Vous êtes sur la page 1sur 4

d"cb

SAMEDI 30 DÉCEMBRE 2017 - 12 TEVET 5778

MAYAN HAIM
MAYAN HAIM MAYAN HAIM MAYAN HAIM MAYAN HAIM MAYAN HAIM MAYAN HAIM

L’EXIL ET LA FIN DES TEMPS


Rav Elie LELLOUCHE

Au soir de sa vie terrestre, Yaacov Avinou réunit ses enfants à son chevet afin de les bénir. En
réalité l’objectif de l’Élu des Avot vise alors à révéler à ses descendants la fin de l’exil et plus
largement la fin des temps. «Rassemblez-vous», déclare-t-il au douze Chévatim, «et je vous
Hyxyv tsrp dévoilerai ce qui vous arrivera à la fin des temps» (Béréchit chapitre 49, verset 1). Cependant,
nous explique Rachi, la Providence Divine se désolidarisa de l’esprit du patriarche contrai-
gnant Yaacov à changer son propos. Que recherchait le troisième des pères du ‘Am Israël en
dévoilant, à l’aube de l’exil égyptien naissant, la fin de celui-ci à ses enfants? Quelle utilité
L’exil et la fin des temps pouvait bien représenter pour les Béné Israël le fait de connaître la date tellement lointaine
de l’issue d’un déracinement qui n’en était qu’à ses prémices?
Page 1 En fait, nous explique le Rav Ita’h, dans son Sefer Yé’érav ‘Alav Si’hi, l’intention de Yaacov
Yaacov a t’il eu connaissance... n’était pas tant d’informer ses enfants de la durée programmée de l’exil en Égypte. Cette du-
Page 2 rée, d’ailleurs, n’était pas définitivement fixée et arrêtée. Comme nous l’explique nos Maîtres,
La différence entre .... celle-ci dépendait de plusieurs paramètres; les mérites ou les démérites des Béné Israël du-
rant leur servitude, l’ampleur de l’oppression que ceux-ci subiraient sous la tyrannie égyp-
Page 3 tienne et surtout l’engagement pris par Hachem à l’égard d’Avraham de veiller à la préserva-
KeEphraim ou KeMenashé tion de ses descendants afin que ces derniers soient à même de porter le projet divin. C’est en
Page 4 ce sens, ainsi, qu’il faut comprendre l’affirmation de nos Sages, rapportée dans la Hagada de
Pessa’h, selon laquelle Hachem avait calculé l’issue de l’exil égyptien (Hachem ‘Hichev Ete
HaKets). Ce calcul absolument prodigieux, dont il est question dans le récit contée autour
de la table du Séder, fait directement référence à la prise en compte par HaKadoch Barou’kh
Hou de tous les paramètres individuels et collectifs, historiques et spirituels, ceux liés à la
mesure divine de clémence ainsi qu’à celle de justice qui guideront la décision du Créateur
de délivrer son peuple.
Non,ce que Yaacov Avinou voulait réellement transmettre à ses enfants au soir de sa vie ici-
bas relevait d’un tout autre souci que celui de la connaissance brute d’une date.
Il s’agissait avant tout de faire comprendre aux Chévatim comment arriver à traverser l’exil,
ENTRÉE: 16H43 comment parvenir à le surmonter sans se perdre dans ses méandres obscures voilant la
présence divine. Yaacov avait vécu en Égypte dix-sept années, nous indique le Texte saint.
Comme l’explique le Séfat Emeth, ce que la Torah veut nous enseigner à travers cette affir-
SORTIE: 17H57 mation, signifie que l’on peut vivre spirituellement et préserver la pureté de son lien avec
Hachem même dans l’enfer matérialiste et l’idéologie païenne égyptienne. Pour cela il est
nécessaire de s’attacher avec détermination à la vertu portée par Yaacov, la Vérité. À travers
cette attachement sans failles à rechercher la vérité cachée sous la superficialité éprouvante
des événements qui jalonneront l’exil, le ‘Am Israël sera à même de comprendre que ce der-
nier n’est rien d’autre qu’une dissimulation apparente de la présence divine. C’est pourquoi
notre père Yaacov s’inquiéta lorsqu’il ressentit que la Ché’khina le quittait alors qu’il s’apprê-
tait à délivrer ce message à ses enfants. Il lui sembla alors que ces derniers n’étaient à même

aim Vec
d’en mesurer la portée. Si tel était le cas, cette incapacité des Chévatim à entendre l’ensei-
gnement de leur père trahissait une faille dans leur perception profonde de l’unité divine
H quant à la conduite du monde et à la conjugaison harmonieuse des Midot de bonté et de
ha l

rigueur. Conscients du trouble de leur père les douze enfants de Yaacov lui déclarèrent alors
Torat

unanimement Chéma Israël, Écoute notre père Israël, Hachem ,dans sa mesure de bonté,
om

