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Formation ONUDI/ENSP

. Volet hydrologie

Bref aperçu des ressources


en eau au Cameroun

Dr. Sigha-Nkamdjou, HRD


Hydrologue / Géochimiste
Directeur de Recherche
eMail : sighankamdjou@gmail.com
Tél : +237 6 99 81 16 60
Plan du cours

1. Généralités sur l’eau

2. Etat des connaissances

2.1. Les précipitations

2.2. L’hydrométrie
3. Bref aperçu des ressources en eau
du Cameroun
Importance des connaissances
sur les ressources en eau

• Depuis la conférence des Nations Unies sur l’Environnement et


le Développement tenue à Rio de Janeiro en 1992 par près de
200 Chefs de Gouvernement, l’homme a pris conscience de
l’importance de l’eau pour les sociétés humaines et les
relations entre ces dernières et leur environnement.

• Son utilisation et sa gestion nécessitent une bonne


connaissance de ses états et de son cycle dans la nature.
Importance des connaissances
sur les ressources en eau (suite)

• Le cycle de l’eau est le mouvement des eaux des


précipitations atmosphériques aux continents, des eaux
superficielles et souterraines aux océans et de leur retour
à l’atmosphère par évaporation.

• Ce cycle est bouclé par un bilan sous la forme simplifiée:

P = Le + Ev

• Comment se traduit cette importance de l’eau chez


l’homme et dans son environnement ?
Différents usages de l’eau

Les fluctuations
des ressources
en eau sont
préoccupantes
pour …
Comment préserver cette ressource précieuse ?

• Mal maîtrisée et gérée, l’eau devient plutôt un danger. Son


abondance entraîne des inondations et son manque la
sécheresse telle que celle de 1983 qui fut à l’origine de
mauvaises récoltes et de nombreuses maladies ayant conduit à
plusieurs morts en Afrique subsaharienne.

• Sa qualité, encore difficile à connaître, est souvent l’objet de


nombreuses modifications dues à divers facteurs aussi bien
humains que naturels, qui peuvent la rendre impropre à la
consommation ou à tout autre usage (industries, pisciculture,
loisirs). On parle alors d’une eau polluée.
Comment préserver
cette ressource précieuse ? (suite)

• Ainsi, à l'aube du 3ème millénaire, l'eau, ressource naturelle aux usages


multiples, va sans doute devenir l'une des ressources les plus
contraignantes. D’où la nécessité de bien la connaître pour mieux la
gérer de façon efficiente et durable.

• Dans chaque pays, la maîtrise et la préservation de l'eau (quantité et


qualité) qui constitue l'une des ressources les plus précieuses de notre
planète est confiée au Service Hydrologique National, qui tente
d'améliorer les connaissances sur cette ressource caractérisée par des
fluctuations importantes dans l'espace et dans le temps, afin de
contribuer au renforcement de sa maîtrise non seulement à l'échelle
locale, mais aussi aux échelles régionale et planétaire.
Comment préserver
cette ressource précieuse ? (fin)

• Ce service doit constamment améliorer les méthodes et


les techniques d’acquisition de données afin de mettre à
la disposition des Politiques, Décideurs et Utilisateurs des
données fiables pour une gestion efficiente des
ressources en eau en vue d’un développement acceptable
pour les générations actuelles et futures.

• Dans notre pays, cette mission est confiée au Centre de


Recherches Hydrologiques (CRH) de l’IRGM/MINRESI
Cycle de l’eau
Formes et répartition de l’eau
dans les différents réservoirs
.

Une évaluation des quantités d’eau disponibles sur la terre a été


1

opérée par BAUMGARTNER et REICHEL, suivant le compartiment


dans lequel l’eau se trouve.
Compartiment Volume Pourcentage du Hauteur équivalente
(millions km3) volume total (m)
(%)

1 . Mers et Océans 1350 97 2700


2 . Glaciers 28 2 56
3 . Eaux souterraines 8 0,6 15
4 . Lacs et rivières
0,22 0,02 0,4
5 . Atmosphère
0,013 0,001 0,026

Total 1386 100 2772

• On notera que 97% des eaux de la surface terrestre se retrouvent


dans les mers et les océans où elles sont salées, alors que les
eaux douces représentent à peine 2,8% du total, dont plus des
deux tiers dans les glaciers.
Méthodes et techniques d’évaluation
des ressources en eau

