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METALLOGENIE

La métallogénie est la branche de la géologie qui étudie la genèse des gisements métallifères. Elle
consiste à étudier l’origine, la nature et le mode de formation de ces gisements.
Introduction

Au cours de la genèse des formations géologiques, la dispersion minéralogique s’est faite de façon
inégale. Ainsi donc, certains endroits de l’écorce terrestre renferment une concentration anormale
de certains éléments chimiques par rapport à la norme (Clarke). Cette concentration anormale
d’éléments chimiques constitue les ressources minérales qui représentent un domaine économique
important. En effet, elles composent la matière premières des industries métallurgiques et
chimiques indispensables au développement de l’humanité. dans notre étude, il s’agit de chercher à
connaitre la formation ou la genèse des gisements, les différents types de substances minérales et
les formations géologiques qui les renferment.
Terminologie
Gisement :

Tout massif rocheux ou secteur de l’écorse terrestre où s’est accumulé une concentration anormale en
substance minérale utile dont la quantité, la qualité et les conditions de mises en place rendent possible et
rentable l’exploitation industrielle.

Les substances ou minéraux utiles peuvent se présenter sous forme gazeuse (gaz combustibles
(hydrocarbures), gaz non combustible ou inerte (hélium, argon) etc;

Sous forme liquide (le pétrole et les eaux naturelles);

Sous forme solide comme la plupart des minéraux utiles qui peuvent se présenter sous forme de cristaux
(diamant), sous forme de sel fossile (graphite), de roche (granite, marbre et argile) ou encore sous forme
d’élément libre et natif (l’or).

Les gisements de minéraux se repartissent en gisement métallifère, non métallifère, en gisement de


combustible (pétrole, gaz naturel, charbon) et en gisements hydrominéraux (gisement d’eaux
souterraines.
La notion de gisement repose sur une base économique et politique. Les différents métaux présentent
donc des intérêts variables dans le temps et dans l’espace. Ainsi il faut prendre en compte plusieurs
types de facteurs liés au gisement lui-même, à la structure du marché, et à la situation politique.

 La situation géographique (éloignement, coût de l'énergie et de la main d’œuvre), le mode


d’exploitation, les coûts métallurgiques sont des facteurs liés au gisement.

 Les facteurs liés à la structure du marché, de monopole et de concurrence influencerons largement


la viabilité d’une exploitation du gisement.

 Les substances minérales jouent également un rôle politique et suscitent l’intérêt des
gouvernements à cause de l’indépendance énergétique des métaux militairement stratégique. Le
développement régional et l’acquisition de monnaie.

Un gîtes :

C’est une concentration qui n’est pas toujours exploitable et cela dépend des tendances immédiates du
marché et les facteurs surcités.
Clarke :

On appel clarke le pourcentage en poids d’un élément chimique dans la croûte terrestre. Il est exprimé
en ppm en pourcentage ou encore en g/t.

Teneur :

La teneur d’un élément représente le pourcentage en poids de cet élément par rapport à un volume
donné qu’on limite dans l’espace.

Les éléments tels que l’oxygène, le silicium, le fer, l’aluminium, le sodium, le calcium représentent
98% en poids de l’ecorse terrestre et rentrent dans la composition des silicates ce sont les éléments
majeurs.

Le titane, le carbone, le chlore, le phosphore, le manganèse, le soufre et le fluore représentent 1,8% en


poids de l’écorse terrestre. Tout le reste des éléments du tableau périodique représentent uniquement
0,2% en poids de l’écorse terrestre. Il faut donc une certaine concentration anormale qui est souvent de
l’ordre de la centaine ou du millier de fois le clarke de ces éléments pour qu’ils deviennent exploitable.
- Teneur limite d’exploitabilité : teneur en dessous de laquelle l’exploitation n’est plus rentable.
- Teneur représentative (Cutoff) : teneur limite d’extraction qui tient en compte des parties pauvres
qui peuvent être compensées par des parties riches
- Teneur limite de coupure : teneur quelconque, afin de démarquer deux lignes de conduites: soit
exploiter ou laisser en place un gisement , tient compte de la TLE et du cutoff.
Concentrations métalliques et facteurs de concentration
- tout venant : matériaux qui sortent de la mine (galerie ou open-pit), abattage très peu sélectif (on
prend le tout, on trie ensuite), contenant le minerai et la roche encaissante (la gangue et/ou le
stérile).
- Stérile : tout ce qui est rejeté après chaque étape de traitement.
- Gangue : minéraux associés au minéral utile.
Un indice:

C’est une indication de la présence d’une minéralisation sans valeur économique.

On distingue dans la nature des unités métallifères à des échelles différentes:

 Un corps minéralisé correspond à une continuité des travaux miniers. Sa plus grande dimension
est généralement inferieure au kilomètre.

 Un champs minier correspond à l’assemblage de plusieurs corps minéralisés, sa dimension varie


de 1 à 10 km.

 Un district minier regroupe plusieurs champs à dimension variée de 10 à 100 km.

 Une aire ou province métallifère est une vaste zone au-delà de 100 km à concentration élévé en
gisement, gîte et indice.
Fluide minéralisateur :

Un fluide minéralisateur est un fluide mobile riche en métaux et qui les déposent dans un gisement.

Minerai métallique :
Tout minéral ou association minérale pouvant être exploiter de façon rentable pour obtenir un ou
plusieurs métaux; on distingue :

Le minerai métallique ou tout venant : c’est la matière extraite une mine ou d’une carrière.

Le minerai métallique au sens stricte :

Ce sont des espèces minérales contenant des éléments métalliques. Ex: la sphalérite (ZnS) dans un
filon de carbonate: la sphalérite est le minerai métallique et le carbonate représente la gangue.
Metallotecte :

Guide de prospection il peut être pétrographique, stratigraphique etc… c’est l’ensemble des
processus ou facteurs géologiques qui favorisent ou conduisent à la formation d’un gisement ou
d’une concentration métallifère. Ces facteurs sont liés à la tectonique, au magmatisme, au
métamorphisme, au la géochimie, à la sédimentation et à la lithologie.

paragénèse :

Association de minéraux ayant une origine commune. Elle révèle les conditions de genèse (T°, Eh,
Ph) puisqu’elle dépend des processus géologiques. Paragénèse sulfurée Pyrite–chalcopyrite-
sphalérite
Classification et genèse des gisements métallifères
Les classifications des concentrations minérales les plus utilisées peuvent être :
- en fonction de la forme du dépôt, on parle de dépôt concordant ou stratiforme;
- en fonction de la situation du dépôt dans le temps, on parle de : (1) syngenèse, c’est un processus
dans lequel le minerai et son encaissant (roche) support se mettent en place en même temps; et (2)
épigenèse, correspond au dépôt du minerai dans un encaissant (consolidé) support se met en place
antérieurement;
- en fonction de la situation du dépôt dans l'espace (par rapport à la dynamique terrestre), on parle
de : (1) dépôt exogène (formé à la surface de la terre); (2) dépôt endogène (formé dans la lithosphère);
(3) dépôt supergène et/ou hypergène (formé à la surface dans la zone d'altération météorique) et (4)
dépôt hypogène (formé en dessous de la zone d'altération météorique);
Cette dernière classification est la plus utilisée pour la classification des concentrations minéralisées. Il
faut noter que plusieurs concentrations minéralisées étaient au départ syngénétiques, puis sont
devenues épigénétiques par l'intervenant de plusieurs phénomènes remobilisateurs et reconcentrateurs
(diagenèse, métamorphisme et hydrothermalisme,...).
Plusieurs classifications existent mais l’une des classifications des gisements métallifères les plus
utilisées est celle qui situe les gisements par rapport à la dynamique terrestre. on distingue ainsi deux
grand types de gisements :

Les gisements endogènes liés à la géodynamique interne

les gisements exogènes liés à la géodynamique externe.

