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On dit que le système est asymptotiquement stable si et seulement si lorsqu’il est écarté de
sa position de repos (sortie nulle), il revient à cette position après avoir été soumis à une
perturbation. On dit qu’il est instable dans le cas contraire.
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En d’autres termes, si pi est un pôle à partie réelle négative (i.e stable), son image par le
changement de variable z = eTp se trouve à l’intérieur du cercle de centre (0,0) et de rayon
unité.
D’où, la condition fondamentale de stabilité d’un système échantillonné est donnée par:
Un système à temps discret est stable si et seulement tous les pôles de sa fonction transfert
G(z) = N(z)/D(z), racines de l’équation D(z) = 0, ont tous un module inférieur à 1, c’est-à-
dire se trouvent tous à l’intérieur du cercle de centre (0,0) et de rayon unité du plan z.
On note :
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𝑿(𝒛)
𝑮 𝒛 =
𝜺(𝒛)
- F(z) la fonction de transfert en boucle fermée:
𝒀(𝒛) 𝑮𝟏 (𝒛)
𝑭 𝒛 = =
𝑬(𝒛) 𝟏 + 𝑮(𝒛)
Lorsque le système étudié est un système bouclé (asservi ou régulé), on s’intéresse d’abord
à sa stabilité en étudiant les pôles de la fonction de transfert en boucle fermée F(z); c’est-à-
dire les racines de l’équation caractéristique 1 + G(z) = 0.
Cette équation n’est généralement facile à résoudre que dans le cas où le degré du
polynôme 1 + G(z) est inférieur ou égal à deux.
Cette résolution se complique lorsque ce polynôme dépend d’un paramètre (ou plusieurs).
En effet, dans ce cas, il est difficile, voire impossible, de calculer les racines afin de conclure
sur la stabilité. D’où, la nécessité de disposer des outils (critères) pour étudier la stabilité
sans passer par la résolution de l’équation caractéristique.
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𝑫𝑭 𝒛 = 𝒃𝒏 𝒛𝒏 + 𝒃𝒏−𝟏 𝒛𝒏−𝟏 + ⋯ + 𝒃𝟏 𝒛 + 𝒃𝟎 , 𝒂𝒗𝒆𝒄 𝒃𝒏 > 𝟎.
𝒏 = 𝟐:
𝒏 = 𝟑:
Exemple 1
La deuxième condition de stabilité n’est pas vérifiée et donc le système associé à cette
équation caractéristique est instable. En effet, les racines de l’équation caractéristique
sont : -1.2 et 0.2
Exemple 2:
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0 < k < 1.6875
Exemple 3:
s’écrit :
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La stabilité de l’asservissement est assurée si les conditions suivantes sont satisfaites :
𝑧−1
𝑤=
𝑧+1
1+𝑤
𝑧=
1−𝑤
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Pour appliquer le critère de Routh-Hurwitz à un système discret, il suffit alors de
transformer son équation caractéristique par la transformée en w et d’appliquer le critère
de Routh pour le nouveau polynôme obtenu.
Exemple 1
soit :
La table de Routh correspondant est donnée par :
w2 -0.25 1.75
1
w 2.5 0
0
w 1.75
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Exemple 2
0.63k
w2 2.74-0.11k
w1 1.26- 0
0.52k
0.63k
w0
D’après le critère de Routh, pour qu’il n y ait pas de changement de signe dans la première
colonne de la table, il faut que :
𝟎 < 𝒌 < 𝟐. 𝟒𝟐
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IV-Analyse des systèmes échantillonnés:
1- Introduction:
On rappelle que la précision concerne l'étude du signal d'erreur e entre la consigne C et la
mesure Y en régime permanent.
L'erreur en régime permanent, d'après le théorème de la valeur finale, est donnée par :
2- Caractéristiques de l'erreur:
L'expression ci-dessus montre que l'erreur en régime permanent dépend, d'une part, de la
fonction de transfert en boucle ouverte –celle du système et celle du régulateur- et d'autre
part, de la nature de la consigne.
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Accélération C(t) = Co t2 U(t)
3- La précision permanente:
Afin d'étudier l´erreur en régime permanent et de montrer l´influence de la structure de la
fonction de transfert en boucle ouverte, on suppose que celle-ci peut s'écrire de la manière
suivante :
𝑵(𝒛)
𝑭 𝒛 =
𝒛 − 𝟏 𝜶 𝑫(𝒛)
𝜶 représente le nombre d´intégrations (un pôle à un dans le cas discret est l´équivalent d´un
pôle à l´origine dans le cas continu). N(z) et D(z) sont des polynômes en z ne possédant pas
de racines à un.
On précise que les intégrations peuvent être apportées par le régulateur R(z) et/ou par le
procédé lui-même. Comme pour le cas continu, ces intégrations joueront un rôle
déterminant sur la précision des systèmes asservis.
a- L'erreur statique:
L´erreur en régime statique est l´erreur qui résulterait de l´application d´une consigne
constante (échelon).