Élokénou, notre D-ieu dans sa mesure de justice, Hachem É’had, Hachem représente pour
nous le même D-ieu Un. Certes nous ne sommes pas parvenus à ton niveau de conscience de
Beth Hamidrach l’unité divine, avouent les Chévatim à leur père, mais nous avons la foi «chevillé au corps» de
la vérité de cet enseignement que tu nous as prodigué relatif à l’unité profonde de la création
et de la marche de l’Histoire. Rassuré par ce témoignage vibrant de ces enfants Yaacov ex-
prime alors toute sa gratitude à Hachem: Barou’kh Chem Kévod Mal’khouto Lé’Olam Va’éd.

Article et contenu réalisés par TORAT HAIM VECHALOM - 35, rue Emile Lepeu 75011 PARIS - 01.44.93.51.50
Association reconnue d’utilité générale habilitée à recevoir les DONS et les LEGS. Directeur : Rav Elie LELLOUCHE
YAACOV A T-IL EU CONNAISSANCE DE LA VENTE DE YOSSEF ?
Raphaël ATTIAS

La Paracha Vayé’hi nous décrit Yéhouda ayant alors été pris pour Egypte par des étrangers, car les
les derniers moments de la vie de un lion (Béréchit Raba 97, 9). frères n’ont pas voulu avouer leur
Ya’akov, les bénédictions à ses fils Mon fils tu te relèves : Tu t’en es faute, car ils craignaient que Ya’akov
puis sa mort et son enterrement… retiré et tu as dit : « Quel profit, si ne s’emporte et les maudisse comme
nous tuons notre frère ? » (Béréchit il l’avait fait pour Réouven, Chim’on
« Et les frères de Yossef virent que leur XXXVII, 26) et Lévi. Yossef, quant à lui, n’a pas
père était mort, et ils dirent : « Si Yos- voulu informer son père par sa
sef nous prenait en haine et allait nous Le Targoum Yonathan Ben Ouziel bonne moralité.
rendre tout le mal que nous lui avons et le Targoum Yérouchalmi inter-
fait». Et ils mandèrent à Yossef ce qui prètent aussi la bénédiction adres- C’est pourquoi, il est dit : « Et ils
suit : Ton père a ordonné avant sa mort sée à Chim’on et Lévi comme rappe- mandèrent à Yossef ce qui suit : Ton
en ces termes : Vous parlerez ainsi à lant la vente de Yossef (Ikrou chor). père a ordonné avant sa mort en ces
Yossef : De grâce pardonne, je t’en prie La plupart des autres exégètes consi- termes… ». En effet, si Ya’akov avait
le crime de tes frères et leur péché, car dèrent que le terme « chor » se rap- connaissance de ce qui s’était passé,
ils t’ont fait du mal. Et maintenant, de porte soit au bétail, soit à la muraille ils auraient dû le prier d’intercéder
grâce, pardonne le crime des serviteurs de Chekhem que les frères avaient directement en leur faveur auprès
du D. de ton père » abattue. de Yossef, qui aurait certainement
honoré sa demande. Ainsi, ils ne se
(Béréchit L, 15-17) Mais de nombreux commentateurs seraient pas mis ensuite en danger et
pensent que Ya’akov ignora, tout au n’auraient pas eu à inventer ce stra-
Ces paroles correspondent-elles aux long de sa vie, ce que ses fils avaient tagème.
dernières volontés de Ya’akov ou fait à leur frère Yossef et que par
bien ont-elles été inventées par les conséquent il n’était pas possible L’opinion du Ramban est partagée
