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Exemple ETABS Rev1 PDF
Exemple ETABS Rev1 PDF
Procédure générale
5- Vérifier la période
Noter : Un exemple de calcul plus détaillé suit cette explication de la procédure générale.
Il s’agit ici de définir la géométrie qui sera utilisée pour modéliser les étages. Bien que
cette géométrie doive être représentative de l’aire réelle de l’étage, il est acceptable dans
bien des cas de négliger certains détails architecturaux, protubérances occasionnelles ou
omissions (ex : balcon et niche) et de simplifier la géométrie observée, afin de simplifier
la modélisation. Cette simplification ne devrait pas affecter de façon significative la
position du centre de masse ni additionner ou soustraire un pourcentage significatif de
masse sur l’étage.
On doit également déterminer le système d’axes selon lequel sera effectuée l’analyse.
Dans le cas où le SRCL est orienté selon des directions orthogonales, on effectue
l’analyse selon ces mêmes directions. Advenant que le SRCL possède 2 orientations
orthogonales différentes, l’analyse devra être effectuée selon les 2 systèmes d’axes. Et
finalement si le SRCL ne possède pas d’orientation orthogonale spécifique, alors on doit
choisir nous-mêmes un système d’axes orthogonaux et faire l’analyse en attribuant
simultanément 100% de l’effort dans une direction et 35% de l’effort dans l’autre.
Une fois la géométrie du modèle définie, on calcule l’aire des étages qui servira à ajuster
la répartition de masse.
1- Tous les éléments structuraux en béton (dalles, poutres, colonnes, murs de refends),
2- Les cloisons intérieures,
3- Le revêtement extérieur,
4- Les équipements mécaniques sur le toit,
5- Un pourcentage de la charge de neige.
Les éléments situés à l’intérieur du bâtiment et qui ne sont pas fixés à celui-ci (ex :
bureaux, chaises, classeur, etc.), ne sont pas considérés car leur masse ne contribue pas de
manière significative à l’effort créé sur le bâtiment. Par contre toute masse significative,
ponctuelle ou répartie (ex : éléments mécaniques, piscine) doit être prise en compte lors
de l’analyse sismique.
À cette étape, il s’agit d’identifier la valeur des différentes variables du CNB permettant
de modéliser le comportement sismique du bâtiment. Ces variables tiennent compte de
l’emplacement géographique du bâtiment et de l’incidence statistique des séismes dans la
région. Elles varient également selon les caractéristiques du bâtiment (hauteur, type de
contreventement) et les caractéristiques du sol de fondation, puisque différents sols
offrent une stabilité et une vitesse de propagation des ondes différentes. Ces variables
sont définies à l’aide des indications et des tableaux du CNB.
Parmi les différents paramètres, on doit aussi calculer la période fondamentale empirique
du bâtiment. Les formules empirique sont définies dans le CNB pour les différents SRCL
ce qui permet à déterminer la période du bâtiment sans effectuer une analyse dynamique.
La période empirique est aussi utilisée pour définir les limites supérieures sur la période
établie par l’analyse dynamique.
5- Vérifier la période
Une fois le modèle numérique créé, il est possible de lancer une analyse sans spécifier de
charges et cela afin d’effectuer le calcul dynamique de la période du bâtiment.
D’après le spectre d’accélération du CNB, plus la période d’un bâtiment est grande, plus
l’accélération utilisée pour calculer les efforts sismiques est petite. Ce qui fait qu’un
bâtiment ayant une période d’oscillation plus élevée subira de moins grands efforts qu’un
bâtiment ayant une période plus courte. Un exemple du spectre d’accélération est illustré
à la Figure 1. S(T) est donnée en ratio de g, la constante d’accélération gravitationnelle.
Spectre d'accélération
0.8
0.7
0.6
0.5
S(T) 0.4
0.3
0.2
0.1
0
0 1 2 3 4 5 6
Période (secondes)
Figure 1 : Spectre d'accélération
Pour que la comparaison des périodes soit valide, la période provenant du modèle ne doit
pas contenir les composantes torsionelles. Il est important donc d’effectuer une analyse
en bloquant les rotations des planchers autour de l’axe vertical. Ceci est dû au fait que la
période empirique est une période qui ne considère que la flexion pure et nous devions
donc la comparer avec une période correspondant à un mode flexionnel.
Le CNB accepte deux méthodes d’analyse permettant de calculer les efforts sismiques à
transmettre au SRCL, soit : l’analyse par l’application de forces statiques équivalentes tel
que définie dans la clause 4.1.8.11., ou la procédure d’analyse dynamique tel que définie
dans la clause 4.1.8.12.. Bien que l’analyse par l’application de forces statiques
équivalentes soit jugée par plusieurs comme étant plus conviviale, son utilisation est de
plus en plus restreinte par le CNB qui, depuis l’édition 2005, ne permet ce choix
d’analyse que dans le cas de bâtiments de petite envergure ou ne présentant aucune
irrégularité (voir article 4.1.8.6 et 4.1.8.7)
Analyse avec charges statiques équivalentes :
Analyse dynamique :
d
a Max
Période U1 t U1 Période
Les accélérogrammes utilisés pour créer les spectres d’accélération du CNB sont
composés à partir d’une étude statistique de risque et de distribution géographique des
spectres réels d’une région. Une grande partie de ce travaille à été effectué par Mme Gail
M.Atkinson du « Departement of Sciences » de « Carlton University ».
Noter : Les spectres sont spécifiés par région dans le CNB, mais ils doivent être pondérés
pour tenir compte des conditions du sol en place et du facteur d’importance du bâtiment.
Spectre d'accélération
Période (secondes)
Figure 2 : Accélération déterminée selon les différents modes
Une fois les efforts calculés pour chaque mode, il ne reste plus qu’à les additionner pour
obtenir un effort total final. Par contre, les efforts ne sont pas additionnés de manière
algébrique puisque les résultats obtenus sont les efforts maximums produit par chacun
des modes. Il existe plusieurs façons d’additionner les efforts donnés par chacune des
accélérations mais la plus reconnue est la méthode cubique (QCQ) car elle fonctionne
bien pour l’addition des effets créés par des fréquences rapprochées ou éloignées.
