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SUJET : LA RECONSTRUCTION TERRITORIALE EN COTE D’IVOIRE

INTRODUCTION

Peu importe sa taille, le territoire fait partie intégrante de la construction de tout Etat puisqu’il
constitue à la fois son enveloppe et son cœur. Tout territoire dispose d’un patrimoine, de
ressouces naturelles et humaine nécessitant aujourd’hui une politique d’aménagement du
territoire à travers la décentralisation visant à une meilleure gestion.

Depuis 1980, plusieurs projets urbains ont modifié la physionomie le territoire ivoirien grâce à
la politique de l’Etat ivoirien visant à donner plus de pouvoir aux collectivités territoriales.
Le territoire Ivoirien est devenu ainsi le champ d’opérationnalisation des objectifs globaux
de l’État et des aspirations de la population locale (Soumahoro, 2012).
Cette politique d’aménagement du territoire vise une série d’enjeu à la fois administratif,
politique, et économique. Sur le plan administratif, l’Etat a but pour de faciliter les relations
entre l’administration et les administrés à travers la décentralisation. Au niveau économique, il
s’agit pour l’Etat de lutter contre la pauvreté, encourager l’auto emploi et toutes formes
d’initiatives locales. Du point de vue politique, l’Etat veut permettre aux populations de
s’administrer elle-même à travers la gestion des affaires locales et faciliter leur développement.
L’enjeu consiste à redistribuer l’activité économique et l’emploi sur toute l’étendue du
territoire national en faisant des chefs-lieux de départements et de régions des pôles de
développement économique.
La préoccupation de recherche que soulève ce sujet est de comprendre comment cette politique
de l’Etat a engendré une recomposition du territoire Ivoirien.
C’est le but visé par cette recherche intitulée : LA RECONSTRUCTION TERRITORIALE EN
COTE D’IVOIRE.
Il s’agit donc à travers cette étude de montrer la politique d’aménagement du territoire qui a été
mis en place, la politique de décentralisation et les effets induits de cette reconstruction sur le
territoire Ivoirien.
I La politque d’amenagement du territoire en Côte d’Ivoire
L’amenagement du territoire est l’organisatuon de l’espace par la mise en place des
equipements et des infrastructures necessaires pour satisfaire les populations.

L’Etat Ivoirien conçoit et exécute les projets et programme d’aménagement du territoire. Son
objectif est la recherche d’un développement dynamique des regions grave à la valorisations
de leur potentialités, lutter contre les disparités.

Depuis l’independance en 1960 aux années 1980, la poltique d’manegaments du territoire


s’inscrit dans le cadre de vaste programme élaboré par les plans quinquennaux. La mise en
œuvre et l’execution de ses programme esr confié au ministere du plan. Les programmes
d’investissement public et du progrès sociel sont réalisés dans la production agricole,
l’industrialisation, les infrastructures economiques, le developpement social et culturel, la
regionalisation.

L’Etat aussi egalement corriger les desequilibres regionaux. Il entreprend alors la réalisation
de vaste programme de developpement à savoir les projets AVB et ARSO.

L’amenagement de la vallée du Bandama (AVB). L’autorité pour l’amnegament de la vallée


du Bandama a été crée en 1969. Elle concerne la partie occidentale du departement de Bouaké
et la totalité du departement de Bouafle. L’AVB se consacre au developpement regional,
c’est-à-dire l’elevage intensif et l’irrigation des cultures grâce à la construction du barrage de
Kossou.

L’amegement de la region du Sud Ouest (ARSO). L’ARSO est créée en 1959 egalement. Son
programme comprendd la construction du port de San-Pedro (inauguré en 1972) et la mise en
place d’infrastructure urbaine,la creation de reseau routier et la mise en valeur agricole du
sud-ouest. Cependant, la politque ambitieuse de l’amenagement du territoire est frainée par la
crise economique.

Ces strategie de l’amenagement du territooire se veut plus realiste. Elle tient compte de la
crise éconimqie, des exigences des institutions internationales et les aspirations locales.
L’amangement du territoire s’appuie alors sur la politique de decentralisation.
La politique de decentralisation en Côte d’Ivoire

