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SELON
OUVHAGE POSTHUME
li D'EMMANUEL SWEDENBORG
TRADUIT DU LATIN
TOME S.:PTIÈ~IE.
CHAPITIlES XVIII. XIX.
N°. 1090,\ 1229.
~~. LONDRES,
SWEOENIlOIIG SOCIETY, 36 Bloomsbury Street., Oxford Street.
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1
L'.APOCAL YP8E.
CHAPITRE DIX-HUITIÈME.
EXPLICATION.
peuvent que se répandre dans ùes sociétés; dans des sociétés cé
lestes, les pensées spil'iluelles qui concernent le Seignem', l'amom'
et la foi en Lui, et aussi les vrais et les biens du Ciel et de l'Église;
et dans ùes sociétés infernales, les pensées purement naturelles qui
concel'nent l'homme et le Monde, et aussi l'amour de soi et du
Monde, et non en même temps Dieu, Que toutes les pensées de
J'homme aient une telle extension et une telle détermination, c'est
ce qu'on a ignoré jusqu'à ce jouI" parce qu'on a ignoré quel est le
Ciel et quel est l'Enfel', qu'ainsi ils consistent en sociétés, que par
conséquent l'extension des pensées de l'homme a lieu dans un
Monde autl'e que le naturel dans lequel a lieu aussi l'extension de
la vue de ses yeux; mais le Monde spil'ituel est celui dans lequel
s'élend la pensée, et le Monde naturel celui dans lequel s'étend la
vue, puisque la pensée du mental est spirituelle et que la vue de
l'œil est naim'elle. Que l'extension de toutes les pensées d~ l'homme
ait lieu dans les sociétés du Monde spirituel, et qu'il ne puisse pas
y avoil' de pensée sans cette extension, c'est ce qui m'a été pl'ouvé
par une expérience de plusieurs années, de sorte que je puis l'affir·
mer eu toute assurance. En un mot, l'homme est dans le Monde
spil'ituel avec sa tête, comme il est dans le Monde naturel avec son
corps; par la tête, ici, il est entendu son mental, c'est-à-dil'e, l'en
tendement, la pensée, la volonté et l'amour; et par le corps il est
entendu, ici, ses sens, qui sont la vue, l'ouie, l'odol'at, le gotit et le
touche.'; et comme l'homme, quant à sa tête, c'est-à-dire, quant
à son mental, est dans le Monde spirituel, c'est pour cela qu'il est
ou dans le Ciel ou dans l'Enfer; et où est le mental, là est l'homme
tout entier avec la tête et le corps, quand il devient esprit; et telle
est la conjonction de l'homme avec les sociétés du Monde spiJ'ituel,
tel est absolument l'homme; telle est sa conjonction avec les so
ciétés du Ciel, tel il est Ange; et telle est sa conjonction avec les
sociétés de l'Enfer, tel il est diable,
1.093. Ayant un pouvoir grand, signifie qui a maintenant
la Toute-Puissance comme dans les Cieux aussi dans les ter·
res : on le voit par la signification d'un poullOir grand, quand il
s'agit du Seigneur, en ce que c'est la toute-puissance; si un pou
voir grand signifie ici la toute-puissance, c'est parce qu'au sujet
d'un Ange, selon l'idée flue l'homme a des Anges, il ne peut pas
Vers. 1. CHAPITRE DIX-HUiTIÈME. 9
être dit la taule-puissance, mais un pouvoir grand; toutefois, 101's
que par l'Ange il est enlendu le Seigneur quant à son Divin pl'océ
dant, alors par un pouvoir grand il est enlendu la Toute-Puissance;
le Seigneur a aussi la Toute-Puissance, parce qu'il est le Dieu du
Ciel et de la tel'1'e, et que par le Divin qui procède de Lui comme
Soleil a élé créé le Ciel efa été créée la teITe, et qu'aussi pal' ce
Divin est contenu et subsiste le Ciel avec la len'e : le Divin procé
dant est ce qui, dans Jean, est appelé la Parole qui était chez Dieu,
et qui était Dieu, par laquelle ont été faites toutes les choses qui
onL été faites, et par laquelle le Monde aussi a été fait, - I. 1, 3,
10. - Que par le pouvoir grand de l'Ange il soit entendu la Toule
Puissance du SeigneUl' comme dans les Cieux aussi dans les terres,
c'est parce qu'il est dit ensuile que la terre fut éclairée de sa gloire;
car 100'sque le Jugement derniel' sur ceux qui sont entendus par la
prostituée ou par Babylone a été fait, les ténèbres qui avaient été
interposées entl'e le Ciel et la terre ont alors été éloignées: mais,
sur ce sujet, voir ci-après de plus grands détails. - Continua
tion sur la Foi Athanasienne : D'après ce qui vient d'être dit,
il est évident que les pensées de l'homme s'étendent dans des so
ciétés ou célestes ou infel'llales, el que, si elles n'avaient pas d'ex
tension, elles seraient nulles: la pensée de l'homme est comme la
vue de ses yeux, laquelle serait ou nlllle, ou un instrument aveu
gle, si elle n'avait pas d'extension hors de soi. Toutefois, c'est l'a
mour de l'homme qui détermine ses pensées dans les sociétés, son
amoul' bon les détermine dans les sociétés célestes, et son amoUl'·
mauvais dans les sociétés infernales; car tout le Ciel a été disposé
en ordre en des sociétés selon toutes les variétés des affections qui
appartiennent à l'amour, en général, en spécial et en particulier;
et d'un autl'e cOté l'enfer, en des sociétés selon les cupidités de l'a
mour du mal opposées aux affections de l'amour du bien. L'amoul'
de l'homme, pOUl' employer une comparaison, est comme le feu,
et ses pensées sont comme les rayons de la lumière qui procède du
feu; si l'amour est bon, alol's les pensées qui sont com,me des rayons
sont des vérités; si l'amour est mauvais, les pensées qui sont comme
des l'ayons sont des faussetés: les pensées qui procèdent d'un amour
bon, lesquelles sont des vérités, tendent vers le Ciel, tandis que les
pensées qui procèdent tl'un amOllI' mauvais, lesquelles sont des
10 L'APOCALYPSE EXPLIQUÉE. N° 1093.
Ciel, sinon celui qui dans l'idée de sa pensée voit Dieu comme
Homme et croit en même temps à un seul Dieu et en Essence et
en Personne, par là sont sauvés les Genlils, et sinon celui qui l'e
connalt le Seigneur, son Divin et son Humain, pal' là est sauvé
l'homme de l'Église Chrétienne, pourvu qu'en même temps il vive
en Chrétien. Si la Doctrine sur Dieu et SUI' le Seigneur, qui est la
principale de toutes, a été ainsi conçue pal' Athanase, cela arriva
pal' une permission Divine, cal' il a été prévu par le seigneur que
sans cela les Catholiques-Romains n'auraient pas reconnu le Divin
du Seigneur; c'est pourquoi, même jusqu'à ce jour, ils séparent
son Divin d'avec son Humain; et les Réformés n'auraient pas vu
le Divin dans l'Humain du Seigneur, car ceux qui sont dans la foi
séparée d'avec la charité ne voient pas cela; mais toujours est-il
que les uns et les autres reconnaissent le Divin du Seigneur dans
la Trinité des Personnes. Toutefois, cette Doctrine, qui est appelée
Foi Athanasienne, a été écrite d'après la Divine Providence du
SeigneUl', pOUl' que tout y soit vrai, pourvu qu'au lieu de trois
Pel'solmes on prenne une seule Personne dans laquelle est le TI'ine,
et qu'on croie que le Seigneur est celle Pel'sonne. C'est encol'e d'a
près la Providence qu'on s'est servi du mot Pel'sonne, car une
Personne est un homme, et une Divine Pel'sonne est un Dieu qui
est Homme. Cela a été l'évélé aujourd'hui pour la Nouvelle Église,
qui est appelée la Sainte Jérusalem.
U10. Vers. 5. Parce qu'ont atteint ses pü/tés jusqu'au
Ciel. et que s'est souvenu Dieu de ses injustices. - Parce
qu'ont atteint ses péchés jusqu'au Ciel, signifie pal'ce que leurs
maux ont fermé le Ciel: et que s'est souvenu Dieu de ses iRjUS
lices. signilie que les faux d'après les maux les ont sépal'és du
Seigneur.
HU. Parce qu'ont atteint ses péchés jusqu'au Cz·el. si
gnifie parce que leurs maux ont fermé le Ciel: on le voit pal'
la signification des péchés, en ce qu'ils sont les maux jaillissant
des amoul's de soi et du monde, comme ci-dessus, N° 1108; ct
par la signification de alteindre jusqu'au Ciel. en cc que c'est
fermel' le Ciel, Cal' les maux le fermenl, principalement les maux
provenant de cet amour de soi, qui règne chez eux, cal' leUl' amour
de soi est l'amour de dominer sur )e Monde, sur )a Parole et l'É
Vers, 5. CHAPITRE DIX-HUITIÈME. 69
glise, sur te Ciel ct SUl' le Seigneur Lui-Même. Si a.tleindrc jus-
qu'au Ciel signifie fermel' le Ciel, c'est paI'ce que les maux, 101's-
qu'ils atleignent jusqu'an Ciel, le fel'ment ; car, d'apl'ès ies maux
chez ceux qui sont au-dessolls ÙU Ciel, les Anges sont saisis de tris-
tesse, ou de douleUl', ou d'horreur, ou d'irt'italion; non pas qu'ils
voient ccux qui sont dans les maux, et que pal' suite ils sachent
que cc sont ces maux qui font cela, mais parce que les faux d'a-
près le mal opèrent ces effets, lorsqu'ils alleignent jusqu'au Cie);
cal' dans les Cieux tous sont dans les bieus d'apl'ès l'amour envers
le Seigneur et dans la charité à 1'6gard du prochain, et à ces biens
sont entièrement opposés les maux d'après l'amour de soi et d'a-
près l'amour du mondc, et quand l'opposé agit contl'c l'opposé,
comme ici, à savoir, te mal diabolique oontl'c le hicn c6leste, ceux
qui sont dans le bien céleste sont alors ou dans la tristesse, ou dans
la douleur, ou dans l'hol'l'cur, ou dans l'irritation, et quand cela
arrivc, ils se toument d'un autre cOté, et ainsi est fermé le Ciel.
Mais il est toujoUl's pOUl'VU par le Seignem à ce qne ceux qui sont
dans les maux, principalement ceux qui sont dans ces maux, qui
sont les pires de lous les maux, soicnt repoussés loin du Ciel, afin
que les Anges nc soient point infestés par eux, - Conlinuation
SUl' la Foi A thanasienne et sur le SeigncllI' : Que dans le Sei-
gneur il yail le Trine, le Dil'in Même qui est appelé le Père, le
Divin Humain qui est appelé le Fils, et le Divin procédant qui est
appelé l'Esprit Saint, on peut le yoit' d'après la Pal'ole, d'apl'ès
l'Essence Divine et d'après le Ciel. - D'APRÈS LA PAROLE, oi! le
Seigneur Lui-Même enseigne qne le Père et Lui sont un, et que
l'Esprit Saint pl'ocède de Lui et du Père; puis, où le Seigneu!'
enseigne que le Père est en Lui et Lui dans le Père, el que l'Esprit
de Vérité, qui est l'Esprit Saint, ne parle pas de Soi-Même, mais
qu'il pal'le d'après le SeigneUl' j pareillement, par les passages
de la Parole de l'Ancien Testament, où le Seigncur est appelé
Jéhoyah, Fils de Dieu el Sainl d'Israël. - J)'APnf:s L'ESSENCE
DIVINE, en ce qu'il n'y a pas de Divin qui soit Un pal' Soi, mais
qu'il doit être Tl'Ïne; ce Trine, c'est l'Ètre, l'Existet' ct )e PI'océ-
der; l'Être doit nécessairement Exister, et dès qu'il Existe il doit
Procéder ann de Produirc, et ce Trine esl un en Essence et un en
Personne, ct il esl Dieu, Cela pent elre illustré par unc compa-
VI\. I,.
50 L' APOCALYPSE EXPLIQUÉE, N° HU.
pensel' de Dieu comme Homme a été insité dans chaque espl'it; que
cela ait lieu par l'influx du Seigneur dans les intérieurs de la pen
sée des esprits, c'est ce qui est évident pal' ce fait: Les Anges de
tous les Cieux l'econnaissent uniquement le Seigneu1'; ils l'econ
naissent son Divin qui est appelé le Père, ils voient son Divin Hu
main 1 el ils sont dans le Divin Procédant; cal' tout le Ciel Angé
lique est le Di vin Procédant du Seigneur; l'Ange est Ange, non
d'après son propre, mais d'après le Divin qu'ill'eçoit du Seigneur;
le
c'est de là qu'ils sont dans Seigneur; aussi, quand ils porlent
lems pensées SUI' Dieu, ne 'peuvent-ils les porlel' sur un autre que
SUI' le Seigneur, dans lequel ils sont, et d'apl'ès lequel ils pensent.
Qu'on ajoule à cela, que tout le Ciel Angélique, dans son com
plexe, devant le Seigneur, est comme un Seul Homme, qui peut
être appelé le Très-Grand Homme; aussi les Anges dans. le Ciel
sont-ils dans l'Homme qui est le Divin Procédant du SeigneuI',
ainsi qu'il \'ient d'être dit; et comme leurs pensées s'y étendent sc
Ion la fOl'me du Ciel, ils ne peuvent donc, lorsqu'ils pensent à Dieu,
faire autrement que de portel' leurs pensées sur le Seignelll'. En un
mot, tous les Anges des trois Cieux ont de Dieu la pensée qu'il est
Homme, et ils ne peuvent penser autœment; s'ils le "oulaient, la
pensée cesserait, et ils tomberaient du Ciel. De là l'ésulle donc que
dans chaque esprit, et aussi dans chaque homme, quand il est
dans l'idée de son esprit, il a élé insilé depensel' de Dieu qu'il est
Homme.
1 t t6. Dans la coupe où elle a mélangé, lnélangez-lui dou
ble, signifie une {orte rétribution selon qu'ils ont pro{ané le
vl'ai: on le voit par la signification de la coupe, en ce qu'elle est
le vrai, et dans le sens opposé le faux, car pal~ la coupe il est signifié
la même chose que par le vin, No' 887, 10lt5; pal' la signification
de mélanger, en ce que c'est p,'ofanel', car celui qui mélange
le fauK avec le vl'ai, ou le vl'ai avec le faux, celui-là profane, ainsi
qu'il va être montré; et par la signification du double, en ce que
c'est beaucQup, et qu'il se dit de la l'étribulion, comme il vient d'être
montré, N° H 15. Que mélanger signifie pl'ofaner, c'est parce qu'il
se dU du vin, qui est dans la coupe,par laquelle est signifié le vrai,
ct dans le sens opposé le faux, et que quand le vrai et le faux sont
mélangés, il sc fait Ulle profanation; voir ci-dessus, N°' 1053 à
Vers. 6. CHAPlTHE DiX-HUITIÈME. 57
1.063: la même ch03e est signifiée pal' mélanger, dans Da~iù : 1111 Y
a une coups en la main de Jéhovah, et du vin il y ft mélangé,
il l' a l'emplie d'ulle mixtion, et il Cil a vel'sé; mais les lies ils
en sucel'ont, ils en boiront, tous les impies de la terre. J) -
lectioQs sont pour ceux qui sOnt SUI' terre, mais ,il n'yan a aucnne
POIU' eux dans le Monde spirituel; là, il· o'J a plus de l'ert!ge pour,
aucpn d'eux" comme il yen avait avallt I~ JugeJIleot,del'ni~"j Ca,I'
d~ qutils y viennent après la 'mOI'l, ils sont aussilOt séparés, et
ceux qui ont exel'cé des qQminations d'aprèsl'amour·d~ soi ,sont
précipités dans l'enre1'; tous les.ilutres sOl)t relégués dans des~o·
ciétés : aill$i Babylone aujourd'hui a é~é désolée et dé[fllite;
Continuation 8!lr la Foi At~anasienne, ~t surie SQigneur: II
~ble à l'homme qu'il vit pal' lui-même, mais c'est, t!Jle illu,sion;
ca~ si 00 n'était pas une i,Uusion, l'homme .pourrait ,aimel' Dieu
par IQi:..même et être sage par lui-l'Pême. S'il semble que.I~ 'vie
SQit .~ans l'homme, ç'~t:parçe qu'elle influedulSeigneul' ,dans ses
intimes qui ont été éloigpés' de la vue de sa p~nsée,et p'dr consé
quent éloign~ d~ la P!lfCeptioll; puis aussi, parce que Ill.c~use, Pr.ill
cipule qui e\>t1Ia· vie, ~t la cause instl'um~nta,le qui le~t le récipient
de..I8t vie,. Jont l ensemble une seule cause, et que Cilla, ,est senti. dans
la cause "tllstl'Umenta1e .qpi est le récipillnt" par conséquent <jans
l'hoJI\Œe,COIllme'e}llui" Cel~ a lieu absolument de même qu'on sent
dans l'reilla lumière d'où,vie!)t la vue"dan\> l'oreille le son d'où
vient rouïe, dallsla n~,I'ine les parties volatHes qui sop.t d~n.sl'air
et d'où',vi,ent l'odorat,' et SUI' I~ langue les parties volubiles·des ali
ments, d':où"vient le goQ.t, 10rsqpe,c~pend'a'1lt les yeUx,: I~ oreilles,
les l ,9arines, eti la langqe sOnt d~ substltn,ce,s organisées récip,rent.es,
pal',c9.n~é!:luent .d6/l"cau~es inslrumentales" et la lumière"le ,son,
les pal'tie~ :q\li .vol~~t dans 'l'ai... , et les parties qui se roulen.t ~ur la
langue:spnt les causes pl'incipl;lles ql)IJont epsemble .Q,ne ~aIl.lE1 ~u~e;
est appel~ princ.ipal ce qui agit, et insll'umenllll J <;e q~i se lai~se'
mettre ~,n action. C~lpi qui scru,te ,plus J\ror~>nçlémcpt n~ut ,sl\vQirl
q~~,~~omme, quant à, tout ce q,uj le, con~r,oe en généraL et en pal'·
t~c,uJier." est un organe,lde la, vie, et qQ~ ,du, dehors innue, ce qlli
produit le sens ~t la perceptjon, et quet la vie même, rait',que I~hpmme
sent :et perçoit comme par 1I1i-lijême.: S'il ,semble. que la vie soi~
d~ns l'holllme, cela vien~ aussi de ~ que le Divin ArnOUl' est ,di.une
telle nature" qu'il v,eut que ce qui lui appartient soit àl'Ihomme,
m,ais toujours, es~il qu'il. enseigne que cela n'est Pils ~ I:'homme.
Le Seigneur veu,t même que t'homme, pense et veuille, et que pal'
suite il parle et fasse comme pal' lui-même, mais que néanmoins il
Vers. 7. CHAPITRE DIX-HUITIÈME. 67
re~naisse que ~ n'est pas par lui-même; autl'ement l'homme ne
peut être réfol'mé. .
1123; Vers. 8. C'est p'ourquoi fJll un mêmejour 1)iend"ont
ses plaies, mort et deuil et {,arJ?ÎI,u; et au {eu eLLe sera brûlée,
parce que fort (est) le Seigneur Dieu qui la juge.- C'est
pourquoi en un même jout: ,viendront ,ses plaies, signifie que,
parce qu'ils sont tels, c'est pop!' eux le derniel' état, 'et alors la
ruinecolJlplète : mort et deui/et famine, signifie lorsqu'il n'y a
plus aucun bien ni aucun vrai, qIais,seulementle mal et le fau,.'" :
et,au {eu elle sera brûlée, signifie que, parce que cela vient ~'un
amolli' diabolique, Hs périron~ : par.ce que fort (est) le Seigneur
Dieu qui la juge. si~nifie par le, Jugement dernier,.
1126. C'est pourquoi en un mê~e jour viendront ses
plaies, signifie que, parce qu'ils sont tels, c'est pour eux le
dernier état, et alors la ruine complète: on le voil par la si
gnification d~ c'est pourquoi, en ce que c'es" pal'Cc qu'ils sont tels,
à savoir, parce qu'ils se sont glorifiés et se sonl livrés à des délices,
par la domination sur le Ciel et sur l'Église, e~ se sont confiés à
leui' puissal\ce el ~ leur prot~clion, et non à la puissance et à la,
protection divines; p~r. la significalion de en ce jour, en, ce que
c'cpt leur dernier ~tat; le ,jour ~igniGe ('état 1 ici ledel'llier,
parce qu1ensuite. il :est dit qu'alors il y aura mOI't, deuil et fa,
mine; et par' la sigqification ,des plaies, en ce que c'est ce qui
déli'u,l, la vie '$pil'iluelle, ~insi la ruine complète, ,N° ô8~. Par le
demier,élat, ,désigné ici par le Jour où leurs plaies viendront, il,~l
signiM l'état, quand il ne reste plus chez eux aucun bien ni auçt,J'1
vraii, et comme alors ils o,nt ~té entièrement détl'llil,s quant à la vie
spirituelle, sU,r eux .vientla ruine cor,nplèt~, à savoil', le J~gem~nti
dernier; ~i ce n'est pas aupal'avant, c'est pa.rce qu'~lors il n',exis~tl
plus,de Ii~n ou de c9njonctlon du Ciel avec cux, et quand il n;y a
pas de lien ou de conjonction, il se fait unesép~ration.;,or, la sé;
pal'ation est le Jugement dernier" èt quand celailrrive, les méchant!i
sont pr~cipités dans l'enfer"et les bons retirés d'avec eux sont éle
,'és au Ciel: en effet, dès que le lien du Ciel avec quelqu'un est
rompu, aussi lOt celui"lil tombe dans l'enfer; ce qui relient de l'en
rel', c'est seulemellt le lien avec le Ciel, ainsi avec le S~igneur.
-Continuation 8111' la Foi A lhanasieTme, e! su,. le Seigneur:
68 L' APOCALYPSE EXPLlQUÉB. N°U24.
Si l'on dit et si l'on llense que la vie même est Dieu, ou que Dieu
est la vie même, et qu'en même temps on n'ait pas quelque idée de
ce que c'est que la vie, alol's on ne compl'end pas, au-delà de ces
mots, ce que c'est que Dieu. Il y a dans la pensée de l'homme deux
idées, l'une abstraite qui est spirituelle, et l'autre non abstraite qui
est naturelle: l'idée abstl'aite, ou spil'ituelle, au sujet de la vie qui
est Dieu, c'est que Dieu est l'Amour Même et la Sagesse Même,
et que l'amour appartient à la· sagesse, et la sagesse à l'amour.
Mars l'idée non abstraite, ou naturelle, au sujet de la vie qui est
Dieu, c'est que son Amour est comme un Feu, et sa Sagesse comme
une Lumière, et que l'un et l'autre sont"ensemble comme un Éclat
resplendissant. Cette idée naturelle est tirée de la correspondance,
cal' le feu correspond à l'amour, et la lumière cOlTespond à la sa
gesse; c'est pourquoi le feu, dans la Parole, signifie l'amour, et la
lumière signifie la sagesse, et quand on prêche d'après la Parole,
on prie aussi que le reu céleste embrase les cœurs, et alors il est
entendu le Divin Amour, et aussi que la lumière céleste éclaire les
mentais, et alors il est entendu la Divine Sagesse. Le Divin Amour
qui, dans la Divine Sagesse, est la vie même, laquelle est Dieu, ne
peut dans son Essence êlre saisi par la pensée, cal' il est Infini, et
par conséquent transcendant, mais dans son apparence il peut être
saisi pal'la pensée: le Seigneur apparalt devant les yeux des Anges
comme Soleil, et de ce Soleil procède une Chaleur ei procède une
Lumièl'e; le Soleil est le Divin Amour, la Chaleur est le Divin
Arnoul' procédant qui est appelé Divin Bien, et la Lumière est la
Divine Sagesse pl'océdante qùi est appelée Divin Vrai. Mais toute
fois il n'est pas pm'mis d'avoh' de la vie, qui est Dieu, une idée
comme d'un Feu, ou comme d'une Chaleur, ou comme d'une Lu
mièl'e, à moins que dans celle idée il n'y ait en même temps l'idée
de l'amour et de la sagesse, ainsi l'idée que le Divin Amonr est
comme un Feu, et la Divine Sagesse comme une Lumière, el que
le Divin ArnoUl' conjointement avec la Divine Sagesse est comme
un Éclat l'esplendissanl. En effet, Dieu est un Homme parfait, ayant
comme Homme une face, et comme Homme un corps, ne différant
point de l'homme quant à la forme, mais différant quant à l'es
sence; son essence, c'est qu'il est l'Amour Même, el qu'il est la
Sagesse Même, ainsi la Vie Même.
Vers. 8. CHAPITRE DIX-HUITIÈME. 69
11.25. Mort et deuil et {amine, signifie lorsqu'il n'y a
plus aucun bien ni aucun l)rai, mais seulement le mal et le
{aux: on le voit par la significalion de la mort, en ce que c'est
lorsqu'il n'y a aucun bien, car l'homme alors est spirituellement
mort; la mort, dans la Parole, signifie la mOlt spirituelle, No' 78,
694,785; par la signification de deuil, en ce que c'est 10rqu'i1 n'y
a plus aucun vl'ai, ainsi quand l'Église a été désolée, comme ci
dessus, N° 1.11.9; et par la signification de la {amine, en ce que
c'est lorsqu'il y a absolument le mal et le faux, car la famine, dans
la Parole, signifie le manque du vl'ai et du bien, et cependantle,dé
sil' de les avoir; ceux qui sont dans le manque du vrai et du bien, et
qui les désil'ent, sont entendus dans la Parole pal' les affamés et par
ceux qui meurent de faim; la famine aussi signifie le manque du
vrai et du bien, sans cependant le désir de les avoir, ainsi la privation
totale du vrai et du bien; celle famine est chez ceux.qui sont enLiè
rement dans les faux et dans les maux. - Continuation SUI' la
Foi Athanasienne, et sur le Seigneur: On ne peut avoh'l'idée
de la vie, qui est Dieu, à moins qu'on n'acquière aussi une idée des
degrés pal' lesquels la vie descend de ses intimes à ses derniers. Il y
a un degré intime de la vie et il y a un dernier degré de la vie, et il
ya aussi des degrés intermédiaires de la vie; ils se distinguent entre
eux comme les antél'ieurs et les postél'ieUl's, car un degré posté
rieur existe par celui qui est antérieur, et ainsi de suite; ils se dis
tinguent aussi entre eux comme ce qui est moins commun et ce qui
est plus commun, car ce qui est d'un degré antél'ieur est moins
commun, et ce qui est d'un degré postél'ieur est plus commun. Il
y a de création dans chaque homme de tels degrés de la vie, et ils
sont ouverts selon la réception de la vie qui procède du Seigneur;
dans quelques-uns est ouvert l'avant-dernier degré, dans quelques
autres le degré moyen, et dans quelques autres le degré intime:
les hommes dans lesquels est ouvert le degré intime deviennent,
~près la mort, Anges du Ciel intime Ou troisième Ciel; ceux dans
lesquels est ouvert le degré moyen deviennent, après la mOl't, An
ges du Ciel moyen ou second Ciel; et ceux dans lesquels est ouvert
l'avant-dernier degré deviennent, après la mort, Anges du demie.,
Ciel. Ces degrés sont appelés degrés de la vic de l'homme, mais
ce sont les degl'és de sa sagesse et de son amoUI', CUI' ils sont ou
70 L' APOCALYPSE EXPLIQUÉE. N° U25',
Société des, Cieux, gmnde et pelile, est Homme; bien ph~s" l'É
• glise dans les lerres, dans le commun, est Homme; et toutes .les
Assemblées qui sont appelées Églises, par elles-mêmes sont Hom.,
mes; il est dit l'Église, et il est entendu tous ceux chez lesquels
est l'Égli~e dans le complexe; ainsi apparalt aux Anges du Ciel
l'Église dans les terres. Si cette apparence a lieu, c'est parce que
Ja tie q~i procède du SeigneUl' est HQrnme : la Vie qui procède du
Seigneur est l'Amour et la SagCSlie; d,e là, telle est la réception de
l'amoul' et de la sagesse qui pl'ocèdentdu Seigneul', lei est l'hom
me.Ce qui précède atteste d'abord que toutes cheses ont été créées
d'll,près la Vie qui est, Dieu et qui est }lpmme.
