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Matière : Appareil Cardiovasculaire Professeur : Pr.

Vinit
Titre du Cours : Le système nerveux végétatif Pages :24
Équipe : Mélodie L, Clarisse C Date : 17/01/2019
Ronéoboss : Agathe S Semaine : S3

Table des matières


I - Rôle du système nerveux végétatif 3 IV - Action des neurotransmetteurs du
II - Organisation du système nerveux système sympathique 13
végétatif 3 1 - Activation des récepteurs
1 - Arc réflexe sympathiques
2 - La voie efférente motrice 2 - L'effet du système sympathique
III - Le système végétatif moteur : 3 - Les principaux effets biologiques
sympathique et parasympathique 4 médiés par les récepteurs des
catécholamines
1 - Les neurones du système nerveux
végétatif 4 - Phénomène de tachyphylaxie
2 - Rôle des neurones du système nerveux V - Régulation de la libération du
végétatif neurotransmetteur 16
3 - Organisation du système nerveux 1 - Modulation de la libération des
végétatif catécholamines par les terminaisons
4 - Les neurotransmetteurs et leurs nerveuses sympathiques
récepteurs 2 - Inhibition de la libération des
5 - La transmission ganglionnaire catécholamines par activation des
sympathique récepteurs pré-synaptiques muscariniques
6 - Les terminaisons nerveuses post- 3 - Inhibition de la libération
ganglionnaires d'acétylcholine par activation de
récepteurs présynaptiques
7 - Voie de la synthèse des
catécholaminergiques et muscariniques
catécholamines dans le système
sympathique et dégradation 4 - Autres modulations
8 - Les récepteurs noradrénergiques VI - Pharmacologie de la jonction
synaptique 19
Remarques : Le cours n’a pas changé par rapport à l’année dernière. Le prof est passé assez
vite sur la fin par manque de temps. Il a insisté sur les différences entre le sympathique et le
parasympathique, leurs récepteurs (neuro-transmetteurs, différences, actions). Pour le prof,
ce cours ne rentre pas vraiment dans le module « appareil cardio-vasculaire », il s’agit plus
d’un petit aparté. Il est donc probable qu’il y ai peu de questions sur ce chapitre aux partiels.
Je n’ai pas trouvé d’annales, sorry.
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Le système nerveux végétatif

I - Rôle du système nerveux végétatif


Le système nerveux végétatif est involontaire, autonome (indépendant du cortex ou de la conscience), à
l'inverse du système nerveux somatique qui est volontaire. Le système nerveux végétatif permet de contrôler tout ce
qui est involontaire, c’est à dire l'activité interne de notre corps notamment des muscles lisses, du muscle
cardiaque, mais aussi l’homéostasie du milieu intérieur du corps avec les glandes exocrines et endocrines.
La voie motrice n'est pas indispensable au fonctionnement de l'effecteur, à la différence de celle du système
nerveux somatique (avec le motoneurone α) pour les muscles squelettiques. Ainsi, si le système nerveux végétatif
n’est plus présent l’effecteur fonctionnera de manière totalement autonome.
NB : Le terme « effecteur » désigne un organe agissant sous l'influence d'une commande de nature nerveuse
ou hormonale. La réponse est obtenue après réception par les organes effecteurs d'une ou de plusieurs
stimulations.
Le système nerveux végétatif contribue à l'homéostasie du milieu intérieur et au bon fonctionnement des
cellules, de manière totalement autonome.

II - Organisation du système nerveux végétatif


1 - Arc réflexe
Le système nerveux végétatif est organisé en arc réflexe comprenant :
• Une voie efférente motrice non indispensable qui va réguler l’organe (effecteur);
• Une voie afférente sensitive qui transmet des informations provenant des viscères vers le système
nerveux central (SNC). Elle récupère des informations venant des effecteurs ;
• Des centres situés au niveau du SNC notamment dans la moelle épinière ou le tronc cérébral (qui
comprend le bulbe rachidien). Ces centres sont plus ou moins influencés par d'autres voies supérieures,
comme au niveau hypothalamique (concerne l’émotion) ou au niveau du système limbique.
NB : le système limbique est le nom donné à un groupe de structures du cerveau jouant un rôle très
important dans le comportement, les émotions ou la mémoire (hippocampe, amygdale, hypothalamus...).
Par exemple si on regarde un film d’horreur, on va commencer à transpirer, notre rythme cardiaque va
s’accélérer, alors qu’on est assis dans un fauteuil… C’est un non-sens physiologique, ce phénomène se
produit de manière incontrôlée, déclenché par une stimulation cognitive externe (le film d’horreur). Cet
exemple illustre le fonctionnement autonome du système nerveux végétatif .

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L'arc réflexe part de la corne grise
antérieure de la moelle épinière dans
laquelle on trouve les neurones effecteurs.
Puis ils cheminent vers le ganglion para-
vertébraux sympathique où la fibre pré-
ganglionnaire fait synapse avec la fibre post-
ganglionnaire, avant de rejoindre l'effecteur
(muscle lisse, viscères...).
Cet effecteur possède des récepteurs
sensoriels qui permettent de remonter
l'information par les fibres sensitives vers la
corne postérieure en passant par le ganglion
dorsal de la moelle épinière où il fait
synapse avec un neurone moteur qui va
repartir en ventral et aller jouer son rôle sur
l’effecteur (c’est ce qui se passe lors du
réflexe myotatique). Là encore, on remarque
que la voie efférente motrice n’est pas
nécessaire au bon fonctionnement de
l’effecteur.

Pour le système parasympathique, le fonctionnement de l’arc reflex est le même sauf que les ganglions ne sont
pas para-vertébraux mais intra-muros ou proches des organes effecteurs.
Conclusion : On a une afférence motrice et une efférence sensorielle qui passe dans la moelle épinière et qui
fait relais dans une chaîne ganglionnaire ou dans différents ganglions en fonction du sympathique ou du
parasympathique.

