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Metallogénie Et C Géologie de La RDC PDF 050748
Metallogénie Et C Géologie de La RDC PDF 050748
FACULTE POLYTECHNIQUE
Objectifs du cours :
Définition et intérêt :
La métallogénie s’avère donc être une science qui fait intervenir une notion génétique et
elle est donc une science interprétative. En cela, elle diffère de la gitologie dont les
objectifs sont plus limités : description des gisements, leur typologie (éventuellement
comparée).
Notions de base
Les gisements : constituent des concentrations des éléments supérieures aux clarkes. La
plupart des métaux usuels ( , , , , , , , ℎ, , ) se présentent généralement
sous forme de composés oxygénés. D’autres se rencontrent principalement à l’état des
sulfures, arséniures, antimoniures, etc. C’est le cas notamment de , , , , , Pb,
, , , , , .
Corps de minerais en plaques : formés en même temps que les terrains encaissants
(syngénétiques), ou épigénétiques, ayant pris naissance après la formation des
terrains encaissants ; ces corps se répartissent en gisements stratiformes et en
gisements filoniens.
Les gisements stratiformes suivent l’allure des couches qui les hébergent. Ils sont
souvent de très grande extension. C’est le cas des gisements du copperbelt
congolais et zambien.
Les gisements filoniens recoupent les couches. Ils résultent du remplissage des
fissures ou de la substitution métasomatique des roches le long des systèmes de
fractures. Ils peuvent présenter des ramifications et des indentations (apophyses) se
détachant de la masse filonienne principale. C’est le cas du gisement de Kipushi au
Katanga.
Corps de minerais tubulaires : ont une forme cylindrique. C’est le cas des
kimberlites. Il en existe en RDC et RSA.
Les gîtes : sont des concentrations des substances métallifères. En sont exclues celles des
matériaux de construction et des combustibles.
Les modèles génétiques sont basés sur l’interprétation que l’on se fait du mode de
formation d’un type de gisement.
L’eau joue un rôle très important en métallogénie. Dans la majorité des cas, le
transport des métaux et leur dépôt s’effectuent en milieu aqueux. Il y a quelques dizaines
d’années, on déniait tout rôle important aux eaux non magmatiques (c’est-à-dire aux eaux
d’origine météorique, eaux vadoses) car on pensait que les gisements étaient associés
directement aux processus tardimagmatiques (hydrothermaux sensu stricto). Les idées ont
évolué sur le rôle de l’eau : l’eau juvénile d’origine magmatique représente en fait peu de
choses face à une circulation plus ou moins profonde (circuit convectif) d’eau météorique.
On attribue également un rôle de plus en plus important aux eaux connées qui
imprègnent les sédiments déposés sur le fond des bassins (marins), …) et qui sont
expulsées par le poids des sédiments en se chargeant de sels et de métaux dissous.
Fig.1. : Schéma structural d’ensemble d’une région minéralisée en plomb – zinc du type
« Mississipi Valley », dans un relief d’érosion peu avancé, avec indications des
circulations : A. Sur le paléorelief, l’écran supérieur oblige les solutions à circuler
parallèlement aux strates. B. Sur le paléorelief, l’écran supérieur crevé permet dans une
certaine mesure la sortie directe des solutions.
Les ions
métalliques ainsi stabilisés par la chélation ne reprendront leurs propriétés chimiques que
lors de la destruction de la partie organique de l’agent chélatant (ils peuvent alors par
exemple précipiter). Cette destruction est évidemment aussi microbienne. On voit par là
que les bactéries peuvent jouer un rôle important dans la solubilisation, le transport et la
précipitation des métaux. On a une preuve du rôle joué par ces bactéries grâce au MEB qui
montre des paléo bactéries dans des minéraux sulfurés (galène) (fig. 2), oxydés (malachite,
calamine) ou dans la silice.
Soit en fixant des cations par complexation ou par adsorption, celle-ci possédant la
propriété de fixer et de réduire des métaux dans des conditions de basse
température.
Il s’agit là d’un rôle direct de la matière organique aboutissant à la formation des minéraux
syngénétiques :
A. La paléogéographie
B. Paléosurfaces et altérations
L’altération continentale est d’abord à l’origine du développement sur les gîtes sulfurés
d’une zone d’oxydation à laquelle on donne le nom de chapeau de fer ou gossan. Elle
conduit également à la formation d’un certain nombre de gisements:
En exploration et exploitation minière leur importance est grande. Ils constituent des
indices de surface qui peuvent laisser présager la présence d’une minéralisation plus
importante en profondeur (car en surface un certain nombre d’éléments ont été lessivés).
Sur le plan génétique on peut distinguer dans l’altération d’un gisement sulfuré :
Surface :
Souterrain : cartographie du toit des galeries et des chantiers, parfois aussi des
murs.
Les métaux contenus dans les silicates nécessitent pour leur extraction des dépenses en
énergie très élevées. Les métaux géochimiquement abondants constituent des gisements
potentiellement inépuisables,
Le tableau I suivant donne une relation entre le clarke d’un métal et son tonnage.
72 1200 1.6 27
1.5 25
De manière simplifiée, car on y reviendra avec force détails, nous pouvons dire que les
gisements se rattachent aux roches. Celles – ci, d’après leur genèse, se classent en :
La théorie de la dérive des continents a des conséquences sur la distribution des provinces
métallifères.
III.1.1. MAGMA
Lors des mécanismes orogéniques, le magma est refoulé vers les parties superficielles à
travers les fissures et des zones de faiblesse. Une partie du magma atteint la surface en
formant des épanchements de lave ou roches effusives. Une autre partie cristallise en
profondeur en formant des roches grenues (roches intrusives).
Les minéraux les plus réfractaires (olivine, pyroxènes, plagioclases basiques) cristallisent
en premier lieu en formant des roches ultrabasiques (dunites, pyroxénites, péridotites) et
basiques (gabbros, norites) avec des accumulations d’éléments utiles associés.
Le quartz et les feldspaths alcalins cristallisent en dernier lieu en formant des roches acides
(granites, granodiorites, syénites) et des minéraux utiles qui leur sont liés.
Les gisements magmatiques sont formés des minéraux cristallisant dans le magma à des
températures de l’ordre de 1500 à 900 °C et sous une forte pression, à plusieurs kilomètres
de profondeur. Ils sont étroitement liés aux roches mères. La formation des gisements peut
s’étendre jusqu’au stade final de différenciation.
Les roches basiques (gabbros, norites, anorthosites) contiennent des gisements de titane,
vanadium, cuivre, fer, aluminium, nickel, cobalt, platinoïdes ( , ℎ, ), chrome,…
Aux roches acides (granites, granitoïdes) sont associés les minéraux suivants : columbite,
monazite, zircon, monazite, ilménite, loparite, pyrochlore, qui sont la source
, , , , , ℎ.
Les gisements magmatiques se développent souvent dans des massifs intrusifs stratifiés. La
minéralisation s’étend dans des horizons bien définis. Les massifs se sont mis en place
dans les régions de plate-forme ou des boucliers relativement calmes du point de vue
tectonique.
Un autre type de gisement qui apparaît dans les péridotites mantellaires intracontinentales
est représenté par les kimberlites, roches hôtes du diamant. Pour certains auteurs, il existe
une relation entre la distribution des carbonatites et des kimberlites, les deux étant parfois
spatialement liées, mais ces kimberlites ne sont pas toujours diamantifères.
Le diamant est associé à un type particulier de roches très basiques intrusives sous forme
de pipe : les kimberlites (olivine, diopside, enstatite, plagioclase, ilménite Mou ilménite
magnésienne, grenat type pyrope).