frères de Yossef qui craignaient sa que Ya’akov ait exprimé cette de- par Rabbénou Béhayé (1255-1340), qui
réaction ? mande de pardon. dans son commentaire, considère
que Ya’akov a ignoré jusqu’à sa mort
Rachi (1040-1145) considère qu’«ils La Pessikta Rabati, commentant le la conduite des frères de Yossef.
ont altéré la vérité dans l’intérêt verset : « Et l’on dit à Yossef : « Voici
de la paix (Yébamot 65b). Ya’akov ton père est malade » (Béréchit XL- Selon d’autres commentateurs,
n’avait jamais donné un tel ordre VII, 1), s’exprime ainsi : considérant que Ya’akov a su (peut-
à Yossef, qu’il ne soupçonnait pas Yossef, dont la piété filiale est si van- être par Roua’h Hakodech) que
d’avoir conservé de la rancune en- tée, ne venait-il pas rendre visite à Yossef avait été vendu, la phrase
vers ses frères » son père régulièrement ? Si d’autres prononcée par les frères au nom de
Selon l’explication de Rachi, il personnes n’étaient pas venues lui leur père n’était pas vraiment men-
semble bien que Ya’akov était au dire : « Ton père est malade », il songère.
courant de la vente de Yossef. D’ail- l’aurait donc ignoré ? Non, la Torah
leurs, plusieurs commentaires de veut souligner le mérite de Yossef En effet, ils avaient entendu Ya’akov
Rachi vont dans cette direction : qui évitait de se trouver seul avec bénir Yossef en disant : « Ils l’ont
son père, pour ne pas que celui-ci exaspéré et frappé de leurs flèches…
- Dans la bénédiction adressée à l’interroge sur le comportement de grâce au Protecteur de Ya’akov qui
Chim’on et Lévi, Yaakov dit : « et ses frères envers lui et qu’il soit ainsi par là préparait la vie au rocher d’Is-
dans leur volonté, ils ont déraciné amené à les maudire… Telle est la raël » (Béréchit XLIX, 23-24).
un taureau ». raison pour laquelle, il n’allait pas
Rachi explique : « Ils ont voulu souvent voir son père. Par ces paroles, Ya’akov avait, en
abattre Yossef qui est appelé chor quelque sorte, atténué la respon-
(taureau), ainsi qu’il est écrit : « le - Ramban (1194-1270) commente ainsi sabilité de ses fils en considérant
premier-né de son taureau (choro), à le verset « Ils lui répétèrent toutes les que c’est l’action providentielle qui
lui la majesté » (Dévarim XXXIII, 17) paroles que Yossef leur avait adres- orientait la vie de Yossef…
sées et il vit les chariots que Yossef
- Dans la bénédiction adressée à Yé- avait envoyés pour l’emmener et la
houda : « Tu es un jeune lion Yéhou- vie revint au cœur de Ya’akov leur
da, de la proie mon fils tu te relèves… père » (Béréchit XLV, 27) :
», Rachi explique : « du soupçon que Il semble qu’il n’a jamais été dit à
tu avais éveillé en moi lorsque j’ai dit Ya’akov que Yossef avait été vendu
: « La tunique de mon fils ! une bête par ses frères. Ya’akov croyait que
sauvage l’a déchiré » Yossef, perdu dans la campagne,
(Béréchit XXXVII, 33), avait été trouvé, pris et vendu en
LA DIFFÉRENCE ENTRE CELUI QUI VOIT LE MONDE FUTUR ET CELUI QUI LE CONNAIT
Y.K

