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Revue Marocaine de Gestion et d’Economie, Vol 3, N°7, Juillet - Décembre 2016

LA FORMULATION DU DROIT INTERNATIONAL A L’ERE


DU BIG DATA.

Par :
ISMAILI Nadir

Enseignant-Chercheur à la Faculté des Sciences Juridiques Economiques et


Sociales, Meknès- Maroc

Résumé

Ce papier s’intéresse à la grande révolution des technologies de l’information et de la


communication, ainsi que les différents rapports qui s’établissent au sein de communauté
des utilisateurs en termes de droits et d’obligations. L’immensité des données, les
opportunités d’accessibilités, à côté des multiples usages suscitent l’intérêt d’une action
normative capable de contenir cette nouvelle réalité dans cette ’évolution qui est forcément
indéfinie. Le dispositif du droit international est le fruit de la concordance des volontés des
principaux acteurs des relations internationale. Les nouvelles réalités globales appellent à
une réflexion sur les possibilités et exigences pour la formulation de droit international juste
est équitable pour tous.

Mots Clés : Accessibilité, Cyber droit international, transition, Globalisation,


légitimité, partenariat, paradigme universel, interdépendance, le nouvel ordre du Big
Data. Pouvoir de légiférer. Transparence, Data Globalisme.

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Introduction.

Une véritable transition s’opère au niveau des multiples rapports des principaux
acteurs des relations internationales traditionnels et émergeants. Cette transformation
caractérisée fondamentalement par l’impact redoutable du Big Datai sur la vie internationale
et plus particulièrement sur le processus décisionnel.

Ceci, a semé des doutes sur la capacité de la théorie des Relations Internationales
d’expliquer le phénomène de la Globalisation, et ses instruments les plus redoutables qui ne
sont que les technologies de Communication qui semblent, affaiblir le Yatus entre les
plateformes théoriques et les moyens de vérifications d’une part et la rapidité de succession
des évènements dont les éléments et instantanément vérifiables d’autre part1.

Ainsi, la collecte des informations et le processus de l’expérience pour dégager les


éléments de la théorie sont confrontés par l’immensité des renseignements et la rapidité
d’analyse et de constat 2. De surcroit, les autoroutes de communication ont fini par créer un
pouvoir pour tous, qui a détrôné ses détenteurs historiques.

Le Big Data est défini alors, comme un ensemble de données gigantesques en plein
évolution et expansion3.Ces grandes données qui ne peuvent être utilement exploitées que par
les entités ayant accès aux outils de traitement pour les capturer et les assembler, c'est-à-dire
les entreprises ,départements du gouvernement et aussi d’autres individus.

Le Big Data est d’un très grand secours pour les organismes commerciaux et
gouvernementaux ou d’autres types d’organisations internationales souvent pour des soucis
sécuritaire au sens le plus large du terme. Certes, ceci pose le problème lié aux risques des
préjudices aux droits et aux libertés et aussi les questions de l’égalité et la justice
conséquentes4.

1
Chris Anderson, “The End of Theory: The Data Deluge makes the Scientific Method Obsolete”, Wired
Magazine, 23 June 2008, http://tinyurl.com/3tg7c9
2
Mark Graham’sin “Big Data and the End of Theory?” Guardian Data Blog, 9 March 2012,
http://tinyurl.com/oac7gro
3
James Manyika, Michael Chui, Brad Brown, Jacques Bughin, Richard Dobbs, Charles Roxburgh&
AngelaHung Byers,Big Data: The Next Frontier for Innovation, Competition and Productivity in (McKinsey
GlobalL’exemlpe des dispositions de l Art. 17 of the International Covenant on Civil andPolitical
Rights;ouaussile processus des institutions internationales, comme les Nations UniesGuidelines for
theRegulation of Computerized Personal Data Files, adoptee par l’AssembléeGénérale ,on 14 December
1990through GA Res, 45/95;stitute, June 2011).
4
David Bollier, The Promise and Peril of Big Data ,The Aspen Institute, Washington D.C., 2010 preface.
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En effet, les aspects fondamentaux de Big Data par rapports aux approches juridiques
ont été longuement débattus sans parvenir à un accord globalii. Ce débat qui s’articule autour
de la légitimité de l’usage et la licéité de jouissance. Seulement, d’autres aspects d’une
importance considérable liés à l’usage et l’exploitation du Big Data pour la prise décision, et
plus généralement aux soucis relatifs à la démocratisation ou encore à la formulation du droit
international sont en train de prendre du dessus dans la diligence de la Globalisation est ses
divers domaines naissants.