Le modèle génétique des diamants retenu repose sur la notion de fusion partielle (entre 100
et 300 km de profondeur) d’une croûte océanique pendant une subduction qui se poursuit
subhorizontalement sur des grandes distances (fig. 10). Dans des conditions de pression et
température élevées le basalte se transforme en éclogite. Par ailleurs, la fracturation et
l’hydratation avant la phase de subduction peuvent entraîner la serpentinisation du basalte.
Ce sont ces corps de serpentine qui vont transporter l’eau à grande profondeur. Leur
déshydratation à la base de la croûte subductée provoquerait la fusion de la croûte
basaltique éclogitisée.
Les granites peuvent jouer deux types de rôle dans la mise en place des gisements
métallifères :
Le rôle direct : mise en place des gisements des métaux magmatophiles tels que
l’uranium et le thorium; c’est la notion de granites fertiles ;
Le rôle indirect : l’intrusion d’un massif granitique dans une série encaissante peut
remobiliser les métaux concentrés dans cet encaissant et aller les concentrer dans
les fissures intra ou périgranitiques. L’exemple suivant l’illustre bien.
Ils résultent de la différenciation d’une matte (magma sulfuré). Les sulfures, dont la
solubilité diminue avec la température, forment des gouttes qui s’enfoncent dans les zones
profondes du foyer magmatique grâce à leur poids spécifique élevé. Ils sont liés aux roches
basiques et ultrabasiques.
Les contraintes tectoniques peuvent refouler le bain sulfuré dans les fissures et les failles
en dehors des limites du gisement.
Les volatils finissent par réagir avec les feldspaths, les micas et d’autres minéraux
préexistants en provoquant une substitution partielle, tandis que le bain résiduel remplit les
fractures. Ils peuvent être refoulés dans les solutions hydrothermales.
Une caractéristique remarquable des pegmatites est la grosseur des grains atteignant
plusieurs mètres de diamètre. Elles ont une structure zonaire dans des cavités à l’intérieur
des massifs intrusifs ou dans les roches encaissantes, sous forme de filons, lentilles ou
corps tubulaires de diverses dimensions.
Les constituants volatils qui se dégagent des foyers magmatiques peuvent d’abord former
des gisements postmagmatiques. Ensuite avec la baisse de la température, ils constituent
des solutions aqueuses dont la circulation contribue à la formation des gisements
hydrothermaux.
Les gisements postmagmatiques fournissent la plupart des métaux non ferreux et rares :
, , , , , , , , . L’asbeste et la magnésite y sont génétiquement liés.
Ce sont des gisements formés au contact des roches ignées acides et des roches carbonatées
par l’action des solvants pneumatolyto-hydrothermaux. Les calcaires sont transformés en
marbres, les shales en cornéennes. Ces roches contiennent grenat, pyroxènes, épidote,
quartz. Exemple : gisement de marbre d’Ibinja (Sud – Kivu).
On peut distinguer :
Les gisements de type skarn sont généralement de petits gisements mais à forte teneur. Le
tungstène, métal fréquent dans les skarns, s’y trouve toujours sous forme de scheelite. A
côté des gisements de tungstène à scheelite on rencontre également des gisements filoniens
de quartz à wolframite liés également à des granites.
La formation des greisens (roche à quartz et micas blancs) débute par la désagrégation des
feldspaths sous l’influence des constituants volatils. Les feldspaths sont ainsi transformés
en quartz et muscovite.
Les gisements à greisens contiennent du rutile, tourmaline, topaze, fluorine, chlorite, béryl,
cassitérite, wolframite, molybdénite, tantalite, arsénopyrite, chalcopyrite. Les associations
suivantes sont rencontrées entre 500 et 300 °C :
Ces gisements se forment entre 200 et 50 °C, à des profondeurs moyennes à faible, souvent
loin des foyers magmatiques, d’où la liaison difficile à établir avec ces derniers.
Ces gisements constituent la source principale de mercure, antimoine, arsenic, argent, or,
uranium, barytine.
corrélation avec les zones à haute sismicité et le volcanisme récent (c’est la ceinture de Feu
du Pacifique passant par les Andes, l’Ouest des U .S.A. et les Philippines).
Par rapport à d’autres gisements (amas, gisements stratiformes), les porphyres apparaissent
représenter de gros tonnages mais avec de plus faibles teneurs moyennes (tableau II).
Généralement, ces gîtes contiennent entre 0.1 et 10 Mt (< 155 Mt, Kidd Creek)
avec des teneurs variant de 0.5 à 2% Cu, 1 à 15% Zn, <0.1 à 7% Pb. Les SMV sont aussi
des sources importantes de Ag, Au, et sous-produits de Sn, Cd, Sb, Bi. Les sulfures
massifs volcanogènes forment des amas lenticulaires à tabulaires, stratiformes, de sulfures,
principalement de la pyrite ou de la pyrrhotite avec des quantités variables de chalcopyrite,
sphalérite, et galène. Souvent, la lentille de sulfures surmonte une zone de stockwerk
discordante typiquement plus riche en Cu associée à une cheminée de roches encaissantes
fortement altérées.
Age : typique des ceintures de roches vertes archéennes mais aussi dans les
ceintures orogéniques phanérozoiques comme la Cordillère ;
b. Filons à argent-plomb-zinc
Fluide : 250-300 degrés Celcius ; 0-26% NaCl ; CO2 abondant. Plusieurs fluides:
profonds, croute supérieure, météorique, précipitation par mélange, ébullition.
Modèle : les fluides d’origine profonde sont canalisés par une faille crustale
jusqu’au niveau de la minéralisation (6 km) où le mélange de différents fluides
provoque la précipitation de la minéralisation.
Le rapport charge ionique/ rayon ionique est appelé potentiel ionique. La figure 26 ci –
dessous classe les éléments chimiques en fonction de leur potentiel ionique et caractérise
leur comportement spécifique en milieu exogène. Bien entendu, beaucoup d’autres facteurs
dont le potentiel d’oxydoréduction ℎ et le potentiel d’hydrogène conditionnent le
comportement des divers ions.
Fig. 26 : Répartition des éléments chimiques d’après leur potentiel ionique (d’après
Goldschmidt, 1933)
Les bauxites ont une origine pédogénétique et résultent de l’altération chimique, sous des
conditions tropicales à subtropicales, des roches contenant de l’ , telles que la syénite
néphélinique, les basaltes ou les dolérîtes, schistes, shales, grès, et des calcaires argileux
sur une topographie mature (pénéplaine).
Localisation dans des karsts en région calcaire (cas des bauxites de Provence).
On distingue :
Se forment suite à l’accumulation mécanique des substances utiles (placers), telles que or,
platine, cassitérite, magnétite, ilménite, monazite, zircon, diamant, hématite, pyrolusite,
sphène…
On peut citer à titre indicatif les gisements des matériaux de construction comme les
graviers, les sables, les grès.
vallée. L’enrichissement en minéral utile provient du lessivage par les eaux des
particules fines et des éléments plus altérables ; ce qui contribue à la concentration
de l’élément utile dans un volume resté réduit.
Ces gisements appelés aussi de substitution se mettent en place dans les roches fissurées
par précipitation des éléments contenus dans les eaux froides de surface,
notamment , , , , , . Ils sont épigénétiques.
Cémentation :
Quand un gisement sulfuré est exposé en surface, il est oxydé. La zone d’oxydation
descend, en principe jusqu’à la surface piézométrique. Cependant dans certains cas, elle
peut s’arrêter au-dessus ou descendre plus bas que la surface piézométrique actuelle ; sa
position est alors conditionnée par les anciennes surfaces piézométriques et par les
caractéristiques hydrogéologiques et structurales des roches encaissantes. D’une manière
générale, la zone d’oxydation est haute de quelques dizaines de mètres (30 à 80m au
Katanga méridional).
Au dessous de la surface piézométrique, dans la zone de saturation (d’eau), les roches sont
imbibées d’eau en permanence. L’eau descend lentement vers les points bas. Les solutions
descendantes contenant les éléments dissous dans la zone supérieure réagissent sur les
sulfures primaires et précipitent des sulfures secondaires, supergènes : c’est la zone de
cémentation. Cette zone est souvent plus enrichie que la zone d’oxydation et le minerai
primaire.