2 - La voie efférente motrice


D’un point de vue neuro-anatomique, la voie efférente motrice n’est pas directe : on a deux neurones en série
qui font synapse à l’extérieur du SNC, notamment dans les ganglions (Cf. schéma précédent). Ces 2 neurones sont
le neurone pré-ganglionnaire (qui projette de la moelle épinière vers le ganglion) et le neurone post-
ganglionnaire qui reçoit l’information au niveau du ganglion et innerve directement l’effecteur.
La voie efférente motrice n'est pas indispensable au fonctionnement de l'effecteur. Néanmoins elle est là pour
réguler l’activité du récepteur.
Par exemple, on ne se décide pas à digérer. Par contre, en réponse à des signaux du système digestif (ex :
distension au niveau de l’estomac), le SNC peut envoyer des signaux régulateurs.

III - Le système végétatif moteur : sympathique et parasympathique


Le système nerveux moteur végétatif comprend :
• Le système nerveux sympathique (ou orthosympathique) mis en jeu dans les réactions physiologiques
de stress et de défense pour augmenter l'apport d'énergie aux tissus (« accélérateur du corps ») ;
• Le système nerveux parasympathique (à l'inverse du sympathique) qui favorise la conservation d'énergie au
cours des périodes d'activité réduite, comme le repos et le sommeil.

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Ces deux systèmes sont différents, aussi bien d’un point de vue anatomique, qu’au niveau de leurs
neurotransmetteurs.
Le prof a donné l’exemple de la digestion stimulée par le système nerveux parasympathique, qui favorise la
conservation d’énergie. Donc en post-prandial, on est un peu fatigués, en train de digérer, on va avoir une
diminution de l’éveil et de l’attention. C’est pour ça qu’en général on fait la sieste !

1 - Les neurones du système nerveux végétatif


a - Le système sympathique ou orthosympathique
Le système sympathique est organisé en afférences (ou neurones moteurs) qui prennent origine au niveau
des neurones pré-ganglionnaires qui font synapse, au niveau de la chaîne ganglionnaire para-vertébrale, avec des
neurones post-ganglionnaires qui envoient leurs axones vers les cellules effectrices.
La chaîne ganglionnaire para-vertébrale est située loin des organes effecteurs. Ainsi, l'axone post-
ganglionnaire est plus long dans le système sympathique que dans le système para-sympathique. Cette
différence purement anatomique est la principale différence entre ces deux systèmes.

b - Le système parasympathique
Dans le système parasympathique, les ganglions sont plus distaux, donc localisés soit très proches de
l’effecteur, soit dans l’effecteur en intra-mural. Ainsi, on a un axone post-ganglionnaire court, mais un axone pré-
ganglionnaire long.

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2 - Rôle des neurones du système nerveux végétatif
a- Le système nerveux sympathique
Le système nerveux sympathique est mis en jeu dans les réactions de défense et de stress (« fight or flight ») :
• Accélération du cœur : le débit cardiaque augmente par augmentation de la fréquence cardiaque ;
• Augmentation de la pression artérielle : pour augmenter la quantité de sang oxygéné aux tissus
demandeurs (la perfusion des organes est augmentée), par vasoconstriction ;
• Dilatation des bronches : pour favoriser la ventilation et récupérer plus d’oxygène au niveau des alvéoles
pulmonaires ;
• Dilatation des pupilles : pour faire rentrer plus de lumière et ainsi améliorer la vision de loin et la vision
nocturne.
Le système nerveux sympathique est également mis en jeu lors des excès de colère (altération de la
ventilation, augmentation de la sudation) et de stress (ex : vasodilatation au niveau des artérioles de la face lors du
stress). Ainsi, le sympathique est là pour diminuer l’état de repos du système.

b - Le système nerveux parasympathique


Le système nerveux parasympathique favorise la conservation d'énergie au cours des périodes d'activité
réduite. Il est responsable de :
• Diminution de la fréquence cardiaque ;
• Diminution de la pression artérielle ;
• Constriction de la pupille pour assurer une protection de la rétine contre un excès de lumière ;
• Il favorise l'activité motrice digestive, le transit. En post-prandial, on a une distension de l’estomac qui va
avoir pour effet l’activation du sytème parasympathique afin d’accélérer la digestion (augmenter les contractions
péristaltiques) et diminuer le métabolisme physiologique, d’où cette sensation de s’endormir après avoir mangé.

c - Bilan
Système nerveux sympathique Système nerveux parasympathique

Augmentation de la FC Diminution de la FC

Augmentation de la PA Diminution de la PA

Dilatation des pupilles Constriction des pupilles

Dilatation des bronches Activité motrice digestive +++

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3 - Organisation du système nerveux végétatif
a - Le système nerveux sympathique

Les neurones pré-ganglionnaires naissent dans la moelle thoracique


et lombaire de T1 à L3. Ils font synapse avec les neurones post-
ganglionnaires dans les ganglions sympathiques para-vertébraux
(mais aussi cœliaques, mésentériques, pelviens, non évoqués cette
année) puis envoient l’information jusqu’aux organes effecteurs
(viscères).
Exception : la glande surrénale (ou médullosurrénale) est une
glande innervée directement par les neurones pré-ganglionnaires
sympathiques, par le nerf splanchnique. Il n’y a pas de synapse, pas de
neurone post-ganglionnaire. Elle a pour effet de libérer l’adrénaline.
Dans la région cervicale, il existe également des extensions de la
chaîne ganglionnaire (les neurones ne viennent pas de la moelle mais
des autres ganglions) par des branches supérieures, moyennes et
inférieures qui vont faire synapse au niveau de l’œil et des glandes
salivaires. De ce fait, on a plus de ganglions que de segments
métamériques qui les innervent. On observe ce même phénomène
avec les 4 à 5 ganglions sacrés, proches des effecteurs.

