Vous êtes sur la page 1sur 4

II- METHODES EPIDEMIOLOGIQUES ET LEURS CHAMPS

D’APPLICATION
Une enquête épidémiologique est une recherche méthodique d’informations reposant
notamment sur des mesures, des questions et des témoignages elle constitue une modalité
particulière d’étude visant à connaître et/ou à comprendre les facteurs associés à la survenue
d’une maladie au sein d’une population. Ainsi des méthodes épidémiologiques sont
indispensables à la démarche d’une enquête épidémiologique, il sera question dans cette partie
de présenter les différentes méthodes constamment utilisées dans le cadre d’une étude
épidémiologique.

1- LES METHODES EPIDEMIOLOGIQUES


Parlant de méthode épidémiologique elle se définit comme un outil indispensable à la
démarche épidémiologique, il sera question pour nous d’énumérer les différentes méthodes
épidémiologiques en fonction de divers critères notamment : la finalité, la chronologie, la
méthodologie.

a- Selon la finalité
 A visée descriptive: elle décrit un phénomène de santé (prévalence, incidence, etc.)
par exemple : l’étude de la fréquence de la Schistosomiase dans une région donnée
menée sur une période de quinze jours considérés pour cette enquête comme
nécessaires à l’évaluation de la proportion de personne atteintes ; ce type d’étude
convient à la mesure d’indicateur tel la prévalence.
 A visée analytique : nous avons des méthodes telles que l’étude de cohorte, étude
cas-témoins et étude transversale. Elles visent tout d’abord à établir des
connaissances permettant de comprendre les mécanismes épidémiologiques des
maladies et se basent sur des comparaisons entre des groupes. Ces comparaisons sont
accomplies en estimant et en testant le degré d’association entre un facteur supposé
causal et son effet (la maladie), ces enquêtes permettent de déterminer le risque
cumulé d’une maladie.
 A visée évaluative : elle décrit les pratiques professionnelles et éventuellement les
facteurs pouvant les influencer en outre elle permet d’apprécier l’efficacité d’une
intervention d’origine humaine comme méthode nous avons l’étude transversale,
étude cas/témoin.
b- Selon la chronologie
 Prospective : la planification de l’étude commence avant la survenue de l’événement
étudié voire maladie.
 Rétrospective (étude cas/témoin) : la planification de l’étude commence après la
survenue de l’événement étudié.
Remarque : cette terminologie pose actuellement problème, car certaines études sont
planifiées après l’événement d’intérêt, alors que le recueil de l’information concernant la
maladie est prospectif. C’est le cas des études cas-témoins réalisées à partir des données de
registres de population. Dans ce cas, on voit parfois apparaître le terme « d’étude cas-témoins
prospective » qui est une appellation hautement controversée, la terminologie exacte serait «
étude rétrospective avec recueil prospectif de l’information ».

 Etude transversale (Cross-selectional) : elle permet le recueil simultané d’un facteur


d’exposition et d’un événement.
 Etude longitudinal (ou étude de cohorte) : il existe plusieurs mesures au cours du
temps pour un patient. Le recueil de l’exposition et/ou de la maladie nécessite un
suivi. En pratique, au moins deux visites sont prévues dans le cadre de l’étude.
c- Selon la méthodologie
 Etude de cas/témoin : L’étude cas-témoin cherche à mettre en évidence un lien entre
exposition et pathologie, de ce fait plusieurs facteurs d’expositions sont étudiés pour
une pathologie. Le choix de la population est fait sur la base de la maladie elle-même
tout d’abord on part d’une population de malade pour étudier un ou plusieurs
facteur(s) en cause, ensuite on apparie à la population de la malade une population
témoin ayant les mêmes caractéristiques générale que la population atteinte à
l’exception de la maladie étudiée ; l’objectif est d’analyser un certain nombre de
caractéristiques qui ont pu potentiellement influencer la survenue de cette maladie.

Figure 1 : étude cas-témoins


 Cohortes exposés/ non exposés : Elle consiste à suivre une population dans le temps,
en particulier les études de types exposés/ non exposés visent à observer la survenue
ou non d’une pathologie en fonction d’un facteur d’exposition. Elles permettent de
définir l’effet de l’exposition et d’estimer le risque qu’une personne développe la
maladie si elle est confrontée à cette exposition. La population étudiée est constituée
des individus exempts de la maladie étudiée, elle est divisée en deux groupes : celui
des individus exposés au facteur de risque étudié et celui des individus non exposés.
Après une certaine durée pouvant aller jusqu’à plusieurs années, le nombre de malade
et de non malades est déterminé dans chacun des deux groupes.

Figure 2 : principe d’une étude de cohorte


 Essai randomisé : En raison de sa capacité à attribuer un lien de causalité entre une
intervention et un effet tout en minimisant plusieurs biais potentiels à l’instar du biais
de sélection, le RCT est souvent qualifié de référence (gold standard) pour juger de la
qualité d’un devis de recherche outre cela il permet d’évaluer l’effet d’une
intervention, son impact, avec un degré de rigueur et de certitude supérieur à la plupart
des autres méthodes, mais il ne permet pas d’expliquer comment cet effet s’est produit
(enjeu de l’attribution). C’est pourquoi on dit que l’essai (l’expérience) est contrôlé
l’affectation aléatoire des participants à un groupe ou à un autre permet de minimiser
les biais statistiques et d’appliquer des règles de probabilité à l’interprétation des
résultats ; c’est pourquoi on dit que l’essai (l’expérience) est randomisé.

Figure 3 : essai randomisé


 Essai thérapeutique : il permet de comparer l’efficacité et la tolérance d’un
traitement à un placebo ou à celles du traitement de référence.
2- CHAMPS D’APPLICATIONS
Les méthodes épidémiologiques ont plusieurs champs d’application ainsi on peut citer :

 La surveillance/observation : elle consiste à collecter des informations de santé


publique pour détermination des indicateurs de santé (incidence, prévalence) afin
d’assurer une meilleure planification ce qui nécessite des méthodes telles que le
suivi des cohortes.
 Investigation : des méthodes telles que l’enquête transversale permettent de
collecter davantage des données pour une meilleure formulation d’hypothèses
étiologiques.
 La recherche analytique : étudies les facteurs associés statistiquement à la
survenue de la maladie voir facteur de risques, elle vise à tester des hypothèses
générées au niveau d’une étude épidémiologique descriptive. Ainsi on a des
méthodes telles qu’odds ratio, étude cas/témoins.
 Estimation de risques : qui permet de déterminer les facteurs associés à la
survenue d’un phénomène de santé, comme méthode nous avons les cohortes
exposées/non exposées
 Evaluation
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
 SCHW.4RTZ (D.). FLAMANT (R.). LELLOUCH (J.). L’essai thérapeutique chez
1’Homme. Paris. Flammarion. 1980. 288 p.
 TOMA (B.). BENET (J.J.), DUFOUR (B.), ELOIT (M.), MOUTOU (F.), SANAA
(M.). Glossaire d’épidémiologie animale. Maisons-Alfort, Editions du Point
Vétérinaire, 1991. 365 p.

Vous aimerez peut-être aussi