Dans la zone de stagnation (d’eau), l’eau ne contient pas d’oxygène libre et ne se déplace
presque pas. Les sulfures sont en équilibre avec l’eau et le minerai primaire n’y est
pratiquement pas modifié : c’est la zone de minerai primaire (protore) ou hypogène.
Ceinture cuprifère d’Afrique (Zambie et RDC) : 1Gt à < 5% Cu, < 0.3% Co),
Udokan, Dzhezhazgan (Russie) : 1200 Mt à 2.0% Cu…chacun !, Kupferscheifer
(Allemagne) : 75 Mt à 2.9% Cu, 150 g/t Ag, Lublin (Pologne) : 2.6 Gt à < 2.0%
Cu, < 80 g/t Ag, White Pine (Michigan) : 550 Mt à 1.2% Cu.
Les sulfures de cuivre sont disséminés dans une roche sédimentaire à caractère
réducteur à l’interface avec la même roche oxydée (lits rouges) par le passage de
fluides oxydants durant la diagenèse du bassin sédimentaire.
Environnement : grands lacs salins dans des régions arides à semi-arides et à des
latitudes de 20-30° par rapport au paléo-équateur. Environnement de rift
continental, marge océanique ou intracontinental.
Ils sont formés au détriment des gisements préexixants ; c’est le cas des certains gisements
de dont les accumulations étaient sédimentaires. L’hydroxyde de fer donne l’hématite
et la magnétite.
micaschistes, interrompus par des épisodes volcaniques basiques à intermédiaires dont certains
transformés en roches vertes et en épidotites.
Les intrusions observées sont soit syntectoniques (1300 m.a.), soit d'âge panafricain (1100 et 950
m.a ). Les terminologies connues sont : Kibarien (Katanga, Kasai, Maniema, Kivu), Zadinien-
Mayombien-Sansikwa (Bas-Congo), Likibembien (Equateur, Province Orientale).
B. LE MAYOMBIEN : 3000-1800m.a
Le Mayombien est discordant sur le Zadinien, il a été plissé SE-NW et migmatisé.
1. . Groupe de Sikila
Roches volcaniques acides.
2. Groupe du mont Lungu
Roches volcaniques acides ;
Quartzites et shales métamorphiques.
C. LE SANSIKWA : 1800 – 1200m.a
C’est un ensemble comprenant le seul groupe de la Sansikwa discordant sur le Mayombien. Il a
été plissé et érodé avant le dépôt d’une tillite. Il comprend :
1. Conglomérat de base (4 m) ;
B. LE KIBALIEN : 3000-1800m.a.
Il n’existe pas de coupe continue du Kibalien. Des observations locales donnent la succession
suivante :
- Granites alcalins à microcline ;
- Granites sodiques à albite, oligoclase ;
- Diorite, amphibolites ;
- Shales métamorphiques avec bancs de quartzites et d’itabirites.
Ces formations sont parcourues par des pegmatites ainsi que par des filons de quartz aurifère datant
de 2075 à 1850 m.a.
C. LE LIKIBEMBIEN : 1800-1200m.a
Le Likibembien est comparable au groupe de la Sansikwa formé de phyllades et de
quartzophyllades, ainsi que de quartzites. Il affleure dans le coude de l’Oubangi.
D. LE KATANGUIEN : 1200-600m.a
Le Katanguien comprend des roches sédimentaires déposées pendant la période qui a séparé la
tectonique kibarienne de la dernière phase de la tectonique katanguienne. Ces roches sont divisées
en trois groupes : le Roan (R), le Nguba (Ng) (ex-Kundelungu inférieur) et le Kundelungu (ex-
Kundelungu supérieur), séparés par deux mixtites dénommées « grand conglomérat » et « petit
conglomérat ». Les différentes unités stratigraphiques sont subdivisées sur base de la lithologie en
groupes, sous groupes, niveaux, sous-niveaux, horizons etc.
La succession lithostratigraphique du Katanguien est la suivante :
1. Groupe du Roan
a. R1. Sous-groupe de roches argilo- talqueuses (RAT) (800m)
R1.1. : conglomérat quartzitique, conglomérat arkosique et quartzite de
Chilabombwe (40 – 160m).
R1.2 : - conglomérats arkosiques, quartzites et grès argileux du dôme de
Konkola (120-200 m).
- dolomies talqueuses rose clair et grès fins dolomitiques de
l’Étoile (50 6130 m).
R1.3 : grès dolomitiques et dolomies gréseuses rouges de Kolwezi (0-150
m).
b. R2. Sous – groupe des mines (GDM) (250m)
R2.1 : grès et shales dolomitiques, dolomies cherteuses et stromatolithiques
(30-40m)
R2.2 : shales et grès dolomitiques à sédimentation rythmique (45-60)
R2.3 : calcaires dolomitiques, dolomies, shales carbonés, dolomies
talqueuses (60-150m).
c. R3. Sous – groupe de la Dipeta (600m)
R3.1 : dolomies gréseuses et talqueuses à oolithes, argilites claires (250 m).
R3.2 : calcaires dolomitiques, shales et dolomies (200m)
R3.3 : dolomies, shales talqueux, grès (150m)
R4. Sous-groupe du Mwashya (600m)
R4.1 :- dolomies siliceuses à oolithes, hématite, chert, jaspes.
Roches pyroclatiques et shales. L’ensemble atteint 300 m.
R4.2 : shales rubanés, quartzites feldspathiques de la Kisanga (300 m).
2. Groupe de Nguba (Ng).
a. Ng.1. Sous-groupe de Lubumbashi.(1000m)
Ng.1.1 : tillite, grand conglomérat
Ng. 1.2 : - dolomies, calcaire et shales de Kaponda (90 – 200 m)
- dolomies de Kipushi (0 – 100m).
b. Ng.2. Sous-groupe de Monwezi (1000m)
Ng.2.1 : - shales dolomitiques et dolomies de la série récurrente (0-230
m)
E.2. LE MESOZOIQUE
1. Jurassique supérieur : groupe de Kisangani
- Grès fins et argilites bariolées à faune de poissons et ostracodes, avec
niveaux de shales bitumineux.
2. Crétacé
a. Crétacé inférieur (Wealdien) : groupe de la Loia
- Grès verts ou bruns
- Argilites et shales verts ou rouges bitumineux de la Loia
- Argiles, marnes, grès bitumineux du littoral.
E.4. QUATERNAIRE
- Graviers, galets et sables quaternaires.
B. Le domaine intracratonique
Les reliques des sédiments des cycles du ruzizien et kibalien, qui se sont déposés dans les fortes
dépressions du craton en voie de pénéplanation, forment trois groupes d’affleurements de direction
générale E-W.
Les métasédiments du Kibalien et du Ganguen, discordants sur le craton septentrional, ont été
affectés par une granitisation très étendue. Les métasédiments non granitisés forment des lambeaux
discordants sur le craton ou isolés dans le granite. Ces lambeaux sont constitués de grains fins, de
laves et tufs souvent albitisés, de schistes graphiteux à biotite, de schistes à ankérite et dolomite,
de quartzites et d’itabirites. L’ensemble des lambeaux possède un Clarke anormalement élevé en
or. Les lambeaux de Kilo et de Moto renferment des granites, et des gîtes disséminés dans des
volcanites albitisées. L’or lié aux niveaux d’itabirites a formé, en outre, de nombreux placers.
Sur le craton méridional, les métasédiments du Luizien et du Lukoshien se sont déposés dans des
fossés situés au nord et au sud du lopolite gabbro-noritique du Kasaï.