transport sédimentation

Géodynamique externe
Erosion + Altération diagenèse Gisements exogènes

R. Sédimentaire

R. Métamorphique Géodynamique interne


R. Magmatique Gisements endogènes
Concentrations métallifères formées dans la lithosphère ( concentrations endogènes) :

 Les concentrations liées aux roches intrusives (roches plutoniques) :

 Les concentrations orthomagmatiques :

- Liées aux roches mafiques et ultramafiques (très riches en gisements)

Ce sont des concentrations plus ou moins contemporains à la cristallisation d’un magma mafique à
ultramafique. Elles se forment au cours de la différenciation du magma métallifère, directement dans les
bains de fusion de composition mafique à ultramafique. ces bains correspondent à un magmatisme à
composante mantellique. Au voisinage de la surface, le magma cristallise sous forme de basalte, de
gabbro, andésite etc. Lors du refroidissement de ce bain de fusion on assite à l’accumulation de minéraux
métallifères et leurs concentrations peut se faire en deux voies principales :

 Dans le magma, les métaux peuvent appartenir à des minéraux de première cristallisation, s’y
concentré lors de la cristallisation fractionnée avant la solidification complète de la partie restante du
magma et engendré des gisements de ségrégation ou d’accumulation.
 Le magma en se refroidissant se sépare en deux liquides non miscibles : un liquide sulfuré-oxydé
métallifère dans un bain silicaté, dont la cristallisation séparée conduit à l'isolation de gisements
dits de liquation (séparation de la fraction immiscibles).
Une concentration orthomagmatique métallisée peut constituer la mase entière de la roche ou une
couche dans cette roche, ou peut correspondre à la présence de minéraux accessoires de grande valeur
dans une roche.
Elles se présentent en inclusions dispersées ou concentrées en amas ou en lits stratiformes. Ce sont
des minéralisations souvent très riches.

Ex: le diamant, la platine, le Crome, le titane, le fer, le nickel, le cuivre.


Liées aux roches aux granitoïdes (magma acide)

Ce sont des minéralisations liées à des granitoïdes intrusifs qui se mettent en place dans les roches
sédimentaires ou dans les roches métamorphiques. Un granite est une roche grenue riche en quartz,
feldspaths, micas qui peut contenir des ferromagnésiens.

Au stade orthomagmatique (950° à 800° C), les minéraux majeurs cristallisent, et dans le cas des
magmas acides, ce stade n'est généralement pas accompagné de la concentration de minéraux
métallique, les concentrations sont généralement très pauvres.

Ex: concentration d’uranium, de thorium, de terres rares, de niobium, la tantale. Ces minéralisations
sont généralement très pauvres.
 Les concentrations tardimagmatiques :

Les concentrations tardimagmatiques se mettent en place en fin de cristallisation d’un magma.


Au stade tardi-magmatiques (800° à 600° C), c'est à dire vers la fin de la cristallisation d'un magma
granitoïde, il reste toujours des résidus magmatiques avec des minéraux très siliceux riches en volatils :
P, B, Cl, F, CO2, H2O vapeur. Dans ces résidus, il y a aussi une concentration de métaux qui n'ont pas
trouvé de minéral hôte dans les minéraux majeurs du granite. Si les substances ne trouvent pas de
chemin pour s'échapper, les fractions volatiles les plus légères en plus des composants ayant une faible
température de cristallisation s'accumulent près de sommet de la chambre magmatique et forment les
constituants sources de deux lignées : pegmatitique et pneumatolytique - hydrothermal plus tardive.
- concentrations pegmatitiques (liées aux pegmatites) :

Les pegmatites représentent le magma igné final siliceux à intermédiaire riche en eau, en silice, en
alumine, en halogène et en alcalin et en éléments volatiles (Cl, F, B, H2O, CO2). Une pegmatite
commune est constituée de Quartz, feldspaths et micas mais de nombreux minéraux apparaissent et
peuvent contenir des substances économiques utilisées en haute technologie. C’est une source de
barrium, de lithium, de terres rares, de niobium, de béryllium, de tantale, de thorium, de molybdène,
de tungstène, des émeraudes, topaze et la tourmaline.