Aperçu des outils, méthodes et moyens utilisés en hydrologie


Méthodes et techniques d’évaluation
des ressources en eau (fin)

Echelle linmimétrique
Pluviographe Anga’a à Biteng
Pluviomètre (pont)
Nkolo-Mimboman Limnigraphe

Détermination du niveau Jaugeage à la perche à Gué Jaugeage au saumon en bateau


piézométrique à l’aide d’une sonde Mfoundi-Cami-Toyota Mefou-Nsimalen
Anga’a à Nkoabang
Relevé des hauteurs de pluie
Fiche de relevé des hauteurs de pluie (mm)
. Poste _______________________________________________________
Année___________________Mois_________________________________
Observateur ___________________________________________________
Jours Hauteur Hauteur Hauteur Observations Jours Hauteur Hauteur Hauteur Observations
à_____h à_____h à_____h à_____h à_____h à_____h
1 16
2 17
3 18
4 19
5 20
6 21
7 22
8 23
9 24
10 25
11 26
12 27
13 28
14 29
15 30
31
Formation CICOS/PANAV-UE :
Pmax = le Hydrologie
Nombre de jours de pluie = Pluie mensuelle =
Hauteurs des pluies
mensuelles et annuelles

Fiche des hauteurs pluviométriques mensuelles et annuelles (mm)


. Poste___________________ ___________________________________
Année _____________________________________________________
Observateur_____________________________________________________
Année Janv Fév Mars Avr Mai Juin Juil Août Sept Oct Nov Déc Total
2010
2011
2012
2013
2014
2015

moyenne
Minimum
Maximum

Période : 2010-1015 Nombre d’années = Moyenne interannuelle =


Minimum = Année : Maximum = Année :
Formation CICOS/PANAV-UE :
Hydrologie
Republic of Cameroon (Capital : Yaoundé)
- 475 440 km2 of area
- From Atlantic to 16° East longitude
- from 01°30’ to Lake Tchad

Paramètres climatiques
Précipitations
Métadonnées
N° Nom Station Code Station Latitude Longitude Altitude Période Taille échant.
d’observation (an)

1 Abong Mbang 1050000400 3° 58 13° 12 694 1939 - 2001


62
2 Akonolinga 1050001200 3° 46 10° 15 671 1909 - 2001
92
3 Ambam 1050001600 2° 23 11° 16 602 1912 - 2001
89
4 Bafia 1050004800 4° 44 11° 14 501 1930 – 2001
71
5 Bafoussam 1050128000 5° 28 10° 25 1460 1934 – 2001
67
6 Bamenda 1050005600 1618 1906 – 2001
95
7 Banyo 1050007600 6° 45 11° 49 1110 1909 – 2001
92
8 Batouri 1050008100 4° 26 14° 22 660 1912 – 2000
88
9 Bertoua 1050010400 4° 35 13° 41 668 1939 - 1990
51
10 Bétaré Oya 1050010800 5° 36 14° 05 805 1940 – 1995
55
11 Bota Krater 1050025700 4° 01 9° 11 79 1965 – 2002
37
12 Bota (Mokundange) 1050037800 4° 01 9° 05 37 1965 – 2002
37
13 Bussumbu / Bota 1050012600 4° 02 9° 13 90 1970 – 2000
30
Précipitations
Métadonnées (suite)
N° Nom Station Code Station Latitude Longitude Altitude Période Taille échant.
d’observation (an)

14 Debundscha 1050013500 4° 00 8° 59 18 1913 – 2002


89
15 Djoum 1050014400 2° 40 12° 41 684 1934 – 1993
59
16 Douala Avia 1050015300 4° 03 9° 43 18 1937 - 2001
64
17 Doukoula 1050016800 10° 07 14° 58 340 1953 - 1994
41
18 Dschang 1050017600 5° 27 10° 04 1399 1941 - 2001
60
19 Ebolowa 1050018000 2° 55 11° 09 609 1926 - 1989
63
20 Edéa 1050018400 3° 48 10° 08 32 1911 – 2001
90
21 Ekona 1050018500 4° 13 9° 16 380 1912 - 2001
89
22 Foumban 1050020400 5° 44 10° 54 1237 1907 - 2000
93
23 Garoua Ville 1050021600 9° 18 13° 23 213 1906 - 2001
95
24 Guétalé 1050022400 10° 53 13° 54 490 1948 - 1994
46
25 Guider 1050022800 9° 56 13° 57 356 1934 - 1994
60
26 Idenau (Bibunde) 1050023500 4° 18 9° 00 10 1965 – 2001
36
27 Kaélé 1050024000 10° 05 14° 26 387 1944 - 1994
50
Précipitations
Métadonnées (suite)
N° Nom Station Code Station Latitude Longitude Altitude Période Taille échant.
d’observation (an)

