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RÉPUBLIQUE DU BÉNIN

UP
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UNIVERSITÉ DE PARAKOU

École Nationale de Formation des Techniciens Supérieurs en Santé


Publique et en Surveillance Épidémiologique

Licence 2

ÉPIDÉMIOLOGIE ANALYTIQUE (résumé)

Membres du groupe 6 : Dr HOUEHANOU Corine


− AKOWANOU Christine
− BOFE Sylvestre
− DADAHO Ernest
− KPOBLI Joël
− MALEHOSSOU Karamath
− SOSSOU Merveille
− TAOGBE Eliab

Année : 2021-2022
RÉSUMÉ
PARTIE I
Généralités
• L’ épidémiologie analytique ou étiologique est une étude qui permet
d’identifier les causes des problèmes de santé dans une communauté.
• Evénement : c’est le phénomène étudié lors d’une étude
épidémiologique ; il peut être une maladie, un décès, un problème de
santé…
• Exposition : c’est un facteur ou une caractéristique qui influence la
survenue d’un évènement.
• Facteur de risque : c’est un facteur qui augmente le risque de survenu
d’un problème de santé.
• Facteur protecteur : c’est un facteur qui diminue le risque de survenu
d’un problème de santé.
Distinction entre études expérimentales et
non expérimentales
Les études expérimentales : il s’agit des études dans lesquelles l'équipe
réalisant la recherche maîtrise les conditions d'exposition des sujets. On
parle aussi d’essai clinique.
Les études non expérimentales :dans ces études, l'équipe réalisant la
recherche « observe » sans intervenir sur les conditions d'exposition des
sujets étudiés. Ces études sont aussi appelées études d'observation. Les
plus utilisés en épidémiologie analytique sont les études de cohortes et les
études cas-témoins. Il arrive aussi qu’on utilise les études transversales.
Les études quasi expérimentales : Ici, l'équipe réalisant la recherche ne
maitrise pas entièrement les conditions d'exposition des sujets étudiés.
Principe de l’analyse
Rechercher les facteurs de risque/facteurs protecteur revient à
mesurer l’association entre l’exposition et l’événement :
• Lorsque cette association peut être directement mesurer, on parle
d’analyse brute.
• Lorsqu’un tiers facteur intervient dans la relation entre l’événement et
l’exposition, on parle d’analyse stratifiée.
Les études de cohortes
• Ces études consistent à comparer deux groupes ou plus, identifiés par
rapport à leur statut d’exposé ou de non exposé sur l’incidence d’un
événement. Si elle est plus importante chez les exposés, on conclut
une association entre l’exposition et l’événement.
• Les études de cohortes sont classées en trois types selon la
chronologie de recueil des données : les études prospective,
rétrospective et rétro-prospective.
Analyse des données(1)
• La mesure d’association estimée dans ces études est le risque relatif
(RR) ; RR = R1 / R0
• Plus le RR est éloigné de 1 (vers l’infini pour un RR > 1, ou vers zéro
pour un RR < 1), plus la force d’association est importante.
• La précision du RR s’apprécie grâce à son intervalle de confiance :
Analyse des données(2)
• La stabilité de l’association repose sur le test du chi-2.
Pour les effectifs en personnes :

ou

Pour les effectifs en personnes-temps :


Analyse des données(3)
• Lorsqu’il s’agit d’une analyse brute on conclut directement de
l’estimation du RR, et sa précision ou sa stabilité.
• Dans le cas d’une analyse stratifiée, la présence d’un facteur externe
influence ou non la relation entre l’événement et l’exposition ; on
compare donc les RR de chaque strate et leur précision entre elles.
Si les RR par strate sont différents, le facteur externe est un
modificateur d’effet. La conclusion se fera donc par strate.
Si les RR par strate sont égaux, le facteur externe n’est pas un
modificateur d’effet. On vérifiera donc s’il s’agit d’un facteur de
confusion. Pour cela, on procède comme suit :
Analyse des données (4)
• Calcul du RR ajusté

• Stabilité du RR ajusté
Pour les effectifs en personnes :

Pour les effectifs en personnes-temps :

• Calcul de la précision du RR ajusté :


Analyse des données (5)
• Calcul de la différence avec la mesure d’association brute :

Si RRbrut est différent de RRajusté, le facteur externe est un


facteur de confusion. La conclusion se fera avec le RR ajusté
Si RRbrut est égal au RRajusté, le facteur externe n’est pas un
facteur de confusion. On peut alors se fier au RRbrute.
Mesures d’impact(1)
• Différence de risque (DR)
₋ Dans la population totale : DRP = RP-R0
₋ Dans la population exposée : DRE = R1-R0
• Fraction de risque attribuable (FRA) :
Mesures d’impact(2)
• Nombre de cas attribuable (NCA) :
₋ Dans la population totale: NCA = FRAp*np
₋ Dans la population des exposés: NCA = FRAe*ne
RÉSUMÉ
PARTIE II
Les études cas témoins
Principe et analyse(1)

