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L’histoire à l’école primaire

Evaluation au semestre 2 (CC). Epreuve terminale sur les connaissances acquises durant le
semestre (décembre).

- Et avant la France ? (TD1)


- Le temps des rois (TD2)
- Le temps de la Révolution et de l’Empire (TD3).
- 4e TD : évaluation de connaissances.

Introduction générale
Charles Heimberg « il est frappant de voir à quel point l’histoire scolaire est confrontée à des
pbs de contenus, autour de quoi enseigner, bien avant toute possibilité d’examiner comment
enseigner ». On s’intéresse aux questions de contenu qu’aux questions de démarche.
- Qu’est-ce qu’on doit transmettre ?
- Quelles sont les démarches ?
Didactique : « recherche des conditions de la transmission et de l’appropriation du savoir
scientifique ».

I) Une discipline scolaire comme les autres ?


L’histoire a une place forte dans la société car on développe la curiosité. L’histoire permet
de répondre à des enjeux sociaux. Il est indispensable que les élèves fassent de l’histoire pour
développer leur sens critique et leur rôle de citoyen.
Laurence de Cock, La fabrique de l’Histoire : pour comprendre l’histoire enseignée, il
faut s’appuyer sur l’histoire scientifique et le croiser avec les enjeux socio-politiques et la
pédagogie.

1) L’époque du roman national


L’histoire a été considérée comme une discipline scolaire à la deuxième moitié du XIXe
siècle. Elle est appréhendée comme un puissant vecteur de républicanisation des esprits et du
sentiment patriotique. Les jeunes générations doivent adhérer au patriotisme. A partir de
l’histoire scientifique, on construit un récit en partie faux. Avant la 1 er guerre mondiale, on
développe le patriotisme sur le thème guerrier pour les encourager à combattre.

2) L’expérience dite de l’éveil


A partir des années 60, l’école de Jules Ferry est dépassée par de nouvelles perspectives.
On n’a plus d’histoire mais des activités d’éveil. On voulait développer des compétences et
favoriser l’épanouissement de l’individu. On ne suit plus la chronologie. En classe, on a des
activités de recherches.
A la fin des années 70, des universitaires et des politiques se plaignent qu’on enseigne
plus l’histoire traditionnelle. On a une levée de bouclier qui aboutit au programme de 1985.
On a un retour à l’histoire chronologique autour de grand personnages.

3) Le temps des incertitudes


Aujourd’hui, on l’héritage du roman national, de la période de l’éveil mélangés avec
d’autres nécessités comme la montée des mémoires, la question de la place des femmes, la
colonisation, etc.
Les programmes évoluent pour évoquer les problématiques de la société. On a le « devoir
de mémoire » vs « devoir d’histoire ». Le devoir d’histoire est la nécessité de transmettre des
connaissances du passé. La mémoire collective est propre à un groupe, elle ne s’appuie pas
sur des connaissances établies. La mémoire fait société.

4) La formation du citoyen
Souvent dans le débat médiatique, on évoque la citoyenneté sans la définir. La finalité
morale renvoie à un héritage ancien. On s’appuie sur le passé diffuser des modèles (courage
d’un personnage) et faire de l’instruction civique. Aujourd’hui, on ne fait pas de la morale à
partir du passé. Néanmoins, on transmet toujours des valeurs (ex : pacifisme, refus des
discriminations, antisémitisme).
La finalité intégrative qui permet d’intégrer l’élève dans la société actuelle. Quand on
enseigne l’histoire, on ne célèbre pas tel point du passé. On enseigne des pages peu glorieuses
du passé national. Elle est peut-être contreproductive pour l’intégration. L’objectif de
l’histoire n’est pas de faire aimer ou détester la France, mais de permettre d’informer les
élèves sur le passé national. Cela lui permet de former une opinion éclairée vis-à-vis de cela.
La finalité intellectuelle :
- L’histoire permet d’acquérir des repères (temps, dates, évènements, patrimoine
commun).
- Aider l’élève à construire sa pensée.
L’esprit critique est la capacité d’exprimer un doute sur ce qu’on reçoit. En histoire on a des
démarches : travail sur les docs, les sources, la rigueur scientifique.

II) Quelle histoire enseigner aujourd’hui ?

1) Une histoire nationale


Cela existe depuis la fin du XIXe siècle. On ouvre la perspective à partir du collège. Dans
les programmes, on s’intéresse qu’à la France (objet historique en tant que tel). On insiste sur
les brassages des pops, la France a toujours été une terre d’immigration.

2) Une histoire dominée par la politique


Les thèmes au programme renvoient à des évènements politiques. Les concepts de
démocratie, de romanisation, d’absolutisme sont trop abstraits pour les enfants.
L’histoire des conflits permet de s’éloigner du politique puisqu’on se demande comment
les populations vivaient pendant les guerres. On peut travailler sur des thématiques plus
larges. En CE2, les élèves travaillent sur le passé et la longue durée dans la vie quotidienne.
Ils évoquent la manière dont les hommes et les femmes vivaient dans le passé.

3) Une histoire encore structurée autour de grands hommes


Ces personnages sont des rois, des reines, des chefs de gouvernement, peu d’artistes et de
grandes figures scientifiques. C’est une histoire par le haut. Ils sont essentiellement des
hommes.

4) Intégration des questions socialement vives


Dans les années 90, on considère une question vive si celle-ci est chaude dans trois
champs : scientifique (controverses entre les chercheurs) ; dans la société (débats) ; à l’école.
Sujets : shoah, fait religieux, laïcité, colonisation, esclavage.

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