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PROCEDES DE REALISATION EN 4ème année maçonnerie

CHAPITRE I : LES PLANCHERS


Leçon 1 : Généralités sur les planchers

Objectifs pédagogiques :
 Définir le terme plancher et donner ses fonctions
 Donner les différentes parties d’un plancher
 Énumérer les différentes réservations dans le plancher
1. Définition et fonctions du plancher
a) Définition
Le plancher est une séparation horizontale entre deux niveaux différents d’un bâtiment.
b) Fonctions
Le plancher a pour rôle de :
 assurer l’isolation thermique et acoustique entre deux murs ;
 supporter les charges d’utilisation ;
 reprendre les charges et les surcharges du bâtiment afin de les transmettre aux poutres, poteaux
et aux murs porteurs.
2. Typologie du plancher en fonction du niveau du bâtiment
En fonction du niveau du bâtiment, on distingue :
 Les dallages sur terres : ce sont des planchers bas du sous-sol ou de celui du rez– de – chaussée
à l’absence du sous-sol lorsque le terrain est presque sec et horizontal.
 Le plancher sur vide sanitaire (VS) : il s’agit du plancher bas du rez– de – chaussée sans sous-sol
réalisé dans le cas des terrains en pentes, des sols argileux, des zones inondables, etc.
 Les planchers intermédiaires : ce sont des planchers hauts de chaque niveau d’étage du
bâtiment.
 Le plancher en toiture terrasse : il s’agit du dernier plancher du bâtiment.

Figure 1 : Différents niveaux d’un bâtiment


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3. Différentes parties d’un plancher


Le plancher est constitué de 03 parties essentielles qui sont : le revêtement ; l’élément porteur ou la
partie portante et le plafond.
 Le revêtement : repose sur la partie portante, il peut être du carrelage, du parquet en bois, des
dallages divers, des revêtements synthétiques.
 La partie portante : est constituée par des poutres en béton armé ou en béton précontraint,
des poutrelles métalliques, des solives en bois, des dalles en béton armé pleines ou nervurées.
 Le plafond : est réalisé sous l’élément porteur, c’est un enduit de plâtre, qui peut être des
plâtres préfabriqués en matériaux de tous genres.

Figure 2 : Différentes parties d’un plancher

4. Les réservations dans le plancher


Lors de l’exécution des planchers, on doit prévoir des vides appelés trémies. Ces vides permettent le
passage des ascenseurs, des conduits des fumées, de l’escalier et de toutes les gaines. Ces trémies
doivent en radier par des poutres, poutrelles ou des chevêtres.
Le chevêtre est une petite poutre qui sert à encadrer une trémie. Elle prend appui sur les éléments
porteurs les plus proches.

Figure 3 : Symboles des réservations

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Leçon 2 : Différentes sortes de planchers


Objectifs pédagogiques :
 Définir les différentes sortes de planchers
 Décrire leurs techniques de mise en œuvre
 Indiquer leurs avantages et inconvénients

Le plancher peut être exécuté : en béton armé, en béton précontraint, en bois et en acier.
I. Les planchers en béton armé ou en béton précontraint
On peut citer : les planchers à dalles pleines, les planchers à corps creux et les planchers à prédalle.
1. Les planchers à dalles pleines
a) Définition
La dalle pleine est un plancher en béton armé de faible épaisseur (8 cm à 20 cm) coulée sur un
coffrage plat. Le nombre et le diamètre de l’armature incorporée dépendent des charges qu’elle
supporte. Les appuis peuvent être des murs, poteaux ou poutres.
b) Domaine d’utilisation
Elles sont utilisées dans la réalisation des locaux publics, les magasins, les entrepôts et les parkings.
c) Etapes de réalisation
Le processus de réalisation est le suivant :
 Mise en place du coffrage à l’aide des étais
 Positionnement des armatures de la dalle ainsi que les chapeaux aux différents appuis.
 Coulage de la dalle
 Décoffrage après durcissement
Poutre Armature Dalle en BA

Etais

Appuis
Figure 4 : Schéma d’une dalle pleine en béton
armé
d) Avantages et inconvénients
Comme avantages on peut citer :
 Le décoffrage des joues possible après 2 à 4 jours
 La bonne résistance au feu
 La bonne isolation aux bruits aériens

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Comme inconvénients on peut citer :


 Le coût des travaux élevé
 La mauvaise isolation phonique
 La mise en œuvre longue

2. Les planchers à corps creux


a) Définition
C’est un plancher constitué principalement des poutrelles ou nervures, des hourdis ou entrevous et
d’une dalle de compression.
 Les nervures : sont en béton armé ou précontraint et assurent la tenue de l'ensemble et
reprennent les efforts de traction grâce à leurs armatures.
 Les entrevous : ressemblent à des parpaings et servent de coffrage perdu.
 La dalle de compression armée : elle a une épaisseur de 4 à 5 cm et est coulée sur les entrevous
qui reprennent les efforts de compression.
b) Domaine d’utilisation
Ils sont couramment employés pour la construction des maisons individuelles car peuvent être mise
en œuvre avec des moyens de levage limités.
c) Etapes de réalisation
Les étapes de mise en œuvre sont :
 Repérage du niveau de la dalle
 Coffrage et étais
 Pose des poutrelles (nervures)
 Pose des entrevous
 Ferraillage de la dalle de compression
 Coulage et vibration
 Décoffrage
Table de Compression