1128. Vel's. 9. Et ils la ;;leureron/'~ et ils gémiront sur
elle, les lloi.~ de la terre, qui avec elle ont commis scortation
et se sont plongé~ dans les délices, quand ils verront la fumée
de sa combustion. - Et ils la pleureront, et ils gémiront sur
elle, les Rois de la terre, signifie le deuil et la douleUl' de cœm'
de ceux q\li ont exel'Cé ce pouvoir: qui avec elle ont commis
- scortatiOrt et se sont plongéf; dans les délices, signiOe qui ont
été dans les faux et dans leurs maux d'après le plaisil' touchant ce
pou\ioir : quand ils ven'ont la fumée de sa combustion, ~i,gnifie
à cause de l'enfer et de leur damnation,
11.29. Et ils la pleureront, et Us gémi1:ont s~r elle, les
Rois de la terte, signifie le deuil el la douleur de cœur, de
ceux qui ont exercé ce pouvoir: on le voi,t par la signification
de pleurer et de gémir, en ce que c'est le deuil el la douleul' de
Vers. 9. CHAPl'fltE DIX-HUITIÈME. ï3
cœur, ainsi qu'il va éll'e expliqué; et par la signification des lIois
de la terre, en ce que ce sont ceux qui sont dans les vrais d'après
le bien, et dans le sens opposé ceux qui sont dans les faux d'après
le mal, N°' 29, 31., 625, 1034, 1063, ici ceux qui ont exercé cc
pouvoir; de là ils sont dits rois de la terre, et par la terre est en-
tendue l'Église; que ceux-là soient signifléspa,r les rois de la tel're,
on le voit clairement pai' les paroles qui suivent, ear il est" dit
Cl qui avec elle ont commis sCOl'tation et S6 sont plongés dans les
délices, I~ paroles par lesquelles il est signifié « qui ont été dans
les faux et daus les maux d'après le plaisir touchant ce pouv-oir ; Il
ceux qui sont dans les vrais d'après le bien, lesquels aussi sont si--
gnillés par les rois de la terre, ne peuvent pas la pleurer ni gémir
sur elle. Il est dit pleurer et gémir, parce que pleurer signifie le
. deuil à cause des faux, et que gémir signifie le deuil à cause des
maux, de ce que les uns et les aut~ ont été perdus; ainsi pleurer
se l'éfèl'e au faux qu'ils disaient être le vrai, et gémir se refère
au mal qu'ils disaient être le bien; de là vient que, dans la Parol6,
il est dit deuil et gémissement; par exemple, dans Jél'émie: «Fille
de mon peuple, un deuil de fils unique {ais-toi, un gémis$e-
ment d'amertumes, parce que subitement viendra le dévas-
tateur sur nous. Il - VI. 26; - ici il est dit deuil à cause du
vrai qui a été pel'du, et gémissement à cause du bien qui a été
perdu; le dévastateur signifie la privation totale de vrai et de bien,
et par conséquent la fin de l'Église. Dans Michée: CI Je ferai un
gémissement comme les dragons, et un deuil comme les filles
de la chouette. » - I. 8; - comme le gémissement se réfère au
bien, et que dans le sens opposé il se réfèœ au mal, c'est pOUl' cela
qu'il esl dit Cl je ferai un gémissemenL comme les dragons; » les
dragons sont ceux qui sont dans les cupidités du mal; et comme le
deuil se l'éfèl'e au faux, il est dit Il je ferai un deuil comme les filles
de la cbduette; Il les fiUes de la chouette sont ceux qui sont dans les
faussetés et dans les, charmes des fall5setés; les chouettes signifient
les faux parce qu'elles voienl dans les ténèbl'es et non dans la 1"':"
mière. Dans Zachal'ie : u'Ils gémz'ront' 'sur luz> comme ~ g~...
missement sur l'unique-engendré, et ils mèf!<lron~ deuil sur
lui comme le deuil sur le premier-né. li - XII. f 0; - ici aussi
le gémissement se dit de la pri\'ation totale du bien, et le deuil se
7& L'APOCALYPSE EXPLIQUÉE. N°1l29.
actes' 'de btodiiire des 'redilles, des fleurs' et dèsflidits, et des' se
mences (Jans les rÎ'~its pour '~~rp~ùêr!1'OOr espè'cë' al étel'rii'té'!e't la
m'riltlpHêl' à l'infini. Ill- estl encOre- ~oJlrf)i'li1ei à:'torclre qd~:la' {értJë
produise dès' v'égétliÎ1x'~que ll~s' vég~aux: fe'u1'Tliss~nt ·tl~s' âlimenis
al~~ ~nirhaux " et que les uns''èt ,les 8utr-es soient' il. l'dsilgé'de
tîlilhüil'c POOl' la nOUl!ritUl1e, le vêtement el 'l~llgl'émeint; et ébrrih'le
ë"bs~ cn 'I·homine'que Dieu'est, toutes' chOs'es retOürneo't· ai'nsi ,â
D'iel1 de qui' enes'Viennent. D'aprèS déla, iil ést 'é~ident qu'e'les tlho
ses' c~Mes se' succèdent dansl cet ol'dre', 'poùr qoe'l'UM ser'Vè'if l'bu
Ire; et potinju'el[és soient des fms l perpétuelles' qui son't dèS'usbges,
et 'pour que les fins; qui sonl d'és·tisagès,'~oil~l'lt coosta:mn~ël'l(por.l
lées à retoùi~ner if Dieu par quieHes sont. Ce qUl'pr~tl€raUeste
âônc 'qué' toutes les chOsës cr~ées \'iennehtde' [a Vie mênle'qU'i 'est
ril~u, et ïqûi est la Sagesse mênle, et atteste aussi' que l'univel's
ctJéé'cst plein de Dieu." . l ' ,
lement les rois de la tene l'ont pleuréeet ont gémi sur elle, mais
aussi les marchands de la terre, et les pilotes des navires. Ailleurs
aussi, dans la Parole, sont appelés fOl,ts ceux qui sont dans les
.maux et par suite dans les faux, et qui par des artifices s'étaient
fortifié.'I contre les biens et les vrais de l'Église, ainsi ceux chez qui
l'Église a été dévastée et qui ont dévasté l'Église chez les autres;
pal' exemple, dans Joël: (1 lt est venu, le jour de Jéhovah, jOl/r
de ténèbres ct d' obscul'itti; lin peuple grand et {art, lei qlle
86 L'APOCALYPSE EXPLIQUÉE. N° B3S.
près le libre, pensel' que telle chose est bonne et telle auCI'e mau
vaise, que telle chose est vl'aie et telle aull'e fausse? C'est pourquoi
le Libl'e a été donné à l'homme conjointement avec sa vie, et ne
peut jamais lui être ôlé, car autant il est ôté ou àiminué, autant
l'homme sent et perçoit que lui ne vit pas mais qu'un autre vit en
lui, et autant est Oté et diminué le plaisit' de toutes les choses de sa
vie, cal' il devient esclave. Que l'homme, d'après le sens et la pel'·
cepHon, ne sache autrement, sinon que la vie est en lui, ainsi
comme sienne, cela n'a pas besoin de confirmation, l'expél'ience
même le pl'ouve; qui est-ce qui ne sent et ne perçoit que, lorsqu'il
pense, il pense pal' lui-même, que 101'squ'i1 veut, il veut par lui
même, et que lorsqu'il parle et agit,' il pal'le et agit par lui-même.
Mais si l'homme ne doit pas savoit' autremenl, c'est d'après la Loi
de la Divine Providence, puisque sans ce sens et sans cette pel'cep
tion il ne peut rien recevoir pOUl' lui, rien s'apPI'opriel', ni rien
.pl·oduÎl'e d'après lui-même, ainsi il ne serait ni un récipient de la
vie qui pl'or.ède du Seigneur, ni un agent de cette vie, il serait
comme un automate, ou comme une statue se tenant debout, sans
entendement ni volonté, les mains pendantes, dans l'attente de l'in
flux qui ne lui serait pas non plus donné; car la vie n'étant ni ra
çuecomme par l'homme ni appropriée, ne sel'ait pas retenue, mais
tl'anslluel'ait; de là, l'homme de vivant deviendrait comme mort,
et d'âme rationnelle deviendrait âme irrationnelle, par conséquent
ou brute ou souche: il serait, en elfet, sans le plaisit' de la vie,
plaisir que chacun a d'apl'ès la réception comme par soi, d'après
l'appr'opriation, et d'apl'ès la production comme par soi, et cepen
dant le plaisir et la vie font un : Enlève tout plaisil' de la vie, et
tu deviendras froid et tu mourras. Si ce n'était pa.<; d'après une
Loi de la Divine PI'ovidence, que l'homme sentit et perço.t comme
si la vie et le tout de la vie étaient en lui, et seulement reconm1t
que le bien et Je vrai viennent, non de lui, mais du Seigneur, rien
ne sel'ait imputé à l'homme, ni le bien ni le vJ'ai, pal' conséquent
ni l'amour ni la foi; ct si rien n'était imputé, le Seigneur n'aUl'aiL
92 L'APOCALYPSE EXPLIQUÉE. N° H38,
tion : et tout esprit, après avoÏl' t'ejeté le COt'pS matél'iel, est homme
avec une fOl'me semblable il celle de l'homme dans le Monde; voir
ci-dessus 1 N° 1127. D'après ces explications, on voit de qui est
composé l'Enfer.
fua. Et de fin /in. el de pourpre.. Siglli/M les vrais et les
biens d'origine célesle profanés: on le voit par la significalion du
fin lin. en ce que ce sont les V1'ais d'origine céleste, ainsi qu'il va
êtt'e expliqué; et par la signification de la pourpre. en'ce que ce sont
les biens d'origine céleste, N° fO&2; mais ici ces vl':lis et ces biens
pl'ofanés, parce que le fin lin et la pourpre sont dils êlre des l'nal'
chandises de Babylone, et que par Babylone, comme prostituée: et
mèl'e des scorlalïons et des abominalions de la tel'l'e, sont signifiées
les pl'ofanations du vl'ai et du bien. Les vl'ais et les biens d'ol'igine
célesle sont les vl'ais et les biens chez ceux qui sont dans l'amour
envers le Seigneul', vrais et biens qui sont appelés célestes et sont
distingués des Vl'ais et des biens d'origine spÏl'ituelle, qui sont si
gniliés par la sore et l'écarlate, dont il sel'a hientOt parlé. Les vrais
et les biens d'origine céleste ont été profanés pal' eux pal' cela qu'ils
ont transféré en eux le Divin pouvoir du Seigneut' de sauvel' le genre
humain, pal' conséquent aussi l'amoul' envel's Lui, ainsi dans un
Vicaire et dans ses ministres; mals touj9urs est-il que le Seigneur
ne peut êtl'e aimé quand il n'a aucun pouvoir de sauvel', mais
l'homme qui lient sa place est aimé; ils disent que le Seigneur est
aimé,. parce qu'il a donné ce pouvoir il un homme, et qu'il est aimé
pal' ceux. qui ont ol>tenu ce pouvoir, et aussi honoré saintemenl,et
adoré par lous les auh'es; mais chez eux ('amour envers le Sei
gneul' ne peut existel', car l'amOlli' 'do dominel' SUI' le Ciel et sur
l'(~glise est absolument contl'ail'e; (l'est, en effet, l'amoul' de soi,
qui est un amoul' diabolique, d'apl'ès lequel le SeigneUl' ne peut etre
aimé; cet amoUl', considéré en lui-même, est plulOt une haine c:on.
Il'e le SeigneuI', et même il est changé en haine quand ils devien
nent esprits, eL que la domination leUl' est enlevée; alors ils persé
cutent même tous ceux qui sont dans l'amoul' envers le Seigneur.
D'apl'ès ces considérations, on voit clail'emenl de quelle manière ils
Vel's. i2. CHAPITRE DIX-HUITIÈME; 00
profanent les vrais et les biens qui sont d'ol'igine céleste. Que le lin
lin signilie les vrais d'origine céleste, on peut le voil' pal' les pas
sages suivants; dans Ézéchiel: (1 Je le v~lis de brodel'l'es, je le
c/21111ssai de laisson, el je te ceignis de fin /ln, et je le couvris
de soie; ainsi lu {us parée d'or el d'argenl, el tes vêtements
(étaient) fin li/l, soie et broderie. 1 1 - XVI. 1.0,13 ;.- ces choses
sont dites de Jérusalem, par,laquelle.il est entendu l'Église, ici
l'J~glise dans: sa première iustaUl'ation; la brodel'ie et le taisson y
signifient les connaissances du \Tai et du bien d'après la Parole;
le fin lin et la soie signifient les vrais d'ol'igine céleste et les
vrais d'origine spirituelle; ils sont dits avoil' été des vêtements,
pal'ce que pal' les vêlements sonl signifiés les vl'ais Ùont le bien a
été l'e\'êlu. Dans le Même: (( Le fin lin eu broderie a été ce que
tu étendais, el la pourpre des îles d'É lis/wh il. été ta couver:-.
ture. Il - XXVII. T; - ces choses sont dites' de Tyr, pal'la
quelle est signifiée'I'Église quant aux collnaissances du hien et ùu
vpai'; ces connaissances sont signifiées par les brodel'ies d'Égypte,
le vrai par le fin lin et le bien par la pourpre, l'un etl'aull'e· d'ol'i·
gine céleste. Dans Luc: « Il y avait un certain homme riche
qui était vêtit de pourpre et de fin lin, el se réjouissait chaque
jour splendiltement, Il \.- XVI. 19; - là, pal' l'homme l'iche
est entendue la nation Juive, qui est dite vêtue de pOUl'preet de fin
lin, parce que chez elle il y avait la Pa,role, d'où pl'ovenaient pOUl'
eux les biens et les v.rais; les biens y sont entendus pal' la pou'1Jt'e,
et les \'ràis pal' le fin lin; par Lazal~e élendu àla pOI'te du l'iche
sont entendues les nations- qui n'avaient pas la Pal'ole, Comme le
fin lin (byssu-s), qui .est aussi le xiiinum, signifiait les· vl'ais d'o
l'igine céleste, et que. les hahits d'Ahal'oll l'epl'ésentllÎent les Divins
VI'ais, pal'ce qu'Anal'oll représentait le Seigneut', t'est pour cela
que le fin lin ou le xilinum était entrelissé dans son tUl'ban et dans
son baudriel',-Exod. XXVIII. !JO. :XXXIX, 27.-EI comme pal'
les rideaux el pal' les lapis du 'fuberna,cle étaient l'e[)f'ésentées les
choses de l'Égllise qui recouvrent, eL que ces choses sont les vrais,
c'est aussi pour cela qu'ils étaient de xilinum ou de fin. lin elltl'c
tissé,-Exod, XXVI. 1. XXVII. 9,18. XXXVI. 8', XXXVIII.
9, '16. - La même chose est signifiée pal' le fin lin dans les pas~
sages suivants; dans l'Apocalypse: « Le temps des noces de l'A
'100 L'APOCALYPSE EXPLIQUÉE. N° HlIlS.
gneau est venu, el so» ~pouse s'est par~e. et il lui a ~té donné
d'être rel<êtlle de fin lin net et éclatant. )1 - XIX. 7, 8........
Il Les armées de Celui qui était assis sur le cheval blanc Le
esl I~amour des usages, et quand les usages sonl en vue de soi
même, ce n'est point, alol's l'amour des usages, mais c'est l'amour
de soi. Que.la ,soie signifie le vrai d'origine spiritnelle, on· peutie
voir pal' ce passage, dans Ézéchiel,- XVI. 10,13, - qui vient
d'êlre ,expliqué, N° HlI,3. Si la soie signifie le vrai d'origine spil'i
luelle, c'esl d'après son brillant, car dans la soie il yale brillant
de la'iumière, et la lumière signifie le Di\'in Vrai, qui aussi est
appelé Divin Spil'ilueJ. .....,. Continuation sur la Foi Athana
sienne: Il a été dit que l'amour de soi et l'amour dll monde sont
l'Enfer; mainlenant, il sera dit d'où viennellt ces amours, L'homme
a ,été C1:éé I}OUI; s'aimer lili-même ,et aimer le monde, pour aimel'
le prochain et le Ciel, et pOUl' aimel' le Seignelll'; de là vient. que
l'ho'mme, IOI'squ'i1 nal1, s'aime d'ahOI'd lui"'méme et aime le monde;
qu'ensuite, en tanl qu'il devient sage, il aime le prochain et le Ciel,
erquren tant qu'il devient plos sage, il aime le Seigneur: lorsqu'il
est tel, il est dans l'Ordre Divin, et est conduit en actualité ,pal' Je
Seigneul,,61 en apparence .pal' lw-même; mais autant il ne devient
pas· sage, autan'" Hreste dans le pt'emier degré, qui consiste à s'ai·
mer et a aimer le monde jet, s'il aime le prochain, le Ciel et le
Seigneur, c'esl en vue de lui-même devant le Monde: si absolu
ment il ne devient .pas sage, alol'5 il s'aime seulet il aiflle le inoilde
pflltl' soi-même et paœillement le pt'ochain; et, qllant au Ciel etàll
Seigneur, ou il a dO mépl'i's pOUl' eux~ ou il les nie, ou il les 'a en
haine, sinon de bouche, dll moins de creaI'. Telles sont les ol'igines
de:('amoul'de soi et de l'amour du monde, et 'comme ces amours
sont, l'Enfer, ,on voit clairement d'où provient l'Enfel'. Lorsque
l'homme est devenu l'Enfer, il est comme un arbre coupé. 011
comme un ar!JI'e:dont les frorts sont mauvais: il est aussi comme
une ten'e sablonneuse,. dans laquelle aucune semence ne peul pren
dre I~adne, ou comme une te l'te dans laq.uelle croissent .l'épine. qui
pique et l'ol'tie quibilOle.Lorsque l'homroe est devenu l'Eofel~, le~
i~Hérieul's ou les supérieurs de son mental ont été fermés, èt les ex..
térieUl's ou les infél'ieurs ont été ouverts: Cl comme l'amour de soi
délermine Ners SCli et plonge dans le corps toules les choses de la
pensée et de la vOIOllté, il en résulte qu'il renverse et. retoUl'ne lés
ex térieul's ' du mental, qui ont, comme il vient d'êtl'e di~, été ou..
l'Cl'tS j de là vienl qlle c.cs extérieurs penchent,lendentlet sontllor·
Vers. :1.2. CHAPITIU; DIX-HUl'l'IÈ}lE. 103
lés en bas, c'est-à-dil'e, vers l'Enfer. Mais comme l'homme a tou-
jours la faculté de pensel', de vouloil" de parlcl' et de fail'e, facullé
qui ne lui est jamais enlevée, Clll' il est né homme, c'est pour cela
que, parce qu'il est renvel'sé, et ne l'eçoit plus du Ciel aucun bien
ni aucun vrai, mais reçoit seulement de l'Enfer le mal et le faux,
il se pl'ocul'e, pour s'élevel' toujom's au-dessus des autres, une lueur
par les connl'mations du mal d'apl'ès les faux, et· du faux d'après
le mal j il cl'oit. que c'est une, lueur l'alionnelle, lorsque cependant
c'est une lu.eUl' infel'Oale, chimérique en eHe-même, pal'laquelle la
vue pOUl' lui devient comme la vision d'un songe dans la nuit, ou
devient pour lui une fantaisie délirante, d'après laquelle il lui sem-
ble que les choses qui existent n'existent pas, et que celles qui
l\'ex~stent pas existent. Mais cela sel'a pluSc1llil'ement compris par
la comparaison de l'homme Ange avec l'homme diable.
11.65. Et tout bois odoriférant, sifJ1~ifie tout bien conjoint
au vrai dans l'homme naturel:. on le voit pal' la sigpificat\on
du bois, en ce que c'est le bien de l'homme naturel, ainsi qu'il va
être montré; mais Ic bois odOl'iférant (thyinum) signine le bien
conjoint au vl'ai dans l'homme natm'el, cal' thyinum est dêl;ivé de
deux dans la Langue Grecque, et deux signifie celle conjonction;
que le Bois tbyinurp signifie le bien conjoint aU vrai, cela est même
évident d'après ce qui précède et d'après ce qui suit j d'après co
qui Ill'écède, en ce qu'il y est nommé des choses qui signifient les
biens et les vrais célestes, et les biens et les vrais spil'ituels, les-
quelles sont le fin lin et la pourpre, La soie et l'écarlate; et d'après ce
qui suit, en c~ qu'il y est nommé des choses qui signinent les biens
et les vrais naturels, lesquelles sont vase d'ivoire et vase de bois très-
pl'écieux, d'airain, defer et de marbre; de là il est évident que le bois
odol'if~rant signifie le bien conjoint au ''J'ai dans l'homme naturel,
et tirant son ol'igine de ces biens et de ces \'l'ais qui viennent ,d'êtl'e
nommés: en effet, il y a dans l'homme trois degl'és de vie, qui,
considél'és en leur ordl'e, sont appelés céleste, spirituel et naturel;
dans ce .verse~, ont élé nommées dans le même ordre les choses
qui signilient les biens et les vrais selon les degrés. Mais de même
que par les choses qui ont été énumél'ées ci-dessus il est signifié
les vJ'ais et les biens profanés, qui en eux-mêm.es sont des faux et
ùes maux, de même aussi par le bien conjoint au \'l'ai, qui est le
1ûfJ L'APOCALYPSE EXPLlQUl~E, N° Ull5.
hois odol'iférant, il esl signifié ce bien pl'ofané, qui est le mal con
joint liu faux; ce bien, pat'ce qu'il 'appartient à l'homme naturel,
est pl'incipalement pl'ofané pal' la véuération des ossements et des
tomlléaüx, pal' la sanctification de plusieurs choses qui sonl du
culte, pal' un :gr'and nombl'e de choses concernant les processions,
el en génél'al par toutes les choses idolâtl'iques qui sont des IlIaÎsil's
pOUl' l'homme naturel, ei qui pal' suile sont senties comme des hiens
el sonlappeléés des. Vl'als, Si le bois sig'nifie le bien, C'csl pal'ce qu'il
vieni de I;al'bl'e qui pl"OŒuit,du fj'üil, et pal'ce que le bois peut êtl'e
brûlé et servi l' à l'usage pOUl' l'échauffet' le COI;PS, puis pOUl' con
slttlire' des maisons ct fabl'iquer divers ot,jets utiles et èommodes,
el parce que du bois on exprime une huile, pal' laquelle esl signifié
le hien de l'amoUl'; nre:nfel'tYIC aus:ôt en lui de la cha-leul'; mais il
en est autl'emeiil d~ la pierl'e j elle signifie le vrai' de 1'!lOmi'ne'na
tUl'el, pal' la l'aison qil.'elte est froide, et ne peùt êll'e brûlée,
C.omme le Boissignine le bieil, c'est pOUl' cela même que chez les
1'rèi;.:.'4nciel1s; qui 'élaiéul'tlans le bien de l'amoul', leS Temples
êtailmt de' bois, etétaie'nl appelés Maisons de DieU et non pas Tet'Il
l'les, et chezrllusieurs ces temples étaient l dans leurs tentes, où
non-seulement' ils habitaient, n\ais ait ll1~nle ils eéléhraient' le saint
culie : c'est aussi poU'r celil. que les Ailges d'u tl'oisième Ciel habi
tent dans des maisons Ile hois';\ cela vient de ce qu'ils sont dans le
hibn dél'amoUl' elive~s le Sei'gnem;, et que le bOis correspoild à ce
bien: et meme ils 'dnt des bois selon la cOI'respondance des' at'bras
dont ils sonl tir'és, cal~ l'al'J:jl'e' signifie ('h'omme; et, d'apl'ès SOli
fl'Uit, il signIfie le bien dé t'homme; c'est de là ~ue dans la' Pa l'ole
sont liorilmés 'deS 'bOis' de dii'ers arbtoes'; ~omnre bois d'oli\'iel', de
cep, de èèdre,de peuplier, de'chéne;'etle bois de l'oli\'jer signifie
le Iflen' céleste, le bois du :cell le blèn spirituel; le bois du cèdre le
bien' rationnel, 'le bois du peuplier' 'le' bièn nalul'el; et le bOis do
chéne ie bien sensuell MairHena'nt, comm'e toutes les ëhoses de la
Parole sont des eo'l'1'esp()fld'a~s, el que le Mis cOl'l'espond au bien,
et, dodns le sensoppo'Sé, '~u mat,c'est pour cela qU'lci pal' le bois
est signifié le bien, el, dans le sens opposé, le mal, comtnc'oil peut
le voir' par les passages suivants jdans' les' Lamclll'alidn's : li Nos
eaux pour de L'lirgent nous bWJo/ls, ei 'nos" bois pour un pd:;:
t'iel/I/enl, » ,·-V. If; --,- le mtllllluc rie cunnais~aljees' du \'l'ai et
vel'S. 12, CHAPITRE DIX-HUITIÈME, 105
du hien est décl'it ainsi; le manque de connaissances du vrai cn ce
qu'ils boivehL des eaux pour de l'al'genl, et le manque de connais-
sances du bien eilce qoe les bois viennent pOOl' un pl'ix, Dans Ézé-
chiel : Il Ils raviront tes ,'ichesses, ils pillet'ont t'es m.archan-
dises, ils détJ'uiront tes murailles, et les 'maisons de ton dé-
sir ils ,'enversel'ont; tes pierl~es el. ,tes bois et ta poussiè,'e au
milieu de la mer ils jetteront, )l - XXVI. 12; - ceci a été
dit de ,la dévastation de toutes les choses du vl'ai et du bien de "É-
glise; les l' icltesses qu'ils l'avil'ont sont Ie..~ connaissances du vrai;
les marctJandise..c; qu'ils pilleront sont les connaissànces du bien; les
rnurailles'qu'i1s détl'uiront sont les doctrinaux; les maisons de dé-
sir qu'ils renvel'sel'ont sont les cboses qui appal'tiennent au mental,
ainsi qui appnl'tiennent à l'entendement et ala volonté, car là ha-
bite l'hommej la piel'I'e, les ho~s et la poussièl'e, qu'ils jetteront au
milieu de' la mer, sont les nais 'et lesbiens de l'homme nalul'el;
les pierres sont les vrais, les bois sont les biens, et la poussière ce
senLles infimes qui apparliennent il I~homme sensuel. Dans le
Même: Il Fils de /' homme, prends-toi un bois, et écris des-
sus: A Jeltudah et aux fils d'Israël ses compagnons; ensuite
prent(s lm bois et éc,'is de'Ssics : A Joseph bois d'Éphraïm et
des tdolls d'Israël ses.compagnons : Puis, join$-Ies 1'1111 à
l'autre pour toren, un seul: bois, afilll qu'ils soient un les deUil:
en ma 1'1'llain, et que je les (asse êtreull seul boi'S, »- XXXVII.
16, :17. i 9, 20; :....- pal' ces cboses était l'eprésentée la conjonction
tlU Rb~aume céleste et du Royaume spil'Huet du ISeigneul' par le
bi~nde ('anlour'; pal' Jehudahetles'fils d'Israel ses compagnons est
sigllifré le Royaum~céleste du Seigneur, pal' Jehudah ce royaume
quant au bien, et par les fils :d'Isl'aêl' ses 'compagnons ce royaume
quaut au vl'lii; màispar 'Joseph et par' les tl'ibus ,d'Ist'aêl ses com-
pagnons est signifié le Royaume spirituel du Seigneur, pàr Joseph
ce' royaume quant au bien, et pades tl'ibus.d'IsraêJ ses compagnons
ce l'oYliumequant au vrai',; par Éphraïm 'est signifié l'enlendement
du ''l'ai~ et comme ceux qui s011t dans reo.lepdemenl du vrai d'a-
près le bien spil'ituel sont,dansle. Royaume spil'ituel du Seigneur,
c'est 1)0111' cela qu'il es~ di~ hois d'Éphraïm; par cela q!J'ils soot
joints par le Seigneur, Tun iwl'autre en un seul, bois, afin qu'ils
soient un Iles deux en la main de Jéhovah, et qu'ils deviennent un
106 L'APOCALYPSE EXPLIQUÉE, N" H45.
seul bois, il est entendu que ces deux Royaumes ont été conjoints
en un par le Seigneur au moyen du bien d&ol'amoUl' envers Je Sei
gneUJ' eL du bien de la charité. à ('égal'd du prochain. Que ce qui
tire quelque chose des faux soil cOrt'igé par le bien, c'est ce qui a
été représonté et signifié pal' cela que (1 les eaux amères il Mm'ah
devinrent douces rilt' moyen d'.wl· Bois qui y (ut jeté,.!)
Exod. XV. 25; - les eaux amères sont les choses qui en appa
rence sonL ùes vrais, eL tit'ent quelque chose des faux, le bois est
le bien de l'homme naLurel. Comme le Bois d'après la cOl'J'espon
dance signifie le bien de J'amour, c'est pOlir cela que les Tables de
piel'I'es sur lesquelles la Loi avait 'éléinscl'ite {urent placées dans
une arche (aite de Boù; de Schittim; et c'est aussi n9ur cela que
plusicUJ's choses du Tabel'nacle avaient élé confectionnées avec te
même Bois, et que le Temple de J érusale.m avait été recouvert
de Bois. Maintenant, de même que la plupal'l des exp,'essions dans
la Parole ont aussi Je sens opposé, de même aussi le Bois., et dans
ce sens il signifie le mal, parce que Je mal est opposé au bien;
c'esL là ce qui est signifié pal' Il servir le Bois el la Pierre, »
Deutér. IV. 23 à 28. J<:saie, XXXVII, 19. Jél'ém.,lll. 9. Ézéch.
XX, 32;.eL ailleul's, - Dans Ésaie: Il Un Bois quine pour
risse point il choisit, et un ouvrier sage il se cherche., pour.
préparer ulle image taillée (qui) ne bouge point. 1) - XL. 20;
- par le Bois est s'ignilié ici le mal, qui est adOl'é de méme que
le bien, cal' l'image taillée est le mal du culle; le un Bois qui. ne
poul'risse point il choisit, Il signifie qu'un bien d'après la Bal'ole, le
quel est adultéré, et par suite dev·ient un mal, est choisi, parce què
ce qui esL tiré de la Pal'ole persullde, et pal' conséquentue péril. pas
dans les mentais (artimi), car ainsi il en est de touL mal et de tout
faux confirmé pal' la Pal'ole; u un ouvriel' sage il se·cherche, 1) si
gnifie qu'il cherche celui qui d'après la pl'opre inlelligence a la fa
culté de confirmer eL de falsifier. Dans Jérémie: u Les statuts
des nations, vanité, car Bois que de la (ont 01t·o()upe,'r7mvre
de mains d'ouvrier par la hache; ils s'in{atuent et deviennent
tous; enseignement de vanités, ce Bois. 1) -X. 3,8; - par
l'es statuts des naUon.s, qui sont vanité, sonL signifiées loules les
choses du culle de ceu'x qui sont dans le mal; par le Bois que de
la fOl'él on coupe, ct l'œuvre de mains d'ouvl'iel' pal' la hache, est
ues; et cela, parce que les extel'nes doivenL êtl'e l'Mormés pal' les
internes, et lion les inlemes pal' les externes, cal' l'inleme influe
<.Ians l'ex te l'IJe , ell'exlerne u'influe pas ùans l'intel'lle: les inlernes,
en oulre, appartiennenl à l'espril de l'homme, et les extcl'I1es ap
partiennent il. son cOI'J):> , el comme l'esprit de l'homme <.Ioit êtl'e
l'Mormé, c'esl pOUl' cela qu'il n'est pas contl'aint. Il y LI des craintes
qui contraignent les intel'nes ou l'espril de ['homme, mais elles ne
sont autl'es que des craintes qui inlluent du MOllde spirituel,; Cil
sont d'une part les Cl'ainles des peines de l'EnfeJ', et de l'autre la
cl'ainIe de ne pas être agréable à Dieu; mais la crainte des peines
de l'Eufel' est l'externe de la pensée et de la volonté, landis que la
cl'ninle de ne pas être agréable à Dieu estl'inleme de la, pensée et
de la volonlé, et c'est une cl'ainle sainle qui s'ajoute el se conjoint
àil'umouravec lequel enfin eIleJait une 'seule essence; c'est,comme
lorsqu'aIl aime quelqu'un que, par amOlli', on craint d'offensel'.
