Vous êtes sur la page 1sur 117

Transport des gaz vers la

périphérie.
L’oxygène.
Transport des gaz vers la périphérie : O2

L’Oxygène est présent sous 2 formes dans le sang :


1. Dissous :
Pour chaque mmHg d’O2 il y a 0,003 ml de O2/100 ml de sang
Soit pour PO2 = 100 mmHg, il y a 3 ml de O2/l de sang…
A pression atmosphérique, l’O2 dissous joue un rôle mineur.

2. Lié à l’hémoglobine :
Forme de transport majeure à pression atmosphérique.

Contenu sanguin en O2 = O2 dissous + O2 lié à


l’Hb

L’essentiel du transport de l’oxygène à pression atmosphérique est assuré par


l’hémoglobine, dans une forme liée à l’oxygène = oxyhémoglobine.
Dans d’autres conditions, et notamment en hyperbarie, la portion d’oxygène dissoute
peut être beaucoup plus importante et participer d’avantage au transport de l’oxygène.

4
Transport des gaz vers la périphérie : O2
L’Hémoglobine

L’hémoglobine est constituée de 4 sous unités appelées globines.

Chaque sous unité ou globine est constitué :


D’un atome de fer
Hème
D’une porphyrine
D’une chaîne protéique
Éventuellement une petite molécule comme le CO, NO, ou O2

Il existe 4 types de globines différentes : α, β, δ et γ

La variation de la chaîne protéique, associé à un hème va former une molécule de


globine particulière.
C’est sur l’hème que va se fixer les molécules d’oxygène, ou dans certaines
circonstances d’autres molécules comme le CO peuvent prendre la place de
l’oxygène, empêchant ainsi son transport par l’hémoglobine.
Si c’est du CO qui se fixe sur l’hème on appelle alors le complexe non plus
l’oxyhémoglobine mais la carboxyhémoglobine.

5
Transport des gaz vers la périphérie : O2
L’Hémoglobine

Chez l’adulte
α et β forme un dimère αβ,
αβ 2 dimères forment une molécule
d’hémoglobine A. (95%)
Hb A2 : 2 α et 2 δ (5%)
Chez le fœtus
Hb F : 2 α et 2 γ

La combinaison deux par deux de chaines de globines (toujours avec au moins une
chaîne alpha) va former une molécule d’hémoglobine A si ce sont les chaînes alpha et
beta qui se sont combinées. Cette forme d’hémoglobine est la forme prédominante
chez l’adulte.
Pour le fœtus, il existe une chaîne gamma qui disparait au fur et à mesure de la
croissance qui permet de former l’hémoglobine fœtale.

6
Transport des gaz vers la périphérie : O2
Drépanocytose ou hémoglobinose S

Mutation du gène de la chaîne β sur le chz 11


Hb S : α2β2S
La forme déoxygénée de cette Hb S possède la propriété de se
polymériser, entraînant une modification de la morphologie du GR,
en forme de faux…
Ces GR déformés circulent plus difficilement à travers les
capillaires.

La drépanocytose est une maladie génétique dont l’anomalie est une mutation du gène
de la chaîne beta
Ceci entraîne non plus la synthèse de chaîne beta mais de chaîne S, qui par
combinaison avec la chaîne alpha va former l’hémoglobine S.
Cette hémoglobine S (anormale) a la propriété de se polymériser lorsque qu’elle ne
porte pas d’oxygène. Les molécules d’hémoglobines à l’intérieur du globule rouge se
polymérisant, elles vont entraîner une modification de la conformation du globule
rouge qui prend une forme de faux, circulant difficilement dans les petits capillaires.

7
Transport des gaz vers la périphérie : O2
Courbe de dissociation de l’O2 à l’hémoglobine

Saturation O2 = O2 combiné avec Hb x 100


Capacité en O2
Saturation
100%
90%

20 40 60 80 100 300 P02

Courbe de Barcroft

La courbe de Barcroft ou courbe de dissociation de l’oxygène à l’hémoglobine décrit


la saturation de l’hémoglobine en oxygène en fonction de la PO2 disponible.
Capacité en O2 : C’est le volume d’O2 que peut lier au plus 100 ml de sang.

8
Transport des gaz vers la périphérie : O2
Courbe de dissociation de l’O2 à l’hémoglobine
Saturation
100%
90%

20 40 60 80 100 300 P02

En cas de diminution de la P° alvéolaire en O2, l’hémoglobine


reste saturée en O2.

La courbe de dissociation de l’oxygène à l’hémoglobine n’est pas linéaire.


Au-delà de 60 mmHg, elle s’aplatit : cela veut dire que même pour de fortes
progressions de la PO2 la variation de la saturation est minime.
Ainsi même si la pression alvéolaire en oxygène (normalement aux alentours de
100mmHg) chute, la saturation de l’hémoglobine qui arrive au contact de l’alvéole est
préservée. Elle est préservée en tous les cas jusqu’à ce que la pression alvéolaire
atteigne 60 mmHg, en deçà, la saturation se met à chuter de manière importante.

9
Transport des gaz vers la périphérie : O2
Courbe de dissociation de l’O2 à l’hémoglobine
Saturation
100%
90%

20 40 60 80 100 300 P02

Les tissus périphériques peuvent prélever de grandes quantité


d’O2, pour une faible diminution de la PO2.
Ce maintien de la PO2 aide à la diffusion de l’O2 dans les
cellules.

En deçà de 60 mmHg, la saturation en oxygène de l’hémoglobine chute. Cela veut


dire qu’en deçà de 60 mmHg, l’hémoglobine a tendance à « libérer » son oxygène
favorisant le prélèvement par les tissus de l’oxygène transporté dans le sang.
La PO2 tissulaire normale se situe aux alentours de 50 à 60 mmHg. Donc pour de
faibles variation de PO2, une proportion importante d’oxygène peut être libérée.
Par conséquent, le sang qui arrive n’a pas besoin de faire « chuter » sa PO2 pour
libérer son oxygène. Cela permet de maintenir un gradient en oxygène entre l’intérieur
du capillaire et la cellule au sein du tissu, afin de permettre la diffusion de l’oxygène.

10
Transport des gaz vers la périphérie : O2
Contenu sanguin en O2
CaO2 = O2 lié à l’Hb + O2 dissous

CaO2 = 1,39 x [ Hb ] x Sat O2 + PO2 x 0,003

Pouvoir oxyphorique de l’Hb : Volume que peut fixer au plus


chaque g d’hémoglobine = 1,39 ml /g d’Hb

Capacité en O2 : C’est le volume d’O2 que peut lier au plus


100 ml de sang.
si [ Hb ] = 15 g/dl (100 ml = 1 dl)
Alors capacité en O2 = 15 x 1,39 = 20,8 ml/dl

Le contenu artériel en oxygène comporte donc la fraction liée à l’hémoglobine et la


fraction dissoute.
La fraction liée = pouvoir oxyphorique de l’hémoglobine x saturation en oxygène x
concentration d’hémoglobine dans le sang.
La fraction dissoute = PO2 x coefficient de dissolution de l’oxygène dans le sang.

11
Transport des gaz vers la périphérie : O2

Concentration en O2 (ml/100ml) Concentration, Saturation, Pression en O2

30 Hb = 20 g/dl
100%

Hb = 15 g/dl

Saturation en O2
100%
20

Hb = 10 g/dl 50%
100%
50%
10
50%

20 40 60 80 100 P02

Il existe une différence importante entre concentration (= contenu) artériel en oxygène


et la saturation en oxygène.
Plus la concentration d’hémoglobine sera élevé, plus la concentration en oxygène sera
importante pour une même saturation.
Une saturation à 100% de l’hémoglobine ne signifie pas que l’on soit capable
d’oxygéner correctement les tissus car la concentration (ou contenu) artériel en
oxygène peut être bas, et donc insuffisant pour certaines demandes énergétiques.

