Chap1 Introduction

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UE : SVT 355 (GEOLOGIE STRUCTURALE ET

TECTONIQUE)
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EC : SVT 3551 (GEOLOGIE STRUCTURALE)
LICENCE 3 BCGS (SVT-GS)

COURS DE GEOLOGIE STRUCTURALE


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Semestre 5

Nombre de crédits : 04

Horaires : Cours : 24h; TD : 20h ; TP : 16h Terrain : 8h par Groupe

Groupe A (effectif : ) : Lundi 13h-15h, Amph 6

Groupe B (effectif : ): Jeudi 8h-10h, Amphi 6

Enseignant : Papa Moussa NDIAYE, Professeur titulaire, Département Géologie (RDC),


Faculté des Sciences et Techniques, Université Cheikh Anta DIOP de Dakar. Email :
papam.ndiaye@ucad.edu.sn

OBJECTIF D’APPRENTISSAGE

Savoir identifier les principales structures d’origine tectonique, les décrire et les interpréter
(orientations des principaux axes, régime de la déformation, rhéologie des roches, contexte
tectonique)

DESCRIPTION SYNTHETIQUE DU COURS


Définir les termes souvent utilisés en géologie structurale et les méthodes d’analyse. Définir les
relations entre les déformations tectoniques et les mouvements des grandes plaques
lithosphériques. Donner les notions de base sur les contraintes et le comportement rhéologique
des matériaux solides. Etudier les modalités de déformation des roches. Décrire les structures
cassantes, les structures ductiles, les relations plis et chevauchement. Définir les principaux
styles tectoniques et les différents niveaux structuraux.

PLAN DETAILLE

COURS

I. Introduction
I.1.Définitions
I.2 Objet et méthode de la géologie structurale
I.3. Les déformations tectoniques et les mouvements des grandes plaques
lithosphériques

II. Notions élémentaires de contrainte et de déformation


II.1. Notion de force et de contrainte
II.2. Notion de déformation

III. Les structures de la déformation cassante


III.1. Failles et joints de cisaillement
III.2. Fentes
III.3. Diaclases
III.4. Joints stylolitiques

IV. Les structures de la déformation continue : plis, schistosité et linéation


IV .1 . Les plis
IV.1.1. Définition et nomenclature
IV.1.3. Eléments géométriques
IV.1.4. Classification
IV.1.5. Le plissement par flexion : les plis isopaques
IV.1.6. Le plissement par aplatissement
IV.1.7. Le plissement par cisaillement simple
IV.1.8. Le plissement par écoulement
IV.1.9. Association de plis
IV.1.10. Les plis superposés : continuum de déformation et déformation
progressive

IV.2. Les différents types de schistosité et de linéation

V. Chevauchements et nappes de charriage


V.1. Définition
V.2. Géométrie des plis et chevauchements
V.3. Les différentes catégories de nappes
V.4. Mécanismes de déplacement des nappes de couverture

VI. Les niveaux structuraux

TP-TD
Analyse structurale : failles, tectoglyphes, plis, schistosité, linéation, structures polyphasées,
exercices. Excursions.

BIBLIOGRAPHIE

Ben A. van der Pluijm 1997 – Earth Structure. An introduction to structural Geology and
tectonics, 495p.

P. Choukhroune 1995. Déformations et Déplacements dans la croûte terrestre. Masson Ed.


Paris, 224p

G.H. Davis, 1984. Structural Geology of Rocks and Regions. John Willey and Sons, New
York, 489p.
M. Gidon, 1987. Les structures tectoniques. Manuels et Méthodes, BRGM, 206p.

H. Fossen, 2016. Structural Geology. Cambridge Press University, 524p.

M. Mattauer, 1973. Les déformations des matériaux de l’écorce terrestre. Herman Ed. Paris
493p

J. Mercier et P. Vergely, 1992. Tectonique, Ed Dunod, Paris 214p.

J. Mercier et P. Vergely et Yves Missenard, 2016. Tectonique, Ed Dunod, 232p.

A. Nicolas, 1984. Principes de Tectoniques. Masson Ed. Paris, 196p

J.G. Ramsay, 1967. Folding and Fracturing of Rocks. McGraw - Hill, New, 568pp.

J.G. Ramsay and Huber M.I., 1987. The Techniques of Modem Structural Geology; Vol. 2,
Academic Press, London, 393p.

P. Vialon, M .Ruhland. et J. Grolier 1991. Elément de tectonique analytique. Masson Ed.,


Paris, 188p.
CHAPITRE 1-INTRODUCTION

La géologie structurale ou l’analyse structurale est l’étude de la géométrie des structures (plis,
faille, schistosité, linéation ….) présentées par les roches déformées. Le géologue structuraliste
est avant tout un géomètre de l’architecture rocheuse. Il s’occupe de la disposition actuelle des
roches dans l’espace et des modifications qu’elles ont subies. Ces dernières consistent en
transport (déplacement) et en déformation.

