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Le dossier de la Justice
La Cour internationale de justice est l'organe judiciaire principal des Nations
Unies, elle a Compétence générale. Partant, elle intervient par voie contentieuse et
consultative pour interpréter le droit international et la pratique des Etats en cas de
différends. Ainsi, lors de ses interventions, il lui est arrivé de se prononcer de
manière incidente sur la problématique des droits de l'homme. La Cour
internationale de justice contribue de manière décisive à la protection des droits de
l'homme, elle a par exemple participé à l'élaboration de certaines normes
contraignantes à l'instar de la norme de jus cogens, des obligations erga omnes et
des considérations élémentaires d'humanité. Toutefois, l'évaluation du rôle de la
Cour internationale de justice en matière de protection des droits de l'homme
démontre clairement que dans la pratique, les Etats et les organisations
internationales n'exécutent pas toujours les décisions de la Cour. La Cour
internationale de Justice, composée de 15 juges indépendants élus par
l'Assemblée générale et le Conseil de sécurité, est l'organe judiciaire des Nations
Unies prévu par la Charte et réglementé par son Statut annexé à la Charte.
En vertu du paragraphe 1 de l'Article 34 du Statut de la Cour, "seuls les Etats ont
qualité pour se présenter devant la Cour", selon la voie contentieuse. Par voie de
conséquence, des individus, des personnes morales, des organisations
internationales ou des organisations non gouvernementales ne sont pas
susceptibles de devenir parties à des affaires contentieuses devant la Cour.
CITE DU VATICAN, 25 oct 2008 (AFP) - Synode: dialogue avec l'islam ...
La Croix - Il y a 3 heures
"Dans ce dialogue, le synode insiste sur l'importance du respect de la vie, des droits de
l'homme et de la femme", souligne le synode dans ses propositions ...
Combats pour les droits de l'homme - Points de vue engagés sur l'actualité des droits
de l'homme [photo de bannière René Cassin]
Résumé
Résumé
Résumé
Présentation
Lors de la Conférence mondiale des droits de l'Homme organisée par les Nations
Unies à Vienne en 1993, deux grandes conceptions ont été en présence. Selon la
première, portée par les pays occidentaux, les droits de l'Homme sont l'expression
de valeurs universelles bien qu'ils soient le fruit d'expériences historiques
occidentales. A plusieurs reprises, le Dalaï Lama a manifesté son soutien à cette
théorie. Mais cette position demeure relativement isolée parmi les civilisations et les
cultures non occidentales. Plusieurs pays musulmans rejettent fermement toute
conception des droits de l'Homme qui ne serait pas fondée sur le droit divin. Les
États asiatiques, réunis lors d'une conférence régionale organisée en amont de la
conférence de Vienne ont adopté la Déclaration de Bangkok, qui affirme que
l'universalité des droits de l'Homme implique le respect des particularismes : « Si les
droits de l'homme sont par nature universels, ils doivent être envisagés dans le
contexte du processus dynamique et évolutif de fixation des normes internationales,
en ayant à l'esprit l'importance des particularismes nationaux et régionaux comme
des divers contextes historiques, culturels et religieux ». Ce texte a été repris in fine
- mais sous une forme différente et surtout dans un tout autre contexte - au § 5 de la
Déclaration finale de la Conférence de Vienne qu'il faut citer en entier : « Tous les
droits de l'homme sont universels, indissociables interdépendants et intimement
liés. La communauté internationale doit traiter des droits de l'homme globalement,
de manière équitable et équilibrée, sur un pied d'égalité et en leur accordant la
même importance. S'il convient de ne pas perdre de vue l'importance des
particularismes nationaux et régionaux et la diversité historique, culturelle et
religieuse, il est du devoir des Etats, quel qu'en soit le système politique,
économique et culturel, de promouvoir et de protéger tous les droits de l'homme et
toutes les libertés fondamentales ».
Cette formule synthétique peut donner lieu à deux interprétations. Soit il exprime
une position de compromis qui reflète un consensus illusoire. Soit il porte en germe
un programme spécifique, pour ce début du XXIème Siècle, en proposant une
nouvelle méthode de compréhension des droits de l'Homme universels ; cette
méthode permet de prendre en compte de manière dynamique des facteurs
particuliers tels que la culture de l'individu. Mais il ne suffit pas de répondre à la
question de savoir laquelle de ces deux interprétations est la bonne : il convient
aussi d'analyser cette question dans sa dimension anthropologique.