12
Transport des gaz vers la périphérie : O2
Courbe de dissociation de l’O2 à l’hémoglobine

Effet de l’acidose, de la PCO2, de la température.


Saturation en O2 (%)

P02

Plusieurs facteurs peuvent influencer la dissociation de l’oxygène de l’hémoglobine :


La température, l’hypercapnie, l’acidose, la concentration élevée en 2,3 DPG diminue
la saturation en oxygène de l’hémoglobine pour une même PO2.

13
Transport des gaz vers la périphérie : O2
Courbe de dissociation de l’O2 à l’hémoglobine

Pendant l’exercice, le muscle est :


Acide
Hypercapnique
Chaud

Il tire bénéfice du relargage accru de l’O2.

Moyen mnémotechnique pour l’influence du pH, de la PCO2, de la température sur la


dissociation de l’oxygène de l’hémoglobine.

14
Transport des gaz vers la périphérie : O2
Monoxyde de carbone (HbCO)

Saturation O2
Saturation CO
100%

90%

Le CO est 240 fois plus afin pour l’Hb que l’O2…

20 40 60 80 100 300 P02


PCO

D’autres substances peuvent se fixer sur l’hémoglobine : le CO qui possède une


affinité très importante pour l’hémoglobine.
Il prend « la place » de l’oxygène sur l’hémoglobine.
Le taux de carboxyhémoglobine « normal » est inférieur à 5% pour un non fumeur.
Chez un fumeur il peut atteindre 10%...

15
Transport des gaz vers la périphérie : O2

Concentration en O2 (ml/100ml) Monoxyde de carbone (HbCO)

30 Hb = 20 g/dl
100%

Hb = 15 g/dl

Saturation en O2
100%
20

HbCO = 33%
50%
100%
50%
10 Hb = 10 g/dl
50%

20 40 60 80 100 P02

Diminution de la concentration en O2 lors d’une intoxication au CO


Déplacement de la courbe de saturation vers la gauche

Pour un taux d’hémoglobine normal.


Comme le CO prend « la place » de l’hémoglobine, la concentration en oxygène du
sang s’en trouve d’autant diminuée. De plus la présence de carboxyhémoglobine
déplace la courbe vers la gauche ; c’est-à-dire que l’hémoglobine relâche moins
facilement l’oxygène aggravant potentiellement l’hypoxie tissulaire dans le cadre
d’intoxication au monoxyde de carbone.

16
Le gaz carbonique.
Transport des gaz : le CO2

Le transport du gaz carbonique se fait sous 3 formes


Dissous
Sous forme de bicarbonate
Lié aux protéines.

Le CO2 Dissous
20 fois plus soluble dans le sang que l’O2
10% du CO2 dégagé au niveau pulmonaire est sous
forme dissoute

18
Transport des gaz : le CO2
Bicarbonates
AC
CO2 + H20 H2C03 H+ + HCO3-
1 2

1. Cette réaction peut s’effectuer dans le plasma mais elle est très
lente.
Dans le GR, elle est catalysée par une enzyme : l’anhydrase
carbonique, accélérant considérablement la vitesse de réaction.

2. La dissociation de l’acide carbonique se fait rapidement, sans


enzyme. Lorsque la concentration de ces bicarbonates augmente
dans les GR, ils sortent par diffusion.
Par contre la membrane étant peu perméable aux cations, H+ reste
dans le GR. Un ion Cl- pénètre pour conserver l’électroneutralité.

La transformation du CO2 en ion bicarbonate HCO3- fait intervenir une molécule


d’eau. Elle se fait spontanément de manière lente, ou alors rapidement lorsqu’elle est
catalysée par l’anhydrase carbonique (AC)

19
Transport des gaz : le CO2
Bicarbonates – Effet Haldane
AC
CO2 + H20 H2C03 H+ + HCO3-

H+ + HbO2 H+Hb + O2

L’Hb réduite (sans O2), est un meilleur accepteur de proton que l’HbO2

La présence d’Hb réduite dans le sang périphérique, permet une meilleure


captation du CO2 (par le globule rouge).

Au niveau du poumon c’est l’inverse qui se produit : l’oxygénation de l’Hb facilite


le relargage de CO2 dans le capillaire pulmonaire. Cette facilitation du transfert
du CO2 par l’oxygénation s’appelle l’effet Haldane

En périphérie l’hémoglobine va libérer son oxygène et se retrouver réduite.


Cette hémoglobine réduite fixe plus facilement un proton que l’hémoglobine oxydée
(portant de l’oxygène).
La réaction de « transformation » de CO2 en HCO3- va donc se retrouver
« déséquilibrée » par la captation du H+ par l’hémoglobine.
Comme il existe pour cette réaction un « déficit relatif » de H+, la réaction va tendre à
activer la production de HCO3- et donc de H+. Cette réaction ayant lieu dans le globule
rouge, celui-ci va « capter » le CO2 dans sa périphérie pour pouvoir continuer à
produire du HCO3-.
On dit donc que la présence d’hémoglobine réduite dans le sang périphérique permet
une meilleure captation du CO2.
Au niveau du poumon c’est l’inverse qui se produit : l’hémoglobine se
« réoxygénant », va libérer un ion H+ qui va de nouveau déséquilibrer la réaction
(dans l’autre sens cette fois) et permettre le relarguage du CO2 à partir du HCO3- dans
le capillaire pulmonaire où il pourra rejoindre ensuite l’alvéole pulmonaire.

20
Transport des gaz : le CO2
Bicarbonates : en périphérie
Dissous Dissous

CO2 CO2 CO2 Anhydrase


carbonique
CO2 + H20  H2CO3

HCO3- HCO3- + H+
Effet Hamburger HHb

Cl- Hb-
Cl-
HbO2
Na+ K+
O2
O2 O2
O2
H 20
H 20
Tissu Plasma Globule Rouge

21
Transport des gaz : le CO2
Bicarbonates : au niveau pulmonaire
Dissous Dissous

CO2 CO2 CO2 Anhydrase


carbonique

Ef
fe
t
CO2 + H20 H2CO3

Ha
ld
an
e
HCO3- HCO3- + H+
Effet Hamburger HHb

Cl- Hb-
Cl-
HbO2
Na+ K+
O2
O2 O2
O2
H 20
H 20
Alvéole Plasma Globule Rouge

22
Transport des gaz : le CO2
Dérivés carbaminés.

Les dérivés carbaminés sont formés par la combinaison de CO2 avec les
groupes amines terminaux des protéines sanguines.

La protéine la plus importante est la globine de l’hémoglobine.

Hémoglobine NH2 + CO2 NH-COOH


Hémoglobine

Carbamino-hémoglobine

Les dérivés carbaminés sont une troisième forme, minoritaire, de transport du CO2.
Le CO2 se fixe à la globine de l’hémoglobine pour former la carbamino-hémoglobine
à ne pas confondre avec la carboxy-hémoglobine.