b- Le système nerveux parasympathique

Les neurones pré-ganglionnaires parasympathiques ont pour origines le


mésencéphale (noyau oculomoteur du nerf III), le tronc cérébral (pour le
coeur, les poumons, l’estomac et la vésicule biliaire, notamment avec le
nerf vague X) et la moelle sacrée (pour la vessie et les organes génitaux).
Ce système est caractérisé par l’absence de chaîne ganglionnaire para-
vertébrale.
Rq : le prof considère que le bulbe rachidien fait partie du tronc cérébral.
Les synapses ont lieu dans des ganglions très proches ou dans la
paroi des organes (intra-muraux), à la différence du sympathique.

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4 - Les neurotransmetteurs et leurs récepteurs
a - Généralités
Pour le muscle strié squelettique dont l’action est volontaire, l'acétylcholine (neurotransmetteur exclusif)
réagit sur le récepteur nicotinique (ionotropique), au niveau de la plaque motrice.
Pour le système nerveux végétatif parasympathique, le neurotransmetteur pré-ganglionnaire est
l'acétylcholine se liant à des récepteurs nicotiniques (ionotropique). En post-ganglionnaire, on a également
l'acétylcholine.
Dans le système nerveux végétatif sympathique, le neurotransmetteur pré-ganglionnaire est l'acétylcholine
agissant au niveau des récepteurs nicotiniques (ionotropique). Par contre, en post-ganglionnaire, le
neurotransmetteur est la noradrénaline (ou norépinéphrine pour les anglo-saxons), une catécholamine qui ne va pas
directement contracter le muscle mais moduler d'autres structures nerveuses.
Au niveau de la médullosurrénale, l'acétylcholine agit en pré-ganglionnaire directement sur les récepteurs
nicotiniques. La médullosurrénale sécrète ensuite l'adrénaline (ou épinéphrine) qui passe dans la circulation
sanguine générale pour atteindre les organes cibles par voie sanguine.
Attention, le neurotransmetteur ne définit pas le type de système nerveux.
Schéma bilan :

b - Schéma fonctionnel d'une synapse nicotinique N ou muscarinique M

Sur le schéma, nous observons l’acétylcholine


(synthétisée au niveau du corps cellulaire) qui est
transportée via les microtubules vers des terminaisons
synaptiques, avant d’être encapsulée dans les vésicules.
À l’arrivée d’un potentiel d’action, on observe la
mise en jeu de canaux calciques voltage-dépendants qui
sont responsables de l’expulsion de l’Ach dans la fente
synaptique après entrée de calcium.

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Une fois libérée, l’Ach va alors pouvoir se fixer sur différents éléments post-synaptiques : soit les récepteurs
nicotiniques (2 Ach qui se fixent sur les sous-unités alpha), soit les récepteurs muscariniques (récepteurs couplés
à une protéine G qui va entrainer une cascade de réactions intra-cellulaires).
L’Ach restée dans la fente synaptique sera ensuite dégradée en choline par l’acétylcholine-estérase, avant
d’être recaptée par l’élément pré- synaptique, et réutilisée.
L’Ach dérive en effet de la choline, qui est liée à de l’acétate par la choline-actétyltransférase afin de former
de l’Acétylcholine. Cette choline provient soit de l’alimentation, soit du recyclage de l’Ach déjà relarguée dans la
fente synaptique. C’est du recyclage, la nature est fainéante donc elle s’économise (dixit le prof).
Au niveau de chaque terminaison, on a une accumulation d’en moyenne 10 6 petites vésicules (d’environ
50nm). Dès l’arrivée de l’Ach, ce stock est relargué, ce qui permet une réponse très rapide du neurone pré-
ganglionnaire. La réponse du neurone post-ganglionnaire peut cependant être moins rapide selon les types de
récepteurs présents sur l’organe effecteur.

c - Le récepteur nicotinique
Le récepteur nicotinique post-synaptique est un récepteur
ionotropique, pentamère (5 sous-unités : 2 alpha, 1 beta, 1 gamma, et 1
delta), de 275 kDa. Il nécessite la fixation de deux molécules d’Ach sur
les deux sous unités alpha pour avoir ouverture du canal Na+/K+
(entrée de Na+ et sortie de K+) et donc dépolarisation quasi-
instantanée.
Il est très rare de retrouver ces récepteurs nicotiniques au niveau
du sytème nerveux sympathique et parasympathique, à l’inverse du
système nerveux moteur volontaire. Par exemple, pour contracter un
muscle, la réponse est immédiate grâce à ces récepteurs nicotiniques.
Cependant, le sytème sympathique a tendance à avoir des récepteurs nicotiniques, tandis que le système
parasympathique possède plutôt des récepteurs muscariniques.
(+++) Il existe deux types de récepteurs nicotiniques :
• le récepteur post-synaptique ganglionnaire qui peut être inhibé par l’héxaméthonium (n’agit pas sur la
plaque motrice).
• le récepteur de la plaque motrice du muscle strié squelettique qui peut être inhibé par le curare.
À la différence de la jonction neuromusculaire, où chaque potentiel d’action du motoneurone entraîne un
potentiel d’action de la cellule musculaire squelettique, la fibre post-ganglionnaire ne décharge que si plusieurs
fibres pré-ganglionnaires sont excitées, elle nécessite donc la sommation de plusieurs potentiels excitateurs.

