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Ecole Supérieure Polytechnique d’Antananarivo

Cours de Mécanique des Fluides


RAHELIARILALAO Bienvenue, Professeur Titulaire – E-mail : rahelbi2001@yahoo.fr

2IEME PARTIE : STATIQUE DES FLUIDES

Chapitre 3
PRINCIPE FONDAMENTAL DE L’HYDROSTATIQUE

Hypothèses
Les fluides considérés sont homogènes et isotropes.
Rappels
Pour un fluide en équilibre, qu’il soit parfait ou réel, les forces superficielles se réduisent à
leurs seules composantes normales, les forces de pression. Elles sont donc :
• Normales aux éléments de surface qui délimitent le fluide ;
• Dirigées vers l’intérieur de la masse de fluide.

I. Pression en un point d’un fluide en équilibre.


Enoncé : « En un point quelconque d’un fluide en équilibre, la pression est indépendante
de l’orientation de la surface pressée ».

Démonstration
( )
Affectons le fluide de masse volumique ρ d’un référentiel trirectangulaire 0, i , j , k .
Pour connaître la pression sur des éléments de surface différemment orientés, considérons un
volume élémentaire de fluide de forme tétraédrique. Trois des faces du tétraèdre ABCM sont
trirectangulaires en M, l’orientation de la quatrième est alors quelconque. Le but est de
démontrer que les pressions sur ces éléments de surface différemment orientés sont égales au
point M (x, y, z), c’est-à-dire, lorsqu’on fait tendre respectivement dx, dy et dz vers 0.
*Les surfaces élémentaires sont suffisamment petites pour que l’on puisse considérer que les
pressions sont uniformes sur une même face.

k C(x, y, z + dz)

M(x, y, z) B(x, y + dy, z)

O j
A(x + dx, y, z)

i
Figure 1

1
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Les forces superficielles de pression qui s’exercent sur les particules situées dans le voisinage
immédiat de ces éléments de surface sont respectivement colinéaires et de sens contraires à
leur normale extérieure (Tableau 1).

Tableau 1
Force pressante sur les faces du tétraèdre

Face Aire Normale Pression* Force pressante


extérieure
CMB dy dz px
−i ( f s )x = 1 dy dz p x i
2
AMC dx dz py 1
−j ( f s )y = dx dz p y j
2
AMB dx dy −k pz 1
( f s )z = dx dy p z k
2
ABC dS n pn ( f s )n = − dS p n n

Soit f v la force de volume par unité de masse qui s’applique sur l’élément de fluide.
f v = f x i + f y j + f z k (1)

Condition d’équilibre sur les forces : dm f v + f s = ρ dv f v + f s = 0 (2)


La projection de cette relation vectorielle suivant i donne :
1
2
( ) ⎛1 1
dy dz p x − p n dS cos i , n + ρ f x ⎜
⎝3 2

dx dy dz ⎟ = 0 (3)

( ) ⎛1 ⎞
p n dS cos i , n = p n ⎜ dy dz ⎟
⎝2 ⎠
(4)

La relation (3) s’écrit :


1 ⎛1 ⎞ ⎛1 1 ⎞
dy dz p x − p n ⎜ dy dz ⎟ + ρ f x ⎜ dx dy dz ⎟ = 0
2 ⎝2 ⎠ ⎝3 2 ⎠
⎛1 ⎞
Après simplification : p x − p n + ρ f x ⎜ dx ⎟ = 0
⎝3 ⎠
La relation précédente se réduit à l’égalité des pressions après avoir fait tendre dx vers 0 :
p x = pn
Les projections de la relation vectorielle (2) suivant j et k et le même raisonnement conduit
à la relation :
p x = p y = p z = p n (5)

II. Résultante des forces superficielles de pression


Considérons un élément de volume de fluide dV = dx dy dz dont un sommet est le point
M (x, y, z).

