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CHAPITRE.II. CONFIGURATION DES RÉSERVOIRS DE STOCKAGE

Pour répondre à la grande variété des produits liquides industriels à stocker, les
constructeurs ont recours à des réservoirs de formes diverses et de conceptions différentes,
étudiés pour s’adapter le plus rationnellement et le plus économiquement possible aux
caractéristiques du produit à traiter. La configuration d’un réservoir dépend de deux
impératifs essentiels qui sont, d’une part, la conservation du produit en limitant ou en
interdisant les évaporations et, d’autre part, la tenue de la structure à la pression interne
développée par le produit ou maintenue à un certain niveau pour faciliter l’exploitation.

La forme cylindrique est la plus courante en raison de sa simplicité de mise en œuvre et de


sa bonne résistance à la pression interne. Lorsque la pression interne est importante, on a
recours à des formes sphériques mieux adaptées que les cylindres et qui permettent de réduire
les épaisseurs de paroi.

II. Classification des réservoirs de stockage :


a- Classification selon la pression de stockage
 Réservoirs à pression atmosphérique:
La pression interne légèrement supérieure à la pression atmosphérique, jusqu'à une pression
de 3,5 kPa.
 Réservoirs basse pression:
La pression supérieure à celle des réservoirs de stockage atmosphériques, jusqu'à une pression
de 100 kPa.
 Réservoirs sous pression:
réservoirs fonctionnant à une pression supérieure à 100 kPa ,
b- Classification selon le type de construction
Réservoirs à toit fixe:
Toit plat: Le toit plat est destiné aux réservoirs de stockage de petit diamètre sans aucun
support.
Toit conique autoportant: Le toit est de forme conique, mais il est autoportant du fait de la
rigidité offerte par la forme du toit.
Toit conique soutenu au centre: Le toit conique est soutenu au centre et est généralement
utilisé pour les réservoirs de taille moyenne.
Toit conique supporté: Le toit est supporté à plusieurs endroits, selon les besoins, pour
prendre en charge la charge du toit ainsi que les autres charges mobiles et statiques attendues.
Toit conique supporté extérieurement: Le toit de ce type est supporté extérieurement même
au moyen de colonnes extérieures à la coque de réservoir.
Toit en dôme ou en parasol: La forme particulière rend le toit un peu plus rigide, mais il est
toujours coûteux par rapport aux autres types de toits.
Réservoirs à toit flottant (RTF):
RTF externe:
Toit à simple pont: Ceci est commun pour un toit flottant pour des diamètres allant de 10 à
30 m. Le toit est simplement un pont en acier avec un compartiment annulaire qui assure la
flottabilité.

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Toit à deux ponts: Les toits à deux étages sont conçus pour une large gamme de diamètres, y
compris ceux de plus de 30 m de diamètre. Ils sont très solides et durables grâce au double
pont et conviennent donc aux réservoirs de grand diamètre.
RTF interne:
Toit panoramique: Les toits panoramiques sont fabriqués à partir d'une simple feuille de
disques en acier dont le bord est relevé pour la flottabilité. Ces toits sont susceptibles de
chavirer et de couler, car une petite fuite peut les faire couler.
Toit de cloison: Le toit de cloison comporte un compartiment annulaire ouvert à la périphérie
pour empêcher le toit de couler en cas de fuite.
Toit en peau et ponton: La peau et les toits en ponton sont généralement construits avec une
peau en aluminium reposant sur une série de pontons tubulaires en aluminium. Ces réservoirs
ont un espace de vapeur entre le pont et la surface du liquide.
Toit en ruche d'abeille: Un toit en ruche d'abeille est constitué d'un motif de cellules
hexagonales qui ressemble à une ruche. Ce toit repose directement sur le liquide.
Toit sandwich en plastique: Un toit sandwich en plastique est constitué de panneaux rigides
en mousse de polyuréthane pris en sandwich dans un revêtement en plastique.

Aspects de technologie communs aux différents types de bacs :

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II .1. Réservoirs cylindriques verticaux :

Appelés communément réservoirs, ils reposent directement sur le sol ou sur une fondation
par l’intermédiaire d’un fond plat.