Be : métal ultra Legé; Li: utilisé dans les piles; Nb: supra conducteur ; Ta: inaltérable et opaque aux
radiation et résistant aux variations de T°; thorium et TR : verres ceramiques, étanches, électronique
et télévisionles feldspaths (ceramique); micas (isolant thermique) U: abondant mais rarement exploité
à cause des effets radioactifs.
- concentrations de type porphyres :

Les intrusions correspondantes sont généralement microgrenues porphyroïde, d'où le nom de


porphyre donné à cette classé de gisements. Ce sont des concentrations disséminées par exemple
des porphyres cuprifères de cuivre.

Un porphyre cuprifère est un granitoïde spécialisé, C'est un système plutonique de faible


profondeur (1 à 5 km), avec des roches de texture porphyrique. Plus de la moitié de la production
mondiale de cuivre provient des porphyres cuprifères.
 Les concentrations post-magmatiques :

Ce sont des concentrations mise en place après la fin de la cristallisation d’un magma; on
distingue :
- les concentrations pneumatolitiques (le départ acide) :
il s'agit des minéralisations encrées sur un granitoïde et apportées par des résidus vapeurs
acides de haute températures issues du magma granitoïdique d’où le nom pneumatolitique.
La pression des fluides est suffisamment forte pour ouvrir les joints préexistants (schistosité
et fracture) dans l’encaissant dont la présence est nécessaire dans la circulation des fluides.
les corps minéralisés se situent autour de petits apex granitiques et très près du contact avec
l'encaissant.
- les concentrations hydrothermales :
Ce sont des concentrations principalement filoniennes dont les éléments concentrés ont été transportés par des
solutions chaudes. L’origine de ces solutions peut être magmatique, météoritique ou métamorphique. Lors de
la remontée du magma il forme des chambres magmatiques à quelques kilomètres de profondeur. Lors de son
refroidissement, il se rétracte et forme des fractures dans la croûte océanique.
La condensation des gaz issus du magmas granitoïdiques va donner naissance à des solutions riches en
éléments métalliques : solutions hydrothermales d'origine magmatique, qui peuvent éventuellement se
mélanger avec des eaux d'autres sources non magmatiques (météoriques, métamorphiques) et donner les
gisements hydrothermaux :
 Les concentrations à affinité plutoniques (concentrations pyrométasomatiques)

Ce sont des concentrations liées au métamorphisme de contact avec changement du chimisme de la roche
(métasomatose ou métasomatisme) et qui se développent uniquement au niveau des roches carbonatés. Il
y a formation du skarns.

Le terme skarn indique une roche qui se caractérise par une minéralogie dominée par des minéraux
calco-silicatés tels le grenat et le pyroxène. Les skarns se forment lors du métamorphisme, régional ou
de contact, ou lors d'événements métasomatiques dans lesquels sont impliqués des fluides magmatiques,
métamorphiques, météoriques ou marins. ils se retrouvent en majorité près de plutons, Les gisements de
type skarn ont été exploités au cours de l'histoire pour une variété d'éléments tels Fe, Au, Cu, Zn, W, Mo,
Sn ± Pb, Ag, U, terres rares, F et B. Le volume de ces gisements peut être Impressionnant.

