
- 11 -

II - T H E O R I E R I E

2.1." Hypothèses de calcul

On admet que tous les échanges de chaleur entre le noyau et l'ambiance peuvent se
mettre sous la forme :
dQ = JL dt
R
ce qui est vrai sous certaines conditions :
- réchauffement du cylindre extérieur sous l'action du rayonnement est négligeable
- les transferts de chaleur ont lieu uniquement par conduction
'• - la température de l'ambiance est constante et égale à celle de l'enveloppe

En pratique , ces conditions ne sont pas remplies mais cette formule constitue une
première approximation que nous discuterons plus loin.

2. 2. Etablissement de la formule fondamentale.

Ecrivons :
Energie reçue = Energie dissipée
Pdt = MC d 6 + JL dt ( 1)
0
R
En intégrant ( 1 ) on obtient :
0 = PR ( 1 - e " RMC
o
Au bout d'un certain temps , il s'établit un régime stable; c'est-à-dire que, si l'énergie
reçue est constante dans le temps , l'écart de température entre noyau et ambiance sera constant.
Donc , à l'équilibre on aura :
0 - P R = MpR (2)

L'équation ( 2 ) peut prendre une autre forme ., En effet supposons que l'on supprime
brusquement le flux de rayonnement qui donne naissance à 8 et faisons ' t = 0 pour 6 = ° . Il y aura alors un
refroidissement du calorimètre qui suivra la loi
t
6 = 0, e " RMC
1 o

Considérons d'autre part la valeur To de t telle que t = To entraîne 0 =

( To n'est autre que la pseudo-période de l'exponentielle de refroidissement du calori -


mètre ).
On a :
T = RMC ( 3)
o o
T
soit : R = —
MC
o
Remplaçons cette valeur de R dans l'équation ( 2 ) ; il vient :
c
(4)
P r 1
.T
- 12 -

Le second membre de l'équation ( 4 ) peut être facilement obtenu par des données expé-
rimentales :
- 6 est mesuré avec un thermocouple
- C est connu à une température donnée pour un corps donné
- T peut être mesuré directement.

On aura donc par cette méthode une mesure absolue de la puissance spécifique reçue
par le noyau.

2. 3. Evaluation de la puissance reçue par le noyau en fonction du rayonnement :

La puissance spécifique reçue par le noyau est fournie entièrement par le rayonnement
nucléaire.
L'échauffement provient des phénomènes suivants :
- Action des neutrons
- Action du rayonnement gamma.

Pour évaluer l'énergie déposée par les rayonnements nous nous servirons , sauf indi-
cation contraire , de la référence ( 3 ) .

2.3.1. Action des neutrons


a ) Réaction ( n , op ( n, p ) :

W = 1,6 10" 13 Z f/rt./rrO


"-5E
W en watt/g

/_ (/n,j/rn,) : section efficace macroscopique de la réaction ( n, m ) moyennée de


O à + oo sur le spectre de fission
E Sp : seuil effectif de la réaction
E/J: \ : énergie moyenne des neutrons de fission d'énergie supérieure à E

E 5T :: seuil théorique de la réaction


Ç2> fiobh, : flux rapide moyen dans le noyau
P : densité du matériau

Pour les éléments légers qui peuvent présenter des réactions ( n , p ) ou ( n , ex ) aux
neutrons thermiques on aura:
13
W = 1,6. lu"

E : énergie de la particule émise


: flux thermique moyen dans le noyau

b ) Réaction ( n , y ) :

w = i,6. io" 13 6A Z tD T Ele«: X (6)


0 ^ : flux thermique moyen dans, le noyau
: section efficace macroscopique de capture thermique
E : énergie totale émise sous forme de rayonnement V à chaque capture
QX. *

X : facteur d'absorption des gamma compris entre 0 et 1


- 13 -

c ) Diffusion inélastique :

W = 1 , 6 .10~13 £ * o u J U v n . ; , X i (7)

un ( !ta) : section efficace macroscopique de la réaction conduisant à l'émission du


photon y .

E. : énergie du photon y .

X. : probabilité de capture du photon Vi.


1

d ) Diffusion élastique :

On utilise dans ce paragraphe la référence ( 4 ) .

L'énergie dissipée par seconde par le ralentissement élastique des neutrons rapides
entre les énergies E et E est donnée par :

( A +• 1)

N : nombre d'Avogadro
A : masse atomique du corps
rt

(j) (E) : flux différentiel en n/cm /s/ MeV


O~~g£ (E) : Section efficace différentielle de choc élastique du corps donné.

2. 3. 2 Action du rayonnement gamma

Les rayons gamma ont pour les gammes d'énergie qui nous intéressent trous actions
principales :
- effet photoélectrique
- création de paires
- diffusion Compton

On admet que le noyau est suffisamment petit pour négliger les termes de build-up.

Mais on ne peut pas négliger la perturbation du flux. Wv en watts/g est donné par :

W = 1,6.10"13 V a 6 E0y (1-X ) (9)


o i '
3
p : densité du noyau en g/cm
\\a. : coefficient d'absorption d'énergie en cm
2
JPQy : flux gamma non perturbé en photons/cm /s .
Eoy: énergie moyenne des gamma incidents en MeV
X : coefficient variable suivant les dimensions du noyau et le coef-
ficient d'atténuation «n .

X est donné figure 2 en fonction de y =y R


O Q * O

R : rayon du cylindre constituant le noyau en cm


«( : coefficient d'atténuation totale en cm" .
- 14 -

2.3.3. Radioactivité induite

Ces réactions ( n , c*) ( n, Y) conduisent souvent à des isotopes radioactifs;. Ceux-ci


en se désintégrant dissipent une certaine énergie. Mais celle-ci est isouvent négligeable vis-à-vis de celle produite
par les gamma et les neutrons du réacteur.

2.3.4. Application des relations échauffement-flux au cas des calorimètres TMet VG

Nous verrons au chapitre III la description des calorimètres TM et VG qui sont cou -
raniment employés. Pour l'instant il nous suffit de savoir que leur noyau est un petit cylindre de graphite de dia-
mètre 6, 3 mm et de hauteur 30mm. Les calculs sont donnés en Annexe I .

Actions des neutrons :

Seule la diffusion élastique contribue de manière non négligeable à l'échauffement du


noyau de graphite.
on a : W R = 0,7 lu"14 ^ R (> 1 )
2
avec ç5fl (>1 ) : flux rapide au-dessus de 1 MeVen n/cm /s.
W^ : puissance spécifique due aux neutrons rapides de 10 keV à l'infini
R
en w/g de graphite.
Ce terme n'atteint jamais dans Mélusine 10 % de l'échauffement total.