Également on doit se rappeler que pour que l’addition soit valide (principe de
superposition), le comportement du bâtiment doit demeurer élastique linéaire.
1.5 0.6
1 0.4
accélération
accélération
0.5 0.2
0 0
-0.5 0 5 10 -0.2 0 5 10
-1 -0.4
-1.5 -0.6
tem ps tem ps
1 2
0.5 1
accélération
accélération
0 0
0 5 10 0 5 10
-0.5 -1
-1 -2
tem ps tem ps
Signal complet
2
valeur de l'addition algébrique (max possible)
1.5
valeur quadratique
1
accélération
valeur moyenne
0.5
0
0 2 4 6 8 10 12
-0.5
-1
-1.5
-2
temps
Méthode Temporelle d'Intégration Numérique Linéaire
Il est possible d’obtenir des enregistrements d’accélérogrammes sur les sites suivants :
http://geohazards.cr.usgs.gov
http://seismescanada.rncan.gc.ca/index_f.php
http://www.geophys.washington.edu/seism
http://www.cosmos-eq.org/
http://peer.berkeley.edu/nga/
Par contre beaucoup de ces accélérogrammes ne sont pas compatible avec le type de
séisme observable dans l’est du Canada. En effet, les séismes de l’est ont de fortes
amplitudes dans les hautes fréquences, ce qui n’est pas le cas de la plupart des séismes
enregistrés ailleurs.
EXEMPLE PRATIQUE
Cet exemple sera effectué à l’aide du logiciel ETABS.
Définition du problème
Le projet SAX est un projet de développement domiciliaire situé sur l’île des sœurs, dans
l’arrondissement Verdun (l’île des soeurs est située en bordure de Montréal, près du pont
Champlain). Les 2 premières phases du projet étant construites, on désire maintenant
initier le développement de la troisième phase. Pour ce faire, il vous est demandé de
déterminer les efforts sismiques applicables au Système de Reprise des Charges Latérales
de ce bâtiment en béton. L’analyse devra être faite selon la Méthode des Charges
Statiques Équivalentes et selon la Méthode de Spectre de Réponse Modale.
Le bâtiment Sax Phase 3 est un bâtiment d’habitation civil construit entièrement en béton
et dont les murs de refend sont conçus comme des murs ductiles. Possédant 6 étages et un
penthouse, le bâtiment est considéré encastré au rez-de-chaussée par les fondations qui
forment, avec le plancher du rez-de-chaussée, une structure rigide dimensionnée de façon
à transmettre les efforts sismiques du bâtiment au sol (cisaillement V).
Fondation
Dans le cadre de cet exercice, la géométrie de base des murs de refend vous est donnée.
Dans le cas contraire, il serait nécessaire de faire un dimensionnement préliminaire.
Même si le CNB requiert une analyse dynamique pour votre bâtiment, il est nécessaire de
calculer les charges statiques équivalentes. Ces charges vous donneront un ordre de
grandeur des charges envisageables et vous permettront de mieux effectuer votre
dimensionnement préliminaire. Elles vous permettront également de valider les charges
obtenues à l’aide de votre modèle et advenant une différence significative, de déceler
toute erreur grossière de modélisation. (ex : module d’Young incorrect, mauvaises unités,
etc.) Elles servent également de référence pour la limite minimale du cisaillement à la
base permis.
Géométrie du modèle
La première étape consiste à définir la géométrie du modèle. Dans notre cas, la plupart
des étages sont similaires, seul le penthouse et le deuxième étage sont différents. Le
deuxième étage comporte une ouverture significative qui crée un grand portique à
l’entrée du bâtiment, cette ouverture sera négligée afin de simplifier le modèle. Tel que
mentionné ultérieurement, les balcons et les ouvertures mécaniques peuvent être négligés
et nous les avons donc ignorés.
Le SRCL est composé de 6 murs de refend en béton, dont 2 sont des murs en « C ».
Seulement 3 des 6 murs de refend sont prolongés jusqu’au penthouse.
On peut observer sur la Figure 3 que les murs de refend sont orientés selon 2 directions
orthogonales et donc l’analyse sera effectuée selon les 2 axes illustrés sur la Figure 3.
Astuce :
Il y a deux façons d’entrer la géométrie dans le logiciel ETABS, mais la plus simple est
celle qui utilise les coordonnées; c’est donc la méthode qui sera préconisée dans cet
exemple. Afin de faciliter l’entrée de la géométrie dans ETABS, il est préférable de poser
une origine sur notre plan (par exemple le coin en bas à gauche du bâtiment) et de
prendre le temps de noter sur un plan les coordonnées de chacun des axes et des limites
de notre géométrie. Il est également nécessaire de noter les coordonnées du début et de la
fin des murs de refend. Pour les murs en « C », il est nécessaire de noter les coordonnés
de chacun des 3 murs simples qui forment le mur en « C ».
Si vous êtes à l’aise avec AutoCad, il peut être intéressant de dessiner la géométrie afin
de connaître l’aire et de prendre directement certaines mesures nécessaires à l’analyse. Si
vous dessinez le contour du bâtiment avec une polyligne, vous pouvez ensuite
sélectionner la polyligne, cliquer le bouton de droite de la souris, aller sur propriétés et
vous avez directement l’aire de la surface.
Le poids propre du béton comprend les murs, les colonnes et les dalles. La masse
volumique du béton est de 23.5 kN/m3.
Le revêtement de façade est habituellement choisi par l’architecte qui peut vous spécifier
le poids de celui-ci, sinon il faut vérifier auprès des fournisseurs. Dans le cas présent le
revêtement a un poids surfacique de 1.2 kPa.
Bien que le CNB permette à l’article 4.1.8.2 de prendre un minimum de 0.5 kPa pour le
poids des partitions, nous maintenons la valeur de 1.0 kPa.
Le CNB requiert que seul 25% de la charge de neige soit considérée pour l’analyse
sismique. Ceci est dû au fait que l’on considère peu probable la simultanéité de la plus
forte chute de neige et d’un séisme.
Pour prendre en compte le poids induit par le béton additionnel, servant à créer les pentes
de drainage du toit, ainsi que le poids des membranes d’étanchéité et des autres petits
équipements mécaniques susceptibles d’être sur le toit, on y ajoute une charge surfacique
additionnelle de 1.0 kPa.