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Les forces de pression qui s’exercent sur la face ABCM et son vis-à-vis A’B’C’M’
déduite par une translation dx ont la même direction mais de sens contraire. Si p(x) désigne la
pression au niveau de ABCM, la pression sur la face opposée doit tenir compte du
déplacement élémentaire dx et s’écrit alors p(x + dx). Au premier ordre :
∂p
p( x + dx ) = p( x ) + dx (6)
∂x
k A B

A’ B’
M(x, y, z) C

O j
M’ C’

i
Figure 3

En tenant le même raisonnement sur les faces AA’M’M et BB’C’C d’une part et, M’C’CM
ABB’A’ d’autre part, la résultante des forces de pression sur l’élément de fluide s’écrit :
F p = [ p ( x ) − p ( x + dx )]dy dz i + [ p ( y ) − p ( y + dy )]dx dz j + [ p ( z ) − p ( z + dz )]dx dy k
⎡ ∂p ∂p ∂p ⎤
Fp = − ⎢ i + j + k + σ ( x, y, z )⎥ dx dy dz
⎣ ∂x ∂y ∂z ⎦
σ ( x, y, z ) est une fonction tendant vers 0 avec dx, dy et dz.
La résultante des forces de pression par unité de masse dans le système de coordonnées
cartésiennes est alors :
1 ⎡ ∂p ∂p ∂p ⎤ 1
fp =− ⎢ i+ j + k ⎥ = − grad p (7)
ρ ⎣ ∂x ∂y ∂z ⎦ ρ

III. Equations fondamentales de la statique des fluides


1. Cas général
Soit f v la force de volume par unité de masse s’appliquant sur un fluide en équilibre. La
condition d’équilibre sur les forces s’écrit :
1
f v − grad p = 0 (8)
ρ
2. Cas où la force de volume dérive d’un potentiel
f v = grad U ( x, y, z )
Le plus souvent, la force de pesanteur est la seule force de volume à intervenir. Pour une unité
de masse, celle-ci dérive du potentiel U = g z

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Il en résulte pour la relation (8) :


1 ⎡ ∂p ∂p ∂p ⎤
− ⎢ i+ j + k⎥ + g k =0
ρ ⎣ ∂x ∂y ∂z ⎦
Ainsi, la pression ne dépend que de z :
⎧ ∂p
⎪ ∂x = 0
⎪ ∂p

⎨ =0
⎪ ∂y
⎪ ∂p + ρ g = 0
⎪⎩ ∂z
On en déduit alors l’équation différentielle : dp = − ρ g dz (9)
De cette relation générale, dans tous les cas : dz > 0 ⇒ dp < 0 ⇔ la pression diminue quand
on monte en altitude.
Pour un gaz, ρ dépend de la température et de la pression

3. Fluides incompressibles dans le champ de pesanteur


Dans le champ de pesanteur : F = − grad ( gz ) = grad (− gz )
Le fluide étant incompressible : ρ = constante
Le principe fondamental de l’hydrostatique s’écrit :
ρ grad (− gz ) − grad p = 0 ⇒ grad ( ρgz + p ) = 0
Si s désigne l’abscisse curviligne le long d’une ligne quelconque, la relation précédente se
traduit par :
d
( p + ρgz ) = 0
ds
Cette relation qui signifie que la quantité ρgz + p ne varie pas, quand, dans le champ de
pesanteur, on se déplace le long d’une ligne quelconque, d’où l’énoncé du principe
fondamental de l’hydrostatique (PFH) :
a. Dans le cas particulier d’un fluide incompressible dans le champ de pesanteur,
p + ρgz est constante
On pose p ∗ = p + ρgz : p* est appelée pression motrice

b. Enoncé pratique du PFH


Intégrons la relation (8) entre deux points A et B de côtes respectives zA et zB :
(B) (B) (B)

∫ dp = − ∫ ρ gdz = − ρ g ∫ dz ⇒ pB − p A = − ρ g ( z B − z A ) (12)
( A) ( A) ( A)

Si le point A est situé au dessus du point B : z A − z B = h f 0 .


Par suite : pB − p A = ϖ h f 0 ⇒ pB f p A la pression augmente avec la profondeur
On écrit encore cette relation sous la forme : pB − p A = ϖ h = ϖ h X 1 (13)
ϖ désigne le poids volumique du fluide ; 1 représente la valeur unitaire d’une surface.