Armature

Poutrell Entrevou
s ou
Appui 60 Hourdis
cm

Etais
Figure 5 : Schéma d’un plancher à corps creux
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d) Avantages et inconvénients
Comme avantages on peut citer :
 La bonne isolation acoustique
 La surface de coffrage réduite
 Le plancher très porteur
Comme inconvénients on peut citer :
 La dalle épaisse impliquant une maîtrise de la technologie
 La mauvaise isolation thermique
 L’enduit en sous face.

3. Les planchers à prédalles


a) Définition
La prédalle est une plaque préfabriquée en béton armé de 4 à 6 cm d’épaisseur constituant la partie
inférieure du plancher sur laquelle est coulée sur le chantier un béton associé.
b) Domaine d’utilisation
Les prédalles sont utilisées pour les planchers d’immeubles d’habitation, les locaux scolaires, hôtels
et bureaux.
c) Etapes de réalisation
 Fabrication des prédalles
 Stockage horizontale sur chevrons en bois des prédalles
 Etaiement par files de bastaing réglé de niveau espacées de 1,60 à 1,80 m
 Levage et manutention des prédalles
 Mise en place des armatures de répartition et de liaison au droit des joints entre prédalles
 Mise en place des aciers placés en chapeau sur les appuis
 Mise en place des gaines électriques et des canalisations
 Coulage, vibration et réglage de la surface du béton dosé à 350 kg/m3 de ciment.

Table de compression

Armatures

Prédalles en
béton
Appui en
maçonnerie

Figure 6 : Schéma plancher à prédalle

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d) Avantages et inconvénients
Comme avantages on peut citer :
 La suppression du coffrage
 La réduction des étais
 La suppression des enduits en sous face
 La facilité d’incorporation des canalisations
 Le rendement élevé
 La fabrication mieux suivi et contrôlée
Comme inconvénients on peut citer :
 Les travaux onéreux
 La reprise de bétonnage entrainant le retrait différentiel des bétons
 La mauvaise liaison des armatures porteuses sur place.

II. Les planchers en bois


1. Définition
Les planchers en bois sont composés d’une ossature (poutres ou solives), d’un support de revêtement
ou parquet, d’un plafond pour les planchers d’étage, éventuellement d’un revêtement et d’un isolant.

2. Mise en œuvre
Deux solutions possibles pour l’ossature des planchers en bois sont souvent adoptées :
 Encastrement des solives dans les poutres de béton armé.
 Pose des solives sur les lisses ou sur des poutres périphériques en bois.
3. Avantages et inconvénients
Comme avantages on peut citer :
 L’économie de mise en œuvre.
 Le faible poids propre
 La facilement démontable
Comme inconvénients on peut citer :
 La faible portée
 L’entretien couteux
 Le risque d’incendie
 La mauvaise isolation phonique.
III. Les planchers métalliques
1. Différents types
On distingue les types suivants :
 Planchers en tôle pliée ou ondulée
 Planchers à corps creux et poutrelles en acier
 Les planchers collaborant

2. Mise en œuvre
Le système de plancher métallique permet de franchir de grandes portées avec des charges
considérables. Son exécution est rapide et précise, par contre il est coûteux et les aciers doivent être
protégés de la rouille soit par la peinture soit en les enrobant de béton.

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Leçon 3 : Les lambourdes


Objectifs pédagogiques :
 Définir les lambourdes
 Décrire la pose, le réglage et le scellement des lambourdes

1. Définition
Les lambourdes sont les pièces de bois sur lesquelles sont fixées les lames d’un parquet (revêtement
de sol en bois) ou les solives.

2. Dimensions
La largeur des lambourdes est de 40 mm, leur épaisseur est de 26 ou 35 mm, leur longueur variable
(supérieure à 70 cm).

3. Pose
Les lambourdes sont posées en fonction du sens de pose du parquet. Elles sont posées avec un
écartement de 45 cm entre axes.
a) Matériel
Les matériels utilisés sont : - Une règle - Un mètre - Un niveau à bulle - Un crayon - Un cordeau à
tracer - Un marteau - Des gros clous - Du plâtre ou du mortier - Un marteau perforateur (si support
en béton) - Des chevilles à frapper (si support en béton).

b) Exécution
Les différentes étapes d’exécution sont :
 Les lambourdes seront placées en fonction du sens des lames, auxquelles elles doivent être
perpendiculaires.
 A l'aide du cordeau, de l'équerre et du niveau à bulle, tracez l'emplacement des lambourdes,
en indiquant bien leur épaisseur. Comptez 45cm d'espacement entre chaque lambourde et 2
cm entre les murs et les dernières lambourdes.
 Avant de poser vos lambourdes, prévoyez d'éventuels trous de passage pour des câbles ou
canalisations.
 Il est conseillé de traiter vos lambourdes avant de les poser (insecticide, fongicide,
hydrofuge).
 L'installation des lambourdes varie selon le type de sol :
 Sur un support en solive il faut visser ou clouer les lambourdes perpendiculairement aux
solives, à raison d'une fixation par solive. Les lambourdes doivent reposer sur trois solives
minimum.
 Sur un support en béton, les lambourdes sont scellées à l’aide de plâtre ou de mortier
(mortier de ciment dosé à 300 ou 350 kg de CPA par mètre cube de sable).