23
Transport des gaz : le CO2
Courbe de dissociation du CO2

Artériel

Veineux
CO2 carbaminé
Contenu en CO2

CO2 sous forme


HCO3-

CO2 dissous

20 40 60 80 PCO2 (mmHg)

Ces différentes courbes représentent le contenu ou concentration en CO2 dans le sang,


en fonction de la pCO2.
La courbe la plus violette (la plus haute) représente le contenu en CO2 pour du sang
moins oxygéné.
La courbe la plus bleu (la plus basse) représente le contenu en CO2 pour du sang
complètement saturé en oxygène.
On constate que plus le sang est oxygéné, moins il peut transporter du CO2 pour une
PCO2 donnée.

Sur le côté, il est schématisé, la proportion de chaque « forme » de CO2 dans le sang.
On constate que le gaz carbonique est majoritairement transporté sous forme de
bicarbonate.

24
Transport des gaz : le CO2
Courbe de dissociation O2 / CO2

CO2
Contenu en O2 ou en CO2
(ml/100ml)

20
O2

20 100 PO2 ou PCO2


Après 80 mmHg la courbe d’O2 s’applatie.
Entre 20 et 100 mmHg la courbe de CO2 est presque linéaire.
L’hyperventilation réduit le contenu en CO2 mais ne modifie pas celui
en O2.

La courbe de CO2 est quasiment linéaire entre 20 et 80 mmHg contrairement à celle


d’O2. Toute augmentation ou diminution de PCO2 (hypo ou hyperventilation)
s’accompagne d’une variation linéaire de la concentration en CO2.

25
26
Mécanique ventilatoire
Mécanique Ventilatoire

Rappel : Muscles inspiratoires


Principaux : Diaphragme, muscles intercostaux externe

Accessoires : Sterno-cléïdo-mastoïdien
Grand pectoral
Scalènes

28
Mécanique Ventilatoire

Expiration : phénomène passif

Expiration forcée : Muscles intercostaux internes


Muscles de la paroi abdominale
Obliques (int, ext)
Grands droits
Transverse

29
Compliance/Élastance.
Mécanique Ventilatoire
Propriétés élastiques du poumon .

Compliance : Capacité d’une structure à générer un volume pour une


pression donnée
Elle est exprimée en ml/cmH2O

(C’est l’inverse de l’élastance qui est une force s’opposant à la


distension).

Le volume d’une structure élastique va dépendre de sa


compliance et de la pression transmurale qui y est appliquée.

P1 P2

P transmurale = P1 – P2

31
Mécanique Ventilatoire
Propriétés élastiques du poumon.
Courbe Pression-Volume
Volume (l)
1
Expiration

Hystérésis

Inspiration

Pression autour du poumon


-30

L’hystérésis est la différence de volume qui existe entre un


poumon en inspiration et en expiration pour une même pression.
À P = 0, il existe une petite quantité d’air piégée dans le poumon
par le collapsus des petites voies aériennes.

Si on trace une courbe reliant pression et volume d’un poumon à l’inspiration, puis à
l’expiration on constate que ces courbes ne sont pas superposables. La courbe
expiratoire se situe toujours au dessus de la courbe inspiratoire.
C’est-à-dire que en expiration pour une même pression, le volume sera toujours
supérieur au volume en inspiration.
Cette différence s’appelle l’hystérésis.
En fait la pression nécessaire à l’ouverture alvéolaire est supérieure à la pression
nécessaire pour maintenir cette ouverture alvéolaire.
À P = 0 le volume pulmonaire n’est pas nul : il existe une petite quantité d’air piégée
par le collapsus des petites voies aériennes qui retient un certain volume.

32
Mécanique Ventilatoire
Propriétés élastiques du poumon – Compliance.
Volume (l)
1

Pression autour du poumon


-30

La compliance du poumon correspond à la pente de la courbe


pression/volume soit : C = ∆V exprimée en ml/cmH2O
∆P

La compliance normale du poumon est d’environ 200 ml/cmH20

La compliance est la capacité que possède un poumon à générer un volume pour une
pression donnée.
C’est l’inverse de l’élastance : E = 1/C

33
Mécanique Ventilatoire
Propriétés élastiques du poumon – Compliance.

Les facteurs qui «génèrent » la compliance du poumon sont :


Le volume du poumon
Le tissu élastique de soutien
La tension superficielle

Force qui s’applique sur une ligne imaginaire liée aux molécules (qui
s’attirent entre elles) composant le liquide :

34
Mécanique Ventilatoire
Propriétés élastiques du poumon – Compliance.

Tension superficielle

Les surfaces de la bulles se contractent, formant une sphère, engendrant


une pression à l’intérieur de la sphére.

Loi de Laplace

P = 4T
r
Pour une tension de surface égale dans 2 alvéoles de tailles différentes,
la pression sera plus importante dans la petite alvéole entraînant un
mouvement de gaz vers la grande alvéole.
D’où le rôle du surfactant pour une ventilation homogène !

35
Mécanique Ventilatoire
Propriétés élastiques du poumon – Compliance.
Différences régionales de ventilation

Volume (l)
1

-10

-2,5

Pression autour du poumon

Les différences régionales de ventilation sont expliquées par la pression intra pleurale
et donc le gradient transpulmonaire qui règne dans la région concernée. Dans les
zones ou le gradient est élevé (à l’apex), les alvéoles sont distendues et leur
compliance diminuée par rapport aux bases. La variation de volume pour une unité de
pression sera donc moindre au sommet qu’à la base.
La base ventile mieux que le sommet.

36
Mécanique Ventilatoire
Propriétés élastiques de la cage thoracique/du poumon.

P=-5 P=0

P=0 P=0 P=0


P=0

Poumon Normal Pneumothorax

La mise en évidence de la propriété élastique du système thoraco-pulmonaire se fait


lors d’un pneumothorax :
Dans un poumon normal, il existe une dépression intra pleurale qui maintient le
poumon à la paroi.
En cas de rupture de l’intégrité pleurale, le poumon se rétracte du fait de ses propriétés
élastiques, et la cage thoracique s’expend.

37
Mécanique Ventilatoire
Propriétés élastiques de la cage thoracique.

Le poumon à tendance à occuper le plus petit volume possible


(sous une force de rétraction élastique).
A l’inverse, la cage thoracique a tendance à s’aggrandir toujours
plus (sous une force imposée par la forme des arcs costaux).

Pour l’ensemble poumon + paroi thoracique, ces deux forces


s’équilibrent à un volume pulmonaire appelé Capacité Résiduelle
Fonctionnelle.

38
Mécanique Ventilatoire
Propriétés élastiques de la cage thoracique.

CPT VRI
Inspiration

CV

Vt

VRE

CRF VR

La capacité résiduelle fonctionnelle est le volume qui reste dans la cage thoracique
après une expiration normale. Elle est constitué du volume de réserve expiratoire + le
volume résiduel.

39
Mécanique Ventilatoire
Propriétés élastiques de la cage thoracique.

Le poumon à tendance à occuper le plus petit volume possible


(sous une force de rétraction élastique).
A l’inverse, la cage thoracique a tendance à s’aggrandir toujours
plus (sous une force imposée par la forme des arcs costaux).

Pour l’ensemble poumon + paroi thoracique, ces deux forces


s’équilibrent à un volume pulmonaire appelé Capacité Résiduelle
Fonctionnelle.

Des volumes plus grands ou plus petits sont atteints par l’action
respective des muscles inspiratoires ou expiratoires.