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La différence de pression entre deux points quelconques à l’intérieur d’un fluide en


équilibre est égale au poids d’une colonne de fluide ayant comme base l’unité de surface
et, comme hauteur, la différence de niveaux entre les deux points.

IV. Applications du PFH


1. Transmission de la pression au sein d’un fluide en équilibre : théorème de
PASCAL
Les fluides transmettent intégralement et dans toutes les directions les pressions qui
leur sont appliquées : dans un fluide incompressible en équilibre, toute variation en un
point entraîne la même variation de pression en tout point.

Considérons un élément de volume d’un fluide incompressible qui a la forme d’un


cylindre.

G1

G2

Figure 4

Soit p1 la pression au centre de la face supérieure G1d’altitude z1 et p2 la pression au


centre de la face inférieure G2d’altitude z2. Supposons qu’en G1 survienne une variation de
pression p ( p1 + Δp1 ) , Δp1 étant un nombre algébrique. On démontre que la variation de
pression Δp 2 qui en résulte en G2 est égale à Δp1 .

Illustration de la transmission intégrale de la pression : presse hydraulique


Considérons un vase communicant contenant un liquide incompressible de masse
volumique ρ. Les deux branches présentent des sections différentes S et s. On applique une
ur
force f au niveau du piston de section s, de diamètre d. Le volume de liquide refoulé par le
piston (s, d) se retrouve intégralement dans la branche de section S, soulevant ainsi le piston
ur
(S, D) avec une force F . La pression se transmettant intégralement en tout point du liquide,
la pression s’exerçant sur les deux pistons reste la même. Il en résulte :

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ur ur
La force pressante f appliquée sur le petit piston produit une force pressante F soulevant le
grand piston d’intensité plus élevée d’un rapport S/s par rapport à f.
Ce principe est à la base des vérins et freins hydrauliques, dispositifs de compactage, pressoirs
pour l’extraction d’huile à partir de graines oléagineuses…
F , pression P

f , pression p
(s, d) (S, D)
(1)
h2 h2
(1) (2)
h1

(2)

Figure 5

F f S
p=P ⇔ = ⇒F= f h1 πd2 = h2 π D2
S s s
2. Isobares
Les isobares qui sont des surfaces de niveau, sont des plans horizontaux. En effet, les
surfaces d’égale pression au sein d’un fluide homogène en équilibre sont telles que
p = constante⎤
⎬ ⇒ z = constante
p + ρgz = constante⎦
‰ Illustrations
A la surface libre d’un liquide en contact avec l’atmosphère, la pression n’est autre
que la pression atmosphérique, pat constante, ce qui fait que la surface libre est un plan
horizontal. Le gradient de pression est vertical, dirigé vers les pressions croissantes, c’est-à-
dire vers le bas.

Traces des isobares

grad p

Figure 6
De même, la surface de séparation de deux liquides non miscibles est un plan horizontal.

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3. Mesure de la pression par une colonne de liquide


a) Pression absolue. Pression relative. Hauteur piézométrique
Dans l’expression fondamentale de l’hydrostatique, p désigne une pression absolue,
c’est-à-dire l’origine des pressions est zéro. Dans la pratique, on mesure des pressions
relatives ou effectives. On adopte alors une référence, une pression non nulle comme origine
des pressions. Généralement, il s’agit de la pression atmosphérique, pat
(p - pat) : pression relative ou pression effective

b) Tube piézométrique

A pat A’

M zM = 0

Figure 7

C’est un tube transparent qui sert à mesurer la pression sur dans un liquide au repos dans
un récipient ou en écoulement en charge dans une conduite (Chapitre 7). L’embout du tube est
raccordé à une prise de pression située sur la paroi du récipient. Il peut être vertical ou
légèrement incliné.
Appliquons le PFD dans le tube :
p M* p*
p M + ρ g z M = p A + ρ g z A ⇐⇒ p M* = p *A ⇐⇒ = A
ρg ρg
p *A p A p
Or : = + z A = at + z A
ρg ρg ρg
Lorsqu’on prend comme origine des pressions la pression atmosphérique, il advient :
p M* p
= M + z M = z A (14)
ρg ρg
p∗
La côte du point A en contact avec l’air atmosphérique est une mesure de la quantité
ρg
pour tout point M situé entre A et M (M de même niveau que la prise de pression)