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4. Réglage et scellement
 Exécuter les taquets pour maintenir à hauteur voulue les lambourdes extrêmes utilisées
comme guides.
 D’après la disposition du parquet, placer des lambourdes intermédiaires que des épingles en
fer fixent à une règle, reposant elle-même sur les lambourdes extrêmes. Voir figure 7.
 Fixer au plâtre ou mortier de ciment les lambourdes intermédiaires lardées de clous à bateaux
qui augmentent l’adhérence (incorporer des garnis dans le scellement pour améliorer sa
résistance). Voir figure 8.

N.B. : Attendre le séchage complet des scellements avant la pose des lames de bois de parquet

Figure 7 : Réglage des lambourdes intermédiaires

Figure 8 : Scellement des lambourdes

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CHAPITRE II : LES TOITURES TERRASSES


Leçon 1 : Généralités et procédés de construction
Objectifs pédagogiques :
 Définir le terme toiture terrasse et donner ses fonctions
 Décrire les procédés de construction

1. Définition
La toiture terrasse : est la couverture en béton armé avec une faible forme de pente qui est
destinée à recevoir des personnes ou des véhicules.

2. Fonctions
Les fonctions d’une toiture terrasse sont :
 La transmission des efforts horizontaux aux éléments de contreventements
 La résistance et la stabilité
 L’étanchéité et la protection
 L’isolation thermique et phonique
 Les liaisons avec les porteurs verticaux
 Le passage des gaines
3. Domaines d’application
Les domaines d’application sont ceux qui n’ont pas de contact naturel avec la surface du sol. On
peut citer : les toits, les garages en sous-sol, les abris, etc.

4. Nomenclature
Les différentes parties d’une toiture terrasses sont :
 Une dalle en béton armé
 L’acrotère
 La costière : c’est un mur qui débouche sur une toiture terrasse et au droit du joint de
rupture.
 Les trémies (ventilation, machinerie d’ascenseur, escalier, etc.)
 Les entrées d’eau de pluie
 L’isolant
 Le revêtement et la protection d’étanchéité.
5. Procédés de construction
Les procédés de construction des toitures terrasses sont semblables à ceux des planchers à dalles
pleines. Mais on notera d’autres cas comme :
 La force du vent : le type de la réalisation et le poids de la charge doivent s’adapter à la
hauteur du bâtiment et à la surface du toit.
 Les angles et le bord du toit : il faut tenir compte d’une charge d’aspiration plus importante.
 Le toit étanche avec du bitume : on utilise des couches de protection contre les racines
compatibles avec le bitume.

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Leçon 2 : Les matériaux d’étanchéité


Objectifs pédagogiques :
 Définir le terme étanchéité
 Enumérer quelques matériaux et revêtements d’étanchéité

1. Définition
L’étanchéité : est un produit utilisé pour recouvrir les toitures terrasses, les ouvrages en béton armé
et en maçonnerie.
2. Rôle
L’étanchéité a pour rôle de lutter contre l’humidité.
3. Matériaux d’étanchéité
On distingue : l’asphalte, les matériaux à base du bitume, le Plomb, le Zinc et l’Aluminium.

a) L’asphalte
L’asphalte est une roche calcaire imprégnée avec au moins 6% de bitume.
On distingue entre et autres :
 Le mastic d’asphalte contenant 11 à 17% de bitume.
 L’asphalte coulé : c’est un mélange de chaud de bitume naturel avec du mastic d’asphalte.
 L’asphalte coulé sablé : c’est un mélange d’asphalte coulé et du sable.
 L’asphalte gravillonné : c’est un mélange d’asphalte coulé et de gravillons.

b) Les matériaux à base du bitume


Ils proviennent généralement de plusieurs hydrocarbures (gaz naturel et pétrole). Les principaux
matériaux sont les suivants :
 Les enduits d’imprégnation à froid (EIF) : leur teneur en bitume ne dépasse pas 50% et
servent de couche première d’enduit et facilitent l’accrochage.
 Les enduits d’application à chaud (EAC) : ils contiennent au moins 70% de bitume pur et sont
utilisés pour le collage des feutres ou des bitumes.
 Les feutres bitumés : ils sont constitués d’un feutre recouvert sur chaque face par une couche
de bitume.
 Les bitumes armés : ils comprennent une armature enrobée de bitume pouvant être en
feutre, en voile de verre ou en toile de verre.