H51. Et onguent, et encens, signifie le culte d'apr~sL'aT'
mour spirituel, culte qui a élépro{ané : on le voit pal' la signi
fication de l'onguent, en ce que c'est le bien de l'/lmpur· spil'itueJ,
ainsi qu'il va êlre ex pliqué; el pal' lil signification de l'encens, ,en
ce que c'esl Je vrai <.lu bien spirituel, N° "9'1 : que ce soit l'amour
spirituel qui est signifié pal' l'ong~ent et l'encens, c'est parce que
les fU/lligaliolls se faisaiellt par eux, et,que,les fUf\ligalions pl'ove
nant d'une fumée odol'ifél'anle, qui d',lln)f~u saint montait dans les
ence~soirs, signifiaient l'amour spil'i~uel; l'amOlli' spirituel esll'a
mour à l'égard du pl'Qchain, .amour qui fait un avec l'amour des
usages. Il y a,,~eux .amoul's du Ciel, el pal' suile deux amoul'S de
j'Église, d'après lesquels le Seignelll' est adoré, l'umoUl' célesle qui
est l'amour em'ers Je SeigneUl" et l'amour spirituel qui est l'amoul'
à l'égard du pr,ocbain; le pl'emiel' amour est,signifié pal' le cinna
mome et les parfums, et le second par J'onguent et "encens; lout
cplle vient de l'amour; le culle qui ne vient pas de l'un ou de l'au
tl'e amOlli' n'est pas un cutle, c'est seulement un acte exte1'lle dans
lequel il n'y a intérieurement rien de l'(~gli~e. Que les f~migationli
aient signifié ie culle d'après l'amour spirituel, on le voit, N°s 32ls,
MH, 492, 49", 567. Pal'l'onguent est signifié ce qui a été com
posé avec des aromates, avec quoi se ,faisaient les fllmigations,
comme on peut le voir par ces paroles dans Moïse; Prends-toi (1
Vers, i3, CHAPITRE DIX-HUITIÈME, 121
c(es aromates senteurs, du staeté, et de l'onyx, et du galba-
num, senteurs; et de l'encens pur; et tu en {eras un parfum,
un onguent, ouvrage d'onguentier, salé, pur, saint; et tu en
broieras menu, et tu en mett1"aS devant le témoignage dans
la tente de convention, là où je eonvz:endrai vers toi; saint
des saints il sera pour vous, )l - Exoù, XXX. 3li à 37, - où
toules ces choses ensemble sont appelées onguent d'ongueFlliel';
elles ont été expliquées en pal'liculiel' dans les ARCANES CÉLESTES,
N°' 10289 à 10309, - Continuation sur la Foi Athana-
sienne: 11 y a un Libie infemal, et il y a un Libre céleste; le Li-
bre infernal est celui dans lequel l'homme Dait par ses, parents, et
Je Libl'e céleste est celui dans lequel l'homme est l'éformé pal' le
Seigneur,D'apl'ès le Linr'e infernal, l'homme a la volonté du mal,
J'amoul' du mal et la vie du mal; mais d'après le Libre céleste,
l'homme a la voloulé du bien, l'amour du bien el la vie du bien;
car, ainsi qu'iJ a déjà été dit, la volonté, J'amoul' et la vie de
l'homme font un avec son Libre, Ces deux Libres sont opposés
entl'C eux, mais l'opposition ne se manifeste,qu'al!\ta,ntque l'homme
est dans l'un et non dans l'autre, Toutefois, l'homme ne peut, sans
se contraindre lui-même, venÏ1' du Libre infernal dans le Libl'e.cé-
leste: se contraindre soi-même, c'est résistel' au mal et le com-
battre comme pal' soi-même, (l1ais néanmoills implorel' le secours
du Seiglleul'; ainsi l'homme combat pal' le Libre qui est d'après le
SeigneUl' intérieurement en lui, contre le Libre qHi est d'après
IiEnfeL' extérieul'ement en lui, Quand il est dans le,comba,t, il lui
semble que ce n'est pas pal' le Libre qll'il combat, muis qu'il est
commeconll'aint, parce cru'il lutte avec ce Libre qui est né avec
Lui; mais loujours est-il que c'est pal' Je Libl'e, autrement il ne
combatn'ait pas comme pal' lui-même, Toutefois, le Libl'e inté-
l'ieul~, pal' lequol il combat et qui paraIt comme contraint, ,est senti
p,lns, lare) comme Libre., cal' il devient comme involontàir'e, spon-
tané, et pour ainsi dire inné; comme quand quelqu:un, pal' com-
paraison, contl'aint sa main à éCI'ire, à fabriquer, à pincer des cor-
des, ou à combaltl'e selon l'art ùu gladiateul', plus tard les mains
el les hras fOllt cela comme pal' eux-mêmes et spontanément: en
effet, il ,est alors dans le bien,. parce qu'il a été retiré du mal, et
que ,le SeigneUl' IQ conduit. Quandd'homme s'est contraint ,contre le
122 L'APOCALYj?SE EXPLIQUÉE, N" HM.,
gnifié jusqu'à devenir f;glise; pal' melll'e ces choses devant des
idoles en odeUl' d'apaisement, il est signifié le enlie idolâll'ique
Vers. 13. CHAPITRE DIX-HUITIÈME. 125
dans lequel le l'l'ai culte de l'Église fut ensuite changé. Mais par la
fal'ine d'O/'ge est signifié le vrai d'origine naturelle, cal' l'orge si
gnifie le bien naturel, comme le fJ'oment le bien spil'Ïluel; par
exemple, dans Ésaïe: « Prends la meule, et moudl! de la fa
rine; mels-toià nu. 1) - XLVII. 2; - ceci concerne Bahel, et
pal' pl'endre la meule et moudre de lafal'ine, il est signifié falsifier
les vrais de la Parole; et par se mettre à IIU, il est signifié adulté
rer les biens de la Parole. Dans Rosée': (1 Vent ils sèment, tem
pête ils recueilleront; moisson debout, point pour lui; le
germe "ne (era point de farine, et si toute(ois il ell (ait, des
étrangers la dévoreront. Il - VIII. 7; - ici aussi, pal' la fa
l'ine est sign'ifié le vrai d'origine naturelle. - Continuation' sur
la Foi Athanasienne .' Une cinquième Loi de la Divine Provi
dence est, Que l'homme, d'après le sens et la perception en
tui,ne sache pas comment influent du Seigneur le bien et le
vr.ai, ni comment .influent de t'En(er le mal et te (aux; qu'il
ne voie pas non plus comment la Divine Providence opère
pOllr te bien contre le mal; car autrement t'homme n'agirait
pas comme par lui-meme d'après le libre selon la raison; il
suffit qu'il sache el reconnaisse ces choses d'après ta Parote
et d'après ta doctrine de l'/?glil!e. C'est là ce qui est entendu
pal' les paroles du Seigneur dans Jean: « Le vent, où il veut,
souffle, et tu en entends la 1)oix; mais tu ne sais d'où il vient,
ni où il va; il en est ·de même de quiconque est engendré de
t'esprit. Il - Ill. 8. - Et encore par celles-ci dans Marc: (( Il
ell est du Royaume de Dieu comme si un homme jette de la
semence sw' la tare, et qu'il dorme, et qu'il se lève, de nuit
et de jOltr; la semence cependant germe et croit, sans qu'il
sache comment; car d'elle-même ta iel'1'e porte du (ruit, pre
mih'ement une herbe, pufs un épi, puis du blé tout (ormé
dans t'épi; rt quand le (ruit est mûr, it envoie la (aucille,
parce que la moisson est prête. )) - IV. 26 à 29. - Si l'homme
ne perçoit pas ['opération de la Divine Pl'oyidence en lui, c'est pal'ce
que cela enlèverait son libre, et pal' suite la faculté de penser comme
par lui-même, et avec elle aussi tout plaisir de la vie; aillsi l'homme
serait comme un automate en qui n'existe pas le réciproque paI' Je~
quel se fait la conjollction, et en outre il serait esclave et non Ilbr'e.
121) L'APOCALYPSE EXPLIQUÉE, N" 1153.
point Moïse et les PJ'ophètes, ils ne seront pas non plus pel'suadés,
10l's même que quelqu'un ùes morts ressuscitel'ait. » - Luc, XVI.
29, 30, 31. - lis sont aussi comme Thomas, lequel dit qu'il ne
Cl'oil'ait pas, à moins cie voir, et auquel le Seigneur dil : (1 Heu
reux. ceux qui croient el qui ne voient poinl. Il - Jean, XX. 29.
- Ceux (lui croient et qui ne voient pas sont ceux. qui veulent,
non des signes, mais des \'rai~ d'<lprès lu Pal'ole, pal' conséquent
Moïse et les Prophètes, et qui les croient; ceLlx-ci sonlùes hommes
lu te l'll es el deviennent Spil'ituels; mais ceux-là. sont des hommes Ex
ternes etrcstent sensuels; lorsque ces dWliel's voienl dcs miracles el
croient seulement pal' eux, ils ressemblent, tandis qu'ils croient, à
Vers. 13. CHAPITlŒ DiX-HUITIÈME. 133
nne jolie femme intérieurement infectée d'lIne maladie mortelle qui
la conduit hienl61 :lU tombeau; ils sont encOI'e semùlahles à des
pommes dont la perm est helle, mais donl la chair est cOl'I'ompue;
ou semhlahles il des noix avelines dans lesquelles est caché un \·er.
:En outre, on sail que personne ne peul être contraint à aime,' ni il
croire, mais que l'amour ct la foi doivent êtrr, intérieurement enra
cinés dans l'homme; par conséquent personne ne peut être amené
il aimer Dien et il cl'oire en Lui par des miracles ni par des visions,
pal'ce que les miracles et les visions contraignent: comment, en
effet, celui qui ne croit pas d'après les miracles l'apportés dans la
Parole, croira-t-il d'après des mil'ac\es en dehors de la Parole?
H5i. Vers.1lJ. Et le.ç fruits du désir de ton lime s'en
,';Ont allé.ç loin de toi, et toutc.ç les chou,ç grasus et ,çplendide,ç
,ç'('Il ,çont allées loin de toi, et plus ne les tl'ouveras. - Et les
frllit,ç du désir de ton âme s'en sont allés loin de toi, signifie
que les allégl'esses et les joies, qui étaient attendues d'après le culle
et la vie selon les traditions rie la religion Bahylonienne, on\. été
changées en pleurs el en deuil: et toutes les choses gl'asses et
,çplendides s'en sont allées loin de toi, signifie que tous les biens
et les vrais, et pal' suite les prospérités et les magnificences, qu'ils
s'étaient persuadés de\'oil' obtenir par cette religiosité, ont p.té
changés en l'opposé: et plus ne le.~ tl'ouvera.~, signifie qne ces
choses sont perdues à jamais.
1'158. Et les fruits du désir de ton âme .s'en sont allés loin
de toi, signifie que les allégresses et les joies, qui étaient at
itndues d'après le rulte et la vie selon les traditions de lflr(;
ligion Babylonienne, ont été changées en pleurs et en deuil:
on le voit pn!' la significntion des fruits du dhil' de l'âme, en ce
que ce sont les allégresses et les joies, qui élaient attendues Li'a
près le culte el la vie selon les traditions de la religion Babylo
nienne; ces paroles ont cette signification, parce que les choses
qui sont énumérées, Vers. 12 el 13, signifient Ioules les choses de
la doctrine el du culte de cette ,'eligiosité, d'après lesquelles ccux
qui croient à la vie apl'ès la morl attendent pOUf' eux des ullégl'csses
el. des joies; ce sont donc là les fl'Uits du désir de leur âme; et pUl'
la signification de s'en sont allés loi~l de loi, en ce qne c'est
qu'clles ont (Ité dissipées, et aussi, qu'elles ont été ('.hangécs en
t
'134 l' APOCALYPSE EXPLIQUÉE, N" H58,
que je sois dans les plaisirs et dans les joies de mon cœur tant qlle
je suis ici; je eonnnis k présent, je ne pense pas à l'avenir; il ne
Il.. 10.
140 L'APOCALYPSE EXPLIQUÉE. ~. 116;).
l'eligiosité d'après lesquelles avaient fait du gain tous ceux qui les
avaient confirmées pal' les raisonnemenls 'pl'ovenanl de l'homme
naLUrel : parce qu'en une heure ils ont été dévastés, signifie SUI'
la perte et la destru~lion de Ioules choses.
1173, Et ils criaient, voyant la (umée de sa combustion,
signifie la douleur du mental (animus), à la vue de la punition
pour ces faux affreux qui ont jailli de lew's amour/; : on le
voil par la signilicalion de crier, en ce que c'esl la doule}Il' du
mental (animus), N°' 393, &2&, /)59; pal' la signification de la
fumée, en ce que c'esl -le faux infernal pl'olluant des maux des
amours terrestres el corporels, N°' 530, 889, 11 31 ; et pal' la si
gnificalion de la combu,~tion, en ce que c'esl la damnation et la
punilion des maux qui jaillissenl de leul's amours, N°' 1083,
'1126; de là il est é\'ident que pal' ( ils criaient, voyanl la fumée
de sa combuslion, Il il esl signifié la douleur du mental (ullimus)
à la vue tle la punition pOUl' les faux affl'ellx qui ont jailli de leUl's
amours, - Continuation: Une neuvième Loi de la Divine Pro
vidence esl, Que le Seigneur n'enseigne pas immédiatement
les vrais à l'homme, ni d'après Lui-Même, ni par les Ange/;;
mai/; qu'il enseigne médiatement par la Parole, par les Pré
dications, par les Lectll1'es, par les Entretiens et les Commu
m'cations avec les autres, et ainsi par les Pensées qu'on a avec
soi-méme; et que l'homme alors soit illustré selon l'affectiolt
du vrai d'après l'usage; autrement, l'homme n'agirait pas
comme par lui-même. C'esl là une conséqnence des Lois de la
Divine P,'ovidence précédemmenl ex pliquées j de celles-ci: Que
l'homme soit dans le libre, el que ce qu'il faiL il le fasse d'après la
,'uison; que d'après l'enJendemelil il pense comme pUl' lui-même,
el que pUI' suile d'apl'ès la \'olullté il agisse comme pal' lui-mêmu;
puis aussi, qu'il ne soit pas conlraint pal' des mil'acles ou par des
visions à Cl'oire quelque chose ou à faire quelque chose. Ces Lois
sont immuables, purce qu'elles appartiennent à la Divine Sagesse,
et en même temps au Divin Amour; el cependant elles sel'aient
troublées, si l'hommeélait instl'uit immédiatemenl soil pal' l'influx,
soit pal' des enll'etiens. En outre, le Seigneur influe dans les InLé
,'ieurs du mental de l'homme, el pal' eux dans ses Extél'ieUl's, eL
aussi tians l'affecLion de sa Volonté, et pal' elle dans la pensée <le son
Vers. 18. CHAPITRE DlX-HUlTIi~ME. 157
Entendement, mais non m'ce versâ. Influer dans les Intérieul's du
mental de l'homme, et par' eux dans ses Extérieurs, c'est meUre la
racine en activitë, et d'après la racine pl'oduire; la l'acine est dans
les Intérieul's et la production dans les Extérieurs; et influer dans
('affer,tion <le [a volonté et pal' elle dans la pensée de l'entendement,
c'est d'abol'd inspirer'l'âme, et par elle fOI'mel' le l'este; car l'affec
tion de la Volonté est comme j'âme par laquelle les pensées de
l'Entendement sont formécs; c'est aussi la l'influx de l'Interne dans
l'Externe, influx qui est donné. L'homme n'a pas la moindl'e con
naissance SUI' ce qui influe dans les Intérieurs de son mental, ni sur
ce qui influe dans l'affection de sa volonté; mais ce qu'il doit sa
voir il ce sujet, c'est que si l'influx se faisait dans les ExtérieUl's de
son mental et dans la pensée <le son Entendement, ce serait pro
duire quelque chose sans une racine, et fOl'mel' quelque chose sans
une âme: chacun peut voir que ce sel'ait contre t'Ordre Divin, et
que pal' conséquent ce serait dMl'uire et non édifier. Par' là se ma
nifeste c1air'ement la vérité de celte Loi de la Divine Providence.
1176. Disant: QueUe (ville fut) semblable il cette ville
grande, .~ignifie l'étonnement de ce que cette doctrine et
cette religiosité aient été ainsi détruites: on le voit par la si
gnification de la ville grande, qui est Babylone, en ce que c'est la
doctrine et sa religiosité; car la ville signifie la doctrine, et Baby
lone sa religiosité, comme ci-dessus, N° 1'1 3lJ; l'étonnement de ce
qu'elles aient été dètr'uites est signitlé pal' le cri, par lequel ils di
rent : (1 Quelle ville fut semblable à celle ville, » et cela, après
avoir vu la fumée de sa combustion. - Continuation: Mais com
mentie Seigneur influe, par conséquent comment l'homme est con
duit, ce n'est que du Monde spirituel, et non d'autl'e pal't, qu'on
peul le savoil'; l'homme est dans le Monde spirituel quant il son
espl'it, conséquemment quant à ses affections et aux pensées qui en
proviennent, cal' les unes et les autres appal'tiennent à l'esprit de
l'homme; c'est l'esprit qui pense d'apl'es son affection, et non le
corps. Les affections de l'homme, d'oil proviennent ses pensées,
ont là une extension de tOllS cOtés dans les sociétés, dans beaucoup
de sociétés, ou dans un petit nom\)!'/} de sociétés, selon la quantité
et la qualitë de l'affection; l'homme est quant il son esprit au de
clans de ces ~ociètés; il Yest aUaché comme il des cordes tendues,
:158 L'APOCALYPSE .EXP LI QUÉE, ~" 1174,
~
Vers. 1.U. CHAPITHE DIX-HUlTlj~~ME, :1<.>3
ensemble, ci-dessus, Vers. 17; que par eux soient signinés tOllS
ceux qui ont Cl'U être dans la sagesse, dans ['inlelligence et dans la
science, et ont confil'mé les faux de la doctl'ine et de la ,'cligiosilé
pal' les raisonnements prorenanl de l'homme naturel, on le voit ci
dessus, N° 1170. - Continl/ation : Puisque la Divine Provi
ùence agit dans les affections qui appal'tiennent à l'umoul' et Péll'
suile à la volon lé de l'homme, el qu'elle te conduit dans son affec
tion, et de celle afl'eclion dans une autre affeclion voisine et alliée,
au moyen du libre, et ainsi d'une manière non pel'ceplihle, rie soriA
que l'homme nc sait en rien comment elle agit, et sait même à
peine s'il y a une Divine Providcnce, il en résulte que plusicul's la
nient et se confirment conlre elle; ils tirent leurs confirmations de
diverses choses qui arl'ivenl et qui existent; pal' exemple, de ce qlle
les méchants réussissenl dans leurs arlifices et leurs fourberies, de
ce que l'impiété règne, de ce Iju'il y a un Enfer, de ce que ('enten
dement est dans l'obscurilé au sujet des choses Sl)il'ituellcs, et de ce
qu'il en est ,'ésuilé lanl d'hérésies, et que chacune, appuyée SUI' un
seul Point principal, se l'épand dans des assemblées el dans des na
tions, et y demeure, comme le Catholicisme-Romain, le Luthéra
nisme, le Calvinisme, le l\iélanchtonisme, le Mora\'ianisme, l'Aria
nisme, le Socinianisme, le Quakél'isme, "Enlhousiasme, même le
,Tudaïsme, cl aussi en elles le Naturalisme et l'Athéismc; el, hors
de l'Europe, dans plusieul's ,'oyaumes, le Mahométisme, comme
aussi le Genlilisme, où il y a différents culles, et où, en quelques
endr·oits, il n'yen a aucnn. Tous ceux qui porlenl leurs pensées
sur ces faits, sans que cc soit d'apl'ès la Divine Vér'ilé, disent dans
leUl' cœur qu'il n'y a pas de Divine Pro\'idence, cl ceux qni hési-·
lenl aflirmenl qu'il y en a une, mais qu'elIe est seulemenl unÏ\el'·
selle. Quand les uns.clles autl'es enleudenl dire qlle la Divine Pr'o)
virlence est dans les très-singuliers de la vic oes hommes, alors, 011
ils n'y font pos atlcntion, ou ils y fonl altentiou; CCliX Il"i n'y font
pns allr.nlion ('cjeuent cela del'!'ière lem' dos, el s'en \'onl; eCII\
qni y fonl attention sont comme cenx qui s'cn vont, ct cependant
ils retournent la face, et l'egardent seulemenl s'il y a lit ql1e1qur.
(:hose; ct quand ils voient, ils disent. en cux-mêmr.s : (( On 10. dil;)1
quelques-uns ù'enx aussi l'aml'ment de bouche mais non de cœur,
Maintenant, r,omme il importe de (lissipel' cet aveuglemenl qui [11'0
'lM L' APOCALYPSE EXPLIQUÉE. N° H76.
sera plus entendue en toi, Jl - Vers. 22, 23; - paroles qui seront
hienlOt expliquées. Dans Ésaie : Il Prends le moulin et mouds
de la farine, décowJre ta cuisse en passant les fleuves. Il
XLVII. 2; - ces choses ont été dites de Bahel·et de la Chaldée,
et par prendl'e le moulin et moudre de la furine, il est signifié d'a
près le mal produire des faux et les confirmer par la Parole; et
par découvrir la cuisse en passant les fleuves, il est signifié adul
térel' les biens pal' des raisonnements. Dans les Lamentations:
l( Les ieunes gens pour moudre ils ont entrainés, et lesieunes
tion ct de la pensée. De là résulte que l'esprit qui parle est dans les
mêmes principes avec l'homme, que ces principes soient l'l'ais ou
qu'ils soient faux, et qu'en oull'e Ules excite, et les confirme forte
ment par son affection conjointe à l'affection de l'homme: de là, il
~st évident qu'il n'y a pas d'aulres esprits, que des esprits sembla
bles à lui, qui padent avec l'homme, ou qui opèrent d'une manière
manifeste dans l'homme, car l'opération manifeste coïncide avec le
langage; de là vient qu'il n'y a que des esprits Enthousiastiques
qui pal'Ient avec les Enthousiastes; qu'il n'y a aussi que des Esprits
Quakel's qui opèrent dans les Quakers, et des esprits MOI'aœs dans
les Mora\'es; il en serait de même a\'ec les Miens, avec les Soci
niens, et avec les autres Hét'étiques. Tous les esprits, qui parlent
aver.. l'homme, ne sont autres que des hommes qui ont vécu da us
le Monde, et ,Ilors tels: qu'il en soit ainsi, il m'a été donné Je le
conna1tre pal' des expériences. El, ce qu'il y a de plaisant, 10l'sque
l'homme croit que l'Esp"it Saint parle avec lui, ou opère en lui,
l'esprit cl'oit aussi lui-même qu'il est l'Esprit Saint; cela est
commun chez les esprits Enthousiasliques. D'après ces considéra
tions, on voit clairement le danger dans lequel èst l'homme qui
p:ule avec des espr'its, ou qui sent maniff.stement lellr opération.
L'homme ignol'e quelle est son affection, si elle est honne ou mau
vaise, il ignore aussi avec quelles autr'es affections elle a été COll
jointe; et s'il a le faste de la propre intelligence, l'Esprit est favo
rallie à toute pensée qui en provient; il en est de même si quelqu'un
:J, pour des principes, une faveU!' pleine d'lm certain feu qu'on
trouve chez ceux qui ne sont pas dans les \'l'ais par IIne affection
réelle; quand l'Esprit d'après une affection semblahle est favol'ahle
aux pensées ou aux principes de l'homme, l'un c6nduil l'autre
comme un aveugle conduit un aveugle, jusqu'à ce qu'ils tombent
tous deux dans la fosse. Tels Ollt été autrefois les Pythouiciens, et
aussi dâns l't~gypte et à Babylone les mages, qui ont été appelés
sages, pal'r..e qu'ils parlaient avec les esprits, el parce qu'ils sen
taient manifestement en eux leur opération: mais pal' là le culte
de Dieu a été changé en culte des démons, et l'I~glise a péri: c'est
poU!' œla que de telles communications furent inlel'(lites sous peine
de mort aux (ils d'Israël.
1'183. E li disant: Ainsi Ilt'er irnpfLllo,~ilé sera pri'ripitfe
Vers. 21. CHAPITRE DIX-HUITiÈME, 175
Babylone, cette grande ville, et elle ne sera plus trouvée, si
gnifie la destruction totale de celle doctrine, de sorte qu'elle
ne se releve point: on le voit pal' la s(gnificaLioll d'être préci
pité avec impétuosité, en ce que c'est la destruction totale; par
la signification de Babylone la grande ville, en ce que c'est cette
religiosité et sa doctrine, ainsi qu'il a été dit ci-dessus très-souvent;
et pal' la signification de ne plus être trouvé, en ce que c'est ne
point se relevel'. - Continuation: 11 en est autrement chez ceux
que le Seigneur conduit; et il conduit ceux qui aiment les vrais,
et les veulent d'après Lui-Même; ceux-ci sont illustrés, quand ils
lisent la Parole, car là est Je Seigneur, et il pade avec chacun se
lon sa capacité; si ceux-ci entendent des esprits parlel', ce qui ar
rive aussi quelquefois, ils ne sont pas instruits, mais ils sont con
duits; et cela, avec tant de prévoyance, que l'homme est toujours
laissé à lui-même; car, ainsi qu'il a été dit précédemment, tout
homme est conduit par Je SeigneUl' au moyen des affections, et
pense d'après elles comme pal' lui-môme dans le libre; s'il en était
autl'ement, l'homme ne sel'ait pas réfol'mahle, et ne pourl'ait pas
être illustré. Toutefois, les hommes sont illustrés de différentes
manières, chacun selon la qualité de son affection et de l'intelli
gence qui en procède: ceux qui sont dans J'affection spirituelle du
Hai sont élevés dans la lumière du Ciel, ail point qu'ils perçoivent
l'illustration. II m'a été donné de la voir', et d'apr'ès elle de perce
voir distinctement ce qui vient du Seigneur, et ce qui vient des
Anges; ce qui vient du Seigneul' a élé écrit, et ce qui vient des
Anges n'a point été écrit. Il m'a, en oult'e, été donné de pa l'leI'
avec les Anges ('omme l'homme parle avec l'homme, et aussi de
voir les choses qui sont dans les Cieux, et celles qui sont dans les
Enfers: la raison de cela, c'est que la fin de celle Église est ar
rivée, et que s'appl'oche le commencement de la Nouvelle Église,
qui sera la Nouvelle Jél'usalem, à laquelle il doit être l'évélé que le
Seignelll' gouverne tout, tant le Ciel que le Monde; qu'il y a un
Ciel et un Enfer, et quelle est la qualité ùe l'un et de l'autre; qLle
les hommes vivent aussi hommes après la mort, dans le Ciel ceux
qui ont été conduits par le Seigneul', dans l'Enfel' ceux tlui se sont
conduits eux-mêmes; que la Parole est le Divin Meme du Sei
gneUl' dans les tel'res; puis aussi, que le .Jugement demie.' il été
176 L'APOCALYPSE EXPLlQutE. N" 118::J.
.J'en ai vu aussi d'autres, pour qui la fin principale avait élé, non
l'amour de commander, mais l'amour de Dieu el ùu prochain,
Qui esl l'amour des usages; ceux-ci élaient des Anges auxquels
des dominations avaienl été données dans les Cieux. Pal' là il est
de nouveau évidenl que la Prééminence peut êlre une Bénédiclion,
et qu'elle peul êll'e une Malédiction; que la Prééminence comme
Bénédiclion \'ient du Seigneur, et que la Prééminence ~omme Ma~
lédiction vient du diable. Quel est l'amoUl' de commander, quand
il esl ln lin principale, tout homme sage peut le voir d'après le
Royaume, qui est enlendu dans la Parole pal' Babel, el qui a placé
son trône dans les Cieux au-dessus du Seigneur, en s'en attribuant
[(lule la puissance; pal' là on a abrogé les moyens Divins du culte,
moyens qui procèdent du Seigneur pal' la Parole; el à la place on
a suhstitué les moyens démoniaques du culle, moyens qui sont les
adorations d'hommes vivants el d'hommes morts, de sépulcres, de
cndavl'es et d'ossements. Ce Royaume est décrit pal' Lucifer, dans
Ésaïe, - XIV. !l à 2!l. - Ceux qui ont exercé celle domir.alion
d'après l'amour de la dominalion sont des Lucifers, mais non les
anlres.
1189. Et l'oi.x de (lancé et de (lancée ne sera plus entendue
NI toi, signifie nulle joie provenant de la conjonction du bien
et du rrai : on le voit pal' la signification du fiancé, en ce que,
dans le sens suprême, c'est le Seigneur; el par la signification de
la fiancée, en ce que, dans ce sens, c'est l'l~glise; et comme le
Seigneur in(]ne chez l'homme d'après le Divin Bien du Divin
Amour, el esl conjoint il l'homme dans le Divin Vrai, de là par le
fiancé el la fiancée il est enlendu la conjonction du Seigneur avec
l'Église, et aussi la conjonction du !lien avec le vrai. Comme toule
joie spiriluelle vient de celle conjonction, il s'ensuit que par voix
de fiancé et de fiancée il est signifié la joie qui en provient: il y a
aussi pour les Anges toute sagesse et loute intelligence, et par suite
joie et félicité d'après cetle conjonction et selon celle conjonction.
Puisque cela est signifié par la voix du fiancé et de la fiancée, voilà
pOUl'quoi la joie célesle dans la Parole, ailleurs aussi, est décrite
par' le fiancé el pal' la fiancée; comme dans Jérémie: « Je ferai
asser parmi eux voix dl' joie et voix d'allégresse, voix de
tirolr'( et 1'oi:1: de (lancre, 1'oi;.( de 1J1('ule el lumière de lampe. Il
Vers. 23. CHAPITIŒ DIX-HUITIÈME. 183
- XXV. 10. - Dans le Même: Il Voici, Moi, je ferai cesser
de ce lieu-ci voix de joie et voix d'allégresse, voix de fiancé
et voix de fiancée. Il - XVI. 9. - Dans le Même: (1 Je ferai
cesser des villes de lehudah, et des rues de Ié/'usalem, voix
dc joie et 7)oix d'allégresse, voix de fiancé et voix de fiancée. 1)
- VII. M. - Dans Joel: (1 Que sorte le fiancé de sa chambre
{} coucher, et la fiancée de son cabinet. Il - Il. 16. - Dans
Jérémie: Il Encore sera entendue dans ce lieu-ci voix de joie
et voix d'allégresse, voix de fiancé et voix de fiancée, (voix)
de ceux qui disent: Confe:>sez Jéhovah Sébaoth. Il - XXXIII.
1.0, 11 ; - dans ces passages, voix de fiancé et de fiancée signifie
la joie et l'allégresse d'après la conjonction du Seigneul' avec l'É
glise, et par suite d'après la conjonction du bien et du vrai, car là
il s'agit de l'élat de l'Église, et il est aussi dit ouvertement la joie
el l'allégresse, la joie d'après le ùien etl'allégl'esse d'apl'ès le vrai.
Pareillement dans ]~saïe : « Je me réjouirai en Jéhovah, mOIt
I1me s'égaiera en mon Dieu; comme le fiancé met une tiare,
et comme la fiancée se pare de ses bijoux. 1) - LXI. 10;
meLLre une liue, c'est revêlir la sagesse, et se parer de bijoux,
c'est de connaissances du vrai. Dans le Même: li Comme la joie
du fiancé sur la fiancée, Sl/r toi se réjouir.a ton Dieu. 1)
LXII. 6. - Que dans le sens suprême le Seigneur soit entendu
pal' le fiancé, ct l'Église par la fiancée, cela est évident dans les
Évangélistes: Il Les disciple.~ de Jean firent des questions $W'
le jeûnc; 1 ésu8. répondit: Tant qu'avec eux est le fiancé, ils
ne peuvent, les fils des noces, jeûner; des jours viendront que
Lew' sera enlevé le fiancé, alors ils jeûneront. 1) - Matth. IX,
15. Marc, Il. 1.9, '20. Luc, V. 3h, 35; - là, le Seigneur se
nomme le fiancé, et il appelle les hommes de l'Église les fils des
noces; par jellnel' il est signifié être dans le. deui~ à cause du man
que du vrai et du ùien. Dans MaLlhieu : « Le Royaume des
Cieux est semblable à dix vierges, qui, prenant leurs lampes,
sortirent {} la rencontre du fiancé. Il - XXV. i, 2 et suiv. ;
- là aussi, pal' le fiancé est entendu le Seigneur, et par les viel'Ses
est entendue l'ItgEse, et par les lampes sont signifiés les vrais de
la foi. Dans Jean: « Celui qui a la fiancée est fiancé; mais
l'ami du fiancé, qui se. tient debout et l'écoute, de joie se "(
181.1 L'APOCALYPSE EXPLiQUÉE. N9 118\),
telle gloi·,'e, et les Opulents dans une telle abondance, que relati
vement la gloire et l'abondance du monde sont à peine quelque
chose. Mais; dans les Cieux, tous les Éminents sont sages, et tous
les Opulents sont savants, parce que la P"ééminence appartient à
la sagesse, et l'Opulence à la science. Cette Prééminence et celle
Opulence peuvent êtr'e acquises dans le Monde, tant par ceux qui
sont Éminents et Opulents, que pa,' ceux qui ne le sont point;
elles y sont acquises pal' tous ceux qui aiment la sagesse et la
science: aimer la sagesse, c'est aimer les usages qui sont de vrais
usages; et aimer la science, c'est aimer les connaissances du bien
et du vl'ai en vue de ces usages. Quand on aime les usages plus
que soi et plus que le monde, et les connaissances du bien et du
vrai en vue des usages, alors les usages sont au premier "ang, et
la Prééminence et l'Opulence au second: il en est ainsi chez tous
ceux qui sont ]~minents et Opulents dans les Cieux; ils consi
dèrent la Pl'ééminence dans laquelle ils sont d'apl'ès la sagesse,
et l'Opulence dans laquelle ils sont d'après la science, absolument
de la même manière que l'homme considère des vêtements.