Les métasédiments du Luizien, micaschistes quartzitiques et itabirites, ont été affectés, ainsi que les
roches du craton, par une phase de granitisation étendue, puis l’ensemble socle et couverture
granitisés a été plissé et métamorphisé au cours de la phase orogénique ruzizienne.
Sur la bordure sud du craton du Kasaï, la série schisto-quartzitique, à intercalations de lentilles de
calcaire dolomitique du Lukoshien, a été moyennement plissée et métamorphisée au cours de la
phase orogénique ruzizienne. Le Lukoshien renferme l’important gîte de manganèse de Kisenge
dont la minéralisation dérive de l’oxydation d’une série de lentilles carbonatées manganésifères.
Les sédiments du cycle Kibarien dans le domaine intracratonique sont représentés par les séries du
Liki-bembien et du Luluen.
La série schisto-quartzitique du Liki-bembien, qui affleure dans la boucle de l’Ubangi, a été
affectée par une tectonique tangentielle qui se marque par des plis déversés et des charriages, sans
mise en place de granites syntectoniques ou post-tectoniques.
La série schisto-quartzeuse et volcano-sédimentaire du Luluen forme une bande allongée suivant la
direction E-W, qui repose sur le luizien au sud ; elle est en contact par faille avec le complexe de
Dibaya au nord. Aucun gîte notable n’a été découvert jusqu'à ce jour dans les séries du Liki-
bembien et du Luluen.
A l’issue de l’orogénie kibarienne, le craton Congo – Angola et celui de Tanzanie sont réunis et
forment le vaste craton de l’Afrique centrale (CLIFFORD, 1970).
A. La chaine lufilienne
La géologie de cette chaine qui renferme la ceinture cuprifère est la plus élaborée de la RDC grâce
aux études stratigraphiques et structurales réalisées par les services géologiques du Comité Spécial
du Katanga (créés dès 1920), de l’Union Minière et de la Gécamines et de nombreuses
publications.
Le Katanguien, qui s’est déposé entre 1300 et 670 M.A., a été divisé chronologiquement en trois
groupes séparés par deux formations de tillites : Roan, Nguba et Kundelungu.
.
Au cours de l’orogenèse katanguienne, les sédiments du Roan et de Nguba ont été successivement
affectés par une phase majeure lufilienne, antérieure au depot du Ku 2, qui a engendré des plis,
chevauchements et charriages dirigés vers le nord, une phase kundelunguienne, postérieure au
dépôt du Ku 3, qui a formé des anticlinaux dont le flanc nord chevauche le flanc sud. Enfin, au
cours d’une phase cassante monwezienne, se seraient formées les grandes failles obliques sur l’axe
des plis de la bordure sud de la ceinture cuprifère.
Au cours des déformations, le sous-groupe compétent R2, situé entre deux sous-groupes formés de
roches incompétentes, a été disloqué en écailles au sein desquelles les minéralisations stratiformes
ont été préservées.
Le degré de métamorphisme, très faible ou inexistant dans l’avant-pays, ne dépasse pas le faciès
schiste vert dans la ceinture cuprifère.
L’orogenèse katanguienne n’a été accompagnée que de rares intrusions plutoniques : sills
gabbroiques dans le faisceau R4, dolérites andésitiques sodifiées (JAMOTTE, 1933), roches
basiques dans la région de Tenke (GROSEMANS, 1934).
C. Le Katanguien tabulaire
Ce domaine comprend l’ensemble des dépôts transgressifs sur la plate – forme pénéplanée
antékatangienne.
Au Kasaï oriental, les niveaux de base de la couverture schisto-dolomitique de la série de la
Bushimay renferment des indices de minéralisation disséminée stratiforme, plombifère et
épigénétique de cassure, à Pb-Zn-Cu. De faibles indices de minéralisation sulfurée stratiforme ont
été récemment découverts (B.R.G.M., 1972) dans les sédiments lindiens de l’Ubangi.
A. Le Karoo
Aussi, le Karoo (permo-carbonifère) est la série plus ancienne qui se soit déposée sur le socle
précambrien de l’Afrique centrale, tandis que le socle de l’Afrique saharienne avait déjà reçu les
dépôts successifs des mers cambrienne et silurienne. Onretrouve les bassins houillers limniques de
luena, Lukuga et Tanganyka.
B. Le Jurassique supérieur
La première invasion à fossiles marins kimméridgiens a formé, dans la zone subsidente du
domaine réactivé, un vaste bassin laguno-marin dans lequel s’est déposée la série à schistes
bitumineux du triangle Kisangani-Ubundu-Wanie Rukula.
C. Le Crétacé
Les sédiments crétacés affleurent largement dans le domaine occidental du craton. Le long du
littoral atlantique, les formations marines ont formé une série de bassins côtiers à évaporite (série
de loeme), hydrocarbures (série de Pinda) et phosphates (Maestrichtien).
Dans la cuvette centrale, des sédiments continentaux gréso-argileux se sont déposés sur les paléo
reliefs du craton (série de la Loia, série inférieure du Kasaï). Ce dépôt a été suivi de mouvements
épirogéniques, générateurs de fractures profondes, qui ont permis la mise en place des kimberlites
au Kasaï et au Katanga.
La seconde invasion marine appartient à l’Albien (série de Bokungu, couche I de la série inférieure
du Kasaï). Dans le Kasaï occidental, le conglomérat de base de cette série renferme des diamants
qui ont formé, après de nombreux remaniements, les placers actuels.
D. Le Tertiaire
Dans le domaine réactivé oriental, la tectonique des rifts, amorcée au Permo-Trias et marquée au
Malawi par des failles et intrusions de carbonatite d’âge crétacé, a atteint sa phase paroxysmale
vers la fin du Pliocène.
L’activité volcanique s’est manifestée dans la zone d’inflexion où se situe le lac Kivu.
Des pipes de carbonatites, dont deux Bingo et Lueshe, sont minéralisées en apatite et pyrochlore,
se localisent le long des bordures est et ouest du rift. Ces intrusions peuvent être soit en relation
avec le volcanisme quaternaire, soit contemporaines des kimberlites du Kasaï et du Katanga et des
carbonatites du Malawi, d’âge crétacé.
C. Gisements pegmatitiques
Corindon : voir au-dessus.
Etain : minéral : cassitérite. Le gisement le plus important est celui de Manono-
Kitotolo (Katanga) exploité au sein des shales métamorphiques du kibarien. Plusieurs autres
gisements existent dans la ceinture stannifère kibarienne (Katanga, Kivu, Maniema). Il en existe
aussi sur les sites de Kikole, Wuto, Shienzi et Mwanza au nord de Luena.
b. Gisements détritiques
Or : dans les placers de la Province Orientale, Kivu, Katanga on trouve de l’or
partiellement alluviale. On en trouve aussi dans le district du Bas-Fleuve et le long de la Haute
Lulua. Il existe des potentialités le long de la Haute Lukenie au Kasaï, ainsi qu’au Kivu.
Diamant : les brèches à kimberlite Mbuji-Mayi sont riches en diamant. Les placers
alluviaux couvrent les deux Kasaï, le SE du Bandundu, le Bas-Fleuve et la province Orientale.
Grès et sables : ces matériaux de construction naturels sont ubiquistes ;
c. Gisements sédimentaires
Fer : des accumulations hématitiques sont fréquentes à la base du Muashya au
Katanga. Le gisement de Kasumbalesa est localisé dans les grès surmontant le conglomérat de base
du sous-groupe de Konkola. Au Kasaï Occidental, des niveaux à itabirites (BIFou banded iron
formations) sont observés à Luebo dans les shales rapportés au Lomami supérieur. Les BIF se
rencontrent également dans le Kibalien de la Province Orientale. Signalons en outre ces formations
dans les formations pyroclastiques du Mwashya inférieur de Shituru près de Likasi au Katanga.