4. Revêtements et protection d’étanchéité


Comme revêtements on peut citer :
 Les revêtements multicouches posés sur béton
 L’étanchéité posée sur isolant.
Comme protection on peut citer :
 La protection sur terrasse non accessible
 La protection sur terrasse accessible

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CHAPITRE IIII : LES ISOLATIONS THERMIQUES ET PHONIQUES


Objectifs pédagogiques :
 Donner les principes des isolations thermiques et phoniques
 Décrire leurs techniques de mise en œuvre

1. Les isolations thermiques

a) Définition
L’isolation thermique est la mise en place des matériaux isolants sur les parois verticales (murs) ou
horizontales (planchers) permettant ainsi d’éviter le phénomène des parois froides.
L’isolation thermique est aussi définie comme le fait de protéger un local contre l’entrée de la
chaleur extérieure dans ce local.

b) But ou principe
L’isolation thermique a comme but :
 La protection contre un excès ou un manque de chaleur.
 L’économie d’énergie relative au chauffage.
 La protection contre les dégâts de construction.
 La diffusion de la chaleur d’eau.
c) Technique
La technique de mise en œuvre de l’isolation thermique est liée à la mise en œuvre des éléments
comme : le bloc de coffrage isolant, le petit élément à isolation intégrée, le système à isolation
intégrée, l’élément lourds en béton et le panneau sandwich.

2. Les isolations phoniques ou acoustiques


a) Définition
On appelle isolation phonique le fait de protéger un local des bruits extérieurs.
Le son se transmet par vibration dans l’air, dans les liquides ou les solides. Le son entraine la
propagation des bruits à travers des murs, des cloisons et des planchers. Ainsi on peut distinguer
deux sortes de bruits : Les bruits de percussion (basse fréquence) et les bruits aériens (haute
fréquence).

b) Principe d’isolation phonique


L’isolation acoustique a pour but :
 L’isolation intégrale du bâtiment au moyen du vide et de l’emploi d’un matériau absorbant.
 La protection en surface et en sous face.
 L’isolation sur toutes les faces verticales et horizontale

c) Technique
La technique de mise en œuvre de l’isolation thermique est liée au cloisonnement, à l’isolation des
murs par l’intérieur, à l’isolation des murs par l’extérieur, à l’isolation des planchers et à
l’isolation des combles et des toitures.
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CHAPITRE IV: LES ESCALIERS


Leçon 1 : Les différents types d’escalier

Objectifs pédagogiques :
 Définir le terme escalier
 Enumérer et caractériser les différents types d’escalier
I. Définition
Un escalier est un ouvrage constitué d’une suite de marches horizontales permettant de passer à
pied d’un niveau à un autre.

II. Différents types d’escalier


On distingue :
 Les escaliers droits
 Les escaliers balancés
 Les escaliers hélicoïdaux
 Les escaliers préfabriqués
 Les escaliers à limon
1. Les escaliers droits
Ce sont les types d’escaliers les plus répandus et les plus utilisés.
a) Fonctions
Les escaliers droits ont pour fonctions :
 D’offrir une bonne sécurité
 D’offrir le plus grand confort d’utilisation
 D’avoir des paliers de repos

b) Différentes formes
Les escaliers droits diffèrent par la forme et le nombre de volées à savoir :
 Escalier droit à ligne droite sans (figure a)
 Escalier droit à une volée (figure b)
 Escalier droit à deux demi-volées (figure c)
 Escalier droit à trois volées (figure d)

Figure a
Figure b
Figure c Figure d
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2. Les escaliers balancés


a) Définition
C'est un escalier dont les marches ne sont pas perpendiculaires à la ligne de jour.

b) Utilisation
On utilise ce type d'escalier lorsque les dimensions de la cage sont insuffisantes pour loger un palier
intermédiaire. Ces escaliers sont utilisés pour des bâtiments individuels.
c) Fonctions
Les escaliers balancés ont pour fonctions :
 D’offrir un aspect esthétique intéressant.
 De permettre un gain d’espace appréciable.
d) Différentes formes
 Escalier balancé à simple quartier (figure a)
 Escalier balancé à double quartier (figure b)
 Escalier balancé à demi circulaire (figure c)
 Escalier balancé circulaire (figure d)

Figure c
Figure a Figure b Figure d

3. Les escaliers hélicoïdaux


Ce sont les escaliers permettant d’obtenir un encombrement minimal, car ils sont construits sur un
espace très réduit. Toutes les marches sont rayonnantes (ou en porte - à - feu) autour d’un plateau
appelé : noyau central. Ils sont peu confortables.

a) Fonctions
Les escaliers hélicoïdaux ont pour fonctions :
 Le secours dans les logements collectifs.
 La communication entre deux niveaux d’un même appartement.

b) Différentes formes
 Escalier hélicoïdal circulaire (figure a)
 Escalier hélicoïdal carré (figure b)

Figure a Figure b
4. Les escaliers préfabriqués
Ce sont les escaliers réalisés en place sur les chantiers. Ces types d’escaliers sont confectionnés par
des maisons individuelles. La préfabrication permet de confectionner une volée entièrement au sol.
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Leçon 2 : Nomenclature et technique de construction

Objectifs pédagogiques :
 Définir les différents éléments que constituent les escaliers
 Décrire la technique de construction d’un escalier.