40
Mécanique Ventilatoire
Propriétés élastiques de la cage thoracique.
100
Capacité
Vitale %
80
Paroi thoracique au repos

60

40
Système respiratoire au
repos
20

-20 -10 0 +10 +20 +30


Pression des voies aériennes

Cette courbe est la courbe de relaxation pression volume du poumon et de la cage


thoracique.
Elle illustre les propriétés élastiques du poumon et de la cage thoracique.
Ces propriétés élastiques opposé (la cage tire vers l’extérieur, le poumon vers
l’intérieur) s’équilibre au niveau de la CRF. C’est-à-dire que la somme des deux
pressions (positive pour le poumon ou négative pour la cage thoracique dans les voies
aériennes) est nulle.
Si on inspire puis que l’on bloque la cage thoracique à un certain volume, et que l’on
mesure la pression à l’intérieur des voies aériennes celle-ci sera positive. Cette
pression positive est liée au forces élastiques du poumon qui tendent à vouloir faire
expirer et revenir à la CRF.
A l’inverse si à partir de la position de repos on expire, puis que l’on bloque la cage
thoracique et que l’on mesure la pression à l’intérieur des voies aériennes celle-ci sera
négative. Cette pression négative est lié à la cage thoracique qui cherche à revenir à sa
position de repos et donc à faire inspirer le patient.

41
Résistance/Conductance.
Mécanique Ventilatoire
Résistance des voies aériennes

Si un flux de gaz s’écoule dans un tube, il existe une différence


de pression entre l’entrée et la sortie du tube.

A bas débit, le flux est dit laminaire.

P1 P2 P1 > P2

∆P = ∆V x R R = résistance au flux

R = 8.η.l η : viscosité du fluide


πr4 l : longueur du tube
r4 : rayon du tube

La chute de pression entre l’entrée et la sortie du tuyau est lié à la résistance à


l’écoulement du gaz dans le tube.
Cette résistance est proportionnelle à la viscosité du fluide et la longueur du tube (plus
le tube est long et plus le fluide est visqueux, plus les résistances seront élevées). Elle
est inversement proportionnelle au rayon du tube (plus le diamètre est petit plus les
résistances sont élevées à la puissance 4 !!)

43
Mécanique Ventilatoire
Résistance des voies aériennes

A haut débit, le flux est dit turbulent


La pression n’est plus proportionnelle au débit, mais à son carré
∆P = ∆V² x K
Dans un flux turbulent la viscosité devient moins importante, et
la densité du fluide joue un rôle plus important.

Du fait de la complexité de l’arbre bronchique, la modélisation


des résistances des voies aériennes est difficile.

Sa mesure s’effectue en faisant le rapport (pression à la


bouche – pression alvéolaire) / débit.

44
Mécanique Ventilatoire
Résistance des voies aériennes
Site principal de la résistance des voies aériennes

Du fait de la division des voies respiratoires, la section cumulée (ou diamètre


d’écoulement du gaz) augmente. Les résistances diminuent donc au fur et à mesure
des divisions.

45
Mécanique Ventilatoire
Résistance des voies aériennes

Facteurs déterminant la résistance des voies aériennes


Volume pulmonaire

Comme pour les capillaires pulmonaires, les bronches sont


soutenues par la traction radiale du tissu pulmonaire

Plus le volume pulmonaire est élevé, plus il s’exerce une traction radiale du tissu
pulmonaire sur les parois bronchiques et plus le diamètre augmente diminuant ainsi
les résistances.

Cond. = G = conductance ou inverse de la résistance ; G = 1/R

46
Mécanique Ventilatoire
Résistance des voies aériennes

Facteurs déterminant la résistance des voies aériennes


1. Volume pulmonaire
2. Muscles lisses bronchiques
Sous le contrôle du système nerveux autonome
Parasympathique : bronchoconstricteur
Sympathique : bronchodilatateur

La diminution de la PCO2 entraîne ↑ des R


3. Densité-viscosité du gaz inspiré
4. Compression dynamique des voies aériennes

47
Mécanique Ventilatoire
Equation du mouvement

Pression Pression
résistive élastique

Pmusc = RV(t) + V(t)/C + P0


Mécanique Ventilatoire
Compression dynamique des voies aériennes

Débit Courbe Débit-Volume

DEP

Expiration

Volume

Inspiration

Sur une courbe débit volume, il existe pour un certains volume un débit maximal qu’il
est impossible de dépasser.
Cette limite est expliquée par la compression dynamique des voies aériennes.

49
Mécanique Ventilatoire
Compression dynamique des voies aériennes

Expiration forcée à différents


volumes exprimés en % de la
capacité vitale

50
Mécanique Ventilatoire
Compression dynamique des voies aériennes

Expiration Normale

+8
0
cmH20

+8 ++88

+8

Lors d’une expiration passive, les forces élastiques du poumon, le retour en place du
diaphragme et de la cage thoracique génère une pression positive à l’intérieur des
voies aériennes et donc un gradient avec l’atmosphère permettant une vidange
alvéolaire. Ce débit de vidange alvéolaire va dépendre des propriétés élastiques du
poumon et des résistances liée à l’écoulement du gaz dans les bronches.

51
Mécanique Ventilatoire
Compression dynamique des voies aériennes

Expiration forcée

+ 30
0
cmH20

+ 18 ++
388

+ 30

Lors d’une expiration active, la contraction des muscles expiratoires accessoires


génère une pression positive importante à l’intérieur de la cage thoracique et des voies
aériennes. Cette pression positive importante va accélérer le débit expiratoire.
Au fur et a mesure de la vidange, la pression du fait de la diminution du volume
restant à expirer va diminuer, jusqu’à se retrouver inférieur à la pression dans la cage
thoracique (pression généré par la contraction des muscles accessoires). Cette
différentielle de pression va entrainer ce que l’on appelle une compression dynamique
de certaines voies aériennes limitant ainsi le débit (la lumière se rétrécit voire peut
parois se collaber).

52
Mécanique de la toux

Phase Inspiratoire

P Pleurale
• Inhalation d’un
- Volume variable :
50% du Vt → 50% CV
P Alvéolaire
P atm • « Mise en position »
- des µ expiratoires

- Glotte
ouverte

53
Mécanique de la toux

Phase de compresssion

P Pleurale
• Fermeture glottique
+++ 200 ms.

•Effort expiratoire
P Alvéolaire 100 – 300 cmH2O.
P atm
+++ • Contraction isométrique des
µ expiratoires.
Glotte
+++ fermée

54
Mécanique de la toux

Phase d’expulsion

Compression dynamique
des voies aériennes
P Pleurale • Ouverture glottique en 20 à
+++ 40 ms

• Compression dynamique des


P Alvéolaire voies aériennes.
++ + P atm
+++ • Débit de pointe élevé 6 - 12
l/sec.
Glotte
+++ ouverte
Mécanique de la toux

Phase d’expulsion

• Recul du Point d’égale


pression
P Pleurale
+++ • « balayage » de l’ensemble
de l’arbre trachéo-
bronchique.
P Alvéolaire

++ + + P atm

Glotte
+++ ouverte
Toux dans les pathologies broncho-
pulmonaires.
BPCO, dilatations des bronches, mucoviscidose.

P Pleurale
+++
P Alvéolaire

++ + + P atm

Glotte
+++ ouverte
L’apport d’O2 corrige aisément :

Une hypoventilation alvéolaire ?

Un shunt ?