𝟏 𝑪𝟎 𝒛 𝑪𝟎
𝜺𝒑 = 𝐥𝐢𝐦 𝜺(𝒏𝑻) = 𝐥𝐢𝐦 𝒛 − 𝟏 𝜺 𝒛 = 𝐥𝐢𝐦 𝒛 − 𝟏 . = 𝐥𝐢𝐦
𝒏→∞ 𝒛→𝟏 𝒛→𝟏 𝟏 + 𝑭𝒃𝒐 𝒛 𝒛 − 𝟏 𝒛→𝟏 𝟏 + 𝑭𝒃𝒐(𝒛)
Ainsi :
Si la Fbo contient au moins une intégration ( 1) 𝐥𝐢𝐦𝒛→𝟏 (𝟏 + 𝑭𝒃𝒐(𝒛)) = ∞
𝜺𝒑 = 𝟎
𝑪𝟎
Si la Fbo ne contient aucune intégration (=0) 𝜺𝒑 = 𝟏+𝑲
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avec 𝑲 = 𝐥𝐢𝐦𝒛→𝟏 𝑭𝒃𝒐(𝒛)
L´erreur en régime permanent est l´erreur qui résulterait de l´application d´un échelon de
vitesse (Rampe).
𝟏 𝑪𝟎 𝑻𝒛
𝜺𝒗 = 𝐥𝐢𝐦 𝜺(𝒏𝑻) = 𝐥𝐢𝐦 𝒛 − 𝟏 𝜺 𝒛 = 𝐥𝐢𝐦 𝒛 − 𝟏 .
𝒏→∞ 𝒛→𝟏 𝒛→𝟏 𝟏 + 𝑭𝒃𝒐 𝒛 (𝒛 − 𝟏)𝟐
𝑪𝟎 𝑻
= 𝐥𝐢𝐦
𝒛→𝟏 𝑭𝒃𝒐 𝒛 (𝒛 − 𝟏)
Ainsi :
Si la Fbo contient au moins deux intégrations ( 2) v = 0
Si la Fbo contient une seule intégration(=1)
𝑪𝟎 𝑻
𝜺𝒗 = ; 𝑲 = 𝐥𝐢𝐦 𝑭𝒃𝒐 𝒛 (𝒛 − 𝟏)
𝑲 𝒛→𝟏
𝟏 𝑪𝟎 𝑻𝒛(𝒛 + 𝟏)
𝜺𝒂 = 𝐥𝐢𝐦 𝜺(𝒏𝑻) = 𝐥𝐢𝐦 𝒛 − 𝟏 𝜺 𝒛 = 𝐥𝐢𝐦 𝒛 − 𝟏 .
𝒏→∞ 𝒛→𝟏 𝒛→𝟏 𝟏 + 𝑭𝒃𝒐 𝒛 (𝒛 − 𝟏)𝟑
𝟐𝑪𝟎 𝑻 𝟐𝑪𝟎 𝑻
= 𝐥𝐢𝐦 𝟐
= 𝐥𝐢𝐦
𝒛→𝟏 (𝟏 + 𝑭𝒃𝒐 𝒛 )(𝒛 − 𝟏) 𝒛→𝟏 𝑭𝒃𝒐 𝒛 (𝒛 − 𝟏)𝟐
Ainsi,
𝟐𝑪𝟎 𝑻
𝜺𝒂 = ; 𝑲 = 𝐥𝐢𝐦[𝑭𝒃𝒐 𝒛 (𝒛 − 𝟏)𝟐 ]
𝑲 𝒛→𝟏
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4- Résumé:
𝑵(𝒛)
On note: 𝑲 = 𝑭𝒃𝒐(𝒛)𝒛=𝟏 = 𝑫(𝒛)
𝒛=𝟏
∞ 0
∞ ∞
Remarques :
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en amont par rapport au point d´application de ces perturbations. (voir
cours des systèmes linéaires continus).
5- Exemples:
*Exemple 1:
C1(n) = 1 ; n = 0,1,2…
C2(n ) = n ; n = 0,1,2..
Selon les notations adoptées, la première consigne est un échelon unité alors que la
deuxième est un échelon de vitesse de pente unité. La fonction de transfert en boucle
ouverte possède une intégration, il s´en suit les erreurs permanentes suivantes.
𝜺𝒑 = 𝟎 pour C1
𝒛−𝟎.𝟓
𝑻
𝒛−𝟏 𝒛−𝟏 𝒛−𝟎.𝟏 𝒛+𝟎.𝟓
𝜺𝒑 = 𝑲 pour C2, avec 𝑲 = 𝒛 = 𝟏 = 𝟎. 𝟑𝟕.
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