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ÉBAUCHE DE

L’IDENTITÉ
PROFESSIONNELLE

Au long de cette année scolaire, j’ai découvert que le métier d’enseignant recouvrait beaucoup plus de
compétences que je ne l’imaginais. J’estime en avoir découvert 3 principales : le bagage intellectuel et matériel,
le réseau de contacts et la capacité d’organisation.
D’abord, j’étais à mille lieues de me douter du bagage intellectuel et matériel que demandait la profession. Évidemment,
pour moi c’était évident que le professeur devait bien connaître sa matière. Je n’imaginais pas toute la culture plus
générale liée à la matière pour donner cours dans le bon contexte (ici je parle surtout de la littérature). Aussi, pour
fournir des exercices intéressants, même savoir juger la pertinence de certains livres, il faut avoir une petite panoplie de
manuels. Avant de commencer ce bachelier, je ne pensais pas qu’il fallait se documenter autant.

Ensuite, le réseau de contacts m’a étonné par sa variété. Je me doutais qu’entre professeurs, les échanges devaient se
faire. Seulement, je ne savais pas qu’on pouvait avoir besoin de profils aussi variés pour intervenir dans notre classe. On
peut très bien un jour contacter un.e auteur.e pour qu’iel vienne parler de son livre en classe que demander à un
marionnettiste de faire une représentation pour aborder le théâtre. Désormais je sais qu’un professeur ne doit pas se
limiter à ses collègues pour créer ses leçons.

Enfin, la capacité d’organisation est sans aucun doute le point qui m’a le plus étonnée. Je savais que le professeur
contrôlait le temps dans sa classe, c’est-à-dire qu’il détermine le temps que prennent les exercices, quand les travaux de
groupes se font,…mais je ne réalisais pas à quel point une leçon était réglée comme du papier à musique. Chaque point,
même le plus infime comme une consigne écrite reformulée à l’oral, est pensé et consigné à l’écrit. Avant de voir comment
une leçon se construisait, je pensais qu’il y avait une grande part de préparation évidemment mais aussi une part de
spontanéité.
Ces changements m’ont mis une claque mais je pense qu’elle était nécessaire. J’arrivais peut-être sur de grands chevaux
alors que désormais je suis plus humble. J’ai tout à apprendre, à tous les niveaux. Bien sûr j’ai certaines facilités.
Je m’adapte facilement, j’ai certaines facilités pour apprendre et la créativité ne
me manque pas, cela n’est pour autant pas suffisant. Donc je suis très curieuse
d’en apprendre plus sur les différentes facettes de la profession et de pouvoir les
pratiquer un maximum pour gagner en expérience.
Ma vision du métier a bien sûr changé depuis le début du bachelier. D’abord sur tout ce qu’il englobait comme expliqué
précédemment ainsi que sur le rôle du professeur qui peut parfois être “un assistant social” avec les élèves. C’est
sûrement parce que je n’avais encore aucune expérience que j’étais tout feu tout flamme. Pour moi, le professeur devait
s’investir corps et âme pour ses élèves. Tout le temps à 200% pour eux que ce soit dans la matière ou dans les relations
humaines. J’ai compris que cet investissement personnel intense n’était pas possible et même ne devait pas se faire pour
me préserver.

Concernant les compétences travaillées dans le cursus, je dirais que la compétence de l’acteur collaboratif et l’apprenant
est la plus développée chez moi. Ayant déjà presté des stages dans l’enseignement supérieur, c’est un contexte qui ne
m’est pas étranger. J’étais donc plus à l’aise malgré l’univers différent et j’ai pu l’approfondir pendant ces deux semaines
d’observation. La relation avec mes maitres de stage était beaucoup plus collaborative que celles dans mon autre bachelier,
qui étaient plus dans une dynamique de hiérarchie. Donc j’ai pu apprendre à tisser des liens avec eux différemment.

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