58
Hypoxémie : Shunt (3)
Le shunt n’est pas « bien » corrigé par l’apport d’O2 même à haut débit.

CaO2 = Hb x 1,34 x Sat + PO2 x 0,0031

Contenu
artériel en O2
Air
ambiant

PO2

Contenu appauvri en O2

59
Hypoxémie : Shunt (3)
Le shunt n’est pas « bien » corrigé par l’apport d’O2 même à haut débit.

CaO2 = Hb x 1,34 x Sat + PO2 x 0,0031

Contenu
artériel en O2

02 pur Air
ambiant

Peu de différence
de contenu en 02

PO2

Contenu appauvri en O2

60
61
Transport des gaz vers la
périphérie.
L’oxygène.
Transport des gaz vers la périphérie : O2

L’Oxygène est présent sous 2 formes dans le sang :


1. Dissous :
Pour chaque mmHg d’O2 il y a 0,003 ml de O2/100 ml de sang
Soit pour PO2 = 100 mmHg, il y a 3 ml de O2/l de sang…
A pression atmosphérique, l’O2 dissous joue un rôle mineur.

2. Lié à l’hémoglobine :
Forme de transport majeure à pression atmosphérique.

Contenu sanguin en O2 = O2 dissous + O2 lié à


l’Hb

L’essentiel du transport de l’oxygène à pression atmosphérique est assuré par


l’hémoglobine, dans une forme liée à l’oxygène = oxyhémoglobine.
Dans d’autres conditions, et notamment en hyperbarie, la portion d’oxygène dissoute
peut être beaucoup plus importante et participer d’avantage au transport de l’oxygène.

64
Transport des gaz vers la périphérie : O2
L’Hémoglobine

L’hémoglobine est constituée de 4 sous unités appelées globines.

Chaque sous unité ou globine est constitué :


D’un atome de fer
Hème
D’une porphyrine
D’une chaîne protéique
Éventuellement une petite molécule comme le CO, NO, ou O2

Il existe 4 types de globines différentes : α, β, δ et γ

La variation de la chaîne protéique, associé à un hème va former une molécule de


globine particulière.
C’est sur l’hème que va se fixer les molécules d’oxygène, ou dans certaines
circonstances d’autres molécules comme le CO peuvent prendre la place de
l’oxygène, empêchant ainsi son transport par l’hémoglobine.
Si c’est du CO qui se fixe sur l’hème on appelle alors le complexe non plus
l’oxyhémoglobine mais la carboxyhémoglobine.

65
Transport des gaz vers la périphérie : O2
L’Hémoglobine

Chez l’adulte
α et β forme un dimère αβ,
αβ 2 dimères forment une molécule
d’hémoglobine A. (95%)
Hb A2 : 2 α et 2 δ (5%)
Chez le fœtus
Hb F : 2 α et 2 γ

La combinaison deux par deux de chaines de globines (toujours avec au moins une
chaîne alpha) va former une molécule d’hémoglobine A si ce sont les chaînes alpha et
beta qui se sont combinées. Cette forme d’hémoglobine est la forme prédominante
chez l’adulte.
Pour le fœtus, il existe une chaîne gamma qui disparait au fur et à mesure de la
croissance qui permet de former l’hémoglobine fœtale.

66
Transport des gaz vers la périphérie : O2
Drépanocytose ou hémoglobinose S

Mutation du gène de la chaîne β sur le chz 11


Hb S : α2β2S
La forme déoxygénée de cette Hb S possède la propriété de se
polymériser, entraînant une modification de la morphologie du GR,
en forme de faux…
Ces GR déformés circulent plus difficilement à travers les
capillaires.

La drépanocytose est une maladie génétique dont l’anomalie est une mutation du gène
de la chaîne beta
Ceci entraîne non plus la synthèse de chaîne beta mais de chaîne S, qui par
combinaison avec la chaîne alpha va former l’hémoglobine S.
Cette hémoglobine S (anormale) a la propriété de se polymériser lorsque qu’elle ne
porte pas d’oxygène. Les molécules d’hémoglobines à l’intérieur du globule rouge se
polymérisant, elles vont entraîner une modification de la conformation du globule
rouge qui prend une forme de faux, circulant difficilement dans les petits capillaires.

67
Transport des gaz vers la périphérie : O2
Courbe de dissociation de l’O2 à l’hémoglobine

Saturation O2 = O2 combiné avec Hb x 100


Capacité en O2
Saturation
100%
90%

20 40 60 80 100 300 P02

Courbe de Barcroft

La courbe de Barcroft ou courbe de dissociation de l’oxygène à l’hémoglobine décrit


la saturation de l’hémoglobine en oxygène en fonction de la PO2 disponible.
Capacité en O2 : C’est le volume d’O2 que peut lier au plus 100 ml de sang.

68
Transport des gaz vers la périphérie : O2
Courbe de dissociation de l’O2 à l’hémoglobine
Saturation
100%
90%

20 40 60 80 100 300 P02

En cas de diminution de la P° alvéolaire en O2, l’hémoglobine


reste saturée en O2.

La courbe de dissociation de l’oxygène à l’hémoglobine n’est pas linéaire.


Au-delà de 60 mmHg, elle s’aplatit : cela veut dire que même pour de fortes
progressions de la PO2 la variation de la saturation est minime.
Ainsi même si la pression alvéolaire en oxygène (normalement aux alentours de
100mmHg) chute, la saturation de l’hémoglobine qui arrive au contact de l’alvéole est
préservée. Elle est préservée en tous les cas jusqu’à ce que la pression alvéolaire
atteigne 60 mmHg, en deçà, la saturation se met à chuter de manière importante.

69
Transport des gaz vers la périphérie : O2
Courbe de dissociation de l’O2 à l’hémoglobine
Saturation
100%
90%

20 40 60 80 100 300 P02

Les tissus périphériques peuvent prélever de grandes quantité


d’O2, pour une faible diminution de la PO2.
Ce maintien de la PO2 aide à la diffusion de l’O2 dans les
cellules.

En deçà de 60 mmHg, la saturation en oxygène de l’hémoglobine chute. Cela veut


dire qu’en deçà de 60 mmHg, l’hémoglobine a tendance à « libérer » son oxygène
favorisant le prélèvement par les tissus de l’oxygène transporté dans le sang.
La PO2 tissulaire normale se situe aux alentours de 50 à 60 mmHg. Donc pour de
faibles variation de PO2, une proportion importante d’oxygène peut être libérée.
Par conséquent, le sang qui arrive n’a pas besoin de faire « chuter » sa PO2 pour
libérer son oxygène. Cela permet de maintenir un gradient en oxygène entre l’intérieur
du capillaire et la cellule au sein du tissu, afin de permettre la diffusion de l’oxygène.

70
Transport des gaz vers la périphérie : O2
Contenu sanguin en O2
CaO2 = O2 lié à l’Hb + O2 dissous

CaO2 = 1,39 x [ Hb ] x Sat O2 + PO2 x 0,003

Pouvoir oxyphorique de l’Hb : Volume que peut fixer au plus


chaque g d’hémoglobine = 1,39 ml /g d’Hb

Capacité en O2 : C’est le volume d’O2 que peut lier au plus


100 ml de sang.
si [ Hb ] = 15 g/dl (100 ml = 1 dl)
Alors capacité en O2 = 15 x 1,39 = 20,8 ml/dl

Le contenu artériel en oxygène comporte donc la fraction liée à l’hémoglobine et la


fraction dissoute.
La fraction liée = pouvoir oxyphorique de l’hémoglobine x saturation en oxygène x
concentration d’hémoglobine dans le sang.
La fraction dissoute = PO2 x coefficient de dissolution de l’oxygène dans le sang.