• Dans ce type d'étude on compare deux groupes ou plus selon leur


statut par rapport a l'évènement sur la fréquence a une exposition
• La mesure de l'exposition est par définition rétrospective
• La mesure d'association estimée dans ce type d'étude est le rapport
de côte RC

• Précision du RC:
Principe et analyse(2)
• La stabilité du RC se détermine de la même façon que dans une étude
de cohorte.
• Les analyses brutes et stratifiées se déroulent également de la même
façon.
Les mesures d'impact
• Si le RC peut être considéré comme une bonne approximation du RR,
dans ce cas, on estime la fraction de risque attribuable ainsi que le
nombre de cas attribuable en remplaçant le RR par le RC dans les
formules indiquées pour les études de cohortes.
Les études transversales
• Elles consistent a mesurer en même temps l'exposition et
l'événement dans une courte période. Les sujets ne sont plus
sélectionnés sur leur statut vis-à-vis de l'exposition , ni vis-à-vis de
l'événement , mais sont issus d'un échantillon de l'ensemble de la
population visée. Il n’y a aucun suivi des sujets.
• On peut comparer : soit le groupe exposé et le groupe non exposé
quant à la fréquence de l’événement, soit le groupe malade et le
groupe non malade quant à la fréquence de l’exposition.
Analyse de donnée
• La mesure d’association que l’on peut estimer est le rapport de
prévalence RP soit de l’événement soit de l’exposition.
• On peut également calculer des rapport de côte de maladie ou
d’exposition.
• La précision et la stabilité du RP se calculent de la même façon que
dans les études cohortes, tout en remplaçant le RR par le RP dans la
précision.
RÉSUMÉ
PARTIE III
Validités interne et externe
• La validité interne se rapporte à l’étude elle-même. Elles suppose que
les groupes soient constitués et comparés de façon que la différence
d’effet ne soit attribuable qu’à l’exposition.
• La validité externe quant à elle concerne la population à laquelle on
peut extrapoler les résultats. Elle n’intervient que si la validité interne
est respectée. Elle est liée à la représentativité d’un échantillon.
• La validité d’une étude équivaut à l’absence de biais ou erreur.
• Les biais dans une étude peuvent entrainer : une surestimation ou
une sous-estimation de la mesure d’association, ou changer la
direction des résultats de l’étude.
Les biais
• La validité interne est compromise par les biais de sélection,
d’information et de confusion.
• Le biais de sélection est lié à la constitution des groupes comparés :
exposé/non exposé dans les études de cohortes et malade/non malade
dans les études cas-témoins.
• Le biais d’information est lié à un défaut dans le recueil des informations
lors de la détermination du statut malade/non malade dans les études de
cohortes ou exposé/non exposé dans les études cas-témoins. Il est
généralement lié au défaut des instruments de mesure.
• Le biais de confusion intervient lorsqu’un facteur externe provoque une
distorsion de l’estimation de l’effet de l’exposition sur la maladie étudiée.
Erreurs différentielles et non différentielles
• Ces erreurs sont relatives au biais d’information.
• L’erreur est non différentielle lorsque la proportion de sujets mal
classés ne dépend pas du statut exposé/non exposé dans les études
de cohortes ou malade/non malade dans les études cas-témoins. Elle
entraine une sous-estimation de la mesure d’association.
• L’erreur est différentielle lorsque la proportion de sujets mal classés
est différente selon le statut exposé/non exposé dans les études de
cohortes ou malade/non malade dans les études cas-témoins. Elle
peut entrainer une surestimation ou une sous-estimation de la
mesure d’association.
Prévention des biais de confusion
• Randomisation : consiste à tirer au sort l’affectation des sujets dans les
groupes exposé/non exposé dans les études expérimentales.
Classiquement, elle est réalisée dans les essais cliniques pour comparer
l’intérêt de médicaments. C’est la méthode la plus efficace pour
prévenir un biais de confusion.
• Assortiment et appariement : elles permettent de constituer des
groupes au sein desquels les facteurs potentiels de confusion sont
répartis de manière équilibrée et également d’égaliser la distribution
d’autres tiers facteurs inconnus qui sont liés au facteur de confusion
sur lequel elles ont porté. On parle d’appariement au niveau individuel.
• Restriction : consiste à restreindre l’enquête à une strate particulière du
facteur de confusion.
Causalité
• Critères interne à l’étude :
l'association entre l'exposition à la caractéristique et l’événement est forte
la cohérence interne à l'étude
 la séquence temporelle est respectée
 l'association est spécifique
 il existe une relation de type dose-effet entre l’exposition et l’événement
• Critères externe à l’étude
 l'association a été observée de façon répétée, dans différentes populations,
et avec différents types d'enquêtes
 l'association est plausible biologiquement
 l'association est cohérente avec les connaissances générales sur le sujet
 la distribution de l'exposition à la caractéristique et de l’événement dans la
population, dans le temps et l'espace, est cohérente.

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