I. Les déformations des roches et les mouvements des plaques lithosphériques


Comme nous l’avons vu précédemment, les déformations des roches de l’écorce terrestre et de
la partie supérieure du manteau résultent du mouvement des grandes plaques lithosphériques :
-Là où les plaques s’écartent, divergent, leur bordure sont soumise à une traction (ou tension)
donc à des déformations en allongement dite en extension. C’est ce qu’on observe au niveau
des rides médio-océaniques et des rifts continentaux. On y observe des failles normales.
-Là où les plaques convergents (zones de subduction ou de collision), leurs bordures sont
soumises à une compression donc à des déformations en raccourcissement, épaississement. On
y observe des plis, des failles inverses, des chevauchements et des charriages.
- Là où les plaques glissent les unes par rapport aux autres sans converger ni diverger, les
déplacements sont horizontaux, il n’y a ni épaississement, ni allongement mais simple
coulissage. C’est ce qui se produit le long des failles transformantes. On y observe des
décrochements (ou faille décrochante ou faille coulissante).

II. Objets et méthodes d’étude de la Géologie structurale


L’analyse structurale porte sur des objets élémentaires qui sont d’une part les surfaces (plans
de stratification, plans de schistosité, plans de faille….) et d’autre part les lignes (axes de plis,
linéation, linéaments…).
Trois aspects, géométrique, cinématique et dynamique peuvent être envisagés en géologie
structurale :
1. Si l’on considère un objet naturellement déformé, on s’attachera d’abord à la description
géométrique de cet objet. Si l'on connait ou si l'on peut reconstituer la forme de l'objet avant
sa déformation, on cherchera aussi à décrire et à quantifier cette déformation. C'est l'analyse de
la déformation finie, c'est-à-dire de la quantité de déformation totale enregistrée par l'objet
considéré. Ces études relèvent de l'analyse structurale ou géométrique.
2. On peut chercher ensuite à connaître le cheminement des divers points de l'objet considéré
lors de son passage de l'état initial à l'état final : c'est l'analyse cinématique.
3.Ultime objectif, l'analyse dynamique se propose de relier les déformations observées avec
l’orientation des contraintes lors des phénomènes géologiques (exemple formation d’une
chaîne de montagne. On essaiera de replacer le tout dans un contexte global (Tectonique globale
ou Tectonique des plaques.
On conçoit que dans l'étude d'une déformation naturelle les difficultés croissent lorsque l'on
cherche à passer successivement de l'analyse structurale à l'analyse cinématique, puis à l'analyse
dynamique. A cet égard, la déformation expérimentale est d'un grand secours car le système
des contraintes appliquées est connu et l'on peut aisément comparer l'état initial et l'état final de
l'objet soumis à la déformation. Comme nous l’avons vu précédemment (Rhéologie de la
lithosphère) c’est par la déformation expérimentale que l'on peut connaître la rhéologie du
matériau considéré, c'est-à-dire, comment évolue sa vitesse de déformation en fonction des
divers paramètres que l'on applique (contrainte, température…).
Chapitre 2 –Notions élémentaires de Contrainte et de déformation

I. Notions de Force et de contrainte (Voir Rhéologie de la lithosphère)

II. Notion de déformation

II.1. Les composantes élémentaires de la déformation : translation, rotation, distorsion


On appellera déformation d'un corps de forme, de dimensions et de localisations connues dans
l'espace, toute opération qui fait varier la forme, les dimensions et la localisation de ce corps
d'un état initial à un état final. Soit dans un système de coordonnées (Ox, Oy), un corps dans
son état initial (O) et dans son état final (F) (Figure 1.1). Le changement de position des
particules A, B, C, D, ... est représenté par les vecteurs-déplacements a, b, c, d, ... Ce faisceau
de vecteurs détermine un champ de déplacement. Si ce champ est homogène (les vecteurs-
déplacements sont alors parallèles et de même module), le corps ne subit qu'une translation
(Figure 1.1a). Si le champ de déplacement est hétérogène (Figure 1.2b), alors les couples de
particules (A,B), (A,C), ... sont séparées à l'état final par des distances différentes de celles de
l'état initial. Le corps a subi non seulement une translation mais aussi un changement de forme
appelé distorsion. Par ailleurs, si nous repérons une droite ( dans ce corps, celle-ci peut avoir
subi aussi une rotation.