Action du rayonnement gamma :

Wv =0,35'lO"14 0
2
& Y : flux gamma non perturbé en photons/cm /sec.
Pour obtenir le flux gamma non perturbé en rep/h. on appliquera :
Q

= 4,25 . 10
ï
AY '• fl-ux gamma non perturbé en rep/heure
•W y : puissance spécifique dégagée dans le calorimètre due au rayonne-
ment gamma en w/g de graphite.

2.4. Etude de la sensibilité - Choix du matériau - Choix des dimensions.

Si nou.s voulons un appareil destiné à la mesure des flux gamma il nous faudra choisir
un matériau constitutif du noyau tel qu'il s'échauffe principalement sous l'action du rayonnement gamma. Alors
l'action des neutrons ne sera qu'un effet parasite que l'on pourra soustraire de la puissance spécifique totale reçue
par le noyau.

Dans ces conditions , le calorimètre sera d'autant plus sensible que 6^ sera grand
devant ^ E oy .
On peut définir la sensibilité du calorimètre par :
6l
s = ( 10 )
r0 E
° °rt
Dans l'expression de p ne considérons que l'action du rayonnement gamma. On tire
^ E de ( 9 ) et 9 de ( 4 ) , ( 10 ) peut s'écrire :

s = k -^-p- RM avec M = f TT R2Qh


- 15 -

h = hauteur du noyau
R : rayon du noyau

d'où : s =K R ( 1 1 )

a ) Choix des dimensions

Nous voulons un appareil aussi ponctuel que possible. Donc ses dimensions seront
faibles.
2
Or , s est proportionnelle à R h . Nous prendrons donc un compromis entre la sensi.
bilité et les dimensions.

Mais nous pouvons agir sur s par R : résistance d'isolement thermique. On peut faci-
lement réduire les pertes
- en choisissant des fils de thermocouple de faible section ,
- en prenant un noyau petit par rapport à l'enceinte,
- en faisant le vide dans l'enceinte .

Mais ici aussi nous sommes limités par les hypothèses faites : on veut Q suffisam-
ment faible pour que les pertes de chaleur aient lieu principalement par conduction.

b ) Choix du matériau

Les dimensions étant fixées , la sensibilité ne dépend plus que du facteur


• i
J JJLOi
On a tracé, à partir des références ( 5 ) et ( 6 ) figure 3 t les courbes P • —ç— pour
quelques matériaux. Les matériaux les plus intéressants seront donc par ordre décroissant :
Pb - Sn - Cu - Fe - Al - C - H.O
£à

En fait , le matériau sera choisi davantage suivant des considérations technologiques


{ voir ch.II ) ou suivant l'utilisation du calorimètre ( sensibilité ou non à l'action des neutrons ) que par la seule
considération d u produit f p ~ .

2.5. Utilisations du calorimètre

a ) Mesure du dégagement d'énergie spécifique dans un milieu donné :


C ~
On a : p = 4,18 —- 0
o

P en w/g
C en Cal/d°c/gr
T en sec.
o
01 end°C

On obtiendra le dégagement d'énergie spécifique dû au rayonnement gamma en retran-


chant l'effet des neutrons. La puissance spécifique reçue dans un milieu donné sera alors p' :
Xo.

p : puissance spécifique reçue par le noyau


Ji aj f : coefficient d'absorption et densité du noyau
A'a', p' coefficient d'absorption et densité du milieu .
- 16 -

Si.au contraire , on veut mesurer !e dégagement d'énergie spécifique dû aux neutrons ,


on choisira un noyau dont réchauffement produit par les neutrons soit prépondérant.

b ) Mesure d'intensité de doses gamma :

Du dégagement d'énergie spécifique on peut remonter facilement à l'intensité de dose


en rep/heure en utilisant les équivalences énergétiques du rep dans l'eau.

c ) Intégration de dose :

Nous verrons plus loin que la grande robustesse des calorimètres TM permet un fonc-
tionnement continu dans des flux intenses. On en déduit par planimétrie , ou tout autre moyen , les doses intégrées
neutroniques ou gamma suivant la nature du noyau. ( 1 )

d ) Mesure de la puissance d'un réacteur :

Nous verrons au paragraphe III 2.2 ( figure 8 ) le parallélisme des indications du


calorimètre et de la puissance thermique de Mélusine. A partir de ces indications, il sera possible de remonter
à la puissance du réacteur moyennant un étalonnage préalable.

( 1 ) Nota : Deux calorimètres TM sont actuellement employés pour mesurer l'énergie gamma reçue par une
boucle à liquide organique . Ils mesurent en permanence le flux gamma. Il a été construit par la Section d'Elec-
tronique du C E N -G un " mesureur -intégrateur basse tension pour thermocouple " . Cet appareil amplifie le
signal du thermocouple qui charge une capacité . Celle-ci se déchargeant actionne un numérateur . Ainsi une
simple lecture nous donne l'énergie dissipée dans le noyau de graphite durant la période désirée.
- 17 -

III-ETUDE EXPERIMENTALE

L'étude expérimentale a commencé en 1959. De nombreux essais ont été effectués .


Dans une première partie , nous allons passer rapidement en revue les premiers essais afin de bien montrer les
difficultés rencontrées et la manière dont elles ont été résolues. Puis nous décrirons les modèles actuellement
utilisés. Dès le début , des mesures de flux gamma étaient faites à l'aide des premiers appareils mais leurs qua-
lités n'étaient pas excellentes du fait de la fragilité des appareils. Dans une deuxième partie nous donnerons nos
résultats expérimentaux, puis nous discuterons de leur valeur.

3.1; Technologie - Construction.

3.1.1. Premiers essais :

Ils ont tous échoué du fait de problèmes de construction :

- résistance mécanique
- étanchéité des traversées isolantes
- tenue sous rayonnement.

Un premier modèle fut réalisé en deux exemplaires. L'enveloppe est une ampoule de
verre et les noyaux sont en plomb et en constantan. Les problèmes de construction étaient résolus mais les noyaux
étaient trop importants pour pouvoir faire une mesure ponctuelle.

Dans le imodèles suivant , réalisé en trois exemplaires , le noyau en plomb était fixé
à l'enveloppe en acier inox à l'aide d'une baguette d'alumine. Mais , cet assemblage était beaucoup trop fragile et
la baguette fut cassée avant même l'immersion. Si on augmente :la section de la baguette, la résistance mécanique
croît mais la sensibilité diminue.

Nous avons alors utilisé le thermocouple lui-même comme support. Le noyau est tra-
versé par le couple chromel-alumel de 1/10 qui sert de support . Le passage des fils était assuré par l'intermé-
diaire de perles de verre Electrovac. Rapidement des défauts sont apparus.:

- fils du thermocouple trop faibles pour porter des masses en plomb ou en constantan,
- après échauffement et irradiation les perles de verre noircissent , se fendillent et
n'assurent plus l'étanchéité.

