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Chapitre 2.1 6
Chapitre 2.1 6
Ces limitations ont conduit à mettre au point à partir de 1965 aux États-
Unis un concept de gestion de la production permettant d’antici per les
besoins exacts avec leur décalage dans le temps. Cette méthode a été
initialement appelée MRP (pour Material Requirements Planning, soit «
calcul des besoins nets »). Par la suite, une évolution en plusieurs étapes
a permis d’aboutir au concept de MRP, où les mêmes initiales ont une
signification bien plus globale: Manufacturing Resource Planning que
l’on peut traduire par « Management des Res sources de la Production
».
Nous reviendrons par la suite sur cette pro gression du concept, mais il
importe immédiatement de souligner qu’il est nécessaire de préciser,
lorsqu’on parle de MRP, de quel stade il s’agit. Ainsi, bon nombre
d’entreprises et de logiciels estiment « faire du MRP » dès qu’un calcul
des besoins est effectué, alors que mainte- nant le concept MRP doit être
appliqué uniquement dans le sens global MRP !
2. Schéma global de MRP
Le concept MRP permet de gérer la production depuis le long terme
jusqu’au court terme. C’est également une méthode de simulation de
l’activité industrielle qui permet de répondre à la question générale «
Que se passe-t-il si ? »
1
C’est un outil de communication entre les diverses fonctions de l’entre-
prise, notamment les fonctions Commerciale et Production. Il permet à
tous les services de l’entreprise de gérer la production en parlant un
langage commun.
Le schéma 7.1 illustre le principe général de MRP, avec la planification
déduite de la gestion de la demande (prévisions commerciales et
commandes des clients) et l’exécution.
Figure 7.1 – Principe général MRP
Planification
Exécution
Plan
de production
Calcul
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3. Principe d’Orlicky
Une entreprise fabrique et achète des articles selon ses besoins ; c’est
en tous cas ce qu’elle devrait faire ! Le concept MRP est consécutif à la
mise en évidence, par Joseph Orlicky, de la répartition de ces besoins
en deux types fondamentaux : les besoins indépendants et les besoins
dépendants.
Les besoins indépendants sont ceux qui proviennent de l’extérieur de
l’entreprise, indépendamment de sa volonté propre. Il s’agit de façon
typique des produits finis et des pièces de rechange achetés par les
clients de l’entreprise.
Les besoins dépendants, au contraire, sont générés par les précédents.
Ils proviennent donc de l’intérieur de l’entreprise elle-même. Il s’agit
des sous-ensembles, composants, matières premières..., entrant dans
la composition des produits vendus.
Ces deux types de besoin exigent un traitement totalement différent,
exprimé dans le principe d’Orlicky :
Les besoins indépendants ne peuvent être qu’estimés par des prévisions. Les
besoins dépendants, au contraire, peuvent et doivent être calculés (figure 7.3).
Vitres
Calcul
3
Les modes de gestion de ces deux types de besoin sont donc totalement différents, puisque
dans le premier cas ils reposent sur des méthodes de prévision alors que, dans le second cas,
ils font appel à la technique du calcul des besoins nets (voir section ci - après). Ainsi, pour
la voiture de la figure 7.3, des prévisions de ventes seront à la base de l’estimation du volume
de production nécessaire en véhicules. Quant aux composants, les quantités à fabriquer ou
acheter, nécessaires pour assembler ces véhicules, seront calculées en se fondant sur les
nomenclatures.
Il faut dès à présent remarquer que certains articles peuvent avoir des besoins à la fois
indépendants et dépendants. Ainsi, un article peut entrer dans la composition d’un produit
(besoin dépendant) et être également vendu en pièce de rechange (besoin indépendant).
Une augmentation de la productivité par une réduction des stocks et une réduction des pertes
de charges suite à une meilleure utilisation de la capacité des salles d’opération. Ces deux
éléments se sont traduits par des gains financiers à la productivité des salles d’opération :
une augmentation des heures d’utilisation, une augmentation des interventions et une
augmentation des heures disponibles. On remarque une augmentation de la rotation des
stocks. L'étude met aussi en lumière une réduction des stocks après la première année
d’implantation du système, une réduction des frais de financement estimée ainsi qu'un délai
de récupération inférieur à un an.
L'étude rapporte également une augmentation de la satisfaction du personnel infirmier et
médical quant à la gestion de l’information reliée au matériel.
Cet exemple nous porte donc à croire qu'il y a effectivement un potentiel d'amélioration
considérable qui pourrait être atteint par le recours à des techniques de gestion des stocks plus
efficaces dans le secteur de la santé.
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De façon préliminaire, nous pouvons affirmer que MRP constituerait une base intéressante par
rapport aux différentes options envisageables pour le bloc opératoire.
La logique, le fonctionnement, les intrants, l'ampleur et les bénéfices potentiels des systèmes de
planification des besoins matières (MRP) sont des sujets qui sont relativement peu connus des
gestionnaires du milieu de la santé puisque ce type de système est principalement utilisé dans le
secteur industriel. Cette section a pour principal objectif de présenter de façon succincte ce système
de gestion des stocks avant d'entreprendre dans les prochaines sections une discussion plus
spécifique au thème de la présente recherche.
Stevenson (1990) précise que la demande dépendante concerne les produits qui sont reconnus
comme étant des ensembles, des composants ou des fournitures qui entrent dans la fabrication
d'un produit fini ou dans la livraison d'un service. Dans un tel cas, la demande de ces articles est
dite dépendante du nombre de produits finis ou de services qui seront livrés.
Exemple de demande dépendante :
Un exemple simple pour fins d’illustration serait celui de la demande de pieds pour la
fabrication de tables. Comme nous savons que chaque table nécessite 4 pieds, la demande
totale de pieds sera fonction du nombre total de tables fabriquées sur une période donnée.
Si nous prévoyons la fabrication de 100 tables, le nombre total de pieds requis sera de 400.
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Toujours selon le même auteur, la demande indépendante fait référence aux produits finis 18 et/ou
aux services livrés aux clients. D'une façon générale, ces derniers seront vendus ou livrés plutôt
que d'être utilisés comme intrants à d'autres produits et services. Il n'existe donc aucune relation de
dépendance qui permettrait d'établir et de planifier le nombre d'unités ou de livraisons requises pour
une période donnée.
Exemple de la demande indépendante :
Dans l’exemple précédent, la demande indépendante correspond au nombre de tables prévu.
La demande indépendante répond à des relations complexes entre le marché, le cycle de vie,
la technologie, les efforts de marketing, la concurrence et beaucoup d'autres facteurs qui ne
permettent pas d'établir avec certitude la demande pour une période donnée (Beckman et al.,
1984). Ainsi, la planification des produits et services à demande indépendante fait appel à
des outils de prévision de toutes sortes.
18
Quoique certains articles puissent être considérés à la fois comme produits finis et comme composants selon
l'usage (ex. : pièces de remplacement), nous préférons ici conserver une certaine simplicité à travers les explications.
19
Master Production Schedule. Le PDP est un programme de fabrication exprimant les décisions de fabrication des
produits finis soumis à une demande indépendante.
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Pour un composant situé à un niveau inférieur de la nomenclature, les besoins bruts seront calculés à partir des
commandes planifiées des articles parents (c’est-à-dire des articles de niveaux supérieurs de la nomenclature).