28 Koundja 1050025200 5° 38 10° 44 1217 1950 - 2001


51
29 Kousseri 1050467000 12° 05 15° 00 295 1907 - 2000
93
30 Kribi 1050026000 2° 56 9° 54 13 1930 - 2001
71
30 Likomba Dibanda/R 1050027000 4° 06 9° 20 280 1975 – 2002
27
31 Lolodorf 1050027600 3° 14 10° 44 440 1894 - 2000
106
32 Lomié 1050028000 3° 10 13° 37 640 1946 – 2000
54
33 Mabeta Beach 1050029100 3° 59 9° 18 12 1965 – 1995
30
34 Mamfé 1050030000 5° 45 9° 19 126 1921 – 1994
73
35 Maroua Agri 1050031600 10° 35 14° 18 402 1927 - 2001
74
36 Mbonje Office 1050035000 4° 36 9° 08 18 1965 – 2001
36
37 Meiganga 1050035600 6° 32 14° 17 1027 1933 – 1994
61
38 Misselle Muanga 1050037300 4° 07 9° 27 6 1965 – 2000
35
39 Mokolo 1050037900 10° 44 13° 49 795 1935 - 1994
59
40 Moliwe N. C. /Bota 1050012000 4° 04 9° 15 177 1966 – 2002
36
41 Molyko 1050038300 4° 10 9° 18 573 1965 – 2002
37
Précipitations
Métadonnées (fin)
N° Nom Station Code Station Latitude Longitude Altitude Période Taille échant.
d’observation (an)
42 Mora 1050038800 11° 03 14° 09 438 1934 - 1994
60
43 Mukunje Bakossi 1050039300 4° 40 9° 31 185 1965 – 2001
36
44 Mungo Mpundu 1050039100 4° 15 9° 24 61 1965 – 2001
36
45 Nanga Eboko 1050040000 4° 39 12° 22 624 1933 – 2001
68
46 Ngambe 1050042000 4° 14 10° 37 650 1946 – 1989 43
47 Ngaoundéré 1050042400 7° 21 13° 34 1138 1912 - 2001
89
48 Nkongsamba 1050046800 4° 57 9° 56 806 1930 – 2001 71
49 Poli 1050050000 8° 29 13° 14 436 1934 - 1999
65
50 Sangmélima 1050052400 2° 56 11° 59 713 1912 – 2002
90
51 Tcholliré 1050053100 8° 24 14° 10 392 1951 - 1994
43
52 Tibati 1050053200 6° 28 12° 37 874 1940 - 2001
62
53 Tiko (Benoe Esuke) 1050054000 4° 05 9° 21 46 1949 - 2002
53
54 Tole Factory / Tea 1050054100 4° 08 9° 15 683 1965 – 2002 37
55 Tombel Garage 1050054200 4° 37 9° 51 439 1965 – 2001
36
56 Yabassi 1050055200 4° 32 11° 15 30 1906 – 1980
74
57 Yagoua 1050055600 10° 21 15° 17 330 1934 - 2000
66
58 Yaoundé 1050056800 3° 51 11° 30 760 1927 – 2001
74
59 Yokadouma 1050057600 3° 31 15°06 640 1930 – 2000
70
60 Yoko 1050058000 5° 32 12° 19 1031 1906 - 1990 84
Principaux bassins versants
fluviaux du Cameroun
Collecte des données hydrométriques
(suite)

Fiche de relevé des hauteurs d’eau (cm)

• Rivière _____________________________________________________
Station ___________________ __________________________________
Année ______________________Mois_____________________________
Observateur__________________________________________________
Jours
_ Hauteur Hauteur Hauteur Observations Jours Hauteur Hauteur Hauteur Observations
à___h à___h à___h à___h à___h à___h
1 16
2 17
3 18
4 19
5 20
6 21
7 22
8 23
9 24
10 25
11 26
12 27
13 28
14 29
15 30
Formation CICOS/PANAV-UE :
31
Hydrologie
Elaboration des annuaires hydrologiques