D'autres essais avec des fils de 2/10 n'ont pas donné de meilleurs résultats. Quatre
autres prototypes dont les noyaux étaient en plomb , aluminium , étain et cuivre ont pris l'eau après quelques me-
sures.
Nous en sommes alors arrivés aux modèles actuels.

3.1.2. Calorimètres actuels :

Dans ces calorimètres le noyau est en graphite . Avantages du graphite : sa densité 2


est suffisamment faible pour que le noyau soit,bien supporté mécaniquement par les fils du thermocouple. D'autre
part , des métaux tels que ]e plomb , l'étain se déforment et arrivent même à fondre lorsque l'on soude l'enveloppe.
Un autre intérêt du graphite réside dans le fait que l'action des neutrons thermiques est négligeable devant l'action
des neutrons rapides,elle-même faible dans Mélusine vis - à -vis de l'action du rayonnement gamma.
- 18 -

a ) Calorimètre VG ( figures 4 et 4 bis ) ( Photo 1 ).

L'enveloppe est une ampoule de verre. Le noyau est en graphite ( Péchiney ). Celui-ci
se présente sous la forme de longs cylindres que l'on coupe à la longueur désirée. Le noyau est percé suivant
son axe d'un trou de 6/1C pour permettre le passage du thermocouple. Celui-ci est un fil chromel-alumel 2/10 dont
la soudure chaude est au centre du noyau et la soudure froide au passage verre extérieur. Ce passage est réalisé
à l'aide d'un petit cylindre en " kovar " dont le coefficient de dilatation thermique est voisin de celui du verre, le
fil du thermocouple est soudé à l'étain sur ce cylindre en kovar.

Ces calorimètres ont une durée de vie assez longue. Cependant, deux causes princi-
pales de destruction se sont manisfestées :
- l'ampoule de verre se fendille au bout d'un certain temps sous l'action des rayonne-
ments,
- l'ampoule de verre est cassée lors des manipulations.

La reproductibilité mécanique et le prix de revient assez bas ont conduit à l'utilisation


presque exclusive de cet appareil durant une année.

b ) Calorimètre TM ( figures 5, 5 bis ) ( photos 2 et 3 )

Le noyau est un cylindre de graphite. L'enveloppe est un cylindre d'inox fermé à ses
deux extrémités par deux bouchons en inox où est aménagé le passage des fils du thermocouple.
Les bouchons sont soudés au cylindre sous argon sans apport de métal , ce qui assure
une très bonne étanchéité. La gaine du thermocouple est brasée à l'argent sur le bouchon.

Nous avons utilisé comme thermocouple du thermocoax 2 Abac 10 ( Ets SODERN ) cons-
titué par un fil de chromel et un fil d'alumel isolés à la. magnésie , entourés d'une gaine en alliage inoxydable. Cette
gaine se soude ou se brase et permet ainsi de réaliser des traversées étanches.

Pour plus de sécurité , nous avons utilisé deux thermocoax. Nous avons ainsi deux
soudures chaudes au centre du noyau et deux soudures froides sur la paroi du cylindre en inox.

Les jonctions électriques avec des fils de cuivre ( figure 6 } sont faites dans un boîtier
moulé 1,50 m au-dessus du calorimètre c'est-à-dire dans une zone de flux moins intenses. L'étanchéité des con-
nexions est réalisée par de l'araldite. Le passage en surface des fils de cuivre se fait à l'intérieur d'une gaine
étanche. La lecture est faite sur un " Méci " à deux voies ou deux " Méci ".
, , 19
Le premier modèle est sous flux depuis le 1/10/1961. Il a intégré à ce jour 2.10
n/cm rapides et 5 10 rads gamma.

3.1.3 . Variation des constantes du calorimètre.

Il s'agit ici essentiellement de la résistance d'isolement thermique R. Les variations


de celle-ci se retrouvent sur la pseudo-période puisque T = RMC .

a ) Mesure de T
o

Cette mesure peut être faite par deux méthodes :

- On met le calorimètre dans un bain d'eau chaude et on l'y laisse jusqu'à ce qu'il n'y
ait plus de différence de température entre l'extérieur et l'intérieur ; puis on plonge brusquement le calorimètre
dans un bain d'eau froide. La soudure froide prend presque instantanément la température de l'eau froide et l'on
voit décroître la température du noyau au moyen d'un " Méci "enregistreur à grande vitesse de déroulement.Nous
avons appelé cette méthode la " méthode balistique ".
- 19 -

- On peut faire la même opération en pile. On place le calorimètre en un certain point


près du coeur de la pile et on l'en retire brusquement vers une zone où les flux sont faibles.

Ce dernier procédé correspond mieux à la réalité physique et il a été le plus utilisé.

Nous donnons tableau I quelques valeurs de T .

b ) Linéarité de la réponse du calorimètre : variation de T en fonction de la tempe-


rature d'équilibre du noyau.

On voit sur le tableau I que les calorimètres VG sont grossièrement reproductibles à


+ 10% près
D'autre part, pour un même calorimètre , la pseudo-période varie et ceci ne nous
étonne pas : nous avons en effet supposé que les pertes avaient lieu uniquement par conduction. En fait , la courbe
de refroidissement n'est pas une exponentielle : le To du calorimètre sera d'autant plus faible que 6 . sera élevé.
C'est ce que nous avons vérifié dans une série de mesures balistiques avec le calorimètre TM 3 :

9 41,25 55
1°C 14,25 16,25 23,25 27,25 36
T
o 192 195 174 172 164 166 164
s.

Nous avons pu vérifier en pile cette non-linéarité de la réponse du calorimètre. Ainsi le


23 janvier 1961 avec le calorimètre VG3 et le 9 octobre 1961 avec le calorimètre TM1 ; nous avons enregistré
les températures suivantes en fonction de la puissance de la pile ( donc de l'intensité des flux ) :

VG, TM X
3

P pile 01 P pile 6l
kw °C kw °C

100 1,875 400 4,5


500 7,75 600 6,5
1.000 14,5 1.000 10,25
1.400 20,5 1.400 13,5
1.700 16,5
2.000 19,25

Les courbes tracées figure 7 montrent bien que le défaut de linéarité croît avec 6 - ,
c'est à dire que TQ décroît avec la température du noyau

L'écart est cependant très faible et pour 8- = 20°C le défaut de linéarité atteint au maxi-
mum 5 % • ,

NOTA : II faut noter que la puissance'Pile qui est marqué dans les tableaux ci-dessus est la puis-
sance donnée par une chambre d'ionisation placée dans le réflecteur de MELUSINE. Cette puissance n'est elle-
même pas linéaire avec la puissance globale de la Pile. Des mesures récentes où la puissance globale de la Pile
1 fi
était mesurée par l'activité en N de l'eau de refroidissement ont montré que ce défaut de linéarité est presque
négligeable.
- 20 -
Co
Si donc , nous voulons nous servir de la formule fondamentale p = ~— 0, j il faudra
faire pour chaque mesure de 6 , une mesure de To en pile. On peut par ce moyen s'affranchir presque complè-
tement du défaut de linéarité,

c ) Variation des caractéristiques physiques du calorimètre suivant la durée d'exposition


en pile :
Toutes choses égales par ailleurs ( calorimètre au même emplacement , même puissance
pile , même température ambiante ... ) nous avons remarqué sur l'enregistrement continu des calorimètres TM
une baisse sensible de l'ordre de 5 % de la température d'équilibre dans les premiers jours de fonctionnement. La
puissance reçue étant la même , on peut donc en déduire que la résistance d'isolement thermique a varié. Passé
ce " temps de vieillissement '' en pile du calorimètre , nous n'avons remarqué aucune variation anormale de la va-
leur de T .
o

3. 2. Résultats expérimentaux .