2. Structures Principales
Les deux structures connues sont celles de Nkonko (22°15'42" - 22°34’12’’E/ 6°2'24" - 6°10'18" S,
soit 36km/2km) et de Lutshatsha (22°2'36" - 22°!5'42"E/ 6"9'24"- 6°1 l'42"S, soit 29km/2km). Elles
sont estimées respectivement à :
Nkonko : 1.331.235 TCr et 136.064 T Ni dans un minerai à 3% Cr et 0,31% Ni ;
Lutshatsha : 518.608 TCr et 188.361 T Ni dans un minerai à 2,01 %Cr et 0,73% Ni.
Les minéralisations Cr-Ni sont en dissémination dans une bande de péridotite serpentinisée. Les
intrusions ultrabasiques présentent un noyau de péridotite chapeauté par une pyroxénite. Les flancs
serpentinisés sur 3-5 m d'épaisseur sont séparés de l’encaissant par une bande de gabbro-norite. L'âge
des intrusions est de 2000 m.a.
On retrouve également des lentilles et des filonnets de quartz aurifère dans les shearzones, au sein
des massifs.
Par ailleurs, on relève la présence des filons de quartz subverticaux mis en place dans les séries
amphibolitiques ou sédimentaires, souvent assez loin du contact des massifs granitiques.
Le gîte de Namoya, au nord de Kabambare, comprend des stockwerks concordants et des filons
recoupant la direction des schistes burundiens encaissants. La minéralisation, limitée au quartz des
filons et filonnets, comprend : or libre microscopique et sulfures auriferes (pyrite, pyrrhotine et
mispickel).
Katanga
Sud-Kivu
Evénements Central
M.A.
M.A.
Stade N° Type Age Age
Les principaux minéraux sont : microcline, quartz, albite, cassitérite, béryl, spodumène,
amblygonite, tourmaline, thoreaulite SnTa207, Columbo-Tantalite. Les teneurs atteignent 0,25% Sn,
mais en moyenne 500-600 g/t et 20-30g Ta /t.
Le gisement de Manono est constitué par un laccolite de pegmatite, d’une puissance de plusieurs
centaines de mètres, qui s’étend sur 14 kilomètres suivant la direction générale nord-est des
micaschistes et quartzites du kibarien inférieur. Vers le milieu de son allongement, le
laccolite présente un hiatus de 2.5 km environ. La partie occidentale (Kitotolo) affleure sur 13.5
km2 , est encaissée dans les micaschistes, la partie orientale (Manono) affleure sur 12 km2 et
est bordée au nord par les micaschistes et au sud par un dyke de dolérite, antérieur à la
mise en place du laccolite. Au nord du laccolite affleurent de nombreuses lentilles de
pegmatite, de dimensions variées, dont les directions sont approximativement parallèles à
celles du laccolite. Les corps pegmatitiques ont été profondément altérés.
2. Type Mumba (Sn, Nb, Ta).
Ce sont des lentilles de pegmatite kaolinisée contenant de la cassitérite. Les plus fortes teneurs
s'observent dans les zones greisenisées où abondent cassitérite et columbo-tantalite jusqu'à 300 kg
SnO2/ m3.
Ce gisement essentiellement stannifère occupe une cuvette synclinoriale à plis serrés, allongée
suivant la direction NE-SW et bordée à l’est et à l’ouest par les massifs granitiques de Hango et
Sula (Masisi, Nord Kivu).
Les sédiments comprennent des schistes micacés, qui forment une auréole de micaschistes en
bordure des massifs granitiques, surmontés d’une série schisto-quartzitique.
L’ensemble a été affecté par la phase orogénique kibarienne ; le degré de métamorphisme régional
de la couverture se situe à la limite épizone-mésozone.
Les champs de filons d’aplite, de pegmatites et de quartz dessinent symétriquement trois zones
concentriques en bordure des massifs granitiques (voir carte géologique du district de Mumba:
La minéralisation stanno-wolframifère de cet important district est en relation avec des massifs
granitiques circonscrits de 10 à 20 km de diamètre, intrusifs dans une couverture schisto-
quartzitique relativement peu plissée et métamorphisée. Les granites sont accompagnés d’apex et
de dorsales granitiques non affleurants qui se marquent par de légers bombements de la couverture
schisto-quartzitique.
Les massifs circonscrits sont recoupés par des filons d’aplite et bordés de pegmatites à colombo-
tantalite et thoreaulite (Sn, Ta2O7) qui pénètrent peu les terrains encaissants.
A. La carbonatite de Lueshe
Le pyrochlore est très abondant dans la partie supérieure, la plus altérée, des latérites formées au
détriment des carbonatites et des schistes encaissants.
B. La Structure de Bingo.
Le gisement de Bingo contient des minerais à 0,36% Nb2O5, dont environ 600000 t à 3,6% Nb2O5. Il
est peu documenté. Les informations concernent le gisement résiduel de 100 m d'épaisseur, qui
contient 80% d'oxydes de fer (goethite, hématite et magnétite titanifère).
La subdivision en trois a été basée sur la présence de deux mixtites continues connues sous les
appellations Grand Conglomérat et Petit Conglomérat. Elles divisent le Katanguien, de bas en haut,
en Roan (R), Nguba (Ng) et Kundelungu (Ku). La puissance atteint 7.500 m comme signalé
précédemment au chapitre I.
A Shinkolobwe, une roche rhéomorphe a été recoupée par sondage dans la partie Est en bordure de
la faille limite de l'Ecaille de Kasolo. Elle serait le témoin du volcanisme dont les matériaux sont
incorporés dans les RAT grises.
Le gisement de Kasumbalesa a été remanié par une activité hydrothermale tardi-tectonique lufilienne
sous forme de Stockwerks à quartz-oligiste-magnétite accompagnés d'oligo-éléments faisant partie
du spectre géochimique régional. Il a été exploité par l’UMHK de 1917 a 1945. Ses réserves étaient
évaluées a 1,2 Mt à plus de 60% Fe.
kam bove
k a lo n g w e
S h in k o lo b w e
K en g ere
L u is h a
L u s w is h i Z a m b ie
Kabom po Lombe K ip u s h iL u b u m b a s h i
Dome
Kansanshi
S o lw e z i
M usoshi K in s e n d a
0 50 K m
Z a m b ie
I I
K itw e N d o la
K a la h a r i & R é c e n t
N g u b a & K u n d e lu n g u
R oan
Lonshi
An té K a ta n g u ie n
Les eaux primitives de type Na-Cl-SO4 avaient des teneurs variables en Mg, Ca et un pH (7,6-7,7)
équilibré par les minéraux carbonates, le CO2 atmosphérique et l'assemblage quartz-microcline-
muscovite. La teneur en chlore pouvait être six fois supérieure à celle de l'eau de mer (Haynes, 1986).
La chalcosite, résultant de la réduction bactérienne des sulfates sur une épaisseur d'environ 50 cm à
partir de la surface des sédiments, se serait déposée tôt pendant l'enfouissement de ces derniers à une
température inférieure à 50°C.
La structure des minéraux tels que bornite, chalcopyrite et digénite montre que ces sulfures se sont
substitués à des grains composites pyrite-chalcosite préexistants. Le flux des .fluides minéralisateurs
aurait suivi le litage et ne se serait pas infiltré au travers.
Dans la zone d'oxydation on observe les minéraux principaux suivants : malachite, chrysocolle,
hétérogénite, pseudomalachite, azurite, cornétite, cuprite, shattuckite, dioptase, torbernite, hématite,
limonite, goethite, soddyite, uranophane, cuivre natif.
IV.3.2.5. Structures particulières.
A. Lambeau de Kolwezi
Ce lambeau occupe le synclinal de Kolwezi. Les gisements sont constitués par des fragments de
terrains disposés en cuvettes allongées SW-NE, présentant des faciès grossiers (Long, Kilamusembu)
sur les pourtours et les faciès fins (Kamoto, Musonoi) au centre de la grande structure.
