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L’alphabet grecque
Cours de mécanique du point
Les primitives
Cours de mécanique du point
CHAPITRE I :
A) Systèmes de coordonnées
Selon la nature de la trajectoire d’une particule, sa position sera repérée par l’un des systèmes
de coordonnées : cartésiennes, cylindriques ou sphériques.Soient R0(O,X0Y0Z0) un repère direct
orthonormé de base (𝑖Ԧ, 𝑗Ԧ, 𝑘ሬ
Ԧ) et M la particule à repérer.
x Pr oj OM ; y Pr oj ; z Pr oj OM .
Ox 0
OM Oy
Oz 0
Z
M
i O j y
Y0
x
m
X0
Déplacement élémentaire.
Le vecteur déplacement élémentaire MM ' (M’ est rès voisin de M) s’écrit:
MM ' d OM d M dxi dy j dz k
(Dans R0, d i d j dk 0 )
e cos i sin j. e
sin i cos j.
avec de
e
d / R 0
de
et d /Re0 .
e
O j
i e
MM ' d OM d M d e d e zk .
Cas particulier:
Si la trajectoire de M est plane, ce point peut être repéré par ses coordonnées
polaires
et .
Système de coordonnées sphériques.
Lorsque le problème présente une symétrie sphérique autour d’un point O que l’on prend
pour origine du repère d’espace, il est pratique d’utiliser les coordonnées sphériques
(r,,) de la particule à étudier telles que :
Z0
z er
M e
k e𝜃
O j
Y0
e
i m
X0
ሬ
ሬሬ
ሬ
𝑂𝑀ሬ
ሬԦ= r𝑒Ԧr
Déplacement élémentaire :
ሬ
ሬሬ
ሬ
𝑑𝑂𝑀ሬ
ሬԦ= d(r𝑒Ԧr) = dr 𝑒ሬ
ሬԦr +rd𝜃𝑒ሬ
ሬԦ𝜃 +rsin𝜃dφ𝑒ሬ
ሬԦφ
B) CINEMATIQUE DU POINT MATERIEL.
- L’objet de la cinématique est de décrire les mouvements d’une particule sans tenir compte
des causes qui les produisent.
- La description du mouvement d’une particule met en œuvre trois vecteurs :
i) Le vecteur position.
ii) Le vecteur vitesse.
iii) Le vecteur accélération.
- Le corps mobile sera appelé point matériel. On parle de point matériel lorsque les
dimensions du mobile sont considérées négligeables dans les conditions du problème.
- En mécanique classique, la vitesse V du point M est négligeable par rapport à la vitesse de
la lumière dans le vide.
I) Vecteur vitesse :
a) Vitesse moyenne.
Le vecteur vitesse moyenne d’une particule M qui se trouve à l’instant t1
en M1 et à l’instant t2 en M2 est donnée par:
OM (t 2 ) OM (t1 ) OM 2 OM 1
V m (M )
t2 t1
b) Vitesse instantanée.
Le vecteur vitesse instantanée de la particule en M par rapport à un
2 t1
repère orthonormétR(O,xyz) est :
OM (t t) OM (t )
V (M / R) lim
tV0 m (M ) limt t ,
0
donc d OM
V (M / R) dt
R
c) Vitesse algébrique:
Dans ce cas, c’est la trajectoire elle même qui sert à repérer le mobile à
l’aide de l’abscisse curviligne s (ou coordonnée intrinsèque) du point M.
s = arc (M(t)M(t+t)).
z
T
M(t+dt)
M(t)
d
k
y
O
j
x i
𝑑𝑉 2
= Ԧ+𝑉 𝑁
ሬ
𝑇 ሬԦ
𝑑𝑡 𝑅
dT dT d et
Avec dt d . dt
Hodographe du mouvement.
Définition :
L’hodographe d’un mouvement (noté (H)) est l’ensemble des point P tels que :
À tout instant, OP V (M / R) ; où O désigne le pôle de (H).
P’
(H)
V'
P
V
III) Composantes des vecteurs vitesse et accélération.
di dj 0.
R R R
dkinstantanée
Et l’accélération dt dt point M s’écrit :
du
d 2 x dtd 2 y d 2z .. ..
(M / R) 2 i j k2 .. x i y j
dt dt z k. dt
2
OM e zk.
Le vecteur déplacement élémentair e s’écrit :
d OM d e d e dzk.
Le vecteur vitesse est alors :
d OM d d dz
V (M / R) e e k.
dt dt dt
R
dt. . .
z k.