3.2.1. Calorimètres VG :

Nous présentons dans le tableau II , pour une position déterminée dans le réflecteur de
Mélusine , les valeurs de puissance dégagée par le rayonnement gamma en\V/gde graphite , mesurées avec des
calorimètres différents,à des dates différentes mais ramenées à une puissance pile de 2MW.

Les écarts que nous, notons d'un calorimètre à l'autre ne sont pas dus seulement au calo-
rimètre lui-même mais aussi à une fluctuation des flux gamma et neutroniques au point considéré qui peut dépendre
de la position des barres de contrôle et des expériences voisines.

Aussi pour éliminer les fluctuations dues à l'incertitude de la puissance de la pile , nous
donnons dans le tableau III les valeurs de puissance dégagée par le rayonnement gamma mesurées simultanément
dans deux positions différentes ; à des dates différentes et nous avons fait le rapport de ces valeurs.

Ce rapport varie assez peu ( + 5% ). On peut donc en déduire que les calorimètres don-
nent une bonne indication en valeur relative.

3.2.2. Calorimètres TM :

Les calorimètres TM semblent très robustes.

Le calorimètre TM est resté du 3 ctobre 1961 jusqu'au 15 octobre 1962,5000 heures


11 19
soumis au rayonnement de la pile Mélusine et durant cette période a intégré 5.10 rads gamma et 2.10 neutrons
rapides.
Pour ces doses , il semble que ni les thermocouples , ni les soudures assurant l'étan -
chéité n'aient subi de dommages.

Le TM 0 est en pile depuis le 19 novembre 1961 et ne donne aucun signe de lassitude.


Nous donnons fig. 8 le relevé des enregistrements du TM . Sur le même graphique nous
avons tracé la puissance thermique de Mélusine ("mesurée à l'aide de sondes de température placées sur le circuit
"de réfrigération ).

On voit sur ce graphique que :

- la puissance de Mélusine et la puissance spécifique dégagée dans le calorimètre sont


dans un rapport constant.
La fidélité du calorimètre TM nous paraît donc excellente.
- 21 -

Nous avons vu que ce calorimètre était muni de deux sondes de température . La symé-
trie des modèles fabriqués à ce jour est bonne puisque l'écart des indications des deux thermocouples n'excède
pas 1% .

3.2.3. Comparaison TM et VG

Cette comparaison a pu être effectuée le 1er décembre 1961.

Nous avons fait les mesures dans plusieurs emplacements et nous avons mesuré simul-
tanément les flux rapides et thermiques à l'aide de détecteurs par activation.

Les résultats sont donnés dans le tableau suivant :

Position
57 66 56 63
Calorim.

0,134 0,211 0,278 0,501

0,129 0,201 0,259 0,461

0,128 0,192 0,254 0,456


TM r
0,123 0,182 0,235 0,416

p : puissance spécifique dissipée dans le noyau du calorimètre.


Py: flux gamma exprimé en W / g d e graphite.

En moyenne le calorimètre VG donne une puissance spécifique 10% plus forte\que le calo-
rimètre TM. Cet écart tend à diminuer lorsque l'on s'éloigne du coeur. Ce résultat nous a conduit à infirmer l'hy-
pothèse suivant laquelle réchauffement de l'enveloppe était négligeable. Il n'en est pas ainsi dans tous les cas. En
effet , si on peut supposer que l'échauffement de l'enveloppe d'acier de 2/10 d'épaisseur est négligeable , il n'en
est plus de même pour une enveloppe de verre qui contient 6% en poids de Bore.

Ceci a été confirmé par l'expérience suivante :

Nous avons fait des mesures à l'aide d'un calorimètre VG entouré ou non d'un cylindre
de cadmium. Des mesures de flux thermique et rapide ont été faites au même emplacement.

On a obtenu : pour J0fth =1,9.1012 n/cm 2 /s


= 5.1011 n/cm 2 /s
P , = 0 , 053 , avec le cylindre de cadmium
P i = 0, 056 , sans le cylindre de cadmium.

Si donc on veut utiliser un calorimètre VG , il faudra retrancher celte erreur systématique.

Pour les calorimètres TM , le calcul ( Annexe II } nous montre que cet échauffement pa-
rasite est négligeable.
- 23 -

IV-QUALITES DE L'A P P A R E I L

4,. 1 Précision
61
On a vu : n = C ~~~~~
° T
o

Erreur relative :

Ac AS, AT
AP
p C
o «i

a ) On admet que C est connu à 1% près.


b ) L'enregistrement sur un Méci de la f. e.m , due à l'écart de température 0 , montre
des fluctuations. Les écarts de température entre soudures chaude et froide ne sont donc connus qu'à ces fluc -
tuations près. Elles ne dépassent pas + 2 %.
c ) l'erreur sur la mesure de T n'excède pas + 2% .

En définitive , l'erreur relative sur la mesure de la puissance dégagée sera inférieure à


+ 5%.

Précision dans la mesure absolue des flux :

II n'est pas possible de faire un étalonnage absolu du calorimètre , en l'absence de flux


p
7 8
gamma étalons c de l'ordre de 10 à 10 R / h .

Seules des mesures comparatives avec d'autres instruments: de mesure de haut flux
gamma peuvent être effectuées.

Des mesures de recalage ont été faites avec une chambre à haut flux gamma. La sensibi-
lité calculée de la chambre est de 1,3 10-13A par R/h.

Nous avons exploré successivement divers emplacements expérimentaux du réflecteur de


MELUSINE. La sensibilité du calorimètre ne nous a pas permis de faire des mesures au delà de 47 cm avec cet
appareil.

