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Cours AOP PDF
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A MPLIFICATEUR OPÉRATIONNEL
Cours et Problèmes
Claude C HEVASSU
site mach elec
1 Présentation de l’AO 1
1.1 Fonctionnement non linéaire de l’AO . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.2 Fonctionnement linéaire de l’AO . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.3 Règles à appliquer . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.4 Cas de deux rebouclages simultanés . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
2 Fonctionnement linéaire 7
2.1 Suiveur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
2.2 Amplificateur inverseur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
2.3 Sommateur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
2.4 Dérivateur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
2.5 Intégrateur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
2.6 Soustracteur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
2.7 Alimentation stabilisée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
2.8 Oscillateurs quasi sinusoïdaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
2.8.1 Oscillateur bouclé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
2.8.2 Oscillateur à pont de Wien . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
i
ii TABLE DES MATIÈRES
Chapitre 1
Présentation de l’AO
1
2 CHAPITRE 1. PRÉSENTATION DE L’AO
v s = A × (e + − e − )
R2
+Valim
R1
+
−
vs
ve −Valim
– e + > e − ⇒ v s = +Valim
– e + < e − ⇒ v s = −Valim
R1
e− = ve et e + = v s ·
R1 + R2
1.2. FONCTIONNEMENT LINÉAIRE DE L’AO 3
R1 vs
⇒ ² = vs · −0 =
R1 + R2 A
R1
µ ¶
1
⇒ vs · − = ve
R1 + R2 A
1
Or, A → 0. La valeur de la tension de sortie devrait être :
R1 + R2
vs = · ve
R1
vs
lim ² = lim (e + − e − ) = lim =0
A→+∞ A→+∞ A→+∞ A
Nous admettrons donc, sans plus de démonstration, que lorsque l’AO pos-
sède un seul rebouclage et que celui-ci se fait vers l’entrée e − , alors :
e+ = e−
4 CHAPITRE 1. PRÉSENTATION DE L’AO
+Valim
+
−Valim
ve
vs
i2
R2
R1
i1
L’AO fait évoluer sa tension de sortie de telle sorte que le potentiel des deux
entrées soit identique, à quelques microvolts près dans le cas d’un AO non
idéal.
Dans le cas de la figure 1.2, on peut également voir les choses de la manière
suivante :
On constate que :
R1
ve = e+ et que e − = v s ·
R1 + R2
R1 vs
⇒ ² = ve − v s · =
R1 + R2 A
R1
µ ¶
1
vs · + = ve
R1 + R2 A
Comme A → ∞, on obtient :
R1 + R2
vs = · ve
R1
Posons : k = R1R+R
1
2
, d’où : ² = v e − k · v s
1.3. RÈGLES À APPLIQUER 5
– (e + − e − ) > 0 ⇒ v s = +Valim ;
– (e + − e − ) < 0 ⇒ v s = −Valim .
(e + − e − ) > 0 ⇒ v s = +Valim
(e + − e − ) < 0 ⇒ v s = −Valim
6 CHAPITRE 1. PRÉSENTATION DE L’AO
e+ = e−
Fonctionnement linéaire
2.1 Suiveur
+
vs
ve
e− = e+ ⇒ vs = e+
7
8 CHAPITRE 2. FONCTIONNEMENT LINÉAIRE
e+ = 0 ⇒ e− = 0
Donc :
ve − 0 ve
i R1 = =
R1 R1
ve
v R2 = R 2 ×
R1
Une loi des mailles partant de la masse, passant par la sortie de l’AO, la ré-
sistance R 2 et retournant à la masse (entrée -) donne :
R2
vs = − × ve
R1
R2
R1
−
+
ve
vs
2.3 Sommateur
On considère le montage de la figure 2.3. Déterminer la tension de sortie v s
en fonction des trois tensions d’entrée du montage v 1 , v 2 et v 3 .
R1 R
v1
R2
v2 −
vs
R3
+
v3
Aucun courant n’étant échangé au niveau des entrées d’un AO, d’après la loi
des nœuds, l’intensité qui parcoure la résistance R est égale à la somme de ces
intensités :
iR = i1 + i2 + i3
v1 v2 v3
µ ¶
vR = R × iR = R · + +
R1 R2 R3
On obtient la tension de sortie, v s , en écrivant une équation de maille. On
part de la masse, on passe par la sortie, puis R et on retourne au potentiel de la
masse en arrivant sur l’entrée -. On obtient ainsi :
v1 v2 v3
µ ¶
v s = −R · + +
R1 R2 R3
On obtient ainsi un additionneur pondéré dont les coefficients de pondéra-
tion sont : RR1 , RR2 et RR3 .
Dans l’hypothèse où toute les résistances sont égales (R 1 = R 2 = R 3 = R), on
obtient :
v s = − (v 1 + v 2 + v 3 )
La sortie est en opposition de phase (signe -) avec la somme des trois ten-
sions d’entrée. On a bien un montage sommateur. Il est bien entendu possible
d’additionner plus de trois tensions. Pouvez-vous concevoir un montage som-
mateur permettant d’additionner cinq tensions avec le même coefficient de
pondération pris égal à un ?