Il s’agit alors de constater ses développements dans un premier temps, et mesurer les
tendances et l’impact d’un deuxième temps,de ce processus qui contribue à la formulation du
droit international public de Cyber – espace globale.

I-Vers un droit international inclusif.


Le droit international résulte traditionnellement de la volonté des Etats et des accords
et traités internationaux, aussi par la voie de consécration coutumière et le renforcement
jurisprudentiels. Seulement, le travail de la confection est laissé aux soins des acteurs et des
expertes et des juristes pour définir le contenu et les contours de la règle du droit international
répondant aux principes généraux.5

En effet, le processus de la formulation nécessitait l’écoulement du temps,


l’appréciation des données et la collecte des informations dans l’attente de l’accord général
des parties et des juristes. Cette opération qui se déroule dans un cercle réduit, pour
l’élaboration du principe ou de la règle de droit international.

Il en résulte que l’élaboration du droit international était un processus long, couteux et


pénible dans la communication et la persuasion ne se faisaient pas d’une manière aisée et
participative par les Etats et, auprès des destinataires. Autrement dit, l’opposabilité de la règle
du droit international ne constituée par le compromis de tous, mais se limiter uniquement à
ceux qui ont le pouvoir de légiférer.

Nonobstant ; il faut reconnaitre que des efforts ont été entrepris pour faciliter l’accès à
l’information et la propagation des données relatives à la formulation du droit international
C’est ainsi que la Cour International de Justice avait mis à la disposition l’ensemble de la
documentation nécessaire correspondants aux affaires soumises à son appréciation y compris

5
L’article 38du Statut de la Cour International de Justice.
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les mémoires et contres mémoires, les arrêtes et mêmes les notes de doctrine6. Cela aussi est
le cas des Nations Unies qui ouvre l’accès digital aux résolutions de l’Assemblée Général des
Nations Unies et du Conseil de sécurité ou encore des rapports et les notes ou même les
documents qui relatent les positions des parties. C’est le cas aussi de mettre en ligne les
travaux préparatoires et des traités adoptés ou en cours d’adoption par les Nations Unies7.

Il faut dire qu’avec ces opportunités qu’offrent le Big Data les possibilités de
participer et de contribuer à la formulation de la règle de droit international deviennent de plus
en plus réelles pour l’ensemble de la communauté internationale. Cette nouvelle voie de
contribution qui réponde aux nouvelles réalités globales et inéluctablement renforcent les
chances de la démocratisation de la décision internationale8. Une série d’exemple pourrait
être citée dans ce sens, et qui témoigne de ces nouvelles tendances dans la formulation du
droit international public, tel que l’exemple de l’organisation du commerce internationale ou
des questions de l’action humanitaire en général ou particulièrement l’exemple de la Syrie.9

Seulement, la quantité, la nature de ce Big Data et l’industrie du droit international,


même si elles ne sont pas conçues d’une manière convenable et savante par le large public -
par rapports aussi au vocabulaire et surtout ,les moyens réelles de participation à l’élaboration
du droit international- restent limitées aux seuls experts ou à un cercle très restreint. Cette
situation crée un sentiment de frustration d’une part et fait douter de l’impact de ce Big Data
d’autres part, malgré que, sur les questions de la démocratisation, d’accès et de la
participation à la formulation des principes et des normes par tous, font leur chemin vers une
véritable inclusion des communautés et des individus.