• Un annuaire hydrologique contient tout ou partie des observations hydrologiques


effectuées dans l'année. Deux formules sont en vigueur :
- L’une consiste à donner tous les éléments bruts d'information recueillis à toutes les
stations : relevés limninétriques, jaugeages effectués, modifications subies par les
échelles au cours de l'année (notamment les changements de zéro)
- L’autre consite à faire une sélection des stations jugées les plus importantes pour
lesquelles on donne les débits journaliers et les éléments du bilan annuel
• La première forme convient très bien aux publications du SHN d'un État. Elle présente
l'avantage, si l'annuaire est fait sérieusement et les documents originaux dûment
critiqués, de fixer définitivement les données brutes sous une forme particulièrement
accessible. Ces annuaires peuvent être présentés sous une forme rudimentaire
(ronéotypés) et constituer simplement un répertoire de relevés sans additions ni
commentaires
• La seconde forme peut être réservée à une publication couvrant un ensemble d'États.
Elle peut être réalisée soit dans le cadre d'une fédération, soit par l'intermédiaire d'un
organisme de coopération. Elle demande beaucoup plus de travail mais présente
l'avantage de fournir au lecteur des données directement utilisables. La présentation
est plus soignée, c'est un ouvrage de librairie
• Le planning d'un tel annuaire comportera les principales informations listées plus haut
concernant les stations, les données de base et les données hydrologiques
Formation CICOS/PANAV-UE :
Elaboration des annuaires hydrologiques
(suite)

• De nos jours, avec l’avènement de l’informatique, de nombreux outils complets et


intégrés, sont mis à disposition des SHN en vue d’une meilleure gestion des données,
de la collecte jusqu’au traitement et à la production de l’information hydrologique. On
peut en citer quelques uns :
- HYDROM, TIDHYP, HYDROMET, HYDRACCESS, HYDSTRA, EXCEL , MCH
- Dans le même ordre d’idées, le développement de ces logiciels conduit à l’élaboration
des Systèmes d’Informations Hydrologiques (SIH) à l’instar de celui contenu dans le
SIBCO (Système d’Informations du Bassin du Congo) de la CICOS.
• L’accès aux données doit obéir à un protocole afin d’éviter une diffusion incontrôlée
des informations hydrologiques. On peut par exemple à la page d’accueil afficher les
informations d’ordre général appelées métadonnées telles que indiquées dans le
tableau ci-dessous.
• Les métadonnées constituent les premières informations indispensables à la
compréhension du fonctionnement d’une station hydrométrique. Il s’agit des éléments
de base ayant permis la génération des données. Ce sont des facteurs fixes dont
l’examen situe immédiatement les principales caractéristiques des stations dont on
veut critiquer les cotes instantanées, les étalonnages et les débits.
• Dans notre cas, ces informations concernent le nom du cours d’eau sur lequel chaque
station est placée, le nom de la station, sa position géographique (latitude, longitude),
son altitude, la superficie du bassin qu’elle contrôle, sa date de création, la période
d’observation, le type des données et le gestionnaire
Formation de la :station.
CICOS/PANAV-UE
Présentation des résultats

• Les résultats sont présentés sous forme de tableau de hauteur d’eau


instantanée (généralement en cm)
• Ces hauteurs d’eau sont converties au moyen du barème d’étalonnage
en débits instantanés (m3.s-1) dont la moyenne arithmétique donne les
débits moyens journaliers
• Ils peuvent également être synthétisés et présentés sous différentes
formes suivant les buts poursuivis :

• débit moyen mensuel (m3.s-1)


• débit moyen annuel ou module (m3.s-1)
• débit minimal ou étiage (m3.s-1)
• débit maximal ou débit de crue (m3.s-1)
• volume d’eau écoulé par année (m3)
• lame d’eau écoulée (mm.an-1)
• débit spécifique moyen (l.s-1.km²)

Formation CICOS/PANAV-UE :
Hydrologie
Présentation des débits
moyens mensuels et annuels

Fiche de débits moyens mensuels et annuels (m3.s-1)


Bassin versant______________________________________________________
Station ____________________________________________________________
Année _____________________________________________________________
Observateur

Année Janv Fév Mars Avr Mai Juin Juil Août Sept Oct Nov Déc Module
2010
2011
2012
2013
2014
2015

moyenne
Minimum
Maximum
Formation CICOS/PANAV-UE : Hydrologie
Période : 2010-1015 Nombre d’années = Module interannuel =
Présentation des résultats
(suite)