2.4 Dérivateur
On peut facilement dériver une tension par rapport au temps à l’aide du
montage de la figure 2.4 page 12.
En effet, le rebouclage s’effectuant sur l’entrée -, on a : e + = e − puis : e + =
0 ⇒ e − = 0.
2.5. INTÉGRATEUR 11
q = C · (v e − e − )
où q est la valeur absolue de la charge portée par une des deux armatures
du condensateur.
En dérivant cette expression par rapport au temps, on obtient :
dq d(v e − e − ) dv e
= ic = C · =C ·
dt dt dt
L’intensité échangée au niveau de l’entrée d’un AO idéal étant nulle, la loi
des nœuds, appliquées au niveau de l’entrée -, permet de dire que l’intensité
qui traverse la résistance R est celle qui provient de C . La d.d.p. aux bornes de
R est :
dv e
v R = R ×C ·
dt
Une loi des mailles partant de la masse, passant par la sortie de l’AO, la ré-
sistance R 2 et retournant à la masse (entrée -) donne :
dv e
v s = −RC ·
dt
La tension de sortie est proportionnelle à la dérivée par rapport au temps
de la tension d’entrée, même si elle est en opposition de phase avec elle. Quel
montage faudrait-il ajouter, au niveau de la sortie, pour obtenir une tension de
sortie en phase avec la tension d’entrée ?
2.5 Intégrateur
On peut facilement intégrer une tension par rapport au temps à l’aide du
montage de la figure 2.5 page 13.
1. En fait, le courant ne passe pas à travers l’isolant situé entre les deux armatures du
condensateur, mais l’abus de langage est pratique. Il faut tout de même avoir conscience qu’il
s’agit bel et bien d’un abus de langage.
12 CHAPITRE 2. FONCTIONNEMENT LINÉAIRE
C
−
+
ve
vs
ve − 0 ve
iR = =
R R
L’intensité échangée au niveau de l’entrée d’un AO idéal étant nulle, la loi
des nœuds, appliquées au niveau de l’entrée -, permet de dire que l’intensité
qui traverse la résistance C est celle qui provient de R. La d.d.p. aux bornes de
C est :
q
e− − vs =
C
Or :
1
Z Z
q= i dt ⇒ v s = v e dt
RC
Une loi des mailles partant de la masse, passant par la sortie de l’AO, le
condensateur C et retournant à la masse (entrée -) donne :
1
Z
vs = − v e dt
RC
R
−
+
ve
vs
2.6 Soustracteur
R4
e+ = · v2
R3 + R4
R4
v 1 − e + v 1 − R3 +R4 · v 2 v 1 R4
i R1 = = = − × v2
R R1 R 1 R 1 · (R 3 + R 4 )
v1 R4 R4
µ ¶
v s + R2 × − × v2 − · v2 = 0
R 1 R 1 · (R 3 + R 4 ) R3 + R4
On en déduit :
R2 R2 · R4 R4
µ µ ¶ ¶
vs = − · v1 − + · v2
R1 R 1 · (R 3 + R 4 ) R 3 + R 4
v s = v2 − v1
R2
R1
−
R3
+
v1
vs
v2 R4
R2
T1
R1 R
+
U
E − T2 R charge
Dz
R3
R ÉPONSE :
3,9
calculer l’intensité qui passe dans cette résistance : I R3 = 3300 = 1,8 mA.
Comme il n’y a aucune intensité échangée au niveau de l’entrée d’un AO,
cette intensité est celle qui traverse la résistance R.
Nous connaissons l’intensité qui traverse R, la d.d.p. à ses bornes 10 −
3, 9 = 6,1 V. On a donc :
6, 1
R= = 3,39 kΩ
1, 8 · 10−3
2. U &⇒ e − &⇒ (e + − e − ) %⇒ VB E T1 %⇒ U %, une fluctuation de U dé-
clenche une réaction du montage qui contrarie cette fluctuation, il y a
donc bien régulation de U .
3. Si la charge admet un courant trop important (cas d’un court-circuit en
sortie de l’alimentation stabilisée par exemple), la d.d.p. aux bornes de
R 2 augmente. Lorsque cette d.d.p. atteint 0,7 V, le transistor T2 se sature.
Cela a pour effet de mettre le potentiel de l’émetteur de T1 à environ 0,7 V
au-dessus de celui de sa base. Cela entraîne le blocage de T1 . Cela protège
donc T1 contre les surintensités.
E ² S
+− A
R
B
F IGURE 2.8 – Schéma bloc d’un oscillateur quasi sinusoïdal, rebouclage sous-
tractif.
S = A ·²
² = E −B ·S
d’où :
A
S = A ·E − A ·B ·S ⇒ S = ·E
1+ A ·B
A
Si A · B = −1 alors 1+A·B → ∞ dès lors, S existe même si E → 0.
E = 0, S 6= 0, les montages sont des oscillateurs.
