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Nombre de 6 2 3 5 4 8
Nb de
femme/12 39 ( 2,1/MG) 23 (4,6/MG) 10 (2,5/MG) 6 (6/MG)
mois
Résultats (2)
Type de violence : violences mixtes physiques et
psychologiques (47,4%), violences sexuelles et
économiques rares (1,3% chacune)
55,3% des femmes ont révélé les violences qu’elles
subissaient
Situation difficile : oui pour 19 MG, non pour 6 MG,
réponse mitigée pour 3 MG
Dépistage systématique : 12 MG contre, 1 MG pour, 15
MG pour mais… non applicable en pratique
Résultats (3)
Éléments cliniques de repérage : syndrome anxiodépressif,
changements comportementaux, signes de violence physique,
problèmes chez les enfants, alcoolisation, consultations en
couple, troubles somatiques multiples et inexpliqués
Prise en charge : certificat, médicaments, soutien/écoute, arrêt
de travail, évaluation de la souffrance morale et du risque vital,
parler au conjoint agresseur
Orientation : psychologue, police/gendarmerie, association,
conseillère conjugale, assistante sociale, aide juridique, UMJ,
urgences, consultation de victimologie, mise à l’abri des
enfants, psychiatre
Pas de prise en charge ni de réseau pour 21,4% des MG
Obstacles (1)
Liés au thème des violences conjugales :
Pas le rôle du MG : « Ce n’est pas notre métier. »
Autre culture : « Ce n’est pas vraiment de la violence, c’est de
la tradition. »
Vie privée : « C’est un peu intrusif. »
Liés aux femmes victimes :
Co-responsable : « elles le cachent bien », elles sont
« irritantes », « agressives », « hystériques », « profil de
femmes qui récidivent », justifie l’agresseur
Peur des représailles du conjoint : « peur qu’il la retrouve »
Ne viennent pas seules : mari ou enfants
Barrière de la langue
Obstacles liés au médecin (2)
Représentation négative des victimes : « femmes fragiles », « milieux
populaires », « là où il y a de l’alcool »
Méconnaissance des problématiques : « elles reviennent en arrière »
Problème de temps : « c’est chronophage »
Peur de sa réaction : « peur que ce soit mal pris »
Mise à jour de situations douloureuses, dérangeantes : « c’est dur
émotionnellement », « on préfère pas trop entendre »
Réseau d’intervenants : « on est pas aidés »
Sentiment d’impuissance et d’échec : « pas de solution »
Statut de médecin de famille : « je connaissais trop son entourage »
Pas de formation : « on est pas formés pour ça »
Sexe du médecin : « le fait d’être un homme »
Relation idéale médecin-malade : « lien de confiance »
Crédibilité de la patiente : « qui a raison ? »
Discussion
Limites de l’étude : biais de recrutement, d’intervention
et d’interprétation
Surestimation de la fréquence mais sous-repérage (2,8
femmes/an/MG, violences sexuelles et économique
peu représentées)
Signes évocateurs pauvres
MG isolés et solitaires dans le suivi et la prise en
charge
Réticences au dépistage systématique hors
acceptable et efficace (Lazimi, 2005 et 2007, Coy-
Gatchen 2005, Piau 2006 )
Conclusion
Enjeu majeur de santé publique : conséquences
physiques et psychologiques, pronostic vital
Conscience de l’importance des violences
conjugales mais repérage rarement mis en
pratique
Ressenti : situations difficiles à gérer (sphère
privée, femmes difficiles à cerner, représentations
négatives des victimes)
Formation médicale absente ou incomplète
Réseaux absents ou inadaptés
Perspectives d’avenir
FMI/FMC : mise en place ou amélioration des
formations sur les violences conjugales et sur leurs
conséquences sur la santé des femmes
Développer les études et recherches sur les
conséquences des violences
Mettre en place des réseaux et assurer leur
fonctionnement
Faire connaître les partenaires essentiels pour la
reconstruction des victimes (associations d’aide,
centre d’information, aide juridique, police, prise en
charge psychologique…)
Merci de votre attention.