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REEDUCATION

NEURO-
MUSCULAIRE ET
PROPRIOCEPTIVE
La rééducation proprioceptive ou reprogrammation sensori-motrice est un concept qui fait appel à la
stimulation sensorielle pour restaurer l’acte moteur. Ce concept est basé sur des réactions musculaires à des
stimuli d’origine périphérique et non à des réactions venant d’ordre moteur d’origine corticale. Dans ce
concept, le stimuli précède l’action, d’où le nom rééducation sensori-motrice (rééducation sensorielle avant
d’être motrice).

Le système proprioceptif :
- est chargé de détecter, recevoir les informations proprioceptives et extéroceptives = détecteur
- est chargé de transmettre ces informations au niveau du SNC = intégrateur
- est chargé d’élaborer une réponse adaptée à la stimulation = effecteur

En kinésithérapie, le problème se traduit au niveau de l’effecteur, mais le traitement agit sur le


détecteur.

La rééducation proprioceptive a pour but de stimuler les informations périphériques pour provoquer la mise
en route de programmes moteurs, c’est-à-dire qu’il existe un rapport étroit entre les programmes moteurs,
c’est-à-dire qu’il existe un rapport étroit entre les informations sensitives et la performance motrice. Ce
rapport s’objective dans une relation à double sens :
- la sensation alimente le mouvement : en effet, le mouvement est la réponse motrice aux stimulations reçues
par le sujet ; progressivement, le sujet va élaborer par apprentissage des réponses spécialisées,
économiques pour aboutir à des programmes moteurs, c’est-à-dire que par une stimulation donnée se
déclenche le déroulement de ce programme. Le programme est pré-réglé à l’avance, celui-ci est rapide et
harmonieux (ex : le geste sportif). Ce programme moteur, quand il est exécuté, fonctionne en
boucle ouverte = feed forward = la rétro-action, c’est-à-dire que l’action est réalisée indépendamment
des réafférences sensitives
- le mouvement à son tour alimente la sensation : en effet, le mouvement est le moyen mis à
disposition du cerveau pour recueillir des informations (ex : l’exploration manuelle active permet
d’améliorer nettement ces performances tactiles). Donc, les informations transmises par le
mouvement vers le SNC entraînent la réponse motrice, et ce système est organisé en boucle fermée = feed
back, c’est-à-dire que la réaction est d’une part tributaire de l’information et d’autre part alimente à son tour
le système sensitif
Résumé : - feed forward : une information déclenche le programme moteur, il n’y a pas de
boucle en retour ; la réaction est acquise, connue
- feed back : le mouvement transmet à son tour une nouvelle information, ce
qui permet d’adapter la réaction au fur et à mesure de l’action

CONCLUSION : tout acte moteur se réalise grâce à deux phénomènes complémentaires :


1) un programme d’anticipation, le feed forward, d’origine centrale, faisant appel à la
programmation neuro-motrice acquise au cours de l’apprentissage ; cette anticipation est responsable de la
mise en tension musculaire active préalable à tout mouvement ; c’est ce que l’on nomme la
vigilance neuro-musculaire
2) un phénomène de rétro-action, le feed back, d’origine périphérique, prenant naissance dans
les récepteurs sensitifs extéroceptifs et proprioceptifs, permettant d’adapter la réponse motrice
aux stimulations
Selon les circonstances, feed back et feed forward seront soit associés, soit dissociés.

La motricité, dans son ensemble, est soumise au contrôle cortical :


- la volonté
- la motivation
- le niveau émotionnel
- la peur
- l’euphorie
Tous ces éléments font que le contrôle cortical peut anticiper ou ignorer les informations périphériques.

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