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UNIVERSITE SULTAN MY SLIMANE

FACULTE DES SCIENCES ET TECHNIQUES


MST INGEMAT
Module Adhésifs, emballages, peintures,
vernis

Adhésifs, emballages, peintures, vernis

A. Hannioui

2019/2020
1
UNIVERSITE SULTAN MY SLIMANE FACULTE
DES SCIENCES ET TECHNIQUES
MST INGEMAT
Module Adhésifs, emballages, peintures,
vernis

Sommaire

I. Matériaux d’emballage
II. Peintures et vernis

III. Colles

IV. Peintures et colles écologiques

V. Encres

A. Hannioui

2019/2020
2
I. Les matériaux d’emballage

Il existe différents matériaux d’emballage, nous détaillerons :

Le verre
Les matériaux métalliques
Les plastiques
les matériaux cellulosiques

1- Le verre

Le verre est un matériau minéral à base de silicium, fabriqué à partir du sable siliceux.

Il est utilisé comme emballage alimentaire et présente plusieurs avantages importants :

 Transparent ;
 Inerte ;
 Réutilisable ;
 Recyclable.
3
I. Les matériaux d’emballage

1.1- Les utilisations

L’utilisation du verre comme matériau d’emballage dans le domaine alimentaire


remonte à plusieurs siècles. Le verre d’emballage comprend les flacons, les pots, les
bocaux, les gobelets, etc.

Les produits alimentaires emballés dans le verre sont nombreux :

liquides : Eaux, jus, huiles et boissons rafraîchissantes, lait, vinaigres, …


conserves : légumes, fruits, pâtés, viandes, …
confitures, miel, pâtes à tartiner, …
condiments, moutardes, assaisonnements, …
aliments infantiles.
produits à base de lait : yaourts, …
café soluble, épices, …
plats cuisinés, etc.
I. Les matériaux d’emballage

1.2.Qualité intrinsèques des emballages en verre :

La très large utilisation du verre dans le domaine alimentaire n’est pas le fruit du hasard
mais est pleinement justifié par un ensemble de qualités propres au verre dont les plus
importantes sont énumérées ci-dessous :

 Le verre est imperméable aux gaz, vapeurs et liquides. C’est un matériau à barrière
exceptionnel.
 Le verre est chimiquement inerte vis-à-vis des liquides et produits alimentaires et ne
pose pas de problème de compatibilité ; il peut être utilisé pour tous les produits
alimentaires liquides, solides, pâteux ou pulvérulents.
 Le verre est un matériau hygiénique et inerte sur le plan bactériologique ; il ne fixe pas
et ne favorise pas le développement de bactéries ou microorganismes à sa surface.
Facile à laver et à stériliser.
 Le verre est transparent et permet de contrôler visuellement le produit.
2. Les matériaux métalliques

2.1- Matériaux à base d’acier : Fer blanc et fer chromé

Le principal matériau pour les boîtes à conserve est le fer blanc ; mince feuille d’acier doux revêtu
électrolytiquement d’une couche d’étain pur sur ses deux faces.
Un produit dérivé, le fer chromé, a pris une place importante, représentant 30 % du tonnage global.

a) Fer blanc
Le fer blanc est constitué de l’acier, alliage du fer et d’autres matériaux, et une couche d’étain.

b) fer chromé
C’est un matériau composé d’acier et d’une couche de chrome, l’opération d’addition de ladite couche est
dite « chromage ».
Mise au point au Japon vers 1965, cette famille de revêtement s’est imposée aux USA puis en Europe
comme le complément indispensable du fer blanc.

N.B :L’appellation internationale du fer chromé est ECCS (ELECTROLITIC CHROMIUM COATED STEEL) mais la
désignation usuelle TFS (TIN FREE STEEL) est encore couramment employée.
2.2- Aluminium

C’est un matériau très utilisé dans l’agroalimentaire, il présente des caractéristiques


suivantes :

Légèreté.
Etanchéité contre les gaz.
Recyclable.
Flexible.
Stable.
Cependant, ce matériau présente certains inconvénients :

Relativement cher.
Fermeture difficile.
Fonctions marketing limité (formes limitées).
3. Les Plastiques

Toutes les exigences du produit agroalimentaire à emballer, qu’elles soient d’ordre technique, sécurité,

hygiène, compatibilité contenant-contenu, praticité consommateur, information, marketing, expliquent

que grâce à leur diversité, tant en termes de matériaux que de modes de transformation, les matières

plastiques sont présentes dans un nombre de plus en plus vaste d’applications.

Les différents matériaux les plus utilisés sont : PET, PEhd, PEbd, PS, PVC, PP.

3.1- Le choix des matériaux plastiques

Toutes les matières plastiques offrent de ce point de vue, des propriétés d’imperméabilité et

d’innocuité qui souvent s’avèrent satisfaisantes même dans une structure d’emballage monocouche dit

encore « matériaux de structure ».

Dans le cas où l’aliment par nature est sensible à l’oxygène de l’air ou aux odeurs il faut faire appel à

des matériaux dits « barrière ». Ces derniers sont alors utilisés systématiquement dans

des emballages multicouches en association avec des matériaux de structure.