1. Terminologie
Les termes ou différents éléments qui constituent les escaliers sont :
a) Marche: c’est la partie horizontale qui reçoit le pied.
b) Contre marche : c’est la partie verticale qui limite la marche.
c) Nez de marche : c’est la partie de la marche qui déborde la contre marche.
d) Giron : c’est la distance horizontale qui sépare deux nez de marche consécutifs ou deux contre
marches.
e) Hauteur de marche : c’est la différence entre deux marches successives.
f) Paillasse : c’est la dalle oblique en béton qui porte l’escalier.
g) Emmarchement: c’est la largeur de l’escalier. Il est recommandé pour : les marches
individuelles ≥ 80cm ; immeubles collectifs ≥ 1.20m ; bâtiments publics ≥ 1.20m.
h) Paliers : ce sont des aires planes qui assurent un repos pendant la montée. Ils doivent permettre
le passage des objets volumineux tels qu’un placard. Si l’on appelle « L » l’emmarchement, le
palier devra être avoir une largeur ≥ 1.2L.
On distingue sur un escalier deux types de paliers à savoir :
 Les paliers intermédiaires : placés au début et à la fin de l’escalier.
 Le palier de repos : placé entre une volée d’escalier.
i) Volée : c’est le nombre de marches comprises entre deux paliers consécutifs. Il ne doit pas
excéder 25.
j) Jour : c’est l’espace vide entre deux volées.
k) Ligne de jour : c’est le développement du périmètre du jour.
l) Poutre palière : c’est un ouvrage horizontal supportant les charges du palier.
m) Echappée : c’est la hauteur libre au-dessus du nez de marche. Cette hauteur doit être ≥ 1.90m.
n) Mur d’échiffre : c’est le mur limitant la cage d’escalier.
o) Ligne de foulée : c’est la ligne conventionnelle qui représente le parcours d’une personne qui
descend ou monte un escalier en se tenant à la rampe du côté jour. Elle est placée
conventionnellement : au milieu de l’emmarchement si celui-ci mesure moins de 1.00m ; à
0.50m de la rampe si l’emmarchement mesure plus de 1.00m.
p) Rampe : c’est la distance verticale mesurée depuis le nez de marche ou le sol de palier jusqu’à
la surface supérieure de la main courante.
q) Main courante : c’est l’élément fixé au mur ou au garde-corps de l’escalier sur lequel les
personnes peuvent s’appuyer en utilisant l’escalier.
r) Garde-corps : c’est l’ensemble que constitue la main courante et de barreaux pour la protection
des risques de chute dans le vide.
s) Cage d’escalier : c’est le volume occupé par l’escalier dans la construction.

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t) La trémie : c’est la réservation de l’emplacement de l’escalier au niveau du plancher d’étage ou


arrive l’escalier.
u) Crémaillère : c’est l’élément d’ossature incliné qui supporte toutes les marches d’une volée.
v) Noyau central : c’est la partie d’articulation des marches d’un escalier hélicoïdal.
w) Collet : c’est la partie la plus étroite d’une marche balancée.

Figure : Terminologie générale d’un escalier

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2. Dimensionnement
On doit vérifier dans tous calculs d’escaliers que les dimensions des marches satisfassent la relation
de BLONDEL : 2H + G = 60 à 64 cm. Les dimensions moyennes des marches varient selon le type
d’escalier à savoir :

DIMENSIONS MOYENNES DES MARCHES

Types d’escalier Hauteurs Girons

Escalier perron 15,5 à 17 cm 30 à 32 cm

Escalier d’étage 16,5 à 17,5 cm 27 à 30 cm

Escalier de cave 17,5 à 19 cm 25 à 28 cm

Remarque : Ces dimensions sont indicatives, elles peuvent être rectifiées en fonction d’utilisations
particulières telles que les foyers pour personnes âgées ou les écoles maternelles. Toujours arrondir
G au centimètre supérieur.

3. Technique de construction
a) Escaliers en béton armé
Les étapes de la réalisation d’un escalier en béton armé sont :
 Traçage au sol et sur le mur d’échiffre de l’épure d’escalier
 Coffrage de la paillasse et de paliers
 Ferraillage des éléments nécessaires (paliers, palliasse, poutre palière, etc.)
 Coffrage des contre marches
 Bétonnage de l’ensemble en commençant toutefois vers le bas.

b) Escaliers préfabriqués
Ils sont de types :
 Escalier droit : les marches uniquement et la volée entière sont préfabriquées.
 Escalier hélicoïdal : les marches sont préfabriquées en prévoyant l’enveloppe extérieure du
noyau central
Ils sont réalisés à l’avance en usine. Selon le type, ils peuvent être en un seul bloc ou bien constitués
de plusieurs pièces et dont le scellement se fera sur place au chantier. La mise en œuvre se fait au
moyen d’un engin de levage.