Petit aparté sur la nicotine:


Si un non-fumeur fume 2 lattes (ou si quelqu’un qui ne boit jamais de café prend 2 red-bulls), la nicotine va
aller se fixer sur ses récepteurs nicotiniques qui vont provoquer l’ouverture immédiate de canaux, notamment au
niveau du système sympathique, ce qui va induire une augmentation du rythme cardiaque, une augmentation de la
PA. L’individu va avoir la tête qui tourne, des nausées, des vertiges, des sueurs, etc. On a donc une augmentation
de l’influx sympathique et des conséquences qui vont avec, mais en shuntant le système végétatif par l’apport direct
de nicotine à l’organisme.
En revanche, chez une personne qui fume régulièrement (ou boit régulièrement du café), on va observer un
effet d’accoutumance, via une augmentation du nombre de récepteur, ou par un phénomène de tachyphylaxie
(habituation du récepteur à son NT, qui demandera donc plus de NT pour avoir le même effet).

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d - Le récepteur muscarinique (parasympathique)

L’Ach libérée par les terminaisons nerveuses post-ganglionnaires du


parasympathique se fixe et active les récepteurs muscariniques, qui sont des
récepteurs couplés à une protéine G (RCPG). La fixation de l’Ach libère donc
une protéine G qui va provoquer une cascade de réactions aboutissant à un
évènement. L’activation de ces récepteurs n’est donc pas immédiate mais
lente, à l’inverse de récepteurs nicotinique.
Le récepteur muscarinique M2 est aussi un RCPG, mais la protéine G
activée est directement responsable de l’ouverture d’un canal ionique, ce qui
induit une réponse plus rapide. Ce récepteur se retrouve par exemple sur les
fibres atriales au niveau du coeur, où il est responsable de l’ouverture de
canaux potassiques.
Récepteur M2

Le récepteur muscarinique M3 est un RCPG. La fixation de l’Ach sur le


récepteur permet à plusieurs étapes de s’enchaîner (cascade d’évènements) :
• Activation de la protéine G ;
• Activation enzymatique de la phospholipase C ;
• Production du messager IP3 (par dégradation de différents substrats) ;
• Ouverture d’un canal sur le réticulum sarcoplasmique ;
• Augmentation du calcium intracellulaire.
Récepteur M3

5 - La transmission ganglionnaire sympathique


Il faut comprendre que tous ces ganglions, notamment au niveau sympathique, communiquent les uns avec les
autres pour moduler les informations.
L’Ach est libérée par les fibres pré-ganglionnaires A et B issues de la moelle épinière, et se fixe au niveau de
différents récepteurs :

• nicotinique N : cela provoque un PPSE (potentiel post - synaptique


excitateur) rapide
• muscarinique M1 : cela provoque un PPSE lent (qui maintient la
cellule dans un état d’excitabilité et augmente donc son excitabilité)
• muscarinique M2 (récepteur présent sur un inter-neurone) : cela
provoque la libération de dopamine et donc une inhibition de la
transmission via un PPSI (potentiel post-synaptique inhibiteur).

Remarque : le ganglion somment les PPSE et PPSI ; si le seuil est atteint, alors l’influx nerveux est transmis.

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6 - Les terminaisons nerveuses post-ganglionnaires
Les terminaisons nerveuses post-ganglionnaires :
• parasympathiques libèrent de l’Acétylcholine qui active des récepteurs muscariniques.
• Sympathiques libèrent de la noradrénaline (= norépinéphrine) qui active des récepteurs
adrénergiques α et/ou β.
Exceptions :
• quelques fibres sympathiques post-ganglionnaires libèrent de l’acétylcholine (glandes sudorales,
muscles pilo-moteurs qui donnent la « chair de poule ») dans le cadre de la thermorégulation.
• La médullosurrénale, qui fait partie du système sympathique, libère de l’adrénaline.

7 - Voie de la synthèse des catécholamines dans le système sympathique et


dégradation
Les catécholamines, que l'on trouve dans les terminaisons nerveuses post-ganglionnaires sympathiques, sont
la noradrénaline et l'adrénaline.

La voie de synthèse des catécholamines se fait


à partir de la tyrosine, qui est hydroxylées par la
tyrosine hydroxylase pour former de la Dopa.
Cette première étape de formation de la Dopa est
limitante (en cas de carence en tyrosine, pas de
synthèse de dopamine).
La dopamine formée à partir de la Dopa est
ensuite transportée dans les vésicules de stockage.
La suite de la réaction donnera de la noradrénaline
ou de l'adrénaline (en fonction d’une déméthylation
ou non).

Voici la représentation d'une synapse noradrénergique.

Dans la fibre sympathique, des vésicules sont


formées à partir de la tyrosine. Une fois la noradrénaline
produite, ces vésicules sont relarguée dans la fente
synaptique (jonction de l'effecteur) et ciblent ensuite des
récepteurs α ou ß. Ainsi, en fonction du récepteur
concerné (nicotinique ou muscarinique) et de sa
localisation, on va observer différentes réponses.
De nombreux médicaments utilisés pour le
système cardiovasculaire agissent sur ces différentes
étapes.

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Comme pour l’Ach, la noradrénaline une fois
libérée est détruite, avant d’être recapturée et réutilisée.
Pour cela, on distingue deux voies de dégradation
possibles de la noradrénaline :
• en méthylépinéphrine via la catéchol-O-
méthyltransférase ;
• en dihydroxyphenylglycolaldéhyde via la
mono-amino-oxydase.

8 - Les récepteurs noradrénergiques


La noradrénaline active des récepteurs membranaires de la cellule effectrice.

Affinité et compétitivité
L’ affinité et la compétitivité sont fonction du type et du sous-type de récepteur présent sur l’effecteur.
• Récepteurs α : α1 et α2
✔ ils ont une affinité identique pour l'adrénaline et la noradrénaline (les deux molécules ont le même effet
que ce soit sur α1 et α2).
• Récepteurs ß : ß1, ß2, ß3 .
✔ les récepteurs ß1 et ß3 ont une plus grande affinité pour la noradrénaline que l'adrénaline
✔ les récepteurs ß2 ont une plus grande affinité pour l’adrénaline que la noradrénaline.