R EMARQUE : Il faut faire attention, l’énergie nécessaire à la création d’oscil-
lations ne provient pas du vide. On ne sait pas encore extraire de l’énergie du
vide (le saurons-nous jamais ?), les « extracteurs de point zéro (EDPZ) » chers à
la série « Star Gate » ne sont, hélas, que des chimères de science-fiction. L’éner-
gie du signal de sortie provient tout simplement des sources de tension conti-
nue alimentant l’étage amplificateur.
½
|A · B | = 1
A · B = −1 ⇒
ar g (A · B ) = π
Cela donne :
A · B = +1
E ² S
+ A
+
R
B
F IGURE 2.9 – Schéma bloc d’un oscillateur quasi sinusoïdal, rebouclage additif.
− C
R
R C
R2
R1
C
R
ue R C us
us Z2 1
H ( j ω) = = =
ue Z1 + Z2 1 + Z1 /Z2
1+ j RC ω R/( jC ω)
avec : Z1 = R + 1
jC ω
= jC ω
et Z2 = R+1/( jC ω) = 1+ jRRC ω
Il vient, en effectuant :
Z1 1 + j RC ω 1 + j RC ω 1 − R 2C 2 ω2 + j 2RC ω ω ω0
µ ¶
1
= × = = 2+ j − où ω0 =
Z2 jC ω R j RC ω ω0 ω RC
On en déduit :
1
H ( j ω) = =B
3 + j (ω/ω0 − ω0 /ω)
1
H (x) =
3 + j (x − 1/x)
ou :
1/3
H (x) =
1 + (1/3)( j x + ( j x)−1 )
Ainsi :
x − 1/x
µ ¶
1
|H (x)| = 1
et ϕ = −ar c t an
[9 + (x − 1/x)2 ] 2 3
ve
Or, i 2 = i 1 = R1
, car il n’y a pas de courant fourni ou absorbé par les entrées
d’un AO, donc :
ve v s R1 + R2
v s − v e = R2 · ⇒ = =A
R1 ve R1
ve
vs
i2
R2
R1
i1
R1 + R2 1
A · B = +1 ⇒ × = +1
R1 3 + j (ω/ω0 − ω0 /ω)
ou :
R1 + R2
3 + j (ω/ω0 − ω0 /ω) =
R1
Le membre de droite est un nombre réel pur, par conséquent, la partie ima-
ginaire du membre de gauche doit être nulle. Nous devrons donc avoir :
R1 + R2
= 3 et ω/ω0 − ω0 /ω = 0
R1
22 CHAPITRE 2. FONCTIONNEMENT LINÉAIRE
soit encore :
1
R 1 = 2R 2 et ω = ω0 =
RC
La réalisation expérimentale précise de ce critère n’est guère possible. Deux
cas de figure se présentent :
– Si la condition est réalisée par défaut, c’est à dire si A · B < +1, les oscil-
lations éventuelles s’amortissent exponentiellement. On n’observe plus
que des oscillations aléatoires de très faible amplitude, appelées bruit.
L’énergie apportée par l’amplificateur est insuffisante pour compenser
les pertes dissipatives.
– Si la condition est réalisée par excès, c’est à dire si A · B > +1, les oscilla-
tions s’amplifient exponentiellement au cours du temps. On finit alors
par sortir du domaine de fonctionnement linéaire du circuit, ce qui a
pour effet de limiter l’amplitude des oscillations.
Aussi, pour obtenir des oscillations quasi sinusoïdales, faut-il se placer dans
le voisinage supérieur du critère de Barkhausen :
A · B ≈ +1 et A · B > +1
R ÉPONSE :
23
24 CHAPITRE 3. FONCTIONNEMENT NON LINÉAIRE
+Valim
−Valim
C
vs
R2
R1
D’où : A = − 2R 1 +R 2
R 1 +R 2
· Valim .
³ ´ t
On a donc : e − = Valim − 2R 1 +R 2
R 1 +R 2
· Valim · e− RC .
T
Quand e − = R1R+R
1
2
· Valim , t = T2 ⇒ R1R+R
1
2
= 1 − 2R 1 +R 2
R 1 +R 2 · e
− RC
, d’où :
2R 1 + R 2
T = 2RC ln = 6,3 ms
R2
D2 r
D1
R −r
+Valim
−Valim
C
vs
R2
R1
R2
D relais
Rz
24 V
+
R
24 V
R1
−
capteur
Dz
– R 2 = R 3 = 20 kΩ ;
– tension de seuil de la diode Zener : V Z = 6 V ; puissance maximum sup-
portée par la diode Zener : P max = 600 mW.
R ÉPONSE :
VZ
R2 + Rv s3 6
20·103
24
+ 20·10 3
e+ = 1
= = 15 V
R2
+ R13 1
20·103
1
+ 20·10 3
VZ
R2
+ Rv s3 6
20·103
0
+ 20·10 3
e+ = 1
= = 3V
R2 + R13 1
20·103
1
+ 20·10 3
31