La décentralisation a fait l’objet de plusieurs définitions. Elle constitue un enjeu fondamental


de toute politique de développement local participatif. Elle se définit comme un mouvement
de réforme politique et administrative permettant de céder, en nombre variable et selon
différents dosages, des fonctions, des responsabilités, des ressources et des pouvoirs
politiques et budgétaires aux échelons inférieurs de l’État, c’est-à-dire aux régions, aux
districts, aux municipalités ou aux organes émanant de la décentralisation de l’autorité
centrale. Elle a pour objectif « de donner aux collectivités locales (régions communes, et
communautés rurales) les capacités pour leurs développements économique et social,
notamment en renforçant leur autonomie vis-à-vis du pouvoir central  et de favoriser, par la
même occasion, un système dans lequel les responsabilités sont partagées aussi bien par le
pouvoir central que par les populations locales censées être les bénéficières. Elle a aussi un
volet économique non négligeable car elle est au cœur d’un mécanisme de transfert financier
et d’une volonté d’opérationnalisation des capacités des collectivités locales à faire des choix
économiques dépourvus de toute tutelle étatique. Elle n’est donc, en aucun cas, préjudiciable
à la stabilité économique des collectivités locales. Toutefois, la décentralisation s’avère être
un instrument éminemment politique qui met en avant des arguments relevant de la
démocratie, de la bonne gouvernance et la stabilité politique. La décentralisation peut être un
facteur de participation et de démocratie. En effet, en mettant une partie importante du
pouvoir à proximité du citoyen, elle lui permet de participer à l’exercice effectif du pouvoir,
de suivre de près l’exécution des décisions et de voir dans les élus des représentants plutôt que
des mandataires. En plus de rapprocher élus et citoyens et de favoriser une plus grande
transparence, la décentralisation fait de l’imputabilité ou de l’obligation de rendre des
comptes un enjeu plus concret, favorisant ainsi la bonne gouvernance (Ballo, 2009).
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En Côte d’Ivoire, les fondements de cette politique de décentralisation reposent sur quatre
principes majeurs. Le premier repose sur la communalisation totale du territoire national. Le
second sur la création de trois nouveaux types de collectivités territoriales à savoir le
Département, le District et la Région. Le troisième relève de l’extension des pouvoirs des
collectivités territoriales par un transfert de compétences de l’État à ces entités décentralisées.
Finalement le dernier axe, qui s’appuie sur la loi n° 2002-04 du 3 janvier 2002 portant statut
du personnel des collectivités territoriales, vise au renforcement des capacités d’action des
collectivités territoriales par l’adoption et la mise en œuvre du statut des personnels des
collectivités territoriales.

LA RÉORGANISATION TERRITORIALE, UNE SOURCE DE DISCORDE

Une ordonnance présidentielle réorganisant l’administration territoriale (supra) augmente le


nombre des régions administratives, qui passent de 19 à 30, entre 2010 et 2011, puis à 31, en
2012 (Carte), soit une augmentation de 63 % de 2010 à 2012. La nouvelle configuration
hiérarchise les circonscriptions territoriales, distinguant les Districts, les Régions, les
Départements, les Sous-préfectures et les villages auxquels sont rattachés les campements.
Toutes ces dénominations existaient sous le régime précédent, à la différence du nombre de
districts passés de 02 à 12 entre 2001 et 2011.

En réalité, les anciennes entités régionales ont simplement changé de dénomination, en


devenant des Districts, lesquels sont démultipliés en régions. En exemple, l’ex-région du
Denguelé (Nord-Nord-Ouest) initialement constituée par les départements d’Odienné et de
Minignan, devient le district de Denguelé. Ensuite ces deux départements sont élevés chacun
au rang de région (région de Folon, chef-lieu Minignan, et région de Kabadougou, chef-lieu
Odienné). De même, l’ex-région de Worodougou (Nord-Ouest) constituée par les départements
de Touba, Séguela et Mankono, passe de ce statut à celui de District de Woroba éclaté en trois
régions : la région du Worodougou, chef-lieu Séguela, la région du Bafing, chef-lieu Touba, et
la région de Béré, chef-lieu Mankono (Carte).

Bien qu’ayant pour objectif premier le développement socio-économique des espaces