Localisation des récepteurs


• Récepteurs α
✔ α1 prédominent sur le muscle lisse vasculaire (contraction)
✔ α2 sont présynaptiques (entrainent donc une inhibition de la libération de noradrénaline).
• Lors de la stimulation des α2, il y a un phénomène de régulation. En effet, lors de l’arrivée de l’adrénaline,
cette dernière stimule aussi bien les α1 que les α2. Les α2 provoquent alors une inhibition et un arrêt de la
libération d’adrénaline (ou de noradrénaline).
• Récepteurs β
✔ β1 sont présents dans le muscle cardiaque
✔ β2 au niveau du muscle lisse bronchique
✔ β3 au niveau du tissu adipeux
• Pour les récepteurs β, il y a une homéostasie. En effet, l’adrénaline relarguée notamment par la médullo-
surrénale se retrouve dans la circulation sanguine et n’aura pas le même effet au niveau du cœur, du tissu
bronchique ou du tissu adipeux.

Une fois ces récepteurs activés, on va avoir un effet sur l’effecteur : contraction ou relaxation. On
peut également avoir des cascades moléculaires intra-cellulaire au niveau de l’effecteur.

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IV - Action des neurotransmetteurs du système sympathique
1 - Activation des récepteurs sympathiques
Les récepteurs membranaires des catécholamines sont couplés à une protéine G dont l’activation est
responsable de l’activation de:
• la phospholipase C pour les récepteurs α1
• l’adénylate cyclase pour les récepteurs β
On a donc une augmentation d’une molécule enzymatique qui va avoir un effet sur l’effecteur.
Exemple : pour les tissus graisseux, si la phospholipase C est activée, on a une dégradation des graisses.
Contrairement aux récepteurs β, l’activation des récepteurs α2 est responsable de l’inhibition de
l’adénylate cyclase (AMPc) par l’intermédiaire d’une protéine Gi principalement au niveau du muscle
cardiaque. Cet effet est plutôt indirecte car la protéine G n’est pas activatrice mais inhibitrice. On a ainsi une
homéostasie régulée avec une activation pour certains récepteurs (β) et une inhibition ou réduction pour
d’autres (α2).

2 - L'effet du système sympathique


L’effet du sympathique dépend du type de récepteurs α ou β présents sur l’effecteur. C’est-à-dire que
l’effet fonctionnel dépend de type de récepteur et de l’organe. Certains effets α ou β peuvent donc être excitateurs
ou inhibiteurs :
• α1 est responsable de la contraction du muscle lisse vasculaire (vasoconstriction) mais aussi de la relaxation
intestinale (évite le péristaltisme)
• β1 est excitateur pour le coeur (augmentation fréquence cardiaque) mais β2 est un inhibiteur du muscle lisse
digestif et bronchique (accumulation de mucus au niveau des bronches) : les deux entrainent une activation
de l’adénylate cyclase.
On peut donc avoir le même récepteur, la même activation, mais des effets différents (excitateur ou inhibiteur), cela
dépend de la localisation.
Dans le cas de l’asthme, c’est le mode d’administration locale des agonistes β 2 qui va permettre de shunter l’effet
cardiaque.

3 - Les principaux effets biologiques médiés par les récepteurs des


catécholamines
Récepteurs α Récepteurs β
• Contraction du muscle lisse vasculaire • Accélération cardiaque et inotrope
• Dilatation de la pupille • Dilatation du muscle lisse vasculaire
• Contraction des sphincters de l’intestin • Relaxation intestinale
• Glycogénolyse hépatique • Relaxation bronchique
• Contraction du sphincter de la vessie • Relaxation de muscle lisse de l’utérus
• Relaxation du muscle lisse vésical
• Glycogénolyse musculaire
• Lipolyse au niveau du tissu adipeux

➔ Prédominance de contraction ➔ Prédominance de la relaxation (sauf au niveau du


rythme cardiaque)

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Exemple : Cas de la ventoline.

L’activation des récepteurs β2 entraîne la relaxation du muscle lisse bronchique.


Lorsqu’on a de l’asthme, on a une inflammation des bronches donc le diamètre est réduit, ce qui a pour
conséquence un apport en oxygène moindre et une difficulté à expirer et évacuer le CO 2. Il faut donc relâcher cette
contraction pour agrandir le diamètre des bronches (= dilatation). On recherche le type de récepteurs mis en jeu lors
de la bronchodilatation (il s’agit des récepteurs β 2) pour y apporter des agonistes .

C’est le rôle de la Ventoline (Salbutamol) qui est l’équivalent de la noradrénaline (active les récepteurs β 2 à
l’état physiologique). En cas d’asthme, on peut avoir un déficit en noradrénaline, on va donc apporter une molécule
ayant le même effet. Le Salbutamol joue donc en quelque sorte un rôle d’agoniste de la noradrénaline : il active les
β2 et permet la relaxation bronchique.
On ne peut pas injecter directement de la noradrénaline car elle passerait dans le sang et aurait un effet sur tout
l’organisme notamment au niveau du cœur. Le Salbutamol permet donc d’avoir un effet local au niveau des
bronches. A hautes doses, la molécule finit par se retrouver dans la circulation sanguine, car les poumons sont un
milieu richement vascularisé, et donc provoquer des effets cardiaques (augmentation fréquence).
Les cyclistes de haut niveau sont très souvent asthmatiques. En réalité, le prof considère cela comme du
« dopage organisé » car la prise de ventoline permet d’ouvrir les bronches, de mieux respirer et expirer
(élimination du CO2). Le fait d’être asthmatique est normalement une contre-indication à la pratique du vélo.