Note : La charge de neige est considérée sans accumulation. Voir en annexe pour le
calcul de charge de neige.
h2
Rez-de-chaussée
Poids murs
h4/2
Poids dalle
et cloisons
F3
Plancher #3
Poids
h3/2 Revêtement
Poids colonnes
En premier lieu, on doit calculer l’aire totale des murs et des colonnes par étage. Pour ce
faire, on doit compter les colonnes et les murs sur le plan puis se référer au tableau des
colonnes et des plans pour connaître les dimensions des différents murs et colonnes sur
chaque étage. Dans bien des cas, on peut prendre la valeur d’un étage intermédiaire et
l’attribuer à tous les étages. Pour cet exercice, l’aire réelle par étage des colonnes a été
retenue tandis que pour les murs, l’aire des murs du 2ième étage a été attribuée à tous les
étages.
Voici le calcul de l’aire totale des murs pour un étage. Les données en vert sont les
données lues sur le plan.
Voici le calcul de l’aire totale des colonnes par étage. Les données en vert sont les
données lues sur le plan.
Hauteur de colonne à considérer sur le plancher 6 = hs (toit + penthouse) /2 + hs(6) /2= 3.025 /2 + 2.975 /2
Aire dalle * épaisseur * gamma béton Aire colonnes par étage * Hauteur de colonne Aire du toit * 0.25
+ aire dalle * 1kPa, pour le toit * gamma béton * 2.4 kPa
Poids de façade sur (toit + penthouse) = périmètre (toit penthouse) * hs (toit penthouse) /2 *1.2kPa +
périmètre (toit + penthouse) * hs (toit + penthouse) /2 *1.2kPa
Résultat :
On additionne tous les poids d’un étage pour obtenir Wx, soit le poids sismique par étage.
Charge totale
Masse Total
Niveau par étage Wx
(tonnes)
(kN)
Toit Penthouse 7326 747
= 7326 / 9.81
(Toit + Penthouse) 19803 2019
6 17877 1822
5 17853 1820
4 17853 1820
3 17854 1820
2 17915 1826
Rez-de-chaussée 1 - -
W= 116482 11874
Propriétés du sol
Le tableau 4.1.8.4.A nous donne la classe du site selon des mesures communes de
caractéristiques des sols (ex : essai de pénétration standard). Puisque nous n’avons pas
d’indication sur la nature du sol, nous prendrons pour acquis pour l’exemple que le sol est
de classe « C », c’est-à-dire un sol de rigidité moyenne.
Une fois la classe de sol déterminée, on se réfère au tableau 4.1.8.4.B pour connaître la
valeur de Fa et au tableau 4.1.8.4.C pour connaître la valeur de Fv. La valeur de Fa doit
être interpolée en fonction de Sa(0.2) (donné par le tableau C-2) et la valeur de Fv doit
être interpolée en fonction de Sa(1.0) (également donné dans le tableau C-2). Par contre
pour un site de classe « C », les valeurs de Fa et Fv ne varient pas et valent toujours 1.0.
Spectre d’accélération
Le tableau C-2 de l’annexe C du CNB nous donne, pour une région donnée, 4 points du
spectre, soit l’accélération pour les périodes de 0.2 seconde, 0.5 s, 1.0 s et 2.0 s, exprimée
en fraction de g (9.81 m/s2).
Les valeurs de notre spectre sont donc les valeurs de base puisque Fa = Fv = 1.0.
Période T
S(T) Æ accélération exprimée en ratio de g
(s)
0 0.69 = Fa*Sa(0.2)
0.2 0.69 = Fa*Sa(0.2)
0.5 0.34 = Fv*Sa(0.5) car < que Fa*Sa(0.2)
1.0 0.14 = Fv*Sa(1.0)
2.0 0.048 = Fv*Sa(2.0)
4.0 0.024 = Fv*Sa(2.0)/2
6.0 0.024 = Fv*Sa(2.0)/2
Ce qui donne :
Spectre d'accélération
0.8
0.7
0.6
0.5
S(T) 0.4
0.3
0.2
0.1
0
0 1 2 3 4 5 6
Période (secondes)
Facteur d’importance
Grange = low,
Habitation = normal,
Écoles et Hôpitaux = High.
On trouve sa valeur dans le tableau 4.1.8.5 où ULS réfère au calcul à l’état ultime et SLS
réfère au calcul avec charge de service. Dans notre cas le bâtiment n’a pas d’utilité civile
particulière (écoles, hôpitaux) mais il abrite des humains donc il est de catégorie Normal.
Si on lit dans le tableau 4.1.8.5 sous ULS pour un bâtiment normal, on trouve que
Ie = 1.0.
La période empirique est définie à l’article 4.1.8.11_3) et est notée Ta. Selon la partie c)
de cet article, pour une construction dont le SRCL est constitué de murs de refend, la
période empirique Ta = 0.05 (hn)3/4 , où hn est la hauteur totale du bâtiment (calculée à
partir de l’endroit où l’accélération du sol est transmise à la structure). Dans notre cas, hn
inclut le penthouse car certains murs de cisaillement se prolongent jusqu’au penthouse.
Noter que la partie d) de cet article mentionne qu’il est possible de calculer la période
fondamentale du bâtiment selon une autre méthode, mais que cette méthode doit être
conforme à l’article 4.1.8.3_8) (soit doit tenir compte de la fissuration du béton et des
effets d’oscillation supplémentaires causés par les charges de gravité lors des
déplacements). Il est aussi mentionné dans la section 4.1.8.11_3), d), iii) que la période
fondamentale, pour des murs de refend, calculée par une méthode alternative ne peut être
plus grande que le double de la période calculée empiriquement.
Spectre d'accélération
0.8
0.7
0.6
0.5 S(Ta)
S(T) 0.4
0.3
0.2
0.1
0
Ta
0 1 2 3 4 5 6
Période (secondes)
Facteurs Mv et J
Le facteur Mv sert à prendre en compte l’effet des modes supérieurs de vibration pour le
calcul du cisaillement à la base V. Puisque les forces statiques équivalentes sont calculées
à partir de l’accélération de la période fondamentale, il est nécessaire, lorsque le bâtiment
possède une période fondamentale supérieure à 1.0, de majorer à la hausse les efforts
obtenus pour tenir compte de contribution des modes supérieurs
Le facteur J est un facteur réducteur pour le calcul du moment renversant à la base des
étages. Il est introduit dans les calculs pour compenser le fait que la distribution des
charges statiques équivalentes accentue dans certain SRCL le moment de renversement à
la base de manière non réaliste.