Grandes étapes de réalisation des matières plastiques
3.2- Les matériaux « Barrière »

Ces matériaux présentent une très faible perméabilité à l’oxygène et au gaz

carbonique, mais aussi à des molécules plus lourdes comme les arômes des

aliments.

La tendance actuelle à l’augmentation de la durée limite de consommation

favorise de plus en plus leur utilisation. Cependant leurs autres

caractéristiques, et notamment leur prix, ne leur permettent pas une

utilisation large.
a) Copolymère d’éthylène alcool vinylique (EVOH)

C’est un matériau très utilisé dans l’emballage rigide alimentaire car il

prête bien à la co-extrusion de feuilles ou de corps creux en combinaison

avec des matériaux de structure comme les polyéthylènes, polypropylène,

ou polystyrène.

Le caractère cristallin et polaire de l’EVOH nécessite cependant l’utilisation

de liants qui assurent l’adhésion avec les matériaux de structure.

Cette optimisation de la structure peut également être trouvée en ajustant

le taux d’éthylène dans l’EVOH qui, dans la pratique, varie de 29% à 44% en

poids. La facilité de mise en œuvre et la moindre sensibilité à l’humidité croit

avec le taux d’éthylène. En revanche, les propriétés « barrière » augmentent

avec la teneur en alcool vinylique.


Ce copolymère présente une excellente imperméabilité à l’oxygène, au gaz carbonique et aux arômes

mais à condition de le protéger de l’influence de l’humidité qui fait chuter fortement ses

performances. Pour pallier à cet inconvénient il est souvent pris en sandwich dans des structures

multicouches (voir Figure ci contre) à base de polyoléfines PE ou PP peu sensibles à l’humidité.

b) Chlorure de polyvinylidène (PVDC)

Il s’agit de la famille de matériaux « barrières » la plus couramment utilisée dans les films souples. Elle

est en fait constituée de copolymères de chlorure de vinylidène.


c) Synthèse sur les matériaux « barrière »
3.3- Les matériaux de structure

a) Polyéthylène basse densité (PEbd)

Ce Matériau domine très largement les emballages souples car il assure une excellente

imperméabilité à l’humidité et une soudabilité thermique à haute cadence. Il peut être utilisé pour

les produits alimentaires liquides.

Le polyéthylène basse densité est surtout utilisé dans la fabrication des films rétractables ou

étirables pour la palettisation.


b)Polyéthylène haute densité (PEhd)

Ses propriétés sont :

température maximale d’emploi : 105 °C ;

température de fragilisation : -50 °C ;


aptitude au micro-onde : oui ;

flexibilité : bonne ;

très bonne résistance aux acides, aux alcools aliphatiques, aux aldéhydes, aux hydrocarbures

aliphatiques et aromatiques ;

faible résistance aux agents oxydants.

Il est régénéré et recyclé sous forme de granulés.

Utilisations :

le PEhd est très utilisé dans des bouteilles de lait, des bouchons de boissons gazeuses, les emballages

de produits détergents, des tubes pour le transport du gaz ou de l’eau (tube noir avec une bande bleu

pour l’eau et tube noir avec une bande jaune pour le gaz en France).
Le PEhd a fait une percée remarquable dans deux secteurs où les bouteilles semi-rigides, et opaques.

On peut atteindre, grâce à des emballages multicouches constitués de PEhd-liant-matériau barrière-

liant-PEhd, dans cette structure le PEhd constitue le matériau de structure à l’intérieur duquel on a

intégré un matériau barrière permettant d’augmenter le « shelf life » du produit. Une telle structure

peut augmenter la DLC des jus jusqu’à 9 mois.

Une partie des huiles de table est conditionnée en bouteilles PEhd opaques surtout celles de tournesol

dont la présence des cires peut influencer le comportement du consommateur en leur conférant une

apparence turbide non appréciée.

DLC : délai limite de consommation.


c) Polypropylène (PP)

Il fait partie de la famille des polyoléfines, constitués essentiellement à partir de propène.

Il entre principalement dans la fabrication de films d’emballage de paquets de cigarettes, de fleurs,

bonneterie et produits alimentaires secs.

C’est un matériau qui offre plusieurs avantages :

1. Un bon rapport qualité/prix ;

2. Une rigidité et transparence adéquates à la production alimentaire ;

Utilisations :

•gobelets et assiettes jetables

•barquettes transparentes micro-ondables (mais pas pour la cuisson)


En multicouches :

Le PP est aussi utilisé pour le conditionnement des mayonnaises et du ketchup en flacons

souples, mais pour parfaire l’opération il faut intégrer une barrière à l’oxygène comme

l’EVOH dans une structure multicouche de type PP-liant-EVOH-liant-PP.

Le thermoformage du polypropylène a permis à ce matériau de conquérir d’autres parts de

marché comme celui des desserts lactés, fromage frais aux fruits, les biscuits en boîtes

familiales, …
d) Polystyrènes compacts (PS)

Le polystyrène (PS) : ce polymère du styrène est surtout utilisé dans les emballages de

produits laitiers (yaourts, crème fraîche, desserts lactés) et les gobelets pour

distributeurs automatiques.