Débits moyens mensuels (m3.s-1) :


Congo à Brazzaville/Kinshasa (1903 – 2010)

Jv Fv Ms Av Mai Jn Jt Ao S Oc Nv Dc Module

46 340 38 580 31 320 37 700 39 280 36 740 31 940 31 490 36 780 43 510 51 910 55 970 40 630

Formation CICOS/PANAV-UE :
Les débits caractéristiques d’étiage et de crue

• Etiages (présenter travaux de Licence 2 de Cédric Tschumbu (2014)


sur les étiages de quelques grands cours d’eau du bassin du Congo)
• Pour une année, l'étiage absolu est le débit journalier le plus faible de l'année
• Lorsque le régime hydrologique comporte deux saisons de basses et de
hautes eaux (cas du régime équatorial), on indique également l'étiage
secondaire (de petite saison sèche) qui se produit généralement en août pour
l'hémisphère Nord
• Le débit d’étiage absolu ou minimum minimorum est le débit le plus faible
enregistré sur une longue période d’observation
• Le débit caractéristique d'étiage (DCE) est le débit égalé ou non dépassé
pendant 10 jours dans l'année, que ces jours se suivent ou non

Formation CICOS/PANAV-UE :
Hydrologie
Les débits caractéristiques d’étiage et de crue

• Etiages (travaux de Licence 2 de Cédric Tschumbu (2014) sur les


étiages de quelques grands cours d’eau du bassin du Congo)

Formation CICOS/PANAV-UE :
Hydrologie
Les débits caractéristiques d’étiage et de crue

• Etiages (travaux de Licence 2 de Cédric Tschumbu (2014) sur les


étiages de quelques grands cours d’eau du bassin du Congo)

Formation CICOS/PANAV-UE :
Hydrologie
Formation CICOS/PANAV-UE :
Hydrologie
Les débits caractéristiques d’étiage et de crue

• Crues
• La crue maximale est le débit instantané le plus fort atteint dans l'année. Il est extrait
du tableau pointes de crues. Cependant, lorsqu'il s'agit d'un grand bassin, à variations
lentes, on ne commet pas d'erreur notable en utilisant le plus fort débit journalier. Il en
est de même des crues dites secondaires qui sont également, en principe, des débits de
pointes et sont choisies de façon à être sensiblement indépendantes les unes des autres.
• Le débit maximum absolu ou maximum maximorum est le début le plus fort
enregistré sur une longue période d’observation.

• Le débit caractéristique de crue (DCC) est le débit journalier égalé ou dépassé
pendant 10 jours dans l'année. Les données de base font état de 3 autres débits
caractéristiques tirés de la liste ou de la courbe des débits journaliers classés :

• - le DC 9, égalé ou dépassé pendant 9 mois dans l'année;
• - le DC 6 ou débit médian, égalé ou dépassé 6 mois dans l'année;
• - le DC 3, égalé ou dépassé pendant 3 mois dans l'année

Formation CICOS/PANAV-UE :
Hydrologie
Les débits caractéristiques d’étiage et de crue
(Etude de cas : la Mefou à Etoa)

Débits
caractéristiques Nombre de jours Q (m3/s)
DCmax 1 1,80
DCC 10 1,16
DC1 30 0,73
DC2 60 0,55
DC3 90 0,47
DC6 180 0,29
DC9 275 0,22
DC10 300 0,20
DC11 335 0,18
DCE 355 0,15
Dcmin 365 0,12

Formation CICOS/PANAV-UE :
Hydrologie
Métadonnées

Stati • ,
Cou Superfi Latitu Longit Année Gestionn
on rs cie de ude Période Equipements actuels Type données aire de la
D’e bassin Nord Est installat Observa Station
au versant ion tion (1) Repè Type Télé Hydrom Autr
(Km2) re et de transmis étrie es
Alt. Capte sion (3) (4)
du ur
Zéro (2)

1. Si lacunes, préciser nombre d’années et si possible les années


2. Ech(n) : nombre d’éléments d’échelle ; Limni : Limnigraphe ; PCD : Plate forme de Collecte de
Données
3. He : Hauteurs d’eau ; Etal : Etalonnage ; Qi (max et min) : Débits instantanés min et max ; Qmj :
Débits moyens journaliers.
4. Qs : Débit spécifique ; Ke : Coefficient d’écoulement