On définit ces valeurs à l’aide du tableau 4.1.8.11. Premièrement on doit calculer le ratio
Sa(0.2)/Sa(2.0), puis interpoler de façon linéaire dans le tableau entre les valeurs de Ta.
Sa(0.2)/Sa(2.0) = 0.69/0.048 = 14.375 >= 8.0 donc on se situe dans la partie inférieure du
tableau.
Mv = 1.0 et J = 1.0
Ces facteurs dépendent uniquement du type de SRCL et sont définis au tableau 4.1.8.9 du
CNB. Pour un bâtiment de béton dont le SRCL est fait de murs de refend, Rd = 3.5 et
Ro = 1.6.
Noter : Il est important de comprendre que les forces calculées lorsqu’on utilise ces
facteurs sont des efforts réduits, qui tiennent compte de comportement ductile du
système. Ils ne servent donc qu’à dimensionner les elements ductiles du SRCL.
Effectivement, dans le tableau 4.1.8.9, il est spécifié que les valeurs données de Rd et Ro
ne sont valides que pour un design de SRCL fait selon la norme CAN/CSA-S16 pour les
systèmes en acier et selon la norme CSSA A23.3 pour les SRCL en béton.
Ces normes spécifient la manière de dimensionner la portion ductile des SRCL selon les
efforts réduits. Habituellement une portion du SRCL est dimensionnée pour se comporter
de façon ductile alors que les autres composantes du SRCL sont dimensionnées de
manière à pouvoir demeurer élastiques lors de la plastification des composantes ductiles
(voir 4.1.8.12_8)). Ces normes ont également des exigences quand aux connecteurs et
d’autres aspects du design pour que celui-ci soit valide au niveau sismique.
On doit également noter que les déplacements obtenus à l’aide de ces efforts ne sont pas
les déplacements réels. Pour obtenir les déplacements réels, on doit multiplier les
déplacements obtenus par Rd et Ro. (voit article 4.1.8.13_2))
Dnx est la plus grande dimension en plan du bâtiment, perpendiculaire à l’axe X d’analyse
sismique, alors que Dny est la plus grande dimension en plan du bâtiment, perpendiculaire
à l’axe Y d’analyse sismique.
Dnx = 25.41 m
Dny = 117.36 m
Calcul de V
Donc V = 7335 kN
Calcul de Ft
Ft est une partie de l’effort de cisaillement V que l’on applique à la plus haute toiture du
bâtiment, pour tenir compte de l’effet des modes supérieurs de vibration.
Selon l’article 4.1.8.11_6), la force Ft peut être considérée nulle si la période empirique
fondamentale Ta est plus petite que 0.7.
D’après l’article 4.1.8.11_6), l’effort de cisaillement à la base V doit être réparti selon la
formule suivante :
Fx = (V-Ft) Wx hx / ( ∑ Wi hi )
Où :
Hs étage
Étage hx (m) Wx (kN) Wx * hx Fx (kN)
(m)
Penthouse 3.025 20.925 7326 153306 861
Toit 3.025 17.900 19803 354472 1992
6 2.975 14.875 17877 265915 1494
= (7335 – 0) * 354472 / 1305015
5 2.975 11.900 17853 212453 1194
4 2.975 8.925 17853 159339 895
3 2.975 5.950 17854 106231 597
2 2.975 2.975 17915 53298 299
∑ Wi * hi = 1305015
= 2.975 + 2.975
Astuce :
Lorsque vous programmez votre feuille Excel pour calculer les forces statiques
équivalentes, utilisez un vecteur colonne dont la séquence des planchers est celle du
tableau précédent, puisque c’est l’ordre dans lequel il faut entrer les données dans
ETABS. Un fichier dont le vecteur Fx est horizontal ou du plancher le plus bas vers le
plancher le plus haut devra être transposé pour pouvoir utiliser le copier-coller de Excel à
ETABS.
Mx = Jx ∑ Fi (hi – hx)
Où :
Dans notre cas, puisque J = 1.0, Jx est toujours = 1.0 ( à cause de la partie ( 1 – J ) de
l’équation).
hn : est la hauteur totale de la structure = 20.925 m
hx : est la hauteur du plancher x, à partir de la base de la structure (là où l’accélération
sismique est transmise, dans notre cas le niveau du sol).
hi : est la hauteur du plancher i, selon le même référentiel que hx, hi > hx.
-Le plancher i est situé au-dessus du plancher x.
Mx est le moment renversant appliqué au plancher x.
Fi est la force sismique appliquée au plancher i.
Mx
Étage Fx (kN) Jx hx (m)
(kN*m)
Penthouse 862 - 20.925 -
= 1.0 * ( 862 ( 20.925 -11.9) + 1992 ( 17.9 – 11.9 ) +
Toit 1992 1.0 17.900 2606 1495 ( 14.875- 11.9))
6 1495 1.0 14.875 11240
5 1194 1.0 11.900 24176
4 896 1.0 8.925 40665
3 597 1.0 5.950 59818
2 300 1.0 2.975 80748
sol - 1.0 0.0 102568
-Calcul de la torsion
L’article 4.1.8.11_8) du code exige que l’on tienne compte de la torsion accidentelle et de
la torsion due à l’excentricité du centre de masse et du centre de rigidité du SRCL.
Selon X Selon Y
MTorsion MTorsion
Étage accidentel accidentel
(kN*m) (kN*m)
Toit 2189 10112 Dnx (m) = 25.41
6 5062 23381 Dny (m) = 117.36
5 3798 17540
4 3034 14014 = F toit * 0.10 * Dny = 1992.3 * 0.1 * 117.36
3 2276 10510
2 1517 7007
sol 761 3516
Note : si le facteur de sensibilité à la torsion B > 1.7 et que la valeur de Ie Fa Sa(0.2) >=
0.35, vous ne pouvez procéder par la méthode des forces statiques équivalentes car le
CNB vous oblige à effectuer une analyse dynamique. (voir section plus bas, choix de la
méthode d’analyse)
Note : Le calcul des forces statiques équivalentes est habituellement fait plus tard dans la
séquence d’opération (voir diagramme de la procédure générale, page 1). Dans le cadre
de cet exercice il est effectué 2 fois pour des fins de comparaison.