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CHAPITRE V : LES CHARPENTES EN BOIS


Leçon 1 : Généralités et terminologie
Objectifs pédagogiques :
 Définir et donner le rôle des charpentes
 Donner la classification et les éléments constitutifs d’une charpente

I. Définition et rôle

1. Définition
La charpente en bois est un ensemble de pièces de bois assemblées à l’aide des éléments en bois ou
en métal.
La charpente en bois désigne aussi un ouvrage formé des pièces en bois qui portent la couverture ou
la toiture.
2. Rôle
La charpente a pour rôle de :
 Délimiter un espace intérieur nommé comble.
 Porter la couverture ou la toiture.

II. Terminologie
La charpente en bois qui est constituée de fermes et de couverture peut être classée en trois grandes
catégories qui sont : les charpentes traditionnelles, les charpentes mixtes et les charpentes
modernes.

1. Charpentes traditionnelles
a) Définition
Les charpentes traditionnelles sont les charpentes réalisées à partir de bois massifs (généralement
des résineux) assemblés par des assemblages traditionnels (tenon-mortaise, embrèvement...).
b) Différentes pièces d’une charpente traditionnelle
Les différentes pièces d’une charpente traditionnelle ou en bois sont : les fermes, les pannes,
l’échantignole, le chevron et l’aissetier.

2. Les fermes
a) Définition et éléments constitutifs
Les fermes sont les ouvrages de forme triangulaire constitués des pièces assemblées. La ferme porte
les pannes, les chevrons et les matériaux de couverture.
Les fermes sont constituées des éléments suivant :
 L’entrait : c’est une pièce de charpente horizontale maintenant l’écartement des arbalétriers.
 L’arbalétrier : c’est une pièce de bois de charpente posée obliquement pour recevoir les pannes
et fixée sur l’entrait.

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 Le poinçon : pièce de charpente placée verticalement dans l’axe d’une ferme. Il sert de lien entre
l’entrait et les arbalétriers.
 Le montant : pièce de bois verticale de la charpente, située entre l’arbalétrier et l’entrait.
 La contre-fiche : pièce de charpente placée obliquement reliant l’arbalétrier au poinçon.

b) Les différents types de fermes


On distingue deux grandes familles de fermes qui sont: les fermes à entrait long et les fermes à entrait
retroussé.
 Les fermes à entrait long :

Ferme en éventail

 Les fermes à entrait retroussé: Ce type de ferme s'utilise pour les combles habitables.

Ferme en A Ferme de combles habitables à encuvement

3. Les pannes
Les pannes sont les pièces de bois horizontales prenant appui sur les fermes et/ou sur les murs
porteurs en maçonnerie. Les pannes portent les chevrons.
On distingue trois types de pannes :
 Panne intermédiaire ou panne courante : pièce de bois posée horizontalement sur les fermes.
 Panne faîtière ou faîtière : pièce de bois située au sommet de la charpente.
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 Panne sablière ou sablière : pièce de charpente située en bas de la pente.

4. Echantignole ou chantignole
L’échantignole est une pièce de bois taillée en biseau ou (cale en bois clouée), posée sur l’arbalétrier
pour recevoir ou soutenir les pannes.
5. Le chevron
Le chevron est une pièce en bois reposant sur les pannes et placée suivant le sens de la pente du
toit. L’ensemble des chevrons d’une charpente constitué le chevronnage.
6. L’aisselier
L’aisselier est une pièce destinée à renforcer un assemblage de charpente.

Figure 1 : représentation d’une charpente


1) Panne faîtière ; 2) Panne intermédiaire ; 3) Echantignole ; 4) Tôle faîtière ; 5) Arbalétrier ;
6) Couverture ; 7) Panne sablière ; 8) Entrait ; 9) Contre fiche ; 10) Poinçon ; 11) Montant

Leçon 2 : Les assemblages et les couvertures


Objectifs pédagogiques :
 Définir et citer les différents types d’assemblage de charpentes.
 Définir le terme couverture, citer ses différents matériaux et ses techniques de construction.
I. Les assemblages
Les différents assemblages de la charpente sont : les assemblages traditionnels, les assemblages
cloués, les assemblages boulonnés et les lamellés - collés.
1. Les assemblages traditionnels
Les assemblages traditionnels sont des assemblages bois sur bois.
On distingue : les tenons – mortaises, les enfourchements, les moisements, les embrèvements.
a) Le tenon
Le tenon : est la cavité de même section que la mortaise d’une autre pièce à laquelle on l’assemble.

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b) La mortaise
La mortaise : est une cavité rectangulaire pratiquée dans une pièce pour y loger le tenon de même
section, d’une autre pièce à laquelle on l’assemble.
Le tenon – mortaise : est un assemblage utilisé pour les liaisons entrait-poteau, poinçon-arbalétrier,
entrait-arbalétrier, etc.

c) L’embrèvement
L’embrèvement : est un repos sur toute la largeur de la pièce. Une entrailles pratiquée dans la pièce
mortaisée pour servir de butée et soulager le tenon.

d) Le moisement
Le moisement : est utilisé pour les pièces moisées et les assemblages qui transmettent des efforts de
traction.