Ils sont habituellement équipés soit d’un toit fixe conique ou sphérique, soit d’un toit
flottant qui repose sur le liquide et coulisse dans le piston formé par la robe du réservoir. Dans
quelques cas assez rares, ces réservoirs sont de simples cuves à ciel ouvert, sans toit, la
surface du liquide stocké étant alors directement exposée à l’atmosphère.

Lorsque ces réservoirs doivent supporter une légère pression, leur toit est généralement de
forme sphérique et leur fond en périphérie peut être ancré sur une fondation circulaire en
béton. Pour éviter ces ancrages et la fondation qu’ils impliquent, le fond plat peut être
remplacé par un fond sphérique concave qui équilibre les effets de la pression sur le toit.

Tableau 1 - Capacités maximales déterminées à partir des règles du


CODRES, avec une épaisseur de robe en acier de 45 mm

Volume et diamètre approximatifs


Hauteur de la robe
Re = 315 N/mm2 (1) Re = 335 N/mm2 (1)

14 m 215 000 m3 (d = 140 m) 245 000 m3 (d = 150 m)

20 m 155 000 m3 (d = 100 m) 175 000 m3 (d = 105 m)

22 m 140 000 m3 (d = 90 m) 155 000 m3 (d = 95 m)

(1) Re limite d'élasticité minimale de l'acier.

A partir des règles de calcul définies par le Code français de construction des réservoirs de
stockage (CODRES) et en considérant une robe de 45 mm d'épaisseur en partie basse, réalisée
en acier, on obtient les capacités maximales citées dans le tableau 1 .
La réalisation de capacités aussi importantes n'est pas rare, en particulier sur les champs de
production de pétrole brut.

II.1.1. Principaux éléments constitutifs :

Il s’agit de réservoirs cylindriques constitués :


- d’un fond généralement bombé
- d’une robe ou virole
- d’un toit fixe ou flottant

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- de différents accessoires : échelle d’accès, soupapes de sûreté, protection contre l’incendie,


réchauffeurs

Fond de bac :

Le fond de bac est construit en plaques de tôle se recouvrant aux extrémités où elles sont
soudées entre elles. Certains fonds de bacs sont protégés par une peinture bitumineuse interne.

Le fond de bac doit être conçu pour permettre une vidange aussi complète que possible,
ainsi que les purges d'eau et de dépôts. Pour cela on lui donne une pente d'environ 1 à 2 % qui
est dirigée soit vers le centre (fond concave) soit vers la périphérie (fond convexe).
Les bacs de petits diamètres (inférieur à 10 m) possèdent un fond concave.

Les bacs de grands diamètres sont munis de fond convexe afin de faciliter les opérations de
nettoyage ou d’extraction de dépôts au voisinage des trous d'homme).
Le fond repose souvent sur une galette de gravier ou de sable revêtue d’un enrobé bitumineux
permettant une étanchéité et une adaptation au contact de l’assemblage des tôles de fond.

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Figure 2 - Fond de réservoir : exemples

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Robe de bac :

La robe de bac est constituée par un empilage vertical de bandes de tôle soudées bout à
bout, de largeur 1,8 à 2,4 m et de longueur pouvant atteindre 10 m.

La robe est calculée pour résister à la pression latérale qui s'exerce sur elle quand le bac est
rempli d'eau (épreuve) ou du produit, si ce dernier est plus lourd que l'eau.

L'épaisseur minimum de la robe doit assurer en plus la résistance au vent latéral et aux
tremblements de terre.

Un réservoir de stockage est relativement vulnérable et peut s'affaisser en cas de grand vent,
s'il n'est pas conçu pour y résister. Le schéma ci-dessous montre que l'épaisseur de la robe
varie de la base au sommet.

Sauf cas particuliers, les réservoirs ne sont pas calculés pour résister à une dépression
supérieure à quelques millibars.

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Ceinture :

Les ceintures de renforcement sont nécessaires sur tous les réservoirs pour qu'ils conservent
leur forme cylindrique lorsqu'ils sont exposés aux vents les plus violents.

Pour les bacs à toit fixe, les plaques de toit sont fixées sur la ceinture de renforcement.
Pour les bacs à toit flottant, la ceinture de renforcement est destinée à empêcher la
déformation des parois.