Création du modèle
UNITÉS
Lorsque vous utiliser ETABS, les unités dans lesquelles vous travaillez sont toujours
indiquées dans le coin droit, en bas de l’écran. Il est important de bien comprendre
comment fonctionnent les unités dans ETABS pour éviter les erreurs et les frustrations.
Tous les problèmes avec les unités peuvent être simplement évités en sélectionnant
les unîtes appropriées avant que vous commencez à créer le modèle. Pour ce qui est
du choix des unités, l’essentiel est d’être consistant lorsque vous entrerez les propriétés
des matériaux. Si vous travaillez avec des newtons et des millimètres, vous entrez vos
propriétés en mégapascales, etc.
Ouverture de fichier
Pour trouver ETABS dans les laboratoires vous devez aller dans le menu :
DÉMARRER Æ Programmes Æ Computers and Structures Æ ETABS9 Æ ETABS.
Voici la 1ière fenêtre qui apparaît. À moins de vouloir connaître les petits trucs dans
ETABS, vous pressez OK et elle disparaîtra.
Ensuite sélectionnez les unîtes appropriés (Nmm, kNm etc.)
Vous cliquez simplement No, car vous n’avez aucun autre modèle ETABS sur lequel
baser celui-ci.
La prochaine fenêtre qui apparaît sert à prédéfinir la grille géométrique de base (Grid) et
le nombre d’étages. Ce sont les deux éléments principaux de géométrie du modèle.
1- Spécifier les unités
2- Spécifier : Grid Only (puisqu’on n’utilise pas la génération automatique d’éléments
tel, les dalles, etc…)
Les sections « Uniforme Grid Spacing » et « Simple Story Data » servent à définir les
géométries de base très sommaires et peuvent être suffisantes pour un bâtiment
rectangulaire très régulier. Les sections « Custom Grid Spacing Æ Edit Grid» et « Simple
Story Data Æ Edit Story Data » servent à définir les géométries plus complexes.
Les sections « Edit Grid » et « Edit Story Data » sont accessibles par la suite et leur
utilisation est décrite dans la prochaine section de l’exemple.
Astuce
Il est pratique de spécifier le nombre de lignes requises pour créer notre modèle dans la
section « Uniforme Grid Spacing », pour ensuite aller raffiner notre grille dans la section
« Custom Grid Spacing Æ Edit Grid». Ceci fait en sorte que le tableau des lignes du
« Custom Grid Spacing » est déjà bien défini, et l’on évite ainsi d’insérer manuellement
l’information nécessaire dans les lignes du tableau.
Il en va de même pour la définition des étages. On peut d’emblée définir le nombre
d’étages, l’espacement entre le rez-de-chaussée et le premier plancher, qui est
habituellement plus grand, et la hauteur typique des étages. Ceci réduit le travail à faire
dans la section « Custom Grid Spacing ».
On peut ensuite accéder tout de suite à l’édition de la grille et des étages ou bien presser
OK et y accéder plus tard.
Menu : Edit Æ Edit Grid Data Æ Edit Grid… Æ Modify /Show System
Voici la fenêtre qui apparaît. Elle contient toute l’information relative à la grille en plan
servant à construire votre modèle.
Chaque ligne représente un axe. La première colonne sert à entrer une identification et la
deuxième soit une abscisse ou une ordonnée. Les autres colonnes définissent les attributs
des axes.
Tel que spécifié dans la section géométrie du modèle, il est plus pratique de fonctionner
en coordonnées(Ordinates), plutôt qu’en distance entre les axes (Spacing). Mais si vous
voulez entrer la position d’un axe avec sa distance par rapport à la précédente, c’est ici
que vous changez de mode.
Astuce
Si vous avez créé un système de coordonnées en plan et que vous avez noté les
coordonnées de vos points de géométrie, vous pouvez maintenant créer tous les axes
nécessaires pour créer les entités (dalles et murs) du bâtiment.
Il est nécessaire d’avoir une intersection d’axes pour tous les points de géométrie. Donc
pour créer un mur de refend simple, vous aurez besoin de 3 axes. Un passant par le centre
longitudinal du mur et un passant par chacune des extrémités du mur.
Axe 2
Mur de refend simple
Axe 1
Axe 3
Pour pouvoir se retrouver lorsque vous avez plusieurs axes, il est possible de changer les
couleurs (Cliquer dans la case « Grid Color » de l’axe, bouton de droite et « Color »), ou
d’afficher les bulles d’identification en haut (Top), en bas(Bottom), à droite(Right) ou à
gauche(Left), simplement en double cliquant sur la case Bubble Loc. de l’axe.
Une fois votre grille en plan définie, vous devez définir la géométrie des étages.
Dans cette fenêtre vous pouvez attribuer un nom aux planchers, modifier la hauteur entre
les étages, spécifier si vous considérez un plancher comme un « Master Story » et si
certains de vos planchers sont similaires aux autres « Similar To ».
La hauteur entrée sur une ligne correspond à la hauteur entre le plancher que vous
spécifiez et le plancher du dessous.
L’utilité de spécifier un plancher maître et des planchers similaires est que toutes
modifications apportées au plancher maître seront identiquement copiées sur les
planchers similaires. Ceci permet entre autre de créer une seule dalle sur le plancher
maître et celle-ci sera automatiquement copiée sur les planchers similaires. On spécifie
autant de « Master Story » qu’il y a de géométries de dalle différentes.
Dans notre cas, nous avons deux géométries différentes, soit les planchers de base et le
plancher du penthouse. On choisit donc un des planchers de base (ici l’étage 2), et on
spécifie que ce plancher est un plancher maître, « Master Story Æ yes ». Puis on spécifie
que les autres planchers de base sont similaires au plancher 2, « Similar To Æ Plancher
2 ». On spécifie également que le plancher du penthouse est un « Master Story ».
