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Conference Aspect
Conference Aspect
du 22/09/2021
L’argument EPR
Cette discussion à amené Einstein, Podolsky et Rosen à donner un argument
en 1935 appelé aujourd’hui le paradoxe EPR mais qui n’est qu’un argument.
Cet argument repose sur deux hypothèses ; la théorie quantique et la localité
des influences (rien de plus rapide que la lumière).
Soit un état quantique fait de deux spins intriqués :
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|Ψ(ν1 , ν2 )i = √ {|x, xi + |y, yi}
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avec ν1 et ν2 deux photons et le dispositif de la Figure 1. Il comprend une source
de paire de photons intriqués ainsi que deux polariseurs. Les deux résultats de la
mesure des polariseurs I et II d’orientation a et b, les résultats de la mesure sont
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Figure 1 – Schéma de l’expérience de pensée de l’article EPR
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±1. Le formalisme quantique nous montre que P+ (a) = P− (a) = ainsi que
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P+ (b) = P− (b) = mais que les résultats prenant en compte les deux photons
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sont corrélés : P++ (a, b) = P−− (a, b) = cos2 (a, b) et P+− (a, b) = P−+ (a, b) =
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sin2 (a, b) Dans le dispositif de la Figure 1 le polariseur I prends la forme
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d’un opérateur qui agit sur l’espace de Hilbert du photon ν1 , mais comme il est
intriqué avec ν2 , le résultat de la mesure du polariseur I détermine le résultat
de la mesure du polariseur II et ce, quelles que soient les distances auxquelles
sont placés les deux polariseurs. Tout se passe comme si le polariseur I agit
sur le ν2 instantanément lors de la mesure de ν1 . C’est cette conclusion qui est
impossible selon Einstein, des variables cachées doivent pouvoir expliquer ce que
l’on interprète comme un influence instantanée. La conclusion de cet article est
donc : si la théorie quantique est correcte et la nature est locale, alors il existe
des variables cachées.
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l’autre (respect de la localité ou causalité locale). On obtient finalement :
Z ! !
X X
C(α, β) = dλ ρ(λ) aP (a|α, λ) bP (b|β, λ)
λ a=±1 b=±1
On peut alors utiliser cette théorie sur le dispositif de l’article EPR sachant
qu’on obtient avec le formalisme quantique :C(a, b) = cos(2(a, b)). On peut
alors tracer la corrélation en fonction de l’angle (a, b) entre les deux polariseurs
et on obtient la Figure 2. Il est impossible d’avoir une corrélation égale pour tout
les angles et en se plaçant dans des cas particuliers on peut mener l’expérience
pour vérifier vers quelle corrélation tendent les résultats.
La sources de photons
Alain Aspect a utilisé une excitation à deux photons ce qui permet d’exciter
uniquement ce niveau et non plusieurs niveaux un peu aléatoirement comme
l’avait fait Clauser en 1976. Grâce à cette source, l’expérience a pu être menée
et a donnée raison aux prédictions de la théorie quantique. Cependant, Alain
Aspect voulait s’émanciper de ce qu’on appelle une échappatoire, c’est à dire
une possibilité de communication entre les deux polariseur au moment de la
mesure.
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Figure 3 – Schéma des niveaux d’énergie mis en jeux dans la source d’Alain
Aspect (Absorption à deux photons).
d’influence entre les polariseurs qui ne peuvent donc pas se "mettre d’accord"
sur l’issue de l’expérience.
Conclusion
Alain Aspect a montré grâce à cette expérience qu’il n’y a pas de variables
cachées car il a obtenu une violation des inégalités de Bell. Ainsi, comme la
théorie quantique est vérifiée, la nature ne peut qu’être non-locale car si elle était
locale, il y aurait des variables cachées. Les travaux d’Alain Aspect ont ensuite
été poursuivi par de nombreux groupes pour s’affranchir d’autres échappatoires
moins évident et aujourd’hui la non-localité des effets d’intrication n’est plus à
prouver.