1191. Parce que pm' tes empoisonnements ont été séduites
toutes les nations, signifie que par des artifices et des pe1'sua
.5ÏOIlS abominables ils ont poussé tous les homme,ç probes à
croire et il fizire des choses d'après lesquelles il.ç ont eu la
dominatioR. et l'opulence : on le voit par la signification de
l'empoisonnement, en ce que ce sont lcs artifices et les persua
sions, ainsi qu'il va être monlré; par la signification des nations,
en ce que ce sont ceux qui sont dans le hien, ainsi les hommes
probes, N°175, 331, 625,1077; et par la significalion d'être
séduit, en ce que c'est être trompé par ces choses, à savoir', par'
les artifices et les persuasions à cl'oire et à fait'e des choses pa" les
quelles ils ont eu la domination et l'opulence. Pat' les empoisonne
ments il est signifié presque la même cbose que pa,' les enchante
ments, et l'enchantement signifie une persuasion telle, quc l'homme
persuadé est incapable de percevoit' que la chose est autrement:
un tel genre de persuasion existe chez certains esprits, de sorte
qu'il bouche l'entendement d'autl'ui, et étouffe la faculté de pel'ce
voir; et comme les hommes pl'obes chez la gent Babylonienne sont
forcés el persuadés de croire el de fair'c les choses flue disent les
Vers. 23. CHAPITRE DIX-HUITIÈME. 18ï
moines, c'est pour cela qu'il est dit ici qu'ils ont été séduits par lies
empoisonnements. La même chose qu'ict pal' l'empoisonnement est
signifiée par l'enchantement dans (~saïe, - XLVII. 9,12, - où
il s'agit aussi de Bahel; puis dans David, - Ps. LVIII. 5, 6.
L'enchantement anssi est mis au nombre des al'tiflces qui appro
.chent des a,'ts magiques défendus aux fils d'Israël, - Deutér.
XVllI. 10, H. - Continuation: La Prééminence et l'Opu
lence des Anges du Ciel seront aussi décrites: Dans les Sociétés
du Ciel, il y a des Gouverneurs supérieurs et inférieurs, tous éta
blis par le Seigneur et subordonnés selon leul' sagesse et letH' intel
ligence : leur Gouverneur général, qui est sage plus que tous les
aulres, habite au centre dans un Palais si magnifique, qu'aucun de
ceux qui sont dans le Monde entier ne peut lui être comparé; l'Ar
chitectonique en est si étonnante, que je puis dire d'après fa vé
rité, qu'on ne peut dans une langue naturelle en décril'e la centième
partie, car l'Art lui-même y est dans son art. Dans "intérieur du
Palais il y a de.c; salles et des chambres à coucher, dans lesquelles
tous les meubles et tous les ornements resplendissent d'ol' et de di
"erses pieITes précieuses, et ont des fOl'mes que nul artiste dans le
Monde ne peut représenter pal' la peinture ou pal' la sculpture: et,
ce qui est ndmil'able, chacune de leurs' parties, jusqu'aux plus pe
tites, est destinée à l'usage; chacun voit, en entrant, pour quel
usage elles sont, et même il perçoit cela comme par une transpi
ration des usages à tra""ers leurs images: toutefois·, chaque sage
qui entre n'arrête pas longtemps son œil sur les images, mais il
fixe son mental sur les usages, parce que ceux-ci réjouissent sa sa
gesse. Autour du Palais, il y a des Portiques, il y a des Jardins
paradisiaques, il Ya de petits Palais, et tous ces objets sont les
charmes célestes eux-mêmes dans les fOl'mes de leur beauté. Outre
ces magnificences, il ya des compagnies de gardes, et chaque garde
est revêtu d'habits resplendissants; sans parler de plusieurs aotl'es
choses. I.es Gouverneurs subalternes ont de semblables demeures,
dont la magnificence et la splendeur sont en rapport avec les degrés
de leur sagesse, et leur sagesse est en rapport avec les degrés de
l'amoul' des usages. De tels objets sont non-seulement chez ceux
lil, mais allssi chez les habi.tants, qui tous aiment les usages, et les
J'emplissent pal' des tl'avaux dilfél'ents, Mais il y a très-peu de
188 L'APOCALYPSE EXPLIQUÉE. N" H91
choses qui puissent êlre décriles ; celles qui ne le peuvent pas sont
innombrahles; comme elles sont spirituelles d'origine, elles ne
tomhent point dans les idées de l'homme naturel, ni par conséquent
dans les mots de sa langue, si ce n'cst en ceci, que la sagesse se
MUt une demeure, ct ln fait conforme à elle-même, el qu'alol's elle
tire en foule et fait pal'a1tre Lout ce qui est inlimement caché dans
toute ~cience el dans tout a,'t. Ces choses donc ont été décl'ites,
afin que l'on sache que dans lcs Cieux aussi tout se réfere à la
Pl'ééminence el il rOpulelTce, mais qlle la Prééminence y appartient
il la sagesse et l'Opulence à la science, et que c'est à de telles
choses que le Seigneul' conduit l'homme pm' sa Divine Providence.
1192. Vers. 26. Et en elle sang de Prophètes et de Saints
a été t1'ouvé, et de tous les tués sur la ten'e. - Et en elle
sang 'de Prophètes et de Saints a été trouvé, signifie la violence
faile pal' eux à tout vrai et par suite à tout bien de la Parole: et
de tous le,<; tués sur la terre, signifie tous les faux et tous les
maux par lesquels ont pél'i ceux qui étaient de l'Église.
1193. Et en elle sang de P1'ophète.,; et de Saints a été
trouvé, signifie la 1)!'olence raite par eux à tout vrai et par
suite à tout bien de la Parole: on le voit par la signification du
sang, en ce que c'est le Divin Vrai, et dans le sens opposé la vio
lence portée au Divin Vrai, No' 329,676,768; pal'la significa
tion des Prophète,s, en ce qu'ils sont ceux qui sont dans les vrais
de la doctrine d'après la Parole, et, dans le sens lI.bslrait, les vrais
de la doctrine, N°' 626, 999; pal' la signification des Saint,,;, en
ce qu'ils sont ceux qui sont dans les Divins Vl'ais d'apl'es [a Pa
role, et, dans le sens ahstrait; le~ Divins Vl'ais là, N°' 20fJ, 325,
9iS; et par la signification d' ft1'e trouvé en elle, en ce que c'est
que la violence leul' a été faite d'après la doctrine et la religiosité
qui sont entendues pal' Babylone, D'après ces significations, il est
évident que par «( en elle sang de Pl'ophètes et de Saints a été trou
vé, Il il est signifié la violence faite par eux à tout vrai et pal' suite
il tOut bien de la doctrine d'après la Parole. - Continuation:
Maintenant, il sera dit quelque chose des usages par lesquels
l'homme et l'Ange ont la sagesse: Aimer les usages n'esl aulre
chose qu'aimer le prochain; l'usage, dans le sens spirituel, est le
!lI'ochain. 011 peut s'en convaincl'e, en ce que chacun aime un au
Vers. 24. CHA.PITRE DIX-BUlTlÈME. 189
tre, non à cause de sa figure et de son corps, mais il cause de sa
volonté et de son entendement; on aime celui qui a une volonté
bonne et un entendement bon, et l'on n'aime pas celui qui a une
rolouté bonne e"t un entendement mauvais, ni celni qui a unenten
dement bon et ulle volonté mauvaise; et comme c'est à cause de la
volonté et de l'entendement que l'homme est aimé ou n'est pas ai
mé, il s'ensuit que le prochain est ,ce d'après quoi chacun est
homme, et cela est son spirituel. Représente-toi dix hommes de
vant1es yeux, afin de choisir l'un d'eux pour ton associé dans une
fonction ou dans un commerce; ne les examineras-tu pas d'ahol'd
avec attentio1l; el ne choisiras-lu pas celui qui t'est le plus proche
pour l'usage? celui-là esLdonc pOUl' toi le pl'Ochain de préférence
aux autres, et tll ('aimes plus que les autres: ou bien, adresse-toi à
dix jeunes filles, atin d'en choisir' une pour ton épouse; n'exami
neras-Lupas d'abord avec aLtention quelle est l'une et quelle est
l'autre; et, si elte y consent, n'épousel'as-tu pas celte qui convient
il. ton amoul'? celle-là est pour toi le prochain de préférence aux
autres: si tu disais en toi-même: Tout homme est mon prochain,
et doit pal' conséquent être aimé indistinctement; alors l'homme
diable pourrait être aimé aussi bien que l'homme-ange, et une
pt'ostituée aussi bien qu'une vierge" Si l'usage est le pl'ochain,
c'est parce que tout homme est estimé et aimé, non à cause de la
volonté et de l'entendement seuls; mais à cause des usages qu'il
l'emplit ou peut remplir d'après sa volonté et son entendement:
de là, l'homme-usage est homme selon l'usage, et l'homme non
usage est un homme qui n'est pas homme, car on dit de lui qu'il
n'est utile à rien; quoiqu'un tel homme, dans le Monde, soiltoléré
dans la cité, lorsqu'il vit de ce qui lui appartient, toujOUl'S est-il
qu'apl'ès la morl, quand il devient esprit, il est jeté dans un désert.
Tel est l'usage, tel est donc l'homme lui-même; mais il y a une
multiplicité d'usages; en général, il y li les usages célestes, et il y
a les usages infemaux ; les usages célestes sont ceux qui sont utiles
il l'l~glise, il la Patrie, il la Société et au Concitoyen, plus ou
moins, et d'une manière plus proche ou plus éloignée, en vue de
l'J~glise, de la PaLrie, de la Société et du Concitoyen, comme lins;
mais les usages inlernaux sont ceux qui seulement sont'uliles à soi-·
mème el aux siens, et qnand ils SOllt utiles a l'l~glise, il la PaLrie,
190 L'APOCALYPSE EXPLIQUÉE, N· 1193,
CHAPITllE DIX-NE[JVI~:ME.
EXPLICATION.
seaux de tout genre, et des poissons de tout geme, dans une forme
tellement semblable, qu'ils ne peuvent être distingués de ceux qui
sont dans notre Monde; mais il y a cette différence, que dans le
Monde spirituel ils existent en apparence d'après les affections des
Anges et des esprits, de sorte qu'ils sont les apparences des affec
tions; aussi s'évanouissent-ils dès que l'Ange ou l'espl'it s'en va,
ou dès que son affection cesse: d'après cela, il esl évident que leur
âme n'est pas aull'e chose qu'une affection; et 'lue, pur conséquent,
il y a autant de gemes et d'espèces d'animaux qu'il y a de genres
et d'espèces d'affections, Que les affections qui sont représentées
dans le Monde spirituel par des animaux ne soient pas des affec
tions intérieures-spirituelles, mais qu'elles soient des affections ex
térieures.spil'itueHes, qui sont appelées naturelles, on le verra dans
ce qui suit; puis aussi, que dans chaque bête il n'y a pas un poil
ou un ni de laine, dans chaque oiseau pas un filament de plume ou
de duvet, dans chaque poisson pas une seule pointe d'écaille ou de
cl'ête, qui ne vienne de la vie de leul' âme, pal' conséquent qui ne
vienne d'un spil'ituel revêtu d'un naturel, Mais d'abord il sera dit
quelque chose des Animaux qui apparaissent dans le Ciel, dans
l'Enfel', et dans le Monde des esprits, qui tient le milieu entl'e le
Ciel et l'Enfer,
1200. Parce qu'il ajugé la prostituée grande, signifie le
jugement sur ceux qui ont transféré en eux la domination
sur l'Église et sur le Ciel: on le voit par la signification deju.
ger, en ce que c'est le Jugement del'ni;)r, qui a été fait sur ceux
qui sont entendus par Babylone comme prostituée, lesquels sont
ceux qui, par la domination SUI' l'Église' et sur le Ciel tl'ansfél'ée
en eul', ont falsifié tous les vrais et lous les biens de la Par'ole;
c'est pOUl'quoi il est dit ensuite (\ qui a corl'ompu la terré pal' sa
scortation,)) ce qui signifie qu'ils ont falsifié tous les vl'ais de la
Pal'ole, et en ont adultéré tous les biens. Mais par Babylone comme
Pl'ostituée, il n'en est pas entendu d'aull'es que ceux qui exel'cent
cette domination, et qui pOUl' cela falsifient et adultèrent toutes les
.choses de la Parole, et méprisent la Pal'oIe elle-même, - Conti
nuation: Puisque to1.lt le Ciel a été distingué en Sociétés, de même
tout l'Enfer', et aussi tout le Monde des esprits, et que les Sociétés
ont été mises en ol'dl'e selon les genres et les espèces ù'affeclions,
Vers. 2. CHAPITRE DIX-NEUVIÈME•. 203
et puisque les animaux y sont les apparences des affections, comme
il vient d'êtl'e dit, c'est pour cela qu'un genl'e d'animal avec ses
espèces apparaît dans une société, et un aulre dans une autre, et
tous les genres d'animaux avec leul's espèces dans le lout ensemble.
Dans les soci~tés du Ciel apparaissenl les animaux doux et propres,
dans les sociéles de l'Enfer, les bêtes féroces et immondes, et dans
le Monde des espl'Îls, les bêtes dont le C31'actèl'e tient le milieu.
J'en ai vu bien des fois, et par leur vue il m'a été donné de con
naHre quels Anges ou qUels esprits élaient là; tous dans le Monde
spirituel sont connus d'après les apparences qui sont près d'eux et
autoUl' d'eux, et leurs affections sont connues d'après diverses
choses, el aussi è'après les animaux. Dans les Cieux, j'ai vu des
agneaux, des bl'ebis, des chèvres, d'une telle ressemblance avec
les agneaux, les brebis et les chèvres du Monde, qu'ils ne diffèl'ent
absolument en l'ien; j'ai vu aussi, dans les Cieux, des tourterelles,
des colombes, des oiseaux de paradis, et plusieurs ault'es donl les
formes el les couleurs élaient belles; j'ai vu aussi des poissons dans
des eaux, mais c'était dans les pal'ties infimes du Ciel. Dans les
Enfers, on voit des chiens, des renards, des ·Ioups, des tigres, des
pourceaux, des l'ais, et plusieurs autres genres de bêtes féroces et
immondes, outl'e des sel'pents venimeux de plusieurs espèces, et
aussi des corbeaux, des chouettes, des hiboux. Dans le Monde des
espl'its, j'ai vu des chameaux, des éléphants, des chevaux, des
ânes, des bœufs, des cerfs, des lions, des léopards, des ours; et,
en oull'e, des aigles, des milans, des pies, des paons, des cailles.
J'ai vu aussi des Animaux composés, tels qu'ils ont été vus pal'
les prophèles, et décl'its dans la Parole; par exemple, dans l'Apo.
calypse, - xnf. 2,- el ailleurs. Puisqu'il y a en1re les animaux
qui appal'aissent d~ns ce Monde et les animaux de notl'e Monde
une telle ressemblance qu'ils ne peuvent absolument pas être dis
tingués, et que ceux-là tirent leur existence des affections des An
ges du Ciel et des cupidités des espl'ils de l'enfel', il s'ensuit que
les affections naturelles et les cupidités sont leul's âmes, et que
celles-ci revêtues d'un corps sont en effigie des animaux. Mais
quelle affection ou quelle cupidité est l'âme de tel ou tel animal,
soit bêle douce ou féroce de la terre, soit oiseau de jour ou de nuit,
soit poissoll d'cau limp idr, ou d'eau cronpie, ce n'esl pas ici Je lieu
20fJ L'APOCALYPSE EXPLIQUÉE. N" 1200.
pl'ésence du soleil, qui est pel'çue comme Chaleur', dilate les indi
vidus et pl'oduit la force d'agil' et d'effectuer. selon la forme qu'ils
Ollt, en meltant en action l'effol't dans lequel ils sont par Cl'~ation :
l'effort, qui par la chalem' devient une force agissante dans les
formes même les plus petites de la nature, vient du spirituel agis
sant en elles et dans elles.
1207. Et ils adorèrent Dieu assi,ç sur le Trône, signifie
l'adoration du Seigneur, à qui appartient toute puissance
dans les Cieux et dans les ten'es : on le voit par la signification
d'adorer, en ce qu'ici c'est l'adOI'alion d'après l'humiliation du
creuI'; et par la signification d'assis sur le trône,. en ce que c'est
à qui appal'tient la puissance dans les Cieux et dans les terres, car
pal' le trOne, lorsqu'il s'agit du Seigneur, il est entendu tout ,e
Ciel, et aussi toute puissance dans le. Ciel; s'il est entendu aussi
toute puissance dans les terl'es, c'est pal'ce que la puissance dans
les Cieux ne peut pas êtl'e sépal'ée de la puissance da liS les terres;
en effet, le Monde spirituel, dans lequel sont les Cieux et les enfers,
ne peut pas être séparé du Monde natm'el; ainsi les Anges et les
espl'its ne peuvent pas être sépat'és des hommes, car ils sont con
sociés et conjoints; en effet, chaque homme, quant aux pensées de
son entendement, et quant aux affections de sa volonté, est dans le
Monde spil'ituel parmi.les sociétés qui y sont, ainsi avec les Anges
du Ciel d'une pal't, et avec les esprits de l'enfel' d'une autre pal't;
cal' l'homme, quant à ses pensées et à ses affections, est un esprit;
c'est pourquoi aussi après sa mOft, lorsql\'il devient esprit, il va
dans les sociétés dans lesquelles il avait été dans le Monde. De là il est
évident que le Seigneur, pal'ce. qu'il a la puissance dans les Cieux,
a aussi la puissance dans les terres, et que l'une ne peul pas être
sépal'ée de l'autre. Que par Dieu, ici et ailleur's dans la Par'ole, il
soit entendu le, Seigneur, c'est parce qu'au Seigneur' appaltient
tout pouvoil' dans les Cieux et dans .les. tel'I'es, comme Lui-Même
j'enseigne clans la Parole; en effet, Seul il est Dieu•. -,- Conti
nuation ::U"JLa nature en elle-nz~me est morte, ayant, été
créée afin que par elle le spirituel soit l'ev~tu de formes qui .
servent il l'usage.. et afin qu'i! ,çoit terminé: la Natlll'e et la
Vie sont ~eux ch.oses distinctes: la Natul'e commence à partil' dn
soleil du Monde, el la 'Vie commence à pal'tir' du Soleil du Ciel, Le
Vers, 4, CHAPITUE DIX-NEUVIÈME. 213
soleil du Monde est pur Feu, el le Soleil du Ciel est pur Amoul';
ce qui procède du soleil qui est pUI' feu est appelé Nature, et ce
qui pl'ocède du Soleil qui est pm' Amour est appelé Vie: ce qui
pl'ocède du pur feu est mOI·t, mais ce qui procède du pur ArnoUl'
est vivant: pal' là on voit clairement que la Nature en elle
même est morte. Que la nature serve à revêtir le spil'ituel, on
le voit par les âmes des bêtes, qui sont des affections spirituelles,
en ce que les bêles sont revêtues de choses matérielles qui ~ont dans
le Monde; que leurs COl'PS soient matél'iels, cela est notoire: pa
reillement les COl'pS des hommes, Si le spil'ituel peut être revêtu
par le matél'iel, c'est parce que toutes les choses qui existent dans
la natUl'e du Monde, tant celles des atmosphères que celles des
eaux et des terres, toutes prises indiv~duellement, sont des effets
produits par le spirituel comme cause, et que les effets font un avec
la cause, et concol'dent entièrement, selon cet axiome, que rien
n'existe dans l'effet, qui ne soit dans la cause: mais il y a cette
diffél'ence, que la cause est une force vive, parce qu'elle est spiri
tuelle, tandis que l'ellet qui en provient est une force morte, parce
qu'il est naturel, C'est de là que, dans le Monde naturel, il existe
des choses qui concordent entièl'ement avec celles qui sont dans le
Monde spirituel, et qu'elles peuvent être CO'nvenablement conjoin
tes. C'est donc· de là qu'il est dit que la nature a été cl'éée, afin que
par elle le spiriluel soit revêtu de formes qui servent à l'usage. Que
la natm'e ait été créée, afin que le spirituel soit tel'miné en elle,
c'est ulle conséquence de ce qui a été dit, que les choses du Monde
spirituel sont des causes, et celles du Monde naturel des ell'ets; or,
les effets sont les terminaisons: là où est un premier, il doit y
avoÎl' nécessairement un derniel', et comme dans le demier coexiste
tout intermédiail'e à partir du premier, l'œuvl'e de la cl'éation dans
les derniel's est achevée. C'est pour cette fin que le Soleil du Monde
a été créé, et par le Soleil la nature, et en dernier lieu le Globe ter
restre, afin qu'il y ait là les matières del'nièl'es, dans lesquelles tout
spirituel est terminé, et dans lesquelles la cl'éation subsiste: c'est
aussi pOUl' cette fin que l'œuvre de la création y persiste et dure
continuellement, ce qui se fait par les générations des hommes et
des animaux, et par les germinations des végétaux; et pour celle
fin que de là toutes choses reviennent au Premier de qui tout pro
21ft L'APOCALYPSE EXPLIQUÉE. N° 1207.
Ces détails sont l'apportés, afin qu'il soit confirmé que dans tout
spil'ituel, qu'il soit dans le Ciel ou qu'il soit dans le Monde, il y a
ces trois fOl'ces, qui sont la force d'agit', la force de cl'éel' et la fOl'ce
de fOI'mel', et que ces forces s'avancent continuellement versteul'
dernier, où elles se terminent et subsistent; et cela, non-seulement
dans ses premiers, mais encore dans ses derniel's : c'est de là qu'il
existe également des telTes dans les Cieux ; car les tenes y sont
CiIlS forces dans les demiers: la différence, c'est que là les terl'es
sont spirituelles par origine, et qu'ici les terres sorit naturelles;
et que les productions de nO'S telTes se font d'après le spil'ituel au
moyen de la natulle, tandis que dans les terres des Cieux elles se
font sans la nature.
121.2. Tant les petits que les grands, signifie tous ceux
qui sont dans les vrais et dans les biens, en tout degré: on le
voit par la signification des petits, en ce que ce sont ceux qui sont
peu dans les nais et dans les biens; et par la signification des
grands, en ce que ce sont ceux qui y sont heaucoup; ce qui est en
outrb sig~ifié ï)~I' les2~tits et les gra~ds,on !e .voit, N°' 696, ~3(j.
- ContmuatlOll :cY.j)1l y a la meme orzgme, et par suzte la
même âme, dans les uns et dans les autres, animaux et régé·
taux, avec la seule différence des {ormes dans lesquelles se
{ait l'influx: que l'origine des animaux, qui est aussi leur âme,
soit une affection spirituelle, telle qu'est celle de l'homme dans son
natUl'el, cela a été montré ci-dessus: que l'origine des végétaux
soit aussi la même, cela est surtout évident d'après les végélaux
dans les Cieux; par exemple, en ce qu'ils y apparaissent selon les
affections des Anges, et aossi en ce qu'ils l'epl'ésentent ces affèctions,
au point qu'en eux, comme dans leurs types, les Anges voient et
connaissent leurs affections telles qu'elles sont; et encore en ce
qu'ils changent selon les affections, mais cela a lieu hors des socié
tés: il ya celle seule différence, que les affections apparaissent for·
mées ell animaux par le spil'ituel daus ses moyens, et qu'elles appa
fuissent formées en végétaux dans ses demiers, qui là sont des terres;
car le spit'ituel qui forme est vivant dans les moyens, tandis que dans
les derniers il n'est pas vivant; le spirituel dans les derniers ne re
lient du vivant que ce qu'il faut pour produÎl'e une ressemblance du
vivant; c'est presque comme dans le COl'pS humain, où les derniel's,
Vel'S, 5. CHAPITRE DIX-NEUVIÈME. 221
que produit le spirituel, sont les carlilages, les os, les dents et les
ongles, dans lesquels est terminé le vivant qui vient de l'âme. Quel
l'âme végétative soit de la même origine que l'âme ,des bêtes de la
terfe, des oiseaux du ciel et des poissons de lai mer, c'est ce qui
semble au premier apel'çu ne pas être, d'après cette différence
que l'animal vit, tandis que le. végétal ne vjl pas; mais toujours
est-il que cela est clairement mis en évidence. d'après les animaux
et en même temps d'après les végétaux vua dans les Cieux, et
aussi d'après les animaux et en même' temps d;après les végé
taux vus dans les enfers; dans les Cieux appal'ai'ssent des ani
maux beaux et de pareils végétaux, et dans [es enfers des animaux
nuisibles et aussi de pareils végétaux; et l'on connait les Anges et
les Esprits d'apl'ès les apparences des animaux, et pareillement
d'après les appal'ences des végétaux j la concordance avec leurs af·
fections est complète; bien plus, la concordance est telle, que l'a
nimal peut être changé en un végétal concordant, et le végétal en
un animal concordant, Les Anges du Ciel savent quelle chose lie
l'affection est représentée dans l'un et dans l'autre; et j'ai entendu
dire, et aussi j'ai perçu, qu'il y a ressemblance. 11 m'a même été
donné de connattre manifestement la cOl'I'espondance, non-seule
ment des animaux, mais aussi des végétaux avec les sociétés du
Ciel et avec les sociétés de l'enfer, par conséquent avec les affec
tions de ces sociétés, car les sociétés et les affection~ dans le Monde
spirituel font un. De là vient que les jardins, les bocages, les forêts,
les arbres, et des plantes de différents genres" sont nommés dans
beaucou() de passages de la Parole,. et que là ils signifient les spi
rituels selon leurs origines, qui toutes se l'éfèl'ent aux affections. II
y a donc pOUl' les végétaux dans le Monde spirituelet dans le Monùe
naturel celte différence, que dans le Monde spirituel ils existent en
un instant" selon les aff~clion9 des Anges et des Espl'its qui ys()nt,
tant les semences que les germinations, tandis que dans le Monde
natul'el leur origine est insitée ,dans les semences d'après lesquelles
ils cl'oissent chaque année. En outre, il y a deux choses propres à
la nature, le temps et par suite le successif, et l'espace et pal' suite
l'extensif; mais ces deux choses n'existent pas dans le Monde spi
rituel comme propres à ce monde; elles y sont seulement les appa
rences des états de la vie des Anges et lies Espl'its; de là vient en
222 L'APOCALl' PSE EXPLIQUÉE. N° 12i2.
core qu'en un' moment les ~'égélaux naissent des terl'es qui sont la
d'une ol'igine spirituèlle, et qu'en un moment aussi ils disparais
sent, ce qui cependant al'rive seulement' quand les Anges s'en éloi·
gnent; mais quand ils ne s'en éloignent pas, ils continuent à exis
ter'. Telle est la différence entl'e les vég~taux dans le Monde spiri
tuel et les végétaux dans le Monde natul'el.
1213. Vel's. 6, 7. Et j'entendis comme une voix deloule
nombreuse, et comme une voix de beaucoup d'eaux, et comme
une voix de tonnerres violents, dl~aTtt : Alléluia ! parce qu'il
règne, le Seigneur notre Dieu l'out-Puissant. - Réjouis
sons-1û>uS et bondissons, et dOltllons-Lui gloire, parce que sont
venues les noces de l'Agneau, et SOrt Épouse s'est parée. - Et
j'entendis comme Wle voix de foule nombreuse, signifie la glo
l'ification du Seigneur pal' tous ceux qui sont dans les Cieux, il
cause du rejet des méchants, et pal' suite a cause de la délivrance
des bons: et cormne une voix de bellI/COUp d'eaux, signifie sa
glorification d'après les vrais: et comme une voix de tonnerres
violents, signilie sa glorification d'après les biens ùe l'amour:
disant: Alléluia! parce qu'il regl/e, le Seigneur notre Dieu
Tout-Ptli:>sttnt, signifie la joie et l'allégresse de ce que maintenant
apparlient au Seigneur le règne dans les lerres comme dans ,les
Cieux: 1'éjouissoTls-nous et bondissons, et donnons·Lui gloire,
signifie la manifestation de la joie d'après l'affection du vrai el d~a·
pt'ès l'affection du bien: parce que sont t'elmes les noces de'
l'Agneau, signifie la conjonction du Seigneul' avec l'Église: et
son Épousp- s'est parée, signifie que l'Église maintenant ,est 01'
née de vrais d'après le bien pour recevoil'.
1214. Et j'entendis comme une voix de foule nombreuse, .
signifie la glorification du Seigneur pw tous ceux qitf sont
dans les Cieux, li cause du rejet des mécnants, et par suite à
cause de la délù,rance des bons: on le voit pal' la signification
de la voix, en ce que c'est la glorification du Seigneur, cal' la voix,
c'était u Alléluia! pal'ce que dans son règne esl enll'é le Seigneur
Dieu 'fout-Puissant, " comme il est évident pal' la fin de ce Vel'
set: que ce soit il cause ÙU rejet des mécha'nls, et pal' suile acause
de la délivrance des bons, cela résulte de ce qui pl'écède et (Je ce
qui suit dans cc Cl1apilre et dans les aUlres; cal' il est entendu la
Vers. 6. CHAPITRE DIX-NEUVIÈME. 223
glorification du SeigneUl' à cause du Jugement del'nie.', pal' lequel
les bons ont été délivrés des méchanls, puisqu'alors les méchants ont
éléjelés dans l'enfer, et que pal' là les bons en ont élé délinés; et
pal' la signification de la (oule nombreuse, en ce que ce sont tous
ceux qui ~ont dans les Cieux; ils sont appelés foule à cause du son
de tous ensemble, car un langage produit en même Lemps par un
grand nombre est entendu comme une voix de foule nombreuse.