Ou bien V (M / R) e e
𝜰 (M / R)
dV (M / R) e .
de ..
e .
de zk,
dt dt e dt
R R R
.
..
.. .
2
.
𝜰 (M / R) 2
..
z
e ,e ,k
Remarque:
Dans le cas d'un mouvement plan, nous avons z = 0 et le vecteur accélération s'écrit
alors:
.
.. composante radiale.
𝜰 (M / R) 2
.. ..
2 composante orthoradiale.
e ,e
OM re r
d OM
r rd 𝜃 e 𝜃 r(sin 𝜃 )d e
dr e est 𝑑𝑟 𝑑𝜃 𝑑𝜑
élémentaire
- Le s'écrit: d OM
vecteur vitesse alors: V (M / R) . dt = 𝑒ሬሬԦr +r 𝑒ሬሬԦ𝜃 +rsin𝜃 𝑒ሬሬԦφ
𝑑𝑡 𝑑𝑡 𝑑𝑡
𝑒Ԧr + r. 𝜃.ሶ 𝑒Ԧ𝜃+ r.sin𝜃.𝜑ሶ.𝑒Ԧφ
R
ሬ
Ԧ(M/R)= 𝑟ሶ
𝑉 ሬ
.ሬ
ሬ
e T
e
j M
O x
i M0
dt 2 N R T R e .
c
R
Et (M / R) t e n e , donc e T et e N .
V (M / R) 𝜔 OM 𝜔 k Re R 𝜔 e R𝜔 T .
𝑑𝑡
aires)
C M’
M
1
ሬ
ሬሬ
ሬ
𝑀𝑀ሬሬ
ሬ
ሖԦ= d𝑂𝑀
ሬ
ሬሬ
ሬሬ ሬ
ሬሬ
Ԧ + 𝑑φdeሬ
ሬԦ= d(𝑒Ԧ) = (d)𝑒 ሬ
ሬሬ
ሬ
Ԧ) donc ds= ห𝑂𝑀ሬ
ሬԦ d𝑂𝑀
ሬ
ሬሬ
ሬሬԦห= 1 2 𝑑φ
ሬ
2 2
𝑑𝑠 1 𝑑φ 1 𝟐 1
La vitesse aréolaire (vitesse des aires) = = 2 = 𝝋ሶ= C=Constante= C
𝑑𝑡 2 𝑑𝑡 2 2
s t
ds C d'où ds C dt et 0 ds C 0
dt 2 2 2
dt .
C C
Donc s 2 t où 2 est la vitesse aréolaire (cm²/s).
Ce résultat est appelé 2ème loi de Kepler ou la loi des aires
Formules de Binet:
a) Cas de la vitesse: Dans le cas d'un mouvement à accélération centrale, le module du vecteur vitesse est:
V 2 2 2 .
. d d d
dt d dt
1 𝑑 𝑑𝑢 𝑑𝑢
On pose : = ce qui donne : =-
𝑢 𝑑𝜑 𝑢 2 𝑑𝜑
𝑑𝑢 𝑑𝑢 2 2
Donc : ሶ2 = [− ] 𝜑ሶ
𝑢2 𝑑𝜑
. .
D'autre part, C = 2𝜑ሶ ce qui donne 𝜑ሶ = Cu2
1 du 1
Et V 2 [( u 2 d )]2 C 2 u 4 2C2 u 4 ,
u
La première formule de BINET s'écrit:
du
V 2 C 2[ ) 2 u 2]
d
Cette formule permet de déterminer l'équation polaire (𝜃) ou bien u =
u(𝜃) connaissant la vitesse du point M et inversement.
b) Cas de l'accélération
La deuxième formule de Binet permet de déterminer l'accélération de la
particule étudiée si l'on connaît l'équation polaire et inversement.
Le mouvement du point M étant à accélération centrale, on a:
.. . .. .
1
Donc : 𝜑ሶ2 = (𝐶𝑢2 )2 = Cu3
𝑢
𝑑2𝑢
Par conséquent L’accélération 𝛶= -C2u2[ + u]
𝑑𝜑2
CHANGEMENT DE REPERE
Soit à étudier le mouvement d’une particule M par rapport à un repère fixe R, appelé repère
absolu. Il est parfois intéressant d’introduire un second repère R’, dit repère relatif, par rapport au
quel le mouvement de M soit simple à étudier.
Soient,
- R(O,xyz) un repère absolu (repère fixe).
