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PROCÉDÉS INDUSTRIELS

Le dessalement de l’eau

Élaboré par: Khaled Ben Aïssa & Bilel Gharsalli


Plan de L’éxposé:
• Introduction
• Différents systèmes de dessalement
• Principales étapes dans le procédé
de dessalement par Osmose Inverse
• Économie du dessalement
• Les inconvénients du dessalement
• Diffusion
Introduction

• Le dessalement de l'eau (également appelé dessalage ou désalinisation)


est un processus qui permet d'obtenir de l'eau douce à partir d'une eau
saumâtre ou salée (eau de mer notamment ou forage).
• Ce procédé est nécessaire parce que d’une part, dans de nombreuses
régions du monde, les sources d'eau douces sont inexistantes ou
deviennent insuffisantes au regard de la croissance démographique ou de
la production industrielle ;
• D'autre part, il est souvent rentable de combiner la production d'eau
douce avec une autre activité (notamment la production d'énergie, car la
vapeur disponible à la sortie des turbines, et perdue dans une usine
classique, est réutilisable dans une station de dessalement dite thermique
ou fonctionnant sur le principe de l'évaporation).
Différents systèmes de dessalement

Les systèmes de dessalement se caractérisent par


leur rendement et le taux de sel résiduel.
Les systèmes les plus utilisés sont :
• Osmose inverse
• Multi-effets
• Compression de vapeur
• Distillation
• Électrolyse
• Unités mobiles de dessalement
1 - Osmose Inverse

cette technique « membranaire » repose sur


une ultrafiltration sous pression au travers de
membranes dont les pores qui sont des 'trous'
si petits que même les sels sont retenus. Cette
technique, en plein essor (coût énergétique
moyen (≈ 4-5 kWh/m³) est un système
éprouvé ayant montré sa fiabilité.
Principales étapes dans le procédé
de dessalement par Osmose Inverse

Les 6 principales étapes sont:


• Filtration
• Chloration
• Anticalcaire
• Déchloration
• Dessalement par osmoseur
• Désinfection.
2 - Distillation à multiples effets
Le distillateur est constitué de plusieurs évaporateurs en série que l’on
appelle effets. La vapeur issue du premier effet se condense au niveau du
second effet et l’énergie libérée par la condensation sert à évaporer l’eau
de mer qui s’y trouve. Le troisième évaporateur joue le rôle de
condenseur pour les vapeurs issues du second effet et ainsi de suite. La
vapeur du dernier effet sert à réchauffer l’eau d’alimentation du premier
effet. En l’absence de pertes calorifiques, on peut donc réutiliser la chaleur
latente une infinité de fois : plus il y a d’effets, plus le coût énergétique
sera faible. En réalité, il y a toujours des pertes et le nombre d’effets est
limité par des contraintes techniques et économiques.
les principaux problèmes de ce procédés sont l’entartrage et la corrosion,
On est amené à employer des matériaux ou des revêtements qui élèvent
significativement le coût des installations et contribue à limiter le nombre
d’effets utilisés.
3 - Compression de vapeur
Ce procédé dit Flash consiste à maintenir l'eau sous pression pendant
toute la durée du chauffage ; lorsqu'elle atteint une température de
l'ordre de 120°C, elle est introduite dans une enceinte (ou étage) où règne
une pression réduite. Il en résulte une vaporisation instantanée par
détente appelée Flash. Une fraction de l'eau s'évapore puis va se
condenser sur les tubes condenseurs placés en haut de l'enceinte, et l'eau
liquide est recueillie dans des réceptacles en dessous des tubes. C'est l'eau
de mer chaude qui se refroidit pour fournir la chaleur de vaporisation,
l'ébullition s'arrête quand l'eau de mer a atteint la température
d'ébullition correspondant à la pression régnant dans l'étage considéré. Le
phénomène de flash est reproduit ensuite dans un deuxième étage où
règne une pression encore plus faible. La vaporisation de l'eau est ainsi
réalisée par détentes successives dans une série d'étages où règnent des
pressions de plus en plus réduites.
4 – Compression de vapeur

Le dessalement par compression de vapeur


consiste à mettre sous pression la vapeur
d’eau de mer, pour la réchauffer, avant de la
réintroduire dans la même enceinte pour la
condenser en faisant évaporer une autre
quantité d’eau de mer.
il fournit une eau pure; coût énergétique
moyen (≈ 5 kWh/m³).
5 - Distillation