On a également des effets cellulaires de l’activation du récepteur β 2 du muscle lisse bronchique lors de la
prise récurrente de ventoline.
En effet, au fur et à mesure d’une prise régulière, on a une stimulation des récepteurs β 2 et une activation de
récepteurs muscariniques couplés à des protéines G. Ces dernières synthétisent alors des seconds messagers qui
vont avoir des effets intra-cellulaires ou moléculaires qui peuvent conduire à des conséquences graves. Cela peut
entraîner des effets structurels et indirectement jouer sur les chaînes de myosine ce qui entraîne une relaxation et
une diminution du muscle lisse bronchique et donc une difficulté à expectorer.
Je vous laisse ce petit schéma de l’année dernière :

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4 - Phénomène de tachyphylaxie
La tachyphylaxie est un phénomène d’accoutumance qui apparaît lors de traitements répétés. A force de
stimuler le même récepteur avec son agoniste, on va avoir de moins en moins d’effets car la sensibilité du récepteur
est diminuée.
On peut prendre comme exemple les fumeurs : au début, un fumeur commencera avec 1 cigarette par jour.
Mais peu à peu, il devra augmenter les doses pour retrouver le même effet que le premier jour en fumant 1 paquet
par jour.
Une stimulation répétée du récepteur par le neurotransmetteur aboutit à la diminution de la sensibilité des
récepteurs ou à leur internationalisation intracellulaire (« down-regulation » des récepteurs). On a donc une
efficacité diminuée.
A l’inverse, lors d’une dénervation sympathique (perte d’innervation autonome), on observe une
augmentation de la sensibilité des tissus aux catécholamines. On parle alors de « up-regulation ». Comme les
récepteurs ne sont plus innervés, ils vont avoir de façon intrinsèque une augmentation de leur nombre ou de leur
sensibilité. A l’arrivée d’une molécule, on aura donc un effet potentialisé.
Question d’une étudiante : L’accoutumance est-elle uniquement bronchique ou générale ?
Dans le cas précis de la ventoline, l’accoutumance est uniquement bronchique. Au début, un asthmatique peut
prendre une ou deux inhalations mais au bout de 10 ans par exemple, 7 ou 8 inhalations ne suffiront pas forcement
à dilater ses bronches. On aura donc un plateau où tous les récepteurs seront saturés et on n’aura donc plus
d’effet physiologique (bronchodilatation). Mais cette information n’est pas forcément vrai car au fur et à mesure
que l’on répète l’exposition, on aura moins de muscles et donc un effet bronchodilatateur mais qui reste moins
efficace qu’avant cette stimulation répétée.

Exemple : Séquestration et dégradation des récepteurs β2 membranaires après activation par leur ligand.

Lorsque le récepteur β2 est trop activé par la noradrénaline, plusieurs effets sont possibles (explications de l’année
dernière pour bien comprendre mais le prof n’a pas autant détaillé cette année) :
• Séquestration : la membrane s’invagine, récupère le récepteur et le fait rentrer en intracellulaire,
empêchant ainsi la fixation du ligand. On aura donc des effecteurs sans récepteurs. Ce dernier peut ensuite
être recyclé, c’est-à-dire être à nouveau extériorisé après arrêt de la stimulation.
• Dégradation : après sa séquestration, le récepteur peut aussi être dégradé par les lysosomes. Il faudra donc
par la suite une synthèse de nouveaux récepteurs.
• Perte de sensibilisation : elle peut être due à un changement de conformation du récepteur, soit par
différents ligands pouvant venir se fixer dessus, soit tout simplement par la température, ayant pour
conséquence un effet moindre voire nul.

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V - Régulation de la libération du neurotransmetteur

1 - Modulation de la libération des catécholamines par les terminaisons


nerveuses sympathiques

En effet, diverses substances neuro-humorales peuvent


moduler la libération des catécholamines au niveau des
terminaisons nerveuses synaptiques.
Dans un état de veille et de sommeil, on a plus ou moins l’effet
digestif. Si l’on est réveillé à 4h du matin pour manger un gros
repas, on aura pas vraiment envie de le manger. En effet, le tonus
musculaire et le parasympathique est au plus bas et on demande au
sympathique de s’activer (ce qui prend un certain temps). Il y a
donc des conflits entre les deux.

2 - Inhibition de la libération des catécholamines par activation des récepteurs


pré-synaptiques muscariniques

L’acétylcholine peut avoir un effet sur la noradrénaline. Si on


stimule avec de la noradrénaline les cellules du muscle lisse, on a
une contraction. Si on libère de l’acétylcholine, cette contraction
diminue. Dès que l’Acétylcholine cessera son activité, la
noradrénaline pourra être relarguée et la contraction ré-augmentera.
On a donc des modulations de contraction.

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3 - Inhibition de la libération d'acétylcholine par activation de récepteurs
présynaptiques catécholaminergiques et muscariniques
L’activation du récepteur β2 et du récepteur M2 freine la libération d’acétylcholine par les terminaisons
nerveuses post-ganglionnaires parasympathiques.

Exemple : l’adrénaline va aller stimuler l’acétylcholine et donc entraîner une bronchoconstriction. Mais cette
acétylcholine a aussi un effet de réduction de cette contraction. On peut donc avoir des effets opposés.

a - Chez le sujet normal


L’adrénaline agit au niveau des récepteurs β2 (relaxation du muscle lisse bronchique). L’acétylcholine, elle,
agit au niveau des récepteurs M3 du muscle lisse bronchique en entraînant une contraction physiologique des
bronches, et exerce également un rétrocontrôle négatif sur le récepteurs M2 afin de réguler la contraction (elle
diminue la contraction). On donc d’homéostasie physiologique de contraction.

b - Chez le sujet asthmatique


Ce sujet asthmatique possède une anomalie du récepteur M2 l’empêchant de fonctionner. Il n’y a donc pas de
rétrocontrôle par l’acétylcholine, ce qui provoque une bronchoconstriction non régulée entraînant de l’asthme.