71
Transport des gaz vers la périphérie : O2

Concentration en O2 (ml/100ml) Concentration, Saturation, Pression en O2

30 Hb = 20 g/dl
100%

Hb = 15 g/dl

Saturation en O2
100%
20

Hb = 10 g/dl 50%
100%
50%
10
50%

20 40 60 80 100 P02

Il existe une différence importante entre concentration (= contenu) artériel en oxygène


et la saturation en oxygène.
Plus la concentration d’hémoglobine sera élevé, plus la concentration en oxygène sera
importante pour une même saturation.
Une saturation à 100% de l’hémoglobine ne signifie pas que l’on soit capable
d’oxygéner correctement les tissus car la concentration (ou contenu) artériel en
oxygène peut être bas, et donc insuffisant pour certaines demandes énergétiques.

72
Transport des gaz vers la périphérie : O2
Courbe de dissociation de l’O2 à l’hémoglobine

Effet de l’acidose, de la PCO2, de la température.


Saturation en O2 (%)

P02

Plusieurs facteurs peuvent influencer la dissociation de l’oxygène de l’hémoglobine :


La température, l’hypercapnie, l’acidose, la concentration élevée en 2,3 DPG diminue
la saturation en oxygène de l’hémoglobine pour une même PO2.

73
Transport des gaz vers la périphérie : O2
Courbe de dissociation de l’O2 à l’hémoglobine

Pendant l’exercice, le muscle est :


Acide
Hypercapnique
Chaud

Il tire bénéfice du relargage accru de l’O2.

Moyen mnémotechnique pour l’influence du pH, de la PCO2, de la température sur la


dissociation de l’oxygène de l’hémoglobine.

74
Transport des gaz vers la périphérie : O2
Monoxyde de carbone (HbCO)

Saturation O2
Saturation CO
100%

90%

Le CO est 240 fois plus afin pour l’Hb que l’O2…

20 40 60 80 100 300 P02


PCO

D’autres substances peuvent se fixer sur l’hémoglobine : le CO qui possède une


affinité très importante pour l’hémoglobine.
Il prend « la place » de l’oxygène sur l’hémoglobine.
Le taux de carboxyhémoglobine « normal » est inférieur à 5% pour un non fumeur.
Chez un fumeur il peut atteindre 10%...

75
Transport des gaz vers la périphérie : O2

Concentration en O2 (ml/100ml) Monoxyde de carbone (HbCO)

30 Hb = 20 g/dl
100%

Hb = 15 g/dl

Saturation en O2
100%
20

HbCO = 33%
50%
100%
50%
10 Hb = 10 g/dl
50%

20 40 60 80 100 P02

Diminution de la concentration en O2 lors d’une intoxication au CO


Déplacement de la courbe de saturation vers la gauche

Pour un taux d’hémoglobine normal.


Comme le CO prend « la place » de l’hémoglobine, la concentration en oxygène du
sang s’en trouve d’autant diminuée. De plus la présence de carboxyhémoglobine
déplace la courbe vers la gauche ; c’est-à-dire que l’hémoglobine relâche moins
facilement l’oxygène aggravant potentiellement l’hypoxie tissulaire dans le cadre
d’intoxication au monoxyde de carbone.

76
Le gaz carbonique.
Transport des gaz : le CO2

Le transport du gaz carbonique se fait sous 3 formes


Dissous
Sous forme de bicarbonate
Lié aux protéines.

Le CO2 Dissous
20 fois plus soluble dans le sang que l’O2
10% du CO2 dégagé au niveau pulmonaire est sous
forme dissoute

78
Transport des gaz : le CO2
Bicarbonates
AC
CO2 + H20 H2C03 H+ + HCO3-
1 2

1. Cette réaction peut s’effectuer dans le plasma mais elle est très
lente.
Dans le GR, elle est catalysée par une enzyme : l’anhydrase
carbonique, accélérant considérablement la vitesse de réaction.

2. La dissociation de l’acide carbonique se fait rapidement, sans


enzyme. Lorsque la concentration de ces bicarbonates augmente
dans les GR, ils sortent par diffusion.
Par contre la membrane étant peu perméable aux cations, H+ reste
dans le GR. Un ion Cl- pénètre pour conserver l’électroneutralité.

La transformation du CO2 en ion bicarbonate HCO3- fait intervenir une molécule


d’eau. Elle se fait spontanément de manière lente, ou alors rapidement lorsqu’elle est
catalysée par l’anhydrase carbonique (AC)

79
Transport des gaz : le CO2
Bicarbonates – Effet Haldane
AC
CO2 + H20 H2C03 H+ + HCO3-

H+ + HbO2 H+Hb + O2

L’Hb réduite (sans O2), est un meilleur accepteur de proton que l’HbO2

La présence d’Hb réduite dans le sang périphérique, permet une meilleure


captation du CO2 (par le globule rouge).

Au niveau du poumon c’est l’inverse qui se produit : l’oxygénation de l’Hb facilite


le relargage de CO2 dans le capillaire pulmonaire. Cette facilitation du transfert
du CO2 par l’oxygénation s’appelle l’effet Haldane

En périphérie l’hémoglobine va libérer son oxygène et se retrouver réduite.


Cette hémoglobine réduite fixe plus facilement un proton que l’hémoglobine oxydée
(portant de l’oxygène).
La réaction de « transformation » de CO2 en HCO3- va donc se retrouver
« déséquilibrée » par la captation du H+ par l’hémoglobine.
Comme il existe pour cette réaction un « déficit relatif » de H+, la réaction va tendre à
activer la production de HCO3- et donc de H+. Cette réaction ayant lieu dans le globule
rouge, celui-ci va « capter » le CO2 dans sa périphérie pour pouvoir continuer à
produire du HCO3-.
On dit donc que la présence d’hémoglobine réduite dans le sang périphérique permet
une meilleure captation du CO2.
Au niveau du poumon c’est l’inverse qui se produit : l’hémoglobine se
« réoxygénant », va libérer un ion H+ qui va de nouveau déséquilibrer la réaction
(dans l’autre sens cette fois) et permettre le relarguage du CO2 à partir du HCO3- dans
le capillaire pulmonaire où il pourra rejoindre ensuite l’alvéole pulmonaire.

80
Transport des gaz : le CO2
Bicarbonates : en périphérie
Dissous Dissous

CO2 CO2 CO2 Anhydrase


carbonique
CO2 + H20  H2CO3

HCO3- HCO3- + H+
Effet Hamburger HHb

Cl- Hb-
Cl-
HbO2
Na+ K+
O2
O2 O2
O2
H 20
H 20
Tissu Plasma Globule Rouge

81
Transport des gaz : le CO2
Bicarbonates : au niveau pulmonaire
Dissous Dissous

CO2 CO2 CO2 Anhydrase


carbonique

Ef
fe
t
CO2 + H20 H2CO3

Ha
ld
an
e
HCO3- HCO3- + H+
Effet Hamburger HHb

Cl- Hb-
Cl-
HbO2
Na+ K+
O2
O2 O2
O2
H 20
H 20
Alvéole Plasma Globule Rouge

82
Transport des gaz : le CO2
Dérivés carbaminés.

Les dérivés carbaminés sont formés par la combinaison de CO2 avec les
groupes amines terminaux des protéines sanguines.

La protéine la plus importante est la globine de l’hémoglobine.

Hémoglobine NH2 + CO2 NH-COOH


Hémoglobine

Carbamino-hémoglobine

Les dérivés carbaminés sont une troisième forme, minoritaire, de transport du CO2.
Le CO2 se fixe à la globine de l’hémoglobine pour former la carbamino-hémoglobine
à ne pas confondre avec la carboxy-hémoglobine.