La question alors qui est posée, c’est comment permettre non seulement l’accès à ce
big Data, d’ailleurs la porte est ouverte, mais comment rendre cet accès substantiellement
participative pour l’ensemble d’une part, et autoriser d’autre part, dans un temps réelle et avec
une terminologie saisissable de mettre en œuvre un droit international.

6
. L’ affaires de la Cour International de Justice, http://tinyurl.com/9pxpyc; “Situations and Cases” International
Criminal Court, http://tinyurl.com/ao7xekx;2013 “Dispute Settlement”, World Trade Organization,
7
Les Résolutions du Conseil de Sécurité ”, United Nations Security Council UN.ORG
8
The State of Broadband 2013: Universalizing Broadband” (UNESCO Broadband Commission for Digital
Development,Geneva, September 2013), 14 et seq.) UNESCO.ORG.
9
Voir, l’agenda et les affaires discutées par the « Européen Round table of Industrialistes »
in(http://www.ert.eu/) or the lists of NGOs active at the WTO, “For NGOs”, WTO,
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Il est certain que les impératifs d’un véritable shift dans le droit international par le
Big Data sont celles qui peuvent garantir la participation du citoyen du monde dans
l’établissement du cadre juridique de sa vie et qui doivent portersur l’ensemble de ses aspects
depuis la santé, l’éducation, l’environnement et la sécurité. Et, c’est surtout combattre les
résistances des lobbyings institutionnels qui ne consentent pas les effets de cette révolution
technologique qui exige le partage des pouvoirs de décision.

On constate alors, que le véritable impact que doit asseoir le phénomène du Big Data
dans l’environnement de l’action normative universelle c’est celui de favoriser une
significative accessibilité de l’opinion public internationale, non seulement à l’information,
mais aussi à l’influence de cette participation ; d’ailleurs, une transformation qui s’annonce
déjà avec le Wekilikes, Panama « Papers », et d’autres.

Il faut dire que le« Cablegate » et les fichiers de Kissinger sont d’une extrême
importance pour la leçon du droit international, car ils disposent de sources détaillés
considérable précieuse dans la formulation du droit international.10Ils ont permis de révéler
les modes de pensées des Etats qui sont derrières ses formulations et leur véritables intentions
et aussi l’interprétation des Etats par rapports aux différents sens de la conformité et de la
non-conformité du droit international.

En somme, cette révolution de technologie de l’information a bel et bien ouvert des


champs réelles à l’accessibilité et la participation d’un large public à une documentation
répertoriés et fiables sur le raisonnement et le développement du droit internationale, tel qu’il
est fabriqué par les lobbyings et les puissances.

On peut alors dire que le Big Data a troublé les paradigmes des droits et des
obligations par l’information partagée et la libérée procurée pour une meilleure visibilité
offerte à l’ensemble des destinataires, devenus des acteurs voire de possibles décideurs du
droit international public.

A) Le Big Data et les tendances récentes.


Sans aucun doute, les nouvelles réalités issues du Big Data et leur impact notoire sur la
formulation du droit international et la contribution à sa confection ont conduit forcément les

10
Roslyn Fuller, , Structuring Big Data to Facilitate Participation inInternational Law National University of
Ireland, Maynooth; 2014 p 5.

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démocraties traditionnelles à innover dans les moyens de la démocratie participative pour un


droit international de tous. Cette volonté de mieux incarner cette interaction entre le droit
interne et le droit international, autrement dit entre la volonté des peuples internes est reflétée
à externe, grâce à l’ère de la Globalisation. D’ailleurs, ceci est manifesté dans certain nombres
de pays qui veulent anticiper davantage.11

Cette nouvelle tendance consacre les nouvelles formes de la démocratie qui impliquent
les citoyens à travers des moyens autres que les moyens traditionnels 12 favorisant les
possibles opportunités technologiques, sociales, économiques et politiques pour un nouvel
ordre démocratique national et international. C’est le cas aussi de sunlight fondation13 qui
contrôle et surveille le processus de financement et de vote des parties politiques aux Etats
Unies par la mise à la disposition de toutes les informations nécessaires au profit de citoyens
pour donner avis participer et agir.