- R’(O’,x’y’z’) un repère relatif (repère mobile par rapport à R).
z
M y’
z’ R’
k O’
R j
' i'
k '
j x’ y
x i O
R’ peut être animé d’un mouvement de translation et/ou de rotation par rapport à R.
La rotation de R’ par rapport à R se fait avec une vitesse angulaire (R’/R) telle que :
Dans le repère R,
di' (R'/ R)
i'
dt
R
d j' (R' / R)
dt R j'
dk'
(R'/ R) k'
dt R
Dans R’,
di' d j'
R' R' R' 0.
dk' dt
dt
dt
1) Dérivation en repère mobile.
Soit A un vecteur quelconque. Dans le repère R, ce vecteur s’écrit
A xi y j zk.
Dans le repère R’ le vecteur A s’écrit,
A x'i y' j z' k.
dA . . . .
di' .
d j' .
d k'
x i y j z k x'i' x' y' j' y' z'k ' ,
dt dt dt z' dt
R R R R
qui peut s’écrire aussi,
. . .
dA
x'i' y' j' z'k ' x' (R' / R) x'i' y(R' / R) y' j ' z' (R' / R)
dt z'k ' ,
R
Ou
dA
dA (R'/ R)
R A
dt dt R'
z M
y’
z’ r R’
k' '
R O’
k r i'
j
x’ '
y
x i O j
d OO'
Ve (M ) dt (R'/ R) O' M
R
,
est la vitesse d’entraînement de M. La vitesse d’entraînement de M est la vitesse absolu du point
(imaginaire) qui coï ncide avec M à l’instant t et supposé fixe dans le repère R’.
On peut aussi noter la vitesse d’entraînement de M comme
suit,
d OM
Ve (M ) dt (M fixe dans R').
R
Nous avons donc,
Va (M ) Vr (M ) Ve (M ).
a (M ) (M / d 2 OM dV a .
R) dt 2 R
dt R
d (Vr (M ) Ve
a (M )
(M )) dt
R
r(M )
dV
d d OO' R' / R) O'M
dt R dt dt R
R
dVr (M )
dVr (M ) (R' / R) Vr 𝜰r (M ) (R' / R) r
dt
R R' V
dt
d d (R' / R) d O' M
dt ( (R'/ R) O' R O' M (R'/ R)
M) dt dt R
Par conséquent l’accélération absolue peut s’écrire,
𝜰 a (M ) 𝜰 r (M ) 2 (R' / R) V r (M )
2 𝜰 (R' / R) V r (M ) 𝜰 c (M )
est l’accélération de Coriolis ou complémentaire.
Nous écrivons alors
𝜰a (M ) 𝜰 r (M ) 𝜰 e (M ) 𝜰c
(M ).
Cas particulier :
Quand le repère R’ est en translation par rapport à
R,
( R' / R) 0 .
Par conséquent
V a (M ) V r (M ) V a (O')
et
𝜰 a (M ) 𝜰r (M ) 𝜰a
Si en plus, R’ est en translation uniforme par rapport à R,
(O').
V a (O') cte et 𝜰 a (M )
𝜰 r (M ).
CHAPITRE 2: Dynamique du point matériel
Principe fondamental et théorèmes généraux:
La dynamique est l’étude des mouvements en fonction des causes qui les produisent. Ces
causes sont les interactions entre particules et sont représentées par les forces.
I)Principe fondamental de la dynamique.
1) Principe d’inertie.
I)
Lorsqu’un point matériel en mouvement n’est soumis à aucune force, son mouvement est rectiligne
uniforme. C’est la première loi de Newton.
2) Principe fondamental de la dynamique.
L’accélération d’un point matériel M en mouvement est proportionnelle à la résultante des forces
extérieures qui s’exercent sur lui et inversement proportionnelle à sa masse :
ሬ
Ԧ(M)
σ 𝑛1 𝐹Ԧ = m𝛶
C’est la deuxième loi de Newton.
3) Axes de la mécanique.
Nous avons vu au chapitre précédent,
ሬ
Ԧ𝑎(M) = 𝛶
𝛶 ሬ
Ԧ𝑟(M)+ 𝛶
ሬ
Ԧ𝑒(M) +𝛶
ሬ
Ԧ𝑐(M)
Par conséquent, le principe fondamental de la dynamique ne s’écrira pas de la même manière dans
R et dans R’.
Nous nous basons alors sur un résultat de mécanique céleste qui suppose que le
principe fondamental de la dynamique est valable dans un système de référence appelé référentiel
de Copernic. Ce référentiel est noté Rc(S,XcYcZc).