83
Transport des gaz : le CO2
Courbe de dissociation du CO2

Artériel

Veineux
CO2 carbaminé
Contenu en CO2

CO2 sous forme


HCO3-

CO2 dissous

20 40 60 80 PCO2 (mmHg)

Ces différentes courbes représentent le contenu ou concentration en CO2 dans le sang,


en fonction de la pCO2.
La courbe la plus violette (la plus haute) représente le contenu en CO2 pour du sang
moins oxygéné.
La courbe la plus bleu (la plus basse) représente le contenu en CO2 pour du sang
complètement saturé en oxygène.
On constate que plus le sang est oxygéné, moins il peut transporter du CO2 pour une
PCO2 donnée.

Sur le côté, il est schématisé, la proportion de chaque « forme » de CO2 dans le sang.
On constate que le gaz carbonique est majoritairement transporté sous forme de
bicarbonate.

84
Transport des gaz : le CO2
Courbe de dissociation O2 / CO2

CO2
Contenu en O2 ou en CO2
(ml/100ml)

20
O2

20 100 PO2 ou PCO2


Après 80 mmHg la courbe d’O2 s’applatie.
Entre 20 et 100 mmHg la courbe de CO2 est presque linéaire.
L’hyperventilation réduit le contenu en CO2 mais ne modifie pas celui
en O2.

La courbe de CO2 est quasiment linéaire entre 20 et 80 mmHg contrairement à celle


d’O2. Toute augmentation ou diminution de PCO2 (hypo ou hyperventilation)
s’accompagne d’une variation linéaire de la concentration en CO2.

85
86
Mécanique ventilatoire
Mécanique Ventilatoire

Rappel : Muscles inspiratoires


Principaux : Diaphragme, muscles intercostaux externe

Accessoires : Sterno-cléïdo-mastoïdien
Grand pectoral
Scalènes

88
Mécanique Ventilatoire

Expiration : phénomène passif

Expiration forcée : Muscles intercostaux internes


Muscles de la paroi abdominale
Obliques (int, ext)
Grands droits
Transverse

89
Compliance/Élastance.
Mécanique Ventilatoire
Propriétés élastiques du poumon .

Compliance : Capacité d’une structure à générer un volume pour une


pression donnée
Elle est exprimée en ml/cmH2O

(C’est l’inverse de l’élastance qui est une force s’opposant à la


distension).

Le volume d’une structure élastique va dépendre de sa


compliance et de la pression transmurale qui y est appliquée.

P1 P2

P transmurale = P1 – P2

91
Mécanique Ventilatoire
Propriétés élastiques du poumon.
Courbe Pression-Volume
Volume (l)
1
Expiration

Hystérésis

Inspiration

Pression autour du poumon


-30

L’hystérésis est la différence de volume qui existe entre un


poumon en inspiration et en expiration pour une même pression.
À P = 0, il existe une petite quantité d’air piégée dans le poumon
par le collapsus des petites voies aériennes.

Si on trace une courbe reliant pression et volume d’un poumon à l’inspiration, puis à
l’expiration on constate que ces courbes ne sont pas superposables. La courbe
expiratoire se situe toujours au dessus de la courbe inspiratoire.
C’est-à-dire que en expiration pour une même pression, le volume sera toujours
supérieur au volume en inspiration.
Cette différence s’appelle l’hystérésis.
En fait la pression nécessaire à l’ouverture alvéolaire est supérieure à la pression
nécessaire pour maintenir cette ouverture alvéolaire.
À P = 0 le volume pulmonaire n’est pas nul : il existe une petite quantité d’air piégée
par le collapsus des petites voies aériennes qui retient un certain volume.

92
Mécanique Ventilatoire
Propriétés élastiques du poumon – Compliance.
Volume (l)
1

Pression autour du poumon


-30

La compliance du poumon correspond à la pente de la courbe


pression/volume soit : C = ∆V exprimée en ml/cmH2O
∆P

La compliance normale du poumon est d’environ 200 ml/cmH20

La compliance est la capacité que possède un poumon à générer un volume pour une
pression donnée.
C’est l’inverse de l’élastance : E = 1/C

93
Mécanique Ventilatoire
Propriétés élastiques du poumon – Compliance.

Les facteurs qui «génèrent » la compliance du poumon sont :


Le volume du poumon
Le tissu élastique de soutien
La tension superficielle

Force qui s’applique sur une ligne imaginaire liée aux molécules (qui
s’attirent entre elles) composant le liquide :

94
Mécanique Ventilatoire
Propriétés élastiques du poumon – Compliance.

Tension superficielle

Les surfaces de la bulles se contractent, formant une sphère, engendrant


une pression à l’intérieur de la sphére.

Loi de Laplace

P = 4T
r
Pour une tension de surface égale dans 2 alvéoles de tailles différentes,
la pression sera plus importante dans la petite alvéole entraînant un
mouvement de gaz vers la grande alvéole.
D’où le rôle du surfactant pour une ventilation homogène !

95
Mécanique Ventilatoire
Propriétés élastiques du poumon – Compliance.
Différences régionales de ventilation

Volume (l)
1

-10

-2,5

Pression autour du poumon

Les différences régionales de ventilation sont expliquées par la pression intra pleurale
et donc le gradient transpulmonaire qui règne dans la région concernée. Dans les
zones ou le gradient est élevé (à l’apex), les alvéoles sont distendues et leur
compliance diminuée par rapport aux bases. La variation de volume pour une unité de
pression sera donc moindre au sommet qu’à la base.
La base ventile mieux que le sommet.

96
Mécanique Ventilatoire
Propriétés élastiques de la cage thoracique/du poumon.

P=-5 P=0

P=0 P=0 P=0


P=0

Poumon Normal Pneumothorax

La mise en évidence de la propriété élastique du système thoraco-pulmonaire se fait


lors d’un pneumothorax :
Dans un poumon normal, il existe une dépression intra pleurale qui maintient le
poumon à la paroi.
En cas de rupture de l’intégrité pleurale, le poumon se rétracte du fait de ses propriétés
élastiques, et la cage thoracique s’expend.

97
Mécanique Ventilatoire
Propriétés élastiques de la cage thoracique.

Le poumon à tendance à occuper le plus petit volume possible


(sous une force de rétraction élastique).
A l’inverse, la cage thoracique a tendance à s’aggrandir toujours
plus (sous une force imposée par la forme des arcs costaux).

Pour l’ensemble poumon + paroi thoracique, ces deux forces


s’équilibrent à un volume pulmonaire appelé Capacité Résiduelle
Fonctionnelle.

98
Mécanique Ventilatoire
Propriétés élastiques de la cage thoracique.

CPT VRI
Inspiration

CV

Vt

VRE

CRF VR

La capacité résiduelle fonctionnelle est le volume qui reste dans la cage thoracique
après une expiration normale. Elle est constitué du volume de réserve expiratoire + le
volume résiduel.

99
Mécanique Ventilatoire
Propriétés élastiques de la cage thoracique.

Le poumon à tendance à occuper le plus petit volume possible


(sous une force de rétraction élastique).
A l’inverse, la cage thoracique a tendance à s’aggrandir toujours
plus (sous une force imposée par la forme des arcs costaux).

Pour l’ensemble poumon + paroi thoracique, ces deux forces


s’équilibrent à un volume pulmonaire appelé Capacité Résiduelle
Fonctionnelle.