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Toit :

Le sommet des réservoirs est recouvert d'un toit qui peut être soit fixe, soit flottant. Quand le
bac est destiné à stocker de l'eau, le toit est très souvent supprimé.

a- Bacs à toit fixe :

Le réservoir équipé d'un toit fixe du type conique, en ombrelle, ou en parasol, est le plus
économique à installer. Le toit fixe est d'une construction simple et, selon la taille du
réservoir, il peut être du type autoportant ou non.

Le toit autoportant conique a à peu près la forme d'un cône droit très plat et n'est supporté qu'à
sa périphérie. Il n'est utilisé que pour des réservoirs de petits diamètres. (Même remarque pour
toits autoportants, en dôme, ombrelle ou parasol).

Le toit conique supporté a approximativement la forme d'un cône. Les tôles du toit sont
supportées par des profilés disposés en parapluie, supportés eux-mêmes par des profilés
concentriques reposant sur des rangées de poteaux intérieurs. Plus le réservoir est grand, plus
il faut de rangées de poteaux pour supporter le toit.

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- Les évents et soupapes de respiration :

Les bacs à toit fixe sont équipés d’évents ou de soupapes de respiration à double effet.
Ces réservoirs ne résistent qu’à des pressions voisines de la pression atmosphérique. Lors
d’opérations de transfert ou de variation de température, la phase gazeuse du bac peut être en
surpression ou en dépression et doit être mise en communication avec l’atmosphère.

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En général, les soupapes sont protégées par un grillage pour éviter toute cause de blocage
(feuilles, oiseaux, …). La soupape possède une courbe caractéristique débit-pression qui est
fonction de son diamètre nominal ainsi que du profil des clapets.

b- Bacs à toit flottant :

a) Toit flottant :

Les toits flottants couvrent et flottent sur la surface du liquide contenu dans les réservoirs
équipés de ce type de toit.

Ils présentent trois avantages :


- Réduction des pertes par évaporation
- Diminution des risques d’incendie
- Diminution de la pollution atmosphérique (odeurs)

Ceci est obtenu par l'élimination presque totale de l'espace vapeur au-dessus du liquide. Les
pertes à l'atmosphère de produits volatils par "respiration" (vidange et remplissage alternatifs
et changement de température entre le jour et la nuit) sont ainsi pratiquement éliminées.

Il existe différents types de toits flottants :

- Toit à “simple pont” (ponton annulaire) :

Un toit flottant à simple pont est constitué d'un ponton annulaire formé de caissons
compartimentés, l'intérieur de l'anneau étant bouché par une surface métallique étanche.
Le rapport entre la surface des caissons et la surface totale du toit est fonction de la taille du
réservoir, et aussi de la portance offerte par le liquide stocké. On sait que cette portance
(poussée d'Archimède), dépend du poids du volume déplacé par le toit, donc de la densité du
liquide stocké.

Les caissons de ponton constituent un matelas d'air qui protège le liquide contre une trop
importante élévation de température due à la chaleur solaire.

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La partie centrale, d'une seule couche de tôles, est libre de gonfler pour libérer l'espace
nécessaire aux vapeurs qui peuvent se former. Les vapeurs ainsi emprisonnées sous le pont
central constituent elles-mêmes une couverture isolante. Ces vapeurs se décondensent quand
la température extérieure diminue.

Les pontons sont compartimentés par des cloisons radiales, ce qui assure la flottaison du
toit, même si la partie centrale et deux compartiments au maximum sont percés.
Le drainage des eaux de pluie est nécessaire, car la pluie, la neige, qui tombent sur le toit
flottant, diminuent la flottabilité, augmentent la corrosion. Ces eaux doivent être évacuées à
l'extérieur du réservoir par un tuyau flexible.

Toit à double pont :

Le toit à double pont est constitué par 2 couches de tôle d’acier, séparées par un espace vide
d’environ 40 cm compartimenté en caissons indépendants renforçant la structure du toit.

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Ce type de toit est préféré pour les bacs de grand diamètre pour les raisons suivantes :

• Meilleure flottabilité en cas de surcharge (neige, pluie, ...)


• Meilleur drainage des eaux de pluie
• Vulnérabilité moindre aux vents violents
• Meilleure isolation thermique durant la saison chaude limitant la vaporisation de produit.