2004
Introduction
Pour Stéphane Gacon, « l'amnistie est un processus juridique surprenant par l'effet
radical qu'il impose : on oublie tout, rien ne s'est passé ». Par l'effet de l'amnistie,
l'événement, réputé comme n'ayant jamais eu lieu, emporte effacement de
l'infraction, arrêt des poursuites et extinction de la peine quelle que soit la gravité
des faits reprochés à leurs auteurs. Les prisonniers retrouvent leur liberté, les exilés
leur maison et les condamnés leur virginité. L'amnistie a, selon les termes de
Gacon, « une utilité première et immédiate, celle de la pacification définitive après la
lutte, celle de la volonté affirmée d'un retour à la normale ». Il l'assimile même à
« une réconciliation offerte au corps social, un artifice pour pouvoir continuer à vivre
ensemble après la lutte ». En somme, il s'agit de clore définitivement le conflit, d'y
mettre un « Point final ».
Sous ce rapport, l'amnistie des crimes internationaux revient à les plonger dans
l'oubli, voire à en nier l'existence au point de rendre superflu le pardon qui sous-tend
la mesure. Cet oubli et ce pardon légaux ou décrétés, cette négation officielle de
l'évènement, peuvent sembler incompréhensibles s'agissant d'infractions d'une
gravité sans commune mesure, notamment de crimes internationaux, « entendus
au double sens formel (d'infraction établie par une norme internationale [coutumière
ou conventionnelle] et matériel (d'infraction portant atteinte à l'ordre public de la
société internationale) ».
Aussi pertinents que soient ces arguments, la raison d'Etat doit-elle prendre le pas
sur la défense et la protection de Droits pourtant déclarés « consubstantiels et
inaliénables » ? N'y aurait-il pas alors un basculement vers l'impunité des ennemis
de l'humanité (hostes humani generis) et des crimes par eux commis et qui relèvent,
pour leur répression, de régimes dérogatoires à ceux en vigueur dans les ordres
juridiques internes ? Joinet entend la notion d'impunité, essentiellement, comme
une absence de sanction. Selon lui, elle est précisément « l'absence, en droit ou en
fait, de la mise en cause de la responsabilité pénale des auteurs de violations des
droits de l'homme, ainsi que leur responsabilité civile, administrative ou disciplinaire,
en ce qu'ils échappent à toute enquête tendant à permettre leur mise en accusation,
leur arrestation, leur jugement et, s'ils sont reconnus coupables, leur condamnation
à des peines appropriés, y compris à réparer le préjudice subi par leurs victimes ».
Même si les lois d'amnistie, dans leur majorité, traduisent bien ou, du moins rendent
compte de cette définition de la notion d'impunité, elle présente et renferme
néanmoins des limites. En effet, l'impunité, en dépit du prononcé de la sanction,
reste de mise et ce, toutes les fois que celle-ci paraît insuffisante, c'est-à-dire
complètement disproportionnée eu égard à la gravité de l'infraction commise.
L'impunité demeure également dans tous les cas de mauvaise exécution, voire
d'inexécution de la sanction régulièrement prononcée. Aussi, l'approche de
l'impunité retenue par Guissé nous semble-t-elle plus complète. Pour lui, l'impunité
est « l'absence ou l'insuffisance de sanctions répressives et réparatrices de
violations volontaires ou involontaires des droits et libertés de l'individu ».
2007
Présentation
Elle fait suite à la réalisation de six études réalisées sur les dialogues suivants : le
dialogue sur les droits de l'Homme entre l'UE et l'Iran, le dialogue sur les droits de
l'Homme entre l'UE et la Chine, les consultations entre l'UE et la Russie sur les
droits de l'Homme, l'application de l'article 96 de l'Accord de Cotonou, les plans
d'action des pays du voisinage (pour la Méditerranée) et la place des droits de
l'homme dans le dialogue politique en Amérique centrale.
Elle s'appuie également sur une série d'entretiens avec des acteurs institutionnels et
autres acteurs impliqués dans les dialogues que l'UE entretient avec des Etats tiers.
Elle a pour objectif de faire le point sur le déroulement des différents types de
dialogue et de nourrir la réflexion sur les pistes envisageables pour améliorer
l'efficacité de cet outil de la politique extérieure de l'Union européenne.
La Justice et l’Histoire
Crée par les pays vainqueurs, le tribunal de Nuremberg a siégé 218 jours pour faire
le procès des maîtres du IIIe Reich. Le Tribunal militaire international de Nuremberg
a été crée en exécution de l’accord signé à Londres le 8 août 1945 par les Alliés
pour juger et punir les grands criminels de guerre des pays européens de l’Axe,
selon 4 chefs d’accusation, complot, crimes contre la paix, crimes de guerre, crimes
contre l’humanité. Ce procès est entré dans l’Histoire comme un évènement à part
entière, suscitant immédiatement une abondante littérature, davantage américaine
que française. Chez les juristes d’abord, qui interrogèrent sa légitimité, et ne
cessèrent de débattre de ses prolongements possibles. Nuremberg est à l’origine
d’un nouveau droit international. Chez les historiens ensuite, qui s’attachèrent à en
dégager les prémisses, à en décrire les acteurs, à en analyser le déroulement.
