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LES PLANTES

GÉNÉTIQUEMENT
MODIFIÉES
Amine Elbakhti
Introduction
Un Organisme Génétiquement Modifié (OGM) est un organisme animal ou végétal dont l'homme a
modifié le patrimoine génétique afin d'en optimiser l'exploitation. Les nouveaux gènes introduits
provoquent la production de protéines. Un végétal peut-être génétiquement modifié afin de lui faire
fabriquer les substances qui repousseront les insectes parasites. Un animal peut de ce fait synthétiser
des protéines non nécessaires à sa survie, mais qui seront utilisées par l'homme à des fins
industrielles.
Au sens de la loi, Organismes génétiquement modifiés (OGM), désigne toute entité biologique non
cellulaire, cellulaire ou multicellulaire, capable de se reproduire ou de transférer du matériel
génétique, et dont les caractéristiques ont été modifiées autrement que par multiplication ou
recombinaison naturelle.
Entre 1991 et 1994, on a enregistré dans l'UE près de 300 notifications de dissémination volontaire
d'organismes génétiquement modifiés (OGM) dans l'environnement
 Comment se fait la transformation génétique naturelle des plantes?
 Quelles sont les techniques adoptées au laboratoire pour produire une plante génétiquement
modifiées?
 Quels avantages et risques présentent les plantes transgéniques?
les transferts naturel de gènes chez les
plantes
1. le galle du collet
La galle du collet ou "crown gall" est causée par Agrobacterium tumefaciens. Cette
bactérie est très répandue dans le sol, et notamment dans la partie de sol colonisée
par les racines des plantes. Agrobacterium tumefaciens injecte des fragments de
son ADN dans les cellules du porte-greffe (au niveau du collet ou au niveau des
racines). Les cellules ainsi "transformées" prolifèrent sous formes de "galles",
équivalentes à des tumeurs cancéreuses.
Cette bactérie s’attaque aussi bien à des arbres fruitiers (pêcher, prunier, framboisier,
vigne…), qu’à des plantes ornementales (chrysanthème, rosier, géranium…).
Souvent présente de manière native dans certains sols, elle nécessite une blessure
récente non cicatrisée du végétal pour permettre l’infection. Une fois à l’intérieur, elle
« pirate » l’ADN de la plante afin que celle-ci sécrète des molécules nécessaires à
sa multiplication. Ces sécretions provoquent une prolifération des cellules
désordonnées, formant ainsi des tumeurs au niveau des racines et du collet.
 
 2. Une bactérie infectant naturellement les végétaux
supérieurs
La transgenèse consiste à ajouter un nouveau gène dans un organisme. Chez les végétaux,
plusieurs techniques de transgénèse ont été développées. La possibilité de régénérer une
plante entière à partir de quelques cellules végétales est d’un grand intérêt lors de ces
transgenèses. Une des techniques les plus utilisées en transgenèse végétale est l’utilisation
d’une bactérie du sol, Agrobacterium tumefaciens.
Agrobacterium tumefaciens est une bactérie en forme de bâtonnet, de la famille des
Rhizobiacées. Elle se développe dans le sol.
Elle est attirée par des composés phénoliques dégagés par les plantes dicotylédones
lorsqu’elles sont blessées. Au niveau de cette blessure, Agrobacterium est capable de se fixer
sur les cellules du végétal. À la suite de ce contact, ces cellules végétales se multiplient de
manière importante, donnant naissance à une formation tumorale. Elle est en général située au
niveau du collet, d’où le nom de cette formation : la galle du collet (crown gall). Les cellules de la
galle libèrent des composés chimiques particuliers dans le milieu : les opines, molécules formées de deux
acides aminés couplés. Les bactéries Agrobacterium présentes près de la galle, dans le sol, sont capables
d’utiliser alors ces opines comme source d’azote, mais aussi de carbone et d’énergie.
 L’infection de la plante par Agrobacterium induit le Agrobacterium transfère un fragment d’ADN (l’ADN-T)
développement d’une galle dans le génome de la plante
Technique de modification génétique chez
les plantes au laboratoire
LA TRANSFORMATION BIOLOGIQUE
Cette technique utilise une bactérie du sol, Agrobacterium, qui a la propriété de réaliser naturellement
la transformation génétique d’une plante, afin de la parasiter.
Ainsi, une construction génique introduite dans la bactérie (rendue avirulente au préalable) sera
transférée dans la plante et intégrée à son génome. Cette technique est la plus couramment utilisée.
Co-culture et transformation génique
La transformation génique est réalisée en mélangeant une culture d’une souche
d’Agrobacterium transformée, mise en suspension en milieu liquide, avec des explants de la plante, on
parle de co-culture. C’est au cours de cette étape que la construction génique introduite dans la
bactérie est transférée dans le génome de la plante.
Sélection des cellules transformées
Après la co-culture, les explants sont lavés pour éliminer les agrobactéries. Il faut ensuite sélectionner
les cellules qui sont effectivement transformées. Pour cela, on apporte dans la culture des explants
un agent sélectif approprié : herbicide, antibiotique… Seules les cellules végétales transformées,
possédant et exprimant le gène de sélection : résistance à un herbicide ou à un antibiotique,
pourront se développer sur ce milieu.
Problématique de la modification
génétique des plantes

Avantages des OGM


 Les OGM permettent l'apparition de variétés avec des caractéristiques supérieures à celles de plantes dites
normales. Il est possible d'augmenter la qualité nutritive (exemple : le riz avec la vitamine A), le rendement des
récoltes, etc.
 Les OGM pourraient résoudre le problème de la faim.
 Les OGM pourraient être cultivés sur des terrains jusqu'ici inutilisables.
 Les OGM peuvent réduire l'utilisation des insecticides (exemple : réduire l'utilisation des insecticides contre la
pyrale).
 Donc, les OGM permettent de réduire la pollution des terres agricoles, des nappes phréatiques...
 Les OGM ont permis d'élaborer de nouveaux médicaments (exemple : l'insuline).
 Les OGM pourraient produire des organes (par des animaux génétiquement modifiés) greffables chez l'Homme...
Les risques des OGM
 Les insectes développent une résistance à la protéine produite par ces OGM (exemple : le coton).
 Les OGM permettent une utilisation massive d'herbicides. Trois risques ici :
 celui que les plantes sauvages développent une résistance à l'herbicide ;
 celui que les agriculteurs vaporisent plus d'herbicides que nécessaire puisque leurs cultures y sont insensibles ;
 l'herbicide est souvent produit par la même firme que les semences. L'agriculteur se trouve donc complètement
dépendant de son fournisseur.
 L'impact non voulu sur les autres insectes, non ciblés ceux-ci et qui peuvent être utiles, comme les abeilles par
exemple.
 Le risque de dissémination des pollens OGM par le vent ou les insectes butineurs : cela remet en cause le droit des
agriculteurs et des consommateurs à éviter les OGM.
 Une faible efficacité à la longue : de nombreux insectes développent une tolérance (ou même une résistance) à
l'insecticide produit par la plante OGM.
 La probabilité de risques d'allergie ressort comme le principal risque que les OGM pourraient engendrer sur
l'Homme. Le gène introduit peut coder une protéine nouvelle, inconnue et allergisante.
 Une dépendance des agriculteurs : les firmes programment l'ADN des plantes afin qu'elles tuent leurs propres 
embryons. Les semences sont stériles. Les agriculteurs sont obligés de racheter de nouvelles semences tous les ans.

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