Figure 2 : représentation des assemblages traditionnels

2. Les assemblages cloués et boulonnés


Les charpentes à assemblages clouées et boulonnés sont les charpentes dont les pièces sont
assemblées à l’aide des clous et des boulons. Les fermes sont assemblées selon plusieurs procédés
parmi lesquels :
 L’assemblage par des goussets métalliques ou par des connecteurs.
 La fixation par taquet scellé.
 La fixation par pattes de scellement.
 La fixation par équerre et goujou de scellement.

3. Les lamellés - collés


Le lamellé-collé : est une technique qui consiste à assembler par collage des lamelles de bois
superposées et qui sont par la suite pressées sous de larges presses.

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Figure 3 : représentation des assemblages cloués et boulonnés

II. Les couvertures


1. Définition et qualités
a) Définition
La couverture est un ouvrage destiné à protéger le bâtiment contre les intempéries.

b) Qualités
Les qualités d’une couverture sont :
 Etre imperméable à l’eau
 Avoir une pente suffisante pour drainer rapidement les eaux de pluie

2. Les matériaux utilisés


Les matériaux utilisés par les couvertures sont : les tuiles en terre cuite, les tôles, le chaume, l’ardoise,
la terre, la paille, le plastique, le béton, le bambou de chine, les feuilles d’arbres, etc.

a) Les couvertures en tôles


On distingue : les tôles ondulées, les tôles bacs nervurées.
 Tôles ondulées : elles sont soit en zinc, en acier galvanisé, ou en aluminium.
 Tôles bacs nervurées : elles sont en aluminium et comprennent des nervures trapézoïdales.

3. Fixation, recouvrement et pose


Les types de fixation des plaques nervurées à la structure sont :
 Le boulon à crochet
 La vis auto taraudeuse
 Le clou de scellement
Pendant l’exécution, on effectue :
 La fixation et la pose dans le sens opposé à celui des vents dominants
 La fixation toujours par le sommet des ondes ou des nervures.
 La pose sur le volige ou panneau bois et jamais sur les tasseaux.

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CHAPITRE VI : LES CHARPENTES EN BETON ARME


Objectifs pédagogiques :
 Définir et décrire les techniques de construction des charpentes en béton armé
1. Définition
Les charpentes en béton armé sont les éléments réalisés en partie supérieure du mur de façade ou
de refend qui se termine en forme de pignon (triangle).

2. Rôle des pignons


Les pignons servent:
 A limiter le bâtiment en rive suivant la pente du toit
 A obtenir des combles utilisables ou non suivant le volume disponible
 A porter les pannes de la charpente (extérieure et intérieure).

3. Avantages des charpentes en béton armé


Les avantages des charpentes en béton armé peuvent être :
 La solidité : le béton par sa matière, est un des matériaux les plus résistants dans le temps
 Le prix compétitif : une charpente béton ne coûte pas plus chère qu’une charpente en bois
 Ignifuge : contrairement au bois, la charpente en béton ne craint pas le feu.
 Gain de temps : ce type de charpente est monté plus rapidement qu’une charpente en bois
classique
 Belles finitions : la qualité de finition des parements est excellente.

4. Types de charpentes en béton


Différents types de bétons peuvent être utilisés pour la construction des charpentes en béton :
 Le béton précontraint : excellent capteur des tractions exercées par la structure, les risques
de fissures sont pratiquement insistants.
 Le béton armé : idéal en rénovation.
 Le béton léger : souvent choisir pour ses performances acoustiques et thermiques.

5. Les différentes techniques de mise en œuvre


Ces charpentes sont de plusieurs formes, les pentes dépendent des régions et sont réalisé sur de
faible hauteur avec utilisation des contreventements pour empêcher les poussées du vent. La
technique de réalisation est la suivante :
 Réalisation d’un échafaudage stable avec protection réglementaire installé depuis le
plancher inférieur avec tréteaux échelles ;
 Détermination des pentes à l’aide soit d’une règle guide fixé ; soit à l’aide d’une fermette
réglée en position écartée de 2 à 5 cm du mur pour permettre le coffrage des linteaux ;
 Pose du coffrage avec étais et raidisseurs ;
 Pose des armatures ;
 Bétonnage.