Les formations observables appartiennent au sommet du Roan Inférieur (R1), au Roan Moyen (R2) et
à la base du groupe de Dipeta (RGS, R31). Elles sont charriées sur le Ku2 en reposant sur une brèche
hétérogène de la base.
Les gisements les plus importants, Kamoto et Musonoi, sont associés aux grandes écailles de
faciès Musonoi dont les deux corps minéralisés sont riches en cuivre et en cobalt ; vers les sud on
constate un enrichissement des corps minéralisés en cuivre et la disparition du cobalt (gisement de
Kolwezi).
B.1. DONNEES GEOLOGIQUES RELATIVES AU GISEMENT DE NYOKA
Le gisement de Nyoka est dans le sous- groupe des mines (R2). Il est exploré mais pas encore exploité.
1. Localisation
Nyoka est situé à environ 5km à vol d’oiseau au SW du centre de la ville de Kolwezi, vers l’ouest de
la rivière Musonoi ; il a été dénommé Nyoka (serpent) en raison du dessin sinueux de l’affleurement.
Auparavant c’était un gisement déclaré autrefois par la Gécamines dont une partie fut exploitée sous
étiquette de la carrière de Kolwezi.
2. Cartographie
Voir fig.2.
3. Structures
L’alignement de Nyoka semble correspondre au flanc Nord de l’écaille du « Lac ». En profondeur
« Nyoka » dessine un fond de bateau dont les flancs ronds pourraient se raccorder avec Kolwezi le
long de la faille à moins que celle-ci ne soit une des grandes failles internes du lambeau. Il existe une
relation entre les écailles de Kolwezi, de Nyoka et du Lac.
Lors de la compression due à l’orogénèse pan africaine, il s’est produit dans ce gisement cupro-
cobaltifère un cisaillement qui a frictionné les unités lithologiques du Katanguien à diverses échelles
lors du transport tectonique.
Ce « frictionneur » conduit à la mise en place des brèches dans le Roan (brèches de RAT, de CMN,
des SD et les brèches hétérogènes) qui se sont mises en place, soit entre deux séquences lithologiques,
soit au sein d’une formation qui subit un cisaillement ou un décrochement.
On y rencontre :
3. Contrôle de la minéralisation
Le gisement de Nyoka, au départ, se forme au même moment que son encaissant. Ultérieurement la
minéralisation se met en place suite à une perturbation tectonique qui a affecté l’entité ; d’où son
contrôle est syngénétique – épigénétique.
4. Modèle génétique
Il est noté que les deux corps minéralisés sont séparés par la RSC.
1. Localisation
Le gisement de Kamoto Principal se situe au nord ouest de la ville de Kolwezi. Ce gisement est
délimité :
Le gisement de Kamoto constitue une écaille flottante dans le lambeau de Kolwezi, témoin d’une
grande nappe de charriage. Il comprend de nombreuses écailles. L’écaille de Kamoto Principal forme
une vaste cuvette synclinale dont seul le front Sud et la partie profonde sont au complet. Vers le nord,
le gisement est occupé par une faille importante et le flanc du synclinal manque totalement. A l’Est et
à l’Ouest, le gisement est limité par des failles redressées ; la cuvette de Kamoto Principal est
enveloppée par des RAT écrasées et mylonitisées, dont les couches sont en position normale et non
renversée.
Les terrains de la mine de Kamoto sont de nature sédimentaire, ils ont leur origine dans des bassins de
sédimentation sous forme des boues déposées en couches plus ou moins horizontales ou sous forme
récifs algaires. Ces couches sont grossièrement parallèles entre elles, elles varient dans le sens vertical
suivant les conditions de dépôt et suivant la profondeur du bassin.
Les variations de dépôt ont constitué des lits de roche de nature différente avec entre eux des joints de
stratification ou de discontinuité.
Ces boues ont été enfouies dans le bassin de sédimentation ou soumises à des pressions où elles ont été
solidifiées.
En profondeur, ces terrains sont généralement dolomitiques, il existe cependant des zones altérées le
long des cassures et des failles.
Les éléments constituant les roches dolomitiques sont principalement le quartz, les phyllithes (micas,
séricite, chlorite) qui sont insolubles et la dolomite qui est soluble. Dans les zones altérées, souvent
proches de la surface, la dolomite est dissoute, et les roches deviennent siliceuses et siliceuses. La
dolomite, le quartz et les phyllithes forment la gangue du gisement. Certaines couches en plus des
éléments de la gangue peuvent contenir du cuivre et du cobalt. Pour chacune de ces couches, le
pourcentage en cuivre et cobalt est spécifique et constant.
En faciès dolomitique, les minéraux se présentent sous forme des sulfures de cuivre et de cobalt, ces
mêmes minéraux se transforment en oxydes de cuivre et de cobalt.
Dans le Sud-Est du Katanga, deux gisements exploités appartiennent au faciès arénitique pauvre en
cobalt (0,2%Co) de la base du Roan. Ils sont restés solidaires du socle lors de l’orogénèse lufilienne.
Ici, le Roan transgressif sur le socle a été divisé en trois faisceaux. Les minéralisations
stratiformes à Cu – Co (U) se localisent dans le Ore formation, un niveau porteur schisto-gréseux
qui se suit avec une grande continuité de Musoshi à Luanshya, soit sur environ 100 kilomètres.
Des lentilles minéralisées de moindre extension apparaissent à différents niveaux de la
Footwall formation.
La minéralisation cupro – cobaltifère profonde présente des teneurs comprises entre 2.5 et 4.5%
Cu.
L'autre caractéristique est l'activité hydrothermale tardi-tectonique ayant mis en place des lentilles de
minerais uranifères noirs à la base de la RAT Grise vers 542 m.a.
1. Type Kabolela
Veinules quartzo-dolomitiques à Fe-Cu-Co-Zn recoupant l'OBI et la base des RSC. Elles contiennent
chalcopyrite, sphalérite, bornite, chalcosite, carrollite et pyrite. La teneur en zinc ne dépasse pas 5%.
La sphalérite est remplacée par la bornite et la chalcosite.
2. Type Shinkolobwe
Veines à Cu-Co-U-Ni-Au-Tr parcourant les ore-bodies du gisement de Kasolo en lui donnant son
caractère épigénétique et filonien vers 670 m.a. Il n'y a pas de relation établie avec les disséminations
du CMN.
Les minéraux principaux sont : bornite, chalcosite, linnéite, cattiérite, carrollite, siégénite, vaesite,
uraninite et monazite. La garniéritc apparaît dans la zone d’oxydation aux cotés des minéraux courants
des ore-bodies altérés.
3. Type Kambove-Ouest
Sa structure a été présentée ci-dessus.
Lentilles d’oxydes noirs uranifères à la base gréseuse de la RAT Grise. La pénétration a été favorisée
par la faille bordière du lambeau, en passant d'un faciès oxydé à oxydes de fer (RAT) à un faciès réduit
à sulfures (OBI). L'âge de l'uranium serait de 542 m.a.
Ce type de minerai est observé au même niveau dans les gisements de Luiswishi et de Kamoto-Est où
l’uraninite est partiellement altérée en uranophane.
Gisements stratiformes à Cu-Co-Mn, de faible extension (300 m) mais riches en cobalt (3-4%) et en
manganèse, localisés dans les dolomies et les shales du Mwashya Inférieur. Le site type est situé à 40
km à l'Est de Kolwezi. L'autre gisement du même axe anticlinal est celui de Tilwezembe, à 25 km à
l'Est de Kolwezi.
2. Type Shituru
Gisements volcano-sédimentaires à Fe-Cu, pauvres en cobalt, localisés dans le Mwashya Inférieur. Ils
sont liés aux roches pyroclastiques. Le site type contient des minerais oxydés à pseudomalachite,
malachite, chrysocolle et limonite, avec une teneur moyenne de 2-3% Cu.