4 - Autres modulations
Le concept ancien d'« un neurone = un seul neurotransmetteur » n'est pas vrai (important +++)
• Le neuropeptide Y et l'ATP (libérés par les fibres purinergiques) peuvent être libérés par des fibres
sympathiques (par la même fibre) :
◦ Activation de récepteurs post-synaptiques qui potentialisent la contraction en réponse à la
noradrénaline
◦ Activation de récepteurs pré-synaptiques qui diminuent la libération de noradrénaline

• Le vaso-intestinal peptide (VIP) et le NO peuvent être libérés par des fibres parasympathiques au même
moment.
◦ Relaxent le muscle lisse

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a - Certains neurones post-ganglionnaires du sympathique libèrent de l'ATP
(récepeteurs purinergiques du muscle lisse) ou du neuropeptide Y (orexygène =
régulateur de l’appétit)

Schéma d'une terminaison sympathique au niveau d'une cellule


musculaire lisse : On peut avoir à la fois libération d’ATP, de
noradrénaline et de neuropeptide Y en même temps et en
fonction de l’information (faim ou non).

b - Certains neurones post-ganglionnaires du parasympathique libèrent du NO

Schéma d'une terminaison nerveuse


parasympathique au niveau d'une cellule
musculaire lisse :
Grâce à la NO-synthase, on a libération
de NO. Le NO permet de potentialiser la
relaxation de la cellule musculaire lisse.
Cette relaxation ne passe donc pas par
l'acétylcholine ici.

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c - Innervation du tube digestif

Le tube digestif est innervé par le système nerveux végétatif à la fois par le système sympathique et le système
parasympathique : soit on active, soit on fait stagner le transit (avant une prise alimentaire le système digestif est à
l’arrêt et il s'active entre deux prises alimentaire). En fonction des informations reçues, on aura donc une libération
différente de NT (noradrénaline, Ach, VIP).
Non dit en cours mais présent sur le cours de l’année dernière :
Les neurones sensitifs captent l'information (l'estomac est distendu) et régulent en fonction de la pression au
niveau de la lumière intra intestinal.
Les fibres post-ganglionnaire sympathiques à noradrénaline contractent les fibres musculaires lisses.
Le système parasympathique a lui des ganglions intra-muros, dans le tube digestif. Il libère de l’acétylcholine
au niveau post-ganglionnaire et va aller libérer de l'acétylcholine ce qui entraine la contraction des fibres
musculaires lisses. En même temps du VIP est libéré, il va favoriser la vasodilatation de l'intestin.

VI - Pharmacologie de la jonction synaptique


Les différents moyens d'agir au niveau synaptique sont les suivants :
• Agonistes – Antagonistes post-synaptiques : l’agoniste va mimer la fixation de NT et l’antagoniste va
bloquer l’effet du NT car il empêche la fixation de celui ci.

• Agonistes – Antagonistes pré-synaptiques :


◦ Les agonistes pré-synaptiques vont mimer la libération du neurotransmetteur.
◦ Les antagonistes pré-synaptiques empêchent la libération avec une accumulation de NT dans la fente.

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• Molécules jouant sur l'effet de chasse du médiateur : lorsqu'on donne trop de neurotransmetteurs au
niveau des récepteurs (relargage continu), un NT fixé sera délogé par un suivant. On a une diminution de la
sensibilité en post-synaptique liée à l'excès d'excitation.

• Inhibition de la recapture du neuromédiateur : la recapture par le neurone pré-synaptique permet un


recyclage et un relargage par la suite. L’inhibition de cette recapture permet de prolonger l’effet par
l’accumulation de NT dans la fente synaptique.

• Inhibition de la dégradation du neurotransmetteur : par exemple en inhibant l'acétylcholine estérase.

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VII - Régulation de la pression artérielle à court terme par voie
nerveuse
La régulation de la pression artérielle à court terme est un exemple d'intervention du système nerveux
végétatif dans la régulation cardio-vasculaire. Il y a des effets sympathiques et parasympathiques sur la pression
artérielle.

1 - Exemple d'arc réflexe du système nerveux végétatif


La pression artérielle entraîne une tension pariétale qui stimule les barorécepteurs artériels. Ces derniers
envoient des signaux au niveau du tronc cérébral (=bulbe).
L'information est traitée au niveau du bulbe de manière totalement autonome. Le bulbe rachidien possède des
neurones parasympathiques qui traduisent les informations.
La réponse du bulbe se fait par le nerf vague (anciennement pneumogastrique) (X) du système
parasympathique, qui régule la fréquence cardiaque et le débit cardiaque. Lors d'une augmentation de la pression
artérielle, le nerf vague agit en réponse à cela et diminue la fréquence cardiaque.
Les efférences sympathiques régulent le volume d'éjection et les résistances vasculaires, qui régulent
également la pression artérielle de manière indépendante du nerf vague (X). Si ces efférences sont absentes, le débit
cardiaque n'augmentera pas en cas d'effort physique et il y a un risque de tomber en syncope par manque d'oxygène
apporté aux muscles.
⇒ Tous ces phénomènes conjugués peuvent augmenter ou diminuer la pression artérielle.
Cet arc réflexe du système nerveux végétatif est important pour la régulation du système cardiovasculaire.