Formation CICOS/PANAV-UE :
Hydrologie
Métadonnées
Bassin du Niger
Coordonnées Superficie Type de
décimales Année Equipement
Station Cours d’eau drainée données
d’installation actuel
(km2) de base
Lat. Nord Long. Est
Ech. (7), PCD
ELTA, GSM Etal., He,
Garoua Bénoué 9,2931 13,4028 1930 60 500
Qi, Qmj
Ech. (4), GSM Etal., He,
Gounougou Bénoué 9,0722 13,6903 2000 30 650 Qi, Qmj

Ech. (4), PCD Etal., He,


Grand ELTA, GSM Qi, Qmj
Bénoué 8,55 13,9 2000 3 220
Capitaine
Etal., He,
Ech. (4), PCD
Djalingo Faro 8,5333 12,75 2000 21 000 Qi, Qmj
ELTA, GSM

Ech. (6), PCD Etal., He,


Cossi Mayo Kébi 9,5944 13,8642 1954 ELTA, GSM 25 000 Qi, Qmj

Ech. (4), GSM Etal., He,


Rey Bouba Mayo Rey 8,6333 14,1667 2009 5 240 Qi, Qmj

Ech., PCD Etal., He,


Abonshe Donga 6,9833 10,7333 2009 SATLINK,GSM Qi, Qmj

Ech. (4), PCD Etal., He,


Gouri Menchum 6,2833 10,0333 1964 SATLINK 2 116 Qi, Qmj

Ech. (3), Etal., He,


Bengwi Mezam 6° 00’ 10° 01’ 1966 Qi, Qmj
Hydrologie
Métadonnées
Bassin de la Sanaga
Coordonnées décimales Type de
Année Equipement Superficie
Station Cours d’eau données de
d’installation actuel drainée (km2)
Lat. Nord Long. Est base

Ech (5), Thali Etal., He, Qi,


Pont de Qmj
Sanaga 4,47194 11,47472 1984
l’enfance
Ech (3) Etal., He, Qi,
Megangme Nianiang 4,60000 12,23333 1963 224 Qmj
Ech (3) Etal., He, Qi,
Ndoumba Tere 4,63333 12,28333 1963 1 730 Qmj
Ech (3) Etal., He, Qi,
Nanga Eboko Sanaga 4,73333 12,38333 1949 65 100 Qmj
Ech (3) Etal., He, Qi,
Goyoum Sanaga 5,20000 13,36667 1955 50 500 Qmj
Ech (5), Thali Etal., He, Qi,
Betaré Oya Lom 5,60000 14,00000 1951 11 100 Qmj
Ech (4) Etal., He, Qi,
Lahoré Vina Sud 7,25000 13,56667 1951 1 690 Qmj
Ech (4) Etal., He, Qi,
Goura Mbam 4,56667 11,36667 1951 42 300 Qmj
Ech (3) Etal., He, Qi,
Bayomen Noun 4,91667 11,08333 1975 8 850 Qmj
Ech (3) Etal., He, Qi,
Tonga Nde 2009 Qmj
Ech (3) Etal., He, Qi,
Bafoussam Noun 5,47028 10,56222 1952 4 740 Qmj
Ech (3) Etal., He, Qi,
Bamoungoum Mifi Sud 5,51833 10,35778 1967 306 Qmj
Ech (3) Etal., He, Qi,
Bamendjing Noun 5,75000 10,50000 1972 2 190 Qmj
Ech (3) Etal., He, Qi,
Banock Choumi 5,47694 10,27444 1965 325 Qmj
Hydrologie
Métadonnées
Bassins côtiers
Coordonnées décimales Superficie Type de
Année Equipement
Station Cours d’eau drainée données
d’installation actuel
Lat. Nord Long. Est (km2) de base