Continuation :('tH: Celte origine vient de l'usage : c'est
parce que les 'affeclions se réfèrent aux usages; l'usage est le sujet
de toute affection; l'homme, en effet, ne peut être affecté, si ce
n'est pOUl' quelque chose, el ce quelque chose est l'usage; mainte
nant, puisque toute affection suppose l'usage, et que l'âme végéta
tive, d'après son ol'igine spirituelle, est une affection, ainsi qu'il a
été dit, il en ('ésulte aussi qu'elle est un usage. C'est d'apr'ès celle
raison, que dans tout végétal il y a un usage, usage Spil'ituel dans
Je Monde spil'ituel, usage spirituel et en même temps natul'el dans
le Monde nalurel; l'usage spirituel est pOUl' l'état divel's du menlal
(animu$), et l'usage naturel pOUl' l'état divers, du corps. Que les
mentaIs (animi) soient restaurés, récl'éés et excités, et que lJl'ce
'cersâ ils soient mis dans des somnolences, des tl'istesses et des dé
faillances, pal' les odeurs et les saveurs de ùiffél'ents végétaux, cela
est notoire; et que les COl'pS soient rendus à la santé pal' des végé
taux et par les diverses lessives, menstrues et mé~icaments qu'on
en fait, et que vice versâ ils soient tués par les toxiques qui en,
pl'oviennent, cela aussi est connu, Dans les Cieux, l'usage spirituel
ex terne que les Anges tirent des végétaux est la récl'éation des
mentais (animi)~ et l'usage interne est la représentation des Di
,vins en eux, et ,pal' conséquent aussi une élévalion du mental (ani
(mus); cal' les Anges élant plus sages voient dans les végétaux la
qualité des affections en sé1'Ïe; les \'ariétes des tleul's dans leul' 01'.,.
dl'e, et en même temps les lJuances des couleurs, puis aussi les
odetll's, manifestent ces affections et ce qui est intérieul'ement ren
fel'Dlé en elles; en effet, toute aft'ection del'nîèl'e, qui est appelée
naturelle bien qu'eUe soit spirituelle, til'e sa qualité de l'aft'ection
intérieure qui appal'lient à l'intelligence et à la sagesse, et celles
ci tirent teul' qualité de l'usage el de l'amoul' de l'usage: en un
mol, de l'humus, dans les Cieux, il ne Ileul'il <.luIre chose que des
22!l L'APOCALYPSE EXPLIQUÉE. N· i 2'1lI'
c'est aussi ce qui estenlendu par glorilier. Que ce soit la joie d'a
près l'affection du vrai et d'après l'affection du ilien, qui est signi
liée pal' se réjouiI' et bondir', c'est pal'ce que toute joie appartient à
l'affection; j'homme n'a de la joie que d'après les choses dont il est
affecté, ou qu'il aime; il Ya deux origines universelles d~ toutes
les joies spirituelles, l'une existe pal' l'affection ou l'amoul' du vrai,
et l'autre pal' l'affeclion ou l'amouI' du bien; la joie de l'affection du
bien appartient pl'opl'ement à la volonté et par suile au fait, et la
joie de j'affection du vrai appartient pl'oprement à l'entendement et
pal' suite au langage. Comme dans le Vel'set précédent il a été
tl'aité de ceux qui sont dans les vrais et de ceux qui sont dans les
biens, et aussi de la glol'ification du Seigneur pal' eux, c'est pour
cela que la joie de tous et la glol'ilication par eux sont manifestées
par ces paroles: Il Réjouissons-nous et ilondissons, et donnon!l-Lui
gloire. Il - COTltinuation lI' Dans le Monde Naturel il y a
des espa.ces et des temps. mais dans le Monde Spirituel
les espaces et les temps sont des apparences: cela vient de
ce qlle toutes les choses qui apparaissent dans le Monde spiri
tuel procèdent immédiatement du Soleil du Ciel, qui est le Divin
Amour du SeigneUl', tandis que toutes les choses qui apparaissent
dans le Monde naturel pl'ocMent du même Soleil, mais au moyen
du Soleil du Monde, qui,e~t pur feu: le PUI' amOUI', d'après lequel
toutes cboses existent immédiatement dans le Monde spirituel, est
immatél'iel, mais le pur feu, par lequel toutes choses existeut mé
diatement dans le Monde natul'el, est matériel; de là vient 'que
to.utes les choses qui existent dans le Monde'spirituel sont spiri
tuelles par leur origine, et que toutes les cboses qui existent dans le
Monde naturel sont matérielles pal' leur ol'igine secondaiJ'e; et en
elles-mêmes les choses matérielles sont fixées, réglées et mesura
bles i fixées, parce qu'elles durent, de quelque mllnière que les
él,ats des bommes cbangent, comme les terres, les .montagnes et
les mers; réglées, pal'ce qu'elle& reviennent constamment par al
ternatives, comme les temps, les générations et les germinations;
et mesurables, parce qu'elles peuvent touLes. être déterminées,
comme les espaces par des milles et des stades, et ceux-ci paf des
pas et des aunes; et les temps par des jours, des semaines, des
mois, cl des années: mais dans le Monde spirituelloutes les choses
Vers. 7. CHAPITRE DIX-NEUVIÈME. 231
sont comme fixées, comme l'églées et comme mesurables; toute
fois, cependant, en elles-mêmes elles ne sont pas telles, cal' elles
existent selon les états des Anges, et durent selon ces états, de
sorte que le.';; états mêmes des Anges et ces choses font un; aussi
varient-elles selon que varient les états: mais celaa pl'Încipalement
lieu dans le Monde des Esprits, dans lequel vient d'abOl'd tout
homme apl'ès la mort, et non de même dans le Ciel et, dans l'En
fer; que cela ait lieu dans le Monde des Esprits, c'est parce que
tout homme y subit des changements d'état, et est préparé pour le
Ciel ou pour l'enfer. Mais les esprits ne rélléchissentpas sur ces
changements et variations, parce qu'ils sont spirituels et pal' suite
dans une idée spÏl'ituelle, avec laquelle toutes et chacune des choses
qu'ils pel'çoivent par les sens font UIl; puis aussi, parce qu'ils ont
éléséparés de la nature; et cependant ils voient là des choses abso
lument semblables à celles qu'ils ont vues dans le Monde, comme
terres, montagnes, vallées, eaux, jardins, forêts, végétaux, palais,
maisons, vêtements dont ils sont couverts, aliments dont ils se
nourl'issent, et en outre des animaux, et eux comme hommes. ils
voient toutes ces choses dans une plus claire lumière, qu'ils n'a
vaielll vu les choses semblables dans le Monde, et ils les sentent
aussi par un toucher plus exquis qlle dans le Monde: de là l'homme
après le trépas ignol'e absolument qu'il a dépouillé son matériel, et
qu'il a émigré du Monde de son corps dans le Monde de son espl'it ;
j'en ai entendu plusieurs dire qu'ils n'étaient pas morts, et qu'ils
ne pouvaient comprendl'e comment quelque chose de leUl' corps a
pu aVQir été mis dans le sépulcre', et cela, par la l'aison que là tOutes
choses sont semblables, ne sachant pas que ces choses qu'ils y
voient et sentent ne. sont pas matérielles, mais sont substantielles
d'une origine spirituelle; et que cependant ell,essont toujours réel
les,. pal'CC qu'elles sont de la même origine, d~où procèdent toutes
celles du Monde, avec la seule différence que celles qui sont dans le
Monde natm'el ont reçu du Soleil du Monde un accessoil'e, comme
survêtement, d'après lequel elles sont devenues matér,ielles, fixées,
réglées et mesurables: mais je puis toujours affirmer que les choses
qui sont dans le Monde spirituel sont plus réelles que celles qui sont
dans le Monde naturel; car le mort, qui s'ajoute au spirituel dans
la nature, ne fait pas le réel, mais il le diminue; qu'il le diminue,
232 L'APOCALYPSE EXPLIQUÉE. N° 1218.
cela est hien évident d'après l'état des Anges du Ciel comparé à
l'état des hOlllmes SUI' la telTe, et d'apl'ès toutes les cboses qui sont
dans le Ciel comparées il. toutes celles qui sont dans le Monde.
1219. Parce que sont venues les noces de l'Agneau, signi
(ie la conjonction du Seiglleur m:ec l'Égli'se : on le loïl par la
signification des noces, en ce que c'est la conjonction, ainsi qu'il
va être montré; et pal' la signification de l'Aglleau, en ce qu'il est
le Seigneur quant aU Divin Humain, N° 314. Il est dit les noées
de l'Agneau, pal'ce que la cOnjonction du Seigneur avec l'Église
est la conjonction 'de son Divin Humain avec elle, cal' il ne peut
êtl'e donné aucune conjonction immédiate avec son Divin qui est
appelé le Pèl'e, parce que ce Divin ne peut ètl'e reçu, cat' il est au
dessus de toute idée de la pensée des hommes, et même des Anges;
mais la conjonction avec le Divin Humain peut êll'e donnée, cal' ce
Divin peut être pensé; de là vient qu'il est dit les noces de l'AgneaU,
et non pas les noces du Seigneul' Dieu, - Continuùtion : Puis
que dans le Ciel il y a d'es choses semlllabl'es à celles qui sont dans
notre Monde, il ya par cela même aussi dans les Cieux des espaces et
des temps; mais là les espaces, comme les tel'res elles-mêmes et les
choses qui sont sur elles,. sont des apparences; car ils apral'aisseht
selon les états des Anges, et les extensions d'espaces et les distànces
apparaissent selon les ressemhlances et 'les dissembiances des états;
pal' les états sont entendus les états de l'amour et de la sagesse, ou
des atfeetions et des pensées qui en dérivent, états, qui sont de plu
sieurs sortes et variés: c'est selon ces état's qU'il ya distance ehtre
les Sociétés Angéliques dans les Cieux, et aussi distance entl'e les
Cieux et les enfers. Il m'a été donné de voir comment ,la l'eSSem
blaMe d'état conjoint, et ressene l'extension de l'espace ou la dis
tance, et comment la dissémblance sép8l'e, et allonge l'extensiOft
de l'espace ou la distance; là, ceu)( qui, à la vue, sont à la distance
d'un mille peuvent être en un instant en présence, Itll'sque l''amou\'
de l'un à l'égal'd de l'aull'e est excité; ct, vi'ce vtrsâ, ceux qui con
versent ensemble ,peuvent en un instant êtl'e séparés à un ,mille,
lorsque la haine est excitée, Que tes espaces Mns te Monde spil'i
tuel soient seulement des apparences, c'est encore ce qui m'est de
venu évident, en ce que plusieul's qui étai'ent de pays lointains, pal'
exemple, de divel's royaumes de l'Europe, Ile l'Afl'ique et de l'Iode,
Ver!, 7, <.:HAPIT1\~ DIX-NEUVIÈME. 233
et mêmé des habitants des planètes et des terres les plus éloignées,
sont devenus présents pOUl' moi. Cependant toujours est-il que
dans les Cieux les espaces apparaissent pareillement étendus comme
les espaces de notl'e terl'e; mais comme les espaces y sont d'une
ol'igine seulement spirituelle et non eIl même temps naturelle, et
que pal' suite ils apparaissent selon les états des Anges, les Anges
en conséquence ne peuvent avoir l'idée des espaces, mais au lieu
de cette idée ils ont l'idée de leUl's états; cal' IOl'sque les espaces sont
variables, leur idée est pOl'tée SUl' l'origine qui est spirituelle, ainsi
SUl' la l'essemblance et SUI' la dissemblance des affections et des pen·
sées qui dél'ivent des affections. Il en est de même des temps;
en effet, tels sont les espaces, tels sont les temps, car les pro-
gressiollS pal' les espaces sont aussi des progressions pal' les
temps: si les temps sont aussi des apparences des états, c'est
parce que le Soleil du Ciel, qui est le Seigneur, n'y fait pas les
joul's et les années par des cil'convolutions et des progl'essions,
comme le Soleil du Monde apparaH faire; c'est pourquoi, dans les
Cieux il y a ulle lumière pel'pétueHe et un pel'pétuel printemps; de
là, les telups n'y sont ni fixés,ni l'églés, ni mesurables: puis donc
que les temps varient aussi selon l'es états des affections et des pen-
sées qui en pl'oviennent, car 'ils sont courts et abrégés dan's les
plaisirs des a-fféclions\ et longs et prolongés dans les déplaisirs des
affections, il en l'ésulte que les Anges ne peuvent pas non plus avoir
l'idée du temps i1'apl'ès l'apparence, mais qu'ils ont l'idée des états
d'après son origine, Pal' ces explications, on voit que les Anges
dans le Ciel n'ont aucune idée de l'espace ni du temps, mais qu'ils
en ont l'idée spirituelle, qui est l'idée de l'état. 'foutefois, l'idée
de l'état, et pal' suite l'idée de l'apparence de l'esl)ace et du temps,
n'existe là que dans les derniers de la cl'éation, et d'après ces der-
niel's; les de'rniers de la cl'éation y sont les terres SUI' lesquelles ha-
bitent les Anges; là, appal'aissent les espaces et les temps, et non
dans les spirituels mêmes pal' lesquels ont été cl'éés les derniers;
ni, qUi plus est, dans les affections des Anges elles-mêmes, à moins
que la pensée qui provient de ces affections ne s'étende jusqu'aux
demiers. Mais il en est aull'ement dans le Mondeilaturel, où les
espaces et les temps sont fixés, réglés et mesul'ables, et c'est pour
cela qu'ils entrent dans les pensées des hommes, qu'ils les limitent
234 L'APOCALYl>SE EXPLIQUÉE. N' 1219,
temps doivent être écartés des idées pour que l'on saisisse la
TouJ.e-Présence du Seigneur chez tous et chez cli.aCl,m; et
sa Toute-Science des choses présentes et (utU7'CS: mais comme
les espaces et les temps peuvent difficilement être écartés des idées
de la pensée natul'elle de l'homme, il est préfél'able que l'homme
simple ne pense pas à la Toute-Présence et à la Toule-Science Di
vines d'après la raison de l'entendement; il vaut mieux qu'il les
croie simplement d'après la religion; et, s'il y pense d'apl'ès la l'ai
son, qu'il dise en lui-même qu'elles sont, pal'ce qu'elles sont de
Dieu, et que Dieu est pal'tout et infini, et aussi parce que la Parole
l'enseigne; et, s'il y pense d'après la nature et d'après les espaces
et les temps de la nature, qu'il dise en lui-même qu'elles ont lieu
miraculeusement. Mais, comme le natura1isme aujourd',hui a pres
que inondé l'Église, et qu'il ne peut être dissil)é qu'au moyen de
rati-onnels par lesquels l'homme voie que la chose est ainsi, ces
(attl'ibuts) Divins vont pour cela même êll'e tirés des ténèbres que
la natUl'e introduit, et être mis en lumière au moyen des rl\tionnels,
ce qui peut aussi être fail, puisque, comme il a été dit ci-dessus,
YII'!, 7. CHAPITRE DIX-NEUVIÈME. 235
l'entendement donné à l'homme-peuL être élevé dans la lumièl'e in
tél'ieure du Ciel, si l'homme seulement veut d'après l'amour sa
voir les vl'ais : tout naturalisme vient de ce qu'on pense aux Di
vins d'après les propres de la nature, qui sont la matière, l'es
pace et le temps; le mental qui s'attache à ces propres, et ne veut
croire que ce qu'il comprend, ne peut que rendre aveugle son en
tendement; et, d'après l'obscurité dans laquelle il le plonge, que
niel' la Pf'ovidence Divine, el par suite aussi la route-Puissance, la
Toute-Présence et la Toute-Science, lorsque cependant ces attribnts
Divins sont absolument commela l'eligion l'enseigne, tant au dedans
de la nalure qu'au-dessus d'elle, mais ne peuvent être saisis par
l'entendement, à moins que les espaces et les temps ne soient écar
tés des idées de la pensée; car ils sont, d'une' manière ou d'une au
tre, dans chacune des idées de la pensée; en effet, s'ils ne sont point
écartés, on ne peut s'empêchel' de penser que la nature est tout,
qu'elle est par elle-même, et que la vie vient d'elle, et par consé
quent que son intime est ce qu'on nomme Dieu, et que tout est
idéal excepté elle, Je sais qu'on trouvera enCOI~e étonnant qu'il
existe quelque chose là où il n'y a ni temps ni espace, et que le
Divin même soit sans espace ni temps, et que les :(.;tl'es spirituels
soient, non dans l'espace et le temps, mais seulement dans les ap
parences de l'espace et du temps; ,et cependant les Divins spirituels
sont les essences mêmes de toutes les choses qui ont existé et qui
existent, et les naturels sans les spirituels sont comme des corps
sans âme, qui deviennent des cadavl'es. Tout homme, qui a adopté
le naturalisme en pensant d'apl'ès la nature, l'este aussi tel après la
mort, et toutes les choses qu'il voit dans le Monde spirituel, il les
appelle naturelles, parce qu'elles sont semblables à celles de la na
tUl'e; mais cependant de tels hommes sont éclairés et instruits par
des Anges que ces choses ne sont pas naturelles, mais qu'elles sont
des apparences de choses natUl'elles; ils en acquièrent même la
conviction au point d'afih'mer qu'il en est ainsi; mais toujours ils
retombent, et adorent la nature comme dans le Monde; et enfin ils
se séparent des Anges et tombent dans l'enfer, d'où ils ne peuvent
être al'I'achés pendant toule l'éternité: la raison de cela, c'est qu'ils
ont une âme qui n'est pas spirituelle, mais natul'elle, comme celle
des bêles, avec la faculté cependant Ile penser et de parler, parce
23ô L' APOCALYPSE EXPLiQUÉE. N" 1220.
qu'ils sont nés hommes. Maintenant, comme les Enfel's sont, au
jourd'hui plus qu'auparavant, l'emplis de tels hommes, il est im
portant que de si épaisses ténèbres, pl'ovenant de la natm'e, qui
obstruent et bal'l'ent aujourd'hui les seuils de l'entendement des
hommes, soient écal'tées par une lumière l'alionnelle dél'ivée de la
Lumière spirituelle.
1.221. Vers. 8, 9, Et il lui a été donné d'être reve!ue de
fin lin net et éclatant, car le fin lin, ce sont les justices des
saints. - Et ii me dit: Écris: II em'eux ceux qui au soupe,
des noces de l'Agneau ont été appelé/;! Et il me dit: Ces pa
,'oIes sont tb-i'lables, de Dieu. - Et il lui a été donné d'être
revêtue de fin lin net et éclatant, signifie que celle Église était
instruite dans [es vrais d'apl'1ls la Parole pal' le Seigneur: car le
fin lin, ce sont les justices des saints, signifie que par les nais
d'après la Parole il ya les biens de la vie pOUl' ceux qui croient au
Seignem' : et il me dit: Éctis, signifie que ces choses seront en
mémoire pOUl' la postérité : heureux ceux qui au souper des
noces de l'Agneau OrIt été appelés! signifie que dans le Ciel
"tendront ceux qui pal' les vrais d'après la Parole sont conjoints au
SeigneUl' et deviennent Église: et il me dit: Ces paroles sont
véritalJ{es, de Dieu, signifie fju'elles viennent du Seigneur, qui
est la Parole et qui est ra Vérité.
1222. Et ü llli a été donné d'être revêtue de fin lin net et
'éclatant, signifie que (,'ette église était instrllite dans les vrais
d'opl'h la Parole pa,. le Seigilell,. : on le l'oit par la signilica
lion d'être revêtue, en ce que c'est être insll'uit dans les vrais, car
par les vêt'ements dans la Parole sont signifiés les \'l'ais qui revê
lent les biens; de là pal' être l'evêtu il est signifié êll'e instruit
dans les vi'ais; que les vêtements et être l'evêtu signifient les
vrais, on le voit, N°' 6ft, 65, 195, 271, 395, 91H; et pal' la
signification du fin lin, en ce que c'est le vl'ai d'origine céleste,
N° 11h3; Inais comme le vl'ai d'or'igine céleste est le Vrai Divin,
et que tout Vrai Divin procède dû Seigneul', et que ce vrai est la
Parole, c'est pOUl' cela que par le fin lin il est signifié le vl'ai d'a
près la Parole; ce vrai est dit net d'apl'ès le bien céleste, et écla
tant d'a'Près le bien spit'itucil; tout vrai vient dll bien, et il ya deux
Liehs universels, d'où viennent tOI\S las l'l'ais, à savoil', le bien cé
Vers. 8. CHAPITRE DIX-NEUVIÈME. 237
leste qui est le bien de l'amour enver's le Seigneur, et le bien spiri
tuel qui esL le bien de l'amour à l'égard du prochain; le vrai d'a
près ce bien-ci est entendu par le fin lin éclalant, et le V1'ai d'après
ce bien-là est entendu par le fin lin nel, l'un el l'autre d'après la:
Parole; cal' dans chacune des choses qui la composent, la Par'ole
est telle, que le vrai d'après le bien céleste et le vrai d'après le bien
spirituel ont été conjoints, et qu'en dedans dans les vrais le bien
céleste a été conjoint avec le bien spiriluel.- Continuation:~
Tou,~ les Anges du Ciel, et tous les hommes de la terre, qui
constituent l'Église, sont comme un seul Horume, et le Sei
gnew' est la m'e de cet Homme: on peut voir cela confirmé dans
le 'f.'aité DU CiEL JlT DE L'ENFER, dans un premier ArLicle : Tout
le Ciel dans un seul complexe rep,'ésente un seul Homme,
N°' 09 à 67; dans un second: Cha(jue Société dans les Cieux
représe1Ite un seul Homme, N°' 68 à 72; dans un Il'oisième:
De là chaque A nge est en par{aite {orme humaine, No' ï3 à
ï7; et dans un quatrième: C'est d'aprh le Divin Humain du
Seigneur que le Ciel, dans le tout et dans la partie, repré
sente un Homme, No' 78 à 86 : puis aussi, en ce qu'il Y,a une
correspondance de loutes les choses du Ciel avec toutes celles de
l'homme, N°' 87 à 102; et en ce que cela peut être diL aussi de
l'Église du Seigneul' dans les tenes, N° b7• ..,-- Que le Ciel soit
comme un seul homme, l'Expél'ience l'a enseigné, et la Raison
l'enseigne: L'ExPÉRIENCE: Il m'a été donné de voir, comme un
seul homme de moyenne stature, une Société composée de,milliers
d'Anges; et aussi pareillement des Sociétés moins nombreuses :
toutefois, cela apparalL ainsi, non aux Anges dans la Socié.lé, mais
aux Anges hors de celle SociéLé et de loin, et a lieu quand une So
ciété doiL être pul'itiée de ceux qui sont étrangers; lorsque cela are
rive, Lous ceux qui constituent la vie de la Société sonL au dedans
de cet homme, mais ceux qui ne la constituent pas sonL au dehors;
ceux-ci sont éloignés eL ceux-là restent. Il en est de même du Ciel
tout entiel' devant (e Seigneur; c'esL d'après cela, eL non d'après
une autre cause, que tout Ange eL touL EspriL est homme dans une
forme semblable à celle de l'homme dans les terres. Que l'Église
dans les terres soiL aussi devant le Seigneur comme un Seul Hom·
me, je ne l'ai pas vu, mais je l'ai appris; puis aussi, qu'elle a été
238 L' APOCALYPSE EXPLlQU~;E. N· 1222.
ges pour l'homme; pal' suite, la vie de l'amour de j'usage est une vie
Divine spirituelle; c'est pourquoi quiconque aime un bon usage, et
le fait pal' àmour pour cet usage, est aimé du SeigneUI', et est reçu
avec joie d~ns Je Ciel par les Ariges. Au contraire, la vie de l'a
mour de l'oisiveté est la vie de l'amoul' de soi et du monde, et 'est
par suite une vie purement natul'elle; elle ne contient pas les pen
sées, mais elle les répand dans tout ce qui est frivole, et par là elle
détourne l'homme des plaisil's de la sagesse, et le plonge dans les
seuls plaisirs du corps et du monde, plaisirs avec lesquels les mauX
sont en cohérence; c'est pourquoi, après la tnort l il est précipi'té
dans la société infernale a\'ec laquelle il s'est 'lié dans le Monde, et
il est contraint d'y tra\'aillel' par la violence de la faim et de la pé
nurie de noul'I'iture. Par les usages dans les CieuX et dans les tel'res
il est entendu les emplois, les fonctions, les professions de la vie, les
occupations, les différents services, les travaux, par conséquent
tout ce qui est opposé à l'oisiveté et à la paresse. PAR L'ESSENCE
DES dSAGES : L'essence des usages est le bien public; chez les An
ges,le bien public, dans un sens B'ès-common, est le bien du Ciel
tout entier, dans un sens moins commun le bien de la sO'Ciété, et
dans un sens particulier le bien du concitoyen. Mai~ chez les hOm
mes, l'Essence des Usages, dans un senstrès...commun, est le Bien
tant spirituel que civil de tout le Gem'e humain; dans un sens
moins commun le bien de la patrie, dans un sens particulier le bien
de la société, et dans 'un sens singulier le hi~n du concitoyen; et
parce que ces biens font leur Essence, l'Am'oUl' est leur vie, puis
que tou~ hien appartient à l'amour, et que la vie est dans l'amour'~
dans cet amour est tout homme qui se plalt il l'usage dans leqnel H
est à cause de l'usage, qu'il soit Roi, ou Magistrat, ou PI'être, ou
Ministre, ou Général, ou Négociant, ou Artisan; quiconque trouve
du plai'sir dans l'usage de sa fonction pour l'usage àim'e la patrie
et les concitoyens; celui, au contraire, qui ne trouve pas de plaiisir
dans les usages pour les usages, mais qui les fait seulement pOUI'
soi, pour f'honrieur selil et pour les l'ichesS'es seules, celui-là n'aime
de camI' ni la p'atrie, ni ses concitoyens, mais seulement il s'aime
et il aime le monde: la ,'aison de cela, c'est que personne ne pent
être tenu pal' le Seigneur dans l'amour du prochain, s'il n'est dans
quelfIue amOllI' ~n\'rl'~ lé puhlic; et pel'sonne n'est dans cet amoul',
Vers. 9. CHAPITRE DIX,..NEUVIÈME. 2liï
que cel.ui qui est. dans l'amour de l'usage pour l'usa.ge t ou dans l'a
mour de l'usage d'apt'ès l'usage t ainsi d'après le Seigneur. Main
tenant, puisqlJe tou.t en général et en particuliet·, dans le Mondet,a
été dans le principe créé pour l'usage, et que tout dans l'homme 11
aussi été formé pOUl' l'usage, et que le 5eigueurd'après la création
a eu en vue tout le genre humain comme un seul Homme, dans le
quel chacun par'eillement est pour l'usage ou est un usage; el puis
que le Seigneul' Lui-Même est, comme il a été dit ci-dessus, la vie
de cet homme, il est évident que l'Univers a été cl'éé de manièt'e
que le SeigneUl' est dans les premiers et dans les derniers t et aus:!i
dans le centre et dans 'les péripbéries, c'est-à-diretdans le milieu
.de toutes choses t et que les usages sont ce dans quoi il est. D'après
cela aussi" la Toute-Présence et la Toute-Science du Seigneur
peuvent être saisies,
1227. Vers. 1:0, Et ie tombai devflntses pieds pow' l'a
dorer; et il me dit: Garde-t'en bien; ton compagnon de S8.1'
vice ie suis; et celui de tes frères qui ont le témoignage de
Jésus; ador,e Dieu, raI' le témoignage d~ Jésus est l'e.çpritde
la prophétie, - e;iie tombai devant ses pieds pour l'adOll er,
signifie d'apl'ps. lui I~ percep.tion du Divin à qui appartient l'adora
tiqn i el ,il me dit. : Garde-t'en bien, sign.ifie la connaissance
q,u.ere'ét~it., non pas Dieu, mais un Ange: ton compagnOl:1 de ser
vièe je suis, .et celi~i de tes frères qui OTllt le, témoignage de
Jésus, signifieqjJ'i1 est semblable au,x hommes sur. tene, q{lj l'e
~ojY,enl et ontr,eçu du Seig~eul'Ie Divin Vrai: adm'e Dieu, signi
fie Q.\lY c'est ·Ie Seig,neul" Seul qui. d~il êll'e l;ec·onI'J.U et adoné de
cœur: cor le témoignage,d~ 'Ji~us est l'espr~t de la prophé
tie, signifie que la,r{lconnaissance du Seigne!ll~~ et la conjonclion
avec Lui sQnt la vi~ de toute doctrine d'après la Parole.
1.228. Et ie tombai devant ses pieds pour l'adorer, signi
fie d'après lui la p~rception du Divin tlqui appartient l'ada,
ratz'on : on le ,voit par la significaLiO,n de tomber devant les pieds
et adfJrel;., en ~e-:<Iue c'est r.econoaftre et confesser le Divjn et lui
rendre un, ·,culte, N°', 805,821, 1206; que ce ~oit seulemen,t 'Ia
pel:c.eptio~ du Divin d'après lui, cela l'ésulte évidemlUjent de ses
pl\ro.les, qu'il est seulemeQt un Ange qui est pareillement sel'viteu!'
~II Seigneur, ne même qlle sont les hommes. Mais voici ce qu'esl
2~8 L'APOCALYPSE EXPLIQUÉE. N" t228.