Emplacement Distance à une 0 y chambre 0 y calorimètre 0 V chambre


face du coeur '» 2 > 1 ) rep/h. 0 V calorimètre
n/cm /s. Roentgen/h.
en cm
12 7 7
56 4 2,6 10 7,9 10 9,35 10 0,85
12 7 7
73 6 1.5 10" 7,3 10 8,4 10 0,87
11 7 7
83-1 14 3,6 10 2,0 10 2,55 10 0,78
10
1U 7 7
83-2 23 8 10 1,0 10 1,23 10 0,81
10
IU 6 6
83-3 32 1,9 10 5,0 10 7,3 10 0,68
1 47 2,55 106 3 106 0,85
6
5 55 1,48 10
9 63 9,2 105
14 71 5,6 105
- 24 -

De la lecture de ce tableau deux constatations s'imposent

1) Le flux gamma mesuré à la chambre est en moyenne 20% plus faible que celui mesuré
au calorimètre.
2 ) II y a des fluctuations importantes autour de cette moyenne.

Le deuxième point s'explique facilement par le défaut de' positionnement de la chambre.


En effet , la canne dans laquelle se trouve la chambre est légèrement flexible et la chambre peut être ainsi plus
près ou plus loin que le calorimètre du coeur de la Pile.

Sur le premier point , il faut surtout voir que nous comparons ici des grandeurs qui ne
sont pas de même nature. Dans un cas, nous mesurons un échauffement et dans l'autre , l'ionisation de l'air. Dans
le cas du calorimètre , nous exprimons le flux gamma en W/g ou en rep/h en utilisant l'équivalent énergétique du
rep dans l'eau, soit 93 ergs par gramme. Dans le cas de la chambre, nous utilisons le roentgen/h, qui est défini
par un nombre de paires d'ions formés dans certaines conditions.

Pour passer d'une unité à l'autre , il faut encore connaître l'énergie nécessaire pour
créer une paire d'ion dans l'air aux conditions normales. Si on prend cette énergie égale à 32 ,5 ev , le dépôt
d'énergie du roentgen dans l'eau sera 93 erg /g. ,mais si on prend 35,5eV., celui-ci sera alors 101,5 erg /g.

A partir du tableau précédent , nous avons tracé figure 9 les courbes d'atténuation du
flux gamma en fonction de la distance au coeur. On voit que les deux courbes sont parfaitement parallèles.
- 25 -

V - SENSIBILITE DE L 'APPAREIL - GAMME DE MESURE

La sensibilité d'un appareil de mesure étant sa qualité de distinguer deux mesures dif-
férentes , nous allons évaluer la plus petite variation de flux décelable à l'aide du calorimètre TM ou VG.

Sur le Méci enregistreur , nous pouvons évaluer ^~ mV • soit


0.25°C avec le couple
chromel-alumel.

En prenant T = 150 sec. , on en déduit :

soit , en rep/heure = 0,7.10 rep/heure.

Le matériau étant choisi et la forme géométrique du calorimètre déterminée , l'appareil


sera limité dans la zone des hauts flux par l'échauffement maximum du noyau compatible avec les hypothèses faites
et dans la zone des bas flux par la précision de lecture sur les appareils de mesure.

Pratiquement on peut se fixer :

8.1 max = 100°C

6l min = 5°C

ce qui nous conduit à des flux gamrna

0 y ma* = 3.10 r /h
' 7
0 y min = 1,5.10 r/h

pour des calorimètres tels que les VG et les TM.

Si l'on veut explorer d'autres domaines de flux , il suffit de changer les dimensions géo-
métriques du calorimètre.
Des essais sont en cours avec des calorimètres pouvant mesurer des flux dix fois plus
importants.
- 27 -

VI - APPLICATION DE LA METHODE CALORIMETRIQUE A LA MESURE

DU DEPOT D'ENERGIE DANS UN ACIER SPECIAL ET DANS L'EAU

6. 1 - Calorimètre acier spécial.

On a construit un calorimètre dont le noyau est constitué par un cylindre d'acier


( 0 = 10 mm , h = 40 mm ). L'enveloppe est une ampoule de verre identique à celle des calorimètres VG.

Nous avons mesuré l'échauffement de ce calorimètre. Au même endroit nous avons me-
suré l'échauffement d'un calorimètre VG et les flux neutroniques.

Résultats des mesures.

p ^ = 0,041 W/g do graphite mesuré avec le calorimère VG


p = 0,045 W/g d'acier mesuré avec le calorimètre acier.
ri 11 2
J3R = 2, 6.10 n/cm /s sur le spectre de fission.
# th = 1,15.1012 n/cm 2 /s.

Nous allons évaluer par le calcul , à partir des données mesurées p et 0 ,1e dégagement
R
spécifique d'énergie dans le calorimètre acier , ce qui sera un test des méthodes de calcul.

L'effet parasite de l'échauffement de l'enveloppe est le même pour les deux calorimètres:
on ne s'en préoccupe donc pas.

S'il est légitime pour le cylindre de graphite de négliger le build-up, il n'en est plus de
même pour le cylindre d'acier. Nous avons fait le calcul en supposant que le build-up dans le cylindre était le mê-
me que celui dans une plaque d'épaisseur R = 0,5 cm.

Nous avons trouvé un coefficient de build-up de 1,025 - Réf. /3/

De plus , en tenant compte des rapports des U lo du graphite et de l'acier , l'échauf-


fement de l'acier dû au rayonnement gamma est :

P Y = 0 , 0 4 1 x 1 , 0 2 5 x °' 0267 = o,039 W/ g d'acier.


' . 0,029

L'échauffement dû aux neutrons n'est sensible qu'en ce qui concerne les réactions ( n, V).
Il a été vérifié par le calcul que les autres sources de chaleur sont négligeables.

La dépression de flux thermique dans des échantillons métalliques a été déterminée à


partir d'une courbe établie expérimentalement :
0 12 2
0+u
y = , „ = 0,73 .10" n/cm /s.
th moyen 1,55 ' '

Dans ces conditions et en appliquant l'équation ( 6 ) on trouve. :


Pl n = 0,007 W/g d'acier .

On a donc finalement :

P mesuré = 0,045 W/g


P, " , ,. = P,046 W/gfa
1 calculé '
- 28 -

La concordance entre mesure et calcul est très bonne.

6.2. Calorimètre à noyau d'eau .

Nous avons fabriqué un calorimètre dont l'enveloppe est un cylindre d'aluminium. Dans
ce récipient est mise une certaine quantité d'eau qui s'échauffe sous l'action des rayonnements. Un thermocouple
dont le soudure chaude est à l'intérieur du récipient et le soudure froide dans l'eau de la piscine , nous donne le
"9 " . L'échauffement n'étant pas très important ( inférieur à 15°C ) on suppose que la formule fondamen-
tale s'applique.
ti
Nous avons mesuré réchauffement de ce calorimètre en trois emplacements du réflecteur
de Mélusine. Aux mêmes points nous avons mesuré le flux gamma avec un calorimètre TM , le flux rapide et le
flux thermique à l'aide de détecteurs de nickel et de cobalt.