Le polystyrène est le matériau par excellence adapté au thermoformage à grande cadence ;

Le PS domine encore largement dans le conditionnement des produits laitiers frais, comme les

yoghourts, desserts lactés, fromages blancs. Il est d’ailleurs le seul matériau utilisé dans la

technique dite de « FORM FILL SEAL (FFS) » qui consiste à enchaîner sur une même ligne de

production, le thermoformage, le remplissage et la fermeture par scellage.

Les pots de yoghourts PS fabriqués par FFS sont ensuite vendus en linéaire par lots de 4, 6,

ou 8 pots non découpés. Le consommateur peut facilement séparer les pots par pliage.

Pour les produits sensibles à l’oxygène ou pour de longue durée de conservation on doit

mettre en œuvre des structures multicouches du type PS/EVOH/PE. C’est le cas de la

viande ou de la charcuterie conditionnées en atmosphère modifiée et aussi des compotes de


e) Polyéthylènetéréphtalate (PET)

Ce plastique de la famille des polyesters a, contrairement au PVC, une très faible perméabilité au CO 2.

Il est donc employé dans la fabrication des bouteilles de boissons gazeuses ; il intervient aussi dans la

fabrication de flacons de produits cosmétiques.

Le polyéthylène téréphtalate (PET) est devenu le matériel de choix pour le conditionnement

des huiles de table car il offre une meilleure protection contre l’oxygène et une résistance élevée

aux chocs. La minimisation de la photooxydation altérative dans les emballages transparents peut

être assurée par l’utilisation des stabilisants UV ou des composants incolores qui absorbent les

rayonnements UV (Dexter,1984).

Comme le polypropylène, le PET connaît une forte croissance dans l’emballage et tout particulièrement

dans le conditionnement des boissons et eaux embouteillées.


f) Le PVC

Il représente une part très faible des emballages plastiques.

Utilisations :

•films et feuilles (blisters, supports dans les boîtes de

biscuits, boîtes d’œufs,…),

•bouteilles et flacons (eaux minérales plates et légèrement gazeuses, vinaigres, huiles, cosmétiques,

droguerie,…),

•tissus enduits,

•films souples,…

le PVC est aussi utilisé pour faire des conduites d’alimentation d’eau, médicale (poches à sang).

Si le même polymère de base entre dans la fabrication de ces bouteilles, la nature des additifs, elle,

est différente.
g) Synthèse sur les matériaux de structure
3-4- Les matériaux cellulosiques

Les matériaux cellulosiques au service de l’emballage alimentaire

a) Types de matériaux cellulosiques

Les matériaux cellulosiques (bois, papier, carton) constituent une part importante dans le secteur de

l’emballage, surtout pour l’alimentaire non liquide où l’emploi peut atteindre jusqu’à 40% pour les pays de

l’union européenne.

b) Utilisations des matières cellulosiques

 Le bois pour emballer les fruits secs et frais (Pommes, mangues, Dattes, raisins secs …), il offre

l’avantage d’une manipulation et gerbage facile.

 Les bouchons de bouteilles en verre fabriqués du liège du chêne-liège.

 Carton et papier utilisés pour emballer les fruits et légumes.

J.L. MULTON & G.BUREAU Coordonnateurs ; L’emballage des denrées alimentaires de grande consommation, Collection : Sciences et

techniques agroalimentaires.
Le tableau suivant donne un aperçu des propriétés les plus importantes des plastiques utilisés dans
l’industrie alimentaire.
Le développement durable est la résultante d’un équilibre entre les besoins économiques, sociétaux et
environnementaux, comme le représente la figure ci-dessous.
3-5 Démarche : éco-conception
L’éco-conception est une conséquence directe et concrète de la philosophie du développement durable.
L’éco-conception est une démarche préventive qui se caractérise par la prise en compte de l’environnement
lors de la phase de conception ou d’amélioration d’un produit, bien ou service.
Emballage sous atmosphère modifiée (MAP) ou protectrice

L’emballage sous atmosphère modifiée (MAP) permet d’évacuer l’air de l’emballage pour favoriser la

conservation des aliments. Cependant, la viande a tendance à grisailler en l’absence d’oxygène. Pour

remédier à ce problème, nous injectons un mélange en proportions différentes de gaz inertes en

fonction de l’aliment à conserver. Les gaz utilisés sont l’azote, le dioxyde de carbone et l’oxygène.