• Par dépression: ce système basé sur le fait que la


température d'évaporation dépend de
la pression fournit une eau très pure; coût
énergétique faible (≈ 2 à 3 kWh/m³). Il est utilisé
pour de petites unités.
• Par four solaire: concentre en une zone
restreinte les rayons calorifiques, grâce à un
miroir parabolique, pour porter à haute
température l’élément qui contient l’eau destinée
à être évaporée.
6 - Électrolyse
on applique un courant électrique qui fait migrer
les ions vers les électrodes. Système très rentable
pour les faibles concentrations, l'énergie à mettre en
jeu dépend de la concentration en sel.
Dans l’électrodialyse, on intercale alternativement
des membranes filtrantes soit imperméables aux
anions et perméables aux cations, soit imperméables
aux cations et perméables aux anions. On obtient
ainsi une série de compartiments à forte
concentration de sels et d’autres à faible
concentration.
7 - Unités mobiles de dessalement
La ville de Yokohama a présenté en juin 2009 un camion équipé
d'un dispositif à membrane à osmose inverse , capable de
dessaler de l'eau de mer ou de potabiliser de l'eau douce issue
d'une rivière ou d'un lac. L'eau douce est épurée 15 fois plus vite
qu'avec d’autres procédés (les mêmes que ceux qui produisent
lenattô ; haricots fermentés très appréciés au Japon). Un
traitement au chlore et à l'ozone conclut le processus. L'énergie
nécessaire au dessalement est entièrement fournie par une
petite éolienne et des panneaux solaires qui alimentent aussi
des batteries permettant une autonomie de 24 heures. 3 litres
d'eau de mer fournissent un litre potable. Le camion peut
fournir de l'eau à 3 500 personnes par jour. La saumure peut être
utilisée pour la thalassothérapie ou des usages alimentaires.
Économie du dessalement

Le dessalement de l'eau de mer est un enjeu important pour


l'avenir des régions arides. Moyennant un coût de production
pouvant descendre à environ 0,5 $ par m³ pour les projets
récents (par osmose inverse et toutes charges comprises: coût
d'exploitation, amortissement de l'installation, bénéfice de
l'opérateur), il est possible de résoudre les problèmes de
manque d'eau potable dans de nombreux pays. Dans le cas
d'une utilisation pour la consommation humaine, le dessalement
d'eau de mer est une technique aujourd'hui fiable et moins
onéreuse que la technique dite de recyclage des eaux usées. Il
devient même rentable dans des pays développés ne manquant
généralement pas d'eau, dans certaines situations spécifiques
(par exemple des îles touristiques).
De ce fait, cette activité est en très forte croissance.
La capacité installée chaque année augmente en
moyenne de plus de 10 % par an. Les techniques
dites thermiques (par évaporation) représentaient il
y a encore quelques années la principale technologie
employée, mais l'osmose inverse, du fait d'une
fiabilité accrue et de sa faible consommation
électrique (4 à 5 kWh/m³), permet des coûts très bas,
ce qui lui donne aujourd'hui 50 % de la part de
marché.
Les inconvénients du dessalement

Dans tous les cas appart L’unité mobile de dessalement, ces


procédés produit une saumure dont il faut se débarrasser, ce qui
n'est pas un problème en bord de mer là où le courant est
important, mais peut l'être à l'intérieur des terres, et dans
certains écosystèmes comme les lagons, baies, lagunes…
• Coût énergétique encore élevé
• Rejet des saumures concentrées au double de la salinité
naturelle en mer ou injectées dans le sol ;
• Rejet d'eaux chaudes en mer dans le cas de la distillation ;
• Emploi de produits chimiques pour nettoyer les membranes
(chlore) ;
• Traces de cuivre échappés des installations.
Diffusion
Les pays utilisant la technologie de dessalement de l’eau de mer
sont surtout situés au Moyen-Orient (Émirats arabes unis : usine de
Jebel Ali , la plus grande du monde avec une capacité de l'ordre de
900 000 m3/jour, usine de Fujaïrah ; Arabie saoudite : usine
de Jubail). Ces États qui ont d'importantes ressources en
combustibles fossiles utilisent majoritairement le procédé de
vaporisation.
Les autres pays ont davantage développé l'osmose inverse. Israël :
usine d’Ashkelon ; Syrie : usine d’Amman; Tunisie : usine de Djerba),
en Amérique latine (Mexico, Chili : usine deMinera Escondida),
en Espagne (usine de Carboneras, Baléares : usine de Baya de
Palma). Les États-Unis sont placés en deuxième position derrière le
Moyen-Orient pour le filtrage d’eaux saumâtres7. Une usine de
dessalement de l'eau de mer a été construite en 1993 dans la baie
de Tampa en Floride pour pallier le manque d'eau8.
L'Algérie en a construit un peu partout sur son
territoire et projette de construire une des plus
grandes usines de dessalement d'eau de mer au
monde à Magtaa (Oran) d'une capacité de 500 000
m³/jour. Le constructeur de l'installation sera un
groupe singapourien.
Merci pour votre Attention

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