Le repère Rc(S,XcYcZc) a pour origine le centre du soleil. Ses trois axes sont
dirigés suivant trois étoiles supposées fixes.
Zc
Etoile 3
Yc
S (soleil) Etoile 2
Xc
Etoile 1
Remarque :
Si l’on étudie le mouvement du point M par rapport au repère R’, avec R’ en translation uniforme
par rapport au repère de Copernic, la loi fondamentale de la dynamique sera aussi valable dans R’.
En effet,
𝜰 (M / Rc ) 𝜰 (M / Rc ) ,
car
𝜰e (M ) 𝜰 c (M ) 0.
Définition :
Tout repère en translation rectiligne uniforme par rapport au repère de Copernic portera le nom de
repère galiléen.
4) Dynamique terrestre.
Repère géocentrique.
Soient: Rc(S,XcYcZc) le
repère de Copernic et RT (T, XT YTZT)
le repère géocentrique.
RT (T,XT YTZT) est un
repère orthonormé dont l'origine T
est le centre de la terre et les axes
TX T , TY T et TZ T sont respectivement parallèles aux axes SX c , SY c et SZ c du repère de Copernic.
ZT Zc
YT
T (terre)
XT
Yc
S (soleil)
Xc
La terre tourne autour du soleil en une année. C'est le mouvement orbital elliptique.
La durée τ des expériences sur terre est très faible devant la période du mouvement orbital
elliptique (τ << 365 jours).
Par conséquent, on suppose que le mouvement de la terre autour du soleil est rectiligne uniforme
au cours d'une expérience donnée.
Le référentiel RT est donc considéré comme référentiel galiléen. On peut alors écrire:
𝜰 (M / RT ) 𝜰(M / Rc ) .
On définit aussi le repère RL appelé référentiel du Laboratoire dont l'origine est un point L à
la surface de la terre, de latitude ez et dont l'axe
RL est en mouvement de rotation par rapport au repère RT. C'est le mouvement de rotation de la
terre sur elle-même. RL est un repère non galiléen.
d P(M / R)
𝜰(M / R) m𝜰(M / R) dt
R
.
b. Moment dynamique du point M par rapport au point fixe O.
Le moment dynamique, M / O (M / R) , d'une particule M par rapport à un fixe O, dans un repère
R, est par définition:
M/ O (M / R)OM 𝜰(M / R) .
c. Théorème du moment cinétique.
d O (M )
d (OM mV (M )) V (M ) mV (M ) OM m𝜰(M /
dt R) .
R R
dt
Donc:
OM m(M / R) OM F ext .
R
Le moment dynamique d'une particule M, en un point fixe O, dans un repère galiléen R est égal au
moment, en ce point, de la résultante de toutes les forces appliquées à M.
CHAPITRE III
TRAVAIL ET ENERGIE
d OM
Comme V (M ) dt , nous écrivons dW F.V (M ).dt .dt .
II) Forces conservatives: Energie potentielle.
- Si une force F est conservative, alors elle dérive d'une énergie potentielle Ep. Donc cette
force peut s'écrire:
F grad E p .
L'énergie potentielle n'est définie qu'à une constante additive près ( grad (Cte) 0 ).
- Pour qu'une force F soit conservative, il faut que :
rot F 0 .
Travail d'une force conservative
Soit F une force conservative. Son travail étant: dW F.dOM .
Cette force est conservative, elle peut donc s'écrire
E p
x
E p dx
F grad E p
et d OM dy
y
E p dz
i , j ,k
z
i, j ,k
E E E
dW xp dx yp dy z p
dz dE .p
Le travail d'une force conservative pour déplacer un point matériel est égal à la diminution de son
énergie potentielle.
Démonstration:
Le travail de la résultante des forces, F, quand la particule se déplace de la position A à la
position B, est
W F.d M m dV (M / R0 )d M mV (M / R ).dV (M / R )
AB
0 0
A B R
0 dt AB
Car dM V (M / R0 )dt
Donc
V(M 1
W B) d ( mV 2(M / R ))
0 ,
A B R
0
V ( M A)
2
et
1 1
W A B R 0
2 mV 2 (M B) 2mV 2 (M A) .
D’où
WA B Ec (B / R0 ) Ec ( A / R0 ) ,
et
dW dEc .
E E p E
Donc, Fx xp , F y
y et Fz zp .