En prenant comme origine des côtes le point M, z A = h est appelée hauteur piézométrique

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La mesure de la pression qui règne à l'intérieur du réservoir fermé, dans un plan


contenant M revient à une simple lecture du niveau de liquide dans le tube transparent ouvert
à l’air, vertical ou incliné :
p M − p at
=h
ρg

c) Baromètre à mercure

Pression atmosphérique normale


pat⊥ = ρgh + pM
h = 76 cm
pat⊥ = 13,56 X 981 X 76 = 1,013 106 baryes (15-a)

pat⊥ = 1 atmosphère = 1 atm (15-b)

Figure 8

d) Manomètre différentiel
Le ballon contient un gaz de masse volumique ρ1. Pour mesurer la pression qui règne en M,
on utilise un manomètre différentiel (manomètre à liquide).

gaz (ρ1) ∗ h2
M h1

B’ B Référence : z = 0
Mercure (ρ2)

Figure 9

pB + 0 = pat + ρ2gh2 ; pB’ + 0 = pM + ρ1gh1 ⇒ pM = pat + ρ2gh2 - ρ1gh1; pB = pB’


La masse volumique d’un gaz est négligeable par rapport à celle d’un liquide :
ρ1 << ρ2 ⇒ρ1gh1 << ρ2gh2
La pression absolue en M est alors :
pM = pat + ρ2gh2 (16)

V. Aspect énergétique du principe fondamental de l’hydrostatique

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p + ρgz = constante traduit la conservation de l’énergie en hydrostatique qui s’énonce comme


suit :
L’énergie potentielle constituée par l’énergie de pression et l’énergie due à la pesanteur
par unité de volume se conserve.

Démonstration
Equation aux dimensions d’une énergie :
[E] = [Force] X [Hauteur/Déplacement]
[E] = [Masse] X [Vitesse]2
[E] = M. L2.T-2

[p] = [Force] / [Surface] ⇒ [p] = M.L-1.T-2 = [E] / L3


p a la dimension d’une énergie par unité de volume
On démontre qu’il en est de même pour ρgz (énergie de position ou énergie due à la pesanteur
par unité de volume).

VI. EQUILIBRES RELATIFS


Le fluide, incompressible, est en équilibre relativement à un repère mobile non galiléen
(repère animé d’un mouvement avec une accélération non nulle par rapport à un référentiel
fixe) avec un mouvement sans déformation. Le fluide reste toujours sous l’influence du
champ de pesanteur. La loi de l’hydrostatique dans le repère mobile s’écrit alors :
1
F − Γ ent − grad p = 0 (17)
ρ
− Γ ent : force d'inertie d'entraînement par unité de masse.

1. Accéléromètre
Littéralement, ce dispositif permet de déterminer l’accélération d’un système animé d’un
mouvement de translation. Un fluide incompressible placé dans un réservoir est soumis à une
accélération constante. Il est en équilibre relativement au référentiel rectangulaire lié au
réservoir.
Référentiel absolu fixe : (O1X1, O1Y1, O1Z1) Repère mobile non galiléen : (Ox, Oy, Oz)
z Z1

C
H M H' O1 Y1
α γ

O A y X1
r
g −γ g

x
Figure 10

La loi de l’hydrostatique permet d’écrire :

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1 ∂p ∂p ∂p 1 ∂p r ⎛ 1 ∂p ⎞ r ⎛ 1 ∂p ⎞r r
− γ j − gk − ( i+ j+ k) = 0 ⇒ i+⎜ +γ ⎟ j +⎜ + g ⎟k = 0 ⇒
ρ ∂x ∂y ∂z ρ ∂x ⎝ ρ ∂y ⎠ ⎝ ρ ∂z ⎠
∂p ∂p ∂p
=0 ; =−ργ ; =− ρ g
∂x ∂y ∂z
∂p ∂p ∂p
Or dp = dx + dy + dz ⇒ p – p0 = - ρg (z – z0) - ργ(y – y0) (18)
∂x ∂y ∂z

On démontre que les surfaces isobares sont des plans inclinés d’un angle α par rapport à
l’horizontal, vers l’avant ou vers l’arrière, suivant que le mouvement est accéléré ou retardé,
telles que :
γ
tgα =
g

On démontre que toutes les isobares obtenues avec la même quantité de liquide se
coupent suivant une droite de trace M. Le système qui permet de signaler que le niveau de
carburant dans le réservoir d’une voiture atteint une valeur critique (bientôt panne) repose sur
ce principe.