Lorsque Yaacov bénit son fils Is- La réponse, est que un homme leur vie dans ce monde ci alors que
sahar il s’exprime en ses termes : lambda regarde le monde avec ses lui l’a commencé avec une interven-
« Il a goûté aux charmes du repos et les yeux et ressent ses séductions dans tion divine particulière
délices du pâturage ; il a livré son épaule son corps et son âme cependant, le
au joug et il est devenus tributaire » bien du monde à venir il ne le voit Grâce a ce début, il a mérité de «
(Berechit Chap. 49 verset 15) pas mais il l’appréhende intellec- coucher entre les collines »
tuellement. Dans cette dialectique Rachi explique : comme un Âne qui
Ce verset relatif à la bénédiction de qui s’oppose, la vision l’emporte sur n’a de place qu’entre les limites de
Issahar pose un certain nombre de la conception intellectuelle. la ville et pas dans les étables, c’est
questions : En effet, il semble que la La grandeur de Issahar était que le a dire que son habitation est une
principale louange faite à Issahar repos (le monde futur) était pour lui habitation provisoire a l’instar de
soit mentionnée à la fin du verset « il du domaine de la vision comment sa vie sur terre qui n’est que passa-
a livré son épaule au joug… » a-t-il pu atteindre ce niveau ? En ne gère et c’est pourquoi le verset men-
pénétrant pas ce monde ci complè- tionne : «il vit que le repos était bon
Pourquoi ce verset commence t-il tement. et a goûté au délices du pâturage » il
par cette expression « il a goûté au a vu les 2 mondes (ce monde ci et le
charme du repos » ? Ce n’est que dans la mesure où monde futur) de manière équitable
l’homme s’extrait des 2 mondes qu’il et a choisit de supporter le joug dans
Le Rav David Man chlita répond a peut peser le pour et le contre de ce monde ci dans le but de mériter
cette interrogation en citant le Or manière équitable, il n’a plus d’em- le repos du monde futur. Toute son
Hahaim : « il existe une différence pêchement à arriver au bon choix. approche en rapport avec ce monde
fondamentale entre le bien et ce qui Nous connaissons la phrase qui dit ci était dans une mesure d’obliga-
est agréable, en effet, le bien l’est que si nous connaissions ce monde tion de survie mais pas un but en soi
par essence, en revanche ce qui est ci qu’en étudiant le livre Rechit c’est pourquoi le verset termine par
agréable est le fruit d’une sensa- Hohma et que le Gan Eden était dé- « il est devenu tributaire »
tion physique. Le monde futur est voilé devant nous aurions choisi le
bon mais il est également pourvu gan Eden sans hésiter ; la difficul- Librement inspiré du Lekah Tov
de plénitude, à contrario ce monde té dans ce choix réside dans le fait
ci n’est que agréable et même cette que c’est exactement l’inverse nous
sensation n’est qu’une impression sommes dans ce monde ci et le Gan
de plénitude. Issahar a vu que le Eden est décrit dans l’ouvrage Re-
repos du monde futur était bon et chit Hohma
que d’autre part ce monde ci est
seulement agréable c’est pourquoi Nous pouvons comprendre a pré-
il choisit de souffrir dans ce monde sent le verset précédent « issachar est
pour mériter le monde futur » un Âne musculeux» ici le verset nous
apprend comment Issahar en est ar-
Cette explication doit être appro- rive a voir les 2 mondes d’une même
fondie : En effet, le calcul opéré par vision, sa venue au monde s’est faite
Issahar apparait tout à fait logique par une volonté particulière en ef-
et il est aisé de comprendre pour- fet c’est l’Âne de Yaacov qui l’a en-
quoi il convient de trancher ainsi traîné vers la tente de Léa comme
; pourquoi donc Issahar est il loué le stipule la Guemara Nida 31a et
sur ce point ? D’autre part, si ce rai- puisqu’Issahar est venu au monde
sonnement est tellement simple et grâce à l’intervention divine ses dé-
logique pourquoi nombres de per- but divergent avec le commun des
sonnes n’agissent pas de la sorte ? mortels par le fait qu’eux débutent

INVITATION A L’ETUDE

Venez partager une matinée d’étude


au Beth Hamidrach Torat Haim Vechalom
KeEPHRAIM ou KeMENACHE
Judith GEIGER HASSID