Ainsi, les développements en cours, établissent un constat dans lequel les règles du
droit international ne constituent plus le monopole des spécialistes et qu’elles sont assujetties
à l’appréciation des citoyens qui ne se contentent plus d’être informé sur le comportement des
Etats et d’autres acteurs , mais exigent à travers la société civile une intense implication à la
formulation ou la condamnation de ces règles dans tous les domaines depuis le commerce ,
droits de l’homme jusqu’à l’environnement.

En effet, le Big Data nous renseigne plus sur le jeu du pouvoir au niveau
14
international , la prise de conscience sur les challenges mondiaux enfin, nous procure tous
les moyens et les possibilités aux citoyens d’user pour conduire les affaires internationales. La
vérité alors c’est que les représentants, les gouvernements les mandatés à la conclusion des
engagements internationaux risquent de ne pas traduire la volonté générale. Le Big Data est
donc devenu au service d’une démocratie en mal d’installation, ou en face d’une majorité

11
Le cas du« Parlement Watch » en République Fédéral Allemande qui permet aux citoyens d’accéder aux
informations sur la législation internationale et donner avis sur les votes et les projets de conventions.
12
Zyl, Albert Van.). How civil society organizations close the gap between transparency and accountability.
Governance, 27(2), 347-356Worthy, B. (2014).
_ A Powerful Weapon in the Right Hands? How Members of Parliament have used Freedom of Information in
the UK. Parliamentary Affairs, 67(4), 783-803..Martin, P. S., &Claibourn, M. P. (2013).
_Citizen Participation and Congressional Responsiveness: New Evidence that Participation Matters. Legislative
Studies Quarterly, 38(1), 59-81;2014.
13
Marohn, Kirsti ("Website offers peek at politicians' deleted tweets". St. Cloud Times. Accessible le 17
Avril 2015
14
Thomas Busson” vers la démocratisation de l’analyse des
données,https://www.matlo.com/assets/press/informations-entreprise-n162-09-10-11-2016.pd
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relative ou fabriquée, voire d’une situation ou les élus s’éloignent de leur électeurs et ne
répondent plus aux souhaits de ceux et celles qui ont été derrières leur élection.
B) Le Big Data et la gouvernance globale.

Le constat est dressé sur la nouvelle nature de la gouvernance globale, qui n’est en
fait que le résultat des puissances et des dominations. La fabrication des normes a été toujours
le fruit de ce conflits doux ou moins doux entre les acteurs traditionnels15. L’ère du Big data
révolutionne la donne et repose la question de la réglementation internationale dans une autre
dimension qui n’est que le fruit de cette globalisation cybernétique.

C’est ainsi que le Big Data réhabilite le pluralisme juridique et redéfinie le rôle des
Etats et d’autres acteur dans le processus de la création du droit des gens, voire il interpelle la
légitimité du discours juridique internationale et la licéité des institutions nationales et
internationales, Etats et organisations.16 La mise en œuvre de ces règles ne dépendent plus de
la volonté des acteurs traditionnels non plus de leur savoir- faire dans la rédaction des traités
et des accords ou plus généralement des engagements internationaux , mais de l’implication
des citoyens du monde dans l’accessibilité et la reconnaissance17.

Ce sont donc les effets de la troisième révolution des technologies de l’information


qui condamne la centralité de l’Etat et les monopoles des institutions internationales et le
lobbying des Experts et de la bureaucratie 18 . L’émergence de la société civile et des
communautés virtuelles sur Internet face book, whats up et le déluge du big Data et des
moteurs de recherches Google et d’autres qui traversent les territoires et les juridictions en
développant leur propres manières de gouvernance globale19.