concernés, la démultiplication des régions vise également des objectifs politiques locaux. En
effet, le régime politique cherche à accroître le nombre des élus politiques (députés, maires,
présidents de région) des zones faiblement peuplées du Nord. Ainsi, à Assemblée Nationale, un
nombre important d’élus du Nord peuvent lui assurer un soutien légitime. Cette analyse découle
des propos tenus par le Chef de l’Etat, Alassane Ouattara ; dans une interview parue en 2012,
dans le journal français L’Express, celui-ci a déclaré faire du rattrapage ethnique, lors des
nominations dans l’administration publique : « Il s’agit d’un simple rattrapage. Sous Gbagbo,
les communautés du Nord, soit 40 % de la population, étaient exclues des postes de
responsabilité. S’agissant des hauts cadres de l’armée, j’ai eu à négocier avec les officiers des
ex-Forces Nouvelles (FN), ancienne rébellion nordiste, qui voulaient tous les postes. Et j’ai
réussi à imposer cet équilibre dans la hiérarchie militaire, jusqu’au niveau de commandant : le
n° 1 issu des FN, flanqué d’un n° 2 venu de l’ancienne armée régulière. Tous grades confondus
; il y a 12 % de nordistes dans la police, 15 % dans la gendarmerie et 40 % environ dans
l’armée…» (L’Express, 2012). Au regard de ce qui précède, l’on retient que l’exécutif ivoirien
envisage de réparer une injustice supposée, en faisant du « rattrapage ethnique », c’est-à-dire,
en introduisant une injustice, à travers le tribalisme. Dans ces conditions, l’on se demande à
quand la fin des inégalités dans ce pays, si à chaque changement de régime doit correspondre
une politique de rattrapage ethnique.

La volonté de l’autorité politique de réformer, se manifeste également à travers l’adoption de


lois portant sur le domaine du foncier rural et sur la nationalité, deux questions qui sont au cœur
de la crise ivoirienne de 2002-2011. En effet, l’occupation et l’exploitation anarchiques des
forêts sont devenues des sources de conflit dans le pays, en particulier dans l’Ouest forestier où
les affrontements impliquant différentes communautés sont fréquents. Pour résoudre ce
problème, l’exécutif ivoirien s’est engagé dès 2012, déclarant : « il faut avoir le courage de
s’attaquer enfin au problème du foncier rural, ce que personne n’a fait jusqu’alors. Je vais le
régler, d’autant que je dispose d’une majorité solide à l’Assemblée. Les ministres de la Justice
et de l’Agriculture auront pour mission de définir le cadre de la réforme. Il y aura des décisions
difficiles à prendre, mais nous devons inventer quelque chose de nouveau sur le droit de
propriété » (L’Express, idem).

Conclusion
PROBLEMATIQUE

Si les grandes villes ont obtenu un statut spécifique dès la période coloniale, les années 1980
marque le démarrage effectif de l’opération de communalisation du pays qui va entraîner la
création d’une centaine de communes et la mise à la disposition des communes par l’État de
moyens financiers, humains, techniques et matériels notamment lors du vote de la loi du 29
juillet 1985 portant transfert de compétences de l’État aux communes.
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Cette nouvelle politique de décentralisation et d’aménagement du territoire initiée par le
gouvernement a entraîné en quelques années un découpage territorial accéléré. Les régions
sont passées progressivement de 10 en 1991 à 19 en 2009. La multiplication des régions se
justifie très peu aux regards des fonctions administratives qui leur sont attribuées.

Le développement des territoires ivoiriens dépend désormais de l’aptitude des acteurs à


identifier et à valoriser les ressources, à mettre en œuvre une culture de l’innovation, à susciter
les initiatives locales et à faire émerger des porteurs de projets. On observe aujourd’hui un
glissement vers la construction territoriale de type développemental matérialisée par la mise en
place des collectivités territoriales comme instrument de développement.
Comment les stratégies de l’Etat ont engendré une recomposition territoiriales en Côte
d’Ivoire ?
Comment les bases de la politique d’aménagement du territoire ont elle été initié par l’Etat ?
Quelles sont les fondements de la politique de décentralisation ?
Quels sont les effets induits de ces stratégies sur la recomposition du territoire Ivoirien ?
OBJECTIF DE RECHERCHE

Objectif générale

L’objectif principale visé par notre étude est de permettre une meilleure compréhension des
stratégies de reconstruction mises en œuvres sur le territoire Ivoirien.

Objectifs Spécifiques

Spécifiquement, il s’agit de :

1. Comprendre les bases de la politique d’aménagement du territoire initié par l’Etat


2. Identifier les fondements de la politique de décentralisation
3. Déduire les effets induits de cette reconstruction sur le territoire Ivoirien

HYPOTHESE DE RECHERCHE

Hypothèse générale
La reconstruction du territoire en Côte d’Ivoire repose sur la décentralisation et l’aménagement
territoriale

Hypothèses spécifiques

1. La politique de l’amenagement vise a reduire les disparités sur le territoire Ivoirien


2. La politique de décentralisation fait des collectivités territoriales de véritables pôles de
développement en leur donnant plus de pouvoir
3. Ces différentes politiques favorisent un meilleur découpage du territoire Ivoirien

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