Métasomatose
Roche carbonaté skarns
Changement du chimisme de la roche encaissante
(RC) suite à l’apport d’éléments volatils
 Les concentrations volcaniques:

La formation des amas sulfurés est liée au volcanisme sous-marin et plus précisément à l'activité
hydrothermale associée. En effet, dans certaines régions présentant une anomalie thermique,
notamment au niveau des dorsales océaniques, l'eau de mer, froide, acide et oxydante qui s'infiltre
dans la croûte se réchauffe rapidement au contact des roches. Ce fluide désormais à haute température
va réagir avec les minéraux qu'il rencontre et se charger notamment en métaux. Devenu chaud, très
acide et réducteur, il va ensuite ressurgir sur le fond océanique au niveau d’évents hydrothermaux, à
une température de l'ordre de 350°C. Couramment, ces évents sont dénommés « fumeurs noirs ».
Les amas sulfurés représentent des gisements constitués à plus de 50% de sulfures. Ces niveaux de
sulfures massifs se retrouvent interstratifiés entre des roches de nature volcanique ou sédimentaire.
S'ils sont généralement principalement constitués de sulfures de fer, comme la pyrite, la marcassite ou
la pyrrhotite, ils peuvent également contenir des quantités variables de sulfures d'autres métaux,
notamment de cuivre, de plomb et de zinc. Certains amas sulfurés peuvent également contenir de l’or.
Concentrations métallifères formées dans la lithosphère ( concentrations endogènes) :
Concentrations métallifères formées à la surface de la lithosphère (exogènes) :
Les gisement exogène apparaissent par suite de processus d’altération physique et chimique dans la
zone superficielle de l’écorce terrestre .

Le résultat final de ces processus est la formation des sédiments constitués de masses minérales qui
forment les gisements des minéraux utiles.

Suivant la prédominance de l’activité des altérations physique et chimique, les gisements exogènes
se divisent en gisements d'altération et en gisements de sédimentation.
 Gisements d’altération.
L’altération est un processus de destruction des roches, elle est liée à leur transformation mécanique et
chimique dues aux variations de T, à l’eau, aux gaz et à l’activité des organismes végétaux et animaux.
En tenant compte de la prédominance des processus physiques et chimiques, on divise les gisements
d’altération en gisements résiduels, d’infiltration et d’oxydation.
 Gisements résiduels :
La formation des gisements résiduels a lieu dans le cas de la prédominance de l’altération
chimique. Selon leur composition minérale, les produits secondaires nouvellement formés se
différentient radicalement des roches d’origine(secondaires).
Ex : l’altération chimique des roches silicatées magmatique et métamorphiques forment des
gisements résiduels d’argile, de bauxite, de latérites et de kaolins.
Les minéraux argileux des roches siliceuse donnent naissance aux gisements d’argiles résiduels
composées de kaolinite et d’aluminosilicate hydraté.
L’altération argileuse des roches ultrabasiques est à l’origine de formation de minerai de Ni argileux,
de minerai ferreux et de manganèse.
Dans les régions de plaine, se forment les latérites. Celle-ci est une roche rouge ou brune , qui se
forme par altération des roches sous les climats tropicaux non aride . le sens large désigne l’ensemble
des matériaux, meubles ou indurés, riches en hydroxydes de fer ou en hydroxyde d’aluminium. Dans
les latérites, les cendres Al2O3.m H2O et Fe2O3.pH2O forment les gisements de bauxite et de fer
latéritique.
La bauxite est une roche latéritique blanche, rouge ou grise, caractérisée par sa forte teneur en
alumine Al2O3 et en oxydes de fer. Cette roche constitut le principal minerai permettant la production
d’aluminium.
Les roches ultra basiques, riches en fer, donnent des accumulations de latérites ferreuses dans
lesquelles se concentrent des oxydes et d’autres métaux affiliés aux roches basiques (Ni, Co, Mn, Cr).
Lors de l’oxydation des sulfures ferrugineux, ils se forment des hématites brunes limonite propres aux
latérites ferrugineuses.
 Gisements d’infiltration