En d’autres termes un nouveau cyber d’une société internationale qui s’affirme


reposant sur la richesse du Big Data et annonçant les perspectives du développement du droit
international à côté des bouleversements notoires qu’engendrent l’exterritorialité qui dessaisie

15
David Kennedy, 'The Mystery of Global Governance' in Jeffrey L Dunoff and Joel P Trachtman (eds), Ruling
the World? Constitutionalism, International Law, and Global Governance (Cambridge University Press, 2009)
37, 39.
16
John R Morss, International Law as the Law of Collectives: Toward a Law of People Eds Ashgate, 2013)p
133.
17
Fleur Johns, Non-Legality in International Law: Unruly Law Eds Cambridge University Press, 2013p 223.
18
Alvin Toffer et Heidi Toffer, The politics of the third wave Ed Andrews and McMeel,1998 p155.
19
GlasiusMarlies , expertise in the cause of justice, Global Civil Society influence on the Statute for
international Criminal Court, edited by Oxford University Press 2002 pp 23-50.
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les Etats et des éléments des privilèges de conclusions d’engagements internationaux20. Cette
nouvelle réalité qui est entrain de conduire à un nouveau design du droit international public
dans son schéma et aussi dans les modalités de sa constitution comme un instrument
d’engagement global recouvrant plusieurs domaines ;des droits de l’homme ou des questions
de l’environnement.21

II Les législateurs internationaux émergeants


La souveraineté en tant que fondement de l’Etat westphalien avait subi un
tremblement dans l’histoire de la politique internationale. La révolution Cybernétique et le
gigantisme des données ont fini par éclabousser les résistances des structures traditionnels
Etats ou organisations Etatiques. L’autonomie, l’usage de la force et les titres de la
souveraineté et les privilèges de passer les accords et les traités en matière commerciale ou
autre ont été réduit, voire mis à l’échec ces structures et institutions dans plusieurs actions.22

Sans aucun doute à l’ère du Big Data, les rôles politiques des instituions ont
curieusement changé, dans un processus dont les probables développements sont indéfinis.
C’est ainsi que la Globalisation de l’information a renforcé les rôles des acteurs
transnationaux et non étatique aussi que les individus, déclarant par là, la fin du Mythe de
l’Etat et de son corollaire la souveraineté.23Cette révolution des technologies de l’information
avait facilité largement la coordination des forces transnationales sociales politiques
économique, et avait par conséquent dénoncé le droit international classique inégalitaire et
injuste et forcément colonial.

Il va sans dire que l’information et la puissance dans la politique internationale ont un


aspect normatif qui constitue un ensemble multidimensionnel 24; les flux des données qui sont
en augmentation énormes et qui traversent les frontières, La quantité des informations
déversées dans un temps record de plus en plus accessible par presque tous.

20
Gunther Handl, Joachim Zekoll and Peer Zumbansen), Beyond Territoriality: Transnational Legal
Authority in an Age of Globalization Eds MartinusNijhoff, 2012pp,25-69.
21
Burns H Weston and David Bollier, Green Governance: Ecological Survival, Human Rights, and the Law of
the Commons ,EdsCambridge University Press, 2013,pp25-84.
22
John G Ruggie » Territoriality and beyond :Problematizing Modernity in international Relations, International
Organizations; printemps 1993 pp,143-155
23
Jean FronçoisDaguzan, La fin de l’Etat nation, Ed CNRS 2015, pp, 23-45.
24
Nye Josef, understanding international conflict, Ed longman, 2002,p232
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On peut alors dire que le pouvoir de l’information et la stratégie des acteurs reposent
sur ces accessibilités et les opportunités créées suite à son usage pour influencer et formuler la
règle de droit et les principes et normes de conduite internationale de l’ensemble des acteurs.