Cross River Ech (3) Etal., He, Qi,


Manfé 5,75889 9,30861 1963 6 810
Qmj
Ombé Ech (3) Etal., He, Qi,
Pont de Ombé 4,08333 9,28333 1949 92 Qmj
Sanje Ech (3) Etal., He, Qi,
Idénau 4,23333 8,96667 1966 77 Qmj
Mungo Ech (3) Etal., He, Qi,
Mundame 4,56667 9,53333 1951 2 420 Qmj
Wouri Ech (5) Etal., He, Qi,
Yabassi 4,46667 9,96667 1951 8 250 Qmj
Nkam Ech (3) Etal., He, Qi,
Ekon 5,06667 10,03333 1952 2 440 Qmj
Nkam Ech (3) Etal., He, Qi,
Melong 5,15000 10,00000 1951 2 275 Qmj
Nyong Ech (6) Etal., He, Qi,
Olama 3,43528 11,28639 1965 18 510 Qmj
Nyong Ech (6), Thali Etal., He, Qi,
Mbalmayo 3,51194 11,50750 1940 13 555 Qmj
Ech (4), Thali Etal., He, Qi,
Pont So’o So’o 3,32250 11,48083 1998 3 070 Qmj
Etal., He, Qi,
Messam Awout 3,29806 11,79194 1998 Ech (3), Thali 206 Qmj
Ech (4), Thali Etal., He, Qi,
Nsimalen Méfou 3,23333 1,.53333 1962 425 Qmj
Ech (4) Etal., He, Qi,
Ngoazik Ntem 2,30361 11,30472 1953 18 100 Qmj
Ech (3) Etal., He, Qi,
Assosseng Seng 2,83333 11,14111 1955 440 Qmj
Hydrologie
Métadonnées
Bassin du Congo

Superficie Type de
Coordonnées Année Equipement
Station Cours d’eau drainée données
décimales d’installation actuel
(km2) de base

Etal., He, Qi,


Biwala Boumba 13.21667 14.91667 1965 Ech (3) 10 335
Qmj

Etal., He, Qi,


Bi 2.80000 13.35000 1972 Ech (5), Thali 19 507
Qmj

Ech (4) Etal., He, Qi,


Nkoldja Dja 2.83278 13.22944 2008 18 975 Qmj

Ech (3)
Etal., He, Qi,
Somalomo 3.36667 12.73333 1955 5 380
Qmj

Ech (4)
Etal., He, Qi,
Pana 4.20000 14.68333 1964 20 372
Qmj
Kadéi
Ech (3)
Etal., He, Qi,
Batouri 4.41667 14.31667 1954 8 974
Qmj

Légende: Ech(n) : nombre d’éléments d’échelle ; PCD : Plate forme de


collecte de données ; Thali : Thalimèdes ; Etal : Etalonnage ; He :
Hauteurs à l’échelle, Qi(max et min) : Débits instantanées min et max ;
Ressources en eau superficielle du Cameroun
(Sigha-Nkamdjou et al., 2002)

Unité Hydrologique Superficie Volume précipité Eaux de surface Observations


(km²) (109 m3) (109 m3)

Sanaga 133 000 222 65.3 BV entièrement


camerounais
Fleuves côtiers* 116 000 203 120 Le Ntem draine une partie
du Gabon et de la
GuinéeEquatoriale
Tributaires 117 000 173 43.7 Le Dja draine une partie du
Congo et la Sangha une
Camerounais du
partie de la RCA
fleuve Congo
Bénoué 95 000 117 23.0 Elle draine une partie du
Tchad
Tributaires 70 700 8702 13.5 Le Logone draine une partie
du Tchad et de la RCA
camerounais du Lac
Tchad
La superficie drainée est
supérieure à celle du
Total 531 700 803 265 Cameroun du fait des
bassins transfrontaliers
Principaux aquifères du Cameroun
Superficie et volume des principaux
aquifères du Cameroun
Banque Mondiale (1992) citée par Mafany et al., (2007)

Bassins Superficies Volumes


(km2) (109 m3)
Cristallin 430 000 15.4

Douala 7 500 21.6

Bénoué 7 800 15

Tchad 19 800 5

Total 463 100 57


Ressources en eau par unité climatique et par réservoir
Précipitations : 803 Mm3

Surface Water
36 M m3
(Tropical zone)
North Groundwater
63 M m3 27 M m3 Total

Surface water
229 M m3 322 M m3
(Equatorial zone)
South Groundwater
259 M m3 30 M m3
Manifestation de la variabilité des
changements climatiques sur les
ressources en eau
Le caractère fluctuant des ressources en eau est inhérent à la
nature plus ou moins aléatoire des phénomènes de variabilité
voire de changements climatiques, d’où la prise en compte
des phénomènes extrêmes dans la gestion de l’eau :
sécheresses et inondations.