On néglige la dépression de flux introduite par l'enveloppe en Aluminium. Nous avons


cependant "moyenne " les flux gamma , rapide et thermique le long de l'axe du calorimètre à noyau d'eau.

Calcul de réchauffement de l'eau.

Action des neutrons.

On a vérifié que la contribution de la diffusion iuélastique et de la réaction ( n , p ) sur


•0 était négligeable dans réchauffement total.

- Réaction ( n , y ) :
„! ( n , y ) U2
on a H v * W H

Appliquons la formule ( 6 ) .

En prenant a~ = 332 mb Réf (7)


E
ex = 2 , 2 3 MeV Réf (3)

X = X0 -^-= 0,093

on obtient : W . = 0, 7. 10"15 <f>th - ( 10 )


th •"•

- Diffusion élastique :

WR = P (x , A) <j)R ( :> 1 MeV ) Réf ( 4 )

soit en prenant une distance moyenne au coeur de 10 cm :

W =4,83 10"14 $ _ (7^1 M e V ) (11)


K K

Action du rayonnement gamma .

X est donné par la formule ( 9 ).

-Résultats des mesures .

Soit (î) (f) _ (>• 1 ) les flux thermique et rapide moyens dans le calorimètre.
I th ' î R

Soit W réchauffement total du calorimètre et Wy le flux gamma moyen dans le calori


mètre à noyau d'eau , exprimé en W/g d'eau , mesuré à l'aide d'un calorimètre TM.
- 29-
Soit \V et W réchauffement du calorimètre dû respectivement au flux thermique et
th. R
au flux, rapide.
W est calculé à partir de la formule ci-dessus;
th

W peut être calculé à partir de ( 11 ) et peut :s'obtenir- à partir de :


R

W = W - W.. - W y
x\ tn i

Nous allons comparer ces deux valeurs de W .

Les résultats sont résumés dans le tableau ci-dessous. Pour chaque emplacement , nous
avons fait une mesure du " T ".
o

Emplacement 63 56 66
13
ft\ i / 0,98. 10
2,9. 10 13 1.6.1013
12
7 / «^ i \ 12 12 1,2. 10 "
5,7. 10 2,2. 10
i n/cm /s

T 90 99 113
o s

W w/g d'eau 0,650 0,316 0,210

Wy w/g d'eau 0,353 0,203 0,151

W w/g d'eau 0,020 0,011 0,007

W = W-W,,- WY w/g d'eau 0,277 0,102 0,052


R th j

W calculé 0,280 0,107 0,057

On voit que la concordance entre valeur mesurée et valeur calculée est bonne , ce qui
est une confirmation des hypothèses de travail du rapport Int/Pi 171/97. Réf / 4 /„

En fait , les difficultés de mesure du " T " de ce calorimètre et l'incertitude qui on


résulte sur la puissance spécifique dissipée dans l'eau ne permettent pas de tirer des conclusions définitives
de ces mesures.

Des expériences avec des calorimètres à noyau de polyethylene vont avoir lieu inces-
samment. Un rapport sera publié s_ur les résultats obtenus.

\
- 31 -

VII-CONCLUSIONS

Les calorimètres isothermes tels qu'ils fonctionnent actuellement semblent avoir des
qualités qui viennent compléter celles d'autres appareils de mesure de haut flux gamma. Leur principal intérêt
est de mesurer d'une manière absolue la puissance déposée dans un matériau par les flux de rayonnement.

Leur construction peut être adaptée à un fonctionnement de longue durée dans le voisi-
nage du coeur des piles à haut flux . On peut donc < espérer raisonnablement que les premières applications dé -
crites ci-dessus pourront être développées pour résoudre une partie des nombreux problèmes de dosinaétrie
posés notamment par les expériences fonctionnant dans les flux intenses des piles actuelles et futures.
- 33 -

ANNEXE I

CALCUL DU DEPOT D'ENERGIE DANS LE CALORIMETRE EN FONCTION DES FLUX

Faisons le calcul pour les calorimètres TM et VG.

1 Action des neutrons sur le graphite .

a ) Réactions ( n > c* ) ( n, p ) sur G :

La contribution de ces réactions sur réchauffement du noyau est certainement négli -


geable. Il n'a pas été possible de trouver dans la littérature des sections efficaces, correspondant à ces réactions.

b ) Réaction ( n , Y ) :

12 ( n, y ) 13
!_^_ <-

d'après ( 6 ) :

W = l,6. 10"13 è • ^- th
E ~X
~ th p ex

Pour le graphite : E = 4 , 9 4 9 MeV réf ( 3 )


t-X

°~ih = 3,3 mb réf ( 7)

d
'°Ù: z 6,02.10 23
th
A

A= masse atomique

soit: W = 1.31.10"16 X 6 iU
~ th

Calculons X probabilité d'absorption des gamma :

x = x o -£^L
JJo

On lit XQ sur la figure 2 , en fonction de Y = jjoR

Mo ?
R = 0,315 cm -V- = 0 , 0 2 7 c m /g à 4, 9 MeV Réf ( 5 )

d'où finalement :

W = 2,1.10"18 <jj th

c ) Diffusion inélastique ;

Nous n'avons trouvé qu'une seule valeur de section efficace pour des neutrons de 6, 58 MeV,
énergie bien supérieure à l'énergie moyenne des neutrons rapides de pile. Cependant , un calcul rapide d'énergie
déposée par la diffusion inélastique montre que celle-ci est négligeable devant la diffusion élastique même en
supposant que la section efficace sur le spectre de fission soit la même que celle à 6, 58 MeV.

d ) Diffusion élastique :

D'après la référence ( 4 ) , l'équation ( 8 ) s'écrit :

/~
W= f (x,A) / <j)(E)dE
M
En prenant x = 10 cm , distance à une face du coeur , on a :

F" ( 10 , G ) = 6,93.10~ 15 W/g par n/cm 2 /s.

soit: W=0,7.10"14 $R ( > 1 )

( > 1 ) étant le flux rapide réel supérieur à 1 MeV.

2 - Action du rayonnement gamma .

On applique l'équation ( 9 ) :

- XQ) (9)

Calculons l'affaiblissement du flux gamma dans le calorimètre.

Soit R , le rayon du noyau

R.. et R les rayons intérieur et extérieur de l'enveloppe


•1 Là

et <J)Ro , Ç) RI (p R les flux gamma correspondants

soit Coy, le flux v" au centre , en l'absence de calorimètre.