Chacun de ces gaz joue un rôle particulier en rendant l’emballage plus efficace.
3-6 Emballages émergents

Les besoins de nouvelles fonctions pour mieux valoriser les aliments et informer les consommateurs

ont donné naissance aux emballages actifs, intelligents et novateurs.

a- Emballages actifs

Les progrès technologiques ont permis le développement d’emballages actifs qui entrent en

interaction avec l’aliment ou s’adaptent à son environnement pour préserver, le plus longtemps

possible et de façon optimale, ses qualités organoleptiques et nutritionnelles . La composition de

l’emballage empêche la formation de gaz et peut libérer des agents conservateurs ou antioxydants

de façon à ce que l’aliment conserve sa fraîcheur, maintienne sa qualité et ne soit pas endommagé.
a-1 Absorbeurs

Ces emballages ont pour objectif de retirer les éléments indésirables qui viendraient nuire à la qualité
du produit contenu. On peut y retrouver des absorbeurs d’oxygène, des produits de dégradation et des
régulateurs d’humidité.

la photo ci-contre illustre un emballage actif. Cet emballage contient un absorbeur qui vient modifier

l’atmosphère de conditionnement du produit afin d’assurer une meilleure conservation de ce dernier.

Cet absorbeur va ralentir les risques d’oxydation qui sont souvent les principales causes de dégradation d’un

aliment, notamment les viandes.


a-2 « Relargueurs » d’additifs

Cette catégorie permet d’ajouter, d’introduire des éléments bénéfiques à l’ensemble clos comme,

par exemple, des émetteurs d’éthanol, de gaz carbonique, d’agent de conservation, d’arôme, etc.

3-7 Emballages intelligents

Les emballages intelligents, quant à eux, surveillent et contrôlent l’évolution des conditions dans

lesquelles un produit alimentaire a été emballé. Ils fournissent également des informations

complémentaires sur la qualité du produit pendant toutes les étapes de transport et de stockage

précédant sa consommation. Ils déploient un dispositif d’informations qui explique clairement au

consommateur les caractéristiques du produit.


Applications

a/ Indicateurs chromatiques :

La couleur de l’indicateur change irréversiblement lorsque la température d’un surgelé est excessive ou,

mieux, si l’aliment a atteint son couple temps/température ;

L’étiquette se colore lorsqu’un produit n’est plus consommable.

Si la fleur est verte, le produit est frais ; si elle est rouge, le produit ne l’est plus.
Applications

b/ Détecteurs actifs :

Des emballages transparents qui vont s’obscurcir si l’excès de lumière peut nuire à la conservation de

l’aliment dans le temps ;

c/ Étiquette à identification par radiofréquence (RFID) : aussi appelée traçabilité ou

passage à la caisse sans vider le chariot.


L’ identification par radiofréquence (RFID) :

Les technologies RFID (Radio Frequency Identification) sont des techniques d’identification par

radiofréquence 20 utilisées surtout comme moyen de traçabilité. Elles permettent, grâce à des

étiquettes intelligentes ou « smart tags », d’identifier un produit de manière unique et d’y associer un

ensemble d’informations qui le suivront et évolueront avec lui tout au long de son cycle de vie. Grâce à

leurs nombreux atouts, les étiquettes RFID. sont amenées progressivement à remplacer les systèmes de

traçabilité actuels.
II. Peintures et vernis

1. Définition

Une peinture est une substance plastique fluide qui, appliquée en couches minces sur différents

matériaux (subjectiles), forme sur celui-ci un revêtement solide, adhérent et durable, assurant

à ce matériau des qualités de présentation, de protection, d’hygiène, de luminosité,… etc.

2.Composition des peintures:

La terminologie des principaux constituants utilisés couramment dans la formulation des

peintures est celle définie dans la norme NF T 36-001 de juin 1988 :


II. Peintures et vernis

 Liant et/ou mélange de liants : partie non volatile du milieu de suspension des peintures et

vernis.

 Solvants : ils dissolvent tous les constituants et maintiennent la peinture liquide et facile à

appliquer.

Si on ajoute une matière colorante soluble dans le liant et le solvant, on obtient un vernis teinté qui

reste transparent aux rayons de spectre solaire.

Les liants organiques sèchent :

 par oxydation à l’air,

 par évaporation de solvant,

 par coalescence

 par réaction chimique.


II. Peintures et vernis

 Pigments : substances généralement présentes sous forme de fines particules, pratiquement

insolubles dans les milieux de suspension usuels, utilisées en raison de certaines de leurs propriétés

optiques, protectrices ou décoratives.

N.B. : le pigment ajouté au vernis est insoluble dans le liant et le solvant, sert à donner une

coloration au film et assure une résistance mécanique et chimique du liant.

Remarque 1 : les pigments minéraux peuvent être :

les pigments minéraux (ocres, terre de sienne, oxydes de fer ou de titane…), stables à la lumière et

aux intempéries, mais dont certains, contenant des métaux lourds (plomb, cadmium, chrome),

employés pour des applications très spécifiques, sont soumis à une réglementation très stricte.
Remarque 2 : les pigments organiques peuvent être :
 soit naturels (noir de charbon ou carmin de cochenille),
 soit de synthèse, qui nécessitent souvent un mélange judicieux de plusieurs d’entre eux pour
atteindre le niveau de qualité voulue : tenue extérieure, pouvoir opacifiant, fraîcheur de la teinte….
II. Peintures et vernis

 Matières de charge : substances en poudre, pratiquement insolubles dans les milieux de


suspension, souvent blanchâtres ou faiblement colorées, dont l’indice de réfraction est généralement
inférieur à 1,7, employées en raison de certaines propriétés.