Ces gisements se forment dans l’écorce d’altération à roches fissurées. Cette dernière correspond
aux zones supérieures des accidents tectoniques, ou dans les roches fortement carbonatées et par
voie de précipitation de divers minéraux solubles. Les gisements d’infiltration correspondent aux
gisements de fer, de manganèse, de cuivre, d’uranium, de vanadium et de phosphorite. Les
gisements de Mn se rencontrent plus rarement que les gisements de fer
 Les gisements d’oxydation
Ce phénomène résulte de l’oxydation et de l’hydrolyse des minéraux sulfurés primaires dans la
partie supérieur du profil d’altération.
On définit la cémentation (enrichissement supergène, secondaire) comme l’ensemble des
processus physico-chimiques, qui dans des conditions de surface provoquent un accroissement de
la teneur d’un élément métallique à partir d’une concentration antérieur.
La cémentation des gisements de sulfures est la plus caractéristique. Ils affleurent en surface; les
minéraux sulfurés s’oxydent et les métaux qu’ils contiennent sont lessivés et migrent pour
s’accumuler dans une couche plus basse, au niveau de la nappe phréatique.
Dans cette couche dite « enrichissement supergène », les métaux sont 2 à 5 fois plus concentrés
que dans le minerai primaire. De plus la proximité de la surface de cette couche rend
l’exploitation pratique.
 Gisement de sédimentation.

La formation de gisement de sédimentation est soumise au schéma :

destruction – transport – dépôt – diagénèse.

Ils sont subdivisés en :

 Gisements détritiques
 Gisements chimiques
 Gisements biochimiques.

 Gisements détritiques :

Ils sont formés par l’accumulation de minéraux provenant de la destruction des roches par l’érosion
et transportés par les eaux et les courants. Certains minéraux, parmi les plus stables, les moins
fragiles et les plus denses sont susceptibles d’un classement et d’une concentration dans les
alluvions ; ils forment les gites alluvionnaires ou les placers.
Caractéristique des placers

Aux endroits des destruction des sources de matériels originaires, se froment les placers éluviaux. Au
cours des déplacements du matériel altéré et désagrégé sur les pentes, apparaissent des placers
déluviaux. Leur accumulation en bas des versants aboutit à la formation des placers proluviaux.

Les cours d’eaux charriant le matériel détritique sont à la base de la genèse des placers fluviatiles ou
alluviaux. Les placers littoraux se déposent le long de la zone littorale. En plus, l’activité des glaciers
peut donner naissance aux placers glaciers, tandis que l’activité du vent engendre les placers éoliens.
Minéralisation des placers
Tous les minéraux ne se concentrent pas dans les placers ; et seuls s’y accumulent ceux qui présentent
les trois critères suivants :
 Haute densité
 Stabilité chimique en zone d’oxydation
 Résistance physique suffisante (dureté élevée)

D’après la composition, les placers peuvent être uniformes (avec un seul minéral de valeur) et
complexes (à plusieurs minéraux de valeur).
Les minéraux de de ce types de gisements sont : métaux nobles (or, platine) ; minéraux métallifères
(cassitérite SnO2 , magnétite, rutile TiO2, ilménite, FeTiO3 ) ; combinaison de métaux rares
(phosphates, arséniates, vanadiates) ou gemme (diamant, topaze, corindon, rubis et saphir).
 Gisements chimiques

Les substances chimiques en solution dans les eaux marines ou lacustres peuvent se concentrer soit par
évaporation, soit par précipitation à la suite d’une réaction chimique.

Parmi les gisements chimiques, on distingue les formations provenant des solutions vraies, auxquelles
appartiennent les sels, gypse, anhydrite, borate, baryte, et les gisements de minerai de fer, manganèse,
aluminium, ainsi que certains métaux non ferreux et rares qui sont qui sont des précipités des solutions
colloïdales.