Si vous n’avez pas bien défini le nombre de planchers à l’ouverture de votre modèle, il
est possible d’ajouter ou d’enlever des planchers :
Tel que mentionné, il est essentiel de porter une attention particulière au choix des unités,
qui doivent être consistantes.
-Propriétés de base :
Donc on entre les valeurs des caractéristiques du béton selon les unités de notre choix.
f’c = 30 mPa
fy = 400 mPa
Poids volumique = 2.35*10-05 N/mm3
Masse volumique = 2.396*10-09 kg/mm3 (= 2.35*10-05 N/mm3 / 9810 kg*mm/s2 )
Module d’Young := 24 970 mPa (non fissu
ou,
-Propriétés fissurées :
Noter que le code spécifie à l’article 4.1.8.3_8)_a) que l’analyse doit être réalisée à l’aide
des propriétés fissurées du béton.
La même fenêtre que pour les dalles apparaît. Vous devez créer un type de mur pour
chaque épaisseur de mur différente.
Choisir de mettre la vue en plan sur un plan défini ultérieurement comme maître (ici le
plancher #2).
« One Story » pour que l’élément que vous dessinez ne se retrouve que sur un seul
plancher, soit le plancher sur lequel vous dessinez.
« All Stories » pour que l’élément que vous dessinez se retrouve sur tous les planchers du
bâtiment.
« Similar Stories » pour que l’élément que vous dessinez se retrouve sur tous les
planchers définis similaire à celui sur lequel vous dessinez.
Dans notre cas, on choisit « Similar Stories ».
4-Menu : Draw Æ Draw Area Objects Æ Draw Areas (Plan, Elev, 3D)
Pour vérifier que la dalle est bien dessinée sur tous les planchers similaires, double
cliquez sur la dalle dans la vue en plan, des contours en tireté devraient apparaître dans la
vue 3d sur tous les planchers où ont été créées des dalles.
Dans cet exemple, l’opération doit être faite 2 fois. Une fois pour la géométrie principale
et une fois pour la géométrie du penthouse.
5- Dessinez le mur puis faite « Esc » lorsque le mur est dessiné. Vous pouvez dessiner les
murs en « C » d’un seul coup. Par contre même si vous dessinez les murs en « C » d’un
seul coup, les trois murs simples ne sont pas considérés solidaires tant qu’ils ne sont pas
spécifiés comme étant des « Pier ».
Vous pouvez vérifier que les murs sont sur les bons planchers en regardant la
représentation 3D.
Dans cet exemple, l’opération doit être faite 3 fois. Une fois pour les murs de 300mm
d’épaisseur, une deuxième fois pour les murs de 250mm d’épaisseur qui ne vont pas
jusqu’au penthouse et une troisième fois pour les murs de 250mm d’épaisseur qui vont
jusqu’au toit du penthouse.
Astuce
Pour faciliter l’exécution, on doit aller dans le tableau de définition des étages pour
changer les « Master Story » et les « Similar To ». Nos murs de 300mm d’épaisseur se
rendent jusqu’au troisième plancher et lorsqu’on dessine un mur en plan sur un plancher,
celui-ci apparaît dessous le plancher sélectionné. Donc nous allons garder le 2ième
plancher « Master Story » et le 3ième plancher similaire au 2ième. Le reste des murs sont
tous de 200mm d’épaisseur, mais certains vont jusqu’au penthouse alors que d’autres
arrêtent avant. Nous allons donc mettre le 4ième plancher maître et tous les autres
planchers au-dessus similaires au 4ième plancher, incluant le toit du penthouse.
Avec cette disposition, il est maintenant possible de sélectionner le 2ième plancher dans la
vue de gauche, de mettre « Similar Stories » en bas à droite de l’écran et de dessiner tous
les murs de 300mm (ils vont du sol jusqu’au 3ième plancher). Ensuite vous pouvez
sélectionner le 4ième plancher dans la vue de gauche, garder « Similar Stories » et dessiner
tous les murs de 200mm qui vont jusqu’au toit du penthpouse, puisque nous avons
spécifié que tous les étages au-dessus du 4ième plancher était similaires à celui-ci.
Maintenant il ne reste plus qu’à dessiner les murs de 200mm qui ne pénètrent pas dans le
penthouse mais qui s’arrête au toit correspondant au plancher du penthouse. Vous devez
retourner au tableau de définition des étages pour indiquer que le toit du penthouse est
maintenant un plancher maître qui n’est plus identique au 4ième plancher. Ceci vous
permet de sélectionner le 4ième plancher et de dessiner les autres murs de 200mm qui ne
se rendent pas jusqu’au toit du penthouse.
-Diaphragme
Un pier est un assemblage de murs simple qui fonctionne de manière solidaire. Faire un
Pier spécifie au logiciel qu’il y a un lien physique à l’intersection de 2 objets. Les Pier
sont donc nécessaires pour créer les murs de refend en « C ».
2-Mettre en option « All Stories » et sélectionner les 3 murs de refend simple (cliquer sur
la ligne du centre de chaque mur simple, successivement). Vous pouvez voir si votre
sélection est bonne dans la vue 3D.
Il est toujours possible de modifier les options visuelles des fenêtres. Si le modèle devient
trop chargé, on peut masquer ou rendre visible les lignes de géométrie et les étiquettes
d’identification. Ceci peut aider pour la sélection d’objet.
Modèle
Ajustement de masse
Pour déterminer les bonnes valeurs des périodes de vibration, il est nécessaire de définir
correctement la rigidité et la masse de la structure.
L’article 4.1.8.3_7) du CNB stipule que la rigidité induite par les éléments ne faisant pas
partie du SRCL (ex : les colonnes pour un bâtiment dont le SRCL est constitué de murs
de refend), ne doit pas être utilisée pour résister aux déplacements causés par les séismes.
Donc la rigidité de notre modèle est adéquatement représentée en modélisant seulement
les murs de refend.
De son côté la masse modélisée n’est pas correcte, puisque le poids des colonnes, des
cloisons, des murs extérieurs et de la neige n’est pas représenté. Nous allons donc ajuster
la masse de chacun des diaphragmes, de manière à avoir un poids de bâtiment
représentatif du poids sismique. Dans ETABS, les masses spécifiées aux diaphragmes
sont surfaciques (N/mm2).