Systèmes de joints :

L'étanchéité entre le toit flottant et la robe du bac est assurée par des joints qui peuvent être
réalisés de différentes manières.
Joints primaires d'étanchéité métalliques pour toits flottants externes

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Ce joint est essentiellement utilisé sur les toits flottants externes. Il est très employé en raison
de son exceptionnelle robustesse et de sa bonne étanchéité. Son emploi doit cependant être
limité aux cuves dont la paroi interne n'est pas protégée par un revêtement de peinture.

En raison de leur poids important, les joints liquides ne sont montés que sur les toits externes.
En revanche, les joints mousses peuvent équiper tous les types de toits flottants

Joints secondaires d'étanchéité flexibles pour toits flottants

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Le joint flexible métallique est constitué par un ensemble d'écailles, en tôles minces pliées,
en acier galvanisé ou inoxydable, fixées sur le toit flottant Par juxtaposition, elles forment une
surface approximativement conique qui, par effet ressort, maintient contre la robe de la cuve
un racleur en élastomère. L'étanchéité de ces écailles entre elles sont en général assurée par du
ruban adhésif et des boulons.

Joints d'étanchéité primaires avec joints secondaires pour toits flottants

Les joints flexibles n'ont pas une raideur suffisante pour maintenir le toit centré dans la cuve
et ils ne sont, en principe, retenus sur les toits flottants externes que pour constituer une
barrière secondaire. Cependant, sur des structures légères et abritées telles que les toits
flottants internes, les joints souples à lèvre peuvent être utilisés comme joint primaire.

a - Joint mécanique :

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Des patins d'acier viennent racler la paroi. L'étanchéité est réalisée par un joint élastomère
flexible situé au-dessus du liquide et ne subissant pas de contrainte. Le joint est maintenu
appliqué contre la paroi par un contre poids.

b - Joint liquide :

L’étanchéité entre la robe et le toit est maintenue par un "boudin" rempli de kérosène ou de
gazole.

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Ces ouvrages, souvent appelés hémisphéroïdes, se différencient seulement des précédents par
la présence d'un fond à profil sphérique et par l'absence d'ancrage et de fondation en
béton Ils peuvent accepter des pressions plus importantes que les réservoirs à fond plat, mais
avec des capacités plus réduites.

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Réservoir cylindrique vertical avec fond sphérique non ancré :

Le fond a un rayon de courbure qui est en général proche de 1,5 fois le diamètre du
réservoir, afin de limiter la profondeur de l'assise. Il est réalisé à partir de tôles embouties de 6
à 6,5 mm d'épaisseur. Ces tôles sont soudées soit par recouvrement, soit bout à bout, en
fonction de la valeur de la pression d'étude. La forme sphérique du fond élimine la nécessité
des ancrages, car elle permet d'équilibrer la force de soulèvement exercée par la pression sur
le toit.
Un anneau de compression doit en revanche être mis en place à la jonction robe-fond
(détail A) ; il est comparable à celui placé au raccordement robe-toit (détail 1), mais sa section
est plus importante en raison de la pression supplémentaire exercée par le liquide.
L'absence d'ancrage est intéressante, car elle évite la réalisation d'une fondation
périphérique en béton. L'assise du réservoir est simplement constituée d'un lit de sable
placé entre la tôlerie du fond et le sol préalablement compacté et formé suivant le profil d'une
calotte sphérique. Pour assurer le drainage indispensable de cette fondation, le point bas de la
calotte doit être situé au-dessus de la nappe phréatique.

L'importance du stockage est, sur ce type de structure, limitée par l'épaisseur de l'anneau de
compression inférieur qui ne doit pas excéder 40 mm. En considérant cette limite, des
capacités de l'ordre de 5 000 m3 sont réalisables sous une pression effective de 0,35 bar. Sous
une pression effective de 1 bar, elles n'excèdent pas 1 000 m3.

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II.2. Réservoirs cylindriques horizontaux :

Ils sont installés au-dessus du sol sur des berceaux supports. Leurs extrémités sont
terminées par des fonds emboutis hémisphériques, torisphériques ou elliptiques.