Minerai de fer, de manganèse et d’aluminium


Les gisements sédimentaires de fer, manganèse et bauxites se constituent à partir de suspensions et
solutions colloïdales au fond des bassins d’eau.
La source de matériaux de ces gisements est la croûte continentale dont les produits d’altération sont
évacués par les eaux superficielles et souterraines. La plus grande quantité de fer provient de la
décomposition des roches basiques à haute teneur de ce métal. Pour l’accumulation de bauxite, ce sont
au contraire, les roches acides, tandis que pour le manganèse, conviennent le mieux les assises des
roches à quantité de Mn nettement supérieur (4 à 5 fois) à son clark dans la croûte.
Genèse des gisements métallifères:

La formation d’une concentration métallifère nécessite une source, un transport et un dépôt; plusieurs
conditions doivent être réuni :
- les éléments fluides qui les transportes doivent présenter une mobilité optimale; ce qui dépend de la
perméabilité et de la porosité.
- le volume du fluide doit être suffisant, sa composition doit être adéquate et permettre un transport.
- le dépôt doit retenir l’élément et enfin le dépôt doit être conserver durant suffisamment de temps.
L’eau constituera l’agent de transport principal des éléments métalliques du fait de son abondance dans
la partie superficielle de la terre et la lithosphère contient des minéraux hydratés jusqu’à plus de 40 km
de profondeur.
Trois facteurs sont ainsi important dans la formation d’un gisement:
La source des éléments métalliques;
Le mode de transport de ces éléments ou migration des fluides minéralisateurs;
Le mode de dépôt des minéralisations.
La source :

C’est le paramètre le plus délicat à définir dans un gisement métallifère puisque les éléments
métalliques peuvent avoir des sources différentes.
- pour les gisements orthomagmatiques, les éléments métalliques arrivent avec les magmas des
profondeurs de la terre et peuvent avoir une source sous-corticale, c’est-à-dire sous l’écorse terrestre, on
parle dans ce cas d’origine juvénile des éléments.
- pour les gisements post à tardimagmatiques (pneumatolitique et hydrothermale) les sources peuvent
variées:
 Juvenile magmatique: apporter depuis les parties les plus profonde de la croute ou du manteau
supérieur;
 Dirigés par la fusion des roches environnantes suite à la formation des magmas d’anatexie.
 Empruntés par lessivage au cours de la migration par les fluides minéralisateurs liquides ou gazeux.
- pour les gisements d’origine sédimentaire ou métamorphique : les substances minérales
peuvent être autochtones ou allochtone (apportées d’ailleurs). Les gisements métamorphogènes sont
dus à la mobilisation ou au redépôt des substances issus des roches soumissent à des transformations
métamorphiques. Pour les gisements sédimentaires la source autochtone correspond aux
concentrations résiduelles; alors l’apport de substances sous forme mécanique ou de suspension ou
encore de solution évacuées à partir des roches plus anciennes est à la base des gisements dus à
l’accumulation mécanique ou la précipitation chimique (source allochtone).
Ainsi dans un gisement métallifère la source des éléments métalliques peut être :
 Magmatogène: liée à un magma
 Métamorphogène: liée à des phénomènes métamorphisques
 Terrigène : liée à l’érosion continentale
 Polygénétique : multiple
Le transport
Le transport peut également être multiple puisqu'il peut se faire en phase solide, ou en phase liquide (en
solution ou en suspension) ou gazeuse.
Afin de comprendre la localisation des gisements métallifères, il est nécessaire de comprendre la nature
des milieux de transport. Comme les minéralisations sont directement liées à des magmas, ou associées à
des phénomènes métamorphiques, à des eaux souterraines ou à des processus sédimentaires, elles sont
intimement associées aux mouvements des fluides. Ces fluides minéralisateurs peuvent être subdivisés en
quatre catégories :
- les magmas et les fluides magmatiques;
- les eaux météoriques;
- les eaux connées (eaux fossiles);
- les fluides métamorphiques.
Ces différents fluides peuvent être chauds ou froids et être rencontrés en profondeur ou près de la
surface. Toute fois s'ils ont été chauffés et à l'état liquide, chaque type peut être considéré comme une
solution hydrothermale parce que ce terme concerne tout fluide chaud et aqueux quelle que soit son
origine. Si le fluide est sous forme gazeuse, il est appelé pneumatolytique.
Migration des fluides minéralisateurs