 additifs : ils sont ajoutés pour améliorer la peinture (séchage plus rapide, meilleure adhérence,…)

3. Types de peintures

Afin de souligner certains aspects importants, quelques termes spécifiques sont utilisés pour

décrire la composition d’une peinture : on parle ainsi de peintures synthétiques, de peintures

naturelles, de peintures en phase solvant, de peintures en phase aqueuse, de peintures acryliques,

de peintures alkydes…
II. Peintures et vernis

a-Peintures en phase solvant :


Il s’agit de solutions polymère qui, après durcissement, créent une pellicule filmogène
continue, adhérente et non soluble en présence de solvants usuels. Elles contiennent des solvants
organiques qui constituent plus de 50% de la peinture et qui s’évaporent complètement au séchage. Ces
solvants dégagent des composés organiques volatiles (COV) nocifs pour la santé. Leur rôle est
essentiellement de dissoudre les constituants de la peinture, de la fluidifier et d’améliorer la
pénétration du support. Les solvants utilisés sont d’origine hydrocarbonée, chlorée ou oxygénée. Le
séchage de ces peintures peut être obtenu de différentes façons :
 réaction d’auto-oxydation : cas des résines alkydes,

des esters époxydes à séchage à l’air ;

 réaction entre groupements chimiques spécifiques : cas des peintures époxydes, des peintures
polyuréthanes séchant à température ambiante ;
II. Peintures et vernis

 réaction de polycondensation : cas des peintures alkydes à séchage au four réticulées par des
résines aminées (urée-formol, mélamine-formol), des résines époxydes réticulées par des résines
acryliques thermodurcissables ou aminoplastes.
O
O O O
H H CH2OH HOH2C CH2OH
H2N NH2 H2N N + N N
Urée-formol : H H H

O O O
CH2 OH CH2 OH2 - H2O CH2
H2N N H2N N H2N N
H + H2O
H H H

O O O O
CH2 CH2 OH CH2 CH2 OH
H2N N H2N N H2N N N N +H
H + H
H H H
mélamine-formol :
NH2

H2N H
NH3 N N
C N

HN CN
H2N N NH2

En présence d’ammoniac, la dicyanodiamide


N est transposée en mélamine ou triaminotriazine
N N

N N N
II. Peintures et vernis

Remarque : Pour la peinture, il ne faut pas casser tous les groupes acétates. On peut contrôler cette
réaction de façon à terminer avec 20% de groupes acétates non transformés. Ce qu'on a à ce
moment est un copolymère de l'alcool polyvinylique et du polyacétate de vinyle appelé poly(alcool
vinylique-co-acétate de vinyle), de manière assez appropriée. C'est un copolymère statistique, ça
ressemble à de l'alcool polyvinylique avec, ça et là, des motifs acétate de vinyle, comme ceci:
II. Peintures et vernis
b- Peintures en phase aqueuse :
Ces peintures sont formulées à partir de liants hydrosolubles et/ou hydrodispersés
dont les principales caractéristiques sont présentées ci-après.
Les peintures hydrosolubles sont des macromolécules de type alkyde ou acrylique, solubilisées
dans des co-solvants organiques de type éther de glycol.

Les peintures hydrodispersées ou hydrodiluables , parmi lesquelles il faut distinguer :

 les dispersions colloïdales (suspensions de particules polymères dans l’eau);

 les émulsions (dispersions de deux liquides non miscibles entre eux : l’eau et les particules

polymères). Ces peintures ont la propriété de diffuser la lumière visible, ce qui leur donne un

Aspect laiteux (l’effet Tyndall).

Remarque 3 : Le terme latex, définit un produit naturel constitué par une dispersion colloïdale

aqueuse de l’hydrocarbure caoutchouc. Il est parfois employé pour désigner les liants

hydrodispersés utilisés dans la fabrication des peintures en phase aqueuse. Le terme émulsion le

remplace de plus en plus dans la profession des peintures.


II. Peintures et vernis

Exemple : peinture dispersion

• Dispersion vinylique dans l’eau;

• pigments et charges : produits stables 4 ‹ pH ‹ 9,5 , charges jusqu’à 30% (poudre bois, coton

pulvérisé,…);

• agents tensioactifs : émulsifiants, alkyl ou arylsulfonate de sodium, talc, silice de mica

carbonates de calcium naturel;

• fongicides, bactéricides : acétate, pentachlorophénate de sodium.