L’eau, qui est une nécessité, devient un danger en raison de ces


risques naturels, d’où l’importance de sa connaissance et de
sa maîtrise.
Variation annuelle des températures
moyennes au Cameroun (1960-2000)
(Sighomnou, 2004)

Région côtière Ouest et


Adamaoua

Centre, Sud et Est


Fluctuation de la température moyenne au
Cameroun entre 1970-2002
(Sighomnou, 2004, modifié)
Evolution des apports météoriques au
Cameroun entre 1940-2000
(Sighomnou, 2004)

Evolution des apports météoriques au nord de l'Adamaoua


1940 - 2000 Evolution des apports météoriques au Sud de l'Adamaoua
1940 - 2000
Volume pr écipité en (km3)

120
800

Volume précipité (km3)


100
700

80
600
Volume précipité Volume précipité
Courbe de tendance Courbe de tendance
60
500
1940

1945

1950

1955

1960

1965

1970

1975

1980

1985

1990

1995

2000

1940

1945

1950

1955

1960

1965

1970

1975

1980

1985

1990

1995

2000
EVOLUTION DES APPORTS METEORIQUES AU CAMEROUN
1940 - 2000

900
Volume précipité (km3)

700

Volume précipité (km3)


courbe de tendance
500
1940

1945

1950

1955

1960

1965

1970

1975

1980

1985

1990

1995

2000
Variation des écoulements
(Sigha Nkamdjou et al., 2002)
Ecoulements interannuels mesurés à
quelques stations du Cameroun
(Sighomnou, 2004, modifié)

Kadéi à Boumba à Dja à Kienké à Lokoundjé à Ntem à Nyong à Mungo à Wouri à Cross River Munaya à Metchem à Tsanaga à Vina nord à Bénoué à
Cours d'eau Lobé à Kribi
Batouri Biwala Somalomo Kribi Lolodorf Nyabessan Dehane Mundame Yabassi à Mamfe Akwem Gouri Bogo Berem Garoua

Vol (km3 )
3,78 3,54 2,26 1,62 3,27 0,907 14,7 14,7 5,51 9,96 21 5,19 3,86 0,278 0,875 12,34
1941-1970

Vol (km3 )
3,4 3,12 1,96 1,36 3,23 0,933 12,1 12,7 4,5 9,12 15,7 4,45 3,09 0,209 0,73 8,34
1971-1990
Disponibilité annuelle en eau par
habitant et par région
.
(Sigha Nkamdjou et al., 2002)

South
North
12
10
Country
4
m /hbt/an x 10

8
6
4
3

2
0
1950 1960 1970 1980 1990 2000 2010
Year

Annual water availability per inhabitant


Disponibilité en eau au Cameroun,
en regard de celle de l’Afrique et du monde
(Sigha Nkamdjou et al., 2002)

-Disponibilité moyenne: 19 000 m3/hbt/an, soit 4 fois la moyenne


africaine et 3 fois la moyenne mondiale.
-En dépit de cette importante disponibilité en eau, seule une petite
franche de la population a accès à l’eau potable et à l’énergie hydro-
électrique.
- En effet, le Cameroun possède un potentiel hydro-électrique sauvage
évalué à 35 GW mais, la production hydro-électrique (650 MW, soit 2
% du total) reste faible.
Par ailleurs, le Cameroun n’est pas à l’abri des crises d’eau:
-Sécheresse 1983-1984
- Pénurie d’eau dans les barrages hydro-électriques en 1998
D’où l’importance de la présente
formation axée sur les micro-centrales
Approche d’une gestion durable

• Les effets conjugués de la baisse des


écoulements et de la croissance
démographique accentuent en
permanence la pression sur les ressources
en eau douce, d’où la nécessité de
rechercher des stratégies pour sa gestion
efficiente et sa préservation

• Cet objectif peut être atteint si d’une part,


les quantités disponibles sont protégées,
et d’autre part, si elles sont utilisées
Gestion rationnelle de la ressource

• Connaître la ressource et sa variabilité spatio-


temporelle
• Renforcer les capacités institutionnelles et
humaines des services hydrologiques nationaux
• Mettre à jour la base de données hydrologiques
• Diversifier les sources d’approvisionnement en
eau et en énergie
• Sensibiliser les population sur le gaspillage de
l’eau et de l’énergie
• Développer une politique de multi-usage des
barrages de retenues
Merci pour
votre
aimable
.

• ² attention

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