Si le point M est à l'équilibre, F 0 et par conséquent:
La force F est alors une force de rappel. Elle ramène la particule M à sa position
d'équilibre.
dM M’
F
Dans ce cas, l'énergie potentielle de la particule en M' est inférieur à celle en M'. Donc
dE p 0 .
Le travail élémentaire effectuer par la force F pour déplacer la particule de la position M à la
position M' est: dW F.d M dE p 0 .
Par conséquent la force F tend à éloigner le point M de sa position d'équilibre.
M
M’ dM
F
CHAPITRE IV
- Force
Exemples d'interaction
de forces gravitationnelle entre deux masses m et M distantes de r:
centrales:
GmM
F er .
r2
Où G désigne la constante d'attraction universelle.
- Force d'interaction électrostatique entre deux particules de charges électrostatiques q1
et q2 distantes de r:
F 1 q1q1 e r .
4 0 2
r
0 est la permittivité du vide.
II) Propriétés des mouvements à force centrale.
- Le moment cinétique de la particule M par rapport à un point fixe O, dans un repère
R, est constant.
d ( O (M / R) OM F 0 .
dt
R
Donc le moment cinétique de M s'écrit:
O (M / R) OM mV (m / R) mC OM 0 m V0 (m / R) ,
où M0 et V 0 (M / R) sont la position et la vitesse initiales de M dans R.
Si le vecteur C est nul, alors le vecteur vitesse V (M / R) et le vecteur position OM
sont parallèles. Le mouvement est alors rectiligne.
Si le vecteur C est non nul, les vecteurs position OM et vitesse V (M / R)
appartiennent à un plan perpendiculaire à C . La trajectoire du point M est alors
plane.
- les mouvements à force centrale vérifient la loi des aires:
En effet, supposons que la trajectoire de la particule M est situé dans le plan
(XOY) d'un repère R(O,XYZ), nous aurons,
. .
M
F Axe focal
er
0
x
Un champ Newtonien est un champ de forces dont
l'expressionF est de
k la forme:r
e k . K est une
r
constante.
r2 r3
Si la constante k est positive, la force est
attractive. Si k est est négative la force est
répulsive.
La force F étant centrale. Donc, d 2u
F mC u
2 2
u e r
d
2
k
F e r ku 2 e r
r
Par conséquent, 2
d 2u
mC 2u 2 2 u ku 2 .
d
La solution u = 0 correspond à r infini et ne présente donc aucun
intérêt. d 2u
Il reste u .
alors: dk 2 mC 2
C'est une équation différentielle du second ordre à coefficients et second membre constants.
La solution générale de cette équation est la suivante:
k
u() u 0 cos( 0 ) ,
mC 2
k
où u 0 cos( 0 ) est al solution de l'équation sans membre est la
et mC 2
solution
particulière de l'équation différentielle ci-dessus.
Les constantes u0 et 0 sont déterminées à partir des conditions initiales.
mC 2 2 k
mk
avec å = +1 si k > 0, et å = - 1 si k < 0.
P .
e cos( 0 )
N.B.
Dans la suite de ce chapitre, nous prendrons ö0 = 0 et å = +1 (cas des forces attractives
correspondant au mouvement des planètes et des satellites du système solaire). L'équation de
la trajectoire se réduit donc à:
P
r () .
1e
cos
1) Recherche de l'équation de la conique par la méthode géométrique.
M1 K1
M
K
r P
h (D) = directrice de la
conique
(C)
MF
L'excentricité de la conique est donnée par: e MK.
MF r
Donc MK h r cos .
e e
P P
Or e et donc h .
h e
r P P
D'où r cos ou bien r .
1e
e e cos
2) Classification de la trajectoire de M en fonction de son excentricité e.
a) e = 0.
r(ö) = P = R, la trajectoire de la particule est un cercle de centre O et de
rayon mC 2
RP . M
k
F
M1 K1
c) e = 1. La trajectoire du point M est une parabole. M
P K
r 1 P
cos
P
L'angle ö = 0 correspond à r p , 2 F
FM
et e MK 1. h (D) =
2 P k P2 2P
Car
mC 2 k.
P
L’énergie potentielle,
k k
EP r ku (1 P e cos).
Finalement, l’énergie mécanique du point M est,
k
Em 2P(1 e 2 ).
Cette expression montre que Em est constante et égale à
1 k
Em mV02
Cte. 2 r0
Les conditions initiales r 0 et V 0 déterminent Em et le moment cinétique 0
( 0 r 0 mV 0 ).