On fera le raisonnement pour des plaques . Les dimensions étant petites , on admet
que l'atténuation du flux f suit une loi en e ~~ "

On a alors :

dans l'eau : <£ R2 = Çoy e *


ilo coefficient d'atténuation dans l'eau.

dans le calorimètre :
- u! ( R~ - . „
o o

: flux gamma au centre du calorimètre

/ / H"
V o . r ° '• coefficent d'atténuation dans l'enveloppe et dans le graphite .

d'où finalement :
R
o

Pour le calorimètre TM :

R = 0 , 3 1 5 cm R = 0,92 cm R = 0,95 cm
° 1 1
J*' = 0,497 cm" n" = 0, 17 cm
0.007.
soit : = o e
- 35 -

Le flux gamma au centre du calorimètre est très peu différent du flux gamma moyen.

On voit que le flux gamma moyen dans le calorimètre est le même que le flux gamma
au centre qui «existerait dans l'eau en l'absence de calorimètre.

L'équation ( 9 ) se réduit donc à :

WY =1,6.10" 1 3 -^p^4>oy E

WY étant le flux non perturbé en watt/gramme de graphite;


2
- le flux de rayonnement v en photons/cm /s sera donc donné par :

1,6.10 *"-CJT- EQ

H 2
Or—£=• = 0,0246 cm /g moyenne sur le spectre du rayonnement tf de BSR pour une dis-
tance de 10 cm à une face du coeur. On prend Eo y = 0 , 8 MeV.

d'où: <$oy = 3,18.1014 Wy

- Soit (|) y le flux gamma en rep/heure , on aura :

3600 7
93 °

p étant le dégagement spécifique d'énergie dans l'eau


_ 0,0270
° 0,0246

D'où :
= 4,25.10 8

en rep/heure

Wv en watt/gramme de graphite

13 2
En définitive , à Mélusine où les flux thermiques ne dépassent pas 5.10 n/cm /s et
13 2
les flux rapides 2.10 n/cm /s , la seule action des neutrons à prendre en considération pour l'échauffement
d'une masse de graphite sera la diffusion élastique.
- 37 -

A N N E X E 11

CALCUL DE L'ECHAUFFEMENT DE L'ENVELOPPE DES CALORIMETRES TM

1 - Position du problème

Soit :

R : rayon du noyau
R
R : rayon intérieur de l'enveloppe

R : rayon extérieur de l'enveloppe


£

R.
R - R , = e : épaisseur de l'enveloppe
^i 1
T : température sur l'axe du noyau
R c
T : température du graphite au point x = R

T. et T : température de l'enveloppe aux points x= R et x = R


1 2 - 1 ^
T, = température du fluide entre R^ et R g

T'. : température de l'ambiance extérieure.

h , h , h : coefficient de transfert aux surfaces de séparation de deux milieux respec-


O J. £t

tivement : e , fluide - fluide , enveloppe - enveloppe , ambiance extéri eure .

CPC : quantité de chaleur engendrée par unité de volume du noyau


(W : quantité de chaleur engendrée par unité de volume de l'enveloppe
\ : conductivité thermique du graphite
Xv : conductivité thermique de l'enveloppe

On traite le problème pour une géométrie cylindrique dans le noyau et plane dans l'en-
veloppe.

On suppose que les échanges de chaleur entre noyau et enveloppe ont lieu uniquement
par convection. On donne donc à l'air la température T..

On veut calculer 0 ~ ®i

0 étant la différence de température entre noyau et soudure froide, l'enveloppe s'é -


chauffant ,
9' : différence de température entre noyau et soudure froide , l'enveloppe ne s'échauf-
fant pas.

Dans le cas des calorimètres TM , la soudure froide est à la température T^. Pour les
calorimètres VG , la température de la soudure froide doit être très voisine de celle de l'eau. Nous ne ferons
le calcul que pour les calorimètres TM.
2 - Calcul

- Ecart T - T dû à la conductibilité du graphite :


c o

on écrit : V T + ^ ° =0
Ac
d T 1 dT
soit X „ (
dr r dr

dT
en intégrant et en faisant = 0 pour r = 0 :
dr
TC T _ C^c R2
~ ° TÂT ° ( 1)

- sur la paroi graphite-air , on a. :

(û c Ro
— = h ( To - T ) . (2)
o O 1

- faisons le calcul à l'intérieur de l'enveloppe :

Soit \ 1 et T 2 les flux de chaleur qui s'échappent respectivement dans l'air et dans
l'eau ,
soit x l'abscisse du point de température maximum dans l'enveloppe.

On a :
2

. X ( 3)
m
2 =

.„
A

soit en intégrant :

T = ^ ' ( x x-
m 2

=
Pour x = 0 on a donc T1 k

Pour x = e , on a T20 = T ( ex .) + k
Av
d'où : T, - T0 y_ e ( x —— ) (4)
1 2 \ m
AV 2

En portant la valeur de x tirée de l'équation ( 4 ) dans les équations ( 3 ) , on obtient

.e
(h, h T
l f
(5)

d'où l'on peut tirer T. et T0 en fonction de T et T' .


l £ f f
- 39 -

T s'obtient en fonction de T è l'aide des équations ( 1 ) et ( 2 )

Tous calculs faits , on obtient :

T c
T 2 -
"
(h + h
j. jj

Si on fait Y = 0 , il vient :

6' -^R° > h


2 - < - - +h ) (Tf - T
'f
1
2 h 2\ h h + \v (h +h )
O C -l 6 —7— J- ^

d où :
' hl6
8 9
1- 'l" " Xv V *~
v
12 c 1 2

3 - Application au calorimètre TM

Evaluation de

L'acier s'échauffe principalement sous l'action du rayonnement y et de la réaction


( n, v ) des neutrons dans le fer . Au chapitre V nous avons calculé cet échauffement.

Plaçons-nous dans le cas le plus défavorable.


G

On prend : Bf= 2. 10 r/h

= 1013 n/cm 2 /s

On obtient :

W = 0, 3 W/g

soit :
<JP = 2 W/cm 3

Les coefficients de transfert h et h ont été calculés à l'aide de ( 9 ) .

On a pris :

h j = 6 k cal/h m 2 °C
h 2 = 300 k cal/h m 2 °C
X . = 40 k cal/h m 2 °C
'» acier '

d'où :

soit :

L'erreur relative est donc de l'ordre de 1% dans les conditions les plus défavorables à
Mélusine. Nous considérons cet échauffement parasite comme négligeable.
- 41 -

BIBLIOGRAPHIE

/ 1 / Note interne pile non publiée - RAVANAT Jacques

/~2 7 Calorimètre pour la mesure de flux gamma - De CACHARD - DROULERS - Int/PI 303/39

I 3 / Energie calorifique dégagée dans les matériaux non fissiles irradiés dans un réacteur nucléaire -
P. MILLIES - J. BERGER - NAUDET - Rapport CEA n° 2172

/ 4 / Variation des sections efficaces en neutrons rapides et des intégrales d'énergie de différents corps en
fonction du spectre neutronique dans le réflecteur d'une pile à eau légère - Y. DROULERS -Int/pi 171/97

/ 5/ Reactor shielding design Manual - Th. ROCKWELL.