La première étape consiste à rouler une analyse de votre bâtiment par ETABS. Cette
analyse va nous permettre de connaître la masse que ETABS attribue à chacun des
planchers en fonction des éléments modélisés.
Vous pouvez sélectionner toute la colonne en mettant votre pointeur sur l’en-tête (MassX
ou MassY) et la copier-coller dans un fichier Excel.
Les résultats présentés ici sont en tonnes. Ce sont les masses que le logiciel considère
durant l’analyse.
Une fois les valeurs des masses récupérées, on doit les comparer aux masses obtenues par
l’addition de tous les éléments de poids considérés lors du calcul du poids sismique
(attention, les unités doivent concorder).
On fait la différence des masses calculées et des masses de ETABS, puis on divise par
l’aire du plancher pour avoir une différence surfacique.
Masse
Masse Différence Différence
Aire Totale
Niveau Etabs Masses Masse / Aire
(mm^2) calculée
(tonnes) (tonnes) (tonnes/mm^2)
(tonnes)
Cette différence doit maintenant être attribuée aux différents diaphragmes dans ETABS.
En premier lieu, vous devez ouvrir (débarrer) votre modèle grâce à l’icône du cadenas.
Puis vous devez sélectionner un seul plancher (voir procédure pour dessiner une dalle,
par contre, spécifier « One Story » en bas à droite de l’écran).
Une fois le remplacement terminé, on roule à nouveau l’analyse et on vérifie que notre
changement de masse est exact.
Vérification de la période
Une fois la modélisation terminée et la masse ajustée, il est possible de lancer une analyse
pour connaître les périodes de vibration du bâtiment.
Procédure :
Tel qu’expliqué dans la procédure générale, il est important de bloquer les rotations selon
l’axe z pour effectuer le comparaison avec la période fondamentale empirique du CNB.
Vous pouvez ensuite cliquer « Set Dynamic Parameters… » pour déterminer le nombre
de mode que vous désirez pour votre analyse.
Vous roulez l’analyse
Résultats :
Période Période
mode mode
(seconde) (seconde)
Période du 1er
1 1
1.244 1.041 mode (sec)
2 1.243 2 1.040 Empirique (Ta) 0.4892
3 0.254 3 0.213 Non Fissuré 1.0412
4 0.238 4 0.199 Fissuré 1.2444
5 0.120 5 0.100
6 0.103 6 0.086
7 0.085 7 0.071
8 0.066 8 0.055
9 0.061 9 0.051
10 0.049 10 0.041
11 0.047 11 0.039
12 0.041 12 0.034
Tel qu’attendu, les périodes calculées avec les propriétés fissurées du béton sont
légèrement plus longues que celles calculées avec les propriétés non fissurées. Ceci est dû
au fait que lorsqu’on considère la fissuration du béton, les déplacements de la structure
sont plus grands. Le CNB spécifie à l’article 4.1.8.3_8) que la modélisation doit tenir
compte des propriétés fissurées du béton.
On voit que les périodes fondamentales calculées par analyse numérique sont beaucoup
plus grandes que la période empirique. Par contre, tel que spécifié dans l’article
4.18.11_3), pour déterminer cisaillement à la base du au seisme, on ne peut pas utiliser
une période plus grande que le double de la période empirique.
2* Ta = 0.97836 secondes
Puisque les périodes calculées par analyse numérique sont plus grandes que le double de
Ta, nous devons limiter notre nouvelle période à la valeur de 2*Ta.
Selon la procédure générale établie avant l’exercice, le calcul des forces statiques
équivalentes se fait seulement après avoir construit le modèle numérique puisque la
plupart du temps, la période numérique est plus grande que la période empirique et donc
plus avantageuse. La seule raison pour laquelle nous avons calculé 2 fois les forces
statiques équivalentes est de pouvoir, dans le cadre de cet exercice, les comparer.
Tb = 2* Ta = 0.97836 secondes
Selon X Selon Y
MTorsion MTorsion acc. MTorsion MTorsion acc.
Mx accidentel cumulés accidentel Cumulés
Étage Fx (kN) (kN*m) F cumulées (kN*m) selon X (kN*m) selon Y
Penthouse 363 - - - - - -
Toit 840 1099 363 923 923 4263 4263
6 630 4738 1203 2134 3057 14120 14120
5 503 10192 1833 1601 4658 21514 21514
4 378 17143 2337 1279 5937 27422 27422
3 252 25218 2714 959 6897 31853 31853
2 126 34041 2966 640 7536 34807 34807
sol - 43240 3092 321 7857 36289 36289
Tableau 1 : Efforts selon la période obtenue par ETABS
Fx selon la
Fx selon la
période
Étage période Différence
Analytique
empirique
(Tb=2*Ta)
Penthouse 862 363 498
Toit 1992 840 1152
6 1495 630 864
5 1194 503 691
4 896 378 518
3 597 252 345
2 300 126 173
Tableau 2 : Comparaison des efforts
À la lueur de ces résultats, on comprend qu’il peut être très avantageux de calculer les
périodes avec un modèle numérique puisque la diminution des efforts est significative.
Dans cette section l’acronyme MFSÉ fait référence à la « Méthode des Forces Statiques
Équivalentes ».
Le CNB 1995 laissait beaucoup plus de latitude quand au choix du type d’analyse requis
pour une structure donnée. Le CNB 2005 restreint beaucoup plus l’usage de la MFSÉ. En
effet, l’article 4.1.8.7 stipule que la méthode à utiliser par défaut est celle de l’analyse
dynamique, il décrit ensuite 3 cas où la MFSÉ peut être utilisée. Si le bâtiment répond à
un des cas suivant, il peut être dimensionné par la MFSÉ :
b) Si notre structure est considérée régulière, qu’elle est moins de 60 m de haut et que sa
période fondamentale empirique Ta est plus petite que 2 secondes dans chacune des
directions orthogonales,
c) Si notre structure présente une irrégularité de type 1,2,3,4,5,6 ou 8, qu’elle est moins
de 20 m de haut et que sa période fondamentale empirique Ta est plus petite que 0.5
secondes dans chacune des directions orthogonales.
La première étape pour déterminer l’analyse requise est de savoir si notre bâtiment
répond à la condition a), si oui, on peut utiliser la MFSÉ.