La nature de la trajectoire de la particule M dépendra donc de la valeur de son énergie
mécanique Em(M/R0) :
B
B M
A’
Soient : a = CA = C’A’.
O’ C O A
b = CB = CB’.
c = OC
=O’C. B’
L’équation de la conique P
est: .
1e
0 rmin
P
. r cos
1 e
P
rmax .
1
eP P
rmin rmax 2a P a(1 e 2 ).
1 e 1
eP P c
P (1 e ).
2
rmin rmax 2c
1 e 1 e
D’où e
c
e .
a
Pour,
P P P
B r B .
1 e cos B 1 e c c
cos 1 a r
B
Donc,
2
P rB c rB a(1 e2 ) ae2 a rB a.
a
et
a 2 b 2 c2 .
A P k ab .
4m T
2
Sachant que,
b2
P ,
a
nous aurons,
T 2 4m 2 a 3 .
k
C'est la troisième loi de Kepler.
V) Satellites artificiels.
1) Vitesse de libération Vl.
Soit un engin spatial de masse m tel que son énergie mécanique Em est:
Em 1 mV 02 ( GM Tm ) ,
2 r0
où MT désigne la masse de la terre et r0 est la distance de la terre à l'engin.
D'autre part , l'énergie mécanique s'écrit,
k
Em 2P (1 e 2 ). Avec k = GMT m.
Nous rappelons que,
- si Em < 0, la trajectoire de l'engin est circulaire ou elliptique (0 < e < 1).
- si Em > 0, la trajectoire du satellite est hyperbolique (e > 1).
- si Em = 0 (e = 1), la trajectoire du satellite est parabolique. Ce qui correspond à une
vitesse initiale V0 telle que:
2GMT
V0 Vl .
r0
Vl est appelé vitesse de libération du satellite. Cette vitesse dépend de l'altitude du
satellite et du rayon de la terre.
Par conséquent,
- si la vitesse initiale de l'engin est supérieure ou égale à sa vitesse de libération, sa
trajectoire est parabolique ou hyperbolique et donc celui-ci s'éloigne indéfiniment de
la terre.
- si 0 V0 Vl , la trajectoire du satellite est fermée. Celle-ci est circulaire ou
elliptique.
Exemples:
a) Au niveau du sol terrestre: r0 6400km , donc Vl 11.2km / s .
b) Au niveau du sol lunaire: r0 1700km , ce qui correspond à Vl 2.4km / s .
Cette dernière vitesse est comparable à la vitesse de l'agitation thermique des molécules
gazeuses, ce qui explique l'absence de l'atmosphère au niveau de la lune.
Terre
A
ii) La satellisation (mise sur orbite) se fait en B grâce à une deuxième accélération
qui fournira l'accroissement nécessaire de la vitesse.
B est généralement le périgée de l'ellipse.
O n h2 nh .
non nul et h 6.62 1034 J .s est la constante de Planck.
Où n est un entier naturel
rn h 20 .n 2 .
q
o o m
Pour 1ère orbite de Bohr: n = 1, r 1 0.53 A. (1 A 10 10
m ). n = 2, r2 4 r1 .
Pour
mq 4
R 1.0973107 m 1. (constante de Rhydberg).
80 2 h 3
c 3c8.86
10810 m / s .F(célérité de la lumière.)
/ m . (permittivité du vide).
0
12
OSCILLATEURS HARMONIQUES.
A) Oscillateurs libres.
I) Définition:
Un oscillateur harmonique est tout système mécanique dont la position q(t), la vitesse
dq(t) d
et l'accélération sont des fonctions sinusoï dales du
2
q(t )
dt temps. dt
La2 variable q(t) obeit à la
relation: d 2 q(t )
02 q(t) 0 .
dt 2
C'est une équation différentielle linéaire du second ordre à coefficients constants et sans
second membre. Son équation caractéristique est:
r 2 20 0.
La solution de cette équation est de la
q(t ) Asin( 0 t )
forme: ou q(t ) Acos(0t ) ,
où A, 0 et ö sont, respectivement, l'amplitude, la pulsation et la phase de l'oscillation.
A et ö sont déterminées à partir des conditions initiales.
2 1
La période de l'oscillation est définie par: T , et la fréquence par: f .
0
T
II) Système masse-ressort.
a) masse au repos.
Soit un ressort de masse supposée négligeable devant la masse m qui lui est accrochée.
l0
T
z0 m
z
P
A l'équilibre, le principe fondamental de la dynamique appliqué à la masse m s'écrit:
PT0.