II. Peintures et vernis

Remarque 4 : agents tensioactifs ou agents mouillants ioniques

On distingue parmi eux :

 les anioniques qui sont principalement des carboxylates, des alkylsulfates, des arylsulfonates et

des alkylarylsulfonates ;

 les cationiques parmi lesquels on trouve les amines primaires, secondaires, tertiaires et les

ammonium quaternaires ;

 les amphotères qui ont un comportement cationique en milieu acide et anionique en milieu

basique. On trouve comme exemple les alkylpolypeptides, les bétaïnes et les alkylimidazolines.
II. Peintures et vernis

c- Peintures réticulant sous rayonnement UV :

Ces préparations, exemptes de solvant, sont formulées à partir de monomères ou de

prépolymères contenant des doubles liaisons. L’initiation se fait par l’intermédiaire de photo-

initiateurs et/ou de photo-sensibilisateurs sous rayonnement UV et ce pour une longueur d’onde

déterminée.

d- Peintures en poudres :

Ces peintures, exemptes de solvant, sont commercialisées sous forme de poudres

thermoplastiques ou thermodurcissables. Les peintures thermoplastiques sont formulées à partir

de liants tels que polyamides, polymères fluorés... ; quant aux peintures en poudre

thermodurcissables, elles le sont à partir de résines époxydes, polyesters, acryliques, polyesters

hydroxylés.
II. Peintures et vernis

Remarque 5 :

 Les polymères d’origine naturelle, parmi lesquels les résines et les gommes naturelles, produits

de sécrétion de végétaux (gomme des pins des Landes) ou d’insecte (gomme laque) et les

substances fossiles désignées sous l’appellation « Copal ». Ces polymères ne sont plus utilisés

actuellement dans la fabrication des produits manufacturés.

 Les polymères artificiels : obtenus par réactions chimiques sur des polymères naturels en vue

d’en modifier leur masse moléculaire, leur solubilité, tout en conservant le squelette originel. Parmi

ces polymères, citons les nitrates de cellulose, esters obtenus par action de l’acide nitrique sur la

cellulose.
II. Peintures et vernis

 Les polymères synthétiques : connaissent un essor ces dernières décennies par :

 maîtrise de leur fabrication de manière à optimiser leurs propriétés ;

 obtention de performances mécaniques et chimiques améliorées quel que soit le milieu où

l’objet peint est exposé et ce sous de faibles épaisseurs;

 développement croissant des polymères en phase aqueuse ou sans solvant pour des raisons

de réglementation, notamment pour réduire les émissions des composés organiques volatils

(solvants, additifs de faible tension de vapeur) désignés sous le vocable COV et exprimés en

grammes par litre de peinture.


II. Peintures et vernis

e- Peintures naturelles:
Un maximum de 5% de produits synthétiques est admis. Généralement, celles qui se disent

« naturelles » se composent :

o de liants de type résines naturelles de conifères / huiles végétales / argile…

o de solvants tels que la térébenthine de résineux, l’eau et l’huile en émulsion…

o de pigments tels que terre, oxydes métalliques, végétaux

o d’additifs aux propriétés émulsifiantes et conservatrices tels que la lécithine de soja, plantes

antifongiques….

Remarque 6 :

 ne pas confondre peintures naturelles et peintures écologiques;

 Les résines naturelles par exemple contiennent des COV.

.
II. Peintures et vernis

Récapitulatif :

 Les constituants principaux des vernis sont : matières filmogènes (polymères organiques) ;

solvants nécessaires à la fabrication et à la mise en œuvre des vernis mais éliminés lors du

séchage ; pigments éventuels et additifs divers.

 un vernis est obtenu si on ajoute une matière colorante soluble dans le liant et le solvant

(constituants essentiels des vernis). Ceci assure la transparence aux rayons du spectre solaire.

 La fonction essentielle des vernis est de minimiser les interactions des métaux de l’emballage

avec les produits conditionnés et le milieu extérieur. A l’extérieur, les revêtements organiques

assurent simultanément la fonction de protection et de décoration.

 Les vernis sont des produits susceptibles de former un film adhérent au métal, continu et

inerte de point de vue physico chimique, c’est-à-dire que la migration qui peut avoir lieu lors du

contact contenant-contenu ne compromettra pas la salubrité de la denrée alimentaire.


III. Colles

1. Définition

Une colle, ou glu, est un produit de consistance liquide, gélatineuse ou pâteuse servant à lier des pièces entre elles par

contact. Ces pièces peuvent être de même nature ou de natures différentes .

2.Composition des colles :

Les constituants communs d’une colle sont :

o Un agent de base (résines, polymère)

o Un solvant : solvant naturel, organique ou eau

o les charges : elles interviennent dans le renforcement mécanique, l’absorption du support...

o les adjuvants : agents émulsifiants, épaississants, plastifiants, bactéricides, fongicides…


III. Colles

3. Types de colles :

On distingue :

 le collage de positionnement, qui ne nécessite pas de résistance particulière,

 le collage structural, qui permet de réaliser des assemblages susceptibles de transmettre des

efforts importants.
III. Colles

a/ Les polyuréthanes :

Les polyuréthanes linéaires thermoplastiques à l’inverse des polyuréthanes réticulés, n’ont pas connu
Une grande importance parmi les matières de synthèse.

H
N O
R-NCO + R'-OH R R'
O

HO H
OCN NCO OH OCN N O
OH
O
Toluène diisocyanate
(2,6 TDI)

O O
H H H
O N N O O N N O
O O N N O
H H
O O O O

La réticulation est obtenue par utilisation d’un excès de diisocyanate.


III. Colles

Les colles à base de polyuréthane sont disponibles en systèmes mono ou bi-composants.