Des volumes plus grands ou plus petits sont atteints par l’action
respective des muscles inspiratoires ou expiratoires.

100
Mécanique Ventilatoire
Propriétés élastiques de la cage thoracique.
100
Capacité
Vitale %
80
Paroi thoracique au repos

60

40
Système respiratoire au
repos
20

-20 -10 0 +10 +20 +30


Pression des voies aériennes

Cette courbe est la courbe de relaxation pression volume du poumon et de la cage


thoracique.
Elle illustre les propriétés élastiques du poumon et de la cage thoracique.
Ces propriétés élastiques opposé (la cage tire vers l’extérieur, le poumon vers
l’intérieur) s’équilibre au niveau de la CRF. C’est-à-dire que la somme des deux
pressions (positive pour le poumon ou négative pour la cage thoracique dans les voies
aériennes) est nulle.
Si on inspire puis que l’on bloque la cage thoracique à un certain volume, et que l’on
mesure la pression à l’intérieur des voies aériennes celle-ci sera positive. Cette
pression positive est liée au forces élastiques du poumon qui tendent à vouloir faire
expirer et revenir à la CRF.
A l’inverse si à partir de la position de repos on expire, puis que l’on bloque la cage
thoracique et que l’on mesure la pression à l’intérieur des voies aériennes celle-ci sera
négative. Cette pression négative est lié à la cage thoracique qui cherche à revenir à sa
position de repos et donc à faire inspirer le patient.

101
Résistance/Conductance.
Mécanique Ventilatoire
Résistance des voies aériennes

Si un flux de gaz s’écoule dans un tube, il existe une différence


de pression entre l’entrée et la sortie du tube.

A bas débit, le flux est dit laminaire.

P1 P2 P1 > P2

∆P = ∆V x R R = résistance au flux

R = 8.η.l η : viscosité du fluide


πr4 l : longueur du tube
r4 : rayon du tube

La chute de pression entre l’entrée et la sortie du tuyau est lié à la résistance à


l’écoulement du gaz dans le tube.
Cette résistance est proportionnelle à la viscosité du fluide et la longueur du tube (plus
le tube est long et plus le fluide est visqueux, plus les résistances seront élevées). Elle
est inversement proportionnelle au rayon du tube (plus le diamètre est petit plus les
résistances sont élevées à la puissance 4 !!)

103
Mécanique Ventilatoire
Résistance des voies aériennes

A haut débit, le flux est dit turbulent


La pression n’est plus proportionnelle au débit, mais à son carré
∆P = ∆V² x K
Dans un flux turbulent la viscosité devient moins importante, et
la densité du fluide joue un rôle plus important.

Du fait de la complexité de l’arbre bronchique, la modélisation


des résistances des voies aériennes est difficile.

Sa mesure s’effectue en faisant le rapport (pression à la


bouche – pression alvéolaire) / débit.

104
Mécanique Ventilatoire
Résistance des voies aériennes
Site principal de la résistance des voies aériennes

Du fait de la division des voies respiratoires, la section cumulée (ou diamètre


d’écoulement du gaz) augmente. Les résistances diminuent donc au fur et à mesure
des divisions.

105
Mécanique Ventilatoire
Résistance des voies aériennes

Facteurs déterminant la résistance des voies aériennes


Volume pulmonaire

Comme pour les capillaires pulmonaires, les bronches sont


soutenues par la traction radiale du tissu pulmonaire

Plus le volume pulmonaire est élevé, plus il s’exerce une traction radiale du tissu
pulmonaire sur les parois bronchiques et plus le diamètre augmente diminuant ainsi
les résistances.

Cond. = G = conductance ou inverse de la résistance ; G = 1/R

106
Mécanique Ventilatoire
Résistance des voies aériennes

Facteurs déterminant la résistance des voies aériennes


1. Volume pulmonaire
2. Muscles lisses bronchiques
Sous le contrôle du système nerveux autonome
Parasympathique : bronchoconstricteur
Sympathique : bronchodilatateur

La diminution de la PCO2 entraîne ↑ des R


3. Densité-viscosité du gaz inspiré
4. Compression dynamique des voies aériennes

107
Mécanique Ventilatoire
Equation du mouvement

Pression Pression
résistive élastique

Pmusc = RV(t) + V(t)/C + P0


Mécanique Ventilatoire
Compression dynamique des voies aériennes

Débit Courbe Débit-Volume

DEP

Expiration

Volume

Inspiration

Sur une courbe débit volume, il existe pour un certains volume un débit maximal qu’il
est impossible de dépasser.
Cette limite est expliquée par la compression dynamique des voies aériennes.

109
Mécanique Ventilatoire
Compression dynamique des voies aériennes

Expiration forcée à différents


volumes exprimés en % de la
capacité vitale

110
Mécanique Ventilatoire
Compression dynamique des voies aériennes

Expiration Normale

+8
0
cmH20

+8 ++88

+8

Lors d’une expiration passive, les forces élastiques du poumon, le retour en place du
diaphragme et de la cage thoracique génère une pression positive à l’intérieur des
voies aériennes et donc un gradient avec l’atmosphère permettant une vidange
alvéolaire. Ce débit de vidange alvéolaire va dépendre des propriétés élastiques du
poumon et des résistances liée à l’écoulement du gaz dans les bronches.

111
Mécanique Ventilatoire
Compression dynamique des voies aériennes

Expiration forcée

+ 30
0
cmH20

+ 18 ++
388

+ 30

Lors d’une expiration active, la contraction des muscles expiratoires accessoires


génère une pression positive importante à l’intérieur de la cage thoracique et des voies
aériennes. Cette pression positive importante va accélérer le débit expiratoire.
Au fur et a mesure de la vidange, la pression du fait de la diminution du volume
restant à expirer va diminuer, jusqu’à se retrouver inférieur à la pression dans la cage
thoracique (pression généré par la contraction des muscles accessoires). Cette
différentielle de pression va entrainer ce que l’on appelle une compression dynamique
de certaines voies aériennes limitant ainsi le débit (la lumière se rétrécit voire peut
parois se collaber).

112
Mécanique de la toux

Phase Inspiratoire

P Pleurale
• Inhalation d’un
- Volume variable :
50% du Vt → 50% CV
P Alvéolaire
P atm • « Mise en position »
- des µ expiratoires

- Glotte
ouverte

113
Mécanique de la toux

Phase de compresssion

P Pleurale
• Fermeture glottique
+++ 200 ms.

•Effort expiratoire
P Alvéolaire 100 – 300 cmH2O.
P atm
+++ • Contraction isométrique des
µ expiratoires.
Glotte
+++ fermée

114
Mécanique de la toux

Phase d’expulsion

Compression dynamique
des voies aériennes
P Pleurale • Ouverture glottique en 20 à
+++ 40 ms

• Compression dynamique des


P Alvéolaire voies aériennes.
++ + P atm
+++ • Débit de pointe élevé 6 - 12
l/sec.
Glotte
+++ ouverte
Mécanique de la toux

Phase d’expulsion

• Recul du Point d’égale


pression
P Pleurale
+++ • « balayage » de l’ensemble
de l’arbre trachéo-
bronchique.
P Alvéolaire

++ + + P atm

Glotte
+++ ouverte
Toux dans les pathologies broncho-
pulmonaires.
BPCO, dilatations des bronches, mucoviscidose.

P Pleurale
+++
P Alvéolaire

++ + + P atm

Glotte
+++ ouverte

Vous aimerez peut-être aussi