En milieu perméable et de basse pression, le transport des éléments métalliques se fait par sécrétion
latérale à la faveur de phénomènes de diffusion à travers une solution : le solvant est stationnaire et
les transferts de matière se font du milieu le plus concentré vers le milieu le moins concentré.
En milieu de très haute pression, le transport des éléments métalliques peut se faire par des
phénomènes de diffusion à l'état solide (diffusions des éléments métalliques à travers les minéraux sous
l'effet de phénomènes de haut température et haute pression).
Les fluides minéralisateurs peuvent circuler le long des joints de grains qu'ils peuvent corroder ou
altérer permettant aux solutions de circuler plus facilement. Les fluides sous pression peuvent aussi
créer des systèmes de fractures et de microfractures leur permettant de circuler plus librement vers des
zones les plus basses pression.
les circuits convectifs représentent d'importantes circulations de fluides autour d'une intrusion
magmatique ou autour d'une zone volcanique. les fluides entrent en mouvement grâce à la source de
chaleur assurée par l'intrusion ou le volcan ou une chambre magmatique sous-jacente, et à la présence
de conduits pour ces circulations (fractures).
Le dépôt
Le dépôt de minéralisations eut être dû à des processus magmatiques, métamorphiques, hydrothermaux,
sédimentaires, ou d'altération.
Certains dépôts de minéralisations se font par gravité : un cristal de chromite précoce peut se déposer dans
un magma (processus magmatique) ou un grain d'or peut se déposer à la base d'une couche dans un
sédiment agité (processus sédimentaire).
D'autres minéralisations peuvent se déposer à la suite de changement chimiques comme:
- un changement de pH (qui résulte de réactions entre les fluides minéralisateurs et les roches
encaissantes);
- un changement des conditions d'oxydo-réductions ;
- un changement de la composition de fluide transporteur de métaux;
- une chute de la température, de pression ou de la vitesse du milieu transporteur, ou le mélange avec un
autre fluide;
L'endroit du dépôt peut dépendre de la perméabilité, de la structure, de la fracturation, de la rhéologie et
de la chimie de la roche encaissantes.
Morphologie des corps de minerais :

La forme des gisements, leurs dimensions, dépendent fortement de leur origine. Elles influent aussi
très nettement sur les méthodes d’exploitation du minerai. Les colonnes minéralisées ont
naturellement 3 dimensions dans l’espace. Suivant les rapports de ces 3 dimensions, on peut distinguer
trois types de formes :
• corps isométriques dont les 3 dimensions sont à peu près égales (amas et nids, poches et boules,
lentilles) ;
• corps ayant la forme de colonnes, dont l’une des dimensions est beaucoup plus grande que les deux
autres (longueur dépasse largeur et puissance). Ils se rencontrent assez rarement et se sont toujours
formés après les roches encaissantes ;
• corps ayant la forme de dalles, dont deux dimensions sont grandes (longueur et largeur) et la
troisième (puissance) est petite. Les filons, les couches et les lames en font partis.
Filons
On parle de filon, lorsque la masse minérale remplit une fente de roche. Il est encaissé dans des roches
formées antérieurement au phénomène de remplissage de la fente, de la fissure et de la cavité par la
matière minéralisée.
Couches
Une couche est un corps minéralisé en forme de dalle, d’origine sédimentaire, qui est séparé des autres
roches par les surfaces planes de stratification, les épontes. Les couches sont des formations qui se sont
constituées en même temps que les roches qui les contiennent, ce qui les différencie des filons.
Amas (stock) (Fig. 5) : le corps minéralisé est plus ou moins isométrique homogène ou presque
homogène. Il s'agit des imprégnations des roches magmatiques, métamorphiques et la substitution des
roches sédimentaires.
Stockwerk :
On parle de stockwerk, lorsque la masse rocheuse est anastomosée par des fines veines chargés par de
dissémination de substance minérale. Il s'agit généralement de la zone d'alimentation située à la
périphérie des amas (stocks).
Disséminé : Il s'agit d'une substance minérale disséminée dans la roche encaissante sous forme de petits
grains (mouches);

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