 Les PU monocomposants à base de polyuréthane se composent d'isocyanates contenant des prépolymères

qui réticulent sous l'influence de l'humidité ambiante.

 Les PU bicomposants se forment d'un composant polyol (résine) et d'un composant isocyanate

(durcisseur) qui doivent être mélangés avant application selon un ratio défini. Les critères importants pour

les utilisateurs sont : les proportions du mélange (de 1:1 à 1:10).


III. Colles

Les polyuréthanes bicomposants sont utilisés pour des collages de larges surfaces dans les superstructures

de véhicules (construction sandwich), pour les éléments de façade, la construction navale et la fabrication

de containers. Avec les polyuréthanes pratiquement tous les matériaux polaires peuvent être collés de façon

permanente, depuis les métaux jusqu'à de nombreux matériaux plastiques. Les polyuréthanes permettent de

réaliser des laminés de plastique de la plus haute flexibilité.

N. B. : Les stratifiés collés avec des polyuréthanes conservent leurs propriétés même à - 150°C.

(les containers de gaz liquéfié).


III. Colles

b/ Les Polyépoxydes

Ils sont fabriqués comme résines à couler pour les besoins dentaires et sont ensuite commercialisés
sous le nom d’ARALDITE. Les produits de départ sont formés de bisphénol A et d’épichlorhydrine :

H2C CH CH2 Cl
HO C OH
Les époxys sont employés
surtout dans le domaine O
des collages de matériaux
de construction, par
exemple, fabrication de
containers, constructions
en aluminium, H2C CH CH2 O C O CH2 CH CH2
O O

H2C CH CH2 O C O CH2 CH CH2 O C O CH2 CH CH2


O OH O
III. Colles

c/ Les polyméthylcyanoacrylates

ils sont de très bons adhésifs et


sont utilisés comme superglues.
On les obtient par polymérisation
vinylique radicalaire.

Les cyanoacrylates sont utilisées essentiellement pour coller des petites surfaces étroites, par
exemple dans la fabrication de série de l'industrie de l'électronique, des mesures et contrôles, de la
mécanique de précision, dans l'industrie plastique et du caoutchouc, l'industrie optique et l'horlogerie,
le bricolage, la réparation.

Remarque 1 : Certains médecins tentent également d'utiliser les polycyanoacrylates comme colles pour
réparer les parties du globe oculaire, comme cornées et rétines.

Remarque 2 : Le principal avantage des cyanoacrylates réside dans le collage de combinaisons par exemple
d'aluminium et d'élastomères, où il existe très peu d'alternatives au collage.
III. Colles

d/ Les MS polymères

Les MS ( Modified Silyl) polymères réussissent souvent là où les autres systèmes échouent. Les MS

polymères peuvent être recouverts directement après application, aussi bien avec des peintures en phase

aqueuse qu'avec des peintures à phase solvant.

Ces polymères ont une chimie très voisine. Ils réticulent à la température ambiante en général en

utilisant un catalyseur approprié) en présence d'humidité (par hydrolyse des groupes alkoxysilyle), sans

libérer de CO2 (à la différence des systèmes isocyanate classiques) ; le plus souvent, du méthanol est

éliminé. À la seconde étape de l'exemple suivant, deux extrémités de chaîne (trifonctionnelles

et trivalentes) de l'élastomère réagissent entre elles pour former un pont siloxane Si-O-Si entre les

chaînes :

—Si(OR)3 H2O —(OR)2Si-OH ROH (hydrolyse)

—(OR)2Si-OH HO-Si(OR)2— —(OR)2Si-O-Si(OR)2— H2O (condensation).


IV. Peintures et colles écologiques

1. Définition

Une Peinture Ecologique est fabriquée à partir de matières premières rigoureusement sélectionnées.

D'un impact limité sur l'environnement, la Peinture Ecologique se caractérise par une absence de

toxicité pour l'utilisateur. Une peinture écologique est une peinture dont les ingrédients sont

renouvelables, biodégradables, inoffensifs pour la santé de la faune et de la flore.

La composition figure clairement sur l'étiquette d'une peinture écologique.

La peinture écologique n'émet pas de COV (composés organiques volatils).

La peinture écologique ne contient pas de métaux lourds (cadmium, plomb, chrome VI, mercure,

arsenic, baryum (excepté sulfate de baryum, sélénium, antimoine).

La peinture écologique ne contient pas de formaldéhyde (conservateur cancérigène), de co-solvants,

de plastifiants ou d‘éthers de glycol, alkyl-phénol-éthoxylates, solvants organiques halogénés, certains

phtalates.

La peinture écologique est classée A+ au test ISO 16000 relatif à la qualité de l'air intérieur.
IV. Peintures et colles écologiques

Remarque 3 : Peinture naturelle :

il s’agit d’une peinture entièrement constituée d’ingrédients d’origine naturelle organique ou

minérale. Par exemple:

Liants naturels : œuf, huile de lin, colle de peau de lapin, chaux, argile, fécule de pomme de terre,

caséine, ...

Charges naturelles : poudre de marbre,tuileau, ...