Alors que la torture reste fréquente voire commune dans de nombreux pays, les
personnes handicapées sont de façon disproportionnée victimes de torture et de
mauvais traitements, dans les prisons, les centres sociaux, les orphelinats ainsi
que dans leurs propres foyers, selon un rapport d'un expert des Nations Unies.
« Les personnes handicapées sont souvent victimes de négligence, d'isolement,
de graves formes de contraintes, ainsi que de violences physiques, mentales et
sexuelles », affirme Manfred Nowak, rapporteur spécial auprès des Nations Unies
sur la torture et d'autres formes de traitements ou punitions cruels, inhumains ou
dégradants, lors d'une présentation devant la Troisième Commission de
l'Assemblée générale.
L'expert a ajouté que les personnes handicapées sont aussi fréquemment
exposées à des expériences médicales et à des traitements médicaux irréversibles
sans leur consentement, y compris la stérilisation, l'avortement, des électrochocs
et des drogues psychotropes.
Chez elles, elles sont particulièrement vulnérables aux violences et aux abus,
notamment sexuels, par leur propre famille, leurs gardiens et des membres de leur
communauté.
De façon plus large, Manfred Nowak a rappelé que la torture et les mauvais
traitements continuent d'être fréquents dans de nombreux pays du fait d'un
manque de surveillance de l'opinion publique.
Il a appelé les Etats Membres à ratifier le Protocole facultatif à la Convention des
Nations Unies contre la torture et à établir les mécanismes nationaux de
prévention prévus pour procéder à des visites des lieux de détentions afin qu'ils ne
soient plus à l'abri du regard public.
Françoise Tulkens
Juge à la Cour européenne des Droits de l'Homme et présidente de la
Deuxième Section Cour européenne des Droits de l'Homme, Françoise
Tulkens avoue avoir beaucoup d'admiration pour ces jeunes avocats qui
viennent plaider pour les Droits de l'Homme. Très heureuse de présider
ce jury, elle ne cache pas son enthousiasme quant à ces jeunes qui ont
le courage de défendre des cas réels, qui ont "des yeux pour voir, des
oreilles pour entendre et des voix pour parler" ! Car elle le dit haut et
fort : en matière de Droits de l'homme, tout doit commencer par
l'indignation ! Et elle ne peut qu'encourager ces avocat, à l'aube de leur
profession (certains n'ont que 26 ans !), qui viennent mettre leurs
compétences et leurs pratiques au service d'une cause universelle et
avant tout humaine. Plus passionnant encore, elle peut, après avoir
écouté les plaidoiries et en accord avec les autres membres du jury,
décider du suivi des affaires qui l'auront particulièrement interpellée.
Astrid Betancourt
LA TORTURE AU MAROC
Dans son rapport final de janvier 2006, l’IER a annoncé qu’elle avait
résolu 742 cas de disparition et que 66 autres cas en souffrance feraient
l’objet d’une enquête par un comité de suivi de l’instance lui succédant,
le CCDH (Conseil Consultatif des Droits de l’Homme).
Arrestations et Détention
Selon la loi, chaque accusé a le droit d’être représenté par un avocat et,
lorsqu’il n’en a pas les moyens, un avocat commis d’office lui est
proposé lorsque la peine de prison dépasse les cinq ans. Cette
disposition n’est pas toujours suivie dans la pratique. La police est tenue
d’informer un membre de la famille du détenu, dès que possible, à
l’issue des premières 48 heures de garde à vue, mais cette disposition
n’est pas toujours respectée. Du fait du retard mis à contacter les
familles, les avocats ne sont pas toujours informés en temps voulu de la
date d’arrestation de leur client et sont donc dans l'incapacité de vérifier
si la durée légale de garde à vue a été respectée. Les limites de la
période de garde à vue sont souvent dépassées dans les affaires liées
au terrorisme
Amnistie
Procédures d’Instance
Bien que les accusés soient en général traduits en justice dans une
période initiale de deux mois, les procureurs peuvent demander jusqu’à
cinq prolongations de deux mois de la détention provisoire ; ainsi, un
inculpé peut être détenu provisoirement pendant un an avant d’être
jugé. La présomption d’innocence est un droit garanti à chaque accusé.
Selon la loi, chaque accusé a le droit d’être représenté par un avocat et,
lorsqu’un accusé n’a pas les moyens d’en avoir un, un avocat commis
d’office lui est proposé pour les délits passibles de 5 ans de prison ou
plus. Les avocats ne sont, cependant, pas toujours commis d'office, ou,
s’ils le sont, ne sont pas rémunérés correctement et offrent souvent une
défense inadéquate. Les juges refusent parfois à la défense le droit
d’interroger les témoins. Les accusés ont le droit d’être présents et de
consulter leur avocat.