Ainsi, le Big Data et le système de fonctionnement des données qu’il propage


renforcent le phénomène de la démocratisation du pouvoir et sa diffusion au profit de tous les
acteurs ; anciens ou nouveaux, et surtout par la complexité de l’interdépendance qui constitue
la colonne vertébrale de la Globalisation.25

Il est certain que l’espace transactionnel numérique soulève les questions de sécurité et
de justice depuis que les comportements des acteurs résultent de cette hyper-connectivité se
déroule à la vitesse de la lumière. C’est donc une occasion pour stimuler une régulation de
cette communication globale pour un usage judicieux des technologies de l’information et
l’élaboration d’un dispositif international des droits et des obligations par tous et au profit de
tous au sein duquel la gouvernance de la globalisation ne serait un enlisement vers le désordre
Mondial.26

A) Un Big Data source du droit international.


Il est inutile de déclarer que Le Big data a mis fin à l’illusion de la territorialité et du
monopole de l’Etat nation ; et par conséquent avait poussé la communauté internationale
réelle et virtuelle à demander de plus en plus un statut international dans un ordre changeant
et ambigu. En substance, les flux transfrontaliers ; le droit, le capital et l’idéologie sont
devenus des réalités incontournables pour la mise en place d’un cadre de coexistence et de
compromis suscités par le Data et l’effondrement des barrières physiques, culturelles,
économiques et enfin juridiques, qui en réalité non plus d’effet ou de sens dans la persuasion
ou dans la contrainte.

En effet, l’exterritorialité et la diversité sont les caractères du monde d’aujourd’hui à


l’intérieur duquel le législateur acquiert une qualité compréhensive dépassant les charges de la
territorialité et les handicaps des limitations et de réserves hérités l’ordre de la guerre froide
d’avant. Le pluralisme juridique transnational fini par s’imposer, suite à l’érosion et l’impact

25
NyeJosef and Robert Keohane, Power and Interdependance, Harvard University Press,2010pp.30-47.
26
Hass Richard ‘ theWorld in disarray,Publisher: Penguin Press (January 10, 2017).
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de Data et aussi du faite de la multiplication des sources et la globalité des apports.27 C’est
donc un véritable processus de l’évolution de la légalité internationale et surtout une
significative progression de la construction juridique au niveau international 28 vers une
« reconceptualisation » des valeurs communes des systèmes de droits et d’obligations
planétaire, dont les thématiques de l’environnement ont joué un rôle prépondérant dans ce
processus.29Cela sans doute pourrait aussi permettre l’édification d’une nouvelle architecture
du droit international. Cette nouvelle réalisation regroupant les intérêts des uns et des autres
sous le titre de l’intérêt global et du faite de l’interdépendance et de la puissance de la
connectivité.

Le droit international dans ce nouveau contexte pourrait devenir une solution compte
tenu de sa traduction de toutes les tendances et les acteurs et aussi de sa couverture de
l’ensemble des challenges en reflétant la participation de l’ensemble des composants de cette
nouvelle forme d’illustration de la communauté internationale. Le déluge 30 du Data
constituera l’arche de Noé du droit international en faillite car ce droit reconnait tout le monde
et que tous les acteurs ; Etas ou individus pourraient trouver refuge à bord.

La réglementation internationale dans le contexte des communautés de l’espace


cybernétique offre une vision globale sur les priorités des challenges et objectifs à adresser.
Une telle vision laisse entendre que le droit international est prêt à se retransformer du
domaine des préférences des Etats au domaine des préférences des individus 31 ou plutôt
citoyens du monde. Une transition appropriée du droit international du paradigme de la
souveraineté au paradigme des citoyens du monde qui procure au vocable gouvernance où les
individus ont le pouvoir d’améliorer la qualité de leur vie.Ceci va conduire certainement aux
changements des structures du droit internationale qui, pour continuer à exister, doit
impérativement répondre aux attentes des individus et non aux contraintes des corporations
institutionnelles.