/ 6 / Gamma-Ray absorption coefficients for éléments 1 through 100 derived from the theoretical values of
the National Bureau of Standards - LOS ALAMOS Scientific Laboratory LA 2237 - TID 4500 .

Neutron cross sections BNL 325

/ 8 / Calcul et mesure de la chaleur dégagée par rayonnement dans un acier spécial - DROULERS - MILLIES
SCIER S. Note non publiée

Transmission de la chaleur - W. H. Me ADAMS.


- Calorimètre V.G. -

( Photo 1 )
Calorimètre T. M. ( en cours de montage )

( Photo 2 )

- Calorimètre T. M,
(Photo 3 )
TABLEAU Z

Valeurs des To des calorimètres VG

i
Posïé'on c/u ca/orffTjebe
Ptsfoctnce
Ca./o/*/°meére To en frt .m . depufs t//>e 2>a.èe
P?le en tvr
J«cor*c/es
fa- ce c/u cœur*

VG3 120 balistique

VG4 100 40 10*3.61 1400


130 120 15.3.61 1400

VG5 108 balistique 4.4.61


120 40 5.7.61 1400
109 120 13.9.61 1400

VG6 115 balistique


122 120 9.5.61 1400

VG7 126 balistique 8,6 0 61


132 1200 29.6o6l 1400

VG8 127 balistique 28.8.61


125 120 13.10.61 2000
126 40 21.9*61 1800
125 120 12.10*61 2000
123 120 1.12.61 2000

VG9 127 balistique 28


'8,6l
131 120 15*10*61 2000

VG10 125 balistique 28<8»61


117 60 15*11.61 2000
TABLEAU IL
Valeurs des puissances Y mesurées avec les calorimètres VGr~
ramenées à Ppile =2000 kW

Position 75

Ca.Coi-'mè'êfS VG5 VG8 VG8 VG4


i

3)a.te 13.9.61 21,9.6l 13.10.61 15.3.61

»* 0,196 0,192 0,182 0,197

Position 85

Ox to rfsn çfrQ VG8 VG8 VG1 VC-1 VG4

.2)0.^? 22.9.61 13.10.61 27.12.60 30.12.60 15.3.61

P* 0,089 0,089 0,081 0,077 0,086

Position 06

Catorfmèére VG1 VG1 VG1 VG8

^Daàe 29.11.60 30.11.60 7.12 0 60 1.12,61

0,178 0,1>77 0,188 0,201


. P* !

Position 83.1.597

Catorfm eére VG8 VG8 VG8 VG5 VG4 VG8 VG8

J3aée 21.9.61 2 2 « 9 o 6 l 2 9 . 9 o 6 l 11,4.61 15.3.61 12,10.6: 8.11.61

fi* 0,071 0,071 0,071 0,072 0,075 0,068 ' 0,068

Position 83.2.597

Catorïmelre VG4 VG5 VG8- ' VG8 VG8


}

3>ate 15.3.61 11.4.61 29<,9o6l 12.10.61 \ 8.11.61 <


j

p
« 0,034 0,034 0,035 0,032 \ 0,031
TABLEAU ZOE

Rapport des puissances gamma en 47 et en 57

Calonmëire.- JZWe % en ïï /°fr en S? v/


/X
VG1 27*12.61 0,100 0,082 1,22

VG5 13*9.61 0,160 0 ? 132 1>21

VG8 1,12.61 0,153 0,129 1,19

Rapport des puissances gamma en 83»1»597 et Ô3*2<>597

Caforîfnetre J)aée Pç-± /V2 Pu/


'PtiL

VG8 12*10,61 0,067 0,032 2,09

VG8 8.11.61 0 ? 068 0 ? 032 2,12

VG5 11.4.61 xx 0,050 0?024 2,09

VG8 29o9»6l 0,071 0,035 2 ? 03

VG4 15o3.6l xx 0,053 0,025 2,12

xx le 11 Avril 1961 et le 15 Mars 1961, la puissance PILE


était de 1400 kW.
SCHEMA DE CALORIMETRE ISOTHERME

/joyau.
- NOMENCLATURE-

Ampoule de verre M02A


2- Masse de graphite
3. Tube de kovar
4. Soudure verre métal
Fil chromel
6- Fil alumel
7- Soudure chaude
8 _ Cheville A5
9 _ Soudure étain
10 Fil cuivre isolé

Modèle A B C
19 16 30
fjmpoole. +**
1
<f>int 16 14 27
Graphite. $ 6,3 4 6,3

Nombre de Pièces Tolérances générales : ± C.l sauf indications spéciales

MATIERE USINAGE. TOLI=RANCES.


TRAITEMENT. PROTECTION..

MODIFICATION
Ind Dote Via

C A L O R I M E T R E V1.G
IL N'EST PERMIS D'UTILISER CE
COMMISSARIAT A DESSIN QU'AVEC LICENCE SPÉCIALE
OU AUTORISATION EXPRESSE
L'ÉNERGIE ATOMIQUE (LOI DU II M A R S 190Z)

ÉCHELLE: OC9SINC PAR:

DATS : Vifj VERIFIE PAR :


Nombre d« Pi«c«« Tolerance* gentrolea : ± 0.1 *auf indication» spéciales
MATIÈRE USINAGE. TOLERANCES.
TRAITEMENT. PROTECTION.

CALORIMETRE Ver re-Graphite


V1G
iu N'EST PERMIS D'UTILISER CE
COMMISSARIAT A OE89IN QU'AVEC LICENCE SPECIALE
OU AUTORISATION EXPRESSE
L'ENERGIE ATOMIQUE (LOI OU II MARS 19OZ)

OATt :
Tube inox 4x6

Thermocoax
2ABAC.10

Emboufs inox

Soudures Froides

Masse de graphite

Soudures chaudes

Enveloppe extérieure
tube inox 18,4 x 19

CALORIMETRE T.M.
Fi g.'5

|_MEL. 1.3-62.*!
Membre de Pièces . Tolérances générales : ± 0,1 sauf indications spéciales

MATIÈRE USINAGE. TOLERANCES.


TRAITEMENT. PROTECTION.

CALORIMETRE T. M NOtIFICATKHM
Ind Mt MM

Liaisons électriques
IL N'E3T PERMIS O'UTILISÇR C£
COMMISSARIAT A DESSIN QU'AVEC LICENCE SPECIALE
OU AUTORISATION EXPRESSE
L'ÉNERGIE ATOMIQUE (LOI DU II MARS 190?.)

ÉCKRLLS : OC89INC PAR:

DATE :. PAR :

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