,DIVIN AMOUR
258
1
DU DiVIN AMOUR.
l'il' avec tous les son~ du langage el avec tous les sons du chant,
mais même à les produire comme d'après un ulérus, Leur usage
consiste encore à recevoÎl' en eux de la partie droite du cœur tout
le sang du COl'pS, il le pUl'ifiel' de ses pal'ties visqueuses el pou
dreuses et à les rejetel', el à lui foumir des éléments nouveaux,
comme alimenls, pal' l'aÎl' qu'ils lil'ent, et par conséquenl à le l'en
voyer comme nouveau dans la cavité gauche du cœul', changeant
ainsi le sang veineux en sang artériel; ainsi, quanl au sang, les
poumons le filtrent, en expulsent les humeurs, le réparent, le I)ré
parent, el de plus ils purilienll'air. Outre ces usages des poumons,
il y en a plusieurs autres, lant communs que particuliers, et là
chaque pore et chaque lobule esl cODsocié à toutes ses fonclions,
c'est-a-dire, à tous ses usages, l'un de plus près et \'auU'e de plus
loin. La Trachée: Voici ses usages: 1° DOlmel' un chemin, pour
aller et venil', à l'air (auris) et au souffle (allimi:;) des poumons,
et se Ill'étel' a chacun de leul's divel's modes ù'agil', lant dans l'in
spil'alion que dans l'expil'ation, 2° PUl'ifier el cOl'l'igel' l'ail' tombé
dans les poumons, pour qu'il n'influe den de nuisible, el dilater
celui qui s'échappe pal' des vapeurs, el ainsi par des effœLuités l'en
iacet' et le poussel' dehors; et aussi en général purifier de nouveau
les poumons des piluites visqueuses par des excrétions, 3° Servit'
de colonne el de soulien au lal'ynx el à l'épiglotte, ou s'adaptel'
enlièremenl a lous ses mouvemenls el à toutes les vibrations che
vrotantes; disposel' les parois de son canal pour que l'air heurte,
el étendre sa membl'ane pOUl' qu'en heurtant l'ait' fl'émisse, et ex,·
citel' ainsi avec rudesse un son que le larynx el la glolle formenl,
c'est-a-dire, modifient en chant ou en pal'oles; puis aussi humec
ter conlinuellementle la,'ynx. d'une l'osée vapOl'euse. 4° Donne" des
soins secoul'ables a son voisin l'œsophage, el l'assister dans sa
fonction de déglutition. 5° Introduil'e les mouvements alLel'Des l'es
piratùires des poumons dans les pal'ties voisines, eL par celles-ci dans
celles qui sont plus éloignées et dans les ùel'Dières, a Sa\'Oil', dans
l'œsophage, el pal' celui-ci avec le diaphl'agme, dans le ventricule,
el ainsi ùans les viscères de l'abdomen, non-seulemenl dans le ca
cobile qui monte et dans la veine jugulail'e qui descend, mais aussi
dans les uel'fs sympathiques du grand intercostal et dans le lXlgllS,
~ll'enouvelcl' pal' conséquenl la l'ie moLrice du corps. GO Insinuel'
DU DIVIN AMOUR. 25{)
ses frémissements sonores et ceux du larynx aux. parties voisines,
et pal' celles-ci aux parties les plus élevées ct les plus basses, et
exciter le sang at'lériel à s'élevei' à la tête et au cerveau, et le sang
veineux à refluel' de la tête et du cerveau, et par une modification
commune réjoui!' et animel' et pal' conséquent renouvelel' la vie
sensuelle du corps, Outre cela, un mental doué d'entendement et
exercé dans les sciences peut, sous la direction dû l'anatomie et
avec un œil obsel'vateur, s'instruire et connaltre pal' la Irachée et
en même temps pat' le larynx et les os de l'épiglotte, qui ne sont
pas mentionnés ici, comment la nature module les sons et modère
leurs nombres d'une manière articulée: il n'ya rien dans ce qui
concerne l'acoustique, la musique et l'harmonie, quelque profondé
ment caché que ce soit, ni rien dans les verbél'ations et les frémis
sements d'un corps continu, ni tians les modifications d'un volume
contigu ou de l'atmosphère, quelque 'profondément secl'et que ce
soit, que le spirituel d'après la nalure, ici venanl des intimes, ne
rassemble en un, et ne pOl'te dans ces deux ol'ganes et en même
temps dans l'oreille. '
11 y a de semblables arcanes dans Lous les autres viscères, tant
de la tête que du corps, el cncol'e plus dans ceux qui son! plus in-
térieurement cachés et qu'aucun œil ne peut analyser; cal' plus une
chose est intérieure, plus elle a de perfection. En un mot, la vie émi
nente de tout memlwe, de tout ot'gane et de lout viscèl'e, ou l'excel
lence de la vie, consiste en ce que rien ne soil propre à quelque pal'
tie, à moills que cela ne soit commun, et qu'ainsi il y ait dans chaque
partie l'idée de l'homme tout entier, Cet arcane est donné comme
un conclusum que l'homme eSl le complexe de tons les usages,
quels qu'ils soient, tant dans le Monde purement Spil'ituel que dans
le Monde natul'el, et que chaque usage, d'après l'idée de l'unilrers
en soi, est comme un homme, mais tel qu'est l'usage, c'est-à-dire,
la fonction de l'usage, dans le commun. L'homme tient cela de te
qu'il est lin récipient de la vie pl'océdanl du Seigneur, car la vie,
qui pl'ocède du Seigneul', est le complexe de tous les usages à l'in
fini: en effet, le Seigneur esl le seul qui vive en soi; de là lOll! ap
partient à sa vie; el si celte forme de l'usage n'était pas inOnie dans
le Seigneur, il ne pourrail y avoit' de forme finie ell auCun homme,
VI. f/ homme, d{[w; te conmiwl. ('st dans une tette (orllle.
260 DU DIVIN AMOUR.
Par les hommes, dans le sens le plus commun, il est entendu tout
le genre humain; dans un sens commun, tous les hommes d'un
même royaume; dans un sens moins commun, les hommes d'une
même province du J'oyaume; dans un sens encore moins com
mun, les hommes d'une même ville; dans un sens particulier, les
hommes d'une même maison; et dans un sens singulier, chaque
homme; devant le Seigneur tout le genre humain est comme un
seul homme; et tous ceux d'un même l'oyaume sont aussi comme
un seul homme; pareillement tous ceux d'une pl'ovince; puis, tous
ceux d'une ville, et aussi ceux d'une maison; ce ne sont pas les
hommes eux-mêmes qui apparaissent ainsi ensemble, mais ce.sont
les usages chez eux; ils apparaissent ensemble comme un homme
parfait et beau ceux qui sont de bons usages, à savoir, ceux qui
les font par le Seigocul'; ce sont ceux qui font les usages pOUl' les
usages, c'est-à-dire, ceux qui aiment les usages parce que ce-sont
les usages de la maison, de la ville, de la province, du royaume, on
de tout le globe: ceux, au contraire, qui font les usages, non pour
les usages, mais pour eux - mêmes seulement ou pour le monde
seulement, apparaissent aussi devant le SeigneUl', non comme un
homme beau, mais comme un homme imparfait et difforme. De là,
on peut voir quc le Seigneur l'egal'de les hommes du Monde un à
un d'apt'ès l'usage, et en masse d'apl'ès les usages conjoints dans
la forme de l'homme. Par usages sont entendus les usages de cha
que fonction, qui appartiennent !lU devoir, à l'étude et au t1'avail
de cette fonction; ces usages sont les bonnes œuvres elles-mêmes
en pl'ésence ùu Seigneut', Puisque tous ceux d'un même royaume
appal'aissent devant le Seigneur comme un seul homme selQll l'a
moul' des usages, il est évident que tous les Anglais appal'aissent
devant le Seigneur comme un seul homme; de même tous les Hol
landais, tous les Allemands, tous les Suédois el Danois, et aussi
les Français, les Espagnols, les Polonais, les Russes, mais chaque
nation selon ses lisages; dans les royaumes, ceux qui aiment les
usages de leurs offices, parce que ce sont des usages, apparaissent
ensemble comme un Homme-Ange; et ceux qui aiment les usages
de leurs offices pour les seules voluptés séparées d'avec les usages
apparaissent ensemble comme un homme-diable: les négociants,
lians l'H()mme-Ange. sont ceux qui aiment le commerce et aiment
DU DIVIN AMOUR. '-M
les richesses pour le commerce, et qui en même temps tournent
lenrs J'egards vers Dieu; mais, dans l'homme-diable, les négo.=
ciants sont ceux qui aiment les J'ichesses et aiment le commerce
pOUl' le commerce seul; chez ceux-ci, il y a l'avarice, qui est la
racine de tous les 'maux, mais elle n'est pas chez ceux-là; car ai
mer les richesses seules, et non quelque usage au moyen des ri
chesses, ou mettre les l'ichesses au premier rang et le commerce
au second, c'est le fait de l'avare; ceux-ci, il est vl'ai, sont utiles
au royaume, mais lorsqu'ils mem'ent, quand leurs richesses se ré
pandent dans l'usage public des négociants, l'utilité du royaume
par ces richesses est alors une utilité pour le royaume, mais non
pour lem' Ame. En un mot, l'acquisition des richesses pal' le com
merce pour les richesses seules est un commerce de Juifs, mais
l'acquisition des richesses par le commerce pour le commerce est
un commerce de Hollandais; l'opulence n'est pas dangereuse pour
ceux-ci, mais elle l'est pour ceux-là. On pourvoit, il est vrai, au
bien de la république en y accumulant des richesses et en l'enri
chissant, mais on ne pourvoit pas au bien de son âme.
VII. Le Ciel est dans une telle forme. Dans les ARCANES
CÉLESTES, il a été montré que tout le Ciel a été comme divisé en
provinces, selon les usages de tous les membres, de tous les organes
et de tous les viscères du corps humain, et que dans les Cieux les
Anges savent dans quelle province sont telles ou telles sociétés;
par exemple, quelles sociétés dans la province des yeux, quelles
dans la province des oreilles, des narines, de la bouche et de la
langue, et quelles dans la province des organes de la géné/'ation;
toutes les sociétés qui sont dans ces provinces correspondent absd
lument aux usages de ces membres, de ces organes et de ces vis
cères dans l'homme; c'est d'apl'ès cette cOl'I'espondance que tout le
Ciel apparatt devant le Seignem' comme un seul homme, pareille
ment chaque province du Ciel et chaque société d'une province;
c'est aussi d'après cette correspondance que tous les Anges et tous
les Esprits sont hommes, absolument semblahles aux hommes dans
le Monde; et cela, parce que le Divin procédant du Seigneur', qui
est la vie et la forme, est homme dans les maxima et dans les
minima, comme il a été dit quelquefois. Il a été question de cette
correspond,ance dans le commun et le particulier, dans les ARCANES
:262 DU DIVIN AMOUR.
CÉLESTES, aux articles suivants: N°s 3021, 3626 à 3629, 3636
à 3M3, 37hi à 3765, 3883 à 3896, !J039 à !JOa5, 6218 à
[1228, 6318 il lt33!, 6lt03 il lllt21 , lt527 il lt53~, !l622 il 6633,
!a652 il [1660, 6791 il !a805, !a931 à !a953, 5050 à 5061, 5171
à 5189, 5377 à 5396, 5552 à 5573, 5711 à 1>727, 10030.
Pour que l'enfel' soit aussi dans cette forme, chacun y e3t contraint
il des tl'avaux ; mais comme ceux qui sont là font ces usages, non
par amour, mais par nécessité de nOUI'l'i1ul'e et de vêtements, il en
('ésuIte qu'ils apparaissent, il est \'l'ai, comme un homme, mais
comme un homme-diable, ainsi qu'il vrent d'être dit; voir CÏ
dessus.
VlII. Toutes les choses du LUonde tendent aussi à une
semblable forme. Par toutes les choses du Monde, il est entendu
les choses animées, tant celles qui mal'chent et rampent sur la
terre que celles qui volent dans les cieux, et celles qui nagent
dans les eaux; et il est aussi entendu les vegétaux, tant les arbl'es
que les arbustes, les fleurs, les plantes et les hel'Iles; mais les eaux
et les matières de la terre sont seulement des moyens pour leur gé
nération et leur production.
Par la cl'éation de l'univers, et enfin par celle de la tene et de
tout ce qui existe dans l'un et dans l'autl'e, on peut voir, mieux
que par tout autre moyen, que le Divin Amot1l', qui est la vie même
et qui est le Seigneur', est dans la forme des formes de tous les usa
ges, laquelle fOl'me est homme; car il n'y a pas par création une
seule chose SUI' la terre qui ne soit pour l'usage: tout le règne mi
néral est plein d'usages; il n'y a pas en lui un gl'ain de poussière,
même le plus petit, qui ne soit pour l'usage: tout le J'ègne végétal
est plein d'usages; il n'y a pas nn arbre, un plante, une fleur, ni
une herhe, qui ne soit pOUl' l'usage; bien plus; il n'y a rien dans
l'al'hl'e, dans la planle, la fleur et l'herbe, qui ne soit pour l'usage;
chaque chose, n'importe laquelle, est la forme de son usage: tout
le règne animal est aussi plein d'usages;·il n'y a pas d'animal, de
puis le ver'misseau jusqu'au cel'f, qni ne soit pour l'usage,.et qui
ne soit aussi la forme de son usage: pareillement les autres choses
qui sont an-dessus de la tel're jusqu'au soleil: en un mot, chaque
point d'une chose Cl'éée et de celles qui créent est un usage, et
m{Jme est dans une série ascendante par lin usage d:lIls les pl'C
DU DIVIN AMOUR. 2~3
les affections, il y en a aussi pour les usages, ca!' les usages sont
les sujets dcs affections. En outre, il faut savoir que dans toute
fOl'me, tant spirituelle que naturelle, il y a des degrés tant discrets
que continus; sans les degrés discrets, il n'y a pas en elle d'inté
rieur qui constitue la cause ou l'Ame, et SIIUS les degrés continus',
elle n'a pas d'extension ou d'apparence.
XII. Chaque usage tire sa 1JÏe du commun, et du commun
influent les choses néces~aires, utiles et agréables ri la vie,
selon la qualité de l'usage et la qualité de SOli affection. C'est
un arcane qui n'a pas encore été découvert; il s'en manifeste, il est
Vl'ai, quelque chose dans le Monde, mais non dans une telle clarté,
qu'on puisse voir que c'est ainsi; en effet, dans le Monde, chaque
homme reçoit du commun les choses nécessaires, utiles et agl'éa
·208 DU DIViN AMOUR.
hies à la vie, selon l'excellence et l'étenùue de son administration.
Quelques-uns sont récompensés ù'après les communs, quelques
autres sont eOl'ichis d'après le commun; le commun est comme un
lac d'où coulent les récompenses, et d'où coulent les richesses; les
usages et les exercices, qui appartiennp.nt à l'affection, les déter
minent et les produisent; mais cependuut on ne peut pas en con
clure qu'en eux-mêmes les usages soient tels, pal'ce que, dans le
Monde, les méchants sont quelquefois récompensés et tnrichis- de
même que les bons, ceux qui ne l'emplissent point d'usages, ou
même qui en font de mauvais, de même que ceux qui en font de
bons; il en est autrement dans le Monde spirituel, où les usages sont
mis à nu, et où il est découvert de quelle origine ils sont, et dans
quel lieu ils sont dans l'homme spirituel, qui est le Seigneur dans
le Ciel; là, chacun est récompensé selon l'efficacité de l'usage, et
en même temps selon l'affection de l'usage; on n'y tolère aucun oi
sif, point de fainéants qui cOUl'ent çà et là, point de paresseux qui
se vantent des études et des travaux des autr'es; mais chacun doit
être actif, courageux, empressé, et diligent. dans sa fonction et dans
son commerce, et chacun place l'honneur et la récompense, non au
pl'emier, mais au second ou au tr'oisième rang. C'est d'après cela
qu'inlluent chez eux les choses nécessail'es, utiles et agréahles à la
vie; si elles inOuent du commun, c'est parce qu'ils ne les acquiè
rent pas comme dans le Monde, mais elles existent à l'instant
même et sont données gratuitement par le Seigneur; et comme il
y a dans le Monde spirituel une communication et une extension de
toutes les pensées et de toutes les affections, et que dans le Ciel la
communicalion et l'extension des affections de l'usage sont en raison
de leur qualité, et comme tous ceux qui sont dans les Cieux sont
affectés et ('éjouis pal' les usages, voilà pourqnoi les choses néces
sail'es, utiles et agréahles à la vie reOuent etl'eviennent en abon
dance dans le centre des usages de la ,'ie, et comme fruits de l'usage
dans celui qui fait l'usage. Les choses nécessaires à la vie, qui sont
données gl'atuitement par le Seigneur, et qui existent en un instant,
sont la nourriture, le vêtement et l'habitation, lesquelles correspon
dent absolument à l'usage dans lequel est l'Ange; les choses utiles
sont celles qui sel'vent à ces trois et qui lui procurent de la satisfac
tion; ce sont en outl'e différ'ents objets sur III tahle, sur les vêlements
DU DIVIN ..tMOUR. 269
et dans la maison, objets dont la beauté est en raison de l'usage, et
la splendeur en raison de ses affections; les choses agl'éables sont
celles que lui procurent ses ,'elations avec son épouse, ses amis, ses
consociés, qui tous ('aiment et qu'il chérit lui-même; cel amoUl',
qui est mutuel et réciproque, vient de loute affection de l'usage.
S'il y a de telles choses dans le Ciel, c'est parce qu'il y en a de
telles dans l'homme, cal' le Ciel correspond à toutes les choses de
l'hqmme; l'homme qui est dans l'affection de l'usage, d'après l'u
sage ou pour l'usage, esl aussi le Ciel dans la fOl'me la plus pelite;
il n'y a pas dans l'homme un seul membre, ni dans un membre
une seule partie qui ne lire du commun ses besoins nutritifs, ses
plaisirs; là, le commun pourvoit au besoin des parties selon l'u
sage; loul ce que "une exige pout' son œuvre y esl alliré des par
ties voisines, el par celles-ci aussi de leurs voisines, ainsi de la to
talité; el elle pal'eillement communique du sien aux ault'es, selon
le besoin; il en est de même dans l'homme spirituel qui esl le Ciel,
par'ce qu'il en est de même dans le Seigneul'. On voit pal' là que
chaque usage esl représentalif de Lous les usages dans Loulle corps,
et qu'ainsi dans chaque usage il y a une idée de l'univel's, et d'a
près cela une image de l'homme; d'où il résulte que l'Ange du
Ciel est homme selon l'usage, el, bien plus, que l'usage esl homme
Ange, s'il esl pel'luis ici de s'exprimer spil'iluellement.
XIII. Autant l' homme est dans l'amour de l'usage, au
tant il est dans l'amour du Seigneur, autant il l'aime et
aime le prochain, et est homme. D'après l'amour des usages
nous apprenons ce qui esl entendu pal' aimel' le Seigneur et aimel'
le prochain, el aussi ce qui est entendu pal' êlre dans le Seigneut'
et être homme; par aimer le SeigneUl', il est entendu faire des
usages d'après Lui el pour Lui; par aimer le prochain, il esl en
tenrlu fail'e des usages pOUl' l'Êglise, pOUl' la patrie, pOUl' une so
ciété humaine et pour le conciloyen; par êtl'e dans le Seigneul', il
est entendu être à l'usage; et par être homme, il est entendu fail'e
d'après le Seigneur des usages au prochain pour le Seigneur. Que
par aimer le Seigneur il soil entendu fail'e des usages d'après
Lui el pour Lui, c'esl parce que tous les bons usages que l'homme
fait viennent du Seigneul'; les bons usages sont les biens, et l'on
sail que les biens viennent du Seigneur'; el aimer, c'est faire, car
270 DU DIVIN AMOUlt
ce que l'homme aime, il le fait; personne ne peut aimel' le Sei
goeul' autrement, car les usages, qui sont des biens, viennent du
SeigneUl', et par suite sont des Divins, et bien plus sont le Sei
gneur Lui-Même chez l'homme; ce sont là les choses que le Sei
gneur peut aime,'; il ne peut être conjoint par amour à aucun des
hommes si ce n'est par ses Di vins, pal' conséquent il ne peut donner
nutrement à "homme la faculté de L'aimel'; cal' l'homme ne peut
de soi-m~me aimel' le Seigneul'; c'est le Seigneur Lui-Même qui
l'aUire, et Se le conjoint; c'est pourquoi aimer le Seigneur comme
une personne, et non les usages, c'est L'aimer de soi-même, ce
qui n'est pas aimu. CelUi qui fait les usages ou les biens pal' le
seigneur, fait aussi les usages et les biens pOUl' le Seigneur: cela
peut être illustré pal' l'amoul' céleste dans lequel sont les Anges du
troisième Ciel; ces Anges sont dans l'amour envel's le Seigneur
plus que les Anges des aull'es Cieux; les uns et les autres savent
qu'aimel' le Seigneur n'est pas autre chose que faÎl'e les biens qui
sont dès usages; ils disent que les usages sont le Seigneul' chez
eux; par usages ils entendent les usages et les biens du ministère,
de l'administration, de la fonction, lant chez les prêtres et les ma
gistl'ats que chez les commerçants et chez les ouvl'iel's; les biens qui
ne découlent pas de lelll's emplois, ils les nomment aumônes, bien
faits et gl'atuités, et non pas u::;ages. Que pal' aimer le prochain,
il soit entendu faire des usages pom' l'Église, pOUl' la patrie, pOUl'
une société et pOUl' le concitoyen 1 c'est pal'ce que ceux-là sont le
prochain dans le sens large et dans le sens stl'ict; eux non plm;
ne peuvent êtl'e aimés autl'ement que pal' des usages qui appal'
liennent à l'emploi de chacun; le prêtre aime l'Église, la patrie,
une sociélé elle concitoyen, ainsi le pl'ochain, s'il enseigne et COll
duit ses auditeUl's pai' zèle pour leUl' salut. L'administrateul' pl'in
cipal el ceux qui sont sous ses orrll'es aimenl l'Église, la patrie,
une sociélé et le concitoyell, ainsi le prochain, s'ils remplissent
leurs fonctions pal' zèle pOUl' le bien commun j les juges, si c'est
pal' zèle pour la justice; les négociants, si c'est (Jal' un zèle de sin
cél'ité; les ouvriel's, si c'esl pal' droiture; les domestiques, si c'est
pal' fidélité; et ainsi des aull'es : lorsque chez les uns el chcz [es
autres il y a fidélité, dl'oiture, sincél'ité, justice el zèlc, il y a amoul'
de ces usages d'après le Seiglleul', et d'après Lui il y a en eux
DU DIVIN AMOUR. 271
amoUl' du prochain dan~ le sens large et dans le sens SII'ict, cal' qui
est-ce qui, étant de cœur fidèle, dl'oit, sincère, juste, n'an'ne pas l'É.
glise, la patrie et le concitoyen? Maintenant, d'après ces considé
rations, on voit que par aimel' le SeigneUl' il est entendu fail'e des
usages a quo (qui viennent de la source) ; que pal' aimer le pro
chain il est entendu fah'e des usages ad quem (qui retournent à la
source); et que propter quem (pOUl' qui), c'est pour le prochain,
pour l'usage et pour le Seigneur; et qu'ainsi l'amour reto'Ume à
Celui même de qui il 1)I'ocMe, et que tout amOlli' a quo l'etourne
pal' l'amoUl' ad que11l il l'amour a quo; ce retoul' constitue son
réciproque, et l'amoUI' va et revient continuellement pal' des fait.s
qui sont des usages; cal' aimel', c'est fail'e; en effet, si l'amoul' ne
devient un l'ail, il cesse d'étre amoUl'; cal' le fait est l'effet de sa
fin, et c'est ce en quoi il existe. Autant 'homme est dans l'a
mour de {usage, autant il est dans le Seigneur: c'est parce
qu'il est autant dans l'Église et autant dans le Ciel, et que l'Église
et le Ciel sont pal' le Seigneur comme un seul homme, dont les
fOl'mes, qu'on nomme organiques supérieures et infél'ieures, et
aussi intél'ieures et extérieures, sont constituées par tous ceux qui
aiment les usages cn les faisant; et les usages eux-mêmes compo
sent cet homme, parce que c'est un homme spirituel qui est con
stitué non par les personnes, mais pal' les usages qu'elles font:
toujours est-il que là sont tous ceux qui reçoivent du Seigneur l'a
mour des usages, et ce sont ceux qui les font pour le prochain,
pOUl' les usages et pour le Seigneur; et comme cet homme est le
Divin procédant du Seigneur, et que le Divin procédant est le Sei
gneur dans l'Église et dans le'Ciel, il s'ensuit qu'eux tous sont dans
le Seigneur. Si ceux-Nt sont /tomme, c'est parce que tout usage
qui sert de quelque manière au bien commun ou puulic est un
homme beau et parfait selon la qualité de l'usage et en même temps
selon la qualité de spn affection; cela vient de ce que, dans chacune
des choses qui sont dans le COl'pS humain, il y a d'après son usage
l'idée du tout; car chaque chose y regarde le tout comme son ex
quo (ce dont elle procède), et le tout la regarde en soi comme son
pel' quod (ce pal' quoi il s'agit) ; d'apl'ès celte idée du tout dans
chacune ùes choses, il ya que chaque usage y est homme, lant dans
les petites panies que dHIlS les gl'andes, el que la forme organique
272 DU Dl VIN A~10UR.
est dans la pal'lie comme dans la totalité; bien plus, les parties de
parties, qui sont intérieul'es, sont hommes plus que les composées,
parce que toute perfection devient plus grande vel's les intérieul's;
car toutes les fOl'mes organiques, dans l'homme, ont été composées
d'après des fOl'mes intérieures, et celles-ci d'après des formes en
cOl'e plus intérieures, jusqu'aux intimes, pal' lesquelles existe la
communication avec toute affection et toute pensée du mental de
l'homme; en effet, le mental de l'homme dans chacune de ses
choses s'étend dans tout ce qui appartient à son corps; son excur
sion est dans toutes les choses du COI'pS, car il est la forme même
de la vie: s'il n'y avait pas un corps pour le mental, l'homme ne
serait ni un mental, ni un homme; c'est de là que la décision et
l'assentiment de la volonté de l'homme sont déterminés à l'in
stant, et produisent et déterminent les actes, absolument comme si
la pensée elle-même et la volonté étaient en eux et non au-dessus
d'eux. Que pal' SOli usage chacun des plus petits degrés dans
l'homme soit homme, c'e~t ce qui ne tombe pas dans l'idée natu
l'elle, .comme cela tombe dans l'idée spirituelle; dans l'idée spil'i
tuelle, l'homme n'est pas une personne, mais il est un usage; car
l'idée sl'il'jtuelle est sans l'idée de la personne, comme elle est sans
l'idée de la matière, de l'eslJace et du temps; c'est pourquoi, 100's
qu'un Ange en voit un autre dans le Ciel, il le voit, il la ';él'ité,
comme homme, mais il pense à lui comme :usage; et même l'Ange
par la face apparait selon l'usage dans lequel il est, et son affection
fait la vie de sa face; d'après ces ex plications, on peut voir que
chaque usage bon est en forme un homme.
XIV. Ceux qui s~aiment par-dessus toutes cho,çes, et qui
aiment le monde comme eux-même.~, ne ,Wllt ni /tommes, ni
dans le Seigneur. Ceux qui s'aiment et aiment le monde ·pcuvent
même faire de bons usages, et ils en font aussi; mais, chez eux,
les affections de l'usage ne sont pas bonnes, car elles viennent
d'eux-mêmes et non du Seigneur, et elles SOllt pour eux-mêmes
et non pour le prochain; ils disent, il est vrai, et ils persua
dent qu'elles sont pOUl' le pl'ochain, entendu dans le sens large
et dans le sens strict, c'est-il-dire, pOUl' l'Église, pOUl' la pairie,
pour une société et pour les concitoyens; quelques-uns même osent
dire qu'elles sont pOUl' Dieu, parce qu'ils ont agi d'après ses com
DU DIVIN AMOUIL 273
mandements ualls la Parole, et aussi qu'elles viennent tle Dieu,
pal'ce que ce sont des biens, et que tout bien est'de Dieu, 10l'sque
cependant les usages qu'ils font sont pour eux~mêmes parce qu'ils
viennent d'eux-mêmes, et pour le pl'ochain afin qu'ils reviennent
sur eux-mêmes; ils SOllt connus et distingués de ceux qui font les
usages d'après le SeigneUl' pOUl' le prochain. entendu dans le sens
lal'ge et dalls le sens stl'ict. en ce que dans chaque chose ils se con-
sidèrent eux et le monde, en ce qu'ils aiment la l'éputation pOUl'
différentes fins, qui sont des usages d'après eux-mêmes; ils n'ont
même de l'affection pour les usages qu'autant qu'ils se voient dans
ces usages eux et ce qui leul' appartient; en outl'e, leur's plaisirs
sont tous des pluisirs du COI'pS, et ils recherchent ceux qui viennent
du monde; on peut voir quels ils sont pal' cette compill'aison : Eux-
mêmes sont la tête; le monde est le corps; l'f~glise', la patrie. les
concitoyens, sont les plantes des pieds; et Dieu est la c!laussUl'e;
mais pour ceux qui aiment les usages d'a(lt'ès ('umoul' des usages. le
SeigneUl' est la tête; l'Église. la patl'ie, les coneitoyens. qui consti.:
tuent le pl'ochaill, sont le corps jusqu'aux genoux; le monde, ce sont
les pieds depuis les genoux jusqu'aux plantes. et eux-mêmes sont
es plantes des pieds convenablement chaussées; par là on voit que
les uns sont absolument à l'invel'se desautl'es, et qu'il n'y a rien
de l'homme en ceux qui font des usages d'après eux-mêmes ou
d'après l'amour de soi. Il y a deux origines de tous les amours et
de toutes les affections; l'une vient du Soleil du Ciel, qui est le pUl'
amour; l'autte, du soleil du Monde, qui est PU)' feu. Ceux qui ti-
rent du Soleil du Ciel ['alllour sont spirituels et vivants, et le Sei-
gneur les élève au-dessus de leur propre; mais ceux qui tirent du
soleil du Monde "amour sont naturels et mOI'ts, et se plongent
d'eux-mêmes dans leur PI'O[H'e, d'où il résulte qu'ils voient la na-
tUl'e seule dans tous les objets de la 'vue; et, s'ils l'econnaissent
Dieu,lc~est de bouche et nun de cœur; ce sont eux qui sont enten-
dus dans la Parole par les adol'atelll's du 'soleil, de la lune et de
toute j'armée des cieux; ils appal'aissent, il est Hai, comme des
hommes dans' le Monde spirituel, mais comme des monstl'es à la
lumiere du Ciel; et leur vic leurl paraît à eux comme la vie, mais
aux Anges comme la mort; parmi eux, il en est plusieul's qui ont
été considérés comme érudits dans le Monde; et, ce qui m'a tl'ès-
VIL '18.
2ï4 DU DIVIN AMOUR,
souvent étonné, ils se cl'oient sages, parce qu'ils attribuent lout à
la nature et à la prudence, et ils regardent les aulres comme des
simples.
XV. L'homme n'estpas d'un mental sain, si l'usage n'est
pas son affection ou son occupation. Il y a en l'homme une
pensée externe, et il ya en lui une pensée interne; l'homme est
dans la pensée externe lorsqu'il est en société, soit qu'alors il
écoute, soit qu'il parle, soit qu'il enseigne, soit qu'il agisse, el
aussi lorsqu'il écrit; mais le mental est dans la pensée intel'De lors
qu'il est à la maison et qu'il replace dans son affection intérieul'e
les questions traitées; celte pensée de son espl'it est la pensée propre
en soi, tandis que la pl'écédente est la pensée propre de son espl'it
dans le corps; elles restent l'nne et l'autre chez l'homme après la
mort, et alors on ne sait pas quel est l'homme, avant que sa pensée
extel'ne lui soit enlel'ée; car alol's la pensée parle el agit d'après
son affection. L'homme qui est d'un mental sain verra el entendra
alors des choses merveilleuses; il entendra et \'eITa que heaucoup
Ile ceux qui, dans le Monde, ont parlé avec sagesse, prêché avec
capacité, enseigné avec érudition, écrit avec savoil', et agi même
avec prudence, dès que l'externe de leur mental est enlevé, pensent,
pal'Ient et agissent avec extravagance comme les maniaques dans
le Monde; et, ce qui est étonnant, ils se croient alors plus sages
que les aull'es. Mais pour qu'ils ne restent pas longtemps dans l'ex
travagance, ils sont remis de temps à autre dans les externes, et
par ce moyen dans la vie civile et morale dans laquelle ils ont été
dans le Monde: quand, dans les sociétés où ils sont et dans le
Ciel, le souvenir de leurs folies leur est donné, ils voient aussi eux
mêmes et avouent qu'ils ont parlé avec extravagance'et agi avec
folie; mais loujours est-il qu'aussitôt qu'ils sont remis dans leurs
intérieurs ou dans les propres de leur esprit, ils déraisonnent
comme précédemment; ils ont plusieurs folies qui reviennent à
ceci: Ils veulent dominer, voler, commettre adultère, blasphémel',
faire du mal, mépriser l'honnête, le juste, le sincère, et tout vrai et
tout bien de l'Église et du Ciel, les l'ejeter et s'en moquel'; et, ce
qui est encore plus étonnant, ils aiment cet étu de leur espr'it; en
elfet, on en a éprouvé plusieurs pour savoir s'ils préféraient pense"
sainement ou follement, et l'on a découvert qll'ils pl'éféraient pen
DU DIVIN AMOUR. 275
sel' follement; on a aussi dévoilé la cause d'un tel éLat, c'est qu'ils
s'étaient aimés el avaient aimé le monde par-dessus touLes choses,
c'est q~'ils ne s'étaient appliqués au;( uSllges que pour l'honneur
et le lucre, eL qu'ils avaient préféré les plaisirs du corps aux. plai
sirs de l'âme; ils avaient été dans le Monde d'un tel caractèr'e,
que jamais ils n'avaient pensé sainement, si ce n'est pendant qu'ils
se trouvaient en société avec des hommes; le seul soulagement qui
puisse être donné à leur folie, c'est de les envoyer en enfer pour y
fail'e des travaux sous la direction d'un juge; tant qu'ils sont occu
pés à tmvailler, ils ne déraisonnent pas, cal' les travaux dont ils
s'occupent les tiennent comme en prison et dans des liens pOUL'
qu'ils ne se jettent pas dans les délires de leurs cupidités; là, ils
travaillent pOUL' la nourri Lure, le vêlement et le lit, ainsi malgr'é
eu;( par nécessité, et non Iibl'ement par affection. Au cOlltl'aire,
tous ceux qui, dans le Monde, ont aimé les lisages, et les ont faits
par amOUJ' des usages, pensent sainement dans leU!' esprit, et leul'
esprit pense sainement dans le corps, car cette pensée intérieure
est aussi la pensée extérieure, et le langage est par celle-ci d'après
celle-la, et aussi leur action; l'affection de l'usage a J'etenu en elle
leur menLal, et ne permet pas qu'ils s'abandonnent à des frivolités,
à des choses lascives et désholluêtes, à des extravagances et à des
ruses, ni qu'ils soient les jouets de diverses convoitises; ceux-là
après la mort deviennent semblables; leuI's mentais sont en eux
mêmes angéliques, et lorsque la pensée extérieure est enlevée, ils
deviennent spirituels et Anges, et sont aillsi des récipients de la
sagesse céleste qui procède du Seigneur. Maintenant, d'après ces
considérations, il est évident que l'homme n'est pas d'un mental
sain, si l'usage n'est pas son affection ou son occupation.