27
Peer Zumbansen, 'Defining the Space of Transnational Law: Legal Theory, Global Governance and Legal
Pluralism' in Gunther Handl, Joachim Zekoll and Peer Zumbansen (Beyond Territoriality: Transnational Legal
Authority in an Age of Globalization eds, (MartinusNijhoff, 2012)pp, 53, 56.
28
Ibid p.56.
29
Burns H Weston and David Bollier, Green Governance: Ecological Survival, Human Rights, and the Law of
the CommonsEds (Cambridge University Press, 2013)pp41-63.
30
Chris Anderson, “The End of Theory: The Data Deluge makes the Scientific Method Obsolete”, Wired
Magazine, 23 June 2008, http://tinyurl.com/3tg7c9 op cit.
31
J oel P Trachtman, The Future of International Law: Global Government Eds(Cambridge University Press,
2013)p58.
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B) Droit international coopératif de Big Data


C’est le besoin de la coopération que crée le Big Data entre les individus et les
communautés, et qui renforce cette capacité de mettre en œuvre une réglementation conjointe
d’un droit international de coopération qui traduit le désir des uns et des autres à part égal. La
révolution cybernétique avait donc révélé la nécessité d’une coopération internationale32dans
l’élaboration, l’implication et l’application du droit international. Cela, enfin de compte,
présente une opportunité de coopération juridique dans l’ultime objectif est celui de faire face
aux défis présents et futurs. Une immense coordination apportée par le grand support du Data
à intervenir sur la base des compromis autour des questions du terrorisme, du droit de
l’homme, de la durabilité et du commerce en parfaite globale partenariat.

Le droit international est entrain de grandir et de comprendre de nouvelles domaines et


sujets par l’engagement de plusieurs acteurs et par le biais de nouveaux et divers moyens dont
le Big Data joue un rôle central d’information, de communication d’expertise et d’action de
coordination33, c’est un espace d’interaction globale par excellence pour une entente sur les
normes fondamentaux.

Ainsi l’exemple la convention des Nations unies pour le combat contre les
changements climatiques tenu à Marrakech 2016, est éloquent en la matière de cette action
normative diffuse de la puissante coalition de la société civile et les opportunités offertes par
le data et le l’usage de cyber. C’est sans aucun doute le témoignage de la croissance de
système de transparence et comptabilité pour les gouvernants à une échelle plus élargie et
encore plus général.

La question de confiance dans ce processus revêt une importance particulière dans le


sens ou les forces sociales s’emparent de l’outil législatif devant des gouvernements qui ne
cherchent qu’affirmer leur légitimité pour faciliter l’apport de leur population à l’élaboration
de la règle du droit internationale34. C’est aussi un fonctionnalisme manifesté dans l’approche
du droit international qui permet ce partage de la fonction législative entre les gouvernements

32
Bodansky Daniel, What’saconcept ?Global punlic Goods, i, international law and legetimacy European
Journal of international Law Num 3, 2012; p.651.
33
Joel P Trachtman, The Future of International Law: Global Government (Cambridge University Press,
2013).op cit. p.116.
34
Evan J Criddle and Evan Fox-Decent, 'A Fiduciary Theory of Jus Cogens'Yale Journal of International
Law(2009)num. 34 p 331.
173

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et les forces sociales35 car aucune législation internationale ne peut exister s’elle ne réponde
pas aux mutations de l’environnement global36

L’idée de la gouvernance semble être revue autrement, et ce, sans le monopole des
gouvernements37 voire devant leur incapacité d’édicter leur diktat du législateur détenteur de
l’exclusive autorité de légiférer au profit d’un globalisme à tendance cyber cosmopolite. Le
multilatéralisme acquiert un sens opportun à l’ère Big Data mettant en péril non seulement la
centralité de l’Etat mais aussi le despotisme juridique des institutions issues du monde de la
guerre, de polarité ou encore des corporations libérales.