Accès à l’Internet
Il n’existe aucune loi ni aucune décision judiciaire spécifique concernant
le contenu d’Internet ou son accès. A l’occasion, le gouvernement
bloque l’accès à des sites Web spécifiques, par le biais de Maroc
Télécom. Les autorités ont bloqué le site Web de l’OJC de manière
sporadique tout au long de l’année.
En mai, les autorités ont bloqué l’accès à YouTube pendant 6 jours après
la mise en ligne de vidéos considérées comme insultantes pour le Roi,
puis, pendant 4 jours, après une vidéo impliquant la police dans des
actes de corruption. Depuis 2006, le gouvernement a bloqué en diverses
occasions les sites « Google Earth », « Google Map » et « Live Journal ».
Il reconnaît avoir bloqué ces sites, ainsi que certains sites extrémistes
islamiques, conformément à la loi qui prohibe la remise en question de
l’intégrité territoriale du Maroc, la promotion de l’indépendance du
Sahara Occidental.
Liberté de Réunion
Le 1er mai toujours, les forces de sécurité ont arrêté sept membres de
l’AMDH pour avoir scandé des slogans anti-monarchiques lors d’une
manifestation de la Journée Internationale des Travailleurs. Ils ont été
jugés et reconnus coupables de laminer la monarchie et ont été
condamnés à des peines allant de un à trois ans de prison.
L’organisation Amnesty International (AI) a indiqué que les avocats des
inculpés n’avaient pas été autorisés à appeler certains témoins et que
les prisonniers avaient été maltraités durant leur interrogatoire. Les
forces de sécurité ont dispersé des manifestations postérieures à Rabat,
organisées pour attirer l’attention sur l’affaire de l’AMDH, et ont arrêté
encore plus de monde. Huit membres de l’AMDH étaient en prison à la
fin de l’année et trois ont été condamnés avec sursis. Les manifestations
de protestation qui ont suivi cette arrestation ont été dispersées par la
force.
Liberté d’association
Seuls les membres inscrits d’un parti peuvent apporter une contribution
financière à titre privé. En vertu de cette loi, un parti peut être dissous
s’il ne se conforme pas à ces dispositions. Pour créer un nouveau parti,
une déclaration doit être soumise au ministère de l’Intérieur et signée
par au moins 300 membres cofondateurs, originaires d’une moitié des
16 régions du pays. La loi reflète les changements et les révisions
suggérés par les partis politiques existants et par les membres de la
société civile.
c. Liberté de Culte
Femmes
La loi prévoit des peines sévères pour les hommes inculpés pour viol ou
agression sexuelle et les autorités appliquent ces dispositions. Le viol
conjugal ne constitue toutefois pas un délit. Il revient à l'accusé, en
dehors des cas de viol conjugal, de prouver son innocence. Toutefois, de
nombreux viols sont passés sous silence. Même si la loi ne le prévoit
pas, la famille peut opter pour un mariage entre le coupable et sa
victime, afin de préserver l'honneur de la famille.
La loi est plus indulgente vis-à-vis des hommes pour les délits commis à
l'égard de leurs femmes. La police est réticente à s’impliquer dans ce
qu’elle considère comme une affaire privée entre un mari et sa femme.
Des crimes d'honneur, ou violences perpétrées sur une femme dans
l'intention de la tuer, sont perpétrés. Au lieu de renforcer la loi après une
récente campagne pour mettre fin au « crimes d’honneur », le
gouvernement a élargi la même protection aux épouses qui tuent leur
mari. Aucun crime de ce genre n’a été signalé cette année au Maroc.
Enfants
Handicapés
Minorités Nationales/Raciales/Ethniques
a. Liberté d'Association
Le pays constitue une destination pour des enfants faisant l’objet d’un
trafic en provenance d’Afrique sub-saharienne, d’Afrique du Nord et
d’Asie, et sert de plaque tournante et de point d’origine pour des
enfants faisant l’objet d’un trafic vers l’Europe. Les enfants font
également l’objet d’un trafic au sein même du pays pour y être exploités
comme domestiques, comme mendiants ou pour la prostitution.
Selon HRW, la police, les procureurs et les juges appliquent rarement les
dispositions du code pénal sur l’abus des enfants ou sur le «travail forcé
dans des cas impliquant des enfants domestiques», et peu de parents
d’enfants travaillant en tant que domestiques sont désireux ou capables
de porter l’affaire en justice, puisqu’ils n’en retireront sans doute aucun
bénéfice direct.
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