XVI. Tout homme est une affection, et ily a autant d'a/~
fections diverses qu'il y a d'hommes qui sont nés et qu'il y
en a qui naîtront à éternité. On peut principalement le voir par
les Auges du Ciel et par les EspriLs de l'enfel', qui tous sont des
affections; les Esprits de l'enfer; des affections mauvaises qui sont
des convoitises; et les Anges du Ciel, des affeetions bonnes. Si
tout homme est une affection, c'est pal'ce que sa vie est amolli', et
que ce sont les continuations et les dérivations de l'amoul' qui
sont appelées affections; c'est pourquoi les affections en elles
2ï6 DU DIVIN AMûUH.
mênles sont aussi des amoul's, mais des amours subordonnés à l'a"
moul' commun, comme à leUl' maître ou à leUl' chef; ainsi, puisque
la vie elle-même est amour, il s'ensuit que toutes et chacune des
choses tle la. vie sont d'es affections, et que par conséquent 'l'homme
lui -même est une affection, Qu'il en soit ainsi, la'plupal'l des hom
mes tlans le Monde s'en étonnel'ont; qu'ils s'en étonneront, il m'a
été donné de le savoir de la bouche de tous ceux qui viennent du
Monde naturel dans le Monde spil'Huel; je n'en ai pas encore
trouvé un seul qui sllt qu'il était une affection; bien plus, il y en
avait, peu qui sussent ce que c'était qu'une affection; et quand je di
sais qué l'affection était l'amolli' dans sa continuité et dans sa déri
vation, ils demandaient ce que c'était que l'amoUl', disant que l'a
moul' est dans· la nature des choses, parce qu'ils perçoivent ce que
c'est que la pensée, mais non ce que c'est que l'affection, par la rai
son que celle-ci, pel'sonne ne la perçoit ainsi j ils disaient en avoil'
connaissance pal' l'amour,d'un fiancé avant le mariage, pUI' l'amoul'
d/une mère ell'vel'S son enfant, et un peu aussi par l'amour'd'un pel'e,
IOl'sqtie ceux-ci emol'assent leul' fiancée ou lem' enfant j quelques
uns même au [feu d'une fiancée parlèrent d'une courtisane: alors je
leUl' dis que la pensée n'est aIJsolument rien par elle-même, mais
qu'elle est quelque chose par'l'affection qui appal'lient à l'amour
de la vie d'e l'homme, parce que la pensée existe d'après l'affec
tion, comme la chose fOl'mée existe d'après celle qui l'a formée, et
que si ['onpel'çoit la pensée et non l'affection, c'est pal'ce que l'on
pel'coit hi chose fOl'mée et non celle qui fOI'me, de même que l'on
perçoit le corps pal' ses sens et non l'âme; et comme ils avaient été
étonnés tle ce que je leUl' avais dit, Hs en furentjnstrnits de nouveau
pal' plusieurs expél'iences; pal' exemple, que toutes les choses de
la pensée viennent de "affection, et sont selon ('affection; qu'ils ne
pouvaient pellsel' sans elle, ni en'opposition avec elle; que chacun
est tel qu'est son affection, et que c'est pOUl' cela que tous sont
examinés d'après lem' affection, et que personne ne l'est d'après
son tangage; car le langage procède de 'la pensée de l'affection ex
terne, qui consiste en ce que l'on vent favol'isel', plail'e, êlt'e loué,
passel' pout homme civil, moral et sage, et ces choses poilr les Hns
de' l'affection intCl'ne, dont elles sont les moyens; mais toujours est
il que par le son du langage, à moins qu'il ne s'agisse d'u'n hypo
DU DIVIN AMOUR. 2ïï
crite consommé, l'affection elle-même est entendue, cal' Ielangage
des mots appartient à la pensée, et le SOli qu langage appartient à
l'affection; c'est poul'quoi il leur fut dit, que, de même qu'il n'y ~
pas de langage sans un son, de même il ne peut1pas y a\'oir de pen
sée sans une affection, et qu'il est évident, d'après cela, que l'af
fection est le tout de la pensée, comme le son est le tout du lan
gage, cal' le langage ~st seulement l'al'ticulation du son. Pal' Iii
ils fureut instruits qpe l'homme n'est absolument qu'unejaffection,
et ensuite par cela même ils apprirent que tout le Ciel et toqt l'en
fer ont été distingués comme en royaumes'l en provinces et en so
ciétés, selon les diffél'eJ].Ces, génériques et spécifiques des affections,
et nullement selon quelques différences des pensées, et que le Sei
gneur Seul connaît ,les affections. Il suit de là que les variétés ct
les différences des affections ,~ont infinies, et qu'il yen a autant que
d'hommes qui sont nés et qui ,naîtront il étel'llité,
.XVIl. La vie éternelle est à r homme ,çelon ,çon affection de
['usage. Puisque l'affection est l'homme Ini-même, et que l'usage
esl,l'effet et l'œuvre de l'affectio,n,, et,est comme le champ ou le lieu
de son exercice, et p,uisqu'il n'est pas don~é d'affection sans son su
jet, et que même elle périt, il ell résulte qu'i1,n'y a pas d'affection
de la vie de l'horpme sans l'usage; et puisque l'affection et l'usage
font un, il en l'ésulte que l'homme, qui e~t une affection, est re
connu tel qu'il est par l'usage, diffic,ilement et peu .dans le Monde
naturel, mais clairement et complètement dans le Monde spirituel;
c'est une conséquence de la chalem' et de la lumière du Ciel, cal'
le spil'ituelle met à découvel't luI et chacune des choses qui lui ap
parliennenl t parce que dons son essence le -spirituel est divin, amom'
et divine sagesse, et dans son apparence, chaleur du Ciel et lu
mière du Ciel; cette chaleur et Cflt~e lumière dévoilenL les affections
des usages, comme la chalcUI' du soleiLdu Monde dévoile tes objers
de la terre par les odeurs et par les saveurs, et comme la lumièr~
du soleil du Monde les dévoile par les couleurs et par les divel'ses
distinctions de lumière et d'ombre. Si la vie éternelle est il chaqu~
homme selon son affection de l'usage, c'est Ilarce que l'affection,
est l'homme lui-même, et que de là telle est l'affection, tel est
l'homme; mais l'affection de l'usage est en généJ'al de deux gen
l'es; il Ya j'affection spirituelle de l'usage, el il y a \'aft'ectioll na
27t\ DU DIVIN AMOUR,
tUl'elle de l'usage; elles sont semblables l'une et l'autre dans la
fOl'me externe, mais elles sont tout à fait dissemblables dans la
forme interne j c'est pour cela qu'elles ne sont pas distinguées par
les hommes dans le Monde, mais elles le sont très-bien par les
Anges dans le Ciel; elles sont, en effet, entièrement opposées l'une
à l'autre; car l'affection spirituelle de l'usage donne à l'homme le
Ciel, tandis que l'affection naturelle de l'usage; sans l'affection spi
rituelle, donne l'enfel'; en effet, l'aft'ection naturelle de l'usage est
seulement pour les honneurs et les profits, ainsi pour soi-même et
pourle monùe comme fins, tandis que l'affection spirituelle de l'u
sage est pour la gloire de Dieu et pour ses usages, ainsi pour le
Seigneur et pour le prochain comme fins. 11 y a, en effet, dans le
Monde des hommes qui l'emplissentleUl's fonctions et leurs emplois
avec application, travail et ardeur; des magistrats, des gouvel'
neurs, des officiers, en les exerçant avec diligence et habileté; deS
pl'êtres, des ministres, en prêchant avec al'deur comme si c'était
par zèle; des hommes de lettres, en écrivant des livres remplis de
piété, de doctrine et d'érudition; et d'autres en agissant d'une ma
nière semblable; et par là aussi, ils rendent de signalés usages à
l'Église, à la patrie, à la société et au concitoyen; et cependant
plusieul's d'entre eux font cela d'après la seule affection naturelle,
c'est-à-dire, pour eux-mêmes afin d'être honorés et d'être élevés
en dignités, ou pOUl' le monde afin d'en tirer du pl'ofit et de s'en
richir; ces fins, chez quelques-uns d'eux, enflamment tellement
leur affection à faire des llsages, qu'ils en font pal'fois"de plus émi
nents que ceux qui sont dans l'affection spirituelle de l'usllge;' j'ai
parlé, après leur mOI't, lorsqiJ'i1s étllient devenus des Esprits, avec
plusieurs de ceux qui avaient été dans ce genre d'affection de l'u...
sage; ils l'éclamaient alors le Ciel en raison de leur mérite; maiS
comme ils avaient fait desllsages d'apl'ès la seule affection natu
relle, ainsi pour eux-mêmes et pour le monde, et lion pour Dieu
ni pour le pl'ochain, ils reçurent une réponse semblable à celle
qu'on trouve dans Matthieu: l( Plusieurs me diront en ce jour
M.: Seignell7"! Seigneur! par ,tonNom n'avons-nous pa,ç pro
7Jhétisé? et par ton Nom n'avons-Mus pas chassé des démons?
et en ton Nom beaucoup d'actes de ptdssOIlce n'av011s-ncùls
pn.~ faits? Mais alors je lellr dinJÏ: Je Ile .çais d'où 1JOU,~ ête.~;
DU DIVIN AMOUH. 279
,'etÙ'ez.-vous de Moi, vous tous, ouvriers d'iniquité. Il - VII,
22, 23. - Et dans Luc: Il Alors vous commencerez cl dirè :
Nous avons mangé devant toi, et nous avons bu, et dans nos
places tu as enseigné; mais il dira: Je vous dis, je ne sais
d'où vous etes, retirez-l'ous de !rIoi, vous t'ous, oUllriers d'i
niquité. " - XlII. 26, 27. - On les examina aussi pour savoil'
quels hommes ils avaient été dans le Monde, et l'on découvrit que
leurs intérieurs élaient pleins de convoitises et de maux condensés,
lesquels, chez quelques-uns, apparurent couleut' de feu d'après
l'amour de soi; chez d'autres, livides d'après l'amour du monde;
chez d'autres, sombres d'après le l'ejet des spirituels; et toutefois
les extél'ieul's apparaissaient d'une coulelll' de neige et de pourpre
d'après les usages dans la fOl'me ex terne. On vit par là que, hien
qu'ils cussent fait des usages, cependant ils n'avaient pensé en
eux-mêmes qU'à la réputation pour obtenir des honneurs et des
profils, et que de là venait la forme qu'avait prise leul' esprit, non
seulement en soi mais encore par sa vie; et que les bonnes actions
avaient été seulement, ou des apparences, pOUl' Ile pas se montrer
tels qu'ils étaient, ou seulement ùes moyens pOUl' arriver aux hon
neurs et aux richesses qui élaient leurs fins; ces choses concel'Dent
l'affection naLurelle des usages. Mais l'affection spirituelle de ('u
sage est interne et en même temps externe, et autant elle est ex
terne ou naturelle, autant aussi elle est spirituelle, cal' le spirituel
influe dans le nalul'81 et le dispose il la correspondance, pal' consé
quent il l'instar de soi; toutefois, comme on ignore ahsolument dans
le Monde ce que c'est que l'affection spirituelle de l'usage, et en
quoi elle est distinguée de l'affection naturelle, parce qu'elles pa
raissent semhlables dans la forme extel'ne, il sel'a dit comment 011
acquierLl'affectioll spirituelle; elle ne s'acquiert pas pal'la foi seule,
qui est la foi séparée d'avec la chal'ité, car cette foi est seulement
une foi cogitative sans l'actuel en elle; et comme elle a été sépal'ée
d'avec la charité, elle a aussi été séparée d'avec l'affection, qui est
l'homme même; c'est poul'quoi, après la mOI't, elle se dissipe même
comme quelque chose d'aérien; mais on acquiert l'affection spiri
tuelle en fuyant les maux parce qu'ils sont des péchés, ce qui se
fait pal' un combat contl'e eux; les maux que l'homme doit fuir'
sont Lous écrits dans le Décalogue; autant l'homme comhal contre
.....
gneur lui dit trois fois: Il Pai,ç me,Ç agneaux et mes brebis. »
XXI. 15, 16, 17, - Il Ya aussi deux choses qui ne peuvent êtrç
séparées; ces d~ux choses sont l'être et J'existe.'; l'êtr'e n'est pas
quelque chose s'il n'existe pas, et il devient quelque chose par
l'exister : i~ en est de même à l'égard d'aimel' et de faire, ou à l'é
gard de vo~lloiJ' et d'agit'; il n'est pas donné d'aimer et de ne pas
fail'e, ni de vouloir et de ne pas agir'; cal' aime.' et vouloir n'exis
tent point, mais par faire et agir ils existent; c'est poul'quoi, lors
que l'homme fait et agit, il ya alors seulement amour et volonté.
C'est ainsi, et non autrement, que le Seigneul' est aimé et que le
prochain est aimé.
XX. r.: amour pl'oduit la chaleur. C'est parce l'amour eslla
vie même el ja force viv~ de taules les choses qui sont dans le
Monde entiel,'; 1'0J'igine de tous les efforts, de toutes les fOl'ces, de
toutes les activités et de tous les mou\'ements, n'y vient pas d'au
tre part q,lJe du Divin Amour, qui est le Seigneur, et qui dans les
Cieux"devant I~ Anges apparaît comme Soleil; qu'llUtl'e chose
sail l'amO\~r et autre cho~e la chaleur, on le voit clairement ~ar la
ditrérence de l'un et de l'aull'e dans l'Ange et dans l'homme:
D~aprè~ l'amoUl', l'Ange veu.t et pense, il perçoit et est sage, il sellt
intimement en lui la héatitude et, 1a félicité, et aussi il aime; pa
~eillemeIJt l'I/0rJtl'11e; c'est là ce qu'ils éprouvent dans leur mental;
mais dans 'e~Qrps ils senlent J'un et l'autre quelque chose de chau,d~
et cela ~,aI\S héati,lude eL sans félicité; de là il est évident que la
ch.illeur est un effel de l'acti\"ité, de la vie ou de l'amour; que la
ehalellf soit 1;111 ;~fff:t de l'amour. on pelIt le voir par heaucoup de
c~<lses;pal' exemple: L'homme par 138 intimes s'échau'ffe selon
les amours de sa vic, ml\me;lll milieu oc l'hiver, et la chalcur rtu
DU Dl VIN AMOUR. 285
soleil du Monde n'a rien de commun avec cette chaleui'; selon que
son a.mom' augmente, I
il bouillonne, il brille et s'enflamm'e; et se-
.
Ion que son amour diminue, il languit, devient froid et meurt;
ainsi, absolument selon les activités de l'amoUl' de-la vie, Il en est
aussi de même chez les animaux de la tene et chez les oiseaux du
ciel; les uns et les all~res ont pal'fois plt)S chaud' clans le milieu de
l'hiver qu'au milieu de l'élé; cal' leul' cœul"aIOl'S· tressaille, lem'
sang houillonne, lem's fibr'es sont tièdes, et tout ce qu'il ya de
plus petit en eux avec ce qu'il y a de plus gl'and l'emplit ses fonc
tions vitales, et la chalelll' ne lui vient pas du soleil, mais elle vient
de la vie de leur âme, qui est l'affection, Si l'amour produit la
chaleUl', c'est pal'ce qu'il est la vie de toutes les fOl'ces dans l'uni
vers, et celte vie ne peut enlt'el' dans les substances récipientes,
qui ont été créées, si ce n'est au moyen d'un actif qui est la cha
leur', Le Seigneur, dans la cl'éation de l'univers, s'est pl'épal'é de
puis les premiers jusqu'aux derniel's tous les milieux, par lesquels
en tout degré il produit des usages, et le milieu universel et le
plus près de la conjonction est la chaleul', dans laquelle peut exis
ter l'essence de l'activité de l'amour. Comme la chaleur existe pal'
l'amour du prochain, c'est pOUl' cela qu'il y a cOl'l'espondance entl'e
l'amoUl' ct la chaleur, cal' il y a correspondance enlre toule cause
et son effet; c'est d'après la cOl'l'espondance que Ile Soleil du Ciel,
qui est le Seigneur, appal'aH comme de feu, et que l'amoul' qui en
procède est pel'çu pal' les Anges comme.chaleur; que, pareillement,
la Divine Sagesse du Seigneur dans les Cieux apparaît comme
lumière, et que la face du Seigneur, quand il s'est transfiguré, a
,'esplendi comme le soleil,- Mallh, XVII. 2, -- C'est d'après cette
conespondance, que Ic saint de l'amoul' 'clin SeigneUl' a élé "epré
senté pal' le feu de ('alilel, et par le f<tu dans les lampes du chande
Hel' dans' le tabel'llacle; que le Seigneur est apparu dans le feu SUl'
la montagne du Sinaï, et dans une /l'amme de- feu pendant la nuit
SUi' le tabernacle; et que par su'fle p{usieui's nalions ont eu' un t'eu
sacré, Et ont établi pour le ganTel' des \'ierges'qui ont été appelées
Vestales. C'esl d'après celte cOl'l'e~p6ndailce, que dans la Parole,
eid plusieul's passages, pal' l~ feu et pai' la flamme il est enlendu
l'amom. C'est anssi d'après Ulle perceptioh intérieurc de celte COI'.
l'espondance, que nous prions que le feu sacré embrase nos cleur's,
286 DU DIVIN AMOUR.
et pal' ce feu nous entendons un saint amour. C'est d'apl'ès ~ette
même correspondance, que l'amour céleste, dans le Ciel, a~Raratt
de loin comme un feu; aussi le Seigneur a-t-il dit que les justes
brilleront comme le soleil dans le Royaume du Père, - Matth.
XIII. ha. - C'est de même d'après elle, que, dans l'enfer, l'a
mour infel'Oal apparait de loin comme un feu. Voir, dan~ le Traité
DU CIEL ET DE L'ENFER, les N°s 566, 575.
XXI, Le Divin Amour, qui est la vie même, produit, au
moyen de la chaleur, les formes spirituelles animales avec
toutes et chacune des choses qui sont en elles. Il y a dans le
commun deux formes que le Seigneur Créateur de l'univers a pro
duites, dans les derniers et dans les intimes du Monde, par son
soleil qui est le Divin Amour et la vie même: La forme animale et
la forme végétale. Par les formes animales sont entendus les ani
maux de tout genre, les hommes et les Anges; et pal' les formes
"égétales sont entendus les végétaux de tout genre, comme arbres,
plantes et fleurs; il a déjà été question de ces deux formes; mais
comme il s'agit ici du Divin Amoul' d'après l~quel toutes choses
ont été créées, et d'après lequel aussi toutes choses depuis la créa.
tion sont pel'pétuellement formées, il m'est permis de rapportel'
encore ici quelque chose SUI' la première forme, qui est la forme
.animale. Le Divin Amour, qui est la vie même, d'après son Au
teur, qui est le Seigneur, n'a pas dans son sein d'autre ùut que de
créer et de former des images et des l'essemblances de lui-même,
qui sQntles hommes, et d'après les hommes les Anges, puis aussi
de revêtil' d'un corps correspondant les affections de tout genre,
qui sont les animaux; toutes ces formes, tant les parfaites que les
impaJ'l'aites, sont des fOl'mes de l'amour, et sont semùlables quant
à la vie dans les externes, qui consiste en ce qu'elles veulent se
mouvoir, marcher, agit', \"oir, entendre, odorer, goûter, sentir,
manger, boire, se consociel' et se multiplier; mais dissemblaùles
quant à la vie dans les internes, qui consiste en ce qu'elles veulent
penser, vouloit', pal'Ier, savoir, comprendl'c, être sage, et trouver
ùans ces actes du plaisiJ' et de la béatitude; ces formes-ci sont les
hommes et les Anges, mais les autres sont des êtl'es animés de
plusieurs genres. POUl' que ces facultés existent dans l'effet et dans
l'usage, elles ont été faites et admil'ablement ol'ganisées de sub
DU DIVIN AMOUR. 287
stances et de matières créées. Que le Seigneur, qui est homme,
ainsi que son Divin Amour, qui est la vie même, les ait formées
de son Spil'Huel pl'océdant de Lili comme Soleil, c'est ce qui est
manifeste en ce qu'elles sont des âmes vivantes et des affeclions, et
que toutes, tant les imparfaites que les parfaites, son t semblables
dans les externes. A moins d'êtl'e myope, ou nyctalope, ou d'avoir'
une amaurose sur les yeux, qui est-ce qui ne peut voi[' que de
telles choses ne viennent pas d'autre part? Élève ta raison un peu
au-dessus du fond de la nature, et tu le gollteras. Que la cha
leur soit le moyen de fOl'mation, c'est ce qui est connll par le bain
dans lequel est "embryon dans l'uté['uS et le poussin dam; l'œuf.
Si l'on croit que c'est la chaleur du soleil du Monde qui produit,
c'est d'après un mental aveuglé pal' les illusions des sens du corps;
la chaleur de ce soleil ne fail rien plus qu'ouvrir les extrêmes des
COI'pS, ou les parties culanées, pour que la chaleur interne puisse
même y inOuer; car ainsi la l'ie vient dans un plein effet depuis leS
premiers jusqu'aux derniers, et c'est de là que chaque année, dans
la saison du pl'intemps et de l'été, les animaux de la ter['e et les
oiseaux du ciel entrent dans les fonctions, les devoirs et les plai
sirs de leul' prolification, et les renouvellent; il en est autrement
de l'homme, chez lequel la chaleur' provenant de l'amour intérieur
est excitée par les charmes des pensées, et qui a des vêlements
pour chasser le froid répandu dans les parties cutanées, qui sont
les extrêmes du corps.
DE LA
~,
DIVINE SAGESSE
,
"
fie. parce qu'il est appelé espl'it. lorsque cependant Dieu Lui·Même
est Homme. pal'eillement l'âme de l'homme après la mort. puis
aussi tout espl'it dans les Cieux; mais ils sont appelés ainsi, parce
que l'âme et l'esprit, d'après la correspondance, signillent la sa
gesse. Que le poumon corresponde à l'entendement comme le cœm'
correspond à la volonté, on le voit encore mieux d'après. la pensée
et le langage de l'homme; toute pensée appartient à l'entendement,
et tout langage appal'lient à la pensée; l'homme ne peut penser
sans qu'il y ait concours et accord du souffle pulmonaire; c~est
pourquoi, quand il pense tacitement. il respiJ'e tacitement; s'il
pense. profondément. il respire profondément; pareillement si c'est
avec lenteur, avec précipitation. avec attention, avec calme~ av,ec
passion, et ainsi du reste; s'il relient tout à fait son haleine, il ne
pourra pas penser, sinon en son esprit et par la respiration de son
esprit, et ainsi du l'este; que le langage de la bouche. qui proc~de
de la pensée de l'entendement de l'homme. fasse un avec la respi
ration des poumons, et tellement un. qu'il ne puisse proférer le
moindre son ni le moindre mot sans l'assistance secourable qui
vient du poumon par le larynx etl'épiglolte, c'e&t ee que chacun,
s'il, le veut" peu~ reconnattl'e en soi-même par une vive expérience,
Que le cœur cOl'I'esponde li la volonté et le poumon à l'entende
ment, on le voit aussi par le gouvernement universel de l'un et de
l'autre dans tout le corps et dans tout ce qui, en généralet en p~r
ticulier. appartient au corps; que le gouvernement. du cœur y soit
pal' les al'tères et par les veines, on le sait; qu'il y ait aussi le gou
vernementdes poumons, tout anatomiste peutie voir; car le poum,on
par sa respil'ation agit dans les cOles et dans le diaphragme, et par
le diaphragme et les cOtes, au moyen des ligaments et au moyen du
péritoine, dans tous les viscèl'es du corps entier et aussi dans tous,
ses muscles, et non-seulement ils enveloppent, mais encore ils en
t,renl profonùément, et si profondément, q,u'il n'y a pas dans un vis
cèl'e ni dans un muscle, depuis la superficie jusqu'à l'intime, la plus
petite partie qui ne til'e que,lque chose des ligaments, par cons,équent
de la l'espiration ; et l'estomac en tire plus que les a,utl'es viscères.
parce que son œsophage passe par le diaphragme et $'adjoint à la tra
cbée qui sort du poumon; par suite aussi le cœur lui-mêt:ne a au,ssi
un mOuvemenl pulmonaire outre le sien propre, c~r il est couché
310 DE LA DiVINE SAGESSE,
5111' le diaphragme et est étendu dans le sinus du poumon, et pal'
les ol'eilleltes il y est cohél'ent et continué i pareillement aussi le
respiratoil'e passe dans les artèr'es et les veines i c'est pOUl' cela que
le cœur' et le poumon sont de compagnie dans une seule chambre
séparée du reste du corps, laquelle chambre est appelée poitrine,
Un œiL SCl'utateUl' peut 'voir d'après cela que tous les mouvements
vifs, qui sont appelés actions et existent au moyen des muscles,
se font'pal' la coopération du mouvement cardiaque et du mouve
ment pulmonaire, lequel double mouvement, tant le commun qui
est externe que le singulier qui est interne, se produit dans chacune
des 'parLie.~ ; et cel!ui qui a de la perspicacité peut même voir que
ce.'làeux' soul'ces des mouvements du corps cort'espondent à la vo
lonté' et à l'entendement; puisqu'elles sont produites par ces deux
fllcollés. Cela m'a même été confil'mé dans le Ciel i il m'a été
donné d'êll'e avec des Anges qui représenlaient cela d'une manière
vivante : Par une admirable et inexpr'imable fluxion en gyl'es
ils formaient une ressemblance de cœUl' et une ressemblance de
poumon avec tontes les choses intérieures et extérieures de leur
contexture, et alors ils suivaient le flux du Ciel; car le Ciel,
d'après l'influx de 'l'amour et de la sagesse pl'océdant du Sei
gneur', est en elfol't pour de telles formes; ils l'epl'ésentaient ainsi
chacune 'des choses qui sont dans le cœur et chacune de celles'qui 1
(1.) Il s'agit ici du Traité ayant pour titre: Doctrine de Vie pOUl' la
Nouvelle Jérusalem (['apl'ès les Préceptes dll Décalogue, publié en 1.763.
DE LA DIVINE SAGESSE. 325
voir le Divin Amour, et un entendement dans lequel il doit rece
VOil' la Divine Sagesse, le Divin Amour dans la volonté par la vie,
et la Divine Sn gesse dans l'entendement pal' la doctl'ine; mais
comment se fait la réception par la doctrine dans la vie, et par la
vie dans la doctrine, c'est la tout le travail, qui sera enseigné aussi
clairement qu'il est possible de le faire dans l'explication du Déca
logue.
X. Il y a une conjonction réciproque de l'amour et de la
sagesse, ou, ce qui est la même chose, de la volonté et de l'enten
dement, puis aussi de l'affection et de la pensée, et pal'eillement du
bien et du nai. C'est la un arcane non encore révélé; qu'il yait
conjonction, la raison peut le découvrir, mais non de même que la
conjonction est réciproque; que la raison puisse découvrir qu'il y
a conjonction, on le voit en ce qu'elle-même ne peut exister que
pal' la conjonction de l'affect~on et de la pensée; personne, en effet,
ne peut penser sans affection, et qui voudra rechercher, percevra
que l'affection est la vie de la pensée, et que telle est l'affection,
telle est la pensée; c'est pourquoi si l'une s'échauffe, l'autre s'é
chauffe, et si l'une se refroidit, l'autl'e se reFroidit; c'est pourquoi,
quand l'homme est dans l'allégresse, ses pensées sont gaies; quand
il est dans la tristesse, ses pensées sont tristes; de même, quand
il se livre à la colère, ses pensées sont véhémentes, et ainsi du
reste; de ta pensée supérieure pénètl'e dans ta pensée inférieure, et
donne toute ton allention, et tu le verras. Il y a une semblable
conjonction de l'amour et de la sagesse, parce que toute affection
appartient a l'amour, et toute pensée à la sagesse; puis aussi, une
semblable conjonction de la volonté et de l'entendement, car l'a
mour appartient à la volonté, et la sagesse à l'entendement; et une
semblable conjonction du bien et du vrai, parce que le bien appar
tient à l'amour, et le vrai à la sagesse, comme il a été confirmé
dans le précédent Article; sur cette conjonction, voir ce qui a été
rapporté dans la DOCTRINE DE LA NOUVELLE JÉRUSALEM, N°' 11
à 27.
Que la conjonction soit réciproque, cela aussi peut être conclu
de l'affection et de la pensée, et de ce que l'affection produit la pen
sée et que la pensée reproduit l'affection; mais cela peut surtout
être conclu de la conjonction réciproque du cœur et des poumons;
3:lt> DE LA DIVINt:: SAGESSE.
car, ainsi qu'il a déjà été montré, Art. VIl et Vlll, Il Ya chez
l'homme une correspondance complète entre le cœur et la volonté,
et entre le poumon et l'entendement; nous pouvons donc, par la
conjonction du cœur et du poumon, être instruits sur la conjonction
de la volonté et de l'entendement, et par conséquent SUl' la con
jonction de l'amour et de la sagesse. Du parallélisme entre ces
deux instituts on peut voit' :(j')Que la vie de la volonté se conjoint
à la 'ie de l'entendement.~.=Que la conjonction est l'éeiproque, et
quelle elle esl.Œ"Que la vie de l'entendement purifie la vie de la
volonté; que pareillement elle la perfectionne etl'exalte.(iîQue la
vie de la volonté coopèl'e avec la vie de l'entendement dans tout
mou\'ement, et que réciproquement la vie de l'entendement coopère
IIvec la vie de la volonté dans tout sens.~ Pareillement dans le
son et dans le langage.@:' Pareillement chez les bons et chez les
méchants, avec celle différence que chez les méchants la vie de la
volonté n'est ni purifiée, ni pel'fectionnée, ni exaltée par la vie de
l'entendement, mais qu'elle est corrompue, dépravée et ahl'utie.