2. Tachymètre hydrostatique
Ce dispositif permet de déterminer en continu la vitesse angulaire de rotation d’une
machine. Son principe de base repose sur le comportement d’un fluide incompressible dans le
champ de pesanteur en équilibre relatif par rapport à un repère mobile en rotation.
Référentiel absolu fixe : (O1X1, O1Y1, O1Z1) Repère mobile non galiléen : ( er , eθ , e z )
z
ez

M
O

θ r

Ω0 er
Figure 11

Un récipient cylindrique contient un fluide incompressible de masse volumique ρ. On fait


tourner le récipient autour de son axe de révolution avec une vitesse angulaire ω0. Pendant le
mouvement, une particule de fluide M repérée par ses coordonnées cylindriques r, θ et z,
décrit un cercle de rayon r. Elle est alors soumise à une accélération angulaire centripète

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− ω 02 r u . Les forces de volume par unité de masse sont la force de pesanteur − g et la force
r
d'inertie ω02 ru . Dans le système de coordonnées cylindriques ( er , eθ , e z ) :
∂p
= rω02 ρ
∂r
1 ∂p
=0
r ∂θ
∂p
= −ρ z
∂z
On démontre que :
• la pression au sein du liquide varie en fonction des coordonnées spatiales r et z suivant la
1
relation : p − p 0 = − ρg ( z − z 0 ) + ρω 02 r 2 (19)
2
• Les isobares sont des paraboloïdes de révolution d’équation :

z = α r 2 + β (20)
α et β sont des constantes.

‰ Tube en U tournant : phénomène de cavitation

Un tube en U contenant un fluide incompressible de masse volumique ρ tourne autour


d’un axe vertical Oz parallèle aux branches. Les distances du point O aux deux extrémités de
la partie horizontale sont inégales. On étudie le système relativement à un référentiel
cylindrique identiquement au problème du tachymètre.
Les niveaux de liquide dans les deux branches se stabilisent respectivement en z1 et z2
avec
z1 < z2 si l1 < l2
z
ω0

z2

z1

l1 O
Figure 12
On appliquera aux surfaces libres du liquide dans les deux branches du tube la loi de
l’hydrostatique. On démontre que p = f(r, z).
p augmente avec la profondeur (z décroissant) et avec r, distance entre la particule de fluide
considérée et O. p est minimale au point O, pmin = p(r = 0; z = 0)

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p min p l 2 + l 22
= at + h − ω 02 1 (21)
ρg ρg 4g
Le volume de liquide restant le même, on démontre que :
ω 02
z 2 − z1 =
2g
(l 2
2 − l12 ) (22)
z1 + z 2 = 2h
Soit psat le pression de vapeur saturante du fluide. Si pmin < psat, il se forme des bulles
au niveau de O. Ce phénomène est connu sous le nom de phénomène de cavitation ; il résulte
du fait qu’une infime partie de liquide se vaporise. Ces bulles, entraînées par le courant, se
résorbent quand elles arrivent dans une zone de pression plus élevée.
Dans le cas des écoulements en charge (le fluide emplit pleinement toute la section de la
conduite), ce phénomène a des conséquences néfastes :
‰ Vibrations violentes dues à l’instabilité des bulles lors de leur résorption,
accompagnées d’un bruit intense de cailloux roulés ;
‰ Erosion des parois dues aux vibrations précédentes et à une attaque chimique par
l’oxygène existant dans les bulles ;
‰ Baisse de rendement des turbomachines.
Le phénomène de cavitation peut également survenir dans les diffuseurs.

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