Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
TD 2: Le système de récompense
Partie 1
Le conditionnement classique
Développé par Pavlov au XIXème-XXème siècle. La réaction est automatique et involontaire.
Apprendre est juste une réponse « réflexe » de l’organisme. Apprendre est juste une réponse (R) à
un stimulus (S)
Le conditionnement opérant
Développé par Skinner au XXème siècle. Tout apprentissage repose sur:
- La punition: conséquence d’un comportement qui rend moins probable que le comportement
soit reproduit de nouveau.
Thorndike (1874-1949)
La puzzle box de Thorndike a été utilisé pour mettre en évidence l’apprentissage par essai-erreur
chez le chat. Loi de l’effet:
- Si la connexion situation-récompense est suivie d’un état de satisfaction du sujet elle est
renforcée
- Si elle est suivie d’un état non satisfaisant elle est affaiblie
On trouve donc:
- les récompenses primaires: satisfaction de besoin vitaux (se nourrir, se protéger, se reproduire)
Etude de 1954: utilisation d’autostimulations électriques dans l’aire septale ou septum. Cage de
Skinner. Dès que la rat appuie sur le levier, stimulation électrique, on fait varier l’intensité de la
stimulation selon les jours. Le premier jour le rat n’appuie quasiment pas sur le levier. Le 2ème un
peu plus. Le 3ème jour est la journée ou la stimulation est la plus forte, le nombre de pression
augmente plus vite, mais à la fin de la journée on arrête entièrement la stimulation, le rat va alors
stopper ses pressions. 4ème jour, on reprend la stimulation donc le comportement reprend
comme avant, on ré-arrête la situation, idem le comportement s’arrête. Même constatation le
5ème jour.
Olds et Milner postulent que les territoires cérébraux qui donnent lieu au phénomène
d’autostimulation (ou à la préférence de place) sont normalement impliqués dans les effets
plaisants des « récompenses » naturelles (nourriture, eau, sexe). Ces découvertes sont à l’origine
de nombreux travaux sur ce que l’on appelle le circuit de la récompense.
Ensemble de structures reliées par un faisceau de fibre. Formation réticulée, Cortex préfrontal
Toues les structures identifiées dans ce système font partie d’un seul faisceau, le faisceau médian
du télencéphale (mésencéphalique) ou encore appelé faisceau du cerveau antérieur, faisceau de
la récompense (Laborit) ou MFB (medial forerbrain bundle). Ce faisceau comprend plusieurs
faisceaux essentiellement dopaminergiques.
Malgré qu’elles ne fassent pas partie de ganglions de la base, ces structures leurs sont très reliés
fonctionnellement: la substance noire, le noyau subthalamique et le thalamus. Noyaux importants
à proximité:
- le noyaux accumbens
- Le noyau de Meynert
La voie méso-cortico-limbique
Elle regroupe la voie mésocorticale (vers le cortex préfrontal) et la voie mésolithique
Noyau accumbens (ou Nac): groupe de neurones dans la partie ventrale du télencéphale. Il a un
rôle stratégique, à l’interface entre le système limbique (émotions) et le système des ganglions de
la base (comportement):
2- modulation des effecteurs que sont les circuits moteur des ganglions de la base et
l’hypothalamus, effecteur homéostasique et végétatif.
Chez l’humain: stimulation= ressenti de plaisir à connotation sexuelle mais pas de véritable
orgasme.
Amygdale: aide à évaluer si une expérience est plaisante ou non, et si elle doit être reproduite ou
éviter
Partie 2
Implication de la dopamine
- Est ce que l’aire tegmentale ventrale est nécessaire au comportement d’auto-stimulation?
On va léser l’ATV chez les rats et faire une expérience d’auto-stimulation dans une cage de
Skinner (levier= stimulation dans l’ATV). Un pré-test sans lésion. Puis lésion chimique de l’ATV,
soit ipsilatéral ou controlatéral à la stimulation. On a testé à 3,9 et 18 jours après la lésion.
Résultats:
- en pré test, le nombre d’appui est d’autant plus important que l’intensité de la stimulation est
grande= comportement d’auto stimulation
- En post test, en lésion controlatérale, le nombre d’appui ne diffère pas de la condition pré test=
comportement d’autostimulation lorsque l’ATV non lésée est stimulée
- En post test, en lésion ipsilatérale, le nombre d’appui sur le levier est inférieur à celui observé
en pré test= pas d’auto stimulation.
-Est ce que les neurones de l’aire tegmentale ventrale modifient leur activité lors d’un
conditionnement opérant?
On enregistre électrophysiologiquement l’ATV chez le singe (Schultz, 1997) en leur faisant réaliser
un conditionnement répondant.
1er graphique: le singe reçoit une récompense sans activité à coté, augmentation de la
fréquence des décharges des neurones de l’ATV. En dehors de tâches comportementales, la
récompense active les neurones dopaminergiques de l’ATV
- Est ce que l’auto stimulation modifie les taux de dopamine dans le cerveau?
Dosage de dopamine et de ses métabolites dans le noyau accumbens pendant une auto-
stimulation. L’auto-stimulation induit une augmentation de la libération de dopamine (et
métabolites) dans le noyau accumbens pour toutes les fréquences de stimulation. Pas de
changement dans la sécrétion de glutamate= la stimulation agit spécifiquement sur le système
dopaminergique
Health dans les années 60-70: envisage de « guérir » l’homosexualité grâce à la stimulation
électrique cérébrale. Cette auto stimulation s’installe sans jamais atteindre un sentiment de
satiété, on voit l’apparition d’une notion d’addiction.
Chez l’humain
Le noyaux accumbens est activé lorsqu’une récompense est attendue= composante hédonique.
Le cortex préfrontal est activé par la vision d’un objet de plaisir, lors d’une « récompense »=
composante cognitive
Chez des personnes non musiciennes, l’écoute de musique classique induit l’activation de l’ATV
et du noyau accumben. La musique serait donc une source de plaisir.
Amphétamine
Cocaine
Alcool
Alcool, opiacés
Si on stoppe la drogue chez les animaux « drogués », on constate une diminution de la sécrétion
de dopamine dans l’accumbens, et par conséquent le syndrome de sevrage qui accompagne
l’arrêt de la drogue est accompagné par un puissant phénomène de manque pour la drogue.
Partie 3: Exercice
Les taux de dopamine ont été dosés dans le noyau accumbens et dans le noyau caudé chez des
rats, après injection de morphine et consommation d’alcool. Différentes quantités de morphine et
d’éthanol ont été étudiées. Les graphiques ci dessous représentent les variations des taux de
dopamine dans le noyau accumbens (panel du haut) et dans le noyau caudé (panels de droite)