Filons massifs lenticulaires, ou terminaisons d'apophyses, entourés d'une gaine ferrifère composée
d'oligiste disséminée. Ils sont observables dans un pan de Nguba effondré contre le Mwashya en place
dans l'anticlinal de Kabolela à l'Ouest de Kambove.
b. Type Kabwe
Filons-couches ou apophyses à Fe- Zn- Pb (Ag), localisés en zones synclinales dans les dolomies de la
base du Kakontwe, ou au contact Kaponda-Kakontwe. Leur minéralogie est simple, riche en plomb,
pauvre en cuivre et en arsenic. Le type est représenté par le gisement de Kengere au Katanga.
Kengere est situé à 50 km au Sud de Kolwezi. Le gisement occupe une zone faillée affectant des
dolomies et des shales lenticulaires au sommet du niveau de Kaponda dans une petite structure
synclinale pincée plongeant à 60° vers le sud.
Il est constitué par une colonne centrale lamellaire et massive, plombifère, dont la teneur atteint
60%Pb. Cette lame est entourée d'une enveloppe de sphalérite et de pyrite partiellement-altérées en
limonite, calamine et smithsonite. L'ensemble se pince vers le bas.
La lame plombifère est constituée de galène argentifère, remplacée dans la zone d'oxydation par de la
cérusite. Les réserves développées sont évaluées à 157.000 t de minerais contenant 9000 t de plomb et
3000 t de zinc.
c. Type Kipushi
Filons polymétalliques à Fe-Zn-Pb-Cu (As, Ag, Cd, Ge) dans les flancs anticlinaux en bordure de
zones d'effondrement. Leur minéralogie est complexe, riche en cuivre et en arsenic. Ce type comprend
les gisements de Kipushi et de Lombe au Katanga, ainsi que le gisement de Bamba-Kilenda au Bas-
Congo. Ils sont tous localisés au contact des dolomies et des shales sus-jacents.
Cette configuration résulte de la conjugaison de deux failles d'âges différents, la Faille Axiale de
pendage NE, bordant le noyau de Roan diapirique, et la Faille de Kipushi, en forme de dièdre,
tranchant les formations de Nguba et plongeant vers l'Ouest.
La minéralisation Zn-Pb-Cu affecte la branche orientale de la faille de Kipushi en s'indentant dans les
horizons stratifiés de la Série Récurrente, de Kipushi et du Kakontwe. Le filon présente un
étranglement au contact Kipushi-Kakontwe. Les minerais sont alors représentés par des amas
longitudinaux à la faille et par des cheminées de blende massive se détachant du filon au contact
Kipushi-Kakontwe et descendant obliquement vers le sud en s'entourant d'une gaine pyriteuse avant de
se terminer en profondeur.
Cette disposition définit une zonalité horizontale du Sud vers le Nord : les minerais zincifères
occupent la partie Sud du gisement, les minerais Zn-Pb-Cu occupent le niveau de Kipushi, tandis que
les minerais cuprifères sont développés en Série Récurrente, dans les brèches cyclopéennes Sud et
dans le Grand Lambeau.
On retrouve ainsi :
Lombe est situé à une septantaine de Km à l'Ouest de Kipushi, dans le flanc Nord de l'anticlinal de
Lombe. La minéralisation Zn-Pb-Cu est la plus importante. Elle occupe une zone de brèche affectant
la base de la Série Récurrente et le sommet du niveau de Kipushi. II s'agit d'un filon-couche ou amas
lenticulaire, épais de 10 m, qui s'enfonce suivant la pente des couches pour se pincer à 65 m de
profondeur. Un second amas relie le premier à environ 85 m de la surface. Son extension n'est pas
connue.
Il est localisé le long d'une faille mettant en contact, sur le flanc Nord de l'anticlinal de Bamba-
Kilenda, le sommet du Schisto-calcaire et la série de l’Inkisi effondrée du synclinal de Mbanzamboma.
La minéralisation est constituée de pyrite, sphalérite, chalcopyrite, tennantite, galène, bornite,
chalcocite, covellite, avec divers oligo-éléments dont Ag, V...
L’indice initial de ce gisement est situé sur une faille, de direction E-W, qui affecte le flanc nord
d’un anticlinal. A l’est de l’indice initial, des indices de minéralisation cuprifère et plombo-
vanadifère jalonnent la faille sur environ 5000 mètres. Les sondages effectués ont montré que la
minéralisation s’étendait d’une façon discontinue sur 3400 mètres et devenait pratiquement
inexistante à partir de 150 mètres de profondeur.
CHAPITRE V. GISEMENTS D'ALTERATION DES FORMATIONS
PRECAMBRIENNES
V.1. GISEMENTS RESIDUELS DE BAUXITE
Les gisements sont de Type Sumbi. Ils résultent de l'altération de dolérites et de laves basiques,
notamment dans la chaine mayombienne entre Sumbi au Nord et Inga au Sud, dans le territoire de
Sekebanza au Bas-Congo. Les réserves du Mayombien sont évaluées à 100 Mt à 40% Al2O; 30%
Fe2O3, comprenant 55% de gibbsite et 11% de kaolinite.
1m de terres de recouvrement ;
4 m d'argile latéritique ;
2m de cuirasse latéritique ;
4 m d'argile à concrétions pisolithiques ;
6 m de bauxite en blocs rhomboédriques cernés par des enduits kaolineux ;
3m d'argile résultant de l'altération en cours de la roche mère. Ce niveau est
aquifère.
Des gisements du même type existent dans la région de l'Ituri, Province Orientale.
Dans la mine de Kipushi, le niveau de la Série Récurrente contient des bancs assez purs de talc et de
talcschistes dont les réserves pourraient atteindre 50.000 tonnes. Leur extension en dehors de la mine
n'est pas connue.
Au Bas-Congo, des occurrences de gypse sont signalées dans le bassin de la Dimba à Luozi, à
Kimvula dans le district de la Lukaya, dans les stalactites-stalagmites des grottes des environs de
Lovo et de Mbanza-Ngungu ainsi que dans la colline Luvemba près de Mbanza-Mvunda.
La source type est celle de Kiabukwa (Kamina) qui a été utilisée pour produire la force motrice
nécessaire à l’exploitation du gisement stannnifère de Bukena. Un débit de 145 m 3/H à 91°C
fournissait environ 250 KW.
Tous ces bassins présentent des caractéristiques communes avec ceux d’Afrique australe et de
Madagascar : âge permo-carbonifère, Karoo (permo-carbonifère d'Afrique Australe), sédimentation
houillère en grande partie allochtone dans des bassins contrôlés par la morphologie postglaciaire, couches
de charbon lenticulaires à forte teneur en cendres et riches en matières volatiles, et sont rapportés au type
gondwanien. Le bassin de la Luena est exploité depuis 1920. Les réserves sont estimées à 20 millions de
tonnes.
Les formations houillères sont incluses dans les sédiments de la partie supérieure de la série de
Lukuga.
Dans le bassin de la Lukuga, la formation houillère renferme cinq couches horizontales ou peu
inclinées récoupées par des failles verticales (figure suivante).
Le gisement de Luena occupe une dépression dans le Kibarien. Les couches exploitées ont une
Le gisement de Mavuma a donné 361t de bitume de 1950 à 1952, avec un rendement de 153 litres
d'huile par tonne de minerai. Les réserves sont évaluées à 960 Mt contenant 11 à 20% de bitume. Les
formations cénozoïques sont altérées en sables asphaltiques dont l'exploitation est assurée par
SOBIASCO et Congo-Bitume.
En onshore : Tshiende exploité par Perencorep, soit 10000 à 25000 barils par jour dans Liawenda.
2. Mésozoïque Continental
Des indices favorables ont été localisés au sein des groupes Kisangani et Loya dans le Bandundu à
Gilson et dans l'Equateur, vers Gemena (Fig. 27), par la Société ESSO. Les forages ont été scellés.