P est le poids de la masse m.
T est la force de rappel du ressort.
La projection de l'équation vectorielle ci-dessus sur l'axe Oz donne: mg + T = 0.
T = -K(z0 – l0) (loi de Hooke). l0 est la longueur du ressort à vide est z0 est la longueur de
celui-ci à l'équilibre. K est la constante de raideur (ou d'élasticité) du ressort.
D'où mg = K(z0-l0).
b) Masse en mouvement.
Dans ce cas, la masse m sera repérée par rapport à l'axe Oz par z(t). L'équation du
mouvement de la masse m est:
..
mg K( z(t ) l0 ) m z(t) , qui peut encore s'écrie:
..
mg K( z(t) z0 z0 l0 ) mg K (z0 l0 ) K( z(t) z0 ) m z(t) .
Il reste :
.. K
z ( z z0 ) 0.
m
(1)
Posons Z = z – z0.
L'équation (1) devient:
ZK Z0.
..
(2)
m
c) Energie mécanique.
Les deux forces P et T mises eu jeu sont conservatives:
P et T sont portées par l'axe Oz :
rot P rotT 0 .
D'où P E P1 et T E P.2
Les énergies potentielles E P1 et EP dont
2
dérivent les forces P et T sont respectivement:
E P mgz A1 2 K
E P K (z l z A2 ) ( z 0l ) 2 A3 .
et 0 2
2
2
A1, A2 et A13 sont des constantes d'intégration.
L'énergie potentielle du système est:
K
E P E P E P mgz (z l ) 2 A .4 Avec A4 = A1+A3.
0
1 2
2
Pour déterminer la constante A4, on prendra l’énergie potentielle Ep nulle à l’équilibre :
Ep(z0) = 0 donne :
K
A4 mgz 0 2 l) .
(z 0 2 0
D’où,
1 1
Ep K (z z0 ) 2 KZ 2 .
2 2
L’énergie cinétique du système est :
1 1 .
Ec mV 2 m Z
2
. 2 2
Le système masse-ressort est un système conservatif. Son énergie mécanique reste constante.
Donc :
.
1 1
Em Ec Ep m Z 2 KZ 2 Cte.
2 2
D’où
. .. .
dEm m Z Z KZ Z 0 ,
dt
et
ZK
..
Z0,
m
02 Z
qui peut s’écrireZaussi, (2)
0.. .
La pulsation de l'oscillateur libre
est: K
02 .
m
La solution de l’équation (2) est de la forme : Z(t) = Asin(0t + ).
Par conséquent, l’énergie mécanique du système masse-ressort s’écrit :
1
Em 2 KA2 .
Cette énergie est proportionnelle au carré de l’amplitude des oscillations.
La période des oscillations est indépendante de l’amplitude A et s’écrit :
T 2 m .
K
a) Pendule à l’équilibre.
O
0 g 2 g
l , et T 0 2 .
F f K 'V.
K’ est le coefficient de frottement. K’ est positif.
Le signe (-) qui apparaît dans l’expression de la force de frottement traduit le fait que
cette force s’oppose au mouvement.
Dans le cas unidimensionnel, nous avons
.
V z k.
Le principe fondamental de la dynamique appliqué au système masse-ressort amorti par un
frottement fluide est :
m z.. KZ K' Z z K ' Z Z 0.
.. .
Km
22 1 . 0 0
Z(t)
La solution de l'équation du mouvement du point M est donc,
Z (t) e 0 t Ae 0 2 1t
Be 0 2 1t
, A+B
La solution de l'équation
différentielle du mouvement est: D
Z(t) e t (Ct
0
D) .
Dans ce cas, le retour à l'équilibre se O t
fait
De manière plus rapide que dans le régime apériodique.
C'est le régime apériodique-critique.
c) Ä' < 0 ( ou 0 < ë < 1):
Les racines de l'équation caractéristique sont:
O
t
-A1
Décrément logarithmique.
Nous avons:
Z(t) e 0t A1 sin( t
et ) ,
Z(t T ) e 0( t T )
A1 sin( t
) .
On défini le décrément logarithmique ä par le rapport suivant:
Z(t
e e 0t .
T Z) (t )
Donc,
Z(t)
0 T )
ln( Z (t .
T)
Le décrément logarithmique caractérise la décroissance des élongations à chaque période.
Remarque:
Le décrément logarithmique peut aussi s'écrire,
1 2
T 0 . 2 .