Il faut dire que cela peut créer des situations de compétition ou de conflits entre un
ordre Etatique en déclin est un nouvel ordre émergeant d’une « Gouvernementalisation« des
acteurs non étatiques38.Ce nouveau cadre de gouvernance qui déplace et complète les limites
et les pathologies des autorités traditionnelles caractérisés par une appropriation du pouvoir
au-delà du territoire traditionnelle et en faveur du territoire cybernétique divers et pluraliste
doté de compétences de législateur.

Le Big Data est devenu intégralement la plateforme de traitement des problèmes les
plus épineux de la planète , des changements climatiques, ou autres par la production de
renseignements d’analyses et de prise de position et la mise en place de valeurs qui challenges
les institutions et identités conservatrices39.

C’est le grand défi du droit international contemporain de l’inépuisable source du Data


et des analyses qui en découlent pour la gouvernance globale d’accueillir le plus agréablement
le data donné en qualité d’instrument comme est le cas the UN Global Pluse initiative des
Nations Unies à la disposition de tous pour la Gouvernance des questions humanitaires.40

35
Anthony Giddens, The Constitution of Society: Outline of the Theory of Structuration (Polity Press, 1984)pp.
25-45.
36
Francis Fukuyama, The Origins of Political Order: From Prehuman Times to the French Revolution (Farrar,
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38
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Peer ZumbansenBeyond Territoriality: Transnational Legal Authority in an Age of Globalization Eds (Martinus
Nijhoff, 2012) 87- 91.
39
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ISSN: 2028-4713
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L’initiative du Big Data des Nations Unies résume davantage ce grand besoin du
service du Data pour la gouvernance internationale et la production des systèmes juridiques
capables de contenir les phénomènes et les défis sur la base de la connaissance et de la
participation. Le SDM Le « Speices Distribution Modeling » avait permis de collecter des
données sur des espèces animales et l’importance de leur protection provoquant un vaste
mouvement de contribution constituant la base d’une plateforme de la législation à adopter41.

On est donc au milieu dans contexte de la formulation du droit internationale


cybernétique, qui soulève l’exigence d’adapter la discipline aux nouvelles possibilités offertes
par la technologie digitale pour une justice international. Les législateurs sont donc ses
internautes, ses forces qui résident derrière le monde virtuel qui ont fait descendre des milliers
dans les rues pour provoquer les changements des lois des régimes et des systèmes comme
cela a été le cas du printemps Arabe, des Occupay de Wall Street, des Altermondialistes.

La confection du droit international contemporain est inéluctablement dépendante de


cette poussée de Grand données qui constitue la base de différends et de coopérations 42 entre
les forces en gestation pays de Nord Pays de sud, néolibéralisme et humanisme, les verts et
les négationnistes. C’est dans ce champs de Big Data largement ouvert à des revendications
voire à des doctrines non apparentées à la souveraineté et de dimension plus universelle au
sens le plus large du terme.

Conclusion.

Au terme de cette réflexion sur l’apport du Big Data à la fabrication du dispositif du


Droit international public, le constat est établi sur la grande opportunité d’accès aux données
relative au processus de son élaboration et adoption. Un nouvel ordre issu de cette réalité
Cybernétique qui réhabilite les notions de Justice et d’équité.

Il consacre cette interdépendance réelle et disciplinaire43et répond à l’exigence de la


transparence du processus de la prise de décision pour une meilleure gouvernance globale.

41
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42
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Une telle gouvernance législative 44 au profit des forces émergeantes et des majorités
silencieuses jusqu’à un temps récent, naturellement antérieur à la révolution de la
Gigantesque Data.

Le droit international du Big Data acquiert le sens d‘un droit qui regroupe des
personnes partageants des outils et des données d’une extrême sensibilité relatives à leurs vie
et destin communs, et collaborent à mettre en œuvre des règles qui relèvent des missions de
protéger l’intérêt résultant de leur conscience planétaire, en usant d’un stock de sou lutions
possibles bien comprises d’une nouvelle façon de voir le monde.

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