2 - Rôle des réflexes végétatifs dans le contrôle du système cardiovasculaire


Des afférences proviennent des barorécepteurs et des chémorécepteurs au niveau du système vasculaire,
montent au niveau du tronc cérébral et du bulbe rachidien, qui vont à l'hypothalamus. L'information se relaye au
niveau du cortex pour réguler la fréquence cardiaque.
Lors d'un effort physique par exemple, on a conscience d'avoir augmenté le débit cardiaque, mais cette
augmentation n'est pas volontaire. La boucle de régulation arrivant au nerf vague permet de diminuer l'action de ce
dernier pour que le système reste en homéostasie. Ces afférences activent ou non le parasympathique et le
sympathique.

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Cas du malaise vagual
Le nerf X innerve plusieurs organes (poumons, cœur, estomac, viscères...). Le malaise peut être la
conséquence d’un stimulus externe (vue du sang) ou interne (gros repas).
Dans le cas d'un repas un peu arrosé, gras ou copieux, l'estomac est dilaté. L'information est envoyée via le
nerf vague : on diminue l'activité du nerf vague.
Si on diminue l'activité du nerf vague, on n'a plus d'information. On aura alors :
• Soit une accélération du rythme cardiaque par le système sympathique trop activé, comparé au
parasympathique ;
• Soit le contraire : le nerf vague est trop activé et augmente le parasympathique. Cela diminue la pression
artérielle, le débit cardiaque et donc l'oxygénation cérébrale. On débouche alors sur un malaise vagale.

On a une rupture d'équilibre entre le sympathique et le parasympathique. C’est donc un réflexe protecteur du
corps pour protéger le cerveau du manque d’oxygénation.
La capacité des personnes à faire un malaise à la suite d’un stimuli externe (sang, piqure) est dépendante de
leur vécu.

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VIII - Essentiel en bref

Le système nerveux végétatif est :


• involontaire et autonome ;
• contrôle l’activité des muscles lisses et du muscle cardiaque, des glandes exocrines et endocrines mais
la voie motrice n’est pas indispensable au fonctionnement de l’effecteur ;
• contribue ainsi à l’homéostasie du milieu intérieur et au bon fonctionnement des cellules.
Il comprend :
• Une voie efférente motrice
• Une voie afférente sensitive (qui transmet les informations provenant des viscères vers le SNC)
• Des centres situés dans la moelle épinière ou le tronc cérébral et ± influencés par des centres supérieurs
(hypothalamus et système limbique)
La voie efférente motrice :
• N’est pas indispensable au fonctionnement de l’effecteur ;
• Comprend 2 neurones en série qui font synapse à l’extérieur du système nerveux central dans des
ganglions : le neurone pré-ganglionnaire et le neurone post-ganglionnaire.

Sympathique Parasympathique
Mis en jeu lors des réactions de stress et de défense pour Favorise la conservation d’énergie au cours des périodes
augmenter l’apport d’énergie aux tissus + lors des excès d’activité réduite.
de colère.
Il est responsable de : Il est responsable de :
- l’accélération du coeur - la diminution de la fréquence cardiaques
- l’augmentation de la pression artérielle - la diminution de la pression artérielle
- la dilatation des bronches - la constriction de la pupille (protection d’un excès de
- la dilatation des pupilles (vision de loin) lumière).
Il favorise l’activité motrice digestive.
- Les neurones pré-ganglionnaires libèrent de - Les neurones pré-ganglionnaires libèrent de
l’acétylcholine qui activera un récepteur nicotinique l’acétylcholine qui activera un récepteur nicotinique
post-ganglionnaire. post-ganglionnaire.
- Les neurones post-ganglionnaires libèrent de la - Les neurones post-ganglionnaires libèrent de
noradrénaline qui active les récepteurs α et β. l’acétylcholine qui active un récepteur muscarinique.
Le récepteur nocitinique Les récepteurs muscariniques sont des récepteurs
• post-synaptique ganglionnaire est bloqué par couplés à une protéine G (récepteur muscarinique M3).
l’hexamethonium ; L’activation de la protéine G est responsable d’une
• de la plaque motrice du muscle squelettique est activation enzymatique (phospholipase C). Le messager
bloqué par le curare. (IP3) qui en résulte, module l’ouverture d’un canal (sur
le réticulum sarcoplasmique).

Certains récepteurs muscariniques (M2) sont couplés à


une protéine G dont l’activation est directement
responsable de l’ouverture d’un canal.

La noradrénaline active des récepteurs membranaires de la cellule effectrice:

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Récepteurs α (α1 et α2)
• Affinité identique pour l’adrénaline et la noradrénaline
• Les α1 prédominent sur le muscle lisse vasculaire
• Les α2 sont présynaptiques (inhibition de la libération de noradrénaline)
• Les α1 sont responsables de l’activation de la phospholipase C
• L’activation des récepteurs α2 est responsable de l’inhibition de l’adénylate cyclase par
l’intermédiaire d’une protéine Gi (principalement au niveau du muscle cardiaque)

Récepteurs β (β1, β2, β3)


• L’affinité des récepteurs β1 et β3 est plus grande pour la noradrénaline que l’adrénaline.
• L’affinité des récepteurs β2 est plus grande pour l’adrénaline que pour la noradrénaline.
• Les récepteurs
◦ β1 sont présents au niveau du coeur
◦ β2 au niveau du muscle lisse bronchique
◦ β3 au niveau du tissu adipeux
• Les récepteurs β sont responsables de l’adénylate cyclase.

Phénomène de tachyphylaxie = Phénomène d’accoutumance : La stimulation répétée du récepteur par le


neurotransmetteur aboutit à la diminution de sensibilité des récepteurs ou à leur internalisation intracellulaire («
down-regulation » des récepteurs) . A l’opposé, lors d’une dénervation sympathique, on observe une augmentation
de la sensibilité des tissus aux catécholamines « up-regulation »
Le concept ancien d’un neurone un seul neurotransmetteur n’est pas vrai !

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