7J Que l'amour, qui est la vie de la volonté, fait toute la vie de
l'homme.
Mais il faut d'abord qu'on sache que pal' la vie de la volonté il
est entendu l'amour et l'affection, et que pal' la vie de l'entende
ment il est entendu la sagesse, la science et l'intelligence: il faut
aussi qu'on sache que le cœul' lui-même, avec tous ses vaisseaux
dans tout le corps, correspond à la volonté, et que leur sang cor
respond à l'amour et à ses affections qui constituent la vie de la vo
Ion lé; que le poumon avec la tl'achée, le larynx et la glolle, et en
lin la langue, correspond à l'entendement; et que la l'espiration,
qui se fail par l'influx de l'air à travers le lar'ynx et la tl'achée dans
les bronches des poumons, cOl'I'espond à la vie de l'entendement:
il faut qu'on sache ees choses, pOUl' que la vél'ité soit saisie, au
moyen des correspondances, avec clal'té et justesse. J'anive main
teuant au parallélisme.
1. l.a vie de la volonté se conjoint à la vie de l' ent ende
/lient. Pal' le parallélisme on voit que la vie de la volonté, qui est
l'amour, influe dans l'entendement ct en fait la vie intime; que l'en·
lendementla reçoit spontanément, et que la "olonté pat' l'inflnx de
~on amour dans l'entendement produit d'abord les affections, qui
\
\
\ DE LA DIVINg SAGESSE. 32ï
sonlles propres choses de la volonté ou de l'amour, el ensuite l(J.o;
perceptions, et enfin les pensées avec les idées, dans la coopél'a
lion. Qu'il en soit ainsi, on peul le voil' d'après la conjonction du
cœur avec le poumon; le cœUl' par son oreil\elle droite envoie tout
son sang dans le poumon et ensanglante ses vaisseaux, ce qui fait
que le poumon, de blanc qu'il esl, parait sanglanl; le cœur envoie
son sang pal' un voile ou une tunique ex lime, qui esl appelée pé
l'icarde, el celle tunique entoure les vaisseaux jusqu'aux inlimes du
poumon; ainsi le cœur failla vie du poumon et lui donne la fa
cullé de pouvoir respirer; la respil'ation se fait pal' l'influx de l'air
dans les bronches et pal' leurs mouvements l'éciproques ou ha
leines.
2, La conjonction est récipl'oque, et quelle est celte con
jonction, Pal' le pal'allélisme on peut voir que j'enlendement ren
voie la vie de l'amour qu'il a reçue de la volonté, non par le même
chemin pal' lequel il l'a reçue, mais par un autl'e à cOté; et que pal'
suite la volonté dirige la vie dans toul le corps. Toutefois, celle
conjonction réciproque peul êlre plus amplement saisie d'après la
conjonclion réciproque du cœur et du poumon, parce que ces deux
conjonctions sont semblables: Le cœUl' par son oreillette droite en
,'oie le sang dans le poumon, comme il vient d'êll'e dit; elle pou
mon, après l'avoil' reçu, le l'envoie dans l'oreillelle gauche du
cœur, ainsi par un autre chemin, elle cœUl' avec une force vigou
"euse le l'épand de son ventricule gauche de tout cOté par l'aol'te
dans le corps, el pal' les carotides dans le cerveau; au moyen de
ces artères el de leurs ramifications, le cœur dirige la vie active
dans toulle COI'pS, car la force active du cœur est dans les artèl'es;
ce sang al'lél'Ïel coule ensuite de toul cOté dans les veines, par les
quelles il reflue vers le ventricule droit du cœur, et de là, il va de
nouveau, comme aupal'avant, dans le poumon d'une manière réci
proqup.; cette circulalion du sang est continuelle dans l'homme,
parce que le sang correspond à la vie de l'amour, et la l'espiration
à la vie de l'entendement: d'après ce qui vient d'être dit, il est
évident qu'il y a une conjonction récipl'oque de l'amoUl' et de le sa
gesse, el que l'amoul' est la vie même et la seule vie de l'homme.
3, La vie de l'entendement puri{ielaviedelavolonté. Cela
est évidenl, non·seulement par la cOI'l'espondance avec le poumon et
328 D.ll: LA DIVIN~ SAGESSll:.
le cœur, mais encore en ce que l'homme par ses parents est né dans
.Ies maux, et que par suite il aime les choses corporelles et mondaines
plos que les choses célestes et spirituelles, et que pat' conséquent
sa vie, qui est amour, est mauvaise et impure par natllJ'e; chacun,
d'après sa raison, peut voil' que celte vie ne peut être pnrifiée que
par l'entendement, et qu'elIe est pUI'ifiée par les ''l'ais spil'ituels,
moraux et civils, qui constituent Pentendement : c'est même pOllt'
cela qu'il a été donné à l'homme de pou voit' percevoit' et penser
avec affirmation des choses qui sont contrait'es à l'amour de sa vo
lonté; et non-seulement de voir qu'elles sont contraires, mais aussi
de pouvoir y résister, s'ilt'egarde vers Dieu, et ainsi d'éloigner les
pervet'sités et les impuretés de sa volonté, ce qui est être purifié.
Ceci peut ,aussi être illustré par la défécation du. sang dans le pou
mon: Que là le sang envoyé du cœul' soit épuré, c'est ce qui est
connu des anatomistes, en ce que le sang flue du cœur dans le
poumon en plus grande abondance qu'il ne reflue du poumon dans
le cœur; puis aussi, en ce qu'il flue indigeste et impur, mais qu'il
l'eflue châtié et pUl'; puis encore, en ce qu'il y a dans le poumon
un tissu celluleux, dans lequel le sang du cœur nettoie ses im
puretés, et les jette dans les vésicules et les rameaux des bron
ches; et que l'humeur piluiteuse dans les narines et dans la bouche
vient en grande partie de là, ainsi que l'exhalaison venteuse: d'a
près cela, il est évident que Je sang épais du cœur est pudfié dans
le poumon. Ces faits peuvent illustrer ce qui vient d'être dit, puis
que le sang du cœur correspond à l'amour de la volonté, qui est la
vie de l'homme, et la respiration du poumon à la pet'ception et à la
pensée de l'entendement, perception et pensée pal' lesquelles se fait
la purification, La vie de l'entendement perfectionne aussi et
e,7:alte la vie de la volonté: c'est parce que l'amour de la volonté,
qui fait la vie. de J'homme, a été nettoyé des maux au moyen de
l'entendement; l'homme de corporel et mondain devientsoirituel
et céleste, et alol'5 les vrais et les biens du Ciel et de l'Église de
viennent choses de l'affection, et nounissent son âme; ainsi la vie
de sa volonté devient nouvelle, et d'après elle se fait la vie de l'en
tendement, par conséquent l'une et l'autre vie est pet'fectionnée et
exaltée; cela se fait dans "entendement et par l'entendement, mais
d'après la volonté, car la volonté est l'homme lui-même. C'est
DE LA DIVINE SAGESSE. 329
aussi ce qui est confirmé pal' la correspondance du poumon et du
cœur: Le poumon. qui correspond à l'entendement, purifie non-
seulement de sa lie le sang. comme il a été dit pl'écédemment,
mais encore il le nourrit d'air; cal' l'air est plein d'éléments vola-
tils et d'odeurs, homogènes à la matière du sang; et il y a aussi
d'innombrables plexus sanguins dans les lobes des bronches, qui,
selon la coutume. s'imbibent des fluides dans lesquels ils sont plon-
gés; de là le sang prend de la vigueul' et de l'éclat, et il devient
artél'iel. tel qu'il est quand il se rend du poumon dans le sinus
gauche du cœUl'. Que l'atmosphère noul'I'isse par de nouveaux ali-
ments le sang pulmonaire, cela est évident pal' beaucoup d'expé-
riences; en effet. il y a des exhalaisons qui nuisent au poumon, et
·il yen a qui lui donnent de la vigueur; ainsi les unes sont perni-
cieuses et les autres salutaires; il y a même des étl'es qui ont vécu
longtemps sans nourriture tel'l'estre. par conséquent avec le seul
aliment atmosphérique; il esl des espèces d'animaux. comme les
ours. les vipères. les caméléons el d'autres, qui continuent à vivre
sans autre nourriture. D'après ces considérations, il est évident
que le sang pulmonaire esl même noulTi pal' l'atmosphère; pal'
conséquent aussi la vie de l'entendement perfectionne et exalte la
vie de la volonté. selon la correspondance.
!J. La vie de la volonté coopère avec la vie de l'entende-
ment dans tout mouvement, et réciproquement la vie de l'en-
tendement coopère avec la vie de la volonté dans tout sens.
Que la volonté el l'entendement coopèrenl dans toutes et dans cha-
cune des choses du corps, comme le cœur et le poumon. cela a élé
montré ci-dessus; mais que la volonté lienne le premier rang dans
la pl'ocluction des mouvements, et que l'entendement tienne le PI'C-
miel' rang dans l'exercice des sens, cela n'a pas encore été mon-
tré. Si la volonté Lient le premier rang dans les mouvements, c'est
une conséquence du ministère qu'elle l'emplit; car c'est d'après le
vouloir qu'on fait et qu'on agit; et si l'entendement tient le premier
rang dans les sens. c'est aussi une conséquence de son ministère, en
ce qu'il perçoit et par suite sent; mais toujours est-il qu'il ne peut
existel' de mouvement ni de sens sans la coopération de l'un et de
l'autre. C'est aussi ce qui est évident d'après la coopération du
cœur et du poumon; que le cœur tienne le premiel' l'ang ct le pou-
3ao DE LA DIVINE SAGESSE.
mon le second, cela est évidenl d'apl'ès les muscles, en ce que Ut
les artères agissent, elles petites luniques l'éagissent d'après les li
gamenls; les al'tèl'Cs se contractent au moyen de fibl'es mises en
action par le cerveau, el elles se détendent au moyen de pelites
luniques d'après les ligaments introduits; les artèl'es dépendent
du cœUI', et les ligaments, parce que pal' continualion ils viennent
du diaphl'3gme ou du péritoine ou d'aulre part, sont dans le mou
vement alterne des poumons; de là il est évident que dans les mou
vements le sang du cœuI' tienl le pl'emier rang, el la respiration
du poumoll le second. Quand la respimlion dans les muscles du
poumon Irent le second l'ang pal' les ligaments sus-indiqués, qui
sont dans son mouvement, ces ligaments font même une enveloppe
commune dans les muscles, et aussi les tuniques des fill1'es motri
ces, et pénètl'ent de là vers le$ minima; ainsi, par suile il y a des
réaclions communes et singulières, et les singulières peuvenl être
multipliées de diverses manières sous le commun, selon la loi de la
nalure en toutes choses. 11 en esl de même avec la volonté et l'en
tendement. Que le poumon, au contraire, lienne le premier rang
dans les sens elle cœur le second, cela est évident par un examen
des organes des sens qui le confirme; mais comme leurs lissus sont
difficiles à démêler, et que leurs variétés Ile peuvent êU'e décl'ites
ici, il suffit qu'on sache que lous les ol'ganes des sens cOlTespondenl à
des choses analogues qui appartiennent à l'entendement; en effet,
l'organe qe la vue correspond à l'intelligence, l'organe de l'ouie à
l'obéissance par déférence, l'o/'gane de l'odorat à la pel'ception, la
langue à la sagesse, elle toucher à la perception dans le commun.
5. Pareillement dans le son et dans le langage. Il a été dit
précédemment que les formations de l'amoul' d'après la volonté
dans l'entendement sont d'abord des affeclions, ensuite des pel'cep
lions, et enfin des pensées; el l'on sail que lous les sons existent
pal' le poumon, el qu'il y a des varialions de sons qui tirenl fort
peu de choses de l'entendement, d'autres qui en lirenl davantage,
et d'autr'es qui en lirent beaucoup; les sons qui lirent peu de choses
de l'entendement sonl ceux du chant el de la musique; ceux qui en
lirent davantage de l'entendement sont les sons inlérieurs du lan
gage; et ceux qui en til'ent encore plus de l'enlendement sont les
~ons extérieur's du langage; le langage lui-même met ces v3l'ia
Db: LA DIVINl1: SAGESSE. 331
lions en évidence par les articulations du son, qui sont les mots.
Qu'il y ait correspondance des sons et du langage avec la vie de la
volonté, Qui est l'amour, et avec la vie de l'entendement, qui est la
sagesse,.cela aussi peut être perçu d'après le son, Qui est tel qu'est
l'affection de l'amour, et d'après le langage, Qui est tel qu'est la
sagesse de l'entendement; cela est pel'çu manifestement pal' les
Auges, mais obscurément par les hommes; la correspondance du
son lui-même est avec l'affection commune de l'amour dans l'en
tendement; la conespondance des variations du son, tels que sont
les chants et la musique, est avec les variations des affections qui
sont d'après l'amour de la volonté dans l'entendement; la corres
pondance des variations du son Qui tirent rort peu de choses de
l'entendement est avec.la perception; celle ùes val'iations qui en ti
l'enl da\'anlage est avec la variation des pel'ceptions; celle des va
J'iations qui en tirent beaucoup est avec la pensée et les variations
de la pensée; et les idées de la pensée ont une cOl'respondance avec
les mots; ceci est dit en somme. 11 y a deux poumons qui sont
appelés lobes, les SOUl'ces de leur l'espil'ation sont appelées bron
ches, le canal dans lequel elles se terminent est appelé tl'achée ou
tl'achéc-al'lèl'e, la tête.de ce canal est appelé larynx, et l'ouverture
pOUl' le son y est appelée glotte; de là il ya une continuation dans
les nal'ines et dans la langue, et une sOl'lie par l'ouvel'tUl'e des lè
Vl'es; ces choses appal'tiennenl, dans un seul complexe, au poumon,
à sa l'espiration et à ce qni concel'lle le son, et prises ensemble elles
correspondent à l'entendement d'après la volonté; ce qui en elles
concel'lle le son cOI','espond à l'eutendement, et ce qni en elles a
r:Jppol'l au mouvement conespond à la volonté,
6, Cela arrive chez les bons et chez les méchants, avec
cette différence que chez les méchants la vie de la volonté
/1'est ni purifiée, ni perfectionnée, ni exaltée par la vie de
l'{'l/lendement, mais qu'elle est cOr1'ompue, dépmvée et abru
tie. Chez chaque homme il y a volonté et entendement, et il ya
aussi conjonction réciproque dé la volonté et de l'entendement, par
conséquent aussi bien chez les méchants que chez les bons; mais
l'amoul' de la volonlé diffère chez chacun, el par suile aussi la sa
gesse de l'entendement, à tel point, que chez les bons et chez les
méchanls c'cst l'opposé; chcz les bons il 'i a l'amoul' du bien et
332 DE LA DIVINE SAGESSE.
par suite l'entendement du vrai, mais chez les méchants il y a l'a
mour du mal et pal' suite l'entendement du faux. Puis donc que
chez les bons l'amour de la volonté est non-seulement purifié pal'
l'entendement, mais encore perfectionné et exalté, comme il a été
confil'mé ci-dessus, il s'ensuit que chez les méchants l'amour de la
volonté est corrompu, dépl'avé et abruti pal' l'entendement: dans
les externes, il pst vrai, il semble qu'il y ait ressemblance, parce
que les ex lernes simulent et mentent; mais dans les internes il y a
dissemblance, Mais ce sujet, tel qu'il est en soi, peut être illustré
par la correspondance. du cœur et des poumons: Chez chaque
homme il y a un creU!' et un poumon; il Ya aussi une correspon
dance, même réciproque, entre le cœl1l' et le poumon; et chez cha
cun le sang du cœur est déllegmé dans le poumon et nourri d'ail'
au moyen d'éléments volatils et d'odeurs, mais cependant d'une
manière tout à fait différente chez les bons que chez les méchants:
quelles sont chez les bons et chez les méchants la déflegmation et
la nutrition du sang dans le poumon, on peut le conclure d'après
ces enseignements de l'expérience: Dans le Monde spirituel, un
Esprit hon aUire avec délices pal' les nal'ines les exhalaisons odo
riférantes et suaves, et il a en horreur les exhalaisons putl'ides et
d'une mauvaise odeur; l'Esprit mauvais, au contraire, attire avec
délices par les narines les exhalaisons putrides et d'une mauvaise
odeur, et il fuit les exhalaisons odoriférantes et suaves; de là vient
que dans les enfel's il ya des odeUl's infectes, rances, stercol'euses,
cadavéreuses, et autres semblables; et cela, parce que toute odeur
correspond à la perception qui vient de l'affection de l'amour de
chacun; dans les Cieux c'est tout l'opposé. D'après ces considél'a
tions, il est évident que chez les hommes, dans le Monde, le sang
au moyen de l'air est nourri par des semblables comme homogènes,
et est pUl'gé pal' des dissemblables comme hétérogènes; dans les
intimes, le sang humain est spirituel, dans les extimes il est cor
porel; c'est pourquoi ceux qui sont spirituels le nourrissent de
choses qui ùans la natUl'e correspondent aux spirituels, tandis que
ceux qui sont purement naturels le nourrissent de choses qui dans
la nature correspondent aux corporels; de là vient que chez les
hommes la dissemhlance du sang est aussi grande que la dissem
blance des arnoUl'S, et qu'elle est telle que celle des amours, car le
DE LA DIVINE SAGESSE. sss
chain.<§.. Les usages qui ont pOllr pr'emière et dernièr'e fin le bien
~
apl'ès sa sortie du Monde, et il est accepté dans le Ciel pal' les An
ges; et chacun y a aussi la joie céleste selon la qualité de la lidé
Iilé\' d'e là sincérité et de la justice; la raison de cela, c'est que le
ulental (animus), attaché à sa fonction et à son ll'avail par l'alllom'
L'idée des Anges sur l'univel's créé par le Seigneul' est celle-
ci : Que Dieu est le centre, et qu'il est homme, et que si
Dieu n'était pas homme, la cl'éation n'aurait pas été posllible, et
que le Seigneur d'éternité est ce Dieu, Sur la création, ils dirent
que le Seigneur d'éternité ou Dieu, par son Divin 'procédant, a,
créé l'univers et toutes les choses qui y sont, et que le Divin pro-
cédant étant aussi la Vie Même, toutes choses ont été créées d'a-
près la vie et pal' la vie; que le Divin pl'oeédant le plus pl'ès est ce
qui apparatt comme Soleil devant les Anges; que devant leurs
yeux ce Soleil appal'alt comme de feu et de flamme, et que le Divin
procédant est le Divin Amour et la Divine Sagesse, qui de loin ont
Ulle telle apparence; ils alléguèrent que ce Divin procédant est ce
que les Anciens ont l'eprésenté par de simples cercles d'or ou de
lumière autour de la tête de Dieu, cercles que les peintres d'au-
jourd'hui d'apl'ès l'antiquité retiennent enCOI'e. Ils dit'ent que de ce
Soleil, comme d'un grand centre, procèdent des cercles, l'un après
l'autre, et l'un de I;autre, jusqu'au dernier, où est leur fin, ce der-
nier subsistant en l'epos; et que ces cercles, qui procèdent l'un de
l'autl'e et l'un après l'autre, et qui apparaissent comme étendus
en large et en long, sont des atmosphères spirituelles que la lu-
mière· et la chaleur. de leur Soleil remplissent, et par lesquelles
cette lumière et cette chaleur se propagent jusqu'au dernier cel'cle;
et que dans le del'Oier, au moyeu de ces atmosphèl'es, et ensuite
au moyen des atmosphèl'eS naturelles qui procèdent du soleil du
Monde, a été faite la création de la terre, et sur elle la création de
tout ce qui sert à l'usage, création qui ensuite est continuée pal'
des générations d'après des semences dans des Utél'US ou dans des
œufs. Ces Anges, qui savaient que l'univers ainsi créé était un ou-
vrage ~ontinu depuis le CréaLeul' jusqu'aux dûnjer~, et que, comme
362 IDÉE ANGÉLIQUE.
ouvrage continu, il était suspendu, mis en activité et gouverné,
comme un tout tenu enchaîné par le Seigneur, qui est le centre
commun, dirent que le pl'emier procédanttélait continué jusqu'aux
derniers par d~~gr~J!L~ts: absolument comme la lin par les
causes dans les effets, ou comme le pl'oduisant et les produits en
série continue; et que la continuation étâit non-seulement dan.~,
mais encore autour, depuis le premier, et par suite depuis toul
antérieur dans tout postérieur, jusqu'au plus postérieur; et qu'ainsi1
le premier et par le premier les postérieurs coexistent, selon leur
ordre, dans le plus postérieur ou dans le dernier. D'après ce con
tinu, ~omme étant un, ils eurent sur le Seigneur J'idée qu'il était
tout dans tous, qu'il était tout-puissant, tont-présent et tout
sachant, qu'il était infini et éternel; et aussi l'idée de ce qu'était
l'ordre selon lequel le Seigneur par son Divin Amour et sa Divine
Sagesse dispose tout, poul'Voit à tout et gouverne tout.
On leur demanda d'où provenait alors l'enfer; ils répondirent:
Du Libre de l'homme, sans lequel l'homme De serait pas homme;
que l'homme d'après ce libre a l'om pu en lui le continu, lequel étant
rompu, la séparation a été faite; et le continu, qui par la création
était en lui, est devenu comme une chaine ou un oUVl'age accro
ché qui, lorsque les crochets en dessus ont été l'ompus et arrachés,
tombe, et ensuite pend par de légers fils. La séparation ou la
, rupture a été faite par la négation de Dieu.
FIN,
OBSERVATION.
AftNOTATIOft DO TYPOGRAPHE.
Le principal but des Index que nOUs plaçons à la suite des Ouvrages de
Swedenborg, c'est de préparer les moyens d'arriver plus tard à obtenir,
en langue vulgaire, une traduction de la Bible aussi exacte qu'il sera pos
sible. Voir dans la Revue (c LA NOUVÈLLE JÉRUSALUI » deux Lettres, où
ce sujet est développé, l'une dans le r,ome vu) pages 249 à 254; et l'autre
dans le Tome VlH, pages 369 à 372.
Pout remplir ce but, deux choses nous ont paru nécessaires: :t Avoir0
des Index complets. 2" Indiquer par dès signes particuliers, non-seule
ment les Numéros où le passage est expliqué, ou illustré, en tout ou en
partie, mais aussi les Numéros où, dans l'original, le texte biblique est>
donné en latin.
Les Index doivent {rre complets. paree que telle citation qui, à la p~e
mière vue, paraltrait de trop peu d'importance pour être signalée, pour
rait cependant, après examen, offrir de précieux documents; et aussi,
parce que teÜe remarque, qui n'intéresserait que médiocrement cerlains
lecteurs, pourraH être d'un très-grand intérêt pour d'autres.
Le texte latin doit ~tre signalé, afin d'éviter une grande perte de
temps à ceux qui yeulent s'assurer du texte. En effet, dans ces Inde:z;. un'
grand nombre de Versets de la Parole sont cités sans que le texte soil
donné; et souvent, lorsqu'il est donM dans certains Numéros, il ne l'est
pas dans les autres. Dans le p.'emier cas, le ler.teur est averti qu'il le cher
cherait en vain; dans le second cas, il ne le cherchera que dans les Nu
méros signalés. Un autre a'l'antage, c'est que, quand un Verset est donné
textuellement dans plusieurs Numéros, on pourra facilement s'y reporter
pour s'assurer s'il y a des variantes ou s'i! n'yen a pas, ces variantes pou
vant être d'un grand secours· pour la traduction du passage.
Enfin le passage est cité ou textuellement ou en termes non formels. Il
importait encore d'indiquer cette différence j car si le texte exprimé en
termes non formels n'a pas la même valeur que le texte même, il peut du
moins servir à reconstituer ce texte en donnant les racines des mols.
Désigner ces diverses indications par des signes typographiques qui par
eux-mêmes n'auraient aucune signification, ce serait charger la mémoire
du lecteur, nous avons préféré recourir à des leUres initiales donl la si
gnification sera facilemenl retenue. Les trois lettres 0, i, t, initiales des
mols Explication, Illustmlion et Texte, suffisent pour exprimer huit in
dications différentes, t signifiant texte {ormel du passage, et celle même
lettre retournée, t, signifiant texte en terme~ non (ormels.
INDEX
DES
PASSAGES DE LA PAROLE
GENÈSE.
34. • • • • • • 444 1•
15. • • . • • 750 1
•
Ch. cité • • . . 431
27. • • • • • 750 1
•
XXX. • • ià 25 . . • 430
XLVII • .24. • • • • • 5480
•
1,23. • • . . • 7211
XLVIII. • 3, 5, 6. • . • 440 1i
•
7,8 • • • • • • 439 10
5 • • • • • • • 433 10
lO, H • • . • . 435 1
15,16 • • . • • 440
14 à 18. • • • 434 1i
19. • . . • • • 7681
19,20 • • . • 447 1
XUX. • 3, 4. . . • 434 1i , 817 1i
5, 6, 7 • •• {693
21, • • . . • 654
1i
42, 53. • • • • 69610
8 à 12.. 4331i ,433
XXXII •• 20. . •• . • 41210
9 • • • • . . • 278 1i
25 à 32• • • . • 710
9,10, U • • . • H9 1
25, 32. . • • • 7101 0
10, il. . • 31 1,329 10
30. • . • . • • 412 1
U. . 195 1, 475 1i, 918 10
XXXIV•• ià 21 • • • • . 443
H, 12. • 364 10,376 10
14. • • • • • • 376
13. • • . . M7 1i ,514 10
16,17, 18, t9. • 449
14, 15. . . • • 445 1i
t8• . • . . 431,750 1
17. • • . • . 581 1i
22. • 237,434 10,443
17,18. • • • . 355 1i
22 à 26. • • . 430
19. . • . • • 435 1
23 à 26. • • . . 431
20. • •• • 31,438 10
29. . • • • 659, 659 1•
2:1. • . • • • • 439 1i
XXXVII • 4 à H • • • • • 44810
22• • • • • • • 483 10
21. • . . . • • 750 1
22 à 25. • • • • 357\i
21,22,29,30. . 434 1
22 à 26. • • • • 448 1i
25. • • • 654
24. • • • • . • 4U
34. • • . • . . 6371
25•• 340 10,538 1,710 1
38 à 44. • • • • 4481
24, 25, 26 • • • 6591
368
EXODE.
EXODE.
lli. • . • • • • 36li
12, 16, 20, 21. . 32918
30. • • • • • . 799
Il 18. • • . • . • SOli
31,32,33,3li. . 700 1
20. " 29818, 600tl
3El• . • . • . . 392
22. • . . . . • 5591
1 à 8. . • • • • 3911
30 à 34. • • • . 1082
10, H, 12 /. 219
38 à M. . • . . 31lil
20. • . • . • • 63818
XXX••• 1 à 10.. 32li 1i , 567'
XXVIII•. 3 . • . . . • • 183 1
3 • • • • • . • 2li2
6 . . • . 10li2, H86
10. • • • • 3161, 32910
6à30. .• 717\i
12. . . • . • • 453
6, 15. • • • • . 5761
18, 19, 20 • • • li751
8 . . • .• .10li2
18, 19, 20, 21. • l!751
9 11 1li • • . Mil
20. . • • • • • 155
31 à 35• • • • • 395
23 à 33. f • • • 32li
33. . •• . 10li2
25 à 2(). . •. 3751
3li, 35 • • . 355
26, 27, 28, 29.. 791
35. • • • • . . 155
30. . • • • . • 375
36,37. • • . • 2721
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371
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NOMBRES.
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NOMBRES.
DEUTÉRONOME.
Chap.
XX.
Vers.
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Numéros. Chap. Vers. .
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Numéros.
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XIII.
Vers.
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Numéros.
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Chap. Vers. Numéros.
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Numéros. 1 Chap. Vers. Numél·os.
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32.
113ft
MATTHIEU.
MARC.
LUC.
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• •
2731
5 • • . . . :1.83 1, 5041 '7 • • • • • • • 1091
M8
APOCALYPSE.
.JOB.
CANTIQUE DE SALOMON.
1 •. • L7•• . 746°
152
1. CHRONIQUES.
Il.' CHUONIQUES.
JUDES.
-""-"
DIVIN AMOUR.
MATTHIEU.
Chap. Vers. Numéros. r Chup. Vers. Numéros.
VII • • . 22,23 • • XVlIlo XIII. .43. XXle
XIII. • • 32. . • · XVIIe XVII... 2 • . • • XX1
MARC.
IV. • . • . • • 30, iH, 32 . . . . . . XVIIe
LUC.
.JEAN.
Chap. Vers. Numéros. 1 Chap. Vor•. Numéros.
XIV. • 21,24 • XIXI K.'XI. .15,16,17 •• XIXI
XV • · !J, 10. . • • XIXI
TABLE
NOTA. Il n'cst question, dons la seconde partie de celte Table, que des erreurs qui ne peu\'cnt
pas être reconnues à une première inspection.
P31:'. Lin.
9H
,.
,) Apud Euudem., lire llpud Esajam.
105 !l vocem Il/cemœ, lire lumen lucernœ.
112 1j pel' draconem, lire per Babylonem.
122 ~'l a/mospltœl'ia, liré atmosphœl'ica.
126 3~1 in COl'jJOl'f /111111(11/1/, lirp in ""rpo/'f ///Ilil/IIlO.
[,56
rag. Lin.
0128 10 tonica, lire toxica.
128 4-1 charitatù, lire spi/'Uua/e.
141 '12 ut Domini, lire ut Dominus.
225 U qui est, lire quœ est.
229 U Anyeli, lire Anyli.
235 5;) sicut ipse, lire sicut ipsa.
258 20 a(fecl'ionum. 1/SUS, lire afrectionem 'Usus.
259 51 iUe post mortem, lire illa post mor/cm.
240 21 confirmat suce, lire con{irmc!t sui.
255 4- 'et cogitat, lire et cogitet.
215 54- se]Jarare i/los, lire separare il/as.
TABLE.
SIGNES ilES OUVRAGE S DE L'AUTEU R CITis DANS CRTTE
A. C. . Arcanes Célestes.
A. IL . Apocalypse Ilél'éléc.
ERRATA.
ERRATA SUPPLÉ1UENTAlRE.
"01. "ag. Li".
JI[ 27:J 22 Matthieu XXIV, lisez: Matthieu XXV.
VI 59 30 J{atthieu XXIV, lisez : ,l/attllieu XXV.
VI 91 3 Jean, X. Il ù .U, lisez: Jean, XI. Il' à Ü.
VI 137 11 omisses meoUeuses, liscz : graisses moelleuses.