Ces récipients sont destinés aux stockages sous forte pression, mais leur emploi est limité
en général à de faibles capacités. Cependant, depuis 1975, l’utilisation de réservoirs
cylindriques horizontaux de grande capacité s’est développée en Europe pour répondre
essentiellement à des problèmes de sécurité vis-à-vis de l’environnement.

Ces stockages reposent le plus souvent directement sur le sol, sans fondation spéciale et
sans berceau. Après construction, ils sont entièrement enfouis sous une couche de terre de
l’ordre du mètre qui constitue une protection autour de l’ouvrage en cas d’incendie ou
d’explosion à proximité.

Ces réservoirs couvrent essentiellement le domaine du stockage sous forte pression des gaz
liquéfiés. Ces produits très volatils présentent à température ambiante des tensions de vapeur
élevées.

Le stockage de ces gaz liquéfiés est effectué sous des pressions effectives qui restent en
général inférieures à 30 bars, pour la plupart des gaz et pour une température maximale
d'étude de l'ordre de 50 oC.

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Bacs cylindriques horizontaux :

Réservoirs cylindrique horizontal sous talus :

Ce mode de stockage permet aussi, grâce à l'effet isolant du talus de terre, d'abaisser les
pressions de fonctionnement. En contrepartie, il introduit un problème important de
corrosion sur les parois externes du réservoir, en contact direct avec le talus, dont il faut se
protéger très efficacement. Cette protection est en général assurée par un revêtement de
peinture anticorrosion très élaboré et par une protection cathodique. Après la réalisation du
talus, l'inspection des parois du réservoir et le contrôle des épaisseurs ne peuvent plus être
assurés que par l'intérieur de l'ouvrage, ce qui implique un arrêt de l'exploitation.

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II.3. Réservoirs sphériques :

Appelés aussi sphères, ils sont généralement supportés par des poteaux disposés au niveau
de l’équateur ou, quelquefois, par une jupe métallique ou un massif de béton placé sous
l’hémisphère inférieur. Ces ouvrages sont parfaitement adaptés aux stockages sous forte
pression et permettent la réalisation économique de grandes capacités.

II.4. Réservoirs sphéroïdaux :

Ils sont le plus souvent appelés sphéroïdes. Pour certains produits sous pression moyenne,
on peut recourir à des formes sphéroïdales dont la partie inférieure repose directement sur le
sol préalablement préparé pour épouser la forme du réservoir. Cette formule de stockage n’est
cependant pratiquement plus employée en raison du faible intérêt économique qu’elle
présente en regard des difficultés de construction.

Ces réservoirs stockent les mêmes produits que les ouvrages cylindriques verticaux, mais
également des produits plus volatils comme, par exemple, l'isopentane. Ils sont aussi souvent
utilisés sur les champs d'extraction pour le dégazage des pétroles bruts émulsionnés, à la
sortie des puits.

Les capacités maximales mises en œuvre habituellement n'excèdent pas 6 500 m3. Pour cette
taille, le diamètre à l'équateur est de l'ordre de 25 m et la hauteur totale de 20 m.

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Sphéroïdes :

Sphères :

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Sphère sous talus :

La capacité unitaire des sphères habituellement installées est comprise entre 200 m3 (Ø
= 7,25 m) et 5 000 m3 (Ø = 21,25 m), mais des ouvrages de capacités supérieures pouvant
atteindre 10 000 m3 (Ø = 26,75 m) sont aussi quelquefois réalisés. Compte tenu de leur
géométrie et de leur grande dimension, la construction des sphères est effectuée directement
sur le site d'implantation à partir d'éléments transportables préfabriqués en usine.

La capacité maximale d'une sphère dépend de l'épaisseur de paroi que l'on souhaite ne pas
dépasser, en raison des difficultés de mise en œuvre et, en particulier, de soudage en plein air
sur chantier. L'expérience montre, pour les nuances d'acier au carbone habituellement
retenues pour la construction des sphères (nuances des normes NF EN 10028 [parties 2 et 3]
ou équivalentes), qu'il est raisonnable de situer cette limite entre 50 et 60 mm. L'épaisseur des
parois est fonction de la dimension de l'ouvrage, de la tension de vapeur du produit stocké à la
température maximale d'étude, des caractéristiques mécaniques des aciers mis en œuvre et de
la sévérité des codes d'étude ou des réglementations locales.

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