Dans notre cas, IeFaSa(0.2) = 0.69 > 0.35. Donc nous devons vérifier les autres clauses.
La deuxième étape pour choisir le type d’analyse à effectuer est de savoir si notre
bâtiment est régulier ou irrégulier. Il y a 8 types d’irrégularités structurales qui sont
définies au tableau 4.1.8.6 du CNB.
Pour effectuer l’analyse par forces statiques équivalente, nous devons insérer 4 cas de
chargement, soit :
Fx ± Tx: Les forces statiques selon l’axe x + les moments de torsion accidentels.
Les forces statiques selon l’axe x - les moments de torsion accidentels.
Il est nécessaire d’appliquer les moments de torsion accidentels dans les 2 sens de
rotation puisqu’il n’est pas possible de savoir dans quel sens ils vont s’additionner au
moment de torsion créé par l’écart entre le centre de gravité et le centre de rigidité.
L’analyse par forces statiques équivalentes doit être effectuée successivement selon
chacun des axes orthogonaux.
Astuce
Effacer les charges « Live » et « Dead », les calculs se feront plus vite et vous aurez
moins de traitement de données dans vos tableaux.
C’est dans cette fenêtre que vous devez entrer les charges statiques équivalentes selon un
des axes. Pour effectuer le copier-coller, vous n’avez qu’à sélectionner la colonne à partir
de FX. Vous devez également spécifier « Apply at Center of Mass », et une excentricité
additionnelle de 0.
Note : Il est également possible d’entrer 6 chargements indépendants (Fx, Fy, +Tx, -Tx,
+Ty, -Ty) et de créer des combinaisons, Menu : Define Æ Static Load Combinations. Il
est nécessaire d’utiliser les combinaisons lorsque l’on désire pondérer les différentes
charges.
Note : Les valeurs des forces données sont en fonction du système de coordonnées
locales des murs. Ce système d’axe est noté 1,2 et 3 dans ETABS. Pour les éléments
« Piers » de mur simple, l’axe 1 représente l’axe Z, du sol vers le ciel et est associé aux
charges gravitaires « P » du tableau, l’axe 2 est longitudinal c'est-à-dire parallèle à la plus
grande dimension du mur et est associé à l’effort tranchant « V2 » du tableau et
finalement l’axe 3 est parallèle à l’épaisseur du mur (la plus petite dimension du mur) et
est associé à l’effort tranchant « V3 » du tableau. Pour les murs en « C », les axes locaux
sont définis selon la même convention.
V2 V2
V3 V3
Astuce
Copier-coller vos données dans Excel et utiliser les fonctions de filtre automatique pour
isoler les efforts nécessaires au dimensionnement de vos murs. (Choisir les colonnes
d’identification, et utiliser le menu : Données Æ Filtrer Æ Filtre Automatique).
Note : Il est possible de vérifier que les résultats de votre analyse sont concordants en
inspectant la table des réactions (Display Æ Show Tables… Æ Choisir « Wall Output »)
ou le cisaillement des étages (Display Æ Show Tables… Æ Choisir « Building Output »
puis « Story Shears »). Vous pouvez ainsi vérifier que les charges prises en compte sont
les bonnes et que l’effet cumulé est consistant avec les efforts appliqués.
Vous pourriez egalement (ceci est recomender) visualiser les resultats en specifiant
Display Æ Show storey response plots Æ Show storey shears
Retourner modifier les charges « Modify Lateral Load.. » pour effectuer l’analyse selon
l’axe Y.
Note : Vous pouvez lire les résultats en kN et kN*m même si vous avez créé votre
modèle en N et en mm, ETABS effectue la conversion.
Analyse dynamique
C’est la fenêtre permettant d’entrer votre spectre. Vous n’avez qu’à entrer le nom puis les
valeurs de votre spectre de base.
Puisque le spectre est exprimé en % de g, il faut le multiplier par g pour avoir les
accélérations adéquates. On doit également multiplier le spectre par Ie et le diviser par Rd
et Ro. (voir article 4.1.8.12_5))
Facteur = 9.81 *1.0 / 3.5 / 1.6 = 1.751 Æ À insérer avec les unités en N et m !!!
Les cas de charge de torsion accidentelle seront spécifiés à part suivant la même
procédure décrite pour l’analyse utilisant les charges statiques équivalentes.
La même procédure sera utilisée pour le spectre en Y (noter que le spectre sera appliqué
dans la direction U2).
Une fois l’analyse terminer on doit vérifier les valeurs du cisaillement à la base obtenu
par l’analyse spectral (Display Æ Show storey response plots Æ Show storey shears).
Cette valeur devrait être comparer à la valeur obtenu pour la méthode des forces statiques
équivalentes et calibrer adéquatement (voir site web du cours, section notes de cours). Le
facteur de pondération sera spécifier dans le fenêtre Load combination data en spécifiant
le facteur de calibration approprié dans le Scale factor (la valeur devrait être différent de
1.0)
ANNEXE
Puisque le bâtiment est situé à Verdun, la première étape est de consulter le tableau C-2
de l’annexe C du CNB, dans le section Montréal –> Verdun, et de noter les valeurs de Ss
et Sr. Ss est la charge de neige probable pour une récurrence de 1 dans 50 ans et Sr est la
charge de pluie probable également pour une récurrence de 1 dans 50 ans.
Ss = 2.5 kPa
Sr = 0.4 kPa
Où :
Cb est un facteur de base relié à la dimension de la surface. Il est calculé selon les
indications 4.1.6.2_2).
Cw est un facteur d’exposition au vent, et sa valeur par défaut est de 1.0. Puisque notre
bâtiment est situé dans la ville et qu’il est entouré d’autres bâtiments, on ne peut pas
réduire le facteur Cw parce qu’on ne peut pas prétendre que les bourrasques de vent vont
balayer la neige de sur le toit. (art. 4.1.6.2_3) et 4.1.6.2_4))
Cs est un facteur tenant compte des pentes du toit. Selon l’article 4.1.6.2_6), notre
bâtiment ne présente pas un toit qui permet à la neige de glisser sans obstruction (ex :
chalet suisse, il y a de léger parapet sur les rebords). Nous devons donc nous référer à
l’article 4.1.6.2_5) et puisque la pente du toit vaut 0, Cs prend la valeur par défaut de 1.0.