Figure 1.1 – Composantes élémentaires de la déformation (translation, rotation, distorsion)

II.2. Ellipse, Ellipsoïdes et axes de déformation

Le bilan de toute déformation finie est un allongement compensé par un raccourcissement. On


peut exprimer ce bilan en dessinant le résultat de la déformation d'un objet initialement
sphérique: c'est l'ellipsoïde de déformation dont la forme est définie par la longueur de ses
trois axes principaux, X, Y, et Z : X est la direction d'allongement maximal, Z est la direction
de raccourcissement maximal ; Y est une direction intermédiaire d’allongement (mais Y<X) ou
de raccourcissement (mais Y<Z).
On cherche à déterminer par des observations de la roche déformée la position dans l'espace de
ces trois axes et leur valeur relative de manière qualitative (rapports axiaux). On se trouve
souvent (ou on se ramène souvent) dans le cas où Y est invariant (déformation plane). On peut
alors décrire la déformation en deux dimensions. Dans ce cas l’objet initialement sphérique est
transformé en ellipse. C'est ce que l'on fait lorsqu'on décrit une zone décrochante seulement en
vue cartographique, ou une chaîne de montagnes seulement à l'aide de coupes perpendiculaires
à son allongement.

Figure 1.2.A. Déformation triaxiale (X>Y>Z)

Figure 1.2.B– Ellipsoïde en aplatissement : allongement selon X et Y (X proche de Y) ;


raccourcissement selon Z

Figure 1.2 C – Ellipsoïde en constriction : allongement selon X ; raccourcissement selon Z et


Y (Y proche de Z).

Figure 1.2 D – déformation plane : allongement selon X ; raccourcissement selon Z ; Y


invariant
II.3. Principales catégorie de déformation

On distingue deux « régimes » fondamentaux de déformation : le cisaillement pur (ou


aplatissement pur) et le cisaillement simple (figure 1.3) :

II.3.1. cisaillement pur (ou aplatissement pur)

Le cisaillement pur conduit à une ellipse allongé perpendiculairement à la direction de


raccourcissement. Quand la déformation augmente le grand axe de l'ellipse s'allonge mais reste
parallèle à lui-même. Quel que soit l'intensité de la déformation les axes de déformation restent
selon les mêmes directions de l'espace, on parle de déformation coaxiale ou non rotationnelle.
L’instauration de ce régime de déformation requiert des forces antagonistes créant un simple
serrage,

II.3.2. Le cisaillement simple

Ici il y a basculement progressif des axes de déformation, au fur et à mesure de l'aggravation


de cette dernière, et, corrélativement, de presque toutes les autres lignes. Par contre,
parallèlement à une surface appelée « plan de cisaillement" il n'y a pas de changement de
dimensions mais simple translation. L'angle de basculement des axes X et Z, qui mesure
l'ampleur du cisaillement est « l'angle de cisaillement ». Ce régime de déformation est dit « non
coaxial » ou rotationnelle. Il s'instaure chaque fois qu'intervient un couple de forces.

Figure 1.3A – Régimes de déformation (cisaillement pur et cisaillement simple)


Figure 1.3B. Régime de déformation et relation contrainte-déformation plane. a-cisaillement
pur (aplatissement pur ou déformation coaxiale, ou déformation non rotationnelle) ; b-
cisaillement pur (déformation non coaxiale, déformation rotationnelle)

Figure 1.3 C : a : cisaillement pur ; b : cisaillement simple


II.3.3. Autres variétés de déformation

1. L'aplatissement et le cisaillement peuvent se combiner dans des proportions variables; ils ne


sont plus alors ni « pur» ni « simple» (Figure 1.4).

Figure 1.4 – Combinaison de la somme d’un Cisaillement pur et d’un cisaillement simple
(le cisaillement pur est effectué en premier).

2. Si des lignes parallèles dans un corps à l'état initial restent parallèles à l'état final, ce corps a
subi une déformation dite homogène (Figure 1.5a). Si des lignes parallèles dans l'état initial
ne sont plus parallèles dans l'état final la déformation est dite hétérogène (Figure 1.5b) ; les
lignes droites sont alors incurvées, ce qui donne des plis.

3. La déformation est continue (figure 1.5a et b) lorsque la variation des déplacements est
progressive ; tous les points initialement voisins le restant. Au contraire une déformation est
discontinue (figure 1.5c) lorsque les déplacements varient brutalement d’ampleur le long de
surface de discontinuité (surface de rupture).

Figure 1.5. a- Déformation continue homogène (toute droite est transformée en une droite;
b- déformation continue hétérogène : une droite est transformée généralement en une courbe ;
c- déformation discontinue

4. Déformation pénétrative
La déformation est dite pénétrative lorsqu’elle intéresse la totalité de la roche. Une déformation
peut être pénétrative à l’échelle de l’affleurement ou du massif et non pénétrative à l’échelle de
l’échantillon ou de la lame mince (figure 1.6).
Figure 1.5. a-Déformation pénétrative à l’échelle d’observation de l’affleurement ;
b- Déformation non pénétrative à l’échelle de l’échantillon (il existe des volumes
indemne de déformation).

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