3. Cénozoïque Continental.
Le gaz méthane du Lac Kivu, estimé à 57000 Mm3., est composé de 24% méthane et 75% CO2. Par
ailleurs la Société Amoco et le BRGM ont mené la prospection le long du fossé des Grands Lacs où un
gîte important vient d'être localisé dans la région de Bunia, en Ituri. Le fossé est réparti en trois blocs :
Dans les salines de Nguba au Katanga, le sel est récupéré dans des bassins aménagés pour
évaporisation des eaux de la rivière Dikuluwe à l'Est de Fungurume. Ces eaux contiennent en moyenne
36 g de chlorure par litre, dont 33 g de sel gemme. Les saumures proviendraient d'anciens niveaux
évaporitiques et, à la faveur de fractures non encore identifiées, rejoindraient un aquifère sous-jacent
alimentant la Dikuluwe.
Il ya lieu de rappeler ici les salines de Mwashya résultant d'un dépôt par des eaux thermales.
2. Type Bakwanga
Les pipes kimberlitiques de type Bakwanga suivent une zone linéamentaire orientée SSW-NNE et
ayant dévié les cours des rivières Lulua, Sankuru et Lomami. Ce linéament dit « Lulua » se prolonge
jusqu'au Kivu.
Les pipes les plus étendus (Fig.2S) sont Tshibwe (1700x 750 m) et Disele (750x250m). Ils contiennent
environ 95% de diamants industriels.
3. Type Talala
Il comprend 24 pipes sur le Plateau du Kundelungu au Katanga. Ces pipes sont situés en bordure du
Bloc Bangwelo d'âge protérozoïque inférieur. Ils sont pauvres en diamants (moins d'un carat au 100
m3). Leurs dimensions vont de 0,1 ha (Konzi) à 50 ha (Talala). Le pipe le plus riche est celui de
Ngwena (6,5 carats/1000t).
Au Katanga central, un groupe de 24 pipes de kimberlite, lié à des fractures de direction N-S et NW-
SW, traverse le Kundelungu. Les dimensions de ces pipes varient de 0,1 ha (Konzi) à 50 ha (Talala).
Leur remplissage comprend couche jaune (6 à 20 m), couche bleue (rare) et kimberlite basaltique à
enclaves d’éclogite. Ces kimberlites sont quasi stériles.
VI.5.3. PLACERS ISSUS DES GISEMENTS PRIMAIRES.
1. Type Tshikapa.
L'érosion de la base du Groupe de Bokungu en Angola a donné naissance à un gravier diamantifère
reposant sur le substratum pénéplané et recouvert d'au moins 20 m de sables néogènes (18 m.a.) dans
la partie Sud des deux Kasaï et du Bandundu. D’où la mise en place des gisements détritiques ;
Les gîtes du district de Tshikapa sont dans le bassin hydrographique du Kasaï moyen qui comprend les vallées
du Kasaï et de ses affluents : Lubembe, Longatshimo, Tshikapa, Lulua et Luebo. La superficie du district
diamantifère est de 30 000 km2 et la teneur moyenne des placers de 0,5 carats/m3 .
Vingt à 25 % des diamants recueillis dans le district de Tshikapa appartiennent à la catégorie joaillerie. Ils
sont de petites tailles (10 pierres au carat) : la forme octaédrique domaine. Les minéraux accompagnateurs
habituels sont : staurotide, tourmaline, magnésite, ilménite, quartz, disthène et, plus rarement, chrysobéryl,
épidote, corindon et diopside.
2. Type Mbujimayi
Les placers alluviaux de ce type sont de faible extension comparativement au type précédent, car les
alluvions du Sankuru et de la Lukenie donnent des diamants de Type Tshikapa. Les réserves de la
Miba sont évaluées à 138 M carats en 1998, après une production de 260 M carat dans un minerai à
5,4 carats / m3.
La source primaire des diamants du Kasaï Oriental est constituée d’une brèche complexe qui passe en
profondeur à des pipes de kimberlite. La brèche et ses produits de destruction forment une bande, large de 100
à 300m, et de quelques dizaines des mètres de puissance, qui débute à l’Ouest de la ville de Mbuji-Mayi et
s’étend sur 3 km suivant la direction E-W.
3. Type Lolima
L'origine des placers exploités dans les provinces Orientale et de l'Equateur serait un niveau détritique
d'âge crétacique ayant recouvert les formations précambriennes avant qu’elles soient démantelées par
les cycles érosifs cénozoïques.
Les diamants, en majorité de joaillerie, proviendraient des gisements primaires, non encore identifiés
sous le recouvrement formé par l’altération des formations lindiennes, et par les produits de l'érosion
cénozoïque recelant les pierres précieuses (or et diamants). D'autres gisements primaires pourraient se
retrouver en Centrafrique.
Les placers occuperaient les anciennes dépressions du socle. Les sites les plus importants sont ceux de
Lolima B et C dans la région de Banalia, qui produisent 70% des diamants artisanaux de joaillerie
commercialisés à Kisangani, et évalués à 21000 carats par mois en 1998.
Les minerais, d'âge maestrichtien, sont contenus dans la formation LABE qui comprend
essentiellement des sables, argiles, marnes et grès carbonates, sous un recouvrement d’épaisseur
variable atteignant 60 m, et sous forme de couches à grains, nodules, concrétions, dépôts pulvérulents,
plages et débris blanchâtres constitués de fluorapatite et d’autres minéraux du groupe.
I.1. PRECAMBRIEN........................................................................................................................................ 24
I.1.1. Subdivision du précambrien................................................................................................................ 24
I.1.2. Le soubassement anté Katanguien. .................................................................................................... 24
I.1.3. Le Panafricain congolais (1200-570 m.a.) ........................................................................................ 25
I.2. LA COUVERTURE PHANEROZOÏQUE CONTINENTALE. ................................................................................... 26
I.3. DESCRIPTION LITHOLOGIQUE DE QUELQUES UNITES GEOLOGIQUES.................................... 26
I.3.1. BAS – CONGO.................................................................................................................................... 26
A. LE ZADINIEN : 3450 – 3000 m.a ........................................................................................................................ 26
B. LE MAYOMBIEN : 3000-1800m.a...................................................................................................................... 26
C. LE SANSIKWA : 1800 – 1200m.a ....................................................................................................................... 26
D. L’OUEST CONGOLIEN : 1200 -600 m.a............................................................................................................ 27
I.3.2. LA PROVINCE ORIENTALE ET L’EQUATEUR ............................................................................... 28
A. L’UELIEN : 3600 – 3000 m.a............................................................................................................................... 28
B. LE KIBALIEN : 3000-1800m.a. ........................................................................................................................... 28
C. LE LIKIBEMBIEN : 1800-1200m.a ..................................................................................................................... 28
D. LE LINDIEN : 1200-600 m.a. .............................................................................................................................. 28
I.3.3. LES KASAI-KATANGA-NORD ET SUD KIVU ET L’EQUATEUR.................................................... 29
A. LE KASAIEN : 3450 – 3000 m.a. : ...................................................................................................................... 29
B. LE KASAI – LOMAMI : 300 – 1800 m.a............................................................................................................. 29
C. LE KIBARIEN : 1800 – 1200 m.a ; ...................................................................................................................... 29
D. LE KATANGUIEN : 1200-600m.a ...................................................................................................................... 30
E. LES SERIES DE COUVERTURE .............................................................................................................. 31
E.1. LE PALEOZOIQUE.............................................................................................................................. 31
E.2. LE MESOZOIQUE................................................................................................................................ 31
E.3. CENOZOIQUE (KALAHARI)............................................................................................................... 32
E.4. QUATERNAIRE.................................................................................................................................... 32
2. MINERALISATION................................................................................................................................. 60