Pigments naturels : les ocres, les terres naturelles, …

Solvants naturels : eau, essence de térébenthine, alcool, ...

Conservateurs naturels : huile essentielle de cloud de girofle, huile essentielle de lavande, ...
IV. Peintures et colles écologiques

2. Ecobilan

Certaines colles et peintures peuvent avoir un impact défavorable sur le potentiel de recyclage

des matériaux de construction. L’absence de colles par exemple permet un démontage plus

facile des éléments lors d’une rénovation ou démolition, et donc un meilleur recyclage.

D’autre part, la production industrielle de peinture demande beaucoup d’énergie et est une

source de pollution.

le produit ne doit pas dépasser une concentration maximale en pigments blancs (=<36gr/m²)
o les émissions et rejets de déchets provenant de la production de pigments au dioxyde de titane ne
doivent pas dépasser certains niveaux.
o La teneur en COV ne doit pas dépasser certaines valeurs, par exemple 15 gr/litre de peinture
intérieure mate diluée, et 75 gr/litres de lasure non filmogène diluée.
IV. Peintures et colles écologiques

le produit labellisé « écologique européen » par exemple doit à la fois être performant pour

l’application visée, respecter des seuils d’émissions et de rejets polluants et ne pas intégrer de

substances répertoriés comme nocives.

France Autriche Allemand Pays scandinaves


NF environnement Umweltzeichen Ange Bleu Le cygne blanc

N. B. : des labels officiels, qui supposent une certification selon une procédure et des

critères établis (labellisation Iso de type I).


IV. Peintures et colles écologiques

3. Impact sur la santé

a/ Impact des peintures sur la santé

 Les pigments qui permettent d’obtenir des teintes vives peuvent contenir des métaux lourds. Le

choix d’une couleur blanche ou pastelle n’est cependant pas en soi une garantie d’absence de ces

métaux. Toutes les peintures blanches constituées de pigments du type sel soluble de plomb ou

céruse (hydroxycarbonate de plomb) sont à exclure. Notons que les pigments sont aussi nocifs lors

de l’application que lors de l’occupation des locaux par la suite.

 Parmi les COV, pointons particulièrement le formaldéhyde qui peut provoquer des irritations ou

des troubles du sommeil, de la concentration, voire des atteintes au système digestif et

respiratoire. C’est également un probable cancérigène pour l’homme. Même les peintures et autres

produits dénommés « sans solvants » en contiennent une certaine quantité. En outre, la plupart des

solvants, hormis l’eau, peuvent également provoquer des dégâts environnementaux conséquents s’ils

ne sont pas traités de façon adéquate en fin de vie.


IV. Peintures et colles écologiques

 Les peinture en phase aqueuse contiennent des solvants (tels que l’éther de glycol) et peuvent

être accompagnées d’agents de conservation. Les conservateurs peuvent provoquer des troubles

cutanés et respiratoires, les solvants à base d’éther de glycol peuvent être à l’origine de

problèmes neurologiques, hématologiques et rénaux.

 Les liants contenus dans les peintures dites « naturelles » peuvent être de l’essence de

térébenthine issue de résine de pins ou des esters d’agrumes. Ceux-ci peuvent présenter vis-à-vis

des sujets sensibles une composante allergène (variable selon l’origine et l’âge de ces résines) qui

pourra se traduire essentiellement par des désagréments cutanés. Notons que certains produits

peuvent libérer des aldéhydes (allergène respiratoire) par réaction au support, surtout les

mortiers de chaux et les plâtres.


IV. Peintures et colles écologiques

3. Impact sur la santé

b/ Impact des colles sur la santé

 Les colles synthétiques les plus répandues sont à base de formol. Le dégagement de

formaldéhyde qui en résulte est irritant et cancérigène. Les bois lamellés-collés, les panneaux de

contre-plaqué et les panneaux de particule en contiennent des quantités plus ou moins

importantes.

 Les colles d’origine naturelle sont à base de caséine, de cires, de latex naturel ou de résine de

bois. Les solvants utilisés sont de l’eau, des huiles essentielles ou de l’essence de térébenthine. Le

risque allergène de la térébenthine est variable selon l’origine géographique et l’âge des résines.

 Les colles à papier peint sont à base d’éthers de cellulose qui ressemblent chimiquement à la

cellulose naturelle. Elles n’ont pas d’impact réellement identifié sur la santé.
CONCLUSION

La formulation d’une peinture se conçoit à partir de la connaissance, d’une part, des matières premières

et, d’autre part, de la compréhension des phénomènes physico-chimiques mis en jeu au cours des

différentes étapes de sa vie.

 Si les principes de la formulation n’ont pas évolué de manière significative ces dernières années,

l’approche analytique à partir des techniques statistiques permet actuellement un gain de temps

considérable et un choix raisonné des matières premières.

 Dans le cas de la mise en œuvre mécanique des peintures (pistolets ou aéroliseurs) on prendra des

précautions particulières. La pulvérisation des peintures, qu’elles soient en phase aqueuse ou en

phase solvant, génère une pollution importante de l’air et peut occasionner des problèmes cutanés,

respiratoires et oculaires.

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