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CHAPITRE VII : LE PERCEMENT DES OUVERTURES


Objectifs pédagogiques :
 Définir le percement des ouvertures
 Décrire les techniques de mise en œuvre des ouvertures

1. Définition et rôle
Le percement des ouvertures est une opération qui consiste à ouvrir dans un mur existant
une baie.
Cette opération a pour rôle : -
 De permettre d’accéder à l’intérieur du bâtiment (porte)
 D’éclairer et d’aérer (fenêtre, soupiraux)
 D’évacuer les eaux à travers un mur (barbacanes)

2. Quelques ouvertures ou baies


On peut citer : Les portes, les fenêtres, l’œil de bœuf, les soupiraux, les jours de souffrance
(ouvertures pratiquées dans les murs contigus à une autre propriété)

3. Techniques d’exécution
Les techniques ou marches à suivre pour insérer une ouverture dans un mur existant ou fini.
 Tracer l’axe du mur sur lequel on se repère pour limiter la dimension de baie
 Tracer le linteau au-dessus de la baie
 Percer un orifice à chaque extrémité du linteau respectivement
 Agrandir cet orifice vers l’intérieur de chaque côté du linteau (≅40 cm de chaque côté
vers ‘intérieur)
 A l’aide du burin, limiter la baie en perçant le mur verticalement des deux cotés en
respectant la largeur de la baie
 Fabriquer deux étais à chapeau pour soutenir la partie supérieure du linteau
 Ouvrir entièrement la baie à l’aide d’un burin ou d’une massette
 Après étaiement, on passe à l’exécution du linteau (ferraillage, coffrage, coulage).
4. Réalisation des linteaux
a) Définition
Le linteau est l'élément horizontal en béton armé qui limite l'ouverture de la baie à sa partie
supérieure en prenant appui sur les jambages.
b) Rôle des linteaux
Les linteaux ont pour rôle :
 de relier les jambages et contribuer à leur stabilité ;
 de supporter les charges de la maçonnerie du mur de façade ou de refend ;
 de supporter les charges d'une partie de plancher (charges uniformément réparties) ;
 de supporter les charges d'une poutre (charges concentrées) ;
 de permettre le maintien des éléments fixes ou ouvrants de la baie ;
 d'assurer une relative isolation thermique et acoustique ;
 de permettre la mise en place et le passage des volets roulants.

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c) Différents types de linteaux


On distingue : le linteau porte, le linteau fenêtre, le linteau continu…

Figure 1 : Linteau continu

d) Procédés de construction
Avant de réaliser un linteau, certains travaux préliminaires sont faits à savoir :
 Le trait de niveau à +1.00 m du sol fini est tracé sur les murs
 Les chaînages verticaux et les potelets incorporés sont coulés dans les blocs d’angle.
Le procédé de construction est le suivant :
 Les coffrages : il est important de vérifier l’horizontalité du fond du moule, la verticalité des
joues, l’alignement avec les murs, la stabilité de l’ensemble.
 Les armatures : elles sont préfabriqués suivant le modèle choisi ; en cadre carré, triangulaire ou
en étrier ; et sont constituées par des éléments standards avec 2 ou 3 filants (∅8; ∅10 𝑜𝑢 𝐻𝐴)
 Le bétonnage : le dosage varie de 300 Kg à 350 Kg de ciment. Le bétonnage s’effectue par
pilonnage ou par vibration en veillant à l’enrobage réglementaire des aciers.
 Le décoffrage : le fond du moule reste en position coffré avec quelques étais pendant une
huitaine de jours si possible.

Figure 2 : coffrage du linteau


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CHAPITRE VIII : LES REPRISES EN SOUS - ŒUVRE


Objectifs pédagogiques :
 Définir le terme reprises en sous-œuvre
 Décrire les techniques de mise en œuvre
1. Définition
Dans le bâtiment on distingue trois modes de travaux : le gros-œuvre, le second-œuvre et le
sous-œuvre.

Le sous-œuvre est définit comme les travaux en dessous du niveau de la surface du sol, en
général sur les fondations existantes.
La reprise en sous œuvre est la technique qui consiste à exécuter les travaux sous des
fondations existantes.
2. But
La reprise en sous œuvre a pour but d’augmenter les dimensions d’une fondation pour remédier
à une défaillance de celle-ci ou encore pour prévenir l’influence des constructions avoisinantes.
La stabilité d’une construction fait intervenir 3 facteurs : les charges, les fondations, le sol.
3. Domaine d’application
On réalise une reprise en sous-œuvre dans les cas suivants :
 Lorsqu’on veut renforcer ou reprendre les fondations qui se sont révélées insuffisantes
 Si l’ouverture d’une fouille au voisinage d’un bâtiment descend en dessous de la fondation
initialement satisfaisante.

4. Réalisation d’une reprise en sous œuvre


Avant de réaliser une reprise en sous-œuvre, il faut étayer suffisamment l’ouvrage afin de garantir
la sécurité, si l’ouvrage est en mauvais état dans sa superstructure, sa réfection s’impose avant
la reprise en sous-œuvre.

5. Processus de réalisation d’une reprise en sous-œuvre


 Identification et inventaire des défauts
 Reconnaissance du sol de fondation
 Etude des procédés de résolution des problèmes
 Etayage de l’édifice, mise en place des supports
 Fouille sous la fondation jusqu’au bon sol
 Bétonnage et reprise en sous-œuvre

6. Problèmes rencontrés
 Aménager sous la fondation existante
 Conserver la stabilité du bâtiment
 Garantir la sécurité du personnel.

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