1
0
0 1 2 2
CHAPITRE 6.
I) Définition.
On appelle choc ou collision entre deux particules, toute interaction qui entraîne une variation
brusque et finie des vecteurs vitesses des deux particules pendant un temps très court.
II) Conservation de la quantité de mouvement.
Soient m1et m2 les masses respectives des particules M1 et M2 dans un référentiel galiléen R0. et
soient:
- V 1 et V 2 les vitesses respectives de M1 et M2 dans le repère R0 avant le choc.
- V '1 et V ' 2 les vitesses respectives de M1 et M2 dans le repère R0 après le choc.
- F 2 1 et F 1 2 les forces transitoires appliquées respectivement à M1 et à
M2 uniquement pendant le choc.
Les forces de réaction F 21 et F 12 qui apparaissent pendant le choc sont très importantes, comparées
aux forces extérieures appliquée à M1 et M2.
Hypothèse fondamentale:
F21 F 21 0 .
D'où F 21 F 21 d P1 d P 2 d (P1 P 2 ) 0 .
Donc dt dt dt
L'équation mmontre
P1 (1) 2 m
1V 1 , Pque la2 V 2 ,
quantité 1 m1V '1 etdu système
deP'mouvement P' 2 m 2 V(S),
'2 . formé de M1 et de M2, se
conserve (quantité de mouvement du système est la même avant et après le choc).
Remarque:
Au moment de la collision entre les particules M1et M2 , les forces extérieures au système
(S) sont généralement négligeables devant les forces intérieures à ce système que sont les forces de
contact. (S) peut alors être considéré comme système isolé.
Dans le cas d'un système isolé, le principe fondamental de la dynamique appliqué à celui-ci dans le
repère R0 est comme suit:
F ext
m𝜰 (S ) (m
1 m2 ) 𝜰 (S )
dt 0.
dP
Donc,
a) Collisions élastiques:
Par définition, la collision entre deux particules M1 et de M2 est dite parfaitement élastique si
l'énergie cinétique du système(S) des deux particules avant le chocs est égale à l'énergie cinétique
totale de ce système après le choc.
b) Collision inélastique:
Dans ce cas, il n'y a pas de conservation de l'énergie cinétique du système durant la collision.
Le bilan énergétique s'écrit:
1 1 1 1
m1V12 m 2V 22 m1V 1'2 m2V ' 22 U ,
2 2 2 2
où
U est la variation de l'énergie cinétique du système(S) avant et après le
choc. Si U < 0, le système absorbe de l'énergie (le choc est
endoénergétique ).
Si U > 0, le système cède de l'énergie (le choc est exoénergétique).
c) Choc mou.
- Avant le choc, la particule M1a la masse m1et la vitesse V 1 et la particule M2a la masse m2
et la vitesse V 2 .
- Après le choc, les deux masses M1 et M2 constituent un seul corps de masse (m1 + m2)
et de vitesse V .
La conservation de la quantité de mouvement s'écrit dans ce cas,
m1 V 1 + m2 V 2 = (m1 + m2) V .
Au cours de la collision l'énergie cinétique n'est pas conservée. Les pertes apparaissent sous
forme de chaleur, de déformation, …
d) Coefficient de restitution.
Le coefficient de restitution (ou d'élasticité) e est le nombre, compris entre 0 et 1, défini par le
rapport des vitesses relatives de la particule M2 par rapport à la particule M1 (ou de M1 par rapport à
M2) après le choc, soit:
V '1 V ' 2
e
V 1 V 2
dont les vitesses V 1 et V 2 avant le choc deviennent V '1 et V ' 2 après le choc.
La conservation de la quantité de mouvement (équation vectorielle) et la conservation de l'énergie
cinétique du système (S) donnent quatre équations scalaires pour les six composantes des vitesses
inconnues. Les six inconnues sont en général les six composantes des vitesses
V '1 et V ' 2 . Il faut alors fournir d'autres indications supplémentaires pour avoir autant d'inconnues
que d'équations scalaires.
les vitesses avant et après le choc, V 1 , V 2 , V '1 et V ' 2 sont colinéaires. Dans ce
cas, nous aurons deux équations à deux inconnues:
m V 1 m V 2 m V ' m V '
1 2
2
1 1 2
1 1 1 1
m1V m2 V m1V ' m2V
2 2 2 2
2' 2 2 2
x '
M1 V1
y
1
V1 O x O y
2
M1 M2
'
Avant le choc M2 V2
Après le choc