La Paracha Vayehi est la douzième et der- Selon le rav Shimshon Raphaël Hirsch , il
nière paracha du Houmache Béréchite. s’agit de leur particularité par rapport aux Ce qui fait dire au rav Shimshon Raphaël
Son sujet central est celui des berachot autres. Hirsch que le défi de tout juif en diaspo-
(les bénédictions) que Yaakov avinou bé- Depuis Avraham avinou, l’intention af- ra n’est pas seulement que leurs enfants
nisse ses 12 enfants avant son décès. fichée était que la descendance naît en soient juifs mais surtout que leurs petits
Canaan, soit élevée et éduqué sur la terre enfants le resteront aussi, bien ancrés
A notre grande surprise il commence par promise par Hachem. dans leur identité des enfants d’Israël.
bénir, non pas ses enfants mais ses deux
petits enfants, les enfants de Yossef pré- D’ailleurs, Yaakov voyant ses enfants Car, à bien réfléchir, quelle était la chance
cisément. naître à Haran et confrontés au risque de que Ephraim et Menashé tous deux nés
Après avoir montré sa préférence pour l’assimilation par la culture idolâtre de dans une culture diamétralement oppo-
Yossef, son fils avec sa femme Rachel, qui Lavan, son beau-père, dès la naissance sée à celle de la Torah, isolés et éloignés
a conduit à la vente de cet enfant par ses de Yossef, décide de retourner dans son de leur famille, réussissent à rester fi-
frères qui le jalousaient, on aurait pensé pays. dèles aux valeurs de leur père?
que Yaacov sera vacciné et ne commet- Ephraim et Menashé sont en effet les
trait plus la même erreur... deux petits enfants nés en diaspora, dans C’est bien évidemment le mérite de Yos-
la galout d’Égypte. sef qui avait réussi à se protéger de la
Et pourtant, le voilà de nouveau à accor- culture ambiante et ainsi protéger ses
der une place à part pour les enfants de Yaakov sait mieux que personne que enfants en leur transmettant l’enseigne-
Yossef Ephraïm et Menashé. grandir loin de ses valeurs, isolé dans ment de son père Yaakov.
En leur donnant une beraha particulière un pays ayant une culture opposée à la
et en leur attribuant à chacun une par- sienne augmente le risque d’oublier son Mais Yaakov avinou dans sa bra’ha
celle de la terre d’Israël (nahala) il les identité. évoque aussi la nécessité d’être aidé
hisse au rang d’une tribu à part entière. par l’ange, l’envoyé de Hachem, car il
D’ailleurs, il précise qu’il les considère Grandir dans un palais, appartenir à sait combien cette tâche de la transmis-
comme ses deux premiers enfants Ré- l’aristocratie égyptienne raffinée peut sion est dure et périlleuse :» que l’ange
ouven et Shimeon:» et maintenant tes être très séduisant et représente d’avan- qui m’a délivré de tout mal, bénisse ces
deux fils sont à moi comme Reouven et tage un vrai risque d’assimilation. enfants» (48,16).
Shimon» (48,5).
Yaakov qui vient de retrouver son fils Yos- De même que pour lui, l’ange qui l’avait
Cette beraha est celle que Yaakov avinou sef est très inquiet, car lorsque Yossef aidé pendant sa galout à Haran, il sait
nous indique de faire lorsque nous bé- a disparu il n’avait que 17 ans, il n’était qu’il faut l’aide de Hachem pour relever
nissons nos garçons: «Il les bénit donc qu’un jeune adolescent! un tel défi.
ce jour là et dit: que Dieu te rende tel Réussir à garder quelques valeurs de
qu’Ephraim et Menashé»(48,20) chez son père est déjà en soit, de l’ordre C’est pourquoi depuis Yaakov avinou,
du miracle, alors à fortiori pour réussir à tout parent lorsqu’il bénit son garçon,
Si nous bénissons et souhaitons à nos transmettre la quintessence de ces va- évoque Ephraim et Menashé comme
filles qu’elles soient comme nos Mères leurs là à la nouvelle génération. exemple de réussite pour tous les des-
«Yessimeh kéSarah, kéRivka, kéRahel ou- cendants de toutes les générations.
kéLéa», nous bénissons nos garçons et C’est pourquoi lorsque Yaakov voit ses
leur souhaitons qu’ils soient comme les petits enfants, il exprime son étonnement
petits enfants de Yaakov. et sa gratitude: «et Israël dit à Yossef, je
Quel est ce mérite d’Ephraim et Menashé ne pensait plus revoir ton visage et voici
sur les autres petits enfants de Yaakov que Dieu me fait voir aussi ta prospérité
avinou? «(48,11).

Participez Mémoire Avec une


au Réussite participation
Anniversaire
journal Mariage de
de la Chidoukh
36 €
communauté Naissance par tirage
Bar Mitsva

Ce feuillet d’étude est offert à la mémoire Chalom BOUAZIZ et Fadouena TOUBOUL echet BOUAZIZ

Vous aimerez peut-être aussi